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 J'espère qu'on a quand même des manteaux

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Lisa Grey

Voleuse Patentée // Gaffeuse Professionnelle
Voleuse Patentée // Gaffeuse Professionnelle
Lisa Grey

Age du personnage : 26

Familier : Blanche, ma louve
Couleur de magie : Bleue
Niveau de magie :
  • Faible
Niveau de combat :
  • Plutôt élevé


Métier : Voleuse Patentée au service d'Omois
Résidence : Un petit cottage à Tingapour
Dans le sac : Deux couteaux, un crochet, un tournevis, une corde et un grapin, deux mousquetons, une aiguille, une paire de gants, une lampe torche, un tube de colle, une paire de ciseaux, un stylo, une pomme, une bouteille d'eau, une boule de cristal, le dernier album des Drive Shaft, quelques crédits-muts, un stick à lèvres, une peluche canard, deux paquets de mouchoirs, un trousseau de clés.

Affinités : Keykey est mon âme soeur. #Keysaforever

MessageSujet: Re: J'espère qu'on a quand même des manteaux   J'espère qu'on a quand même des manteaux - Page 2 Icon_minitimeLun 26 Oct 2015 - 23:18

Apparemment, l'autre abruti aussi avait des problèmes de magie. Lisa explosa de rire. Il avait vraiment l'air con, comme ça. Vulnérable. La donne avait changé. Cette fois, c'était elle qui était au-dessus. Il n'avait plus rien, elle avait ses armes. Vous connaissez le dicton, rira bien qui rira le dernier ? Et bien, le Crocodile avait assez rigolé comme ça. C'était à son tour, maintenant. Oh, il avait froid ? Le pauvre. Elle en avait absolument rien à carrer. En fait non. Ça la faisait rire encore plus. Même si elle avait froid, elle aussi. Et mal. Mine de rien, il lui avait quand même envoyé un gros coup de poing dans la gueule. Elle avait un peu oublié le choc, avec la colère, mais maintenant qu'elle se dissipait peu à peu, elle ressentait un peu plus la douleur. Ce n'était pas grand chose, mais ça ne faisait pas non plus beaucoup de bien. D'autant plus qu'elle sentait un goût de sang dans la bouche. Le coup avait dû lui ouvrir une gencive. Enfin, rien de bien grave, elle s'en occuperait plus tard.

Elle sentait qu'elle n'avait plus énormément de magie, elle non plus. Elle n'en avait jamais eu beaucoup, de toute façon. D'habitude, ça ne la gênait pas, et elle s'en était rarement plaint, parce qu'elle avait ses armes pour compenser. Elle l'utilisait par-ci, par-là, un petit Reparus ici, un Sechus là-bas, et puis c'était tout. Mais là, elle en aurait bien eu besoin d'un petit peu plus. Juste pour un petit Transmitus de rien du tout, c'était trop demander ? Elle tenta sa chance quand même, mais comme il fallait le prévoir, elle n'obtint pas beaucoup de succès. Merde. Elle avait franchement déconné. Elle n'aurait pas dû s'énerver comme ça et dépenser toute sa magie pour rien. Elle aurait dû utiliser un Transmitus quand elle le pouvait, au lieu de se disputer avec l'autre imbécile. Ça lui apprendra à perdre son sang-froid aussi vite. Elle devrait faire un truc pour ça. Des séances de yoga, par exemple. Promis, si elle réussissait à rentrer chez elle saine et sauve, elle s'y inscrirait. Ça ne peut pas faire de mal.

