Introduction ~ PV Groupe des Jabberwockies

Sujet: Introduction ~ PV Groupe des Jabberwockies Lun 21 Oct 2013 - 1:14

C'était une petite ville tout ce qu'il y avait de plus banal, comme on en trouvait partout dans le pays. Un cinéma, une école de sortcereaux, des rues verdoyantes avec des poufs-poufs pour les tenir propres parce que les gens rechignaient à nettoyer les déjections de leurs Familiers. Autour, un lac, une forêt et puis des champs. Une dizaine de milliers d'habitants, tout au plus.

La seule chose qui différenciait un tant soit peu Thiercelieux des autres coins de Viridis, c'était le grand château qui s'élevait un peu en-dehors de la ville. On disait qu'il avait jadis appartenu à un vampyr gourmand de sang humain et que son fantôme hantait encore les lieux à ses heures perdues, égorgeant quiconque s'aventurait trop profondément dans son antre. Les touristes raffolaient de ces légendes et les visites constituaient une bonne partie de l'activité économique locale.

Comme tous les autres, Lia avait attendu ce jour avec impatience. Depuis le début de la semaine, la petite ville grouillait de touristes excités. Nul n'ignorait que le jour de l'inauguration du premier festival de pop-rock de Thiercelieux était arrivé. La blondinette n'avait pas la vingtaine et sortait rarement de la ville, faute d'occasion. Alors elle trépignait à l'idée de voir jouer les célèbres WAP en live (We Are Potatoes, son groupe préféré).

Elle s'était levée de bonne heure afin d'être certaine d'arriver dans les premiers. Tandis qu'elle marchait jusqu'à la grand-place, elle avait l'impression de redécouvrir ces rues. Elle avait pourtant foulé cette herbe rose tendre des centaines de fois. Mais aujourd'hui, c'était différent. Un courant d'excitation électrifiait l'air. Il y avait du monde dans les rues ; cela non plus, ce n'était pas normal.

Un petit comité bloquait la rue qui débouchait sur la grand-place. Lia connaissait les policiers de Thiercelieux et ils n'avaient rien d'effrayant en temps normal, mais les voir arrêter les passants pour les fouiller avait quelque chose d’impressionnant. Ils cherchaient des armes et des produits dangereux. La jeune fille vit un homme se faire confisquer deux énormes sabres qui lui firent froid dans le dos. Pensait-il vraiment avoir à se servir de ces monstruosités pendant le concert ? Elle-même ne trimballait rien de ce genre dans ses poches et elle passa sans problème.

* * *

La musique battait son plein et Lia dansait comme une folle. Elle avait réussi à se glisser au plus près de la scène, juste devant les barrières. Elle s'était postée tout à gauche, d'où elle avait une bonne vue de biais sur le batteur des WAP qui se démenait au rythme de Thriller, reprise d'une chanson Terrienne célèbre.

Assourdie par la musique, elle n'entendit pas les cris d'horreur à ses côtés. Elle ne vit pas les gens s'écarter, elle ne remarqua pas les grognements inhumains étouffés par le concert. Elle ne sentit pas l'odeur immonde de putréfaction qui se dégageait des monstres ; ni leur souffle putride, tout près.

Par contre, elle ressentit très bien la douleur qui, bien que brève, l'anéantit tandis que le mort-vivant déchirait sa gorge.

Sujet: Re: Introduction ~ PV Groupe des Jabberwockies Mer 6 Nov 2013 - 0:43

Thiercelieux,
ou les chroniques d'un parapluie

Liam emboîta le pas à Amelia à la sortie de la salle de transfert. Gwannath, qui découvrait ce moyen de transport, n’avait pas l’air d’apprécier, mais ses pleurs s’éteignirent vite grâce à l'immense pouvoir de la tétine. A peine sortis, ils furent accueillis par de la musique et une foule en délire ; Liam était aux anges. Il culpabilisait un peu d’avoir emmené l’enfant, mais l’idée de voir Amelia s’amuser et quitter l’espace de quelques heures cet air soucieux et trop sombre suffisait à le convaincre qu’il avait fait le bon choix. Et puis, les We Are Potetoes, son groupe préféré, en vrai ! Sans compter qu'il était résistant, le petit. Un peu trop, parfois. Parce qu’un nourrisson qui est capable de tenir votre doigt assez fort pour qu’il vous soit impossible de le lui retirer, ce n’est pas tout à fait naturel, sauf peut-être chez les enfants Nains ou Trolls, mais ce n’est pas le sujet. Ils auraient peut-être mieux fait de l’appeler Hercule, comme le héro du mythe terrien – Liam s’était passionné durant une période pour la mythologie Antique ; cette idée le fit sourire. L’atmosphère festive et l’excitation presque palpable qui régnaient ajoutaient à sa bonne humeur.

