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 L'avenir des souvenirs | Candie ♥ |

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Coleen Gowhen

Fruit de la passion en décomposition
Coleen Gowhen

Age du personnage : 21 ans

Familier : /
Couleur de magie : /
Niveau de magie :
  • Inexistant
Niveau de combat :
  • Moyen


Métier : Serveuse & Etudiante.
Résidence : J'donne pas mon adresse à des inconnus.
Dans le sac : Un peu d'argent, une brosse à cheveux, les clés de son appart, un élastique à cheveux, une trousse à maquillage, quelques livres de cours et une photo de Candice et elle.

Affinités : Candy : ex qui vient encore hanter ses nuits

MessageSujet: L'avenir des souvenirs | Candie ♥ |   L'avenir des souvenirs | Candie ♥ | Icon_minitimeSam 19 Juil 2014 - 0:51




l'avenir des souvenirs
❝ Sur le chemin de l’agence, des flashs de la nuit passée avec Candice te reviennent en mémoire, comme un fantôme revenant hanté son ancienne demeure. Son odeur emplie tes narines tandis que ses mots te martèlent le coeur et l’esprit. Cette nuit n’a jamais existé. Non. Elle n’est plus qu’un souvenir. Même pas un souvenir, un rêve. Un très beau rêve certes, mais brumeux, irréel. Un réalité incertaine qui te torture horriblement, sans relâche. Candice adore te faire souffrir. Même absente, elle te fait horriblement mal. Son venin dans tes veines te rends folle.
Tu te passas la main dans les cheveux et plissas les yeux. Il fallait que tu te la sortes de la tête. C’était plus une question de morale ou d’honneur maintenant, c’était une question de survie. Tu avais déjà bien faillit faire une overdose de chocolat pour noyer ton chagrin et encore pire, osé sortir de chez toi en survêtement, pas coiffé et pas maquillé. Heureusement que tes quelques amies Autre Mondienne étaient là. Alors pour éviter une crise de foie ou une honte interplanétaire, tu te rabattis sur la dernière solution que tu avais en tête pour oublier tes malheurs -et qui pouvait par la même occasion atteindre, même légèrement, Candice- : recommencer à fumer. Tu ne savais pas si cela allait t’aider à ne plus l’aimer, à l’oublier et à effacer pour toujours de ta mémoire ce qui c’est passé entre vous, mais tu sentais déjà que chaque bouffée rendait son souvenir plus flou et te rapprochait un peu plus de la fin de tes soucis. Exactement ce dont avait besoin en somme.

Avec une légère impression de déjà vu, tu sortis une énième clope de ton sac et l’allumas devant la porte de l’agence. Tu n’arrivais pas à déterminer si tu n’osais pas entrer par peur de voir la jeune blonde ou si tu avais seulement une horrible envie de fumer, causée par la peur de ne plus jamais la revoir. Dans tous les cas tu te sentais incroyablement pathétique et ridicule. Tomber amoureuse d’une personne vivant sur une autre planète était déjà pas mal idiot, d’une femme qui plus est. Narcissique, manipulatrice, égoïste et mauvaise pour ne rien arranger. Tu sais vraiment bien les choisir...

