Ma mission ? Vous faire rêver

C'est fou comme on pouvait se sentir minuscule dans certaines situations. Sai s'était presque toujours trouvé dans des postures où il était le plus fort, presque invincible. Quand je dis presque, je ne le dis pas pour faire jolie. A chaque fois qu'il devait sauvé Elena, il se retrouvait en position d'inférioté et blessé. Mais il s'en sortait ! Et là, incapable de surmonter sa peur du vide il se sentait faible, ridicule. Les scientifiques auraient honte de lui si il le voyait ainsi. Le vampyr trotina pour suivre Deino tout en cherchant une solution. Il pouvait réveiller son familier et le mettre au dessus de sa tête pour le guider ? Stupide. Il pouvait détruire tout les arbres pour l'empecher de grimper ? Dangereux.

* Et monter à un arbre quand on est aveugle c'est pas dangereux peut-être ?!*

Sai serra les dents, à un tel point qu'il en avait mal à la machoire. Deino lui criait de tout la haut qu'elle l'attendait et avec ironie, sans doute, qu'elle l'aiderait si il lui fait signe. Le chef des Ombres avait honte, honte de se faire ainsi ridiculisé par une tel fille. Il finit par se rapprocher un peu de l'arbre d'un pas assez lent il fallait l'avouer. Il aurait voulu prendre ses jambes à son cou même si cela lui faisait passer pour un couard. Sa foutu fierté l'en empêcha. Il tâta le tronc pour trouver une prise mais avant même d'en avoir trouver une il baissa ses mains et colla son front contre l'écorce. Il se mordit les lèvres et se maudit intérieurement. Il ne pouvait pas s'était trop dur.

/Flash back/

- Un soldat comme toi doit se montrer fort dans n'importe quel circonstance ! Tu doit être la peur et non avoir peur. Tu entend ?! Répond ! Et arrête de pleurer !

Une voix de petit garçon hurla de douleur avant de dire d'un ton soumis :
- O..Oui, monsieur... A vos ordres.

- Alors ? Qu'attend tu ? Grimpe.

/Fin/

Sai serra les dents un peu plus fort et ravala les larmes qui menaçait de tombé. Il se montrait fort pour quoi ? Pour qui ? Il était tout seul maintenant, il n'avait de compte à rendre à personne. Personne. Il avait le droit d'échouer, le droit d'avoir peur. Il ne voulait pas grimper à cette arbre. C'était impossible.

- Je... Je peux pas.

Et là, sous le regard ébailli de son élève il se cogna la tête contre l'arbre et avec un tel désespoir qu'il se surprit à verser une larme. Une larme de sang. Preuve de ses origines vampyriques. Il se laissa glisser sur le sol, une main sur son visage comme pour cacher la multitude de sentiments qu'il affichait tel que la tristesse, la honte, la colère...

- Je peux pas...

Qui es-tu, Sherlock Holmes ? Sais-tu seulement qui tu es ? Je suis un dieu. Votre dieu. Ton dieu. Non. Tu n'es rien, Sherlock Holmes. Tu es braque, facétieux. Les gens renient ton existence. Seigneur décadent. C'est faux. Mensonges. Tu n'es qu'un dément; un vaurien; un assassin. Ce n'est pas moi, l'assassin. C'est Lui. Qui, lui ? Mon père. Excuse. Allégation. Médisance. Ta bassesse est à l'image de ta démence. Boniment. Fadaise. Calomnie. Le Monstre que tu couvres d'infamies n'est autre que ton égérie.

Sale engeance. Prince misérable. Bâtard dételé. Ton inénarrable monarchie s'étend jusqu'aux frontières écarlates que profilent, plantureuses, les larmes de leur sang. Martyr. Impérieux satyre. Tais-toi. Ferme les yeux. Vas-tu clore tes lèvres ? Bloodthirsty Muppet. Sardonique Marionnette. Tu es le pantin qui abdique; la poupée satirique. Mélancolique automate; dramatique guignol, peu à peu tu dégringoles. Esche, duperie, traquenard, l'illusion reste illusoire. Mes bras t'enlacent et tu t'effaces. Tu n'es qu'une Mascarade.