Il prit Gwannath dans ses bras jusqu’à l’entrée du concert puis le rendit à Amelia, qui voulait le garder, au moins pour le début.
Le concert avait déjà commencé, les WAP se déchaînaient sur scène au son d’une chanson que Liam ne connaissait pas mais qu’il adora tout de suite.
Mais alors qu’ils se mêlaient au public, une bande de Nains braillant comme des traducs qu’on égorge déboula dans la foule, bousculant sans aucune gêne tout le monde sur leur passage. Liam fut entraîné sans ménagement par les brutes, qui le balançaient de droite à gauche au rythme de la musique, et perdit complètement de vue Amelia et Gwannath. Après s’être époumoné et débattu en vain, il se résolut à montrer ses crocs : rien ne se passa. Il était bloqué sous sa forme humaine : pas le moindre petit poil, pas la moindre petite griffe. Ça, ce n’était pas normal. Pas normal du tout. Et ces hurlements. Pourquoi entendait-il des cris de terreurs, au lieu des cris d’enthousiasme qui retentissaient quelques minutes auparavant ? Ça ne sentait pas bon. Dans tous les sens du terme. Mais beurk, qu’est-ce que c’était que cette odeur nauséabonde ?! Un mouvement de foule l’entraînait cette fois-ci vers la sortie. Noyé dans la cohue, il mit un moment à comprendre qu’ils étaient attaqués. Attaqués par quelque chose de surnaturel, auquel personne ne paraissait pouvoir résister, pas même ses amis Nains qui s’étaient jetés avec enthousiasme sur la menace et dont il entendait à présent les cris d’agonie. Pas bon. Pas bon du tout.

Il cria le nom d’Amelia plusieurs fois, mais sa voix se perdait dans le vacarme des hurlements qui jaillissaient de toute part, et il eut beau réessayer de se transformer, rien n’y fit. Cédant à la panique, il bouscula sans ménagement ceux qui lui barraient le passage et parvint à la sortie, puis se précipita vers une zone plus dégagée pour chercher Amelia des yeux, toujours en vain. C’est alors qu’une des créatures surgit, sa bouche monstrueuse baignée de sang, les yeux vides, la chair en lambeaux.
Qu… qu’est-ce que c’était que cette chose ?! Liam, ne sachant quoi faire, recula, les yeux fixés dur le monstre qui l’avait pris pour cible. Son dos heurta un étal du marché, l’empêchant de s’éloigner plus. Ne sachant quoi faire, il chercha à tâtons n’importe quoi qui puisse faire office d’arme, jetant quelques coups d’œil seulement pour ne pas perdre la créature de vue. Sa main finit par rencontrer une poignée, qu’il attrapa avec ferveur et brandit devant lui.
Un parapluie. Génial. C’était déjà ça, avec un peu de chance il pouvait assommer le… truc, en frappant assez fort. Il mit en effet toutes ses forces dans son coup, qui fut suivi d’un craquement sinistre – si ça venait de son arme improvisée ou du crâne de la bête, il ne voulait pas savoir. La chose s’effondra. Génial ! Profitant du répit, Liam contourna l’étal et s’accroupit prudemment derrière, se préparant à une deuxième attaque, qui ne tarda pas à arriver : une autre créature s’avançait vers lui de son pas traînant, et cette fois, elle n’était pas seule. Tenant son magnifique parapluie – vert à pois roses… qui avait eu l’idée de vendre une monstruosité pareille ?! – fermement à deux mains, il les nargua. Les choses entreprirent de contourner l’obstacle qui les séparait de leur proie, ou en tout cas c’est ce que Liam pensait. Mais au lieu de tourner pour venir vers lui, elles continuèrent leur chemin, attirées apparemment par autre chose.
L’Elfe se retourna pour voir l’objet de leur attention et réalisa qu’il n’était pas seul derrière son étal.

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Tonight Zombie Party @ Thiercelieux

Ready to rock?

