I think I love you but it's so hard! [Austin]

Plusieurs jours sont passés et je n’ai pas vu Austin depuis qu’il est partit après notre engueulade. J’essaie de me convaincre que je m’en fous alors que je m’en veux à mort et que je brûle d’aller chez lui m’excuser. Mais je ne peux pas, je suis bien trop bornée pour ça ! J’ai juste envie de me frapper et de faire pareil avec lui ! Je voulais aussi retourner mais Simon m’a dit de rester chez lui pour pouvoir garder un œil sur moi. Je déteste qu’on me surveille mais c’est vrai que c’est plus confortable chez lui. En plus à chaque fois que je veux quelque chose, je n’ai qu’à lui faire les yeux doux pour l’avoir…
Bref, comme presque tous les jours, je suis parti bosser et je suis arrivée en retard comme d’habitude. Je n’ai fait que glander et faire chier mon petit serveur pendant toute la journée et puis venu le soir j’ai décidé de me mettre au travail. Enfin c’est surtout parce que j’en avais ras le cul d’entendre mon boss me crier dessus.
Bref ! Je suis en train de bosser tout en réfléchissant à quoi faire pour Austin quand il entre dans le bar. Un grand sourire se dessine sur mon visage mais retombe aussitôt en voyant la fille derrière lui. J’hausse les sourcils et le regarde passer devant moi en ne m’adressant qu’un léger sourire.  Je suis à deux doigts d’aller lui foutre mon poing dans sa gueule de petit con mais je me retins et fonce jusqu’à la cuisine en claquant la porte. Mon patron me gueule de me calmer et d’aller mettre mon uniforme. Mais va te faire foutre mec ! Et puis c’est bon, si ma robe n’est pas assez décolletée pour lui c’est qu’il faut qu’il aille voir des putes !

« Beth ! Tu pourrais venir bosser, il est dépassé le petit là ! »

C’est une autre serveuse qui me dit ça en m’entraînant derrière elle. J’observe mon petit chouchou courir partout dans la salle avec un air très paniqué avant de consentir à l’aider et à reprendre mon plateau. Je me moque de lui en passant à côté et m’en vais servir un vieux qui commence à me faire des reproches sur mon look ! Je le regarde avec l’air de dire « T’es sérieux là ! » mais il continue, lancé. Il est tellement absorbé sur son monologue qu’il ne me voit pas commencé à serrer son verre si fort qu’il finit par se briser dans mes mains. Là, seulement, il me regarde et voit ma main en sang qui plonge vers son col et l’attrape. Je le soulève de sa chaise avec force.

« Ok espèce de salaud ! Je me fringue comme je veux et si tu t’es pas content tu peux aller de te faire foutre compris papy ! »

Je le repousse avec violence sur la table avant de me détourner d’un coup alors que le silence s’est fait dans la salle. Je me dirige droit vers Austin.

« Et toi ! Ça te trouerait le cul de venir dire bonjour ? »

Il me regarde les yeux écarquillés alors que la fille qu’il drague depuis tout à l’heure me nargue.  

« Et toi la pouf, t’arrêtes de me reluquer si tu veux pas que j’explose ta sale petite gueule ! »

Moi ? Jalouse ? Noooon ! Pas du tout ! Et puis vous pouvez tous aller vous faire voir !

Je sors une clope et dois m’y rependre à plusieurs fois pour allumer mon briquet. Mes mains tremblent tellement à cause de la colère qui s’est emparée dans moi que je n’y arrive pas ! Une fois allumé je reporte mon attention sur Austin qui attend ma réponse.

« Mon problème c’est que tu t’es cassé comme ça et après tu me dis même plus bonjour. Et puis c’est quoi cette pouf ? Pourquoi tu viens me narguer comme ça. »

Euh… Le « narguer » était de trop là ! Je grogne devant ma connerie et aussi parce que je vois arrivé mon boss qui a bien l’air énervé.

« Tu joues à quoi là Beth ? Tu veux vraiment que je te vire ou quoi ? »

Je le fixe un instant, le regard vide avant de lui faire un fuck. Il me regarde à son tour et nous nous jugeons mutuellement jusqu’à ce que mon petit serveur vienne intervenir.