Tu soufflas un grand coup et sortis une autre cigarette. Elle allait te rendre folle. Tu avais l’impression d’être dans une série. D’être le pauvre personnage que tout le monde plains, le personnage sur lequel le monde s’acharne, ayant un putain de mauvais karma et une vie désastreuse au plus haut point. Quant tu étais petite et que tu étais malheureuse, désemparée et que tu ne savais vraiment pas quoi faire, ta mère trouvait toujours quelque chose à dire pour te consoler. Elle te chantait tes chansons préférée en te serrant dans ses bras, t’embrassait et prononçait toujours les mots justes. Si tu as bien retenue une chose de tout ça, une chose qui te permettait d’affronter n’importe quelle épreuve, c’est qu’il y a toujours pire que soit. Quant un malheur te tombais dessus et que ta mère n’était pas là pour chanter avec toi, tu te répétais sans cesse cette phrase en serrant les poings. Mais aujourd’hui, cancéreuse, sans ta mère, loin de ta famille, de tes amies, de ta maison et même de ta planète, amoureuse d’une femme loup garou qui ne ressent rien à ton égare, tu as du mal à croire qu’il existe pire que toi. Qui pourrait avoir une vie encore plus pourrie que la tienne au moment présent ? Qui pouvait s’être foutue dans une situation pire que la tienne ? Avoir une vie plus en pagaille que toi ? Si une personne avait réussi à faire pire, tu la plaignais terriblement et n’osais même pas imaginer ce qu’elle pouvait endurer.
Tu avais du mal à empêcher ton flots d’ondes négatives t’envahir l’esprit alors tu sortis une autre cigarette. Tu la portas à tes lèvres, l’allumas, tiras et coup et soupiras en fermant les yeux. La nicotine faisait son effet et tu allais déjà mieux. Et tant pis pour tes poumons et pour ceux des passants. On mourra tous un jour, nan ?

Une silhouette blonde et sexy se dessina au bout de la ruelle, s’avançant sûre d’elle vers l’agence. Candice. Qui cela pouvait-il être d’autre avec une démarche pareil ?
Tu serras les dents et lui lanças un regard noir. Un horrible sentiment s’empara de toi, te dévorant l’estomac. Un mélange d’amour et de haine. D’envie. L’envie de l’embrasser et de lui vomir dessus.
Tu ressortis une cigarette et une fois de plus, l’allumas. Lorsque que la blondasse passa auprès de toi, tu tournas la tête et lui soufflas la fumée au visage et lançant un regard mauvais. En la voyant fasse à toi, ignorant totalement ce qui c’était passé et reprenant exactement le même comportement de pouf que lors de votre première rencontre, le dégoût prit le dessus sur la passion et tu décidas de rentrer dans le dénis et de faire exactement comme elle : faire comme si rien ne c’était passé. Coûte que coûte.❞

© charney

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Plume


Plume

Age du personnage : 137

Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Moyen


Métier : Chamane
Résidence : le Tardis

MessageSujet: Re: L'avenir des souvenirs | Candie ♥ |   L'avenir des souvenirs | Candie ♥ | Icon_minitimeLun 10 Nov 2014 - 11:50


Candice Heaven

Act like you don’t care, it will be easier


Les yeux dans le vague, la tête dans l’cul. Je me frotte les paupières, pas convaincue. La jourstaliste a beau dire que Vénus en Mars favorisera les amours des Sagittaires, je sais bien que je suis loin d’être tirée d’affaire. Affalée sur mon lit, dans un vieux t-shirt en coton, je songe à cette longue journée qui m’attend. Et à toutes celles qui suivront. Je pousse un soupir, lasse. Je masse lentement mon front tandis que les souvenirs de LA nuit se rassemblent en une gigantesque fourmilière. A la fois dégoûtée et émerveillée par cette découverte, ces nouvelles sensations, cette façon de réapprendre son corps, celui de l’autre. Des plaisirs et des désirs jusqu’alors insoupçonnés. Quelque part au fond de moi, je sens une petite voix qui exulte. Papa-maman n’auraient pas aimé, non, pas du tout. Et c’est ça qui est beau. Tandis qu’une autre, plus craintive, plus soumise, et paradoxalement bien plus forte que toutes les autres me hurle de corriger cette erreur. La rayer de ma vie, tout simplement. Comme je l’aurais fait avec n’importe qui d’autre. Mais c’est elle, et c’est moi, et ça donne nous, et je ne peux pas accepter ça.