Thiercelieux, Viridis. Une petite ville tranquille, proprette et sans histoires. Une petite ville banale. Enfin, presque. Aujourd’hui avait lieu le lancement de la première édition de festival pop-rock de Thiercelieux, avec en exclusivité un live de l’un des groupes favoris de Kaïnara : les We Are Potatoes. Les WAP. Un groupe qui s’inspirait de la musique terrienne et que la jeune demi-vampyre rêvait de voir en concert, au vu de leur réputation: mémorables… D’après leurs divers fan-clubs (à l’officialité plus ou moins douteuse), l’ambiance était électrique et il se passait toujours quelque chose d’inattendu, ce qui ne déplaisait pas à la demoiselle.

Kaïnara quitta donc la salle de transfert de Thiercelieux en début d’après-midi et s’aventura dans la petite ville. Bon, petite, mais pleine de monde. Des humains, bien sûr, mais aussi des elfes, des vampyres, beaucoup de nains, ce qui étonna la jeune fille (mais bon, ils appréciaient la musique bruyante, c’était logique), ainsi que quelques loup-garous. Le concert commençait vers 20h, elle avait donc du temps devant elle. Elle flâna ainsi un bon moment à travers les ruelles bondées, repérant par la même occasion un château assez gothique qu’elle se promit de visiter, puis, lorsque les soleils commencèrent à se coucher, elle se dirigea vers le lieu du concert, qui se remplissait à vue d’œil. Jouant des coudes, elle put se placer près de la scène, pile en face de l’endroit où le guitariste allait jouer. Oui, bon, elle avait un petit faible pour le guitariste. Un gros, même. Mais c’est vrai qu’il avait de l’allure, surtout avec sa guitare terrienne. Une magnifique Fender rouge, pour être plus précise.

20h tapantes, le concert débutait. Le groupe commença par interpréter son tube interplanétaire (les WAP étaient très réputés sur Tadix également) Ducks Rock, pour le plus grand plaisir des fans, puis enchaîna sur d’autres chansons, reprenant parfois des chansons terriennes. Tiens, la demi-vampyre reconnaissait celle-ci: Thriller, d’un Nonso terrien, un certain Jaickel Mackson, ou Michael Jackson, elle ne se souvenait pas. Une reprise beaucoup plus rock que l’originale. La foule était en délire et Kaïnara savourait chaque minute du concert. Soudain, une odeur très particulière la fit s’arrêter net. Une odeur remarquable entre toutes: celle de la mort. Du sang. De corps en putréfactions. Les sens en alerte, elle tourna le dos à la scène et observa le public. En effet, il y avait de l’agitation de l’autre côté de la place. Et des cris. Ces cris de douleur et d’agonies mêlées, impossibles à oublier une fois qu’on les a entendus. La jeune fille en était sûre: ils étaient attaqués. Et leurs attaquants ne faisaient pas de quartiers.

Malgré elle, un sourire carnassier étira les lèvres de la demi-vampyre, dévoilant ses petits crocs. Elle plongea rapidement sa main dans son sac, pour en sortir une arme quelconque, de préférence un truc qui fasse mal, mais… Blork de sluuurk, c’est vrai! Les organisateurs du festival l’avaient bien précisé: aucune arme. Elle avait bien ‘’oublié’’ une petite dague mais elle avait été confisquée à la sortie de la porte de transfert, où elle avait reçu une petite étiquette avec un numéro, et sa propriétaire, un reçu correspondant, pour la récupérer à la fin du festival. Mais passons. Les attaquants approchaient et elle devait faire quelque chose. Près d’elle, elle repéra un homme en T-shirt des Fries, le fan club officiel du groupe, qui se tordait de douleur sur les pavés. Elle invoqua donc sa magie et incanta un Répa… Quoi?! Pas de magie?! La jeune fille en resta bouche bée, et ne se rendit compte qu’au dernier moment que ledit brave type agonisant ne gémissait plus de douleur. Il… grognait. Et ses yeux avaient viré au rouge pâle, laiteux. Sa peau également avait changé: elle s’était marbrée de vert et rouge et le sang qui en coulait avait noirci. Assez spectaculaire. Mais il s’était remis debout et grognait dans sa direction. Oui, là, elle était dans la slurk.

