Introduction ~ PV Groupe des Langoustes Lacrymogènes

C'était une petite ville tout ce qu'il y avait de plus banal, comme on en trouvait partout dans le pays. Un cinéma, une école de sortcereaux, des rues verdoyantes avec des poufs-poufs pour les tenir propres parce que les gens rechignaient à nettoyer les déjections de leurs Familiers. Autour, un lac, une forêt et puis des champs. Une dizaine de milliers d'habitants, tout au plus.

La seule chose qui différenciait un tant soit peu Thiercelieux des autres coins de Viridis, c'était le grand château qui s'élevait un peu en-dehors de la ville. On disait qu'il avait jadis appartenu à un vampyr gourmand de sang humain et que son fantôme hantait encore les lieux à ses heures perdues, égorgeant quiconque s'aventurait trop profondément dans son antre. Les touristes raffolaient de ces légendes et les visites constituaient une bonne partie de l'activité économique locale.

Comme tous les autres, Lia avait attendu ce jour avec impatience. Depuis le début de la semaine, la petite ville grouillait de touristes excités. Nul n'ignorait que le jour de l'inauguration du premier festival de pop-rock de Thiercelieux était arrivé. La blondinette n'avait pas la vingtaine et sortait rarement de la ville, faute d'occasion. Alors elle trépignait à l'idée de voir jouer les célèbres WAP en live (We Are Potatoes, son groupe préféré).

Elle s'était levée de bonne heure afin d'être certaine d'arriver dans les premiers. Tandis qu'elle marchait jusqu'à la grand-place, elle avait l'impression de redécouvrir ces rues. Elle avait pourtant foulé cette herbe rose tendre des centaines de fois. Mais aujourd'hui, c'était différent. Un courant d'excitation électrifiait l'air. Il y avait du monde dans les rues ; cela non plus, ce n'était pas normal.

Un petit comité bloquait la rue qui débouchait sur la grand-place. Lia connaissait les policiers de Thiercelieux et ils n'avaient rien d'effrayant en temps normal, mais les voir arrêter les passants pour les fouiller avait quelque chose d’impressionnant. Ils cherchaient des armes et des produits dangereux. La jeune fille vit un homme se faire confisquer deux énormes sabres qui lui firent froid dans le dos. Pensait-il vraiment avoir à se servir de ces monstruosités pendant le concert ? Elle-même ne trimballait rien de ce genre dans ses poches et elle passa sans problème.

* * *

La musique battait son plein et Lia dansait comme une folle. Elle avait réussi à se glisser au plus près de la scène, juste devant les barrières. Elle s'était postée tout à gauche, d'où elle avait une bonne vue de biais sur le batteur des WAP qui se démenait au rythme de Thriller, reprise d'une chanson Terrienne célèbre.

Assourdie par la musique, elle n'entendit pas les cris d'horreur à ses côtés. Elle ne vit pas les gens s'écarter, elle ne remarqua pas les grognements inhumains étouffés par le concert. Elle ne sentit pas l'odeur immonde de putréfaction qui se dégageait des monstres ; ni leur souffle putride, tout près.

Par contre, elle ressentit très bien la douleur qui, bien que brève, l'anéantit tandis que le mort-vivant déchirait sa gorge.

Les WAP. Neleam les avait enfin sous les yeux, en chaire et en os. Enfin elle voyait surtout les os, la chaire pendouillait et n'occupait que partiellement sa place principale.
La fin d'un mythe. Nan mais franchement, qui l'aurait cru ?!
Neleam était une guerrière alors survivre dans la foule n'avait rien de vraiment difficile. Mais si cette foule était en train de se faire massacrer, et que les survivants devenaient des zombis, tout comme le groupe des Potatoes, elle ne donnait pas chère de sa peau.

Tout avait pourtant commencé pour le mieux...
Neleam avait enfin sauté le pas et décidé de participer au festival de Thiercelieux, où passait LE groupe du moment, les WAP. Un nom qui valait le détour, de l'avis de Neleam, et surtout une musique qui déménageait.
Avide de faire la fête la jeune femme s'était rendue sur place, et avait laissé à sa grande tristesse ses armes à l'entrée. Heureusement à l'intérieur c'était comme une fête foraine, où les gens venaient boire, rire et manger. Et avoir des frissons, car le manoir était sans conteste un point clef de cette petite ville. Neleam avait hésité à y aller, mais avait préféré faire un repérage des lieux au paravent. Ca pourrait toujours être utile, elle ne tenait pas à se perdre. Et puis visiter le manoir à la nuit tombée après avoir bien bu serait nettement plus existant.
Neleam s'était ensuite fondue dans la foule, se mêlant à différents groupes, afin de profiter un maximum de la soirée.
Lorsque les choses avaient commencées à se corser, la guerrière dansait avec fougue, prise par la musique. Elle était au centre, pas devant la scène car elle avait l'intension d'aller voir les musiciens de plus près à la fin du show, ni près des enceintes. Au centre, là où l'espace se dilatait afin de permettre aux plus motivés de danser. Et elle était très motivée.
Neleam venait de retomber sur ses pieds après un joli petit salto et enchainait sur un déhanché tout en secouant les épaules lorsqu'elle réalisa que quelque chose ne tournait pas rond.

