Se faire surprendre en pleine mission et tout faire capoter [PV Elëor]

❝ Se faire surprendre en pleine mission et tout faire capoter.. ❞

[PV Ëlëor]

Un petit sourire sadique apparut sur le visage de la belle brune, qui avait tout pleins d'idées derrière la tête. Bon, la torture c'était bien sympa mais il fallait quelque chose d'original, pour changer.. Quoi faire? La bonne vieille technique du "tu dis rien je te charcute" ou quelque chose de plus fun? Elle ne savait pas trop. Elle sourit à Elëor, hésitante.

« Bon on commence par une bonne vieille technique. Êtes-vous impliqué dans un quelconque trafic de Familier? Si vous répondez et que vous mentez.. Je me ferai un malin plaisir de vous faire du mal, oh tiens pourquoi pas couper un doigt? L'oriculaire il est pas très utile pour vous. »

Elle eut un sourire carnassier comme si elle allait le bouffer. Enfin.. Oui non ça n'arriverait pas, elle n'était pas vraiment cannibale. Tiens, elle pourrait donner quelques restes à Comète. Elle s'avança dans la cuisine et ouvrit un tiroir dans lequel se trouvait un énorme couteau de cuisine. Elle touchait la lame du bout du doigt. Il était tellement aiguisé qu'elle se coupa légèrement et une goutte de sang coula le long de son doigt. Elle fit la moue et se dirigeait lentement vers l'homme pour lui faire encore plus peur.

« Bien, je vais vous demander de me répondre maintenant »

Amber improvisait et prit une chaise qui se trouvait dans le salon, attrapait le bonhomme et l'attachait avec une corde qu'elle venait de faire apparaître. Une fois qu'il était bien coincé dans les cordes, elle s'approchait de lui. L'homme écarquillait les yeux, grands comme des soucoupes et parvint à dire.

« N-n-non.. Je ne comprends rien de ce que vous dites! Relâchez-moi ou je vous jure que..»

« Oh, vous relâchez? dit Amber en méprisant totalement le monsieur. Vous pensez que vous êtes en position de force pour me menacer? Vous ne savez pas à quel point je peut être dangereuse.. Alors vous allez me répondre ou je vous coupe une main enfin, un morceau de vous quoi. » finit-elle calmement.

L'homme hésita puis pinçait les lèvres. Bien, il ne dirait donc rien.. On allait voir cela. La belle brune s'approchait de lui qui se débattait à travers les cordes. Elle regardait le couteau avec un regard qui se voulait effrayant, puis elle approchait la lame de l'emprisonné. Elle frôlait sa joue, sa mâchoire, et descendit pour appuyer sur un nerf dans son cou.

« ARGGGGH!hurla-t-il.Arrêtez, je vais tout vous dire! Je.. Je.. En effet, je capture les Familiers des Autremondiens grâce à un objet qui les hypnotise. »

Amber haussait les sourcils et éloignait le couteau de l'homme, qui semblait soulagé. Il pouvait très bien mentir, mais il n'en avait pas l'air et il ne semblait pas résister à la torture, il avait l'air.. faible. Il lui faisait pitié, d'un côté. Mais de l'autre elle voulait lui arracher les dents une par une.

« Bien bien. Bonne réponse. Je vous récompense, vous n'allez pas mourir tout de suite. Alors, expliquez moi quel est cet objet? Et pourquoi faites-vous cela? Dans quel but? Vous travaillez pour qui? »

L'homme plissait les yeux afin d'enregistrer toutes les questions qu'il venait de reçevoir en une seule phrase, puis il baissait la tête. Il semblait réfléchir et hésiter. Est-ce qu'il devait le dire? Ou résister et risquer de se faire tuer?

« BON TU VAS CRACHER CE MORCEAU, OUI! »dit Amber en haussant la voix, faisant sursauter le papa voleur de familier.

Amber soufflait et jetait un coup d'oeil vers son amie qui la regardait avec un sourire en coin. Elle lui sourit et reportait son attention vers l'homme. Il avait l'air de réfléchir un peu trop.. Oh que oui, il essayait de toucher son hor afin d'appeler à l'aide. La jolie brune sautait de la chaise où elle s'était posée en quelques secondes et se précipitait vers l'homme. Elle plantait le couteau dans sa main.