Retrouvant ses esprits, la jeune Autremondienne regarda autour d’elle pour trouver un endroit où se réfugier, avec de préférence des armes à disposition. L’anarchie régnait dans la place. Mais la scène… Un graaand sourire illumina le visage de Kaïnara quand elle sauta sur l’estrade et s’approcha du guitariste, pétrifié par la peur. Délicatement, elle lui retira sa Fender rouge et chuchota:

-Vous permettez.. ? Promis, j’en prendrai soin..

Le musicien resta un instant interdit, ce qui amusa beaucoup la demi-vampyre.

-Euh.. Vous devriez peut-être fuir, vous cacher, je sais pas, moi...

Le jeune homme hocha rapidement la tête, lui sourit (ce qui fait quand même rougir Kaïnara) et quitta la scène, que les paroles de la jeune fille avait plus ou moins rassurés, du moins pour le moment.

Désormais seule sur scène, la demi-vampyre admira son arme improvisée. Magnifique. Depuis l’estrade, elle avait un excellent point de vue sur l’attaque se déroulant sous ses yeux. Les gens tombaient les uns après les autres, puis se relevaient simplement quelques minutes après, avec les mêmes caractéristiques que l’homme qu’elle avait voulu sauver. Ces créatures lui rappelaient une série terrienne, mais laquelle..? Elle secoua la tête et fit le point sur ses priorités. Maintenant qu’elle était armée, elle devait fuir. Ou se cacher. Ou taper sur ces trucs avec sa zolie Fender. Cette pensée lui arracha un petit éclat de rire. Fuir, pas trop loin, se cacher et attaquer. Le plan était assez bancal mais il promettait du spectacle. Bon, étape 1, trouver une planque dans le coin, le temps de voir comment la situation allait évoluer. Lors de sa visite de l’après-midi, la jeune fille avait repéré un petit marché ombragé dans une placette attenante. L’endroit était petit mais couvert de divers étals, allant des poêles à frire aux canards en plastique, en passant par les parapluies. En parlant de parapluies, la jeune fille en avait repéré un plus tôt, atroce, vert à pois roses. Qui pouvait acheter ça, sérieusement?! Mais bon, la géographie de l’endroit permettait de se cacher près de la grande place et de repérer instantanément toute intrusion des créatures. Décidément, elle avait le nom de cette série sur le bout de la langue… Elle se faufila donc dans une ruelle en passant par les coulisses et l’arrière de la scène puis pénétra dans la place du marché. Se mouvant dans les ombres, elle repéra rapidement l’étal des parapluies puis se glissa derrière quand un grognement retentit. Et double-slurk.Elle avait été repérée! Elle ou.. Le type bizarre aux cheveux violets et l’air totalement paniqué qui se tournait vers elle. Ah, tiens, lui aussi s’était caché derrière cet étal. Et il avait le magnifique parapluie dans la main. Oui, ça pouvait toujours servir. Kaïnara lui sourit gentiment alors que les créatures s’approchaient. Ah, il y en avait aussi une par terre. Qui ne bougeait plus, apparemment. La jeune fille repéra également du sang sur le parapluie. Le type s’était défendu.

-Salut! Belle soirée, non?

Le jeune homme ne répondit pas mais se tourna vers l’entrée de la place, où commençaient à affluer de nombreuses créatures. Elles se rapprochaient. La première chose qui vint à l’esprit du garçon fut de projeter l’étal de parapluies vers eux, ce que Kaïnara approuva d’un hochement de tête appréciateur. Cela ralentit beaucoup leurs assaillants, mais ils étaient encore et toujours plus nombreux. La demi-vampyre attrapa donc de sa main libre le poignet du type et s’élança avec lui à travers la place, slalomant entre les étals et en balançant certains derrière eux. Elle bifurqua ensuite vers une rue transversale, traversant un dédale de ruelles sombres et atteignit enfin les limites de la ville. Ici commençait la forêt. Un grognement attira l’attention de la jeune fille, qu’elle fit taire d’un coup de guitare. Ah, tiens, ça marchait. Bon, ça faisait des taches gluantes et colorées mais dans l’ensemble, la guitare était intacte. Elle sourit et se tourna vers le jeune homme qui n’avait toujours pas ouvert la bouche.

-On fait quoi? Perso, j’irais bien au château, mais on peut aussi passer par la forêt, c’est toi qui vois. Alors?