Pestant contre ma schizophrénie naissante, je roulais sur le côté et enfouis ma tête sous l’oreiller. Que n’aurais-je pas fait pour que cette présence chaude soit à mes côtés ! Je me mordillais la lèvre. Il fallait la chasser de mes pensées. J’avais tout foutu en l’air, comme toujours. Je n’étais même pas sûre qu’elle daigne m’adresser la parole. Soit, elle irait s’ajouter à la longue liste que je méprisais avec délice. Et cela impliquait de se lever pour aller travailler afin d’afficher mon air le plus hautain à une gamine qui me tordait le cœur. Fantastique. Je grognais, mordillais légèrement le coussin histoire de me défouler et me traînais hors du matelas qui m’appelait à bras ouverts. Tel un zombie, je me dirigeais vers la douche, laissais couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit chaude. Ce n’est que lorsque je sentis quelque chose coller à ma peau que je me rendis compte que j’étais toujours en pyjama. En baillant, je retirais mon t-shirt et ma culotte, les jetai dans le panier de linge sale. Je ne sais pas exactement combien de temps je suis restée ainsi, prostrée sous la pomme de douche, le regard fixe, l’âme perdue. Coleen avait ça d’étrange qu’à chaque fois que quelque chose se passait mal entre nous (c’est-à-dire souvent), je finissais des heures sous la douche. Comme pour me laver de toute impureté.

Je frémis à cette idée. Mon ange n’était que lumière, nulle souillure ne l’habitait, si ce n’est moi. Soudain secouée par cette pensée dérangeante, je finis de me laver et sortis en vitesse. J’attrapais une serviette au hasard – celle de Cassie – et m’essuyais vigoureusement. Emmitouflée dans la-dite serviette, je marchais jusqu’à la cuisine pour me préparer une tasse de thé et des tranches de pain grillé. Beurre-miel s’il-vous-plaît. C’est alors que je remarquais la clé sur le comptoir. Petite, banale, elle aurait pu passer inaperçue si elle n’avait pas été posée bien en évidence sur un post-it rose. Il me semblait pourtant l’avoir jeté. Je jetais un œil. De sa jolie écriture, Cassie avait écrit « Il m’a semblé qu’elle te sera utile. Fais-lui une surprise ! » Encore une fois, le pourquoi du comment m’échappait. Il me semblait ne rien lui confier et pourtant elle savait toujours tout. Ce qui était passablement frustrant. Je fixais le morceau de métal d’un air buté. En émanaient toutes les odeurs de sa maison, de sa peau, de son shampoing. Mon cœur se souleva. Bizarrement, je n’avais plus faim.

Désormais véritable cadavre ambulant, j’enfilais la première chose qui me passa sous la main, une vieille robe à grosses fleurs style baba cool que j’agrémentais d’une veste en cuir blanche et de boots brunes histoire que Nivéole ne crie pas au racisme esthétique. Je me séchais les cheveux en vitesse, mis une touche de mascara et de crayon, un peu de blush. Redonner au corps en décomposition un semblant de vie me semblait une bonne chose. J’inspirais profondément. La clé me faisait du pied de nez. Je levais les yeux au ciel et la fourrais rapidement dans mon sac, comme une voleuse. Un étrange sentiment de malaise m’assaillit. J’haussais les épaules. Tout cela ne pouvait plus m’atteindre. J’étais blindée. Un véritable roc. Oui mais quelqu’un avait fait un trou dans ma forteresse de granit et laissé la lumière entrer. Lumière que je ne réussirais plus jamais à faire partir. Tout du moins pouvais-je essayer de l’ignorer. Le plus longtemps possible.

Mon pas pressé s’était allongé au fur et à mesure de mes foulées. Je courais presque. J’étais déjà à la moitié du chemin, aussi m’astreignis-je à ralentir, et pour cela à juger avec un air méprisant chaque personne que je croisais. Ce qui me permit de me détendre assez pour pouvoir envisager assez sereinement la dernière ligne droite. Elle était là, plantée devant l’agence, clope à la main. A combien en était-elle ? Le cœur serré, je relevais néanmoins la tête. Il en allait de mon honneur. Le visage froid, placide, j’avançais d’un pas aristocratique jusqu’à l’agence. Elle avait arrêté de fumer pourtant. Putain d’attitude puérile d’ado de merde. Tu penses qu’à ton cul où j’hallucine ? T’en a rien foutre de crever pas vrai, tu t’es déjà résolue. Et les autres, t’y a pensé ? Comment tu crois qu’ils vont se sentir ? C’est presque un suicide assisté que tu nous fais ! Et ce que j’allais ressentir moi, t’y as pensé ? Je passais devant elle sans un regard quand elle me souffla une énorme bouffée de tabac au visage. Je m’arrêtais net. Sans un mot, je pris sa cigarette et l’éteignit sur son bras, le visage impassible, les yeux rivés dans les siens. Va te faire foutre merde. Mais pas devant moi. Ça risquerait de me tuer.

