Introduction ~ PV Groupe des Gracieux Flamants Roses

C'était une petite ville tout ce qu'il y avait de plus banal, comme on en trouvait partout dans le pays. Un cinéma, une école de sortcereaux, des rues verdoyantes avec des poufs-poufs pour les tenir propres parce que les gens rechignaient à nettoyer les déjections de leurs Familiers. Autour, un lac, une forêt et puis des champs. Une dizaine de milliers d'habitants, tout au plus.

La seule chose qui différenciait un tant soit peu Thiercelieux des autres coins de Viridis, c'était le grand château qui s'élevait un peu en-dehors de la ville. On disait qu'il avait jadis appartenu à un vampyr gourmand de sang humain et que son fantôme hantait encore les lieux à ses heures perdues, égorgeant quiconque s'aventurait trop profondément dans son antre. Les touristes raffolaient de ces légendes et les visites constituaient une bonne partie de l'activité économique locale.

Comme tous les autres, Lia avait attendu ce jour avec impatience. Depuis le début de la semaine, la petite ville grouillait de touristes excités. Nul n'ignorait que le jour de l'inauguration du premier festival de pop-rock de Thiercelieux était arrivé. La blondinette n'avait pas la vingtaine et sortait rarement de la ville, faute d'occasion. Alors elle trépignait à l'idée de voir jouer les célèbres WAP en live (We Are Potatoes, son groupe préféré).

Elle s'était levée de bonne heure afin d'être certaine d'arriver dans les premiers. Tandis qu'elle marchait jusqu'à la grand-place, elle avait l'impression de redécouvrir ces rues. Elle avait pourtant foulé cette herbe rose tendre des centaines de fois. Mais aujourd'hui, c'était différent. Un courant d'excitation électrifiait l'air. Il y avait du monde dans les rues ; cela non plus, ce n'était pas normal.

Un petit comité bloquait la rue qui débouchait sur la grand-place. Lia connaissait les policiers de Thiercelieux et ils n'avaient rien d'effrayant en temps normal, mais les voir arrêter les passants pour les fouiller avait quelque chose d’impressionnant. Ils cherchaient des armes et des produits dangereux. La jeune fille vit un homme se faire confisquer deux énormes sabres qui lui firent froid dans le dos. Pensait-il vraiment avoir à se servir de ces monstruosités pendant le concert ? Elle-même ne trimballait rien de ce genre dans ses poches et elle passa sans problème.

* * *

La musique battait son plein et Lia dansait comme une folle. Elle avait réussi à se glisser au plus près de la scène, juste devant les barrières. Elle s'était postée tout à gauche, d'où elle avait une bonne vue de biais sur le batteur des WAP qui se démenait au rythme de Thriller, reprise d'une chanson Terrienne célèbre.

Assourdie par la musique, elle n'entendit pas les cris d'horreur à ses côtés. Elle ne vit pas les gens s'écarter, elle ne remarqua pas les grognements inhumains étouffés par le concert. Elle ne sentit pas l'odeur immonde de putréfaction qui se dégageait des monstres ; ni leur souffle putride, tout près.

Par contre, elle ressentit très bien la douleur qui, bien que brève, l'anéantit tandis que le mort-vivant déchirait sa gorge.

'Cause this is thriiilleeer ♪

Un concert. Elle allait à un concert. C’était la première fois, elle en avait toujours rêvé. Rien que de se l’imaginer, elle avait envie de sauter dans tous les sens. Et pas n’importe quel concert. Les WAP, un groupe autremondien génial, surtout parce qu’ils s’inspiraient beaucoup du style de certains groupes terriens qu’elle adorait. Ses parents, fans de culture terrienne, lui avait inculqué leur goût pour les films, la musique et autres produits artistiques de la planète bleue.
Ce soir, elle allait au concert des WAP, un de ses groupes préférés, et le temps passait à une lenteur infernale. Dans son excitation, elle était incapable de se fixer sur quoique ce soit qui puisse l’occuper, ne serait-ce que quelques minutes. Infernal.
La matinée touchait à sa fin, et cela faisait trois heures qu’elle tournait en rond chez elle, se saisissant parfois d’un livre qu’elle reposait sur le champ ou jetant un coup d’œil à son écran d’ordicristal, sur lequel rien ne l’attirait, pas même sa série du moment, une série terrienne, d’ailleurs.

Elle sortit. Marcher l’occuperait. Après avoir arpenté les rues alentours sans trouver quoique ce soit qui retint son attention, elle remarqua un petit magasin qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Il venait forcément d’ouvrir, elle connaissait ces rues comme sa poche. Curieuse, elle entra. A l’intérieur, des accessoires et objets en tout genre disposés en une sorte de désordre organisé. Fascinée, elle observa les rayons surchargés, elle aurait voulu tout acheter.

Et elle le vit. Il l’attendait là, sans bouger, lui souriant de son sourire figé et adorable, l’invitant à venir le prendre dans ses bras. Un bonnet-panda. Un vrai. Doux comme une peluche, il lui allait parfaitement. Elle l’acheta sur-le-champ. Elle le mettrait pour le concert, obligé.
Elle sortit de la boutique, son bonnet sur la tête, un grand sourire illuminant son visage. Elle regarda sa boule de cristal et fut agréablement surprise : elle était restée presque une heure dans la boutique sans voir le temps passer. C’était déjà ça.