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è.é:

J'étais là, tranquillement en train de m'occuper de mes affaires, quand il a tenté de me mordre. Je ne sais pas ce qui lui a pris, mais je lui ai retourné le bras. Alors, les gens autour de moi ont crié. Mais le type s'est relevé quand même et a tourné son visage vers moi. Blancs. Ses yeux...
Mon cœur bat à tout rompre. Je me suis enfuie. Oui, des dizaines d'individus aux yeux blancs sont arrivés. J'ai donc battu en retraite, comme tous les autres spectateurs qui le pouvaient encore. C'étaient des zombies. J'en suis sûre et certaine.
Et je suis où? Dans une rue, ou plus précisément dans une rue commerçante. Les vitrines sont éclairées. Un homme me bouscule pour passer. Les gens ont l'air paisibles, et chacun vaque à ses occupations. Je vois même une femme acheter une glace à son fils, et une petite fille jouer avec un tas de cailloux. Pourtant quelque chose ne va pas. J'entends des cris, des pleurs... que ce passe-t-il? Pourquoi ne s'en vont-ils pas? Une veille femme passe devant moi, un panier plein de provisions.
- Madame, il faut partir! dis-je, la gorge nouée.
Ses yeux bleus clairs me regardent avec étonnement, et je crois que je lui ai fais peur. Je n'insiste pas, et je pars. Je ne sais pas où je vais, j'avoue que je suis perdue. Ou est le concert?
Un hurlement me déchire les tympans. A cent mètres, un elfe vient de tomber à genoux. Deux grands individus sont en train... de le...
Leurs yeux sont blancs comme ceux de l'autre type. Je sens maintenant une forte odeur que je connais bien. L'elfe se meurt. Et ça, je ne le supporte pas. Je cours, la haine me submerge. A cinq mètres, mes jambes me propulsent alors vers eux. La loi de la gravité est infaillible. Un pied sur chaque thorax, je me tiens debout. Le choc leur a brisé l'arrière du crâne.
Là, je regrette déjà. Je viens de commettre un énième meurtre. Je sais bien que les elfes ont le sang chaud et que ce genre de chose leur est quotidien. Mais moi... je n'aime pas ça.
L'autre elfe commence à devenir bizarre... Sa main est lacérée, et son regard semble vitreux. Il a perdu beaucoup de sang... Je vais l'aider.
Mais ma cheville commence à me faire mal. Je baisse les yeux, je découvre une main poisseuse qui me serre de toutes ces forces. Les morts sont vivants. Leurs yeux blancs me fixent, et leurs bouches pleines de sang me crient dessus. Ils commencent à se remettre en mouvement. Vite j'essaye de me défaire, mais la main reste agrippée à ma cheville. Ma magie ne répond pas... Slurk slurk slurk... Ils me regardent... Vite.. Slurk, enlève toi...
-LÂCHE MOI! VAS-T-EN! LAISSE MOI!
Je hurle, je suis bloquée, je vais mourir. Accroupie sur le thorax d'un zombie. Sa deuxième main m'accroche l'épaule. Sa tête se relève doucement. L'autre zombie est déjà assis. Et puis je ne vois plus rien, les larmes brouillent ma vue et tombent sur la main qui m'emprisonne. Je cris. Cette fois, sans réfléchir je le frappe de toutes mes forces. Je crois que c'est sa tête. Ses deux bras m'attirent vers sa bouche béante. Je me débats. N'importe comment. Peut importe, il faut que je parte. Je veux m'enfuir. Puis la colère monte. Je me relève. Je saute et retombe de tout mon poids sur lui. Le brisement des côtes... Je pose mon pied libre sur sa clavicule et fais levier.
Mon corps m'emmène ailleurs. Je suis enfin libre. Pourtant... cette sensation de captivité me serre le coeur. C'est la seule chose qui me fasse encore peur dans ce monde de fous. C'est dans ma nature... je n'y peux rien. Une prison me tuerait.
Je sais où est la scène à présent, elle en face de moi, de l'autre côté du tapis. Mais je me cache. Les zombies passaient d'un pas lent devant moi. Heureusement qu'il y avait un marchant de tapis... Les commerçants sont partis, et les morts-vivants sont très nombreux. J'arrive de ma cachette à repérer quelques non-contaminés. Les WAP ont disparus.
Mes oreilles se dressent. Statufiée. Le souffle du zombie est fort et irrégulier. Il passe tout près, frôlant le tapis. Je sens deux autres présences derrière l'étalage à ma droite. Un étalage assez... assez visible et plutôt inattendu. Le parapluie vert à pois roses... sans commentaire. Les zombies commencent à se rapprocher de plus en plus vers ma position. Ou là leur? Tout à coup, un garçon apparut et balança l'étal sur les zombies qui s'était approchés. Il est rapide, et ses oreilles pointues démontrent bien qu'il est de mon espèce. Une fille se leva à son tour, et tous deux filèrent. J'avais mon ouverture.
Je sors et m'élance à toutes jambes derrière les deux autres survivants. Aujourd'hui, c'est le marché je pense, d'après le nombre incalculable d'étals. Je me prends dans des vêtements, bouscule certaines personnes restées là, saute au dessus des étals de fruits et légumes. Ils sont en train de me semer. Il faut à tout prix que je les rattrappe. Peut être en savent-ils plus que moi sur cette invasion massive de la ville par des zombies. Ces bestioles-là sont censées êtres sous contrôle du gouvernement non? Ou alors, une épidémie ravage la ville. Et la magie? Que ce passe-t-il au juste? T'avila ne m'a pas prévenue d'un événement quelconques avant de partir pourtant. Je suis dans la grosse bouse de Traduc, je suis en train de perdre tout mes repères, c'est pas bon signe ça...
Je sens encore leur odeur. Ils se dirigent tous deux vers la forêt. Ouf! Sauvée! Dans une forêt je pourrais survivre au moins!
J'entends leurs voix à présent. Le vent m'emporte une bride de phrase :
- ... j'irais bien au château... forêt c'est toi qui vois...
Hein? Une promenade de santé? Elle se fiche de moi nan? Nan nan j'ai mal entendu. Y a une invasion de zombies dans TOUTE la ville, et peut être même dans TOUT le pays! Et plus de magie en plus! Je les rejoins.
- Excusez moi, mais vous savez ce qui se passe?