Elle fixa le Sangrave tout en cherchant ses couteaux. Un bon coup de lame dans le cœur et on n'en parlait plus. Bien sûr, elle ne s'attendait pas à ce qu'il se laisse réellement attaquer, mais en même temps, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire contre elle, maintenant ? Sans armes et sans magie, il n'était plus grand chose. Elle ne connaissait pas ses capacités de combat, mais même s'il était doué, elle ne se débrouillait pas trop mal non plus, et en plus elle était armée. C'était elle qui tenait les ficelles, maintenant. Et mon Dieu Canard, rien que cette idée, ça faisait du bien. Elle serra la main sur le manche de son couteau et le sortit de sa poche sans quitter Keylo des yeux. Elle n'avait même pas à s'approcher. Elle pouvait simplement lancer sa lame et l'atteindre, elle savait viser, elle s'entraînait depuis des années. Un simple geste, et c'était fini. C'était si simple. Alors pourquoi elle restait figée, comme ça ? Pourquoi elle ne pouvait pas lui régler son compte une bonne fois pour toutes, à cet idiot ? Après tout ce qu'il lui avait fait, tout ce qu'il avait fait et ce qu'il pourrait faire, après toute la haine et la rage qu'elle avait contre lui, après toutes ses envies de meurtres, pourquoi est-ce qu'elle n'était pas foutue de lui transpercer le cœur ? La peur de l'échec ? Non. De la victoire ? Du meurtre ? Merde. Saleté de sentiments humains.

Quoiqu'il en soit, elle ne pouvait pas rester comme ça à rien faire. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Lancer le couteau, ou le ranger. Elle hésita quelques secondes puis, voyant qu'elle n'arrivait à rien, rangea son arme dans sa poche, jeta un regard méprisant à Keylo et tourna les talons. Elle se maudissait. Elle aurait voulu en finir, là, tout de suite. Mais elle n'avait pas pu. Par lâcheté ? Peut-être. Elle pensa à toutes les victimes qu'il avait dû faire, toutes celles qu'il ferait encore. Elle aurait pu les venger, elle aurait pu les sauver, qui quelles soient, mais elle n'avait rien fait. Est-ce que ça faisait d'elle une complice ? Quelle conne. Elle se détestait. Elle aurait voulu ne jamais se retrouver dans une telle situation. Elle voulait tout détruire, elle voulait tout casser, mais elle n'avait même pas les couilles de le faire. Enfin, façon de parler. Elle sentit la colère gronder à nouveau en elle, mais cette fois-ci, c'était différent. Cette fois-ci, c'était contre elle qu'elle était.

Elle s'éloigna, sans pour autant lâcher sa garde. Elle restait à l'écoute, les mains resserrées sur ses couteaux, au cas où son super-pote essayait quoi que ce soit. Elle avançait dans la neige, regrettant de ne pas avoir de bottes. La neige, c'était bien, mais quand ça rentrait dans vos chaussures, c'était tout de suite plus chiant. Elle fit quelques pas sans trop savoir où elle allait. Comme elle ne savait pas trop non plus où elle était, c'était assez difficile. Elle espérait tomber sur une Porte de Transfert ou quoique ce soit qui pourrait la ramener chez elle rapidement, parce qu'elle n'avait pas franchement envie de geler en attendant que sa magie se recharge. Elle n'avait pas beaucoup avancé lorsqu'elle vit, sur sa droite, un garage. Chose banale, dans une rue habitée. Mais ce qui attira son regard, c'était deux motoneiges garées devant, prêtes à être enfourchées. Ça pourrait lui être utile, pour trouver une Porte de Transfert.

Lisa n'hésita pas longtemps. Voler des objets, c'était son métier. Certes, elle n'avait pas l'habitude de faire ça pour son propre compte, mais allons, on pouvait bien rompre les habitudes de temps en temps. Et puis, ce n'était qu'un emprunt temporaire. Quand elle aurait trouvé la Porte, elle laisserait le véhicule devant, il partirait sans doute aux objets trouvés et les propriétaires le retrouveront. Il n'y avait pas de mal à ça. Elle vérifia qu'il n'y avait personne aux fenêtres, traficota un peu la moto pour qu'elle puisse démarrer sans la clé et grimpa dessus. Elle se saisit du casque posé à l'arrière et le mit sur sa tête, non sans gémir de douleur lorsqu'il frotta l'endroit où elle avait reçu le coup de poing. Puis elle posa les deux mains sur le guidon et s'apprêta à partir.
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Keylo

