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Chroniques d'AutreMonde :: Autremonde :: Le LancovitLe Lancovit :: TraviaTraviaPartagez
 

 Une Ombre Mouvante.

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Silarion


Silarion

Age du personnage : Une vingtaine

Familier : Aucun pour l'instant.
Couleur de magie : Blanche.
Niveau de magie :
  • Plutôt faible
Niveau de combat :
  • Plutôt élevé


Métier : Assassin.
Résidence : Partout et nul par à la fois.
Affinités : L'ombre, Moi, et l'autre Moi.

MessageSujet: Une Ombre Mouvante.   Une Ombre Mouvante. Icon_minitimeDim 9 Fév 2014 - 23:56

Le vent siffle, l’ombre chante.



La nuit venait à peine de tomber. Les ruelles de cette belle ville commençaient déjà à s’emplir de personnes peu recommandables, de femmes peu vêtues venant se vendre, de rongeurs des plus variés, et surtout… D'obscurité.

Silarion adorait cette fine odeur de roche humide, mi-pierre mi-pluie. Douce à la narine, rude au toucher. Sourire aux lèvres, il se mouvait dans les ténèbres, ne traversant la ville que d’ombre en ombre, de toit en toit, de corniche en corniche, de ruelle déserte en gouttière fuyante. Personne ne se retournait. Pas à un seul moment quelqu'un ne pouvait ne serait-ce que le percevoir.

Il évoluait tel un courant d’air, il était le vent.
La chasse venait de commencer. La chasse aux faibles, aux inconscients, aux innocents et aux insouciants. La chasse à tout ce qu’il jugerait digne d’être chassé. Qui il désirait.

Il désirait quelqu'un de spécial cette nuit justement. Quelqu'un qu’on lui avait demandé de chasser, et dont il avait daigné d’accorder la chasse. Moyennant le somme qu’il convoitait, évidement.
Non qu’il ne manque d’argent, en réalité il s’en fichait comme de son premier poignard, mais il adorait voir de gros et gras hommes chercher une bourse de leurs petits doigts boudinés d’entre leurs bourrelets, et le lui tendre avec leur fameux sourire forcé et lèvres pincées. Il ignorait si ce qui le faisait le plus rire était de prendre une grosse somme crédits mut à un homme dont c’était vraisemblablement la raison de vivre alors qu’il n’en avait personnellement rien à faire, où bien était-ce le doux son des pièces rebondissant sur les toits de la ville lorsqu'il vidait consciencieusement le contenu de la bourse dûment gagnée.
Toujours était-il qu’il approchait, sa cible n’était plus qu’à quelque maison de là, et d’ici quelque ombres de plus, il en serait à son seuil.
C’était chose faite, il savait précisément où le trouver. Il s’aventura dans la ruelle adjacente, sombre, et escalada méthodiquement la façade latérale de la grande maison. Indétectable.
Il se jucha sans grande difficulté sur le balcon, et s’adossa tranquillement au poteau de pierre qui marquait la fin et le commencement d’une grande baie vitrée. Invisible de l’intérieur.

A l’intérieur, justement, se tenait un homme à genou dos à la vitre. Ce genre de baies vitrées étaient bien souvent protégées magiquement, à plus forte raison sur un balcon comme celui-là. Silarion jeta rapidement un coup d’œil. Puis il sourit.
C’était trop facile.
La baie vitrée était entrouverte.
Agile comme un chat et sans le moindre mouvement d’air, il se glissa a l’intérieur. Son sourire s’accentua.
Beaucoup trop facile.
L’homme avait les yeux fermé, et la salle était éclairée par des bougies. Intérieurement, lui et son autre lui ne purent s’empêcher d’éclater de rire. Et l’homme gros et gras allait dilapider une vraie fortune pour ça. Des bougies!

Il ne lui suffit que d’un murmure.

-Souffle…

Ses mains s’illuminèrent de blanc un instant, éclairant brièvement l’ombre dans laquelle il s’était installé. Un courant d’air fit frissonner l’homme, qui paraissait vraisemblablement en train de prier devant une sorte d’autel qui soutenait une figurine ressemblant grossièrement à un canard.

Puis, le Noir.
Complet.
Ses mains et les bougies s’étaient éteintes en concert.
Beaucoup trop facile.
Sa lame émit un chuintement lorsqu'il la dégaina.

