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Chroniques d'AutreMonde :: Autremonde :: Le LancovitLe LancovitPartagez
 

 Cornalines

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AuteurMessage
Lou Ange

Vol au vent

Lou Ange

Age du personnage : 18 ans

Familier : Svaha, louve rousse à trois queues
Couleur de magie : Bleu-gris
Niveau de magie :
  • Faible
Niveau de combat :
  • Plutôt élevé


Métier : Voleuse Patentée fraîchement diplômée
Résidence : Maison à Travia
Dans le sac : Nourriture, livres, poignards et shurikens, boule de cristal, passe-partout et autres gadgets de VP

Affinités : - Ewlan : saleté.
- Elya : soeur d'ailes ;)

Connaissances : L'ilne, Leyla, Laara, Andô, Ambre, Skyler, Jo

MessageSujet: Cornalines   Cornalines Icon_minitimeLun 17 Juil 2017 - 17:43






Encore un objet brisé : les fragments de crystal jonchent le sol. Ils continuent de crisser sous mes pieds alors que je m’en éloigne. Tous mes contacts… Ça ne change rien, ce n’était déjà plus des contacts, je dois couper les liens. Il y a peu de gens à qui je vais vraiment manquer, de toute façon. J’ai passé un an sans voir personne, ou presque - des rencontres d’un après-midi, d’un soir, d’une nuit - les autres étaient là, toujours dans un coin de mon esprit, et je devais être quelque part dans un coin du leur, donc ça ne changera rien - … ils continueront de m’imaginer à Travia, avançant tranquillement dans mon quotidien, c’est tout - pour ce que j’en sais, leur vie a peut-être été bouleversée, à eux aussi – je les recroiserai peut-être, un jour, par hasard, qui sait – j’ai jamais été douée pour demander des nouvelles, « garder contact », on dit – mais je ne les ai pas oubliés, pour autant – ce ne sont pas simplement des souvenirs, non plus – je m’imagine juste qu’ils vont bien, alors que je n’en sais rien – ça, il n’y aura personne pour se demander si je vais bien, moi, si j’ai besoin d’aide – tais-toi, grandis – mais j’ai tellement besoin d’aide…
T’es complètement con, Lou ! Ça fait des heures que t’aurais dû péter cette foutue boule de crystal ! T’es dans la merde, maintenant, il va falloir se planquer tout le temps ! Comme si l’éteindre allait suffire… Et en plus j’ai faim.


♦♦♦


Les odeurs épicées de la cuisine glissent sous sa porte jusqu'à ses narines et réveillent son estomac avant sa conscience. Elle repousse la couverture et s'assied ; elle reste là quelques secondes, le temps de se souvenir où elle est, dans quelle auberge elle s'est écroulée la veille, après une nouvelle journée de marche interminable.
Hostia, Quartier Sud. Plus d'une semaine qu'elle est partie, et elle a enfin atteint la frontière avec la Brontagne. Elle a bien-sûr évité toute forme de transports en commun et autres Portes de Transfert, par peur des Taludis et des traçages magiques. Mais elle est maintenant face à un problème : pour passer la frontière, elle va devoir donner son identité... Il va donc falloir qu'elle trouve un moyen de trafiquer son hor. Elle soupire en se frottant les yeux.
Svaha, qui a dormi à côté d'elle, vient poser son museau encore fatigué sur sa cuisse. Lou passe une main dans sa fourrure, qu'elle a teint en noir en même temps que ses cheveux en roux, toujours coiffés de manière à cacher ses oreilles en pointe, dans l'idée de camoufler son hybridité.
Un soleil timide perce à travers les volets ; la journée va être longue...

Deux heures et quelques pots-de-vin plus tard, elle a l'adresse d'un "spécialiste"... et une idée du tarif. Elle ne s'attendait pas à une telle somme ; les économies qu'elle a réussi à réunir le long de son trajet en piochant dans les poches des passants sont largement insuffisantes. Comment faire ? S'attarder dans cette ville ne la tente pas du tout, sans compter qu'elle augmenterait les risques de se faire prendre. Tandis qu’elle déambule, son regard glissant distraitement sur la façade des bâtiments, elle réalise soudain que leur aspect a changé : les habitations sont plus grandes, les rues plus larges… elle est sortie du Quartier Sud et arrive dans les beaux quartiers de la ville. Une idée lui traverse l’esprit. Risquée, mais c’est sans doute la meilleure solution. L’air de rien, elle continue sa marche, étudiant cette fois les maisons d’un œil exercé.