« ARGGHHHHHHHHHHH!! ARRÊTEEEEZ! Je ne tenterai plus rien je vous en supplie arrêtez! J'ai une femme et une fille!»

Il venait inconsciemment de donner à la belle brune un autre moyen de pression. Elle eut un rire sadique puis quelques secondes plus tard afficha une mine sérieuse. Elle se penchait vers le père et mari.

« Oh, je sais bien que vous avez une fille.. D'ailleurs, nous nous en sommes déjà occupés. Si vous ne crachez pas le morceau, elle mourra d'ici hum.. Dix minutes il me semble, c'est bien ça coéquipière?»

Amber se tournait vers son amie qui mentit en hôchant la tête. Bien, elle marchait avec elle c'était une très bonne chose. Il avait intérêt à raconter tout ce qu'il savait car quelque chose de louche se tramait dans les rues de Travia..

« Je.. Je travaille pour une société secrète.. Cet objet est une flûte, vous en jouez et cela envoûte les familiers et peut même envoûter certains humains ayant une ouïe très développée.. Nous faisons cela dans le but d'une expérience. Nous voulons retirer leurs familiers aux humains et éventuellement les tuer, dans le but de voir si le lien est si fort que ce que l'on nous dit.. »

La Voleuse l'écoutait attentivement. Société secrète.. Flûte.. Cela lui disait quelque chose. Mais oui, elle avait déjà entendu cette flûte, elle en était presque certaine. Analyser le lien familier/autremondien.. Cela parraîssait vrai mais pourtant quelque chose lui disait qu'il inventait tout.

« VOUS MENTEZ OU JE RÊVE?»

J’observai Amber. Malgré mon visage impassible, mon moi intérieur souriait d’un air carnassier en la voyant à l’œuvre, elle était parfaite, elle avait une maîtrise impeccable d’elle-même, et menaçait notre prisonnier comme un chat joue avec une souris. Il n’allait pas faire long feu, s’il ne se confessait pas rapidement à la jeune Voleuse. Je me réjouissais de ce spectacle, parce que je voyais en Amber l’apprentie Voleuse que j’étais avant, à chaque instant de cette mission. Même si ça me faisait quelque part prendre un coup de vieux, cela m’amusai fortement.

Le problème, dans les interrogatoires à l’ancienne, c’est que l’on ne peut être sûr à 100% de ce que nous dit l’interrogé, et c’est là que nos talents de Voleuses devaient entrer en scène. Pendant qu’Amber faisait son petit numéro, j’observai la scène en recul, fixant le visage de l’homme pour en découvrir les moindres secrets. Il était intimidé, mais quelque chose durcissait son rictus. Il semblait avoir peur, logique, me direz-vous, lorsqu’on vous assure qu’on va vous arracher les ongles, mais c’était différent, une peur téméraire, le genre de sentiment qui fais tout foirer dans une mission, parce qu’elle pousse à faire ou dire n’importe quoi.
Lorsqu’Amber lui tira enfin les vers du nez, je pu constater qu’il mentait bel et bien : 1) tout le monde sait quelles sont les conséquences d’une séparation trop longue de son familier, 2) ses yeux parlaient à sa place, mêlant crainte et soulagement. Ma jeune acolyte s’étant retournée vers moi, j’en profitais pour la mener à part.

« Il ment, lui dis-je, c’est clair et net, mais…quelque chose me dit que quelqu’un doit faire pression sur lui, tu ne trouves pas ? »

Il fallait trouver ce qui le terrifiait, et dans ce cas, ça m’avait l’air évident :

« Il n’a pas peur de mourir, puis-ce qu’il se risque à mentir, dans ce cas, qu’est-ce qui le pousserai à cela ? Je pense que c’est tout simple : regarde, tu as commencé par le menacer avec quoi ? L’argument de sa fille. »

Mon cerveau tournait à cent à l’heure, et je me précipitai vers la chambre de la petite, intimant à Amber de rester auprès de notre prisonnier. Elle dormait toujours paisiblement sur son lit, et j’entrepris de fouiller sa chambre. Dans la table de chevet, je tombais sur une photo d’un père et sa fille, et cette dernière ne ressemblait en rien à celle qui se trouvait sur le lit, alors que le père correspondait à l’homme dans la chaise au rez-de-chaussée. Je lançais un sort paralysant sur la gamine, avant de m’élancer vers l’étage inférieur, ou je repris mon calme.