-Hein, quoi, qui est là ?

Il aimait que ses victimes connaissent leur sort avant de le subir.

-Moi.

Il lui trancha la gorge, il sentit le bout de sa dague effleurer légèrement l’avant de la colonne vertébrale, le bruit écœurant de la trachée sectionnée, puis celui d’une grande quantité de liquide se déversant sur le sol.

Cela ne changeait pas, c’était toujours aussi beau. Propre.
D'abord ils constatent qu’ouvrir les yeux et les fermer ne marque plus aucune différence, puis ils se rendent compte qu’ils ne peuvent même plus le faire, puisqu'ils sont morts. Son autre lui appréciait cela, et lui aussi.

Il essuyait consciencieusement sa lame sur la tunique du cadavre, lorsque soudain il se figea.
Il y avait quelqu'un sur le balcon.

Il avait beau savoir la pièce dans le noir complet.
Lentement il s’enfonça dans les ombres.
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Andô


Andô

Age du personnage : 22 ans

Familier : Grimm, loup blanc
Couleur de magie : Noire - trace possible de magie démoniaque -
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Elevé


Métier : Sangrave, spécialisation dans les attentats
Résidence : Forteresse grise, chambre 207-A
Dans le sac : Accès interdit

Affinités : Olwen Kaelon : sa coéquipière, et bien plus encore.
Silarion : Ennemi.
Alvina : "en construction"
Neleam : "en construction"


MessageSujet: Re: Une Ombre Mouvante.   Une Ombre Mouvante. Icon_minitimeDim 16 Fév 2014 - 15:30

La nuit tombait sur Travia. Dans l'obscurité, de petites lumières s'allumaient une à une, tremblotantes. Perché sur son balcon, un jeune homme observait cette apparition. La statuette en terre luisait, les ombres lui faisant un masque sur les yeux. Le Dieu Canard, entité merveilleuse, n'était prié par les riches bourgeois dans le but de conserver leur pognon. Le bourgeois en question, de dos, était tourné vers la sculpture. Ainsi, l'observateur ne vit pas l'intense expression qui tordait le visage de l'Omoisien. La peur. Le trouillard se tourna aussi discrètement que possible sa tête vers l'arrière, secoué de sanglots.
L'individu était toujours là, sur le balcon.
En train de lui faire coucou.

La respiration irrégulière, il sortit une petite serviette pour s'éponger le front. Ce soir, il sentait au fond de sa bedaine qu'il allait lui arriver des bricoles. Il ne savait pas ce que trafiquait le type sur le balcon, mais qu'attendait-il pour mettre fin à se suspense? Les bougies fondaient à une vitesse déconcertante, et notre victime décida de se concentrer sur sa prière, au cas-où, ses petits yeux embués de larmes.
De son côté, notre observateur s'affairait. Il terminait de tout vérifier. Un sourire satisfait alluma son visage car enfin, tout était prêt. Andô était spécialisé dans les attentats envers le gouvernement omoisien, spécialité qu'il avait choisie dès qu'il en avait eu l'occasion. Pyromane? Non, mais vengeur si. Vengeur de tout son peuple, persécuté par cette bande d'empafés au trou de balle en or! Agacé, il attrapa aussitôt son boitier de commande, au gros bouton rouge.

Au moment d'appuyer, il se figea.
Un jet de sang teinta la verrière de noir.
- Brolk ! jura-il, en se redressant.
Il monta sur la rampe et sauta sur le balcon d'en face. Il atterrit devant la verrière d'un bruit sourd et la fractura d'un coup de pied. Le verre vola en éclats, pour tomber d'un son cristallin sur le parquet. La magie noire coulant sur ses mains, le terroriste entra silencieusement dans l'appartement. Etendu sur le ventre, le riche banquier omoisien était plongé dans un sommeil éternel, le cou sectionné. Pas besoin de lui prendre le pouls.
Le meurtre du banquier était sa mission, y compris de faire sauter la banque. Oui, fracturer le coffre était tout simplement impossible, à moins d'y envoyer une équipe de Voleurs Patentés de la Forteresse, aussi rares de du miel de xel. Par conséquent, Andô se contentait de faire son job : tout faire péter. Il n'était absolument pas pour la mort sanglante et encore moins pour la torture, qui l'insupportaient. Lui, il était pour la mort indolore et spectaculaire. Dans un torrent de flammes. A l'issue de la prestation, il ne restait pas la moindre trace de l'enveloppe charnelle de sa victime. L'âme était libérée, car oui, Andô était également contre l'usage de la magie démoniaque. Le comble pour un Sangrave certes, mais pas pour celui qui avait perdu sa famille, et qui souhaitait plus la liberté de leurs âmes en Outremonde.
Lieu désormais interdit pour lui.