Thiercelieux,
ou les chroniques d'un parapluie (intro - Part II)

A moins de trois mètres de lui, une jeune fille maniait une guitare rouge - qui ressemblait étrangement à celle que tenait le guitariste des WAP quelques instants plutôt - avec agilité, abattant sans pitié l'instrument sur le crâne des créatures qui avaient le malheur de trop s'approcher. Elle l'aperçut et lui sourit, avant de lancer :

- Salut ! Belle soirée, non ?

D'accord. Il y en avait qui ne se laissaient pas démonter par les évènements, apparemment. Dans un autre contexte, il aurait souri et répondu avec autant d'ironie, mais dans le cas présent, il avait du mal à apprécier. Réalisant que les monstres affluaient, de plus en plus nombreux, il oublia son interlocutrice pour se concentrer sur ses assaillants. Il ne pouvait plus se permettre de les assommer un par un, il serait rapidement submergé, même avec l'aide de la jeune fille. Ne sachant pas quoi faire, il propulsa l'étal qui leur servait de barricade contre les créatures, ce qui eut pour effet de faire trébucher les premières rangées, mais ne fit que ralentir les autres, qui escaladèrent sans ménagement leurs congénères au sol.
La jeune fille l'attrapa alors par la main, l'entraînant dans sa course. Liam décida de se laisser faire, n'ayant de toute façon pas grand chose à faire d'autre. Elle le tenait fermement par le poignet, et ils progressaient dans le chaos de l'invasion, et se dirigeaient apparemment vers la forêt...

[suite dans la forêt]

N.B.:

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Fin de l'introduction.

Introduction ~ PV Groupe des Jabberwockies 66876710

Introduction ~ PV Groupe des Jabberwockies Jean-e10

Jean-Eustache le corbeau, sentant une crampe pointer dans son aile droite, décida finalement de se poser sur une branche. Il était contrarié. Plus un seul petit ver grassouillet à se mettre sous la dent dans ce village paumé et ses alentours. En même temps, vu le boucan qu'il y avait depuis le début de la matinée, Jean-Eustache pouvait les comprendre. Est-ce que les lombrics avaient des oreilles ? En tout cas, lui, oui, et il le regrettait.

Décidant qu'il s'était assez reposé, il reprit son vol, se dirigeant cette fois vers le village en espérant y trouver quelques restes de nourriture Grandienne, faute de vers grassouillets. La cacophonie qui emplissait la place centrale remua son pauvre petit coeur sensible, le faisant battre beaucoup trop fort, et Jean-Eustache maudit encore une fois la folie des Grands. Enfin il aperçut un énorme cornet de pop-corn renversé dans une rue un peu à l'écart de la foule en délire. Il se posa, regardant autour de lui avec méfiance, puis commença à picorer, lorsque des hurlements retentirent. Pressentant un danger imminent, il jugea plus prudent de décoller de nouveau. Grand bien lui en prit : quelques secondes de plus, et il mourait écrasé sous les pas de milliers de Grands poussant des cris de terreurs, comme s'ils venaient de voir la mort en personne.