***

Enfin, elle y était. Thiercelieux. Elle descendit du taxi-volant après avoir payé.
Les rues étaient bondées. Enfin étant donnée la taille desdites rues, ce n’était pas difficile, mais quand-même. Pour la première fois, elle se mêla avec bonheur à la foule.
Elle chercha vaguement des yeux Elya, qu’elle savait présente au concert, en vain. Impossible de repérer une personne dans ce fouillis de gens. Elles auraient dû se donner rendez-vous quelque part avant le concert, tant pis.

***

Les artistes entrèrent sur scène. Ne faisant qu’une avec les autres fans, elle hurla pour les acclamer.
Quelques secondes plus tard, les premières notes de Thriller retentissaient.
Son cœur battant au rythme de la musique, elle dansait, chantait – elle pouvait chanter aussi faux qu’elle le voulait, personne ne l’entendait, et elle non plus.

Cause this is Thriilleeeer, thrilleeeer niiight ♪

Quelque chose n’allait pas. Elle le sentit avant de voir quoique ce soit. D’abord par l’odeur. Qu’est-ce que… Une odeur de putréfaction n’avait rien à faire dans un concert. Elle regretta d’avoir un odorat si développé. Puis les cris. Cette fois, elle s’arrêta de danser. Tout son être l’avertissait d’un danger imminent, et l’adrénaline lui fit sortir ses griffes et apparaître ses canines, tandis que ses pupilles dilatées au maximum guettaient le moindre mouvement suspect. Ce fut bien plus qu’un « mouvement suspect ». Du sang, des hurlements d’agonie, une bousculade. Elle réagit vraiment lorsqu’elle vit à quelques centimètres d’elle une main crispée et sanglante toucher le sol, sûrement rattachée à un corps… ou pas. Décidant qu’un danger invisible n’était pas affrontable dans l’immédiat, elle suivit le mouvement de panique, piétinant ceux qui avaient eu la malchance de tomber, bousculant ceux qui allaient trop lentement. De l’air, il lui fallait de l’air. De l’espace ou c’était sur ces gens et non sur la menace que son instinct de survie animal allait se déchaîner.

Elle entendit un grognement à quelques mètres, et cette fois, elle le vit. Ou plutôt elle les vit. Aucun doute, c’était des Zombies. Dans sa stupéfaction, elle s’était arrêtée, et elle fut bousculée sans ménagement par une brute épaisse qui faillit la faire tomber, ce qui lui aurait été fatal. Des Zombies. Mais pas ceux qu’elle connaissait, pas des zombies autremondien, répugnants mais inoffensifs. Ceux-là ressemblaient assez aux zombies terriens de films qu’elle avait pu voir, des humains tombant en lambeau et beaucoup moins inoffensifs, pour le coup.

Mais qui était assez stupide pour réfléchir dans un moment pareil ?? Les monstres progressaient lentement mais sûrement, massacrant tout le monde sur leur passage. Le problème, c’était que plus le temps passait, plus les gens prenaient conscience de ce qui leur arrivait, et plus la foule ralentissait, irriguée par un nombre augmentant sans cesse de spectateurs qui fuyaient en poussant des cris de terreurs. Lou avait l’impression d’être dans un cauchemar. Tout lui apparaissait flou et lointain. Seuls les grognements sourds doublés par les courts cris d’agonie des victimes derrière elle la rappelaient à la réalité : fuir, elle ne pouvait rien contre des Zombies. Vraiment ? Finalement, réfléchir n’était pas forcément une mauvaise idée, étant donné que les monstres prenaient de l’avance. Que fallait-il viser pour les anéantir ? Le cœur ? Non, ça c’était les « vampires ». La tête. Dans les films, ils visaient la tête. Sauf qu’elle n’avait aucune arme sur elle – maudite sécurité - et se voyait mal décapiter un zombie affamé à l’aide de ses griffes, qu’elle n’avait même pas pensé à aiguiser – slurk.

Enfin la foule devant elle parut se disperser légèrement, ils arrivaient à la sortie du concert et les gens couraient pour s’engouffrer dans les rues étroites, créant de nouveaux « embouteillages » plus petits. Seules quelques personnes avaient eu la présence d’esprit de s’arrêter de fuir pour chercher une cachette sur la place ou de quoi se défendre. Lou n’avait aucune possibilité de récupérer ses poignards et autres gadgets qui auraient pu lui sauver la vie.
Elle repéra sur la place le stand le plus proche d’elle. Dessus, une marmite renversée déversait un liquide suspect à l’odeur pourtant alléchante : de la soupe de slurp, la spécialité de Thiercelieux. Et à côté, ce qui allait la sauver – ou pas : une énorme louche en cuivre. Elle s’en saisit et fit volte-face, prête à affronter la menace héroïquement, lorsqu’elle repéra un visage familier.

- Leyla !, appela-t-elle en faisant de grands signes avec sa louche.

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TDLFR Zombie Party

★ Be carefull zombie dear 

Feat

Lou Ange et Hyacinthe ; ♥▬ ♥

...

Alors que Leyla dansait et chantait tranquillement, une foule de zombie débarque et seime le trouble pendant le Festival Pop-Rock. . .

En effet, elle était à Viridis pour un Festival de musique. C’était une bonne occasion de se faire connaître un peu plus et de rencontrer quelques nouveau artistes. Et puis Viridis était un assez beau pays, Leyla y viendrait peut être pour passer ses vacances, ça changera de sa villa à Tingapour. Les cris des fans retentissaient déjà. C'en était presque à vous rendre sourd.