L'odeur était forte, et le bruit de la vitre cassée allait sûrement attirer du beau monde. Andô était plutôt reconnaissant au type qui avait commis le crime - un de moins sur la conscience c'était toujours bon à prendre. Malheureusement pour le type en question, Andô avait fermement l'intension de faire exploser le bâtiment. Lui s'en fichait pas mal qu'un meurtrier clams, mais pas ses supérieurs qui avaient la fâcheuse manie de vouloir "recruter" tous les psychopathes d'Autremonde… mission qu'ils confiaient sans hésiter à leurs sous-chefs - pas fous hein? Andô était dans la bouse de traduc. Recruter et épargner ce sérial-killer ne l'enchantait pas vraiment…
- Je vais être franc avec toi, tu viens de me pourrir ma mission. Et j'ai franchement envie de te laisser exploser avec tout le bâtiment. Malheureusement, mes supérieurs sont intéressés par un type de ta trempe, et voudraient savoir si tu ne serais pas tenté par une carrière bien payée, logement de fonction compris, avec un pouvoir immense à la clef... autant dire que c'est ton jour de chance.
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Silarion


Silarion

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MessageSujet: Re: Une Ombre Mouvante.   Une Ombre Mouvante. Icon_minitimeJeu 20 Fév 2014 - 23:23


En ce lieu, les lames et les mots sont maîtres.



  L’ombre est un refuge, un repaire, un lieu que nul n’est en droit de bafouer. En tailleur, les yeux fermé, Silarion écoutait.
Les ténèbres ne murmurent qu’à ceux suffisamment sage pour écouter. Il n’entendait actuellement rien de plus que le doux crépitement des bougies éteintes fumant encore, suivi du clapotement de chaque goutte de sang venant s’ajouter à la flaque, grandissante.
Le calme avant le tempête.
Il est des moments comme ceux-ci que l’on souhaiterait ne jamais qu’il finisse. Ombre parmi l’Ombre, blanc sur blanc, noir sur noir. Complet, il était dans son élément.
Plénitude.
Il aimait ce mot. Il le comprenait plus que jamais. Naissant dans le silence sacré, et terminant dans l’accomplissement de tous les sois. De lui et de lui-même.
Silence qui vola en éclat en même temps que la vitre.
Brisé, sans aucune vergogne.
Il ne s’en aurait fallu de peu pour qu’il sursaute. Cela, si il n’avait pas déjà aperçut l’individu quelque secondes plus tôt.
Ce bruit, plus que tout, l’hérissa. Il venait de rompre son instant sacré. Et discrétion…
Discrétion est un Maitre-mot, le plus important de tous. Lui aussi, venait de voler en éclat par l’effronterie de l’individu.
Il allait se lever pour faire danser une vie sur le fil de sa lame, quand l’homme se mit à parler.

-Je vais être franc avec toi, tu viens de me pourrir ma mission. Et j'ai franchement envie de te laisser exploser avec tout le bâtiment. Malheureusement, mes supérieurs sont intéressés par un type de ta trempe, et voudraient savoir si tu ne serais pas tenté par une carrière bien payée, logement de fonction compris, avec un pouvoir immense à la clef... autant dire que c'est ton jour de chance.

Evidemment, il ne l’avait pas vu, il parlait à la pièce tout entière, le supposant encore sur les lieux. Il allait pouvoir s’amuser encore un peu.
En un souffle il susurra :

-Ténèbres…

Ses mains s’illuminèrent un bref instant d’une lueur blanchâtre, malsaine, révélant son visage l’espace de quelque seconde. Si auparavant la pièce était grossièrement éclairée par les rayons de lune, laissant quelque sporadiques coin sombres.
Une lourde chape d’obscurité semblait avoir obscurci la salle, ne laissant plus qu’une visibilité nulle.
Le noir était complet, surnaturel.
Il ne voyait pas plus que l’autre dans le noir, mais lui avait méthodiquement pris le temps de mémoriser la salle, tout n’était qu’à son avantage.
L’amusement ne faisait que commencer.