Cette fois-ci, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Les Grands étaient FOUS, ce village était FOU, et ils allaient tous le rendre FOU. Indigné, il s'échappa, pressé de fuir cet endroit maudit. Peut-être un peu trop pressé. Battant des ailes à toute vitesse, le bec en avant, sa rencontre avec le mur invisible fut... fracassante. Ainsi se termine l'histoire de Jean-Eustache, le corbeau mal luné de Thiercelieux.

~ FLASH-INFO ~

12 : 12 : 12

Mesdames et Messieurs, une information de la plus haute importance vient de nous parvenir, et nous nous voyons dans l'obligation d'interrompre notre programme

Le petit village de Thiercelieux, au nord-ouest de Viridis, a apparemment été touché par un étrange virus dont l'origine nous est encore inconnue. Le virus se propageant à une vitesse phénoménale et étant, d'après nos informations, mortel, le gouvernement Viridiens s'est trouvé dans l'obligation de clore la zone touchée, autrement dit Thiercelieux et ses environs. D'après M. Bar'hatain, ministre de l'intérieur, cette mesure aurait été prise "dans l'intérêt de toute la population AutreMondienne, pour la sécurité de tous". Selon la même source, les personnes restées à l'intérieur de la zone seront prises en charge le plus rapidement possible, lorque le gouvernement aura trouvé une solution.
Voici toutes les informations que nous avons pour l'instant, nous vous communiqueront le déroulement des évènements au cours des heures qui suivront.

Tout de suite une pause pub, restez avec nous sur AutreMondeTV5.

___________

18 : 00 : 06

Introduction ~ PV Groupe des Jabberwockies Journa10

Que d'émotions depuis ce matin !

Il est 18h sur AutreMonde5 et nous accueillons à présent le Dr. Med'oc, spécialiste des VNI (Virus Non-Identifiés), qui va nous éclairer sur les évènements incroyables de ce 24 Saltan, jour qui restera probablement gravé dans l'histoire.

> Bonjour Docteur.

Introduction ~ PV Groupe des Jabberwockies Retour10

> Bonjour.

> Quelles sont vos impressions sur les évènements de ce matin ?

> Eh bien... Je pense que les circonstances qui nous réunissent aujourd'hui sont de celles dont la gravité ne peut échapper qu'à ceux dont la légèreté et l'incompréhension constituent un conglomérat d'ignorance que nous voulons croire indépendant de leurs justes sentiments.
L'exemple glorieux de ceux qui nous ont précédés dans le passé doit être unanimement suivi par ceux qui continueront dans un proche et lumineux avenir, un présent chargé de promesses que glaneront les générations futures délivrées à jamais des nuées obscures qu'auront en pure perte essayé de semer sous leurs pas les mauvais bergers que la constance et la foi du peuple en ses destinées rendront vaines et illusoires. C'est pourquoi...

> Ahemm, merci beaucoup, Docteur, mais je suis forcée de vous interrompre, nous avons encore beaucoup de choses à dire.

> En effet.

> Le virus, donc. D'après les informations que nous avons, pouvez-vous savoir de quoi il s'agit ?

> Eh bien, nous sommes de toute évidence en présence d'un phénomène souvent évoqué et repris par les terriens : la Zombification. Nous avons toujours pensé que ces créatures qui inspirent nombre d'oeuvres terriennes encore aujourd'hui étaient inspirés de "nos" Zombies, universellement reconnus comme étant inoffensifs. Il semblerait que nous nous soyons trompés, ou en tout cas que le mythe ait tourné à la réalité. Il s'agirait donc d'un virus, qui contamine les vivants, mettant leur corps dans un état de... pardon aux âmes sensibles... putréfaction avancée, comme s'ils étaient morts depuis longtemps. Si l'origine de la transmission du virus est inconnue, nous savons en revanche qu'il est ensuite transmissible par morsure, ou par griffure profonde. Les zombies perdent en effet dès leur contamination toute trace d'humanité, et cherchent justement à se nourrir... de chair humaine. Etant donné que ce sont des morts-vivants, la seule manière de les tuer définitivement est de mettre hors d'état leur cerveau. La durée de la contamination est indéterminée, mais on peut supposer qu'en fonction de la résistance des individus, notamment selon le système immunitaire propre aux différentes races, elle peut être très variable, allant de quelques minutes à plusieurs heures, ou même jours. Ceux pour qui elle est plus longue se trouveront donc dans un état de semi-zombification, pas nécessairement identifiable par leur entourage. Mais je ne vais pas m'attarder sur les détails, surtout que rien de ce que je dis n'est certain. Je renvoie les intéressés aux films et livres terriens, qui exposeront bien mieux que moi le sujet.

