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Chroniques d'AutreMonde :: Autremonde :: OcéansOcéans :: Royaume d'AquariaPartagez
 

 Le Manda

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Lou M'enil


Lou M'enil

Age du personnage : 200 ans

Couleur de magie : Vert
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Elevé


Métier : Assistante de T'avila (Les capacités diplomatiques et sportives sont toutes deux requises...)
Résidence : Petite suite à Seborn, au palais de T'avila
Dans le sac : Lames de Cendres, potion de soin, arc en bois blanc, flèches, boule de cristal, corde en mailles de Keltril, barre de céréales et à la Vlir, feuilles de Kax, porte-monnaie, graines, photographie, agenda, liste noire

Affinités : Enorah : Amie
Solénie : Amie disparue
Lisbeth : Ennemie
Laara : Adversaire
Alice : Complice d'un braquage de banque
Mystéria : Complice d'un braquage de banque
Mattis : Connaissance (sangrave mystérieux)
Myakko : Connaissance (relation spirituelle)
(Kiliar : Elfe noir, capitaine du Manda, décédé )

MessageSujet: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeMar 17 Juin 2014 - 13:53

J'avais perdu toute notion du temps. En me réveillant, je me suis cognée la tête contre le plafond en voulant m'assoir. L'odeur du souffre, du sel et de la pisse m'ont donné un haut-le-cœur. Parfois, j'aimerais avoir la sensibilité d'un nain. Le sol tanguait. Haut. Bas. Haut. Bas... Je ne savait pas si c'était moi qui délirais ou non, mais j'ai décidé de rester assise. Dans la semi-obscurité, j'ai observé le plus objectivement possible autour de moi. Alors j'ai su que j'étais enfermée dans la cale d'un bateau, le genre de chose qui n'arrive qu'à moi, parce que je dois être maudite par une demi-douzaine de dieux. Malgré ce que je pensais, je n'étais pas la seule.
Ma cellule devait faire deux mètres sur trois de large, et un de haut. Claustrophobe, j'ai senti que mon séjour dans les cales n'allait pas être une partie de plaisir. Personne à ma gauche, juste la coque. J'ai regardé dans la geôle de droite. Il y avait bien quelqu'un. Je crois que c'était un homme, plutôt malingre. Il a du sentir que je m'étais réveillée, parce qu'il a commencé à se rapprocher dangereusement des barreaux. Je n'ai pas envie de répéter ce qu'il disait, d'ailleurs, je l'ai soigneusement ignoré. Il me semblait qu'il y avait d'autres cellules, dans le prolongement de la sienne et de la mienne, mais à cause des barreaux, je n'ai pas pu identifier les autres prisonniers.
Devant nous, il y avait un couloir vide. Et de l'autre côté, un mur comportant une rangée de portes. Plutôt bien organisé pour une bonne de pirates amateurs...
J'ai commencé à avoir mal au ventre, appétit ou autre. Dans une coupelle, un petit dé moisi de rouge-banane m'attendait, et dans une autre un peu de rhum dilué. Pas de problème pour le rhum. Puis j'ai effectué un sort de désinfection sur le morceau de fruit avant de le consommer avidement. Et j'ai attendu que le temps passe, me rendant petit à petit compte que j'étais sujette au mal de mer.

Au bout d'une éternité, quelqu'un est descendu. La lumière de la lanterne qu'il tenait m'a crevé les yeux. Je n'ai pas bougé, le ventre tiraillé par une douleur dévorante. Assise en tailleur, les yeux baissés. Le bruit d'un verrou qui cède. Mon sang n'a fait qu'un tour.
Le garde s'est écroulé. Les yeux pleins d'étoiles, j'ai attendu quelques secondes avant de bouger de nouveau. Dans l'encadrement de ma porte, grande ouverte, je me suis baissée, j'ai retirée la longue clef rouillée enfoncée dans la gorge de mon geôlier. Avec délice, je me suis étirée. La prison ne me sied pas du tout.
Avant même d'avoir le temps de sortir de la cale, trois autres individus son arrivés, armés jusqu'aux dents. J'ai contemplé mon pauvre trousseau de clef avec désillusion, tandis que les gardes se sont emparés de moi.

J'avoue que je n'ai presque pas opposé de résistance. De toute façon, quand j'ai vu que nous étions en pleine mer, mon espoir s'est définitivement envolé. Sur le pont, j'ai eu la joie de goûter à l'air marin. Et de déguster une bonne droite de la part du commandant. Mes dents sont restées intactes, mais j'ai senti le sang se répandre dans ma bouche. C'était un elfe lui aussi, un elfe noir. Je n'ai pas aimé comment il me regardait, ni son sourire hypocrite.
- Pas bouger, petite fille.
J'ai serré les mâchoires pendant qu'il me fixait. Ces sales bééé m'avaient attachés les mains dans le dos avec brio, impossible de me détacher sans couteau. J'ai eu très envie de cracher sur les belles bottes cirées du capitaine.
- Amenez-moi les autres, ordonna-t-il, on va se divertir un peu.
Les pirates amenèrent les autres prisonniers sur le pont, en les menaçants avec leurs armes. L'un en profita pour embrasser une autre femelle de mon âge, humaine je dirais. Une fois tous réunis sur le ponton en cette belle journée d'été, l'elfe noir commença son discours.
- Bien. Je suis très honorés de faire votre connaissance aujourd'hui. Mon nom est Kiliar, je suis le capitaine de ce magnifique navire, le Manda. Voici mon équipage, dit-il en désignant les autres pirates présents sur le pont. Ce sont de très sympathique animateurs...
Les membres de la flotte ont ricané un peu. Kiliar a tourné autour du groupe, faisant résonner le bruit de ces bottes. Il examinait attentivement chaque prisonnier de son regard avide et aussi bleus que les miens.
- Maintenant que les présentations sont terminées, je vous propose, honorables invités de participer à un petit jeu, annonça-t-il en montant sur le bord du navire, abordant un magnifique sourire. La règle est simple, vous vous entre-tuez, et je garde les trois meilleurs à mon service. Amusez-vous bien !
Je me suis sentie très bizarre sur le coup. J'ai regardés les autres. Ils avaient l'air aussi perdus que moi.
Dire que j'étais partie en vacances.