Supermegafoxyawesomehot

Keylo

Age du personnage : 32

Familier : Une bestiole collante qui me suivrait partout ? NON. MERCI. J'en ai déjà assez des schtroumpfs démoniaques.
Couleur de magie : Gris foncé, mais je la change en doré quand je suis en public
Niveau de magie :
  • Plutôt élevé
Niveau de combat :
  • Moyen


Métier : Employé dans une usine technicomagique
Résidence : Une ferme omoisienne
Affinités : Keysa forever I love you

MessageSujet: Re: J'espère qu'on a quand même des manteaux   J'espère qu'on a quand même des manteaux - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Oct 2015 - 22:51

Les manteaux
   feat. Lisa Grey - Super-pote attitrée
Je recule quand elle sort un couteau. Oh merde. Me dites pas qu'elle a vraiment l'intention de me tuer. Non, elle en est pas capable. Elle l'aurait fait avant, sinon. Elle a eu plein d'occasions de le faire, non ? Enfin quand même... Son regard est effrayant. Elle a rarement manifesté de l'affection à mon égard, mais là, on dirait que toute la haine qu'elle a accumulé en elle est concentrée dans ses yeux. Contre moi, contre les Sangraves, contre le monde entier, peut-être. J'en viendrais presque à croire qu'elle va vraiment le faire. Je recule encore d'un pas. Je sais que c'est inutile. Si elle décide de passer à l'acte, j'aurai beau courir, elle me rattrapera. Elle est armée, pas moi. Elle est entrainée, pas moi. Si vraiment elle a l'intention de me tuer, je suis déjà mort.

Mais non. Elle range le couteau. Je vais vivre. Pour l'instant.

Elle s'éloigne, me laissant seul. Je reste planté là dans la neige, comme un con. Je la regarde partir, ne sachant pas trop quoi penser. Est-ce que je m'attendais vraiment à ce qu'elle le fasse ? Qu'elle me tue ? Ou est-ce que je savais qu'elle n'y arriverait pas ? Est-ce que je la connais si bien que ça ? Ces quelques secondes m'ont en fait douter.

C'est pas des réflexions philosophiques à la con qui vont m'aider à me sortir de ce merdier, en attendant. Surtout que je commence à me les cailler... Ce manteau ne suffit absolument pas. J'ai froid partout, aux mains, aux orteils, au nez, aux oreilles. J'essaie de rentrer mes mains dans les manches de mon manteau, mais ça ne fait pas grand-chose. Le pire, ce sont mes pieds. Mes pauvres baskets sont trempées. À ce rythme, je vais bientôt avoir des gelures. Il parait qu'on peut y perdre des doigts, si on agit pas très vite.

C'est quoi, ce bruit de moteur ? Attendez, c'est moi ou Hookinette vient de passer en scooter des neiges ? Elle était loin de moi, une centaines de mètres au moins, mais c'était bien elle, je l'ai reconnue à ses cheveux. Et s'il y a un scooter des neiges dans les parages, il y en a peut-être deux ! Hallelujah !

Je me mets à courir, suivant les traces de pas laissées par la pirate dans la neige. Je le fais davantage pour me réchauffer que parce que je suis réellement pressé. Ou peut-être que si, je suis pressé. J'avais complètement oublié, mais Guenon et Monsieur Propre vont peut-être finir par se rendre compte qu'on s'est barrés de la station météorologique (ou je sais pas quoi).

Allez... J'ai trouvé le garage ! En même temps, c'était pas bien dur, il n'y a rien d'autre ici que ce bâtiment et la forêt de sapins enneigés tout autour. Je sais même pas ce que ces sapins foutent là, d'ailleurs. Je croyais qu'il n'y avait pas d'arbres au Pôle Sud. Dans ma tête, ça ressemblait plus à une toundra enneigée qu'à des paysages montagneux. La faute à la magie, peut-être. En attendant, examinons de plus près ce garage.