M’adressant à notre prisonnier, je me penchais légèrement vers lui en tendant la photo vers son visage.

« Ecoutez, vous avez voulu protéger votre fille, je peux le comprendre, sauf que là, vous vous trompez de routes, nous sommes des agents de l’empire, et tout ce que nous voulons c’est rétablir l’ordre, et aider les gens qui en ont besoin. »

Ok, ça faisait un peu trop justicière, mais il fallait bien l’embobiner un peu, non ?

« Nous pouvons sauver votre fille, peu importe la situation dans laquelle vous vous êtes embarqué, mais pour cela nous allons avoir besoin de vous, et de votre sincérité. Et de toutes manière, si on a des doutes, vous irez tout droit chez les diseurs de vérité et puis s’en sera fini. Alors, autant coopérer, non ? »

L’homme hésita, il analysait les différentes informations, tout en fixant avec de yeux larmoyants l’image le représentant avec sa fille. Il bégaya plusieurs fois avant de reprendre sa respiration :

« J-je suis désolé, je faisais tout ça pour ma fille, ils la retiennent prisonnière et je ne savais pas comment me débarrasser du problème autrement qu’en leur obéissant. En réalité, cette prise d’otage leur permet d’avoir accès aux failles magiques et au plan de plusieurs banques du Lancovit dont je suis l’un des principaux dirigeants…ils ont prévu de me rendre ma fille après avoir réalisé un cambriolage s’envergure sur Travia. »

Je me tournai vers Amber avec lassitude, quand est-ce que les gens arrêteront de faire n’importe quoi ?

« Alors partenaire, que fait-on ? »

[PV Elëor]

Pendant qu'Elëor était montée pour faire on ne savait quoi, l'homme se tortillait comme un ver de terre entre les cordes, mais en vain puisqu'il ne pourrait pas se libérer. Il semblait extrêmement nerveux et la belle brune ne doutait pas que sa coéquipière trouverait pourquoi là-haut. Après tout c'était une Voleuse entraînée et intelligente, elle était très maline pour déceler ce qui n'allait pas.

La jeune femme redecendit une photo à la main, qu'elle montra au prisonnier puis l'embobina. Comment ça aider les gens qui en ont besoin ? Enfin bref au moins ce petit discours avait bien fonctionné et il crachait enfin la vérité. Oh oh, c'était une affaire bien plus grosse que ce qu'elles avaient imaginées en venant ici dans le simple but de récupérer leurs Familiers.

« Alors partenaire, que fait-on ? »

C'était une très bonne question. Amber aurait apprécié arriver tel une gangsta dans la banque à l'heure du cambriolage histoire de calmer ces petits rigolos, mais quelque chose lui disait que c'était une mauvaise idée et qu'il fallait tout de même être un peu sérieux. Puis, les deux amies n'étaient pas assez qualifiées pour s'occuper de quelque chose d'aussi énorme que cela. Après tout, la jeune fille n'était pas encore une vraie Voleuse et il lui semblait que pour s'embarquer dans quelque chose d'important, il serait mieux d'avoir son diplôme. Autant laisser faire les pros cette fois-ci, non ?

- Je pense que pour une fois on devrait laisser faire des experts tu ne crois pas ? C'est pas que je doute en toi, mais comment dire.. On est deux, et on ne sait pas combien ils sont ni quand aura lieu le cambriolage. D'ailleurs, tu nous a pas dit quand c'était, ce fichu cambriolage, toi ? Finit-elle en se tournant vers l'homme.

Le mec tremblait comme une feuille et des gouttes de stress (ou de sueur d'ailleurs, il puait un peu) perlaient sur son front et glissaient aussi le long de son grand cou. Il ouvrit la bouche pour parler et les deux co-équipières se firent attentives.

- J-j-je.. Ils en ont parlés entre eux et j'ai cru comprendre qu-que cela se ferait ce soir, juste après le coucher du soleil..