Je poussais les portes de l’agence, silencieuse. Édith, je ne me souviens jamais de son nom, il faut dire qu’elle n’a aucune importance, Edith donc me fit signe. Je m’approchais de son comptoir. Sans relever la tête, tout en fouillant dans ses multiples papiers, elle bougonna mon programme de la journée. Shooting en maillot de bain pour la collection d’été, dernières photos à l’arrache de vêtements d’hiver, essayages, préparation du défilé et oh, entre les deux, va voir le chef, il veut te toucher deux mots à propos de la collaboration avec la princesse je-ne-sais-quoi, Libertine, Sixine, Séverine, quelque chose du genre. « Oh, cocue ! Oui, je me souviens. Charmant fiancé. » J’eus un sourire équivoque. La secrétaire releva le nez de sa paperasse et me fixa, interdite. Puis elle haussa les épaules, murmura un qu’en dira-t-on, se souvint de ma réputation, et se permit un petit rire. J’avais envie de l’imiter, mais je ne pouvais pas. Je sentais derrière moi la présence de ma brune. Putain. Ma brune. Comme si elle était mienne. Comme si je possédais quoi que ce soit. Comme si j’en avais le droit.
© B-NET

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Coleen Gowhen

Fruit de la passion en décomposition
Coleen Gowhen

Age du personnage : 21 ans

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MessageSujet: Re: L'avenir des souvenirs | Candie ♥ |   L'avenir des souvenirs | Candie ♥ | Icon_minitimeMar 10 Fév 2015 - 0:12




l'avenir des souvenirs
❝Tu savais que cette demoiselle n’avait pas froid aux yeux. Que ce n’était pas le genre de fille à douter de ces actions, à se poser des questions -voir à réfléchir tout simplement. Mais tu avais eut la bêtise de croire qu’elle avait un minimum de respect, si ce n’est de gentillesse. Que, pour contrer un peu la violence verbale dont elle était capable, et dont elle était à n’en pas douter la reine, elle avait au moins la décence de ne pas s’en prendre physiquement à ses pauvres victimes, qui pour la plupart n’avaient rien fait de mal. Si elle avait réduit à l’état de purée leur assurances et leur estimes de soi, tu avais pourtant cru, dans un moment de folie, qu’elle aurait la politesse de ne pas faire de même avec leur enveloppe corporelle. Comme si Candice pouvait émettre le moindre remord, la moindre compassion. Quelle blague.
C’est donc surprise que tu l’as vis prendre ta cigarette et l’éteindre sur ton avant-bras, sans un mot. Juste pour le plaisir de voir ton visage se déformer de douleur, sans doute. Tu te retins de gémir ou de lui faire une quelconque remarque. Cela ne ferait que satisfaire son esprit tordu et torturé. Si tu ne l’as haïssait pas autant sur le moment, tu aurais certainement énormément de pitié pour elle. Ouais de la pitié, c’est juste ce qu’elle mérite au fond. Elle vaut rien. Rien qu’un peu de pitié, de dégoût, une once de haine et de rancoeur encore, mais dilué cela finira vite par s'atténuer. Si on faisait une chromato de ton cerveau, on trouverait peut être par malheur quelque dépôts d’amour et de désir mais cela devrait partir rapidement, par distillation, ou filtration, que sais je ?