La porte est grande ouverte, merci Lisa. À l'intérieur m'attend une motoneige et son casque. Merde, il manque la clef. Oh non, ce serait trop bête... Elle est forcément quelque part. Coup de pot, je finis par la trouver dans un tiroir verrouillé que je démonte. Les propriétaires me remercieront plus tard. (Ou plus probablement jamais, hahaha.) (Surtout si ce sont les mêmes qui m'ont accueilli chaleureusement en ces lieux.) Parlant de chaleur, j'en aurais bien besoin, à l'heure qu'il est... Mais non, pas de manteau en vue. Tant pis, il ne reste plus qu'à espérer que je trouverai une Porte de Transfert avant que le pire arrive.

Ça y est, j'ai réussi à faire démarrer ce putain de scooter. Enfin, ça ressemble plus à un espèce de hord-bord sur des skis qu'autre chose, mais passons... Je vérifie le niveau d'essence et de magie de l'engin et c'est bon. (Eh oui, c'est magique, ces trucs-là, vous croyez quoi.) Ils sont largement suffisants. J'appuie sur le bouton sous ma main gauche. Ah non, c'est pas ça. J'essaie la main droite... Et ça y est, la moto s'envole.

Yahou ! C'est jouissif ! Bon, quand je dis qu'elle vole, je parle pas de quelque chose d'extraordinaire comme un tapis ou un pégase, hein. On peut pas faire de loopings, sur ce truc. On vole à quelques centimètres du sol, en ligne droite, et si jamais la réserve de magie atteint zéro, on glisse sur la neige grâce aux chenilles et aux skis. En fait, c'est pas compliqué à conduire. Surtout qu'il n'y a rien ni personne autour de moi. Juste, au loin, très loin, la silhouette d'une autre motoneige qui file vers l'inconnu.

© Gasmask    


Spoiler:
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Lisa Grey

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MessageSujet: Re: J'espère qu'on a quand même des manteaux   J'espère qu'on a quand même des manteaux - Page 2 Icon_minitimeMer 28 Oct 2015 - 19:14

Lisa filait sur le motoneige sans trop savoir où aller. Sérieusement, ils ne pouvaient pas mettre des panneaux, ici ?? Non, c'était plus marrant de voir les gens galérer. Pays de merde. C'était où d'ailleurs ? Le Pôle Sud ? Mais qui peut bien vouloir habiter ici ? Qui peut bien vouloir vivre dans le froid et la glace, à se trimballer en grosse doudoune toute l'année et à claquer des dents sans arrêt ? Drôle de vie. La neige avait quelque chose de déprimant. Vivement qu'elle rentre chez elle, dans son nid chaud et douillet. Elle appuya sur l'accélérateur. Plus vite elle trouverait cette fichue Porte et mieux ce serait. Si elle la trouvait.

Le vent glacé lui fouettait le visage et elle crut devenir un glaçon. Sans compter ses doigts et le reste de son corps qu'elle ne sentait déjà plus. Bordel de pays de merde. Elle arriva à un carrefour et décida de tourner à droite, parce que ça lui paraissait bien et que de toute façon elle n'avait rien d'autre que son instinct pour la guider. Elle aperçut un peu plus loin une personne emmitouflée dans un gros anorak à capuche, qui sortait ses poubelles. Elle s'arrêta à sa hauteur et lui demanda le chemin pour la Porte de Transfert. L'anorak lui répondit en d'autres termes qu'elle était complètement à côté de la plaque, que c'était pas par là et qu'il fallait qu'elle fasse demi-tour parce que ma pauvre c'est totalement à l'opposé. Lisa le remercia, toute tremblotante de froid, et redémarra sa moto volante. Elle fit demi-tour et reprit le chemin de tout-à-l'heure à l'envers.