Il avait l'air sûr de lui, son regard ne partait plus dans tous les sens et il regardait fixement les deux jeunes femmes à tour de rôle, d'un air triste mais légèrement soulagé par l'idée de reçevoir de l'aide. Bon, apparemment il ne mentait pas. Amber tournait la tête vers Elëor pour lui exposer son point de vue.

- Je pense qu'il dit la vérité. Alors, on se rend où ? On va voir la police ou un dirigeant de l'Académie des Voleurs Patentés ? J'ai entièrement confiance en nous et je sais qu'on pourrait gérer ça, mais pas seules. C'est un trop gros complot et on ne connait pas leur nombre.

La belle brune croisa les bras, attendant que sa partenaire confirme sa proposition. Après tout, étaient-elles vraiment prêtes à gérer ça à seulement deux ? Non, ça relevait presque de l'impossible, ça.

Je regardai le pauvre père d’un air désolé, il était tellement pathétique, même si c’était tout à son honneur de vouloir protéger sa fille, il aurait pu s’y prendre autrement et prévenir je ne sais qui avant de s’enliser dans l’histoire. Je lâchai un long soupire, avant de passer ma main dans ma tignasse d’ébène, et me tournant vers Amber, je lui répondis, d’un air embêté :

« Nous devrions aller sur les lieux du cambriolage, prévenir les employés, et jouer la comédie ce soir, pour ensuite prendre par surprise ce petit groupe d’imbéciles. Tu as raison cependant, je pense qu’ils seront préparés à toute éventualité, et nous deux seules ne pourront gérer ça, même avec l’atout de la surprise. »

D’un coup bien placé, je fis sombrer l’homme dans un profond sommeil. Je commençais par le fouiller, et, voyant qu’il n’avait aucun moyen de s’échapper, resserrai les liens qui l’attachaient à sa chaise et le bâillonnai, avant de monter faire de même avec la petite fille –ou du moins ce qui c’était déguisé en petite fille, au lit. On n’est jamais trop prudent.

Redescendue dans la cuisine, je vis qu’Amber s’affairait déjà, et préparait surement notre départ. Rapidement, je prévenais les Voleurs de notre intervention. Alors oui ce n’est pas tellement notre domaine, faire la police tout ça, mais on va dire que ça rentre dans la mission d’Amber. Je me fis légèrement sermonner mais j’obtins ce que je voulais : une petite équipe viendrait nous aider sous peu, en civils, et remplacerai le personnel de la banque.

Je souris en pensant à la tête des bandits lorsqu’ils comprendraient leur erreur, et appelai Amber :

« Ambeeer ! On bouge ! »

Une fois qu’elle m’eut rejoint, je lui conseillai de se changer, dans la mesure où l’extérieur de la maison était peut être surveillé, et l’entrée de la banque certainement. Une fois que nous fumes de nouveau changées, j’incantai un téléportus histoire d’arriver sur les lieux du prochain crime. Arrivées là, j’intimai à Amber d’attendre l’équipe de renfort près de l’entrée, à l’extérieur, tout en se faisant discrète, et je lui faisai confiance à ce niveau-là. Il ne fallait également pas qu’ils arrivent en groupe, peut-être y avait-il déjà des gangsters parmi les clients qui se trouvaient déjà là.
J’obtins de parler au directeur, mais le plus dur fut de le convaincre de me croire, et de me faire confiance, après tout : qui de mieux entraîner pour braquer une banque qu’un groupe de Voleur ? Je dû passer une bonne demie heure à négocier notre présence avec lui, mais à la fin, il nous laissa nous occuper de l’affaire.

Je redescendis aussitôt me fondre parmi les employés, dont certains avaient déjà effectué une rotation avec des Voleurs, ça allait bientôt commencer.

[PV Elëor]

Une fois arrivés à la banque, tu laisses El aller voir le directeur de cette dernière alors que tu te postes à l’entrée, examinant ainsi l’arrivée de votre petite équipe. Ils n’ont pas débarqué en groupe, cela aurait été trop louche. Tu en reconnaissais certains pour les avoir croisé lors des entraînements ou autre, et aussi à leur allure. Un Voleur savait en reconnaître un autre. Tu avais remarqué que la plupart d’entre eux étaient muni de Click, boucle d’oreille très utile pour communiquer. Tu rappelles donc à tous les Voleurs de communiquer via celle-ci et échanges également tes coordonnées avec tout ce petit monde, afin de savoir tout ce qui se passait. Tu espères que ton amie ferait de même. Puis tout le groupe était entré et avait remplacé les employés après une petite heure à attendre. C’était le moment.