Tu levas les yeux au ciel. Tu te demandais ce qu’elle avait bien pu vivre pour devenir une garce pareille. Qu’est ce qui, dans le passé de quelqu’un, peut le contraindre à ce comporter de la sorte avec ses congénères ? De quel évènement saugrenue avait-elle été la victime, la poussant à rejeter toute personne qui s’approche un peu trop près de son coeur pourtant si bien gardé ? Parce que dans le style vie pourrie tu étais pas mal servie, et pourtant tu avais réussis, avec quelques séances dans un groupe de soutien pour jeunes cancéreux il est vraie, à garder un esprit sain. Tu ne savais pas si les psy pour lou-garou lesbiennes existaient, mais il serait bon d’en recommander un à la blondinette avant qu’il ne soit trop tard. D’autant plus que vu le taux de fous en libre-circulation dans Autre-Monde, on ne devait pas trouver beaucoup d’asiles dans le coin.
Tu secouas la tête. Le plus triste dans tout ça, c’est que tu doutais réellement qu’un élément déclencheur était responsable de la folie de Candice. C’était une malade, un point c’est tout. Une malade sexy dont tu étais probablement amoureuse, et qui venait de te défoncer le bras.
A moins que ce ne soit une sadique aux plaisirs sexuels étranges ? Il va falloir lui expliquer que les coups de fouets et tout le tralala, ce n’était pas vraiment ton truc…

Avec une légère pointe d'appréhension tu poussas la porte qui venait de se refermer après le passage de la jeune femme et la regardas faire son numéro de sadique accro au sexe auprès de la pauvre femme à l’accueil.
Mais voilà ! Cette fille était une addict au sexe, aux plaisirs un tantinet pervers, qui avait peur de s’engager avec toi car cela mettrait fin à ses longues nuits de débauches pour rassasier son énorme appétit. Pourquoi n’y avais tu pas penser avant ? Tu te souris à toi même face aux détours impossible qu’étaient en train de faire tes pensées. Si leur véracité étaient peu probables, elles avaient au moins le mérite de te faire rire, et pourquoi pas de faire taire Candice, au moins cinq minutes ? Oulah, tu rêves ma pauvre fille, cinq secondes et tu serrais déjà fière de toi.
Tu voyais la secrétaire marmonner on ne sait quoi sur Candice, certainement quelque chose de très aimable à n’en pas douter, et tu t’approchas des deux femmes. La scène avait vraiment un mauvais goût de déjà vu. “Tu sais Candice, la dépendance sexuelle, ça se soigne. Sur Terre, il existe des groupes de soutien. Comme pour les alcooliques. Ça évitera que tu lasses tout le monde avec tes histoires de culs...” Tu te tournas vers Marie* qui te tendait ton programme de la journée et tu la remercias en la gratifiant d’un grand sourire. Le nez plongé dans les papiers et un mince sourire aux lèvres, tu continuas en minaudant : “Et puis tu sais, tu aurais pu me prévenir que tu étais dans le délire sado-maso, je peux tout entendre ! C’est plutôt tendance ces derniers temps apparemment. Si tu veux, je te passeras un film terrien pas mal…”

Tu relevas la tête, toute souriante. Bien intérieurement ton mini-toi était mort de rire, tu utilisais toute tes forces et tout le sérieux dont tu étais capable pour faire de ce sourire un sourire franc, pas le moins du monde foutage de gueule. Pour la déstabiliser encore plus. Dieu que tu aimais ça ! Si Candie t’avais pris beaucoup de chose, comme ton assurance, ta dignité et ton coeur, tu ne la remercierais jamais assez pour les joutes verbales qu’elle faisait naître. Il faut avouer que c’est assez jouissif. Les regards noirs, les répliques qui fusent, les moues mauvaises, les coups bas. Y’a pas à dire, c’était un jeu vraiment plaisant. On pouvait certes y perdre quelques plumes et y laisser un peu d’estime de soi, mais tu adorais ces moments. Peut être parce que les regards n’étaient pas seulement noirs de colère, mais également de désirs. Peut être parce que les corps ne tremblaient pas que de rage, mais aussi de passion.