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Enorah


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Métier : Etudiante
Résidence : Selenda

MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeMar 17 Juin 2014 - 15:35

J'étais étendue dans une cellule sombre, humide et très étroite. Le sol contre mon visage était dur, couvert de poussière et d'autres choses dont je préférais ne pas connaître la nature.
Une sortie, voilà ce que j'étais venue faire sur un bateau, qu'on ne m'y reprenne plus jamais. Je n'aie jamais vraiment apprécier ce genre de transport. Pourtant il ne comporte pas plus de danger que les autres mais la noyade est l'une des morts que j'appréhende le plus.
Tout ça pour une sortie de rien du tout, et maintenant me voilà enfermée dans cette cale. Je me relève péniblement, une douleur se répand de mon bras gauche dans tout mon corps. Je pose alors ma main droite juste en dessous de mon épaule et la retire rapidement. Elle est tachée de sang. Quelles brutes! C'est une légère blessure mais elle n'en est pas moins douloureuse. Ils ont du me la faire lorsqu'ils m'ont pris en otage sur le bateau initial.
Et puis quoi encore? Des pirates, il ne manquait plus que ça. Un navire pirate c'est bien un endroit on je n'aurai jamais pensé mettre les pieds.
Mes yeux commencent à peine à s'accommoder à l'obscurité qui remplie cette prison. Je distingue quelques silhouettes, enfermées elles aussi mais toutes dans des cellules différentes. Pas très loin j'aperçois une jeune elfe de mon âge à peu près, elle vient de se réveiller. L'homme se trouvant dans sa cellule voisine s'approche d'elle bizarrement. La pauvre... je me tire jusqu'au mur de ma propre cellule et m'y adosse. Dans quels beaux dras me suis-je fourré? La sensation du mur rugueux dans mon dos me fait un drôle effet. Mes poils se hérissent, un courant d'air a traversé le couloir accompagné d'une odeur de poisson me rappelant mon ancienne maison à Respyr.
Mes cheveux me collent à la peau. Le sel de la mer présent sur mon visage me brûle. Je m'en suis pris lors de l'attaque m'arrachant à ma si tranquille vie. J'observe tout autour de moi. Rien... Rien qui puissent me faire garder espoir, nous sommes tous perdus en pleine mer même si nous arrivions à sortir de ce cachot. Ou irions nous?? Egarés dans l'immensité bleu, notre sort est scellé.
Alors que des pensées de plus en plus sombres n'emplissent le crâne, j'entend un bruit. Un bruit de pas, pourtant nous sommes tous assis. Je fixe la cellule en face de la mienne, c'est l'une des rares qui est vide, abandonnée. Je compte les barreaux de celles-ci qui apparaissent parfaitement et régulièrement dans l'écart séparant les miens.
Le bruit se rapproche, je n'est pas rêvé, quelqu'un descend dans la prison armé d'une lanterne à la lumière aveuglante. Et là tout s'accélère, je ferme les yeux, je ne comprend plus rien, un bruit de clé comme annonçant la liberté, un coup, puis une lourde chute . Lorsque je les rouvre, la jeune elfe est debout dans le couloir juste devant ma cellule, les clés à la main. Je la regarde, elle ne semble pas me voir. Un vague espoir alors apparaît avec elle.
Puis tout dérape, un fracas terrible se traine du fond du couloir. Trois robustes pirates s'emparent d'elle et la montent sur le ponton. Je recommence à compter mes barreaux en me disant que de toute façon je n'aurai pu rien faire. Une voix forte éclate sur le ponton et résonne jusque sur la ferraille dans la prison. Dans cet éclat de voix, j'intercepte une phrase: "Amenez-moi les autres". De là une bande de pirates s'engouffre dans la cale. Un, ouvre ma cellule et me saisit par le bras gauche ravivant ainsi la douleur que j'avais tant bien que mal essayé d'oublier.
Il me tire alors jusque sur le ponton et se poste devant son chef, un elfe noir sans relâcher la pression qu'il exerce sur mon bras. Une fois à l'air libre, je respire vivement de peur qu'on m'en prive bientôt. Et sans que je m'y sois préparé au préalable, une seconde brute me vole un baiser, en ajoutant c'est mot: - "mignonne, très mignonne"
Je me fige tel une poupée de porcelaine, d'apparence calme, dure, inébranlable tandis que je bouillonne de l'intérieur. Je vais lui en montrer moi du "mignonne". Je me reconcentre pour analyser la situation, tout n'est peut être pas perdu. Sur ces pensées le chef se présente avant d'ajouter: -" Maintenant que les présentations sont terminées, je vous propose, honorables invités de participer à un petit jeu. La règle est simple, vous vous entre-tuez, et je garde les trois meilleurs à mon service. Amusez-vous bien !"
Un vide s'empare de moi, je vacille mais mon très fidèle garde ne me lâche toujours pas. Il se retourne vers moi, je croise son regard. Et j'ai presque cru y voir de la compassion.
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Lou M'enil


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Couleur de magie : Vert
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
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Métier : Assistante de T'avila (Les capacités diplomatiques et sportives sont toutes deux requises...)
Résidence : Petite suite à Seborn, au palais de T'avila
Dans le sac : Lames de Cendres, potion de soin, arc en bois blanc, flèches, boule de cristal, corde en mailles de Keltril, barre de céréales et à la Vlir, feuilles de Kax, porte-monnaie, graines, photographie, agenda, liste noire

Affinités : Enorah : Amie
Solénie : Amie disparue
Lisbeth : Ennemie
Laara : Adversaire
Alice : Complice d'un braquage de banque
Mystéria : Complice d'un braquage de banque
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(Kiliar : Elfe noir, capitaine du Manda, décédé )

MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeMar 17 Juin 2014 - 18:31

/musique d'ambiance/

Les mercenaires se sont postés à toutes les issues. Kiliar quant à lui, est retourné à ses appartements privés, l'air complètement désintéressé. Une brute aux tatouages animés, qui semblait être son second, a pris le commandement sans tarder en se positionnant sur le gaillard arrière* :
- Ok bande de fillettes, vous me réglez ça en moins de deux, autrement je vous jure que je vous écorche et vous cloue sur la poulaine* !
Deux types sont arrivés avec une lourde boîte, qui est tombée lourdement sur le pont*.
- Allons, servez-vous, ne soyez pas timides ! railla le sale type numéro deux.
Je me suis alors avancée, et j'ai regardé dans le coffre. Une fourchette, une aiguille, une petite cuillère, une tasse, un morceau de verre, une corde, une vieille chaîne rouillée… et d'autres objets divers et variés. Mes mains étaient toujours liées dans le dos. J'ai levé les yeux sur le type. Il souriait de ses dents jaunes.
- Où sont les armes? ai-je demandé d'une voix blanche.
Il se pencha lentement par la rambarde, et répéta à mon adresse :
- Servez-vous, j'ai dit.
Ne le quittant pas des yeux, j'ai pris le morceau de verre entre mes dents, malgré le rire rauque des spectateurs. Je suis retournée docilement à ma place. On verra bien qui rira le dernier. J'ai attendu que les autres se servent, tout en faisant mon petit repérage. On était une dizaine. Deux nains bouillants de rage, un elfe blanc légèrement perturbé, un vampyr l'air vicieux, une jeune femme - celle qui s'était fait aborder tout à l'heure, un petit garçon, trois hommes plutôt sûrs d'eux, un triton apeuré, deux sœurs jumelles et le pervers de la cale. Aucun loup-garou, beaucoup d'humains et c'est tant mieux, ils sont plus facilement manipulables.
J'ai regardé vers le ciel, tranché de longues voiles opaques. Le pavillon noir s'agitait dans le vent. De ma place, je pouvais distinguer le serpent blanc onduler dessus. Ce jour-là, j'aurais du être dans mon appartement sur l'île de Patrok, les doigts pieds en éventail en train de lire une revue magique sur le peuple des eaux.  J'ai pensé en regardant les nuages que j'aurais voulu être libre, vivre une vie normale dans un monde normal avec une famille normale. Mais je m'étais encore embarquée dans une galère, et impossible d'en sortir tant que je n'aurais pas quitté ce maudit navire plein de débiles.
Dans la logistique humaine, j'étais soit la potentielle alliée - à la vue de mon évasion temporaire de tout à l'heure - soit j'étais la personne à abattre le plus vite possible, de préférence à dix contre un. Dans la logistique naine, j'étais une elfe donc fatalement la cible de choix. Dans la logistique elfe, on ne se bat pas avec quelqu'un qui a un handicap sous peine d'être la risée du monde. Et pour ce qui a le la logistique du vampyr ou du triton, je me suis abstenue d'établir un pronostique.