Mais quelque chose gênait, dégoûtait. L’odeur était forte, immonde. Elle retournait l’estomac. Une odeur de charogne, de pourriture. Beurk. Tout d’un coup, la foule était déjà moins enthousiaste, moins dans la musique. Quelque cries commençaient à fendre l’air, alors que l’agitation se faisait remarquer. L’inquiétude et la peur s’élevèrent dans l’air, Leyla le sentie. Les gens couraient à droite, à gauche alors que l’odeur était de plus en plus forte. Leyla sentie son estomac se remuer, tant c’en était saturant, immonde.
Puis d’un coup, nous n’étions plus au même niveau. Les gens tentaient de s’enfuir où ils le pouvaient alors qu’ils écrasaient ceux qui étaient tombés par terre ou n’allaient pas assez vite. Les zombies étaient partout. Comme des cafards qui se multiplient. . . Une minute . . . Des . . . zombies ? Il y avait des zombies dans le Festival de Pop-rock de Viridis ? . . .

Leyla se disait que peut être cela faisait partie du show. Très réaliste.

Comme pétrifiée, Leyla se mit à observer le carnage. Certains se faisaient massacrer alors que d’autres frappaient courageusement les zombies. En vain. Ils se traînaient encore vers les civils avec cette immonde manière de se déplacer qu’était de se prolonger péniblement.

L’un s’approchait de Leyla en tendant les mains vers elle. Elle le fixait avec ce regard terrifié, ses yeux remplies de peur. Leyla monta sur scène pour espérer lui échapper mais en vain. Il n’était qu’à quelques mètres d’elle quand il se prit le pied dans un des files électriques, faisant tomber l’un des amplificateurs sur lui. Il y eut un gros « BAM ». La sirène put sentir l’odeur écœurante de la créature qui avait faillis lui arracher les yeux. Pendant qu’elle songeait d’autres zombies montaient sur la scène pour lui sauter dessus, tel des fans hystériques. Leyla eut quelques pas de reculs avant de tomber de la scène. ( Bon d'accord, cette scène sera sans doute coupée au montage.)

Elle sentit le sol froid sur sa peau quand elle finit enfin par se lever et se diriger vers une boutique cosmétique qui semblait être un bon endroit pour se cacher. De toute manière, il n’y avait pas trente six solutions. La sirène courut rapidement vers celle-ci alors qu’elle maudissait ses talons pas du tout pratique pour courir.

Bien évidement, l’agitation avait suffit à faire fuir tout le monde. La boutique était déserte. – Cool, comme ça, elle pourrait aller voir l’arrière boutique.- Heureusement, une bonne odeur de propreté et de soin régnait dans cette boutique. Hey Leyla, tu sais où est-ce qu’il y a une bonne odeur ? A l’arrière boutique, bien sûr ! Sauf que là, l’arrière boutique était un étage. Il allait falloir monter les escaliers. Celle-ci poussa un soupire quand elle se souvenu que des « zombies » étaient dehors à chercher de la chair fraîche. Une bouillie de poiscaille, ça vous dit ?

Heureusement, ça ne fut pas très difficile de monter les escaliers. Elle arriva au beau milieu d’une foule d’objet en tout genre. Leyla alla ensuite s’adosser à un mur, en dessous d’une étagère. Prise d’une soudaine tristesse, elle se remit à penser à son père, elle ne serait peut être pas là, à fuir des monstres sanguinaires si elle l’avait écouté. Non non non, ce n’est pas le moment de regretter le passé. De toute manière, les zombies l’avait trouvée et elle avait commencé à courir un peu partout dans la pièce. Après tout, ça stressait. Mais un des zombies se contenta de s’approcher d’elle en traînait sa jambe droite. Avec une soudaine brutalité, les mains du zombies s’abattirent sur Leyla qui en se débatant se cogna sur le mur, secouant une vieille étagère qui s’écroula par terre. Quelques objets tombèrent entre le zombie et elle alors qu’une immense paire de ciseaux manqua de tomber sur les jambes de Leyla qui les bougea juste à temps. Puis alors que son esprit s’illumina, Leyla se mit à rire.

▬ Tu la veux ta sirène hein ? Et bien la voilà !

Elle lança ses mains en avant vers le zombie, espérant que sa magie s’abattrait comme un marteau sur lui. Mais en fait non. Sa chère magie ne prit même pas la peine de crachoter, non non non, elle se contenta de ne même pas apparaître. Ok, problème, trouble.

Récapitulons. On a des ciseaux, on a pas de magie, on a un zombie. Ciseaux. Zombie. Ciseaux. Zombie. Zombie. Ciseaux. Zombie ! Nan ciseaux ! Sans attendre plus, la blonde se saisit de la paire de ciseaux géantes et frappa violemment le zombie avec. Elle eut un air désolée, mais pour être sûr que le zombie ne pourrait pas la suivre, elle lui coupa les jambes. Couic, couic.

Elle se retourna et constata que d’autres créatures répugnantes venaient. Bon, faisons là à la James Bond. Sautons par la fenêtre et atterrissons gaiement sur le toit pour glisser tranquillement vers le sol. Malheureusement , ils l’attendaient déjà. -BORDEL-.
Elle crut entendre une voix l’appeler mais n’eut pas le temps de l’écouter et se saisit de sa paire de ciseaux puis la brandit vers les monstres.

▬Ne vous approchez pas !