« Patron, je suis sûr qu’elle est désolé. Et puis le client a vraiment été insolent avec elle. S’il vous plait, on pourrait reprendre le travail et oublier tout ça ? »

Sans même lui jeter un coup d’œil je l’écarte avec un sourire. Trop mignon ! Je m’approche de ce petit homme grassouillet qu’est mon employeur, le dépassant d’au moins une tête.

« -Tu crois que tu me fais peur ptit’ con ? Tu crois vraiment que j’en ai quelque chose à foutre de ce job ? Mais tu sais quoi, vire moi va s’y, j’irais m’en trouver un autre ?
-Ah bon ? Et qui voudrait d’une misérable terrienne dépressive, bonne à rien, lunatique et droguée en plus !  Ton seul talent est sûrement de savoir chanter mais même ça j’en sais rien vu que je ne t’ai jamais réellement entendu. »

Je le regarde, me disant qu’il a raison avant de me rendre compte que je n’ai vraiment pas chanté depuis que je suis ici. Tout à coup ça monte dans ma gorge cette envie de laisser sortir les notes, de monter sur cette minuscule scène au fond et de leur montrer à tous que je ne suis pas une merde en tout. Je regarde Austin puis la pouf et grogne qu’on me donne une guitare. Je vais leur prouver à tous ! J’attrape l’instrument et m’installe. Je commence à chanter Titanium de David Guetta en version acoustique. Autour de moi, il n’y a plus personne, je suis comme dans une bulle et je laisse échapper le trop plein d’émotions que je gardais en moi depuis si longtemps. Bizarrement, je n’ai qu’une seule envie quand j’ai finis c’est de me jeter dans les bras d’Austin. C’est ce que je fais après un instant d’hésitation.

Je rejoins Austin après avoir récupérer la guitare que je ne lâche plus et lui tend mon briquet avant de m’assoir en face de lui. Je suis sereine mais je sais que ça ne va pas durer. Je voudrais pouvoir rester sur scène pour l’éternité, chanter à l’infini et ne jamais avoir à m’arrêter. Mais c’est impossible… Je gratte les cordes de mon instrument sur mes genoux, par pure reflexe ne faisant même pas attention à ce je joue. J’aperçois mon patron qui me fixe de l’autre côté de la salle et lui lance un regard satisfait. Tu vois, je suis bien capable de faire quelque chose. Un jour je me barrerais d’ici et je partirais toute seule juste avec ma gratte et quand je serais devenu forte, capable de tenir sans l’aide de personne, j’irais voir Elliott. Mais pas maintenant, pas encore…
J’interpelle mon serveur et lui demande m’apporter un truc fort avant de me tourner vers Austin.

« C’est vraiment une allumée ta copine ! »

Et c’est moi qui dis ça ? La fille qui menaçait la gueule de tout le monde il y a tout juste cinq minutes. Je respire à fond et ouvre la bouche pour m’excuser mais rien ne sort. J’ai trop honte.

« Je crois que j’ai un peu déconné… »

C’est tout ce que j’arrive à dire et encore… Je regarde au loin. Je fais la mou. Bon, si je veux parler franchement il va falloir que je sois complètement soule alors j’espère que mon petit chouchou ne va pas prendre trop de temps.

« Ok… J’ai complètement pêter les plombs. »

Mon verre arrive et je le bois cul sec avant d’en demander un autre.

« Je sais pas pourquoi j’ai fait ça. »

Le ca contient le moment où je l’ai repoussé, où je l’ai engueulé et où je me suis mise en colère et que j’ai gueulé dans toute l’auberge. Pour l’instant il ne pourra pas avoir de meilleures excuses. Désolé mon chou mais c’est trop embarrassant.

Je le regarde en plissant les yeux. Il est pas mal défoncé je crois et moi disons que je suis assez bourrée donc… La suite va être bizarre je crois.

« Nan c’est pas que j’ai pas aimé… »

J’ai même adoré à vrai dire mais ça je pourrais l’avouer que dans plusieurs verres je crois. Je m’en enfile un nouveau devant le regard inquiet de mon petit serveur qui commence à me les amener par paquet au lieu de courir à chaque fois en rechercher un nouveau.