Le combat a commencé plus tôt que prévu. Les nains se sont disputés la chaîne en fer, si bien qu'ils ont réussi a énervé le vampyr juste à côté. Celui-ci a mordu violemment le premier nain à portée de dent, qui a poussé un hurlement de douleur. Son ami nain a aussitôt tenté d'assommer le buveur de sang avec la chaîne, mais métamorphosé en chauve-souris, le vampyr évita l'impact fatal. Un combat de clowns a proprement parler. La bestiole ailée s'est posée sur le mat d'armimon* et y est restée. Elle ne vit pas le puissant carbonus que lui lança le tatoué. Tout de suite, les choses ont pris une tournure moins amusante. Le vampyr n'a même pas eu le temps de souffrir, et a disparu dans un nuage de fumée. Le ton était donné.
- Le prochain qui déserte, je le coupe en petits morceaux et le jette par-dessus bord, gronda son bourreau. Il servira de quatre heure aux krakens. Après cette mise en bouche, le combat commence !

J'ai a peine eu le temps d'esquiver la fourchette, qui entailla solidement de bois du grand mât*. Les trois hommes avaient finalement fait leur choix, plutôt prévisible. Ils s'avancèrent vers moi. Le pont principal* se transformait déjà en boucherie. Le triton étranglait comme il pouvait le pervers, les deux sœurs jumelles s'attaquaient à la jeune femme seule. L'elfe quant à lui, j'ai à peine eu le temps de le voir tuer le premier de mes agresseurs. Les deux autres, ne me quittant pas des yeux, me forçaient à reculer en passant chacun d'un côté du mât. Alors je suis montée sur le bord du navire, et j'ai couru le long de la rambarde. J'ai planté mon morceau de verre avec mes dents dans le mât et j'ai commencé à scier avant qu'ils ne m'attrapent. Je n'ai pas été assez rapide. L'un m'avait déjà empoignée par le col. Mes pieds ont décollé du sol.  L'air sadique, l'un tenait la fourchette dans sa main l'histoire que je la voie bien. Alors j'ai craché à la figure de celui qui me tenait, puis un coup dans les parties lui a réglé son compte. D'un coup de pied, j'ai fais voler son complice qui s'écrasa contre la rambarde. Aucun des deux n'étaient morts, mais hors d'état de nuire.

J'ai retrouvé mon bout de verre sur le mât, et j'ai essayé de scier le reste de mes liens sans me scarifier de préférence. Sur le pont un peu plus haut, l'elfe était en train de se battre avec les deux nains. Je n'ai pas tout de suite repéré la jeune femme, mais mon instinct me dictait d'aller l'aider. Solidarité féminine? Ce n'était pourtant pas trop mon genre. Les secondes passaient, mais les liens ne cédaient pas. En état d'urgence, j'ai finalement repris mon bout de verre entre les dents et je suis partie à la recherche de cette inconnue. Le pont était déjà jonché de cadavres.

*voir parties du navire:
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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeMer 18 Juin 2014 - 19:44