To be continued ...

           Lutah ronchonnait intérieurement. Cela faisait des heures et des heures qu'il gambadait joyeusement à travers on-ne-sait quel pays accompagné de cette étrange demoiselle qui faisait à peine une tête de moins que lui et il commençait à en avoir raz le popotin. Pas qu'elle était de très mauvaise compagnie ou que sa conversation fut désagréable, pour autant qu'une Salterens puisse converser avec un pachyderme; mais la pauvre bête commençait à avoir les pattes endolories et les minutes devenaient éternelles. Tout ce qu'il voulait, c'était un peu d'eau ou de quoi se reposer un moment, mais il se figurait mal comment il pouvait bien demander ça à sa compagne de route. Trouver un moyen de se comprendre deviendra vite un problème embarrassant, songea t-il. Il faudra qu'ils pensent à chercher une solution à ce sujet. Mais pour le moment, le soucis était d'exprimer son mécontentement vis à vis des conditions de ce voyage. Si on lui avait dit qu'il allait parcourir le monde avec cette guenon, il n'aurait jamais accepté. Il n'avait pas signé pour ça ! C'était de la maltraitance animale ! Si ça se trouve, elle se dirigeait droit vers on-ne-sait-quelle organisation secrète lancovienne - puisque c'était là leur destination - productrice de peaux de bêtes et il tombait droit dans le piège ! Oh, oui, il était quasiment sûr qu'on allait le dépecer, lui arracher les défenses et revendre ses organes au marché noir. Les Salterens n'étaient que des brolks de slurk d'esclavagistes de toute façon. Tout ce qui les intéressait, c'était l'argent. Diantre, dans quel pétrin s'était-il encore fourré !
           Autant dire que lorsque les traits d'une ville de petite envergure s'étaient dessinés dans l'horizon, il fut ravi. Cela ne ressemblait guère au Lancovit. C'était plus grand, le lancovit, n'était-il pas ? En une poignée de minutes, ils atteignirent bientôt le sol de Thiercelieux, qui s'avérait être -après la demande d'Acacia- une petite ville perdue au Nord de Viridis, près de la frontière lancovienne. Il se dit que cela pouvait être pire, qu'il pouvait en profiter pour s'échapper, mais la Salterens décida promptement qu'ils s’arrêteraient ici en guise d'escale et qu'ils ne reprendraient le chemin que le lendemain. Quel ravisseur faisait une escale dans une petite ville populaire et laisserait son otage libre de ses mouvements pendant qu'il irait se reposer dans quelque taverne obscure ? Une minute. Peut-être devait-elle livrer l'animal ici même. Peut être même un de ses complices lui avait donné rendez-vous ici pour vérifier la marchandise ou il ne savait quel autre accord tordu ils avaient pu passer !

