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 Never need help [Cassie]

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AuteurMessage
Loup


Loup

Age du personnage : 2642 ans

Niveau de magie :
  • Elevé
Niveau de combat :
  • Moyen


Affinités :
Acte de Naissance:


MessageSujet: Never need help [Cassie]   Never need help [Cassie] Icon_minitimeVen 27 Sep 2013 - 7:24



    There is nothing you can do without me, don't you ?
    Alexandre ∞ Cassandra

    One Republic – Secrets

    Un dernier tour, une dernière valse. Une autre soirée qui se termine. Des visages devenus familiers, désirés pour certains. Rares d’ailleurs. Des têtes qui s’inclinent, quelques sourires, des fous rires. Des alliances passées, d’autres refusées. Quelques mots coquins glissés dans une oreille, la promesse d’une nuit – qui touchait à sa fin – mouvementée, des baisers volés. Des mots doux, de sucre et de miel, tellement enrobés qu’ils vous empoisonnaient le cœur. Mensonges, partout, par tous. Des soirées qu’il haïssait et aimait tout à la fois. Sentiments contradictoires, complémentaires. L’esprit embrumé, il en venait presque à oublier. Presque.

    Les soirées mondaines étaient le meilleur endroit pour se bourrer la gueule proprement et ramener une conquête de haute naissance dans sa couche. Pour certains du moins. Les plus jeunes ou les plus décontractés. D’autres venaient se réunir et discuter des choses du quotidien avec une classe pompeuse. D’autres encore, concluaient des pactes et des alliances, parfois aidés par l’alcool, véritable star de ces fêtes. Star en tout temps et en tous lieux, à vrai dire. Accompagné ici de menus exorbitants, composés de ridicules portions au goût discutable. Ma foi, qu’y avait-il de si différent entre un saumon poché aux huiles estivales de balboune à la framboise et un simple saumon fumé, si ce n’est le nom ? L’un était noyé d’arômes encombrants tandis que l’autre baignait dans toute sa saveur. L’être humain était comparable à ces plats. Les classes sociales l’étaient. Un riche sortcelier grincheux n’aura jamais la grandeur d’âme d’un sortcelier simple mais bon. On apprend à donner en n’ayant rien, telle est la loi de la vie. Et ces gens-là avaient trop. Leur richesse, leur opulence les étouffait, les enterrait vivants, et ils se débattaient pour garder la tête haute avec un semblant de dignité. Certains avaient déjà coulé. Mais on ne pouvait abandonner le navire en cours de route. Retourner en arrière. Pas pour longtemps du moins. Notre âme, habituée aux grandeurs du passé, se languira des plateaux d’or, de la vaisselle en porcelaine, des vêtements délicats. Et l’on se noiera dans une richesse imaginaire. On se noiera dans une pauvreté fictive, représentative de terreurs pour l’inconscient.

    Après voir avoir exposé la similitude entre l’humain et un plat de saumon, nous allons pouvoir enchaîner sur ce qui nous intéresse vraiment. A savoir, pourquoi ? Pourquoi diable venait-il dans ces soirées de grand acabit, certes intéressantes à de nombreux points de vue comme cité plus haut, mais totalement superflues pour lui ? Il ne le savait pas. Ou alors le savait trop bien. Un besoin viscéral, vicieux, de retrouver sa joie de vivre, son bonheur. Ses filles. Ces petites qu’il avait dû quitter sans un mot. Sans une larme aussi. En apparence en tout cas. Il ne se permettait pas de pleurer. Pas avant de les avoir serrées dans ses bras une bonne fois pour toutes et leur avoir dit « Bienvenue à la maison. » Parfois, dans le secret de son cœur, il pleurait, de ces pleurs sèches qui n’existent que dans l’âme, mais qui marquent bien plus que toutes les autres. Il s’en voulait, s’en voulait de ne pas avoir insisté, de ne pas le leur avoir dit, de ne pas les avoir prises avec lui. Regrettait que tout ça soit arrivé, regrettait, tout simplement. De ne pas leur avoir dit à quel point il les aimait, toutes les deux. De ne pas avoir acheté cette poupée à Ayla. De ne plus être là pour lire avec Albane. Une partie de lui était morte quand il était parti et il avait longtemps douté qu’elle renaisse un jour. La douleur, voyez-vous, la douleur physique – ne plus pouvoir être près d’elles -, il pouvait la contenir, il avait l’habitude de celle-là. C’était la douleur psychologique la plus dure. Elle était sournoise, survenait sans prévenir, sous la forme d’un souvenir, d’un biscuit, d’une plaisanterie, d’un rêve. Elle le laissait pantelant, anéanti devant l’immensité de sa solitude.