Un jeu. Tu parles d'un jeu! Ces pirates sont des malades! On va tous s'entre-tuer, c'est stupide, mais puisqu' il n'y a pas le choix, je suis contente d'avoir suivi ces cours de combat intensif. Ma magie étant vraiment très limitée, il fallait bien que je compense par une grande forme physique.
Alors que j'en suis là de mes réflexions, le capitaine se retire dans sa cabine avec un détachement envers la situation particulièrement irritant. Son second, je suppose, prend la relève, il nous demande avec la politesse d'une brute d'en finir vite avant d'envoyer deux de ses hommes apporter une grosses caisses. Ils s'exécutent sur le champs, avec une soumission digne des plus loyaux esclaves. Ah ce que ces gens sont exaspérants! Ces deux énergumènes ouvrent alors la boîte, et nous laisse examiner le contenu, qui est plutôt décevant.    
Aucune arme! Des ustensiles de cuisine, une corde, une chaîne, que des bricoles diverses. A ce moment la jeune elfe de toute à l'heure s'adresse au second pour savoir où sont les armes. Il la regarde alors avec une expression peu ragoûtante, avant de répéter "servez-vous". Je regarde tous les pauvres malheureux que la vie n'a pas aidé. Nous sommes tous dans la même galère, nous pourrions nous serrer les coudes, c'est étonnant de ma part moi qui n'aime pas m'associer aux autres mais aux grands maux les grands moyens.
Les autres n'ont pas l'air décidé à s'aider, ils se précipitent tous sur la malle.
Le pirate qui me tenait jusqu'à présent prisonnière me lâche, mais je ne bouge pas. Il me donne alors une petit coup de coude et me lance ces mots: -"dépêche toi sinon il ne restera plus rien". Je lève les yeux vers lui, et lui répond -" de toute façon avec ces babioles je ne peux pas me défendre; je vais mourir" et sans que je lui demande rien il me prend la main et y glisse un poignard. Etonné, je me retourne encore pour le voir, il se retire à pas de loups en passant entre ces congénères. Je me rend compte de la chance que j'ai eu mais pour ne rien laissé transparaître, je glisse le poignard protégé par son fourreau sous ma tunique noir en l'accrochant à ma ceinture.
Puis me dirige vers le coffre, il n'y a plus rien sauf une tissu léger  dans le fond. Je farfouille en dessous et trouve une longue aiguille qui brille de mille feux en reflétant le soleil déjà haut dans le soleil. Je m'éloigne ensuite lentement de la malle, comme avec le vain espoir de retarder l'heure fatidique. J'analyse tour à tour les gens que je suis censé affronter tout en observant toute les issues par lesquelles j'aurai une chance de m'enfuir.  
A peu près dix, deux elfes, deux nains, un vampyr, un triton  et je dirai six humains dont le vicieux qui avait abordé l'elfe. Les humains sont plus faciles à atteindre, je suis une cible parfaite comme le jeune garçon en face de moi. Un enfant... Pendant un moment je me perd dans mes pensées je regarde cet enfant dans les yeux, je n'y sens aucun peur. Il a l'air confiant d'un tueur à gages déjà informé de toutes les faiblesses de ces adversaires. Une odeur de chair cramé me chatouille les narines. Je me reconcentre illico sur le "jeu".
Mes adversaires ont ouvert de grands yeux qui regardent tous dans la même direction. Lorsque je lève les miens à mon tour je vois un nuage de fumé près du mat. Le vampyr, où est passé le vampyr me demande-ai-je en for intérieur. Je crois avoir compris quand la brute au tatouage s'écrit - "Le prochain qui déserte, je le coupe en petits morceaux et le jette par-dessus bord, gronda son bourreau. Il servira de quatre heure aux krakens. Après cette mise en bouche, le combat commence !"
Au moins ça le mérite d'être clair. Je reste en retrait sans pour autant déserter mais ce n'est pas la bonne méthode, deux humaines, des jumelles s'avancent vers moi en arborant un sourire carnassier qui me donne la chair de poule. Je saisis mon aiguille à deux mains et la pointe sur elle, cela n'a pas l'air de les impressionner. Pas étonnant la scène aurait pu faire rire un aveugle, tellement elle était au sommet du ridicule. La plus petite des deux tiens une petite cuillère dans sa main droite tandis que l'autre à réussi à récupérer la corde. Je recule lentement, elles avancent lentement. Nous continuons notre cheminement lent et sans violence quand la petite commence à accélérer et se jette sur moi. De toute ces formes elle m'enfonce sa cuillère sur le torse. Je m'écarte vivement la faisant ainsi tomber à mes pieds.
Pendant ce temps j'aperçois les deux elfes se battent contre deux hommes robustes. Je ne me fais cependant pas d'illusion sur l'issue du combat. Les elfes ont une bien plus grande agilité et vitesse que nous. La petite relance un assaut avec encore plus de force, pendant que sa sœur s'est saisi de mon bras meurtri et le sert de sa corde.
La douleur est insupportable. Jusqu'à présent le combat ne représentait pas un grand intérêt. J'avais juste pitié de ces filles combattant pour échapper à la mort. Je ne voulais pas en arriver là. Je veux survivre mais je ne suis pas une assassin. La blessure de mon bras tape contre ma chair comme un marteau. J'ai l'impression qu'on me l'arrache. Je sens mon cœur s'accélérer, mes veines taper toutes ensembles sous ma peau, une brûlure se propager. Ma vision se rétrécie, et se noircie. Mon cerveau ne répond plus!

Je l'enfonce profondément dans la chair, cette chère aiguille... Dans la chair tendre d'un cou de jeune fille, où elle n'a aucun mal à pénétrer... Quelque chose coule le long de ma main jusqu'au coude... Un filet rouge écarlate qui laisse s'échapper de petites gouttes qui s'éclatent ensuite sur le sol. Je relève les yeux, la petite me regarde avec un regard d'effroi. Elle est bien vivante. Mais alors... Je me retourne vers sa sœur, allongée sur le sol mon aiguille planté dans la gorge... Qu'ai-je fait?
Un monstre... Je suis devenue un montre pensai-je alors en observant le corps inerte étalé par terre.
Je me retourne, dégoutée de cette vision. Ma vue est brouillé, j'entraperçois juste la jeune elfe, les poings liés qui s'approche de moi. Si elle est venue sauver, il faut qu'elle fasse que je suis déjà descendu aux enfer.
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Lou M'enil


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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeJeu 19 Juin 2014 - 13:35

Musique d'ambiance

Je l'ai trouvée. Et avec elle, un triste tableau.
Trois femmes, sur le pont principal. Dans sa main, la jeune femme que je cherchais tenait une aiguille. Elle semblait complètement paralysée, plongée dans une profonde torpeur. L'une des jumelles était déjà en train de se vider de son sang, étendue sur le plancher. Sa sœur est tombée à genoux. N'hurlant pas assez fort pour exprimer toute l'ampleur de sa douleur, elle a empoignée sa petite cuillère. Elle allait la tuer. J'ai couru. Ma jambe gauche s'est soulevée, mon talon est retombé  sur sa nuque dans un craquement.
Haletante, je me suis retournée vers la jeune humaine, paralysée, son aiguille en main. Je ne savais pas si elle m'entendait, si elle me voyait. Alors, pour ne pas l'effrayer, j'ai laissé tomber le bout de verre d'entre mes dents. Je me suis perdue un moment dans ses prunelles sombres et larges. C'est là que je l'ai vu. Le néant qui la rongeait. Et je le connaissais bien ce vide qui nous ronge, pour avoir franchit la limite, pour avoir diviser notre âme.
- Eh, réveille-toi ! j'ai crié. Ne le laisse pas te prendre ! Il faut te battre, tu comprends?
En entendant des bruits de pas qui se rapprochaient, un effroyable sentiment d'insécurité m'a saisi. Je me suis retournée pour observer ce qui se passait. L'elfe blanc avançait vers nous. Toutes les armes qu'il avait récoltées sur lui, collantes de rouge.
- N'avance pas, je l'ai menacé. N'avance pas, ou je te tue.
Alors que je me postais devant elle, pour la protéger. Car en elle, je me voyais.
- Tout doux… a-t-il murmuré, en levant les mains en l'air. Tu es à cran on dirait !
-  Il y a de quoi, j'ai sifflé. Tous les autres, tu les as tués n'est-ce pas?
- Tu n'y es pas, répondit-il en s'étirant. Je ne les ai pas tués, je les ai écorchés.
- Les elfes males sont tous les même, lui ai-je dit en haussant un sourcil.
- Non, moi je préfère les carnages.
Cette réponse avait le mérite d'être claire.
- Et le gamin?
- Il y est passé.
- Tu n'as donc aucune fierté?
- Je devrais? ricana-t-il. Je te l'ai déjà dis, je ne suis pas comme les autres.
- Puis-je savoir pourquoi tu ne nous tues pas alors, plutôt que de nous taper la causette?
- Juste parce qu'on est les trois derniers, et que j'ai la flemme de vous achever.
La mâchoire serrée, j'ai regardé autour de nous. Mis à part les pirates spectateurs, plus une âme qui vive. Je me suis laissée tomber sur mon arrière train. Comme une fleur, Kiliar est réapparu, une bouteille de rhum à la main.
- Mais qu'est-ce que nous avons là?
Il nous a inspectés tous les trois. Puis sans dire un mot, il a fait signe à ses complices d'apporter des verres. Son second, à contrecœur, me débarrassa de mes liens. L'elfe noir nous a versé à chacun une généreuse rasade, et se servit également. Sous les rayons ardents du soleil, il a levé son verre, laissant la lumière traverser le liquide translucide.
- Aux nouveaux membres de notre équipage.