« Mais tu vois… Je sais pas, j’ai péter les plombs et puis après tu t’es énervé et j’allais pas venir te voir. Nan mais oh ! C’est les mecs qui viennent me voir, pas le contraire ! »

Ok ta gueule là ! Et encore deux verres. Je fonce vers le coma éthylique là et personne ne pense à m’arrêter.

« Ok en fait je suis conne et j’ai adoré mais après… Bah après je sais pas. C’est comme si ça me disait stop dans mon cerveau et comme ça m’a énervé, je t’ai gueulé dessus parce que je suis une grosse débile de la vie ! »

Ouais, j’allais pas lui dire que j’avais pensé à Elliott à ce moment, ça l’aurait pas fait quand même !

« Mais j’aurais bien aimé continuer tu vois ! Enfin pas trop loin, je suis pas une pouf qui fait crac crac boum boum comme les petits lapins. Enfin peut être que si… »

Sur ceux, je plonge dans une réflexion profonde sur le fait que je fasse crac crac boum boum comme un lapinou. J’aperçois Austin qui me regarde bizarrement.

« Bah quoi ? »

Ouais, je suis juste un tout petit peu éméchée… Bon ok, je crois qu’il vaudrait mieux que j’aille me coucher…

Je ne réponds à sa première question. Nan mais franchement, je ne suis pas encore assez bourrée pour faire une gaffe pareil ! Faudrait vr aiment être complètement gogole ! Je le vois alors s’approcher et me demander en gros s’il peut recommencer je le regarde avec un air de défi. Bon j’en meurs d’envie mais bon… Faut ce faire désirer les filles !

« Bah essaie et tu verras bien… »

Je pose mon verre et c’est alors qu’il m’embrasse. Bah en même temps il avait l’air de vachement se retenir. Cette fois je ne le rejette pas, bien au contraire, je passe mes bras autour de son cou, lâchant la guitare qui tombe par terre. Désolé ma belle mais là, je n’ai pas le temps de m’occuper de toi. Putain, c’est le rêve quand même ! J’oublie tout ce qui est autour de moi, n’entendant même plus la clameur de l’auberge jusqu’à ce que le patron vienne me gueuler dessus. Que je ne bosse pas, passe encore parce que c’est toujours le cas mais qu’en attendant je flirte avec un mec juste en face de lui c’est de trop. Je le regarde avec l’air de demander s’il est sérieux. Il vient sérieusement de m’interrompre dans mon baiser passionné –oh la vache, qu’est-ce que c’est nié- juste pour ça ? Il veut que je tape lui ? Nan mais sérieux ! Il doit être un peu crétin !
Bon, si c’est comme ça je me barre. J’attrape Austin et sors. On aurait pu monter dans ma chambre mais là, le boss aurait encore pu me harceler. Je titube à moitié alors que j’ai juste envie de courir en hurlant des chansons de merde. Je m’appuie sur mon voisin en gloussant pour rien. Houla ! Faut vraiment que je me calme moi ! Ou que j’aille me coucher… Je crois qu’il l’a bien remarqué.

« On va dans un autre bar ? »

Ce n’est pas conseiller mais bon je suis déjà complètement bourrée alors…

« Ou alors tu me fais de nouveau un gros bisous… Ou alors les deux ! Ou alors on va faire quelqu’un ou… ou… »

Je m’emmêle les pinceaux. Quand tout à coup j’aperçois la fille qui était avec Austin avant juste devant nous.

« T’as un problème la pouf ? »

Je démarre au quart de tour. Mais elle non plus n’a pas l’air très contente. Pourquoi je sens que je vais me faire taper ?