Afin de ne pas affoler ses amis de battle de danse la jeune femme sauta sur l'un de ses compagnons puis monta sur ses épaules afin d'avoir une meilleure vue. Et c'est à ce moment là qu'elle prit conscience de l’ampleur du désastre.
Un flot grisâtre s’abattait sur le côté gauche de la foule, tandis qu'à droite le sang giclait à flot. C'était un vrai massacre.
Neleam ne compris pas vraiment ce qu'il se passait, si ce n'était qu'il fallait fuir, car combattre une telle marrée d'assaillant était du suicide. Surtout sans armes. Le jeune femme regagna terre, ramassa sa précieuse boite de cookies qu'elle n'avait pas encore entamée et fit signe aux gens qu'il fallait fuir. Mais comment..? Par où ?

Un mouvement de panique saisit soudain tous les spectateurs. C'était la débâcle. Nelema perdit ses amis de vue et se réfugia en haut des enceintes, qui continuaient à diffuser de la musique. Elle regarda la scène qui n'était pas vraiment épargnée, et observa la batteur continuer à jouer accompagné du guitariste. The show must go on. Le chanteur s'était transformé en un amas de chair et s'approchait dangereusement des survivants. D'ailleurs un des membres du groupe venait de prendre ses jambes à son coup, abandonnant son poste. Il avait bien raison...
Neleam se senti perdue. Que pouvait-elle faire..? Une invasion de zombies ! Et elle n'était même pas armée ! Elle ne reconnaissait personne dans cette foule, comment pourrait-elle survivre..?
Elle senti soudain une présence à ses côtés. La guerrière réagit au quart de tour, et fit voler sa boite de gâteau afin d'écraser le zombi qui l'attaquait. Son bras s'arrêta au dernier moment, lorsqu'elle réalisa qu'il ne s'agissait pas d'un zombi. Il s'agissait d'une jeune femme, cheveux bruns et et un air sympathique.

Neleam soupira, et lui fit ses excuses.

-Désolée pour la petite frayeur, je suis un peu sur les nerfs. Mais je crois être totalement dégrisée...

L'elfe se sentait en effet en pleine possecion de se smoyens. Elle fit une petite place à la nouvelle venue, et continuait d'observer les environs, hésiant sur le plan à adopter. Elle se recoiffa machinalement, tandis que son esprit analisait tout d'un point de vu stratégique.
Ses cheveux étaient savamment attachés et tressés en un chignon qui faisait négligé. Une coupe de cheveux qui lui donnait un air cool, mais qui tenait bien, car elle ne tenait pas à passer son temps à se recoiffer ou à s’emmêler les cheveux. Elle était vêtue confortablement, un pantalon en cuir avec un t-shirt aux couleurs du groupe. Neleam ouvrir son paquet de cookie et en prit un. Elle tendit la boite à sa compagne d'enceinte.

-Un cookie ? Ca nous fera du bien, surtout que je ne sais pas quand sera la prochaine fois où l'on pourra se reposer...

Elle avait exclus l'idée de mourir, donc elle ne pouvait que survivre. Et avec sa nouvelle amie, dont elle ignorait même le nom.

-Au fait, moi c'est Neleam ! Et.. je pense qu'il ne faudrait pas qu'on tarde de trop...

Les WAP ! Alvina n’en était pas vraiment fan mais elle avait eu besoin de faire un voyage à Viridis, et qui plus est à Thiercelieux. Et comme par hasard ils y étaient en concert ! C’était classe ! Elle s’était préparée toute la journée pour cette soirée d’enfer où elle pourrait enfin rencontrer du monde et se défouler. Etant une lycane, elle aurait aussi très bien pu se transformer et gambader sur le Continent Interdit mais elle voulait faire autre chose, changer ces habitudes-là. Ben oui les habitudes sont faites pour être changé non ? ><

Alvina était habillée de cuir parce qu’elle avait plus de liberté de mouvement. Elle portait un corset qui découvrait son ventre. Et une jupe courte. Oui et alors ? >< Elle a le droit non ? ><
Elle commençait à bien s’amuser au concert, jusqu’à ce que son cerveau lui dise qu’il y avait quelque chose qui clochait. Elle se sentait en danger. Elle arrêta de s’amuser et regarda autour d’elle. C’était un désastre total ! Il y avait des zombies ! Et 2-3 zombies commençaient à s’intéresser à elle.

- Oh merde…

Oui c’était bien le mot… Elle était dans un sacré pétrin. Elle pourrait toujours les occuper avec les arts martiaux mais pas au point de les tuer… Super… Surtout qu’on lui avait confisqué ses armes et que celles-ci était carrément à l’autre bout de là où elle était. Il fallait qu’elle trouve quelqu’un qui était encore vivant. A plusieurs on pouvait survivre. Elle remarqua rapidement une elfe qui semblait perdue, elle s’était mise à ses côtés et faillit bien se prendre une part de gâteau ! Tout ça parce qu’on l’avait prise pour un zombie ><. Elle se tourna vers l’elfe, alors qu’elle était toujours poursuivie par les 3 zombies qui devaient la trouver succulente.

- Ne t’excuse pas on n’a pas le temps pour ça, répondit Alvina à l’elfe.