-Qui penses-tu allécher par une promesse de pouvoir ?

Il lui tourna autour, laissant porter sa voix d’un angle a un autre. Paraissant partout et nul par à la fois.

-Le pouvoir n’est du ressort que des faibles…

Sa technique étaient rodée, il ne bougeait qu’aléatoirement, et de manière totalement imprévisible, l’autre ne paraissant déjà plus savoir où en donner de la tête.

-Qui cherche le pouvoir, ne possède pas suffisamment de pouvoir…

De nouveau il gagna son coin d’origine, l’autre étant tourné de l’autre côté.

-Qui ne possède pas suffisamment de pouvoir, est faible.

Il était juste devant lui à présent, lame dans une main, lueur de blanche dans l’autre.

-Qui sont tes supérieurs ? Sont-ils faibles ?

Lui et son autre lui souriaient à présent.
Sous son capuchon, ses deux yeux noirs brillaient de leur folie.
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Andô


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MessageSujet: Re: Une Ombre Mouvante.   Une Ombre Mouvante. Icon_minitimeSam 22 Fév 2014 - 11:40

Il attendit que l'assassin se montre. Andô en était un aussi. Mais jamais il n'avait trucidé quelqu'un comme l'avait fait l'autre. Le banquier fixait le visiteur de son regard blanc. Mal à l'aise, Andô s'accroupit et lui ferma les yeux. En se relevant, il sentit une brise le faire frissonner. La verrière brisée laissait passer les courants d'air. Les yeux gris contemplèrent un moment cette ouverture, bordée de cristaux bleus glacés.
Un bruit de pas le fit se retourner, lui faisant reprendre contact avec la réalité.

Le diable est sorti de sa boîte. Invisible.
- Qui penses-tu allécher par une promesse de pouvoir ?
Et il se trouvait dans la pièce.
-Le pouvoir n’est du ressort que des faibles…
Dans le noir.
-Qui cherche le pouvoir, ne possède pas suffisamment de pouvoir…
Alors Andô ferma les yeux pour suivre ce qu'il ne pouvait pas voir.
-Qui ne possède pas suffisamment de pouvoir, est faible.
Le souffle du démon lui parvint de face. Il était bien là.
-Qui sont tes supérieurs ? Sont-ils faibles ?
Comme il ne bougeait plus, le jeune homme ouvrit les yeux.

A la lueur de sa magie magie blanche, la silhouette de l'inconnu se dessina, brouillée par cette lumière chancelante. Un homme, un capuchon et deux yeux noirs qui le fixaient.
Comme la mort.
Qui se rapprochait dangereusement.
- Le pouvoir émerge de la connaissance. Qui cherche la connaissance est intelligent. Qui est intelligent, n'est pas faible.
Andô avait répondu sincèrement. Malicieux, il souriait à son interlocuteur encapuchonné, et ne cilla pas face à son regard noir. Les énigmes donnaient un petit côté philosophique à leur conversation, malgré l'ambiance tendue qui régnait sur les lieux. Depuis quelques secondes, Andô avait la bizarre impression de se retrouver devant Gollum… - ouais, quand on s'ennuie à la Forteresse grise, on mate des films terriens : c'est tellement plus amusant de voir des nonsos s'entretuer !
- Mes supérieurs sont puissants et constamment à la recherche de puissance, en effet.
La magie noire commençait à couler des mains du sorcelier. Andô ne savait absolument pas pourquoi sa magie avait une forme aussi particulière d'ailleurs. Aussi, pensait-il, que c'était sûrement héréditaire. Ce liquide noir était aussi noir que l'âme de son adversaire, dont il ignorait la force.
Un sentiment de colère mêlé de lassitude l'envahit tout à coup. Mourir à cause des idées originales de ses supérieurs ne l'enchantaient pas du tout. En fait, il aurait mieux fait de partir tout à l'heure. Il n'y aurait eu ni Gollum, ni combat.
D'ailleurs, en parlant de Gollum... Andô eut une idée.
- Si tu aimes les énigmes en voici une, dit le Sangrave amusé par la situation.
Elle peut être blanche ou noire,
mais cela n'a pas la même signification
On se méfie de ses tours si l'on croit en ses merveilles
Elle peut être menée à la baguette
Qui est-elle ?
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Silarion


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MessageSujet: Re: Une Ombre Mouvante.   Une Ombre Mouvante. Icon_minitimeDim 2 Mar 2014 - 23:16

Folie Oscille, Raison Vacille.