Elle croisa un autre motoneige qu'elle aurait totalement ignoré si elle n'avait pas reconnu au dernier moment le visage de Keylo. Merde. Elle l'avait presque oublié. Pourquoi il la suivait ce con ? Elle fronça les sourcils et fonça volontairement sur lui pour lui rentrer dedans, cherchant à le destabiliser. Ce serait marrant qu'il tombe de son véhicule et se retrouve la tête dans la neige. Rien que cette idée la fit sourire. Et la fit grimacer de douleur et de froid. Grml. Elle aurait peut-être dû penser à demander à Anorak s'il n'avait pas des vêtements chauds à lui offrir gentiment. Avec un peu de chance, il aurait accepté. Ou pas. Bon.

Elle passa devant le Crocodile et emprunta la route indiquée par Anorak. Elle espérait parvenir à s'y repérer, avec ces routes qui se ressemblaient toutes. Bon, concentre-toi Lisa, ça ne peut pas être bien compliqué. Enfin, ça l'aurait déjà été beaucoup moins s'il n'y avait pas cet enfoiré qui la suivait derrière. Il ne pouvait pas la laisser tranquille ? Et s'il essayait de l'attaquer ? Elle avait les deux mains sur le guidon et ses couteaux dans la poche, s'il tentait quelque chose elle n'aurait sans doute pas le temps de s'armer. Oh et puis, merde, qu'il l'attaque. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire de toute manière ? Quelques coups dans sa motoneige ? Rien de bien effrayant. Et s'ils devaient jouer aux auto-tamponneuses jusqu'à la Porte de Transfert, et bien qu'ils y jouent. Que le meilleur gagne, et que le pire se retrouve le cul par terre dans la neige. Lisa s'accrocha fermement à son véhicule et fonça à nouveau sur celui du Crocodile en essayant de donner le plus gros coup possible. Ha ! Prends ça dans les dents, sale Sangrave !

o:
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Keylo

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MessageSujet: Re: J'espère qu'on a quand même des manteaux   J'espère qu'on a quand même des manteaux - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Oct 2015 - 0:01

Les manteaux
   feat. Lisa Grey - Super-pote attitrée
Alors que je viens d'entrer dans une petite ville, une autre motoneige vient heurter mon véhicule avec violence. Secoué par le choc, je freine aussitôt. Mais l'autre est déjà reparti. Eh mais attendez... C'est Lisa !

"Connasse !"

Non mais j'y crois pas ! OK, la Miss en a marre de jouer aux pirates, maintenant elle veut s'amuser avec les auto-tamponneuses ! Une vraie gamine, je vous jure. Dire que j'ai cru qu'elle allait me tuer. Quelle idée saugrenue. En attendant, pourquoi elle a fait demi-tour ? Je comprends plus rien. On s'est trompé de route ? Je comptais sur elle pour trouver la Porte de Transfert, moi. Mais on est jamais mieux servi que par soi-même, pas vrai ? D'autant plus que je commence à cailler. La rue est bordée de maisons, j'ai qu'à sonner pour demander de l'aide à quelqu'un. Au point où j'en suis...

C'est alors que j'aperçois un bonhomme emmitouflé dans un anorak qui s'avance vers moi, l'air intrigué. Parfait, un volontaire pour m'aider, ça fait plaisir. Il m'aborde avec une familiarité déconcertante :

"Bien le bonjour ! Dites-moi, vous êtes l'ami de la bonne femme sur la motoneige ? Si vous cherchez la Porte de Transfert, c'est pas ce chemin, vous avez du la croiser !"
"Ah, vraiment ?"
"Tout-à-fait ! Mais dites-moi, vous êtes pas habillés très chauds, tous les deux !"
"Euh, non, en effet. En fait, on a eu une panne de magie, donc si vous pouviez me dépanner avec un Habillus..."
"Pas de soucis mon bon monsieur !"


L'homme incante un Habillus, et voilà que je me retrouve emmitouflé sous trois couches de pull-over en plus de mon manteau, avec des bottes, des gants de ski et un gros bonnet. Dieux que ça fait du bien ! La chaleur soudaine me brûle et me gèle à la fois, je me sens beaucoup mieux !