L’elfe en question lui donna un cookie. Alvina le mangea et elle fut tout de suite revigorer. Ben oui vous croyez quoi ? ça donne de l’énergie un cookie *-*. L’elfe s’appelait Neleam.

- Je suis Alvina. Mais on fera plus ample connaissance plus tard, je dois d’abord m’occuper de mes admirateurs zombies… Pas envie qu’ils nous suivent là où on ira.

Ils étaient trois. Elle avait tenté de se transformer mais mystérieusement elle n’y arrivait pas… Si seulement elle avait eu ses armes avec elle…

- Tu m’aides ? Il faut qu’on reste ensemble. Ou alors on part très vite et on cherche une planque parce que la…

Elles étaient littéralement entourées de zombies.

[bon ce n'est pas aussi long que j’espérais mais bon >< ]

L'inconnue refusa les excuse et s'empara d'un cookie. Et quel cookie...
Délicieux. Coquant à l'extérieur et avec un cœur moelleux. Et ses pépites ! Neleam senti les forces lui revenir et son moral remonta en flèche.

- Je suis Alvina. Mais on fera plus ample connaissance plus tard, je dois d’abord m’occuper de mes admirateurs zombies… Pas envie qu’ils nous suivent là où on ira.

Neleam s'esclafa et observa les admirateurs en question. Ils étaient trois et... avaient une tête de... zombie. Comme si quelqu'un était allé les déterrer de leur tombe. Mais quelle idée ! C'était vraiment... atroce. Neleam se demandait ce qui lui arriverait si elle les touchait. Pourrirait-elle ? Ou bien elle arracherait un bout de peau et le zombie souffrirait ? Ou alors... Même en pièce détaché ce truc continuerait de vivre ?
Qu'importe il fallait agir ! Neleam était prête.

- Tu m’aides ? Il faut qu’on reste ensemble. Ou alors on part très vite et on cherche une planque parce que la…

Neleam hocha vivement la tête, réfléchissant à un plan.
...
Courir vite et foncer dans le tas. N’était-ce pas sa méthode habituelle ? Et jusqu'à maintenant ça avait porté ses fruits : elle était vivante et entière.

-Je pense qu'on va devoir courir. Et je regrette de n'avoir aucune arme !

Neleam prit la main de sa compagne d'infortune.

-Prête ?

Sans attendre sa réponse, elle sauta, emportant Alvina avec elle. Les jeune femme atterrirent sur un zombie, qui s'écroula sous le choc. Se fractura et se rependit. ... en fait c'était assez répugnant. Neleam grimaça et commença à courir.
Elle jouait des coudes en essayant de taper dans des trucs vitaux (mais qu'est-ce qui est vital pour un zombie vu que c'est supposé être mort ?!) et distribuait des coup de pieds dans tout ce qui était à sa portée. Et la boite de cookie n'était pas en reste.
Elles étaient en plein dans la marée de zombies ! Et elles n'avaient aucune arme pour se sortir d'affaire ! les Zombies commençaient à se retourner pour les attendre de pied ferme (pour ceux qui ont encore des pieds...). Un coup de main extérieur serait le bienvenu ! Neleam avait beau être une guerrière expérimentée, elle doutait de réussir à les amadouer avec des cookies... Cela dit elle en émietta un pour le jeter sur leurs assaillants afin de tester cette théorie.