L'après-midi s'est déroulé sans encombres, pour moi en tout cas. Tous les membres de l'équipage nettoyaient le pont, tandis que les combattants de la veille avaient eu le droit de prendre congé. J'ai visité les différentes parties du navire, sauf les appartement du capitaine et certaines pièces fermées à clef. Je n'ai pas reçu l'autorisation de reprendre l'arc que l'on m'avait volé.
Après avoir refermé la porte de ma minuscule chambre, je me suis allongée sur ma paillasse. La lanterne accrochée au plafond se balançait, au rythme des vagues. J'entendais les oiseaux piailler au-dehors.
Trois coups violents ont secoué ma porte.
- Eh la rousse! a tonné la voix grave et rauque du tatoué. On va tous prendre un bain de mer et jeter l'ancre un moment… tu te joins à nous?
J'allais répondre que oui, à cause de la poisse qui me collait à la peau, mais un léger petit détail m'a fait changer d'avis illico.
- J'ai pas de maillot.
- Oh ! c'est pas un problème… railla-t-il. Personne n'en met de toute façon.
Devant mon silence très explicite, il a laissé tomber :
- Si tu changes d'avis, mes camarades et moi-même seront tout à fait disposer à t'accueillir... comme il se doit. D'ailleurs, je vais tout de suite demander à ton amie la brunette...
Et il est repartit d'un pas lourd. Je pouvais largement imaginer son sourire de crétin illuminer sa face d'abrutit. A voix haute, j'ai juré en usant de tout mon répertoire. Parce qu'il n'y avait pas de douche sur le bateau, et je n'avais en aucun cas le niveau d'invoquer un élémentaire - qu'il faut non seulement invoquer, mais en plus contrôler. La seule façon de se laver était de le faire dans la mer.
- Je la sens mal cette histoire, j'ai fini par souffler, en retirant mes chaussures.

Le soleil était encore haut dans le soleil lorsque je suis sortie sur le pont. Le commandant était en train de s'exercer au lancer de couteau sur le mât principal, les yeux fermé. Et il se débrouillait terriblement bien. Je me suis manifestée en toussotant, l'histoire qu'il n'y ait pas d'accident. Kiliar s'est retourné, l'air de bonne humeur.
- Tiens, notre guerrière de première classe a senti l'air du large ! Que me vaux cette visite?
- Puis-je avoir des vêtements de rechange?
Amusé pour une raison inconnue, il a ordonné à deux de ses subordonnés de me conduire à la salle des ressources. Puis tacs sonores que j'entendis en tournant les talons m'indiquèrent qu'il avait repris l'entraînement. Bob et Patrick, m'ont emmenée jusqu'à la cale tout en discutant de nourriture et de météo. Ils ont ouvert en pièce fermée à clef, et m'ont expliqué qu'ils la verrouillaient pour éviter que les rongeurs s'installent. J'ai trouvé ça plutôt stupide, car les rongeurs peuvent faire des trous dans les murs de bois. Très fiers d'eux, ils m'ont désigné le gros tas de fringue qui moisissait dans le coin de la pièce. Ils m'ont donné la clef, et sont repartis comme ils étaient venus, en parlant de méduse.
J'ai fouillé dans le tas pendant un bon moment avant de trouver ma taille. Un large pantalon ocre en toile, deux slips délavés, une chemise blanche et une beige, une large ceinture en cuir, une veille paire de bottes un peu grandes, et un short gris. Bizarrement, aucun soutien-gorge en vue…
- Je comprends mieux pourquoi y a pas de femelles à bord, murmurai-je, les deux mains dans le tas de fripes. C'est un vieux taudis ici…
En fouillant encore un peu, j'ai trouvé un pantalon noir à mon goût, mais trop petit. Pareil pour une chemise blanche à manches courtes… J'ai eu une pensée pour la fille qui devait être en train de se faire harceler par la moitié du bateau, et je lui ai pris deux trois affaires en plus.
Une fois retournée dans ma cabine, je me suis changée pour prendre un bain, ou plutôt, mon opération survie en haute mer, avec une bande de vicieux en bonus. Je me suis entièrement déshabillée, priant pour que personne n'ait la clef de ma cabine, puis j'ai enfilé le short et l'une des deux chemises. Avec mon élastique en toile d'aragne - toujours dans la poche de mon pantalon vert - et je me suis faite une tresse, parce que l'air marin, ça donne à la chevelure un petit côté tête d'algue... J'ai caché tous mes vêtements sous mon oreiller, même si je savais pertinemment que ce n'était pas très utile. Puis en sortant, j'ai soigneusement refermé ma cabine à clef.
En courant sur la pointe des pieds, je me suis rendue à la cabine de mon amie, ses vêtement dans les bras. J'ai toqué doucement à la porte.
- Tu es là? J'ai trouvé quelque chose pour toi.
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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeVen 20 Juin 2014 - 13:43