La lumière blanche qui les éclairait ne provenait que de sa propre magie. Illuminant l’obscurité d’une lueur blafarde, d’un blanc malsain, ne laissant entrevoir que deux visage pâle, paraissant émacié par la faiblesse de la lumière les révélant.
Le garçon qui lui faisait face semblait avoir son âge, sans doute plus jeune, ses yeux n’étaient ni noir, ni blanc, ni autre chose, ils étaient gris. Surmonté d’une tignasse obscure ne paraissant pas pouvoir s’ordonner. En un sens, il lui ressemblait étonnement, en un autre, ils étaient l’exact opposé.
Il le sentait, il le savait. Ce aussi certainement que lui et son autre lui sont en lui.

Le garçon semblait sur ses gardes. L’esquisse d’un sourire se dessina. Avait-il peur ?
Probablement oui…
Là, comme pour confirmer ses pensées, l’individu se mit à parler, à parler beaucoup, pour ne raconter que n’importe quoi.
Silarion fronça les sourcils. Et raconter n’importe quoi avec assurance de surcroît, était-ce sa méthode pour masquer sa peur ? Sa technique ?
Enfin, il s’arrêta, il avait terminé son baratin par une question, une énigme. Pourquoi diable une énigme ? Serait-il dérangé, ou fou ? Il détestait les fous, son autre lui tuait les fou, et lui-même également. Dans le doute, il n’allait pas le tuer tout de suite, il allait continuer à discuter.
Il secoua la tête, l’air réellement navré.

-Non...  Ce que tu dis est faux…

Il pencha légèrement la tête sur le côté, le fixant de ses yeux dément.

-… Et donc, ne peut être vrai.

Il agita légèrement sa dague, dédaigneusement, plus par simple jeu que par volonté de paraître agressif.

-Ce n’était pas une énigme, simplement une limpide affirmation. Qui cherche la puissance est faible, tes pauvres supérieurs sont donc condamnés à demeurer éternellement faible, honte leur fasse.

Son regard se perdit un instant dans les ténèbres, comme réfléchissant intensément. Au bout de quelques instants il chuchota.

-La morale… La morale peut être bonne ou mauvaise, blanche ou noire, sa signification est absolument différente selon le point de vue. La morale nous joue bien souvent des tours, et évidement si l’on la suit trop scrupuleusement, elle peut nous mener a la baguette. Ce, toute notre vie.

Un sourire se peignit sur son visage.

-C’est pourquoi je m’en suis affranchi il y a bien longtemps. Pourquoi cette énigme, petit homme ?

De son sourire, il montrait à présent toutes ses dents.

-Aurais-tu un message, à me faire passer avec ceci ? Autre que de m’exposer la faiblesse de tes maîtres.

L’ironie était cinglante, la folie, impressionnante.



["La lueur des bougies" n'existe pas, elle sont éteinte, je les ai soufflé en arrivant, la pièce est dans le noir complet, on est faiblement éclairé que par ma magie (de couleur blanche) qui est allumée dans une de mes mains]
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MessageSujet: Re: Une Ombre Mouvante.   Une Ombre Mouvante. Icon_minitimeJeu 6 Mar 2014 - 19:39

[Pas de problème, j'ai corrigé. ^^]