Dernière édition par Andô le Dim 24 Nov 2013 - 18:52, édité 2 fois

C'était la meilleure soirée qu'il n'avait jamais eue depuis longtemps.
Sous un arbre, à cinq cents mètres de la scène, Andô se tapait un litre de glace à la vanille.
La musique arrivait jusqu'à ses oreilles, que du bonheur! Ca faisait longtemps qu'il rêvait de ce moment-là ; à la Forteresse Grise, pas un moment de repos : entre les attentats, l'entraînement, les appels et les conférences spécialisées dans le diabolisme... Pas le temps de manger une bonne glace. Et encore moins, une bonne glace à la vanille Picard les surgelés ! Bien sûr, c'était pas crédible, et pas une minute quelqu'un n'aurait cru que ce jeune homme brun était un terroriste, mais il prenait sa soirée.
Thriller passait en se moment, et malgré qu'il ne voyait pas les WAP, il était dans l'ambiance. Enfin, pas autant que les zombies qui éventraient tous les fans sur leur passage. Plein de flemmardise, Andô resta assis par terre, sur la colline qui dominait la grand-place ; avant de faire quoi que ce soit, il allait finir sa glace et seulement après les aider à tuer quelques Omoisiens, l'histoire que l'Impératrice soit bien au courant. Seulement, une odeur bien connue lui coupa l’appétit. Et slurk... Sans bruit il se leva et fit le tour de l'arbre. Comme il n'y avait personne, il se douta bien que quelque chose n'allait pas, mais cependant trop tard.
Le zombie lui tomba dessus.
Et fut éclaté d'une droite contre un arbre.
Complètement figé, Andô s'était arrêté de respirer. Son poing lui faisait mal. Et la magie n'avait pas répondu. Il fut obligé de se mordre l'intérieur de la joue pour bouger et décamper. Une peur comme ça, c'était pas tout les jours que cela lui arrivait. Enfin si, mais pas dans ce cadre là. Lorsqu'il dévala la pente rose, il observa deux zombies le suivre. Puis trois. Puis cinq. Puis il arrêta de compter en se précipita vers la foule. C'était sûrement le meilleur moyen pour les semer, mais aussi pour ce faire de nouveaux camarades verdâtres. En gros, cela ne servait pas à grand chose, mais il put s'enfuir assez loin des morts-vivants pour faire le point sur la situation.
Devant lui, il y avait une bande, une horde... enfin une bonne centaine de zombies qui avançaient d'un pas lent, tout en s'arrachant les poumons. Andô supposa qu'ils aimaient bien Michael Jackson parce qu'ils venaient au concert des WAP, mais après réflexion... il n'en était pas sûr, car vu les dégâts causés à la scène... D'ailleurs sur la scène, il y avait un truc très intéressant et très pratique. Mais pour y accéder, c'était une autre histoire... Dans le noir, il se faufila derrière la scène et tenta de passer le rideau.
Un hurlement assez gore résonna derrière le-dit rideau. Sans le faire exprès, notre cible avait marché sur le pied d'un gros zombie bien gras, et celui-ci n'avait pas apprécié... Dans ce cas d'urgence, le pack de glace gelé fut l'ultime solution. Fracassé sur la tête du feu-zombie, il s'avéra efficace. A cause de la surprise, Andô se retrouva sur les planches. Comme lorsqu'on est pris en flagrant délit, on a tendance à s'arrêter de bouger. La peur au ventre, le Sangrave sourit aux zombies et chopa la barre de fer qui lui faisait de l’œil. Mais il ne savait également pas que toute la zone se trouvait sous bulle hermétique, et essaya de nouveau d'appeler sa magie. Rien ne vint. Alors pour être dans la slurk, il était dans la slurk. Et il n'était visiblement pas le seul : des dizaines d'individus en tout genre se battaient face aux zombies, avec des armes aussi... improvisées que les siennes. Apparemment, les ex-WAP s'étaient éparpillés ou étaient trop occupés pour se soucier du pauvre mec à découvert sur la scène. Il décida donc avec sa noble conscience de s'en aller.
Comme si c'était prévu à l'avance, le guitariste tenta de le frapper avec sa guitare toute pleine de sang déjà, et Andô fut contraint de sauter de la scène. VDM.
A partir de ce moment-là, son camp fut choisi d'office. Dans la foule de zombies, il tapa à peu près sur tout ce qui bougeait, comme le faisaient la plupart des participants à ce ring géant. Aussi, il faillit mettre un coup de back à glace dans la tête d'une elfe et sa partenaire. Le problème était le suivant : il ne voyait plus les autres survivants mis à part les deux filles. Un peu préoccupé, il ne fit pas attention où il mettait les pieds et entendu plusieurs craquements étouffés. Ne voulant pas savoir, il lança à ses voisines :
- On ne voit plus les autres, il va falloir faire une percée. Et puis, j'ai ma glace à finir...

Un jeune homme apparu soudain.
Séduisant, un corps athlétique, des cheveux noirs et de beaux yeux gris. Et pas zombifié, ce qui était plutôt rassurant pour les deux demoiselles.

- On ne voit plus les autres, il va falloir faire une percée. Et puis, j'ai ma glace à finir...

Neleam regarda la glace en question et retint un éclat de rire. Le pot de glace servait de massue débroussailleuse. Les zombies ne s'en méfiait pas assez et se faisaient éclater par le pot de glace. Vanille qui plus est.

- Ca marche ! Et moi j'ai mes cookies qui m'attendent..

Les cookies accompagnèrent la glace dans leur danse mortelle. Enfin... danse fracassante plutôt.
Un chouette duo sucré. Enfin Neleam commençait à se sentir écrasée par la foule. Il y avait toujours autant de zombies qui se précipitaient sur eux, comme s'ils poussaient juste sous leurs pieds. D'ailleurs Neleam ne voulait même pas pensée à où elle mettait les pieds. Ni même réfléchir à la question "zombie". Comment étaient-ils arrivés-là ? Comment les stopper ? Comment sont-ils constitués ? Leurs points faibles, et points forts... Enfin en point fort elle pouvait déjà mettre "difficile à tuer", car ces trucs avaient beau perdre un bras ils continuaient à essayer de vous dévorer ! Dans des circonstances moins stressantes la jeune femme en aurait rit, car le parallèle avec le chevalier noir sans bras ni jambe qui continue à se battre est évident. Et l'image est des plus tordante.
Enfin sa culture terrienne ne devait pas montrer le bout de son nez, du moins pour le moment. Car elle n'avait jamais un Mc Gyver réussir à faire une bombe anti-zombie avec des cookies et une glace à la vanille.
Soudain Neleam discerna une sortie. Enfin elle n'avait aucune idée d'où ça menait mais ça ressemblait à un tunnel. Un petit couloir entre deux immeubles et couvert d'une bâche. Pas très rassurant mais au moins ils n'avaient plus qu'à protéger l'avant et l'arrière de leur formation.

-Vous êtes prêts à courir ? Je pense que c'est notre dernière chance, on ne va pas résister bien plus longtemps...

[Hors-sujet : Je réponds maintenant Alvina, j'espère que tu reviendras RP avec nous!]