Tu entres à ton tour dans la banque arborant un air naturel, prenant toi aussi la place d’un employé qui travaillait à l’étage au-dessus près des chambres fortes. C’était une position intéressante et tu espérais qu’Elëor n’était pas trop loin en cas de problème. Tu croises d’ailleurs cette dernière, qui avait rejoint les Voleurs. Avec un air innocent, tu passes près d’elle, la percutant pour lui glisser intentionnellement un morceau de papier dans la poche. Sur le papier, tu avais laissé tes coordonnées et celle des autres afin qu’elle puisse être au courant de ce qui se passait, elle aussi. Tu prends donc les escaliers en verre et arrives enfin à ton poste, prête à agir.

Le calme régnait dans la banque et seul le bruit de la sonnette résonnait lorsqu’un nouvel arrivant entrait, dominé par le son plus puissant que faisaient les machines, donnant les crédits-muts aux clients. Soudain, tu entends des bruits de pas et fronces les sourcils. A les entendre, ils étaient une petite demi-douzaine. Tu dirais même cinq, tout au plus. Tu activais donc ta Click, attentive aux appels que tu recevrais bientôt et espérant qu’El te décrirait la situation afin que tu sois prête à attaquer et défendre les chambres fortes juste à côté de toi.

Soudain, tu entends une voix parler dans la Click :

« Ils sont cinq, je répète, ils sont cinq et sont arrivés au guichet, des valises à la main.

C’était Jim, un des Voleurs qui vous communiquait à tous la situation et notamment à ceux qui ne pouvaient la voir.

– Merci pour l’info Jim, que l’on se tienne tous au courant. Passez à l’action dès que ça tourne mal en les neutralisant mais sans les tuer. »

Une fois que tes ordres étaient données et même si tu attendais l’avis d’Elëor, tu activais ta magie qui brûlait maintenant au bout de tes doigts et gardait ta main droite sur la lame de ton poignard.

Lorsque je redescendis dans le hall principal, je constatais avec satisfaction que notre plan d’action s’était mis en place avec professionnalisme. Les Voleurs de l’Académie avaient pris leurs positions et attendaient avec calme l’arrivée des malfrats. Munis de Click, tous pouvaient échanger sur les actions à faire ou ne pas faire et sur le déroulement de l’opération. Se méfiant de tout le monde, et avec raison, Ambrer m’avait glissé ses coordonnées en me rentrant gentiment dedans. Tous semblaient trépigner d’impatience à l’idée de se lancer dans l’arrestation de ces cambrioleurs assoiffés de fortune au point de menacer de mort une petite fille.

Comme ma coéquipière et le reste de notre petit groupe, je prenais position non loin de la première. Se situer près des coffres nous permettrai de piéger aisément une partie du groupe, avant que la cavalerie ne s’occupe de maîtriser le reste, dans le cas où le braquage irait loin.

Nous avions également un Voleur placé à l’extérieur du bâtiment, prêt à nous prévenir de l’arrivée de renforts ou à venir nous aider.

Avec calme, le Voleur le plus proche de l’entrée nous annonça l’arrivée de nos invités. Avec calme, Amber ordonna à tout le monde de se tenir prêts pour leur foncer dessus s’ils étaient trop menaçants à leur goût. Je souris en constatant qu’elle mémorisait les noms de ses coéquipiers. Le Jim en question eut l’air d’apprécier également.

Impossible de ne pas louper leur arrivée, vu la manière dont ils vociféraient leurs intentions, dans une véritable cacophonie de voix.

« Au coffre ! Tout de suite » aboyaient-il à la face du Voleur à l’accueil. Ils demandèrent à ce que tout le monde lève les mains en l’air, puis s’allonge au sol. Imitant à la perfection un air paniqué, comme tous les Voleurs présents dans la banque, Jim demanda avec calme à celui qui semblait mener l’opération des clarifications. J’entrai alors en scène, descendant les marches reliant la zone des coffres et le hall principal.