"Merci infiniment ! Je commençais à croire que j'allais perdre des doigts. Comment est-ce que je peux vous remercier ?"
"Pas la peine ! On n'a pas l'habitude de recevoir des visiteurs, ici. C'est déjà fort aimable de vous rencontrer."
"Merci, vous aussi. Bon, c'est pas le tout, mais je dois rattraper mon... amie. Bonne journée !"


Ça alors, c'est fou ce qu'on peut faire comme rencontres sympathiques au Pôle Nord. Je pensais pas. Je redémarre le scooter des neiges et fait demi-tour. Il a dit par où, déjà ? Ah, non, attendez, il ne l'a pas dit. Faut que je retrouve Lisa, donc. Je mets le moteur à fond et finis par la rattraper, plus rapidement que je ne l'aurais pensé. Finalement, je n'ai pas perdu tant de temps que ça. Bon, maintenant, il suffit que je me tienne à une distance suffisante d'elle pour qu'elle ne recommence pas à me foncer dessus, mais pas trop loin non plus pour que je ne la perde pas de vue... Un jeu d'enfant.

Hookinette bifurque à gauche, à droite, encore à gauche. Eh ben, c'est loin, la Porte de Transfert. "On n'a pas l'habitude de recevoir des visiteurs", qu'il a dit, hein... M'étonne pas. C'est invivable, ici. Même avec toutes ces couches de pulls et de manteaux, je recommence à avoir froid. Mais je peux pas me plaindre, j'ai déjà beaucoup plus chaud que tout-à-l'heure. Il faut croire que la cave de Guenon était sacrément bien chauffée.

Sans prévenir, la pirate se retourne et me rentre dedans à nouveau. Sauf que là, elle y a mis toutes ses forces et je valdingue cul par dessus tête. J’atterris sur les fesses, pour ne pas changer. Aïeu. Pas encore. Elles ont assez reçu pour la journée. Et Lisa qui est déjà repartie. Non mais on peut m'expliquer à quoi elle joue ?

Je me relève douloureusement. J'ai mal partout, mais à première vue j'ai rien de cassé. C'est déjà ça, vous me direz. Et la moto fonctionne encore. Nickel. Je l'enfourche à nouveau et repart à l'aventure. Mais d'abord, il faut que je comprenne ce que Hookinette a encore inventé comme conneries. Je survole la rue en accélérant jusqu'à arriver à sa hauteur. On vole maintenant côte à côte. Je lui gueule pour qu'elle m'entendre malgré la vitesse :

"Putain mais à quoi tu joues ? Tu veux me tuer ou pas ? Décide-toi !"

© Gasmask    
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MessageSujet: Re: J'espère qu'on a quand même des manteaux   J'espère qu'on a quand même des manteaux - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Oct 2015 - 22:06

Lisa explosa de rire quand Keylo effectua une chute magnifique. Haha ! Elle ne l'avait pas raté ! Si elle avait pu le prendre en vidéo à ce moment-là, ça aurait sans doute fait le buzz sur Spatch. Elle rit encore plus fort avant de se reconcentrer sur la route. Encore quelques virages et elle y était. Normalement. Elle vit dans le rétroviseur le Crocodile se relever et se remettre sur sa moto. Dommage. Ça ne lui aurait pas déplut qu'il reste là à crever sous la neige. Mais apparemment, ni lui ni sa motoneige ne semblait réellement abîmé par la chute. Bon. Au moins, il aurait eu le droit à une belle gamelle. C'était déjà ça.