           Loin de se douter des tourments qui accablaient l'adorable pachyderme rose qui l'accompagnait, Mémé était bien plus préoccupée par l'étrange masse de populace qui se déchaînait à quelques rues de là. Elle entendait d'ici une étrange musique qui lui vrillait littéralement les tympans - ce qui ma foi n'était pas très agréable - et voyait les touristes courir à travers les ruelles pour atteindre la source de ce vacarme. Brave et courageuse, elle décida de s'y rendre de même; mais ce qu'elle y découvrit ne provoqua rien de plus qu'une terrifiante grimace déformant son visage. Qu'était-ce donc que tout ça ? Acacia se savait ethnocentrique, mais enfin, quand même, il fallait pas pousser pépé dans les orties ! De toutes races, de tous genres, de toutes origines, les peuples d'Autremonde affluaient autours d'une grande architecture sombre; et émanait de là un bruit terrible, à en rendre sourd n'importe qui. Elle avisa un homme tout de noir vêtu et s'en alla lui quémander quelques informations. C'est ainsi qu'elle appris que ceci était un concert, de roc - ou rauc, ou rok, elle n'avait pas très bien compris - et qu'actuellement passaient sur la scène, cette immense construction d'ébène, un groupe du nom de oui are potétose qui, bien entendu, lui était totalement inconnu. Il lui vint à l'esprit dans un premier temps que les gens devaient être fous pour aimer rester là à écouter cette espèce de génocide auditif, mais au bout d'une poignée de minutes, elle se surprit - bien malgré elle - à battre le rythme de sa patte.
           Puis les choses évoluèrent, bien trop vite à son goût. Les gens se mirent à crier, à hurler, à courir partout; la "musique" s'interrompit brutalement, le public tentait d'évacuer les lieux. Bon dieu, qu'est-ce qu'il se passait là encore ? Mémé n'aimait pas ça. Du tout. Quelque chose lui disait que c'était loin d'être une mise en scène (et ce n'était pas l'elfe qui était tombé et s'était fait dévorer juste sous ses yeux, non !). Prudemment, elle s'écarta de la foule et tenta de distinguer d'où venait le problème, mais la folie qui s'était installée sur la place était telle que tout le monde courrait en criant et en agitant les bras partout comme si se prendre pour des oiseaux allait les aider à s'en sortir. Ces Autremondiens, je vous jure. Elle, au moins, était logique; il lui fallait trouver un endroit d'où elle pourrait voir la situation dans sa globalité, trouver d'où venait le problème et l'exterminer, comme quelqu'un de réfléchi. Foncer dans le tas aurait été stupide, surtout sans savoir ce qu'il pouvait lui arriver. Elle ne comprenait strictement rien à ce qu'il se passait. Certains touristes étaient recouverts de sang et avaient la peau en lambeau, mais marchaient encore. Était-ce même possible? Physiquement? Techniquement? Scientifiquement? Comment ces gens pouvaient tenir debout avec une jambe en moins et la gorge déchirée ! C'était insensé !
           La Salterens n'eut même plus le temps de réagir qu'un homme d'une trentaine d'années, le corps maculé de sang et les bras démantibulés, se dirigeait dangereusement vers elle. Son cœur rata un battement. Elle avait beau être courageuse, elle n'était pas fan de sang. Et en voir de si près... oh mon dieu non non non non non. Elle recula brusquement, le plus possible, scruta d'un œil paniqué les alentours à la recherche de quelque chose pour le tenir loin d'elle, en vain. Elle avait beau essayer d'activer sa magie, ça ne fonctionnait pas. Vite quelque chose, quelque chose... Mais qu'est-ce qu'il voulait, celui là, à la fin ? Il cherchait les embrouilles ? Il allait en av... oh seigneur non non non il était trop près, bien trop près, beaucoup trop près ! Elle pouvait sentir l'odeur nauséabonde qui se dégageait de lui, voir ses pieds ensanglantés se traîner par terre... viiiite quelque choooose Acacia Qaahir magne-toi les fesses ! Elle finit par mettre la main sur quelque chose et le brandit sans réfléchir devant elle. « TU VEUX T'BATTRES LE TAS D'HEMOGLOBINES ?! TU VEUX T... » il lui fallut cinq secondes pour réaliser qu'elle brandissait un didgeridoo, cinq de plus pour assimiler l'idée qu'elle était ridicule, et enfin cinq dernières pour se dire qu'elle n'en avait rien à cirer et qu'il était hors de question qu'elle laisse cette chose s'approcher d'elle d'un centimètre de plus. De toutes ses forces, elle lança l'instrument dans la tête de ce qu'il restait du pauvre homme et l'assomma. Elle se doutait que ça ne suffirait pas à l'exterminer, mais dans le doute, elle avait du temps pour courir... ou trouver quelque chose de plus efficace.
Elle entendit une voix appeler non loin de là et, machinalement, tourna la tête vers son origine. Une étrange jeunette au bonnet en forme de panda agitait une louche dans les airs et faisait face à quelques autres de ces immondes créatures; voilà qui était largement suffisant pour réveiller les instincts de super-héroïne d'Acacia, en dépit de son dégoût pour le sang. Bien vite, la Salterens courrait prêter main forte à la jeune fille à la chevelure blanche, comme si la situation était courante et que débarquer ainsi, comme une fleur, pour assommer des morts-vivants avec un didgeridoo n'avait rien d'embarrassant. « Un coup de main gamine? » Elle sourit, bien malgré elle. L'idée qu'elle pouvait être encore plus flippante que les zombies qui les entouraient ne lui traversa même pas l'esprit.

► Help !

La chanteuse ne lui répondit pas, trop occupée à défendre sa vie. Elle avait brandit une paire de ciseaux géante que Lou lui envia presque, comparée à sa louche qui s'avérait beaucoup moins tranchante. Elle enviait par contre nettement moins la foule de zombies qui menaçait de se refermer sur la jeune fille.
Lou se serait bien portée à son secours, si elle n'avait pas été elle-même attaquée de tous les côtés.

- Un coup de main gamine ?

Elle sursauta. Son interlocutrice avait surgit de nullepart, et les nerfs de l'Elfe-Vampyre étaient on ne peut plus sous tensi...

- AAAH !

Qu... quelle était cette créature ?! Lou manqua de lui asséner un bon coup de louche sur la tête avant de réaliser que la créature en question était celle qui venait de lui proposer son aide, et qu'elle n'était pas la principale menace dont elle avait à se soucier. D'ailleurs, il n'y avait aucune raison qu'elle soit une menace... Si ce n'était son aspect légèrement terrifiant.
Lou déduit assez rapidement qu'elle avait affaire à une Salterens, aussi étrange puisse-t-elle paraître, et décida dans le même temps qu'il pouvait s'avérer judicieux de s'en faire une alliée.

- D... désolée, vous m'avez surprise... euh... ce n'est pas de refus, merci.

Alors seulement elle remarqua l'objet dont se servait sa nouvelle alliée et ne put s'empêcher de sourire : en terme d'armes, elle n'était pas la moins bien servie, apparemment.
Elles éliminèrent ensemble quelques monstres, avant que Lou ne jette de nouveau un coup d'oeil à Leyla. Cette-dernière était en très mauvaise position - peut-être les zombies étaient-ils particulièrement attirés par les bimb... enfin, les jolies chanteuses habillés ostentoirement ?
Malgré son arme insolite qu'elle maniait avec une efficacité respectable, le nombre d'affamés autour d'elle était sur le point de la submerger.
Mais Lou, sans s'en rendre compte, s'était reculée jusqu'à se retrouver coincée contre le stand derrière elle, et, bien que le nombre de ses attaquant allait en diminuant, elle voyait difficilement comment se frayer un passage jusqu'à Leyla.
L'aimable Salterens qui était venue héroïquement à son aide, par contre, était bien mieux placée qu'elle...

- Dites !

L'interpella-t-elle, assez fort pour être entendue.