♦♦♦

Dans cette impasse étroite, entre deux poubelles, personne ne la verra grimper. Les volets de la fenêtre du premier étage sont ouverts ; elle donne sur un grand bureau, débordant de livres, et avec un ordicristal dernier cri. Elle a bien visé : une maison bourgeoise, sans être assez luxueuse pour que les propriétaires soient paranoïaques. D’un coup sec, elle frappe avec son marteau brise-vitre, mais n’obtient qu’un bruit mat, sans une seule fissure. Slurk, les vitres sont renforcées magiquement. Mais sûrement pas la fenêtre ; elle sort l’outil nécessaire de sa poche, le glisse dans le mince interstice entre les deux battants, et fait levier. La fenêtre s’ouvre. Une fois sur le rebord, elle ramène son grappin et se glisse dans la pièce. Une infiltration en douceur, ça lui avait manqué. Elle promène son regard dans les coins, pour vérifier qu’il n’y a ni capteurs ni caméras, espérant presque en trouver, pour augmenter la difficulté.

Mais les seuls capteurs qu’elle repère dans son exploration sont à l’entrée donnant sur la rue, et au-dessus des portes vitrées du jardin, qu’elle n’a nulle intention d’ouvrir. Ses poches remplies de pièces, bijoux et appareils coûteux, elle ressort donc sans encombre par là où elle est entrée, refermant même poliment la fenêtre.

♦♦♦


La journée tire sur sa fin, mais elle a enfin troqué tout son butin en crédits-mus, et est assise au bar où elle doit rencontrer le contact qu’on lui a donné. Après presque une heure d’attente, elle commence à s’impatienter. Les deux breubières accumulées dans sa vessie la font se lever pour aller aux toilettes, quand quelqu’un se glisse soudain dans son dos et lui met une lame sous la gorge. Lou s’immobilise et bloque sa respiration, pour que son agresseur ne se sente pas obligé d’insister en appuyant. L’autre glisse une main sur sa hanche jusqu’à sa poche, la respiration lourde sur sa nuque, et ricane d’une voix rauque en retirant une poignée de pièces :

- Je vois que tu n’es pas venue seule.

Lou s’aperçoit, du coin de l’oeil, que le barman s’est retiré dans la réserve – comme par hasard, et que les rares clients font mine de ne rien remarquer. Personne n’a l’intention d’intervenir, visiblement. Dommage pour lui. Le hurlement en fait sursauter plus d’un : l’agresseur lâche son couteau et l’or pour porter les mains à sa cuisse, dans laquelle Lou a volontairement laissé son épissoir, chaudement logé dans la chair.

- En effet, répond-elle rageusement. Je suis venue avec quelques petits amis bien aiguisés, et la somme contre laquelle tu vas me rendre le service que je demande.

Le barman, alerté par le bruit, est revenu, un couteau de cuisine à la main. Tiens, tout à coup, tu te soucies de ce qu’il se passe dans ton bar, sale kelembar.

- Mais je te propose qu’on aille en discuter dans un endroit plus calme.

Passé l’aveuglement causé par la douleur, l’autre est tenté de revenir à son agressivité première, et se redresse pour lui cracher quelque chose, mais Lou ne lui en laisse pas le temps : elle s’accroupit, le prenant de court, lui arrache d’un geste sec la lame et un nouveau hurlement, et appuie sans attendre sa main sur la blessure.

- Reparus.

Elle se redresse, à quelques centimètres seulement de l’escroc, et essuie sa main sanglante sur son épaule en lui souriant. Elle croit entendre des ricanements discrets dans la salle, qui finissent de contrarier son nouvel ami. Il feint tout de même un sourire sarcastique et la repousse sèchement.

- Ok ma jolie, jt’ai ptêtre sous-estimée. On va voir comment on peut s’arranger.

♦♦♦

Bien plus tard dans la nuit, Lou arrive à la douane, Svaha, qui l’a rejointe, à sa suite. Elle s’efforce de cacher sa nervosité quand elle arrive au niveau du portail magique, devant lequel la queue n’est pas longue, étant donné l’heure. Quand son tour vient, un garde lui indique de passer son hor devant le lecteur, et elle s’exécute, une seconde interminable s’écoule avant que le cristal clignote vert, autorisant le tourniquet à se déverrouiller pour la laisser passer. Elle retient un soupir de soulagement, et se contente de le communiquer mentalement à sa louve. Ne traîne pas, méfie-toi des caméras qui peuvent te reconnaître. Lou acquiesce. T’as raison. Et je te propose même qu’on passe par la forêt. On dormira plus tard.
Malgré tout, avoir quitté son pays natal apaise partiellement la tension qui lui serre la gorge depuis son départ. D’avoir passé une frontière, elle se sent moins traquée.
Elle ne devrait pas.






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http://Voleuse Patentée, mi vampyr, mi-elfe, cheveux blonds aux mèches noires, yeux bleus, dents et griffes de vampyr, oreilles d'elfe, moyenne de taille. Curieuse, téméraire, lunatique. Vit à Travia avec ses parents, aime l'aventure.
 
Cornalines
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