“Moi perso c’est pas trop mon truc choupette. Mais la prochaine fois on ferra un compromis, je te le promets. Mais s’teu plais, plus de séance de torture, comment je fais moi au shooting avec des suçons et des griffures partout louloute ?” Tu posas ta main gauche sur son épaule droite et l’embrassas, ni totalement sur les lèvres, ni totalement sur la joue.
Après rapide réflexion, tu avais en effet convenue que le meilleur moyen de la faire chier jusqu’au bout était de la jouer l’ex qui ne comprend pas que c’est finit. Elle voulait passer à autre chose, et enterrer pour toujours le fait qu’elle avait coucher avec toi ? Oups, c’était raté maintenant! C’est vraiment dommage ça alors, ohlala ! En plus, c’est pas comme si cette commère de secrétaire qui détestait Candice allait le répéter à toute l’agence voir toute la ville, non, pas du tout !

Tu t’autorisas un sourire mesquin et fier de toi une fois le dos tourner en imaginant le regard de tueuse que devait te lancer la belle blonde. Son cerveau devait surchauffer pour trouver des répliques sanglantes -qui a n’en pas douter allaient l’être, et sa bouche se tordait certainement en un délicieux rictus emplit de rage. Tu aurais aimé la voir, mais tu avais peur d’exploser de rire ou fuir de peur en voyant sa réaction, alors tu avais trouvé préférable de battre en retraite et d’aller bosser. Tu lanças tout de même, sans prendre la peine de la regarder : “On se voit après bébé. Bisous” en te dirigeant vers le couloir qui menait à la salle des essayages. Pour ne pas mentir, la lenteur de tes pas trahissaient pourtant ton envie d’entendre les répliques mordantes que son esprit complexe avait pu pondre. Après tout, Candice ne devrait peut être pas aller chez le psy. Tu te ferrais vraiment trop chier sans ses pétages de plombs et ses idées saugrenues.

* Oui, moi j’ai décidé de la nommer Marie, parce que c'est mignon et que ça lui va bien à cette pauvre secrétaire qui en voit décidément de toutes les couleurs à chaque rp ❞

© charney

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MessageSujet: Re: L'avenir des souvenirs | Candie ♥ |   L'avenir des souvenirs | Candie ♥ | Icon_minitimeMar 28 Avr 2015 - 9:47


Candice Heaven



She acts like sun & walks like rain


Je frémis. Ferme les yeux un instant pour savourer son odeur. Bats brusquement des cils. Je ne peux pas. Pas elle. Et pourtant, je ne peux me contrôler. Pas quand elle est si près de moi. Pas quand je peux sentir son souffle dans ma nuque. Je me mordille la lèvre. Moi qui pensais que la nuit dernière me libérerais, elle n’a fait qu’aggraver ma situation. Je me sens prise au piège, tel un oiseau dans une cage dorée. L’amour, hein. Mon cul ouais. Je frôle la tachycardie rien qu’en sentant sa présence à deux pas de moi et je suis censée en être heureuse ? Ben voyons. J’ai pas signé pour ça, moi. On m’y a traînée de force, j’ai rien demandé. Et pourtant j’arrive pas à m’en délivrer. Je déglutis lentement. Je ne sais que faire. Jusqu’ici j’ai toujours échappé à ce doux mensonge, je laissais ça aux imbéciles qui pensaient que nos nuits dureraient pour toujours. Et maintenant que j’y suis, je me sens totalement perdue. Où que je sois, j’ai la sensation dérangeante – plaisante – qu’elle est là, près de moi, à me regarder de ses yeux rieurs. Je la cherche des yeux lorsqu’elle n’est pas là, ralentissant les battements de mon cœur afin de percevoir les siens. Et comme à chaque fois, le creux dans ma poitrine se creuse un peu plus.