Peu après, l'une des deux voisines répondit à travers le brouhaha :
- Ca marche ! Et moi j'ai mes cookies qui m'attendent..
C'était la voix de la brune. Entre deux coups de barres en fer assaisonnées, Andô pouvait la voir se battre derrière lui. Et de la voir de se démener ainsi avec un simple paquet de gâteaux l'amusa, non pas par sadisme, mais parce que franchement, ils étaient mal barrés.
Il entendit une femme hurler.
Son cri déchira les airs, et attira l'attention de son entourage. Le grand brun put l'apercevoir : elle était encore dans les gradins. Un zombie venait de lui mordre la cheville sauvagement. La victime parvint à se dégager. Mais... après quelques autres cris d'agonie mêlés à ceux de la terreur, elle venait de se métamorphoser. Une petite douleur tirailla le spectateur au niveau du pied. Après avoir balayé dans un champs d'environ deux mètres autour de lui, il baissa la tête.
Surpriiiiiise! Une tête de zombie solitaire était en train de lacérer sa chaussure en toute innocence. Cette fois, un petit sourire mesquin illumina le visage du jeune homme. Pour la première fois de sa vie, la petite tête vola, propulsée par un coup de pied magistral.
Un zombie en profita pour lui attraper la main avec les siennes, décharnées. En agrippant le bras Andô tira de toutes ses forces pour se dégager. Il avait tellement peur de se faire mordre qu'il décrocha le bras du mort. Aplatit par terre, l'adversaire gémissait. L'odeur de pourriture, les morts gisants sur le sol ainsi que leurs consistances donna un vif haut le cœur au résistant. Après s'être retenu tant bien que mal, il supposa qu'il n'était pas le seul. S'il restait ici... il...
- Vous êtes prêts à courir ? Je pense que c'est notre dernière chance, on ne va pas résister bien plus longtemps...
En effet, une ouverture se présentait. Entre deux tas de zombies, dans une ruelle aux lampadaires clignotants. Splendide.
-Ouaip.
Il attendit qu'elle soit prête, puis lui lança :
-Trois, deux, un... Maintenant !
Comme par hasard, un zombie chopa sa barre en fer. Préférant saisir l'occasion, Andô l'abandonna à son triste sort. Il courut vite, et sauta par dessus les obstacles comme des cartons, ou barrières diverses et variées occasionnées par la fête. Drôle de fête en vérité. En regardant un peu derrière lui, il eut un peu plus de recul sur la situation. Des centaines de morts-vivants. C'était du jamais vu. Mais que faisaient les autorités? Et pourquoi la magie avait-elle disparut dans un moment aussi critique? Le fuyard vérifia que la fille le suivait bien, ou était dans les parages. A deux, ils ne seraient pas de trop. Il n'avait pas encore remarqué que c'était une elfe, car dans ces conditions, il avait d'autres chats à fouetter. D'ailleurs plusieurs des chats en question les suivaient d'un pas lent. Heureusement pour lui, en peu de temps, il les distança. Mais à un tournant, il perdit sa partenaire de vue.
- C'est pas le moment...
En ce moment, il se situait dans un rue, aux maisons collées les unes aux autres. De longs fils électriques pendaient au dessus de lui. Personne.
Il continua d'avancer, ne sachant pas trop par où aller. Un vent froid et poisseux le fit frissonner. Il sortit de son blouson noir sa petite boule de cristal.
ERREUR
Ce mot indiqué en rouge incitait plus à paniquer qu'à autre chose. Une chance que notre gars soit un habitué des situations extrêmes, autrement, il serait définitivement mort - oui, je précise "définitivement" parce qu'en général, les méchants ne meurent jamais la première fois!
Bref Andô le méchant Sangrave n'avait plus de "réseau" - de flux magique, plus performant encore que la 4G - et donc, il ne pouvait demander aucune explication de la part de l'extérieur. Il décida de grimper sur un toit, parce qu'en bas... dans la rue... il avait l'impression d'être une proie de premier choix. Mais quitte à vouloir monter, autant le faire en toute sécurité.
Miracle! Apothéose! Une échelle était posée contre le mur. Belle, luisante, en bois frais venu tout droit des fabriques de la campagne du pays. Ô ultime apparition! Andô fut ému de respirer cette douce odeur de cire, en agrippant délicatement ces barreaux ronds et sensuels...
Nan, je déconne. En fait il est juste monté sur une rampe rouillée et a sauté sur un toit très bas, puis il est monté sur un autre toit plus haut avec ses bras et un tonneau en plastique.
Une fois debout, il découvrit toute la ville à ses pieds.
La scène était toujours éclairée. Les zombies s'étaient un peu éparpillés. Malheureusement, la majorité des derniers êtres non-verdâtres s'étaient dirigés dans sa direction. Suivi des zombies. Andô soupira. Puis il se souvint de la jeune femme. Elle avait été contaminée. C'était le mot, c'était ça! Les zombies étaient atteints d'une maladie contagieuse, et la transmettaient apparemment à tous ceux qu'ils blessaient, à condition qu'ils ne soient pas digérés. Une maladie transmissible par le sang. Par automatisme, le brun vérifia qu'il était bien intact. Un intense soulagement le parcourut, même si sa chaussure gauche était en piteux état, et qu'il était en partie recouvert de sang.
Les zombies étaient des personnes contaminées... donc des sorceliers en partie. Mais aucun n'avait invoqué sa magie. Soit une fois zombie, ils ne pouvaient plus l'invoquer, soit... la leur aussi était annulée. Mais par quoi? Andô détestait sa magie.
Pourtant le sentiment d'être vide l'envahit.
Il essuya pensivement son visage. A ce moment là, il retrouva l'elfe.