Fini. Déjà fini. Ils sont tous morts. Elle est là devant moi. Elle me regarde, j'ai même l'impression qu'elle me parle mais je ne l'entend pas. Je la vois, mais ces mots ne m'arrive pas. Ils se heurtent à un mur érigé juste  devant moi. Les uns après les autres  ils s'enfoncent dans le néant, mon néant, celui que je vient de créer.  Mais, elle est toujours là, elle s'est interposé entre moi et l'elfe blanc. Il s'avance avec des armes rougeoyantes dans le prolongement de ces bras. Il a tué tous les autres. Ils gisent tous parterre comme de vulgaire poupées désarticulées. Ils parlent tous les deux, longtemps, très longtemps, ça m'a l'air d'une éternité. Je la regarde de dos, plus loin, un peu plus loin je le vois, il me regarde, mon protecteur.
Le pirate qui m'a amené à cette mort me sourit. Je ne comprend pas, je viens de franchir la ligne et il a l'air content, même réjoui. Le capitaine ressort de sa cabine, il nous félicite. Tous les pirates nous servent à boire. Je dis non de la main et l'un deux qui me tend un verre.
Puis il nous emmène dans nos chambre. Le pirate au poignard se propose pour me raccompagner. Il m'appelle, je ne réponds pas. Il veut me guider, je ne bouge pas. Il me saisit alors la main et m'entraîne. Je retrouve peu à peu tous mes sens. On s'arrête déjà devant la porte d'une cabine.
-"c'est ici!" Me lance-t-il "j'espère que ça te plaira, si tu as besoin de quelque chose n'hésite pas, tu fais maintenant partie de l'équipage."
Il tourne les talons, et s'engouffre dans le couloir. Je le rattrape.
-"pourquoi?" lui demande-ai-je
Il me regarde avec un air interrogateur -" pourquoi quoi?"
-"pourquoi souris-tu? J'ai tué quelqu'un, c'est affreux"
-" oui mais tu es toujours en vie. Tu sais sur ce bateau tu vas devoir t'habituer aux morts. C'est monnaie courante ici. Et je souris car je suis content, tu as eu beaucoup de cran, ce n'est pas facile de tuer, mais tu tiens tellement à ta vie que tu en as été capable. Je suis heureux que tu ne sois pas morte."
Je le regarde, pousse un soupir, me retourne, rentre dans ma chambre et ferme la porte avec ce qui me reste de force.
Une fois enfermée, je me sens sereine, c'était elle ou moi de toute façon, il avait raison. Je sens quelque chose qui me meurtri la jambe, je relève ma tunique. Le poignard... Je le retire de ma ceinture, l'observe pendant quelque temps avant de le glisser sous mon oreiller. Je vais au ublo, je regarde la mer s'étendre plus loin que l'horizon. Il y a une chaise non loin de celui-ci, je l'approche et m'assois. Je reste ainsi pendant plusieurs minute. Mes forces me reviennent. Je n'ai plus mal, je n'ai plus peur. Le passé est passé, il parasite le présent. Je veux l'oublier.
Je me relève avec la ferme intention de ne pas me laisser aller. Je sort de ma cabine, et vais faire le tour du bateau. Pendant ce dernier j'aperçois la jeune elfe sur le ponton. J'aimerai la remercier, je me rapproche d'elle, mais je suis arrêté par un pirate qui fait presque deux têtes de plus que moi. Je lève les yeux, il daigne même pas me regarde. Il passe son chemin en me poussant de l'épaule en passant. Il est trop tard, l'elfe est déjà partie. Je m'avance sur le pont principal jusqu'à la rambarde, je me penche légèrement par dessus, la terre... Je vois la terre, elle se rapproche. Nous allons bientôt jeter l'ancre.
Une présence derrière moi me fais frissonner, le capitaine se rapproche.
-"C'est beau. C'est pour toujours ressentir ce plaisir immense de retrouver la terre à chaque fois après si longtemps, que je reste en mer. J'aime ce métier."
-"je pourrai dire que je comprends, mais je mentirais, et je n'aime pas ça."
Il se penche à son tour, -"je t'aime bien " me dit-il
-" il n'y a pas de raison" lui dis-ai-je
-" c'est bien pour ça, tu es bizarre. Je te prenais pour une fillette mais tu as eu beaucoup de courage"
-" j'ai juste commis l'irréparable. Il n'y a aucun prestige à avoir"
-"c'est sur!" me répond-t-il avant de se retirer.
Je me décide à retourner dans ma cabine. Je n'y fais pas grand, le temps passe lentement mais surement. Je suis pas spécialement malheureuse. Je décide d'entreprendre une fouille poussée de ma cabine, un lit plutôt confortable, une chaise, une armoire vide ornée d'une glace, un bureau avec du papier, une plume et un encrier. Je récupère la chaise, et m'attelle au bureau, où j'entreprend d'écrire. Les mots me viennent tous seuls, ils se rangent sur la feuille facilement comme si chacun avait sa place attitrée.
On tape à la porte, j'ouvre, le tatoué m'aborde
-" eh la brunette, on se faire une petite baignade. Te joindrai tu à nous?"
-"La jeune elfe vient?" lui demande-ai-je.
-"Elle ne s'est pas encore. Tu pourrai essayer de la convaincre."
J'acquiesça de la tête et referma la porte. Je n'est pas de maillot. Pas grave, il me faut me baigner, je veux me laver de mes actes. Après seulement je me sentirai enfin totalement bien. Je baignerai toute habillée, je trouvera surement de quoi me changer.
Juste à ce moment là on retoque à la porte, j'ouvre de nouveau. C'est la jeune elfe. Elle a plein de vêtement dans les bras, elle me les tend. Je la regarde, et lui souris. J'aime bien cette fille, je sens qu'on va bien s'entendre. En plus on est les deux seules filles ici, il faut qu'on se soutienne.
Je récupère ces affaires et lui propose de venir se baigner avec nous tous.
Puis je me suis à nouveau enfermé dans ma chambre.

Elle m'a bien cerné, moi et mes goûts, la plus part des affaires sont sombres, il y a un pantalon en toile imitant la forme d'un sarwelle d'une couleur kaki, plusieurs chemises de différentes couleurs et une ceinture.
J'aurai de quoi me changer après la baignade. On ne sent plus le remue des vagues. Le bateau est à l'arrêt.
Je décide de me rendre à la baignade.
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Lou M'enil


Lou M'enil

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Métier : Assistante de T'avila (Les capacités diplomatiques et sportives sont toutes deux requises...)
Résidence : Petite suite à Seborn, au palais de T'avila
Dans le sac : Lames de Cendres, potion de soin, arc en bois blanc, flèches, boule de cristal, corde en mailles de Keltril, barre de céréales et à la Vlir, feuilles de Kax, porte-monnaie, graines, photographie, agenda, liste noire

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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeDim 22 Juin 2014 - 21:19

Quelques instants plus tard, j'ai entendu ses pas de l'autre côté de la porte. Je me suis reculée un peu, et elle a ouvert. A l'instant où je l'ai vue, j'ai su que dans son esprit le néant avait totalement disparu. Son sourire franc et son visage serein m'ont fait penser à de l'eau. Fluide. C'était le mot.
Une fois ses vêtements dans les mains, elle m'a proposé de participer à la baignade collective. J'ai répondu en hochant de la tête, et je suis partie comme j'étais venue.