> C'est épouvantable ! Et cela se propage très rapidement ? Les habitants de Thiercelieux ont-ils une chance de survivre ?

> Rapidement, oui, surtout au début. L'effet de surprise et le nombre déjà conséquent de zombies a été fatal à une grande partie du public du concert diffusé en direct, qui a été interrompu devant vos yeux. Cependant, il est à noter que les zombies ne courent pas et se déplacent souvent d'un pas traînant, leur corps fonctionnant au ralenti. De plus, ils ne "pensent" pas. Ils sont comme des animaux dont le seul but est de se nourrir de chair humaine, mais ils sont incapable d'agir en groupes organisés ou de mettre en place un quelconque plan de chasse, ce qui laisse à nos victimes deux avantages : la rapidité et la réflexion. Quant aux inconvénients dus à la zone...

> Oui, justement, cette zone magique de mise en quarantaine, quels effets secondaires a-t-elle ?

> La magie ne fonctionne plus à l'intérieur. Ce qui est un énorme désavantage pour les sortceliers qui se trouvent démunis de leurs pouvoirs. Mais nous avons aussi été informés d'un "bug" du dôme magique, qui annihilerait de même les pouvoirs de regénération et de transformation des Lycans, ainsi que ceux des Vampyrs, bien qu'ils soient inscrits dans leurs gênes. Les recherches les plus poussées à ce sujet indiquent qu'il existe aussi une probabilité que les fluctuations importantes de l'environnement magicologique jouent dans cette déficience du dôme.

> Je vois. Si je comprends bien, ils doivent donc compter uniquement sur leur apparence humaine et leurs capacités physiques. Une question : les familiers peuvent-ils être contaminés ?

> Hmm... Ce n'est qu'une supposition, mais il est probable que les zombies, qui se fient à leur odorat, confondent les familiers et leurs maîtres, et les mordent, sans les dévorer entièrement, à priori, puiqu'ils n'aiment pas la chair animale, les zombifiant ainsi. Si le lien avec son maître est très fort, il est même possible que celui-ci en soit affecté et se trouve dans un état alternatif, des "semi-zombies", si vous voulez.

> Quelle horreur. Et pour conclure, vous qui avez déjà été confrontés à des mises en quarantaine, comment croyez-vous que les survivants vont réagir et s'organiser ?

> Dans ces cas-là, en général, la majorité des gens a pour premier réflexe de se parquer chez soi et de barricader portes et fenêtres, oubliant toute notion de solidarité, et n'obéissant plus qu'aux lois de la survie. Ils peuvent même aller jusqu'à s'entretuer pour de la nourriture ou tout simplement par méfiance. L'originalité du cas de Thiercelieux est qu'un grand nombre des victimes de la zone sont des touristes, et n'ont donc pas de logement où s'enfermer. Il faut espérer qu'ils sauront s'organiser et garder un minimum de solidarité, afin qu'il y ait un maximum de survivants lorsque l'antidote aura été trouvée. Je me permets de rappeler qu'ils ne sont pas au courant de l'existence d'un virus et pensent probablement être attaqués par des créatures étrangères, sans savoir que ce sont en réalité des humains contaminés. N'étant pas en connaissance de cause, ce ne sont en aucun cas des meurtriers, seulement des survivants qui doivent actuellement être en train de vivre l'enfer.

> En effet, nous pensons tous à eux et nous les encourageons de tout notre coeur. Merci pour toutes ces précisions, Docteur, cette émission se termine là, bonne soirée à tous.

<< Félicitations, vous avez terminé le post d'introduction. Vous pouvez désormais ouvrir un nouveau RP où vos compagnons d'infortune et vous vous organiserez pour survivre... >>

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