J’entends ses lèvres s’entrouvrir délicatement, se muer en un sourire mutin. Je sens ses mots glisser sur mon dos, s’effriter sur mon aine et mourir dans le creux de mes reins. Mes paupières tressaillent tandis que mon esprit drogué me murmure qu’ils auraient pu être remplacés par ses baisers. Peu m’importe ce qu’elle dit, je veux juste entendre sa voix jusqu’à en crever. Laisser la mélodie de ses mots envahir mon être, en espérant que peut-être elle parviendrait à réparer les morceaux brisés qui s’y sont amoncelés. Quelques-uns s’attardent sur ma peau, tels des tisons ardents. Dépendance sexuelle. Sado-maso. Je fronce les sourcils, surprise. Ma vie sexuelle n’est à vrai dire un secret pour personne. Les jourstal people se l’arrachent à prix d’or. Le dernier m’avait valu une jolie confrontation avec… Séverine ? Sissi ? Aucune importance. Mais que Coco – Coleen – y fasse illusion me perturbe. Qu’espère-t-elle ? Faire partie intégrante de ces scandales ? Je n’en vois pas le but. Cela lui desservirait plus qu’autre chose. D’autant qu’elle n’en a pas l’habitude, elle ne saurait que faire. Tandis que je gravite dans ce monde depuis bien trop longtemps.

Je me retourne lentement, une jolie moue dessinée sur le visage. Il faut que je réponde quelque chose, n’importe quoi. Je ne peux tout de même pas me laisser mener en bateau par elle. Quand bien même ses propos n’ont rien d’offensant, je me dois de sortir une de ces répliques qui ont fait ma réputation. Je m’accoude au comptoir, dédaigneuse. Je peux presque sentir Edith lever les yeux au ciel, fatiguée de nos querelles. Cependant, ses états d’âme disparaissent rapidement de mes centres d’intérêt. Je ne peux m’empêcher de dévorer des yeux cet ange tombé du ciel. Je devrais la jeter, la blesser, la tuer. Mais je ne peux pas. A la pensée qu’il lui arrive quelque chose, mon corps panique. Et ce simple fait m’est insupportable. Malgré moi, je lâche un grognement. L’animal qui est en moi commence à reprendre le dessus. Si je le laisse se libérer, je sais exactement ce qui se passerait. La louve hurle du fond de mes tripes, hurle de la plaquer contre un mur et de lui dévorer les entrailles. Ou de copuler avec elle, au choix.

C’est compter sans sa dernière insinuation. Je me fige, tandis que la louve hurle de plus belle. Elle échappe un instant à mon contrôle. Mes iris passent de l’océan au soleil tandis que mes lèvres laissent dépasser des crocs menaçants. La louve a faim de sang. Je secoue rapidement la tête, tente de la reléguer au plus profond de mon esprit. Si je réagis comme ça, je suis foutue. Je sens Edith tendre l’oreille. Je sais qu’elle ne me ratera pas. Je retiens un rictus. Réfléchis. Vite. Hurler et étrangler Coleen est impensable. Je ne me le pardonnerais jamais. Répondre à ses piques par des répliques cinglantes ne ferait que confirmer ses dires. Il faut la jouer en finesse. Peut-être jouer le jeu et voir jusqu’où elle irait… ? L’idée, séduisante, reste un instant collée à mon âme. Je l’éloigne d’un battement de cil. Nostalgique, je regarde Coco marcher dans le couloir, ses hanches se balançant doucement au rythme de son cœur. Elle est peut-être sérieuse. Je ne peux pas tenter le coup.

J’inspire profondément. Râle. « Putain, Gowhen, combien de fois je t’ai dit de prendre tes cachets ? » Je me tourne vers Edith, mi-agacée, mi-paniquée. « Fais chier, elle est en pleine psychose. Va voir le docteur Kal’ylal. C’est son psychiatre. J’vais m’occuper d’elle. », j’ajoute en griffonnant l’adresse sur un post-it. Je vois Edith rouler des yeux. Elle commence à saisir toute l’ampleur de la situation. Je sais qu’elle taira l’affaire, tout du moins au début. Le temps que les choses se calment. Et puis, elle aime bien la petite. Elle prend ses affaires en vitesse, le bout de papier en main, et s’élance hors de l’agence. Je la suis du regard un instant, afin d’être certaine que nous sommes seules. L’endroit où Coleen m’a embrassée brûle. Je frémis. Pas le temps. Pivote vers elle. Elle s’est figée au milieu du couloir, comme consciente d’être dans le pétrin. Ce qui me tire un sourire. A mon tour de jouer.
© B-NET

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