Perplexe. J'étais remontée sur le pont dans l'idée d'aller prendre le fameux bain de mer, et j'ai aperçu toute la bande de pirate prendre son élan, et sauter par-dessus bord dans un vacarme infernal. A grand soulagement, ils portaient tous des sous-vêtements.
J'ai entendu le claquement des bottes sur le pont, et je pense que je m'en souviendrai longtemps de ce timbre particulier. Je me suis retournée.
- J'ai conseillé à cette bande d'énergumènes de garder leurs vêtements, s'ils voulaient ne serait-ce qu'avoir l'honneur de votre présence.
- Vous avez bien vu, j'ai répondu un sourire en coin. Que d'attentions pour deux simples jeunes femelles…
- Justement, vous êtes les deux seules, indiqua l'elfe noir d'une voix mielleuse.
Comme il se rapprochait dangereusement de moi, je me suis hissée sur le bord du bateau. Cela le fit beaucoup rire. Pas moi.
- Ah, soupira-t-il en tournant les talons, je sens que je vais bien m'amuser…
- Le combat dans l'arène ne vous a apparemment pas suffit ! je me suis écriée.
Il s'est retourné, et s'est avancé vers moi. Lentement. Cette fois-ci je n'ai pas bougé, peut être parce qu'à ce moment-là, ma rancœur était plus forte que mon instinct de survie. Devant mes yeux, je voyais encore la jumelle se noyer dans son propre sang, les yeux de son assassin, l'elfe blanc au sourire aussi étincelant qu'un poignard, le gamin écorché vif, le vampire disparaitre dans un nuage de fumée… D'un saut, il est monté sur la barrière et j'ai senti son souffle dans mon oreille, alors que mes yeux commençaient à piquer.
- Sachez que je ne suis jamais satisfait.

Je le savais que c'était dangereux. J'avais vu que sa bonne humeur avait laissé place à l'ignominie. Pourtant, je n'ai pas évité le coup. Mon souffle s'est coupé. Je suis tombée en arrière.

J'ai vu le ciel se diluer, dans un tourbillon des bulles. Plus je sombrais… plus le soleil s'éloignait… plus j'avais froid. Le bruit des chaînes me parvenaient, aussi transparent qu'un fantôme. Je suis lentement sortie de ma léthargie en me tournant vers le fond. Infini. L'eau s'assombrissait jusqu'au noir, strié de rayons lumineux. C'était beau.
Lorsque j'ai senti que mon organisme réclamait sa part d'oxygène, je suis remontée à regret, quittant ce monde qui m'était jusqu'alors inconnu. Alors que j'ai inspiré de nouveau, j'ai remarqué que je n'étais pas seule. Une douzaine d'yeux m'espionnaient, au ras de l'eau. Moi et ma chevelure rouge nous nous sommes barrées illico presto.
Je suis aussitôt passée sous le navire. L'encre était tombée si profondément qu'elle demeurait invisible. Sous l'immense coque, dans cet océan, je me suis sentie minuscule. Comme une proie facile. Je n'aime pas cela, et je suis vite remontée.

De l'autre côté, il n'y avait personne. Mais je l'ai enfin vue.
La terre.
Tout s'est remis à fonctionner dans mon cerveau. Tout n'était pas perdu. Je me suis dit que je pourrais peut être rentrer chez moi. Revoir ma forêt que je n'avais pas vue depuis des jours, des semaines… je ne savais plus. Pourtant, la terre était irrévocablement loin.
J'ai fait un rapide récapitulatif, tout en me lavant. Je me suis fait capturée alors que je traînais dans un port sur l'île de Patrok, aux alentours de ma résidence. Je me suis faite séquestrer dans une cale pendant plusieurs jours. Je me suis retrouvée dans une arène. A ce moment précis, j'étais un membre d'un équipage clandestin, commandé par un mystérieux elfe noir potentiellement dangereux aux desseins inconnus. Face à tout un équipage, d'environ trente membres mercenaires… Au fur et à mesure que je réfléchissais, la peur est montée en moi comme une immense vague.
Le soleil se couchait déjà.

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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeMar 24 Juin 2014 - 23:38