Quelques secondes plus tard, il avait acceléré et volait maintenant juste à côté d'elle. Lisa fronça les sourcils. Non mais, dégage, qu'est-ce que tu fous là ? Tu crois pas que je t'ai déjà assez vu comme ça ? Tu veux te reprendre un coup de moto ? Eh mais, une seconde ! Elle rêvait où il était plus couvert qu'avant ?? Quel enfoiré. Quel enfoiré ! Elle crevait sous le froid et lui s'était tranquillement habillé plus chaudement. Comment il avait fait ça ? Merde. Elle aurait vraiment dû demander de l'aide à Anorak. Elle regarda ses pauvres mains. Ses doigts étaient violacés et le froid les rendait douloureux. C'était à peine si elle pouvait les bouger. Et je ne parle pas de ses autres membres. Elle voulait bien se jeter sur Keylo et lui arracher ses vêtements. Mais bon, elle perdrait sans doute plus de temps à ça qu'à trouver la Porte de Transfert.

« Putain mais à quoi tu joues ? Tu veux me tuer ou pas ? Décide-toi ! »

Quoi ? Il parlait de son petit coup de tamponnement ? Roh, ça va. Si on ne peut plus rigoler. Sérieusement, ce mec était d'un rabat-joie ! Ça devait être sympa, d'être pote avec lui. Elle plaindrait presque les autres Sangraves. Elle soupira d'agacement et marqua un temps de silence avant de répondre, le temps de bouger ses doigts les uns après les autres pour éviter qu'ils ne se transforment en glaçons.

« Peut-être. »

Et elle donna un coup d'accélérateur, histoire qu'il sorte un peu de son champ de vision. Elle tourna à gauche au dernier carrefour et arriva enfin quelques mètres plus loin devant la Porte de Transfert. Alléluia ! Elle y était ! Bientôt, la liberté ! Bientôt, le soleil, la chaleur, le bonheur ! Bientôt, seule et débarrassée de cette face de cyclope qui lui tapait sur les nerfs ! Elle pourrait enfin oublier qu'il existe et retrouver son chez-soi, sa louve, son amoureux (pardon, ses amoureux). Elle freina brusquement et éteignit le contact. Elle descendit de sa motoneige et retira son casque en tremblant de froid. Mais ce n'était plus important, maintenant. Dans quelques minutes, elle serait au chaud. Dans quelques minutes, elle serait bien.

Elle rentra dans la salle de la Porte de Transfert sans jeter un seul regard à Keylo. Elle ne voulait plus le voir. Elle ne voulait plus jamais le revoir. Jamais. Il n'y avait aucune raison qu'elle le revoie, de toute manière, pas vrai ? Pas vrai ? Bon. L'intérieur de la salle était magiquement chauffé. Elle souffla de soulagement. Bordel, ça faisait du bien ! Elle pouvait enfin déglacer un peu. Elle sentit ses doigts, ses orteils, ses oreilles, le reste de son corps se réchauffer peu à peu. Le bonheur. Et elle serait encore plus heureuse une fois téléportée chez elle. Elle salua le gardien, un binoclard légèrement en surpoids, et se mit au centre de la pièce. Elle supposa que Keylo attendait son tour dans la salle d'attente à côté, mais franchement, elle s'en foutait un peu, et il pouvait bien être parti se faire cuire des oeufs sur le toit, elle en avait rien à battre. Comme à l'habitude, le gardien posa son sceptre et partit, la laissant seule devant les grandes tapisseries qui décoraient les murs. Elle ferma les yeux, appréciant cet instant de solitude, puis elle cria le nom de la capitale omoisienne et laissa la lumière l'avaler entièrement.

Elle rouvrit les yeux et reconnut avec joie les murs familiers de la Porte de Transfert de Tingapour. Enfin ! Elle poussa un cri de soulagement et sortit de la salle le sourire aux lèvres. Elle n'avait jamais été aussi heureuse de retrouver son pays natal. Et mon Dieu Canard, il faisait chaud ! Quel bonheur d'avoir chaud ! Elle se débarrassa vite de son gros manteau et soupira tandis que les rayons délicieux du soleil parcouraient ses bras nus. Oui, je fais dans la poésie, maintenant. Elle héla un tapis et grimpa dessus tandis qu'elle tentait de joindre Blanche télépathiquement. La louve lui répondit aussitôt et lui informa qu'elle était retournée au cottage. Soulagée qu'elle aille bien, Lisa rentra chez elle tranquillement et retrouva son quotidien. Bientôt, elle devrait avoir une discussion avec Lalwend. Mais pour l'heure, plus question de penser au Crocodile.
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Keylo