- Non...  Ce que tu dis est faux…
Le diable recommençait à parler, mais prenant une nouvelle expression, une expression désolée. Durant ce court instant, l'être qui se tenait devant Andô était humain.
-… Et donc, ne peut être vrai.
La logique étriquée de l'individu était dérangeante. Ces deux êtres ne se comprenaient pas plus qu'ils ne se ressemblaient.
-Ce n’était pas une énigme, simplement une limpide affirmation. Qui cherche la puissance est faible, tes pauvres supérieurs sont donc condamnés à demeurer éternellement faible, honte leur fasse.
Sachant que la situation ne tournait pas à son avantage, Andô sentit ses veines battre toutes ensemble contre son front. Alors qu'il s'apprêtait à engager le combat, sous le dictat de son adversaire, il le vit réfléchir.  Tout à coup, il se mit à chuchoter :
-La morale… La morale peut être bonne ou mauvaise, blanche ou noire, sa signification est absolument différente selon le point de vue. La morale nous joue bien souvent des tours, et évidement si l’on la suit trop scrupuleusement, elle peut nous mener a la baguette. Ce, toute notre vie.
Le Sangrave se mit à réfléchir lui aussi. Il n'avait pas pensé à cette réponse.
-C’est pourquoi je m’en suis affranchi il y a bien longtemps. Pourquoi cette énigme, petit homme ?
Petit homme? C'était franchement la première fois qu'il se faisait appeler ainsi. L'autre faisait un complexe de supériorité en plus de sa psychologie particulière… Les mâchoires anguleuses d'Andô se serrèrent un peu plus. Jusqu'à quand ce petit jeu allait-il durer?
-Aurais-tu un message, à me faire passer avec ceci ? Autre que de m’exposer la faiblesse de tes maîtres.
Le sourire du démon réapparut. Dans le cerveau du jeune homme, ses alarmes naturelles hurlaient "Alerte! Alerte !".
- Oui, la réponse à mon énigme était la magie.  La magie peut être blanche ou noire, mais cela n'a pas la même signification. On se méfie de ses tours si on en croit les merveilles. Et la magie peut être menée à la baguette.
Lentement, il leva sa main droite et vint la placer à côté de celle du démon. Il métamorphosa sa magie naturelle liquide en feu noir.

Dans l'obscurité d'un appartement au plus profond de Travia, le Ying et le Yang venait d'être réunis.
Deux feux, noir et blanc.
- Je ne peux m'empêcher de penser que nous sommes les exacts opposés.
Andô resta un moment silencieux. Ses pensées brûlaient dans ce feu, curieusement si apaisant. Mais en se rappelant de sa mission, il baissa son bras.
- Aujourd'hui, tu as gagné. Mais aujourd'hui aussi, tu as perdu.
Il regarda son adversaire, puis se décida.
- Nous sommes à égalité en ce jour. La prochaine fois que nos chemins se croiseront, je t'affronterai sans ciller.
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Silarion


Silarion

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MessageSujet: Re: Une Ombre Mouvante.   Une Ombre Mouvante. Icon_minitimeDim 16 Mar 2014 - 23:21

Imaginez un cercle.
Maintenant imaginez ce cercle, séparé en deux par une limite imprécise, invisible. Chaque partie du cercle est une personne, l’une blanche, l’autre noire, l’alpha et l’oméga, l’élément et son exact contraire. Le blanc est bon, le noir est mauvais. Cependant, en chacune existe un tout petit morceau de l’autre, de son opposé, un tesson. Dans le noir, l’éclat de blancheur et ici pour raisonner, rationaliser, faire porter dans l’individu faisant le mal la conscience de faire le mal, et le dégoût de le faire. Le rendant ainsi plus humain que n’importe qui d’autre. Alors que dans le blanc, le monceau de ténèbres n’est là que pour répandre le chaos et le désordre dans cette oasis de pureté. L’individu bon, brouillé par cette noirceur perdra exactement ce qui en faisait quelqu’un de bon, et, à l’exacte inverse de son Némésis, il perdra toute raison, il accomplira ses actions sans moindre bien ou mal, puisque ceux-ci ont déserté avec la raison. L’individu qui en résultera pourra très bien devenir exactement le monstre qu’il combattait, et ce, sans même s’en rendre compte.
A la fin, le cercle tout entier est devenu gris, uniforme, pourtant, les deux personnes qui en ont découlé sont toujours aussi diamétralement différentes, opposée. Pourquoi ?