Je pousse un léger cri quand Austin me soulève et me balance sur ses épaules comme un sac de patate. Dire que quand on s’embrassait j’avais l’impression d’être une petite chose fragile dans ses bras et voilà qu’il me lance limite par-dessus lui ! Bon ce n’est pas grave… Je relève un peu la tête alors qu’il commence à marcher et aperçois la fille qui a un air vraiment dégoûté et déçu coller sur le visage. Je lui tire la langue avant de lui faire un grand sourire et de reposer ma tête contre le dos d’Austin respirant son odeur. Je suis vraiment une gamine mais je n’en ai vraiment rien à foutre et je crois que c’est ça le pire !
Il me dépose sur un banc alors que je me masse le ventre, ce n’était pas vraiment confortable comme position… Il me propose de rentrer à la maison et je pose ma tête sur mon épaule, commençant à ressentir la fatigue…

« Oui, ça serait sûrement une meilleure idée… »

Maintenant j’ai une horrible envie d’aller m’enfoncer dans un bon lit, roulé en boule dans une couette. Avant, quand j’avais encore mon groupe, on s’entasser tous par terre, sur les canapés, les uns sur les autres comme des… Comme des baleines échouées ! Je me relève et lui prend la main pour le tirer avant.

« Tu vas encore me porter ? Comme une princesses cette fois hein… »

Je commence à marcher en regardant le ciel au-dessus de moi avant de sortir une clope de mon paquet et de l’allumer en soupirant. Je la porte à ma bouche en tire une bouffée avant de souffler la fumée vers les lunes. Elles brillent trop fort à deux… Je me mets à penser à ce qu’il vient de se passer, à ce que ça pourrait entraîner. Est-ce que c’est une bonne idée de m’entraîner dans un truc comme ça ? Bon de toute façon je suis trop bourrée pour réfléchir à ça…
J’écrase ma clope par terre alors que je reconnais la rue où habite Austin.

« Ça fait longtemps que je ne suis pas venue ici… »

Mon appartement à Paris me manque un peu mais le fait qu’Austin soit avec moi me calme… Je pousse la porte doucement et entre avant de me tourner vers lui, le fixant droit dans les yeux. J’ai bien envie de l’embrasser à nouveau… Je m’avance et effleure sa joue du bout du doigt, la tête légèrement penchée sur le côté avant de m’approcher encore de lui. Je souris légèrement, comme apaisée. J’ai beau être complètement soule, le vacarme constant dans ma tête c’est calmé et j’ai l’impression d’être sereine, comme si les idées noires qui me hantent avaient décidé de s’estomper un peu. Alors, l’espace d’un instant je commence à voir poindre un peu de bonheur.

Je ne le lâche pas du regard, le fixant, le sentant peu à peu craquer. Même s’il dit qu’il ne peut pas, je sens son envie, la tension dans son corps alors qu’il se tient devant moi, debout. Lorsque qu’il commence à s’approcher, je frissonne, fermant les yeux quelques secondes lorsque le vieux parquet grince l’écoutant s’asseoir près de moi. Je les ouvre de nouveau et me tourne vers lui, me plongeant dans ses beaux yeux bleus alors que je le sens se rapprocher. J’ai à la fois envie de l’attraper et de le serrer contre moi mais je n’arrive pas à bouger, paralysée par l’envie. J’ai tellement peur qu’il disparaisse ou un truc comme ça, qu’il s’évapore et que ça se finisse.
Mais je me rends compte que tout ça est bien réel lorsque qu’il glisse ses grandes mains rassurantes dans mon cou et m’embrasse pour la deuxième fois. Je frissonne alors que j’ai l’impression d’être brûlante et m’accroche à son tee-shirt, mes mains contre son torse. Et lorsqu’il se détache, je sais qu’il va recommencer et j’ai l’impression d’entendre une chanson dans ma tête. Quand nos lèvres rentrent de nouveau en contact c’est comme si j’étais devant un public qui me faisait une grande standing ovation dans ma tête. En fait c’est comme à la fin d’un concert, pour la chanson finale, on veut donner tout ce qui nous reste d’énergie, quitte à s’effondrer après, mais juste pour que ça reste inoubliable.
Je remonte mes yeux jusqu’à les enfouir dans ses cheveux courts me rapprochant de lui, caressant son visage au passage. J’ai l’impression qu’il n’y a plus rien autour de nous, voir plus rien dans mon esprit, c’est comme si tout était flou dans mon esprit, dans le brouillard. Les effets de l’alcool, de l’excitation ou du désir sûrement. Voir tout en même temps… Et Austin me touche avec dans de délicatesse, il m’effleure comme s’il avait peur de ma casser.