- Si ce n'est pas trop vous demander... J'ai une amie qui aurais besoin d'aide, sans doute bien plus que moi... Pas loin... Juste là-bas, avec les cheveux blonds, vous la voyez ?

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Some saw the sun, some saw the smoke, some heard the guns, some bent the bow. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.

The Golden Trio

▀

… D’accord. La situation était plutôt critique. Je me demandais pourquoi les zombies étaient autant attirés par moi. C’est vrai quoi, c’est même pas qu’ils m’attaquent si je suis sur leur chemin, c’est qu’ils me suivent. Ca m’apprendra à être belle. A cause de mon physique merveilleux, j’attire les monstres putréfiés … Quelques pas en arrière, ça ne devrait pas faire de mal.

« Mais reculez ! Vous sentez mauvais ! »

Je n’eu même pas le temps de me plaindre une seconde fois de leur odeur noséabonde –le mot est tellement faible- que déjà un zombie me sautait dessus pour me faire sentir l’odeur de sa bouche. Oui, c’est ça, tu as très bonne haleine, maintenant tu me laisses m’enfuir, hein ?

J’avais beau être courage, incroyablement intrépide et tout les adjectifs mélioratifs existants, je n’aimais franchement pas cette situation.

Je ne comprenais strictement pas pourquoi cette bande de crevards s’acharnait sur moi. C’est vrai quoi ! Ils pourraient pas aller là où y’a encore une foule ? J’souhaite pas le malheur des gens mais voilà quoi. Si je me meurs pas zombifiée, ce sera asfixiée par l’haleine de cette chose qui s’approche encore de moi.

Bon, pas de panique, il me reste encore de la magie. Avec un seul sortilège, je pourrais tous les changer en cendre !
Ah oui mais slurk, j’avais oublié que ma magie ne marchait plus. – C’est nulle ! Pour une fois que j’en ai réellement besoin !-

Voilà de quoi perdre …. Tout son sang froid.
Sérieusement, j’en avais franchement marre de ces monstres ! Plus j’en tue, plus y’en a ! Argh !
A force de reculer, je finis par me heurter à un mur.- qui était en fait une vitrine- Malheureusement pour moi, je n’eu pas la chance de pouvoir admirer mon reflet car un zombie saisit violamment mon bras et un de ses compagnons fit de même.

Je ne sais pas à quoi je dois ressembler … je dois être bien moche, pour une fois. Snif. Je regrette de ne pas être plus belle pour ma mort.

. . .

« Dites ! » La Salterens, passablement occupée à déblayer le passage de toutes ces abominations de la nature, eut peine à se concentrer sur les paroles de la jeunette à qui elle avait promptement décidé de prêter main forte. Elle tendit l'oreille, tant bien que mal, mais elle n'entendait finalement que des bribes de ce qu'on lui demandait. Ces Autremondiens, ils étaient si peureux - ils ne pouvaient pas arrêter de crier, oui ?! « Si ce n'est pas trop... amie... besoin d'aide... Pas loin... avec les cheveux blonds, vous la... ? » Allons bon, il était question d'aider quelqu'un d'autre. Ce n'était pas de refus. Acacia tourna doucement la tête vers la position indiquée et aperçu une autre jouvencelle - les sortceliers étaient tous des jeunots pimpants et pleins de vie ou quoi?- se faire sauvagement agresser par d'autres de ces immondes goules mangeuses de chair humaine. Rapidement, elle adressa un signe à sa camarade à bonnet panda et courut aider la blondinette.
Seigneur ce qu'elle détestait ces choses. Il lui fallut en assommer trois et en décapiter deux autres pour arriver jusqu'à la demoiselle. Un véritable aimant à zombie ! Et dire qu'elle n'en avait attiré que quelques uns... Ça en devenait insultant. Quoi, sa chair à elle n'était pas assez fraîche ?! C'était les poils, c'est ça ? Avouez tout, vous n'aimez pas les félins ! Mais quel racisme ! Elle assona un puissant coup dans une dernière de ces créatures difformes, irritée. Ces histoires commençaient sérieusement à lui taper sur le système. Mais enfin, elle était finalement arrivée jusqu'à sa cible; la pauvre gosse se retrouvait prise entre deux cadavres ambulants. Oh well, voilà qui était assez sympathique. C'était peut-être sa tenue qui les avait attirés, en fin de compte. Plus de chair à nue, plus de chair à mordre. Si on voyait les choses de ce point de vue, elle et son poncho n'en menaient pas large. Enfin.
Le lampadaire noir ambulant s'approcha vivement de la blonde avec une précaution incroyable. Il fallait faire vite, il fallait être rapide, avant que ces choses n'entament leurs repas, il fallait... que dit-elle, il fallut que ce moment tombe pour qu'Acacia soit prise d'une soudaine remontée gastrique. Avait-elle déjà souligné le fait qu'elle détestait ces créatures ? Elles étaient répugnantes. Immondes. Abominables. Tout ce sang... Elle déglutit et, dans un effort surhumain, débarrassa hâtivement la jouvencelle de ses deux agresseurs, armée de son vulgaire bâton de bois creux. Pour aller vomir plus loin. Le plus vite possible. Contre un mur, dans un coin, c'était très bien. En fait, ce qu'elle n'avait pas remarqué, c'est qu'elle était en train de vider ses intestins sur la face d'une de ces goules hideuses qui demeurait là, étendue par terre. Quand cette dernière fit un mouvement vers elle, ses sombres yeux s'écarquillèrent et son corps tout entier ne put s'empêcher d'exprimer un mouvement de recul trop soudain. La Salterens s'étala en arrière sur le sol, de tout son long, provoquant la chute de sa si précieuse arme, et de sa gorge s'échappa un cri d'horreur. « DÉGAGEZ-MOI CA DE LA ! VIIIITE ! » sa voix s'en alla dans des aigus incroyables alors qu'elle raclait littéralement le sol de ses mains, cherchant à reculer, en vain. Le mort-vivant rampait devant elle, s'approchant dangereusement de sa personne, provoquant la panique générale dans son pauvre cerveau; dans le doute, elle appuya son pied sur le torse en lambeau de son ennemi, consciente que ça ne fera que ralentir l'échéance. « Nonononononononon ! non ! noooon ! noooooon ! Dégage, dégage, dégage, dégage, dégaaaaage ! HEY LA BLONDINETTE, SOIS GENTILLE, DÉGAGE CE TRUC PUANT DE MON CHAMP DE VISION ! »