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MessageSujet: Re: J'espère qu'on a quand même des manteaux   J'espère qu'on a quand même des manteaux - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Aoû 2016 - 23:17

Les manteaux
   feat. Lisa Grey - Super-pote attitrée
Je crois que je n'ai jamais été aussi heureux d'entrer dans une salle de Transfert. Qu'est-ce qu'il fait chaud ! Qu'est-ce que ça fait du bien ! J'ai même pu enlever mon manteau et mes gants. Pour l'heure, j'attends tranquillement mon tour dans la salle d'attente, assis sur un fauteuil moelleux. La pirate des neiges ne m'a pas adressé un regard, et d'ailleurs moi non plus. Bientôt, je rentrerai chez moi à Tingapour et je ne la reverrai plus jamais. L'émission Qui veut épouser Ducon, GuenonGirlydu56, le kidnapping... Toutes ces conneries ne seront plus que de mauvais souvenirs.

On ouvre la porte. C'est le gardien, qui vient m'annoncer que la voie est libre. Ça signifie que Pirate s'est enfin cassée. Adieu, au plaisir de ne plus jamais te revoir (pour de bon, cette fois). Je me lève avec un grand sourire. Sourire qui disparait en entendant la réaction du gardien, quand je lui annonce ma destination.

"Oh, mais la petite dame aussi allait à Tingapour ! Ça alors, si on avait su, vous auriez pu repartir ensemble !"

Il a des airs de hibou, avec ses lunettes à double foyer. Mon sourire se tord en grimace.

"Effectivement, quel dommage..."

J'y crois pas. Cette espadrille de chameau habite à Tingapour. C'est-à-dire, dans la même ville que moi, si vous n'avez pas suivi. Si ça se trouve, on est voisins. ...Non, non, on serait déjà croisés, c'est ridicule.

Le gardien me reluque d'un air bizarre. Ah oui, c'est vrai, le transfert. Je me rends dans la salle aux tapisseries enneigées, attends qu'il ait refermé la porte, puis je crie à mon tour le nom de la capitale omoisienne.

Wow, il fait chaud ici. J'évacue le salle de transfert en retirant un pull-over. Puis les deux autres aussi, tant qu'à faire. Sans oublier mon magnifique bonnet à pompon. Les vêtements disparaissent au fur et à mesure que je les enlève. Le sourire aux lèvres, je sors du bâtiment en réfléchissant distraitement à ce que je vais manger ce soir (pâtes ou patates ? ...allez, pizza !). Soudain, je m'arrête. Lisa est juste là, en train de s'installer sur un tapis volant. Putain, faut pas qu'elle me voie. J'ai pas du tout envie qu'elle sache qu'on habite dans la même ville. Quoique, elle pourrait vivre à côté, mais bref, moins j'ai affaire à elle et moins elle en sait sur moi, mieux je me porte.

Je me cache derrière une cabine à Transmistus. C'est bon, le tapis a décollé, la voie est libre. J'ai plus qu'à rentrer chez moi. Non mais vous comprenez, si j'ai pas envie qu'elle sache où j'habite, c'est que j'ai peur qu'elle tente quelque chose contre moi. Jusque-là je pensais qu'elle n'essayait pas de m'arrêter parce qu'elle avait peur de moi, mais vu le danger que je représente, ça devient de moins en moins crédible. Je sais pas, elle est bizarre. Je termine le trajet jusqu'à chez moi à pied, l'esprit encombré de mille et une pensées. Il va falloir que je fasse attention. Enfin, je fais déjà gaffe, mais je vais redoubler de prudence.

Vous imaginez si jamais elle se met en tête de me dénoncer à la police ? Je serais pas dans la merde...

© Gasmask    
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