    Il avait commencé à rechercher de la compagnie, commencé à fréquenter ces blagues qu’on appelait soirées mondaines. Il avait fait la connaissance de jeunes gens, de plus vieux, d’enfants. Mais aucun n’allait. Ils étaient tous figés en ce masque de sourire parfait, cette fausse compassion. Tout était déjà faux chez eux, il n’y avait plus rien à en tirer. Et petit à petit, il sombrait dans le désespoir. La monotonie des journées devenait écrasante. Jusqu’à ce qu’un jour, enfin, une lueur d’espoir jaillit, sous la forme d’une adolescente – jeune femme ? – au sourire charmeur. Des cheveux d’ange blond encadraient son visage délicat, ponctué de grands yeux noisette aux reflets flamboyants. Il se plaisait à penser qu’elle était la fille du soleil tant il jaillissait d’elle une clarté et une chaleur intenses. Elle était vive, joyeuse, vivante. Un rayon de soleil dans sa triste vie. Elle lui rappelait à la fois Ayla, de par sa joie de vivre, et Albane, pour son aspect physique. Et quelque chose, dans son cœur, clama le retour de ses filles sous la forme de Cassandra Williams. Il se surprit à aimer la faire sourire, vouloir lui faire plaisir. Comme s’il eût réellement s’agit de son enfant. Cela le fit rire, chose qui la surprit, après quoi il lui partagea ses pensées. Il ne fut plus alors question d’un quelconque remplacement mais bel et bien d’une petite place qui se faisait pour la petite blonde dans son cœur. Il espérait qu’elle plairait à ses filles, espérait faire d’elle leur baby-sitter quand il les ramènerait. Car il en était désormais persuadé, ses deux princesses viendraient vivre avec lui, quoi qu’il en coûte. Sa femme ne se plairait pas dans un monde qui n’existait pas, de toute façon. Ainsi justifiait-il son absence de tendresse envers Nadya, née par sa colère d’être relégué au rang de fou. Oh, il s’en voulait de lui en vouloir, mais les choses stupides s’accrochent et restent collées à l’âme, telles des déchets radioactifs. Qu’y pouvait-il pour le moment ?

    Quoi qu’il en soit, il avait donné son adresse à la jeune fille, lui assurant de passer quand elle le voulait, si elle en ressentait le besoin, ou même sans raison. La grande villa lui paraissait bien vide, même avec ses – quelques – domestiques. Il espérait réunir tous ces jeunes gens qu’il avait rencontrés. Leyla, Owen, Cassie. Un joli trio, il en était convaincu. Des anges blonds aux caractères différents mais tous parents, tous enfants du soleil, ses rayons de lumière. Rayons de vie. L’île du naufragé, la main de celui qui se noie, le feu de celui qui a froid. Son aide, ce qui lui permettait de tenir. Alors, chaque matin et chaque soir, il assistait aux levers et aux couchers de l’astre céleste, assis dans un rocking-chair, sur le deck près de la piscine. Le soleil sortait tout juste de l’eau, véritable boule de feu que l’élément opposé repousse avec délice et violence. Le ciel se parait de tons pâles, oscillant entre le tendre violet et le joyeux orange. L’instant magique s’éternisa, jouant avec les nuages, tel un peintre ajoutant de la couleur sur un tableau, il ajoutait de la vie sur le monde, peignant des animaux endormis, des forêts centenaires. La surface de l’eau se rida, comme vieillie de mille ans. Flétrie, elle n’en était pas moins radieuse, reflétant avec bonheur le feu sacré qui montait tout doucement, véritable maître des lieux, du moment, depuis toujours et à tout jamais. Certains s’étonneront du point de vue dont jouissait le propriétaire, vivant tout de même dans la ville la plus fréquentée d’AutreMonde. Nous lui répondront alors que son romantisme inconditionnel lui avait fait installer des panneaux tout autour du deck, ayant les fonctionnalités multiples d’opacité, télévision, ordinateur et satellite. Ils retransmettaient donc en direct le lever du soleil avec une telle perfection qu’il les croyait parfois réels.

    C’était là qu’il méditait, tel un vieil homme, se balançant dans son rocking-chair, tout près des transats. Des cookies dans une main, une cigarette dans l’autre, il admirait avec un doux sourire l’astre monter. Cette journée aurait pu être comme les autres, monotone et sans vie. Il en fut autrement. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus vu Leyla, le regrettait, d’autant qu’il n’avait aucun moyen de la contacter. Owen semblait méfiant – à raison -, et Cassie avait tout simplement et purement disparu. Il avait alors cherché dans la presse people quelques infos, mais l’idée qu’elle soit enceinte lui ayant paru totalement absurde, il décidé qu’il s’agissait-là d’inepties et lui écrit une lettre l’enjoignant à venir. Il ne savait pas au juste à quoi il devait s’attendre, ni même si elle lui avait été remise. Presque un mois d’attente, cela ne valait-il pas tous les non du monde ? Oui mais il s’obstinait. S’accrochait à sa parcelle de vie tel le naufragé qu’il était, échoué sur un monde dangereux et imprévisible, sans les siens. Il n’avait aucunement l’intention d’abandonner, pas avant qu’elle ne lui ait imposé un ferme refus. Pour le moment, il craignait juste qu’il ne lui soit arrivé quelque chose. Mais chercher quelqu’un qui se cache sur cette planète démesurée équivalait à chercher un grain de sable dans une botte de foin. Impossible. D’autant qu’avec la magie, ils pouvaient fichtre faire ce qu’ils voulaient ! Changer d’apparence, de vie, tout était possible pour eux. Quelque chose qu’il ne connaissait que trop bien. A laquelle il n’avait pas envie de penser.

    Une voix le tira de ses pensées et il se redressa, ce moment de faiblesse - de tendresse - déjà oublié.
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