"... go before I lay down dead"

Plutôt efficace, la minet... la Salterens ! La foule de zombies se dispersait. Pendant un bref instant, Lou prit presque conscience de l'horreur de la situation, lorsque, ses assaillants laissant libre une partie de son champ de vision, elle aperçut les cadavres autour desquels s'agglutinaient les affamés, et les restes de ceux qui n'attiraient déjà plus leur attention. Pendant un bref instant, un frisson désagréable la parcourut et elle ressentit l'ombre d'un malaise, puis son attention fut accaparée par une nouvelle attaque et son instinct repris le dessus.
Elle agissait sans réfléchir, sans être consciente de ce qu'elle faisait réellement ou de ce qui l'entourait. Jusqu'ici, elle n'avait agis que sous l'effet de l'adrénaline, son corps obéissant aux réflexes intégrés au cours de ses années d'entraînement, qu'elle répétait encore quelques jours auparavant dans une salle prévue à cet effet, contre un adversaire à qui elle avait serré la main après sa victoire. Dans la situation présente, offrir généreusement sa main à un monstre affamé ne lui semblait pas la meilleure des choses à faire. Elle revoyait son prof inflexible d'arts martiaux ; la moue de sa mère lorsqu'elle lui avait demandé l'autorisation d'aller seule au concert ; Flamme qui chassait, à ses côtés, se retournant parfois pour la fixer de ses yeux dorés pleins d'intelligence.
Ainsi ses pensées allaient et venaient, déconnectées de la réalité présente, tandis que les zombies s'effondraient sous ses coups de louche, s'entassant en un tas inerte - qui ne le restait pas longtemps - à ses pieds.

- DÉGAGEZ-MOI CA DE LA ! VIIIITE !

La voix stridente de la Salterens vrilla les tympans sensibles de l'Elfe-Vampyre, lui faisant l'effet d'un éléctrochoc. Le coup qu'elle asséna fut si violent que le crâne du zombie émit un craquement pour le moins désagréable, tuant la créature sur le coup. Lou essuya le sang sur son visage d'un geste crispé, prise d'un haut-le-coeur. Cette odeur de putréfié était absolument insupportable pour son odorat développé.
Elle apperçut l'auteure du cri à mi-distance entre Leyla et elle, au sol, tentant de s'éloigner d'un zombie qui rampait, une main avide tendue vers sa jambe. Lou la vit tenter de repousser son assaillant en appuyant un pied sur le torse de celui-ci, et l'entendit crier de nouveau :

- Nonononononononon ! non ! noooon ! noooooon ! Dégage, dégage, dégage, dégage, dégaaaaage ! HEY LA BLONDINETTE, SOIS GENTILLE, DÉGAGE CE TRUC PUANT DE MON CHAMP DE VISION !

Elle s'adressait à Leyla, mais cette dernière, si elle l'entendit, était toujours trop occupée à défendre sa propre vie pour intervenir.
Le corps de Lou ne s'étant pas laissée distraire comme son esprit, avait continuer à éliminer les morts-vivants. Si ceux-ci arrivaient moins nombreux, cela n'empêchait pas ceux déjà au sol de se relever, encore et encore. Lou leva sa louche vers la gauche, rapprocha ses mains du "rond" pour avoir une meilleure prise et fit faire au lourd objet un mouvement latéral, comme elle l'aurait fait avec une batte de base-ball, mettant toutes ses forces dans le coup.
BIM ! Trois d'un coup. Et elle avait le champ libre.
Sans laisser le temps aux autres de lui boucher de nouveau le passage, elle courut vers la Salterens, sautant par dessus les cadavres, évitant les mains qui se tendaient pour l'attraper au passage, et abattit sa louche sur la créature dont les dents étaient à deux doigts de se refermer sur la jambe de la Salterens. Elle s'écroula, sa main encore agrippée à sa proie.
Lou adressa un sourire victorieux à sa partenaire, l'aida à se relever et à libérer sa cheville de l'emprise du zombie.

- C'était moins une !

Puis elle fronça les sourcils.

- Si ce sont vraiment des Zombies comme dans les films terriens, pensa-t-elle à voix haute comme pour elle-même, s'il t'avait mordu...