-Parce qu’il existe plusieurs sorte de gris… susurra-t-il.
Silarion revint de ses pensées. Venait-il de parler à haute voix, tout seul ?
Que lui importait, le garçon était stupide avec ses énigmes. Il ne saurait reprocher quelqu’un répondant à son autre lui.
La magie.
Sa réponse était vide, creuse, et sans moindre trace d’intérêt.
La morale était la vrai solution à cette énigme, il en était persuadé, puisque c’était lui qui l’avait trouvé.

Les exacts opposés. Cela, a du sens, il était d’accord avec lui, il l’avait senti lui aussi.
Mais… Gagné ? Perdu ? C’était impossible.
Pour deux raisons très simple. D’abord on ne peut pas gagner et perdre en même temps, et ensuite, lui ne peut pas perdre, son autre lui, lui interdit. Et puis, à quel jeu jouaient-ils ?
Les paroles du garçon le troublait, il n’aimait pas cela.
L'individu rouvrit la bouche, une phrase en sorti, encore plus étrange que les précédentes.
Egalité ? Il croyait qu’il avait gagné. Ou perdu, il ne savait plus. De toute façon il ne savait même pas à quel jeu ils jouaient, alors que lui importait qu’ils soient à égalité, la prochaine manche, il la gagnerait. Il gagnait toujours.
En face de lui, il s’était tu, il le regardait.
D’un sourire toujours aussi dément, il ouvrit la bouche à son tour :

-Tes paroles respirent l’incohérence et la fausseté. J’ignore ce que tu essayes de me dire avec tes jeux et tes énigmes. La prochaine fois, car il y en aura une, j’ai autre chose à faire dans l’immédiat que d’enjamber ton corps pour disparaître de cette bâtisse, soit en sûr, il n’y aura pas d’égalité.

Disparaître, le mot était parfait.
Quelque seconde après avoir éteint sa magie et jeté à l’individu un regard lourd de menace et de folie, Silarion disparu dans les ombres.
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MessageSujet: Re: Une Ombre Mouvante.   Une Ombre Mouvante. Icon_minitimeLun 17 Mar 2014 - 17:22

L'inconnu chuchota :
- Parce qu'il existe plusieurs sortes de gris...
Perplexe, Andô pencha la tête sur le côté. Puis capitula encore une fois. Il était impossible de parler à cet être, dévasté par les âmes qu'il avait arraché à leurs corps. Il ne comprenait rien. Le noir et le doute le rongeaient, comme un animal avide de chair, avide de peur. Il ne comprenait rien. Déstabilisé, perdu et incompris.
Deviendrai-je comme lui?
Sa tête lui tournait violemment. Il refusa de l'admettre, malgré l'évidence. Le blanc et le noir. Tout se mélangeait, devenait incompréhensible, instable, flou. Ses nerfs lâchaient.
-Tes paroles respirent l’incohérence et la fausseté.
Je ne veux pas.
-J’ignore ce que tu essayes de me dire avec tes jeux et tes énigmes.
Sors de ma tête.
- La prochaine fois, car il y en aura une, j’ai autre chose à faire dans l’immédiat que d’enjamber ton corps pour disparaître de cette bâtisse, soit en sûr, il n’y aura pas d’égalité.
Vas-t-en!

L'aube illuminait d'or les toits, qu'elle recouvrait comme un drap de satin. Tourné vers le rouge du ciel, Andô inspirait l'air frais à grandes goulées. Il se tenait sur le toit de l'immeuble en amont de la banque. Il sourit de soulagement. Se retrouver seul, enfin seul. La partie sombre de sa conscience était retournée dans les abysses. Il jeta un regard oblique sur le boitier de commande, qui le fixait de son oeil rouge de cyclope. En fin de compte, sa mission était un échec cuisant. Pas d'assassinat, pas de recrue, il ne restait que le bâtiment à faire disparaître. Le doigt du jeune homme se posa mécaniquement sur le bouton. Un ange passa. Mais l'index resta posé sur l'interrupteur, incapable d'émettre la moindre pression.
- Je n'ai vraiment plus aucune notion de la réalité, soupira-t-il. Il faut se ressaisir mon vieux.
Le bâtiment explosa.

Satisfait, il se détourna de la déflagration et composa le numéro de son patron. C'était bien mieux ainsi. Ce secret resterait entre lui et son autre lui. Personne ne saurait jamais. Aussi, il assura à l'adresse de son supérieur :
- Rien à signaler.
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