L'inconnu à la glace à la vanille valida la proposition et fit le décompte. Lorsque le top viendraient, ils devraient courir vite. C'était leur dernière chance d'échapper à ces zombies, courir ne semblait pas être leur point fort.
D'ailleurs en point fort le seul remarquable était leur acharnement, leur dents pas toujours en bon état mais toujours prêtes à mordres, et leur absence de douleur. Ils étaient relativement fragiles et totalement.. dépourvus de cervelle. Au vu du truc grisâtre qui dégoulinait de la tête du zombi qui s’agrippait à son bras, Neleam rectifia sa pensée : ils avaient de la cervelle. Juste ils ne s'en servaient pas, sinon ils seraient tous morts depuis bien longtemps. Les zombies étaient en surnombre mais incapable d'être efficaces. Ils attaquaient tous de la même façon : Ils t'attrapaient un bout de ton corps puis te mordaient, et ensuite tu étais foutu. Ils ne cherchaient pas à se mettre à plusieurs contre un, ils voulaient tous être l'unique zombie à te mordre, donc au final ils ne mordaient que la poussière.

-.. Maintenant !

Neleam reprit brusquement contact avec la réalité et se mit à courir.
Le plan fonctionnaient, les zombies mettaient du temps à les suivre. L'elfe senti l'air venir lui caresser le visage. L'odeur putride se faisait plus distante et elle se sentie soulagée. Elle suivait l'inconnu, se basant sur sa foulée. Ils sautaient par dessus des obstacles, se faufilaient entre des piles de... cartons et ainsi de suite. C'était le parcours du combattant. Neleam réalisa qu'ils devaient être dans les coulisses, ou la régie. Ou un coin très technique car l'ambiance était plutôt au minimalisme.
Toute à ses pensées l'Elfe ne vit pas le mort par terre.
En fait, elle l'avait vu, mais son instinct guerrier n'avait pas jugé bon de s'y intéressé, un mort reste un mort. Sauf aujourd'hui, où le smorts sont étrangement vivants.
Le mort attrapa donc la cheville fraîche qui passait juste sous son nez et Neleam s'étala par terre. Elle avait connu de nombreuses chutes et celle-là était bien douloureuses car elle ne l'avait pas anticipée. Et la boite de cookie était maintenant toute écrasée. Neleam avait presque plus ma pour les cookies que pour elle-même, mais l'heure était grave car le zombie allait pour la mordre dans moins d'une seconde. Une idée eu à peine le temps d'effleurer l'elfe que déjà elle s'était mise en mouvement : elle récupéra un cookie et le gliça contre son mollet, juste avant que le zombie ne morde dedans, si bien que le faux-mort planta ses dents jaunâtres dans le biscuit chocolaté. Il marqua un temps d'arrêt, surpris, que Neleam mit à profit. La poigne du cadavre était trop forte, alors elle lui dévissa la tête. Ce fut plus facile qu'elle ne le pensait mais n'arêta pas le cadavre car sa tête termina son tour pour revenir à 180 degrés et se préparer à remordre cette victime pas assez docile.
Zombie 1 - Neleam 1
Neleam se remit de sa surprise assez rapidement et observa les environs. Elle était seule au milieu de.. nulle part. Et il fallait vraiment qu'elle se sorte de ce mauvais pas. Alors elle décida de... fracasser la mâchoire de son adversaire qui refusait de mourir. Elle attrapa le haut de la tête d'une main et la mâchoire de l'autre et tira. Les os du zombie ne résistèrent pas longtemps et sa machoire se déboita. Tandis qu'il restait bouche-bée, incapable d'agir Neleam écrasa le zombie face contre terre et se remit debout, le zombie toujours accroché à son molet.

Soudain les zombie qu'elle pensait avoir semé apparurent au bout de la ruelle.
L'elfe pesta et mit un gros coup de late dans le coude u zombie avant de tourner les talons. Son coup de pied avait touché l'articulation et celle-ci avait explosé, si bien que l'avant bras était détaché du reste du corps du zombie, mais toujours fermement accroché à son mollet. Mais ce n'était pas l'heure de régler ce problème, elle devait mettre le plus de distance entre elle et les zombies, et prendre le temps de réfléchir parce que pour une fois elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait faire.

Neleam courrait depuis quelques minutes, alternant les ruelles, ignorant totalement où elle était, mais ce qui était certain, c'est qu'elle était perdue.
Elle leva la tête, bien décidée à trouver un point de repaire et à se réorienter, lorsqu'elle remarqua l'inconnue perché sur un toit. Soulagée, elle entama l’ascension de la maison, ce qui ne s'avérait pas très difficile.
Arrivée en haut elle eut la mauvaise surprise de le trouver seul. Où était Alvina ?
Et une seconde : elle avait le souffle court. Elle inspira longuement, goutant l'air frais et tentant de dissimuler sa fatigue. Comment pouvait-elle être fatiguée après cette ridicule course-poursuite ? Ignorant la réponse Neleam s'assit et, tout en guettant les environs elle s'acharna sur la main qui ne l'avait toujours pas lâchée.