La tête lui tourna. Combien de fois avait-elle manqué d'être mordue ? Elle regarda nerveusement ses bras puis le reste de son corps, à la recherche d'une éventuelle morsure ou même griffure qu'elle n'aurait pas senti. Tous ces corps à terre, qui bougeaient encore... Et celui à qui elle avait brisé le crâne, qui lui, gisait immobile. Elle l'avait tué. Avant d'être contaminé, il avait été un homme, peut-être avec une vie paisible, une famille... Tous ces corps... Elle revit le public en folie devant le concert, à peine quelques minutes plus tôt, et pourtant si loin du carnage qui se déroulait devant ses yeux. Elle les ferma. Non, non, pause, retour au chapitre précédent, ça ne pouvait pas se passer comme ça, c'était absurde, pourquoi ici, maintenant ?...
On lui toucha l'épaule, et elle sursauta, repris son arme improvisée à deux mains. Elles étaient de nouveau attaquées. C'était reparti... Mais Leyla avait réussi à les rejoindre, et elle étaient maintenant trois à combattre côte-à-côté, unie contre des dizaines, des centaines de morts-vivants qui tendaient avidement leur mains cadavériques dans leur direction.
Lou se força à recentrer ses pensées sur la menace. Qu'allaient-elles faire à présent ? Se défendre jusqu'à l'épuisement total puis se laisser avaler par la vague d'affamés ?

- On ne peut pas continuer comme ça. Il faut qu'on bouge.

Elle profita d'un court répit pour jeter un rapide coup d’œil derrière elle.

- Par la ruelle, derrière. On dégage le passage et on court.

Leurs chances de s'en sortir indemnes étaient faibles, mais c'était ça ou la mort.

- ... Et ne vous faites pas mordre.

@Crédits : http://esquisse.azurforum.com/

Some saw the sun, some saw the smoke, some heard the guns, some bent the bow. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.

The Golden Trio

♥

… Je regardai le corps du zombie – ou du moins ce qu’il en restait, après plusieurs coups de ciseaux … - retomber sur le sol… J’eu un léger … haut le cœur ? Je n’avais jamais été très très fan de la vue du sang. Laissons donc ça aux vampyrs. Ou à la fille bizarre qui est venue m’aider. Mais qui c’était ? Je ne la connais pas. Oh ! Suis-je bête ! Je suis une star après tout, peut être est-ce un fan en délire devant ma grandassitude. Je viens d’inventer un mot en situation critique … je me surprendrai toujours.

Enfin, « je » … ce qui me surpris le plus, là tout de suite maintenant, c’était le cri strident de la demoiselle de tout à l’heure. Avec la drôle de tignasse. Plus bizarre que celle de Lou. Son cri … oh lala, affreux. Je me dis que je devrais peut être l’aider mais malheureusement, j’avais encore trop de zombie autour de moi pour pouvoir intervenir. Je reculai un peu, voyant que les zombies s’approchaient.

… Brolk. Voilà que j’ai perdu. Ce n’était vraiment pas le moment. Entourée de zombis, affreux, moches, sanglants, effrayant, puants et tout ce qui peut qualifier une charogne, je pense à un stupide Jeu. Je me frappai la main contre la paume quand je me rappelai la situation. Ah oui, c’est vrai.

Zombi.

S’il y a une chose que j’ai bien appris avec ma carrière de chanteuse, c’est qu’il faut toujours rester calme. Toujours ! Même quand la foule vous hue parce que vous avez fait du playback.

Pas moi, hein. Jamais le public n’oserait, il m’aime beaucoup trop pour ça. Mon dernier album, disque de platine, hein. Malheureusement pour moi, je n’eus pas le temps de me vanter un peu plus que je me reçu un truc bizarre dans les cheveux. –Ah, c’était une main. Je me débattu automatiquement mais par reflex et par … choque, je regardai, estomaquée, des mèches de cheveux retomber sur le sol. Ma bouche ne formait qu’une chose, un O. Et mon sang, lui, ne fit qu’un seul tour.

« SEUL MON COIFFEUR PERSONNEL A LE DROIT DE TOUCHER MES CHEVEUX. LA CA VA PAS ALLER POUR TOI ! »

D’une violence que je ne me connaissais pas, je frappai le malheureux zombi qui eut le malheur de toucher à ma magnifique, spectaculaire, génialissime, incroyable […] chevelure dorée, brillante comme le soleil, aussi douce que du coton […]. Les autres zombies, eux, semblaient plutôt ne rien avoir à faire du fait que l’un d’entre eux soit à terre. Au contraire, je voyais déjà leur bouche s’approcher de moi. Burk.

Après plusieurs coups de ciseaux, je réussi à rejoindre Lou et la fille bizarre – rappelez moi de lui demander son prénom -. Les zombis ne tardèrent pas à nous encercler de nouveau pour nous attaquer mais on – c'est-à-dire moi- s’amusa à les décapiter, les massacrer, comme les trois mousquetaires. J’écoutai ce que me dit Lou et ne prit pas le temps de me demander où on allait aller. Ce n’était pas réellement important. Il fallait juste sortir de cette mare puante. Je soupirai intérieurement. Plutôt deux fois qu’une. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour me précipiter sur les zombies qui barraient le passage et les frapper de mes ciseaux – oh lala, j’adore !-

L’horrible océan putride ne tarderait pas à nous entourer de nouveau, il allait falloir vite. J’étais persuadée que les zombies ne comprenaient pas le language humain, je me retournai donc vers Lou et la fille bizarre – je sais pas comment l’appeler.-

« BOUGEZ VOUS J’AI PAS ENVIE QU’ILS S’EN PRENNENT A MES CHEVEUX.

Spoiler:

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