« Bonjour messieurs, commençais-je d’une voix assurée, bienvenue à la Banque Royale du Lancovit. J’ai cru comprendre que ceci est un hold-up. Sachez qu’aucun membre du personnel ne se risquerait à compromettre la vie de ses collègues, aussi, je prends la responsabilité, en tant que directrice, de vous conduire aux coffres. »

Je fis tourner les clés des coffres dans ma main pour stimuler leur appétit, avant de repartir en direction d’Amber.

« Attendez ! vociféra le chef, ça semble trop facile, qu’est-ce qui me dit que ce n’est pas une entourloupe ? »

Je me retournai avec lassitude :

« Rien, si ce n’est ma sincérité, et de toutes manière vous allez vous séparer non, donc, prenez quelques-uns de vos hommes et suivez-moi, je ne vais pas vous apprendre votre métier. »

Un pied sur la marche, je constatai avec satisfaction que les gros lourds derrière moi m’avaient emboîté le pas.

« Amber, ça va être à nous » chuchotai-je dans on oreillette à ma coéquipière.

Au signal d’Elëor, tu te tiens prête, à l’affut du moindre mouvement brusque ou suspect. La brune arrive enfin en haut des escaliers suivie par ses messieurs, et tu la féliciteras plus tard de son jeu d’acteur. Elle faisait une bonne fausse directrice, dis-donc. Tu aurais presque pu y croire. Presque, si tu n’avais pas su analyser une situation et repérer les erreurs, enfin si tu n’avais pas suivi l’entraînement de Voleur Patenté entre autre.

Ils arrivent donc à quelques mètres de toi et tu inclines la tête, revêtant à ton tour un parfait masque et un bon jeu d’acteur. Tu passerais pour celle qui ouvrait les coffres, et ce serait très bien. Tu fais semblant de les trouver louche, fais semblant de comprendre qu’ils vont vous dévaliser. Tu fais croire à une inquiétude non dissimulée et fais semblant de demander d’un regard à ton équipière ce que tu dois faire. Ils ne la voient pas, et tu fais comme si elle t’avais dit d’obéir.

Tu hoches donc la tête et lisses les plis sur ta jupe d’une manière légèrement hautaine.

« Si vous voulez bien me suivre…

Tu fais volte face et te diriges vers le coffre. Bien heureusement, tu as eu accès au code en le demandant à la personne que tu remplaces, avant qu’elle parte pour laisser place aux professionnels. Tu t’approches donc du digicode et tapes le mot de passe, composé de chiffres et lettres dans une suite illogique. Impossible de trouver le code, sauf si on l’avait. C’était une banque sécurisée. Et pourtant…

Une fois le code validé, la porte en acier blindé s’entre-ouvre et tu la pousses pour laisser Elëor et ceux à sa suite entrer.

– Allez-y messieurs, servez-vous donc… tu dis d’une voix inquiète.

Tu les laisses entrer, ils vous dépassent toi et ton amie qui regardent la scène avec délectation. C’était beau de voir ces idiots tomber dans leur piège. Tu te tournes alors vers Elëor. Il était temps de les coincer pendant qu’ils étaient plongés dans leur « travail » et qu’ils ne s’en doutaient pas.

Tu saisis la dague qui était rangée avec tes autres petites armes sur une ceinture spéciale que tu avais rendue invisible, et saisis le bras d’un des hommes, lui fais une clé et lui coince la lame sous la gorge. Il ne peut plus rien dire sous peine que tu l’égorges et obéit à tes demandes. Docile.

Les autres sont encore plongés dans leur exploration des lieux, ouvrant les boites en les forçant et volant les crédits-muts. Bientôt, ils remarqueraient que tu menaces un de leurs hommes. Il en restait donc quatre, sans ton jouet. Tu jettes un coup d’oeil à El, il était temps d’agir.

- Que personne ne bouge ou vous êtes tous morts. »

Les mots sortaient de ta bouche amers, avec un sang-froid impacable et ils savaient que tu ne plaisantais pas.

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» Une mission chez les vampires, pas de quoi se faire un sang d'encre !
» metis ou comment faire ses course pas tranquillement du tout
» "Chez Teylhor, encreur à tout faire. "