- Comment tu t'appelles ? T'as une idée de la suite des évènements ?

Neleam n'avait pas regardé l'inconnu, elle avait juste parlé comme ça. Elle se sentait étonnamment proche de lui, frôler la mort en compagnie de gens ça crée des liens.

Une invasion de zombies ! Non mais sérieux quoi !
AutreMonde n'avait pas subit assez ? Entre Magister qui veut dominer le monde, l'invasion de fantômes, les démons qui veulent revenir ?! Et la guerre des failles ? Alvina soupira.
Elle n'avait pas vécu toutes ces périodes mais elle avait quand même appris l'histoire de la planète. ~~Histoire de ne pas mourir folle.~~

Elle revint à la réalité. Sa transformation en louve était impossible. Slurk ! Elle n'avait pas ses armes. Slurk ! Elle était entourée de zombies. Slurk ! Elle était avec une elfe qui mangeait des cookies puis elles avaient rencontré un type bizarre, mais elle les avait perdu de vue. Blork de Slurk ! Mais où est-ce qu'ils étaient ?! Elle était contrariée. Elle n'aimait pas ne pas pouvoir se transformer, et la magie ne fonctionnait pas non plus. Slu... Mmh elle se dit qu'il serait bien d'arrêter de jurer. Et qu'elle devait vite s'enfuir avant de se faire croquer et transformer en mangeur de chair humaine ou non-humaine d'ailleurs. Oui les zombies croquaient aussi les inhumais c'était écœurant.

Heureusement elle avait l'estomac solide. Elle se souvint qu'elle avait oublié d'enlever son dentifrice de sa poche. Oui elle se brossait les dents 3 fois par jour, et comme elle mangeait au concert elle l'avait emporté avec elle, mais comme une conne elle avait oublié sa brosse à dents... Quoi ?! Ca arrive à tout le monde d'oublier quelque chose ! Non mais je vous jure quoi... Bon tant qu'on oublie pas sa tête tout va bien, m'enfin ce serait dur de l'oublier.

Oui Alvina divaguait encore et les zombies se rapprochaient. Super. Bon. Heureusement qu'elle faisait des entraînements intensifs tous les jours. Et elle se demandait si avec le dentifrice elle pourrait faire une arme. Mais elle devait déjà récupérer les siennes à l'entrée du concert. C'était pas cool sachant qu'il y avait énormément de zombies.

Seulement les zombies ne savaient pas grimper. Et elle avait perdu ses partenaires. Elle courut, courut et courut très longtemps. Jusqu'à trouver une échelle qui trainait la. Elle grimpa et balança l'échelle sur les zombies une fois sur le toit. Et elle se rendit compte que ses partenaires étaient de l'autre côté du concert. Elle siffla et leur fit signe. Il fallait qu'elle les rejoigne. Elle gambada sur les toits, sautant au dessus des rues pour les rejoindre.

[Bon retour Alvi ♥ Désolée pour mon retard, trop de contrôles...]

Un vent glacé balayait les toits, sous les deux lunes, Tadix et Madix. Le ciel s'assombrissait, les rues devenaient silencieuses. Ce silence froid et pesant signifiait bien des choses...
La mort planait sur cette ville sombre et déserte.

Pourtant, en haut des toits, trois silhouettes se détachaient de l'obscurité.
Le vent froid giflait le visage du garçon, debout sur l'arrête de la toiture ; il enfouit ses mains dans les poches de son pantalon noir à sangles (utilisé l'histoire de se fondre dans la masse des fans de WAP. Andô avait également trouvé un blouson en cuir, qu'il trouvait relativement confortable.) Le pack de glace dégoulinait de sang, posé sur la gouttière.
Sur le toit aux tuiles glissantes, s'y trouvait une deuxième personne. Le jeune homme put enfin prendre conscience que c'était un elfe, un elfe femelle par ailleurs. C'était une jeune adulte, à la musculature fine et aux longs cheveux noirs, qui tentait d'arracher un avant bras resté agrippé à sa jambe. Comme de juste, les elfes était loin d'être des tendres... Devant la scène, le Sangrave admettait qu'elle s'était bien battue.
- Comment tu t'appelles ? T'as une idée de la suite des évènements ? Et puis, elle ne faisait pas dans le détail.
- Tu n'as pas à le savoir. Pour ce qui est de la suite...
Il entendit un sifflement et tourna la tête. Une troisième personne arrivait. En train de sauter au dessus des rues. Le jeune homme resta perplexe. C'était la fille de tout à l'heure. Une quantité d'énergie impressionnante se dégageait de celle-ci (déjà pour sauter de toits en toits, il faut le faire!). Ce n'était pas une naine. Ce n'était pas un elfe. C'était sans aucun doute une lycane, dans tout sa splendeur, tout ce qu'il y a de plus brut.
Le Sangrave sentit que bizarrement, s'il était démasqué, il allait le payer cher... Très cher. Il ferma les yeux pour s'apaiser, et pour réfléchir. Un plan d'action, ce n'était pas trop demandé. Surtout pour sortir de ce pays de fous!
Pour récapituler, la magie était inefficace dans toute la zone, infestée de zombie. Traduction : d'une façon inconnue, le gouvernement avait annulé toute magie pour que les zombies... pour que les zombies n'utilisent pas de Transmitus pour contaminer le reste d'Autremonde? Peut être, mais alors... et les frontières?
Sortir. Il fallait absolument sortir d'ici.
La panique empêchait Andô de trouver une solution. Il n'y en avait pas sans doute. Les dirigeants allaient condamner les habitants en fermant toutes les frontières. C'était monstrueux. Mais c'était sans aucun doute la seule alternative qu'ils trouvèrent sur le vif. Alternative digne de cette foutue Lisbeth... Des millions de morts, et lui avec!
Andô jura. Mais quelle idée de venir à ce concert! Il n'avait pas la moindre envie de finir digéré ou lépreux! Alors il se battrait.
Il fit un rapide résumé de ses suspicions vis-à-vis du gouvernement aux deux femmes. Cependant, il ne pouvait rien faire pour elles, et il le savait pertinemment. Peut être voudront-elles le suivre? Mais il ne pouvait pas se risquer à se faire poignarder dans le dos... Parfois, l’instinct de survie prend le dessus, et la lycane pourrait très bien vouloir se faire un petit steak d'humain.
Que faire? S'il décidait de partir seul d'un autre côté, il serait moins de taille face à quelques "soucis" qu'avec ces deux battantes... La partie était serrée. Mais la fin était tout aussi prévisible.
Andô essayait de se convaincre lui-même qu'on viendrait les sortir de la zone, de Viridis. Mais au fond de lui, il n'y croyait pas. Alors peut être qu'en allant à la frontière, on les laisserait passer.

