Promenons-nous dans les bois! [PV Charlie Shaw]

Je perdais mon temps avec lui, je ne voyais pas pourquoi je lui parlais, je me fichais qu'il me tue, il ne me restait plus rien dans ma vie, il souriait à pleine dent, il avait l'air fier comme un spatchoune (magnifique comparaison). Je le vois s'approcher de moi, mon cœur battait toujours aussi vite, l'idée de mourir me terrifiait un peu quand même la mort était une sorte de voyage et j'aurais préféré faire mes valises. Je me mettais à faire de la philosophie et je n'étais pas doué pour ça, ça se voyait que j'angoissais avec le fait de ma nouvelle passion pour la philosophie. Il me dit de ne pas m'inquiéter, il n'allait pas me manger, j'étais assez rassuré, j'allais pouvoir conserver ma physionomie intacte, c'était un grand soulagement. Par contre, mon visage se crispa directement quand il commença à menacer mon familier. Je fronçais les sourcils et je dis d'un ton sec :

- Tu peux me toucher si tu veux, mais lui, ne t'en approches pas.

Il se lèche les lèvres, ça m'angoisse un peu, je ne voulais pas qu'il touche à Sila, je ne voulais pas qu'il arrive du mal à quelqu'un d'autres qui pour moi était très proche, il ne me restait que lui et si quelqu'un lui faisait quelque chose, c'était la porte grande ouverte pour le suicide. Je vois qu'il me regarde, ça me gêne un peu, je n'aime pas vraiment qu'il me détaille. Je ne le connais pas, si il était dans cette forêt, il devait forcément être d'Omois ou alors, il devait avoir marché depuis un moment. Il me demanda ce que je venais faire ici, je n'avais franchement pas envie d'en parler mais je détestais mentir, et je ne voulais pas le vexer, je n'allais pas risquer la de mon seul et unique partenaire, frère, amie, je ne savais pas comment définir la relation que j'avais avec la seule personne à qui je parlais souvent et amicalement. Je pris la parole:

- Aujourd'hui, ça fait quatre ans que mon père, ma mère et mon frère sont morts ici.

Cela me démoralisait de devoir retourner travailler demain. J'aurais voulu rester dans mon lit à dormir et à rester paresser sous la couette sans que personne puisse m'embêter.

Depuis qu'ils étaient partis plus rien n'avait de goût, les couleurs devenaient ternes, j'avais l'impression de vivre dans une sorte de filtre sépia moche mais lui il semblait rayonnant, je ne comprenais plus rien, peut-être que je faisais une allergie à quelque chose de présent dans cette forêt et que je me mettais à délirer. Je regardais le bouquet, tout ce que je voulais faire c'était le brûler puis me mettre à pleurer, toutes les émotions en moins étaient contradictoires, je ne comprenais plus rien. Il sourit au mot toucher, il a sûrement du penser à des  choses pas très propres, un pale sourire se dessina sur mes lèvres, mais il ne dit rien, peut-être que si il faisait une réflexion j'aurais pu rire un peu, après-tout il ne semblait pas méchant. J'avais Sila sur mes cuisses qui regardaient le jeune homme en face de moi avec colère et peur. Il s'assit à côté de moi,  je ne comprenais plus rien mais j'étais toujours aussi indifférent. Il me présenta ses condoléances, ça me faisait un peu plaisir, je refis un léger sourire et je dis :


- Merci. Mes condoléances à toi aussi.


Sila grognait mais chaque caresse l'apaisait. Malheureusement, je n'allais pas mourir aujourd'hui, c'est dommage, je le trouvais assez beau et il avait l'air sympathique même si il avait menacer mon familier ce qui était assez glauque et morbide. Il me demanda mon prénom,  je gardais mon pâle sourire et je dis à nouveau :


- Peter, enchanté. Et toi ?


Je passe une main dans mes cheveux blonds et je continue de caresser Sila, il m'envoyait des images de l'inconnu dans des situations ridicule, je souriais un peu plus en le remerciant intérieurement, c'était le seul à savoir me faire vraiment sourire. J'avais envie de boire de l'alcool, histoire d'oublier tout ce qui s'était passé dans ma vie. Je ne savais pas si il y avait un autre moyen pour oublier mais ça m'aidait un peu. Sila m'envoyer des images positives dans mon esprit, il tentait de me consoler et de me faire positiver pour que je jette un œil vers l'avenir. Je me rapproche de lui, en lui demandant :


- Tu ne connaîtrais pas un moyen d'oublier tout ce qui s'est passé ?


Une larme coule, je n'arrive pas à la stopper, j'ai passé un moment de ma vie à repousser ces larmes mais aujourd'hui, elles ne voulaient pas partir, je me mis dans une position pour qu'il ne voit pas mon visage mais mon geste était bien trop rapide et cachait sûrement quelque chose. Je me mis à pleurer à chaude larme, je ne pus retenir un :



- Et merde...

Oh bordel, ça tourne, j'avais juste envie de faire tout ce que je voulais, c'était impressionnant de savoir ce que l'alcool faisait à mon cerveau, j'ai vraiment envie de faire des chose que je n'avais jamais fais auparavant. Il fallait que je me concentre, je vais me faire défoncer si on me voit comme ça au palais, il me demanda si je voulais devenir un haut-mage, je le regardais, en entier, la vue était plaisante, foutue alcool ! Je ne savais pas quel réponse lui donner, ça me tentait vraiment de devenir haut-mage mais je ne pensais pas avoir le niveau pour ça, ma magie était trop faible et mon niveau de combat aussi. Je le dévorais du regard, je ne pouvais pas m'arrêter, c'était vachement louche. Je répondis franchement :


- Je ne sais pas, je ne pense pas avoir le niveau.


Je lui souris et je bois mon dernier shot, c'était vachement bon. Je clignais plusieurs fois des yeux mais je n'arrivais pas à le quitter des yeux, je me frottais les yeux d'une manière assez classe, je faisais de mon mieux pour le paraître, c'était trop compliqué. Il me demanda mon âge, ça ne lui apporterait pas une grande information, je dis : 


- Je vais sur mes 18 ans.


J'espérais que le barman ne m'avait pas entendu, je le vis finir son verre. Il a remarqué mes regards, je rougis légèrement et je regarde la serveuse lui donner son numéro, je la traitais intérieurement de tout les noms, je ne savais pas vraiment pourquoi mais je voulais lui envoyer mon poing dans sa tronche, j'écoutais ce qu'il me dit et je pensais à une série terrienne, quand je m'ennuyais je le faisais souvent mais un personnage de cette série m'inspirait énormément, Barney Stinson, un véritable séducteur et je me demandais si je pouvais tester ses techniques sur Charlie, il était plus que beau et très gentil. Il me dit qu'il plaisait à la serveuse mais il restait avec moi, je répondis :


- Tu peux aller avec elle, ça ne me dérange pas.


Bien-sûr que ça me dérangeait ! Mais, si je me souviens bien, l'ignorer, pouvait me donner plus d'attirance.