« Je ne suis pas en verre… »

Je susurre ça, me détachant à peine, le serrant avec un peu plus de force contre moi pour le lui prouver. J’ai l’impression d’être en feu, de bouillir et j’ai envie que ça continue mais je voudrais aussi sortir dehors en criant, en sautant, en dansant… Je n’arrive même plus à penser correctement, j’ai juste envie de le sentir près de moi, c’est rassurant… Ses grandes mains chaudes et son beau regard… Mais j’ai aussi tellement peur qu’il arrive une merde, qu’il lui arrive quelque chose comme c’est arrivé à Sacha…
Soudain je n’arrive même plus à saisir mes pensées, elles défilent dans ma tête et je n’arrive à en garder aucune en tête. Je m’accroche un peu plus à Austin, comme si j’avais peur de tomber, comme si c’était ma bouée… 

Pourquoi a-t-il mit fin à notre étreinte ce crétin ? J’étais si bien, j’aurais voulu que ça continue encore un peu. J’aurais voulu profiter et être sûre que je n’oublierais jamais ce moment, même après des plusieurs années. Je le sens près de moi mais je n’ose pas bouger… Mais pourquoi je lui ai obéis moi ? Depuis quand je me laisse faire par quelqu’un ? J’ai l’impression d’être un animal sauvage qu’Austin aurait réussi à dresser et je déteste ça. J’ai l’impression de devenir trop prévisible et je n’accepterais pas ça, je ne peux pas. Il faut que je garde une barrière entre nous deux, même si elle est mince. Je ne veux pas encore souffrir… Un jour Elliott m’avait dit que malgré tout ce qui peut arriver, je ne dois avoir peur de m’attacher et pourtant ça me terrifie toujours autant. Je suis paralysée à l’idée que ce mec, ce lycan que j’ai rencontré il n’y a pas longtemps, disparaisse à son tour et laisse lui aussi un grand vide en moi. Je ne veux pas ! Je ne peux pas…
Je tourne la tête vers lui pour pouvoir l’observer. Je fixe son visage si familier maintenant  et essaie de le fixer dans mon esprit, pour que cette image ne disparaisse jamais. Puis, je m’approche vers lui, me m’étant sur le flanc et pose ma tête sur son torse, roulée en boule contre lui. Finalement, je ressemble vraiment à un animal apprivoisé… Bientôt, il me caressera les cheveux et je remuerai la queue comme un toutou… Pff ! Qu’est-ce que je peux être pathétique des fois…

« Tu t’en vas pas hein... »

Je ferme les yeux, passant mon bras autour de lui.

« Sinon je te retrouve et je te massacre ! »

Je sens qu’il sourit et je fais de même avant de fermer les yeux plongeant presque aussitôt dans un profond sommeil. J’espère que je ne vais pas ronfler, ça ne serait pas du tout sexy !

Le matin quand je me réveille, c’est bien sûr avec une magnifique gueule de bois…Je gémis en me redressant et remarque qu’Austin n’est plus dans le lit mais quand j’en ai profité pour me coucher en travers, prenant toute la place !  J’essaie de me lever du lit mais c’est limite si je ne rampe pas par terre avant que je le vois assis près de la table alors j’essaie de faire un effort pour paraître un minimum gracieuse. Comment dire… Ce n’est pas une réussite ! Je vais me laisser tomber sur une chaise près de lui en grognant et installe mes pieds sur ses genoux en le fusillant du regard, le prévenant qu’il n’a même pas intérêt à essayer de les bouger. Pas touche à mes magnifiques  jambes !

« J’ai faim… »

Super polie dès le matin ! Mais vu son regard ça va pas passer comme ça…

« Pipoplait… »

Et un petit regard suppliant en prime, genre comme le chat dans Shrek ! Ah Shrek… C’est toute ma vie vous savez ! Enfin non, c’est l’âne qui est avec lui, je l’aime tant ! C’est mon modèle limite ! Bref hum… Il faut vraiment que je me calme je crois donc silence ! J’enfouis ma tête dans mes bras croisés sur la table en baillant et en grommelant que j’en ai marre d’avoir mal à la tête et je boirais plus jamais. Enfin, vous m’avez compris quoi…