- Personnellement, je ne suis pas du genre à faire équipe, dit-il glissant sur les tuiles jusqu'à la gouttière. Mais dans les deux cas, ensemble ou pas ensemble, il faudra qu'on survive jusqu'à ce qu'on vienne nous sortir de là.
Il se baissa, ramassa son pack de glace, et essuya le couvercle encore couvert de bouts de chaire pourrie. Au dessus du vide, il secoua un peu la boite en plastique encore un peu ensanglantée pour faire propre, et ouvrit le couvercle. De sa main libre, il sortit de la poche antérieure de son blouson une cuillère à soupe, qu'il essuya méticuleusement avec le pan de son T-shirt.
Avec un grand sourire, il demanda aux deux autres :
- Une petite faim?

- Tu n'as pas à le savoir. Pour ce qui est de la suite...

Neleam resta ouche bée. Personne ne lui avait répondu avec un tel.. manque de tact depuis très longtemps. C'était plus qu'impoli, surtout qu'ils avaient risqué leur vie ensemble et... c'était pas encore fini. L'elfe ne réagit pas lorsqu'alvina signala sa présence, ses yeux glacés fixaient l'étranger.
Qu'avait-il à cacher au point de refuser d'offrir son nom, voir même un faux nom. Au moins il ne lui mentait pas, mais il se méfiait d'elle.
Pas de chance pour lui, Neleam était très curieuse, surtout lorsqu'elle dénichait une si belle proie. Elle n'avait pas apprécié se retrouver sur les roses alors elle avait bien l'intention de mettre ce mystère à nu. Et la finesse n'était pas vraiment sa spécialité.

Délaissant quelques instant sa future victime Neleam salua Alvina avec un grand sourire. Elle était heureuse de voir qu'elle s'en était sorti indemne au vu des grands bonds qu'elle effectuait par-dessus les toits.

- Personnellement, je ne suis pas du genre à faire équipe, il faudra qu'on survive jusqu'à ce qu'on vienne nous sortir de là.

Neleam l'observa avec attention, se demandant qui était le "on" qui viendrait en secours. Il s'assit au bord du toit et attaqua sa glace vanille.

- Une petite faim?

Neleam s'approcha de lui avec une démarche féline. Elle percerait sa carapace. Qui était cette homme lunatique, méfiant et peu inquiet de l'invasion qui avait lieu ?

-Je doute que qui que ce soit vienne nous chercher. Il faudra bien qu'on finisse par bouger de ce toit, ne serait-ce que pour aller chercher des armes et de quoi manger. Un pot de glace et des cookies -certainement en miette- ne suffiront qu'un premier temps, pour qu'on reprenne des forces. Et le "on" concerne Alvina, toi et moi, et nous formons une équipe. Si on veut pouvoir s'en sortir nous devons nous soutenir et nous aider. On doit avoir confiance en l'autre.

Neleam s'assit au bord du vide et commença à piocher dans la glace avec un morceau de cookie. il est vrai qu'ils n'avaient pas apprécié le voyage, mais ça restait des cookies. Puis elle se souvint qu'elle était en train de parler.

-Tu vas devoir nous faire confiance. Elle fixait maintenant l'inconnu avec attention. Tu pourrais commencer par nous dévoiler ton nom. Ce n'est pas grand chose, ça nous permettra de communiquer plus simplement qu'avec "Hey ! toi le type avec la glace !".

Remarquant que son interlocuteur ne semblait guère disposé à déposer les armes, l'elfe soupira en rigolant. Sa cible était un dur à cire, mais elle finirait par l'avoir, c'était son défis (autre que survivre aux zombies).

-Qu'est que tu redoutes ?! C'est pas comme si tu étais un tueur recherché sur tous les continents !

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