Je rouvre ma porte avec entrain, un entrain que je n'ai pas eu depuis bien des années. Même si tout allait mieux, je ne me sentais tout de même pas totalement à ma place dans cette cabine. Puis je commence à marcher, quand brusquement je m' arrête, et fait demi-tour. Je me faufile alors par la porte que j'ai à peine ouverte. Je glisse mon bras sous l'oreiller et y saisi le poignard, le fameux poignard.
Et m'en retourne, arrive enfin sur le ponton, il est vide, désert. Je m'approche de la rambarde, la mer est calme, lisse comme un long voile qui se plie doucement, lentement avec le souffle du vent. Celui-ci qui passe légèrement, me survol, me touche à peine, juste ce qu'il faut pour je puisse sentir sa fraîcheur glisser sur ma peau.
Je me penche un peu plus, puis encore un peu plus, progressivement jusqu'à me sentir perdre pieds. Mes mains sont accrochées, lorsque je me sens partir, elle le sont toujours. Je fais alors une roue au dessus de la barrière qui me sépare de ma liberté. Une fois suspendue de l'autre coté, je lâche, je lâche tout, je me laisse aller.
Je me sens plonger, je me rapproche de la surface de l'eau lentement, mes pieds la touche juste de l'orteil. Puis une fois cet acte accompli, tout s'enclenche. La vitesse s'accélère, je m'enfonce dans cette eau profonde, sombre. Je ferme les yeux. Je m'enfonce. Je m'enfonce encore et encore comme l'aiguille, cette si petite, chétive aiguille qui s'enfonce sans mal dans son cou... Dans sa... gorge juste de manière à la vider de son sang.
J'ouvre prématurément les yeux, je ne veux pas la revoir cette image, plus jamais je ne la reverrais. Mes yeux me brûlent, le sel de la mer s'y engouffre, y pénètre, les endommage. Mon cœur s'accélère, ma respiration se fait de plus en plus difficilement. L'air me manque. Je remonte à la surface, en me tirant sur mes bras de toute mes forces. Mais j'ai l'impression de m'enfoncer à chaque mouvement. J'arrive enfin à me dépêtrer de cette eau qui me colle, m'englobe toute entière.
Lorsque je retrouve mon air, je me sens à nouveau sereine. Je commence à nager en cercle doucement en faisant des spirales dans l'eau. J'effectue plusieurs nages différentes. Tout autour de moi, rien ne bouge, il y a juste le remous des vagues que je créer en dansant dans l'eau. La couleur de la solitude me va si bien.
J'ai l'impression de... Je ne sais pas bien, une drôle d'impression.
La mer m'apparaît à nouveau accueillante, elle épouse mon corps dans tous ses mouvements amples. Mes yeux se referme. Je pars, je prends mon envol. Quelle sensation agréable que de se sentir ne plus vraiment être là. Mon corps s'abandonne à la mer. Je suis loin d'ici, je retourne chez moi, non dans mon appartement à Selenda. Ils m'accueillent, mes parents, ma famille, ma patrie, mes proches ... non enfaite ils ne m'accueillent pas. Ils ne savent même peut être pas que je suis ici. Ils s'en fichent peut être aussi. Personne ne m'attends, je pourrai rester ici jusqu'à la fin.
Alors que ces pensées secouent mon crâne, j'entend un grand fracas, une précipitation. Ils arrivent, les pirates sont sur le ponton, je m'éloigne du navire. Je les aperçois, l'un d'eux me fait un clin d'œil avant de s'élancer pour plonger dans mon océan. Il s'y écrase. Des vagues énormes émanent de sa brutalité. J'ai la nausée en le voyant briser ainsi cette paix que je mettais créer. Les uns après les autres, ses camarades suivent son exemple. Je les regarde fracasser tout, tout cet équilibre qui venait de s'instaurer. Il en reste un, il hésite à sauter, je ne vois pas son visage, il est à contre jour. Il se lance enfin, après avoir retirer sa chemise qu'il a plié soigneusement. Il plonge, lui aussi s'enfonce mais sans provoquer aucun éclat, presque aucune vague. Il a compris, lui peut être qu'il sait que la mer ne doit pas s'agiter. Il reste quelques longues secondes sous l'eau, puis je vois son visage en émerger. Le poignard, je m'agite, me tâtonne partout sur moi. Où est-il?
Je le sens glisser de ma ceinture, pourtant il y ai toujours accroché solidement, ce n'est juste qu' une impression de fuite. Le pirate me regarde, je suis encerclée, ils sont partout. Ils ont tous les yeux rivés sur moi. Je ne paniquerai pas. J'agrippe vivement mon poignard, non son poignard. Lui se rapproche, il éloigne les autres, il sait, depuis le début il sait la peur qui m'habite. Tous l'écoutent, il blague par ici, débat par là. Tout cela pour les faire partir. Et ils partent. Je suis fidèle à mon emplacement, je ne bougerai pas.
Il continue d'avancer, toujours ces yeux planter dans les miens. Je ne lui montrerai pas, non je ne montrerai à personne ce qui me hante. Le rien qui est le mien. Il n'est qu'à un mètre de moi, me sourit.
-" Tu as retrouvé tes esprits? Ca va mieux? Te sens tu à l'aise sur le Mandat ? Tu trouves tes repères?" m'interroge-t-il
-" Un interrogatoire, je pensais pourtant avoir passé le plus désagréable, il faut croire que j'étais dans l'erreur"
-" Pourquoi es tu toujours sur la défensive?"
-" Lorsque qu'on a été enlevé par des pirates, tester par eux même en devant tuer des innocents, enfermé sur un navire inconnu, en pleine mer, où il n'y a que deux femmes pour un bande de quarante pirates, Il est plutôt normal de rester méfiante je trouve." lui explique-ai-je
-" Ne t'inquiète pas, je te ferais aucun mal, moi!"
-" Je sais."
-"Comment ça tu sais? Je suis un pirate quand même, je suis blessé dans mon estime. Je suis censé t'effrayer tout de même!"
-" Raté."
Son regard se fait étonné, il me regarde encore plus, on dirait qu'il cherche quelque chose que seul mes yeux peuvent lui apporter. Il veut voir en moi. Il sait que je ne dirai rien. De mon côté, je me perd dans ces yeux verts, ils me rappellent ceux de l'elfe. J'ai le même sentiment de sécurité en regardant dans leurs yeux à chacun. Je le sens ce rapprocher ou s'éloigner, je ne sais pas vraiment, mon analyse des distances est faussée par l'agitation des autres. Je ne les vois plus vraiment. Je ne vois que lui, ses cheveux plutôt long mouillés qui collent à son cou. Son cou fort qui se continue sur ses épaules, ses larges épaules où s'accrochent ses bras. Ceux qui m'ont tiré de ma cellule, ceux qui m'ont amener sur le ponton pour le première fois, vers une mort qui à cette date m'apparaissé si évidente. Mais aussi ces bras qui m'ont donné ce poignard, qui m'ont amener vers ma cabine. Qu'il était-il? Mon bourreau, mon sauveur ou rien de tout ça, juste un pirate comme les autres. Il me donnai envie de rentrer chez moi, de continuer à croire, croire que ma vie ne se limiterai pas ce navire, c'est comme si sans aucune parole il me criait "N'abandonne pas, tu vaux mieux que ça!". Je rentrerai, je lui promets, ou à la mer ou à l'elfe, je ne sais pas mais je le promets. Il rigole, son sourire rayonne. Avec lui je me sens calme. Lui une fois ma vie retrouvée il me manquera, car oui je retrouverai ma vie je n'en ai plus aucun doute. Je retrouve un peu mon grand frère aussi dans sa façon de se comporter. Nous continuons de discuter.
La jeune elfe est sur le ponton en compagnie fort désagréable, le capitaine. Je ne sais pas ce qu'ils se disent mais un sentiment de malaise en émane je trouve, mon cher pirate est d'accord. Un jour il lui arrivera des bricoles à dire ce qu'il pense du commandant. Elle plonge, ou plutôt elle bascule par dessus bord. Mais je n'ai pas peur pour elle, c'est une libération. Elle resurgit, regarde autour elle avant de replonger mais cette fois elle ne refait pas surface. Elle a du aller de l'autre coté du bateau.
Elle aussi elle veux surement rentrer chez elle, on le fera ensemble!
La nuit tombe, il commence à faire sombre.
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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeMer 25 Juin 2014 - 12:30

Le rythme des vagues assaillait avec une douceur étrange les bords du navire, la mer devait être bien plus calme qu'à l'ordinaire. L'énorme boule de feu rouge embrasait l'horizon, et teignait l'azur d'un franc violet tandis que l'eau virait à l'ocre. Je devait être dans ce magnifique tableau, que la petite touche rouge, la main de l'artiste.
Longtemps je suis restée là. Jusqu'à ce que le soleil disparaisse complètement. Malgré la tiédeur de l'eau, je suis retournée de l'autre côté comme j'étais venue, en passant sous la coque. La pression est remontée en moi, me poussant à nager le plus vite possible, sans m'arrêter, droit devant. Mais je n'ai pas été assez rapide, et j'ai vu une chose qui me fait encore trembler aujourd'hui, alors que j'écris seule, dans ma petite chambre de Seborn, à la lueur de quelques brillantes. Je me rappelle encore de l'impression que j'ai eu à ce moment-là. Le temps s'est arrêté.

Vous connaissez sûrement cette vieille légende fermement ancrée dans l'esprit des pêcheurs, datant simplement de la nuit des temps. Moi-même, je ne songeais pas jusqu'alors qu'elle fut vraie, et encore moins d'une façon aussi troublante. Cette légende raconte, que lorsqu'un navire est maudit par le Dieu des océans, il est poursuivit sans relâche par un monstre. Ce montre ressemblait à une gigantesque pieuvre, si puissante qu'en repliant ses tentacules sur un navire, elle le broyait comme une noix. Puis, le bateau et son équipage disparaissaient dans le néant. On raconte que seuls ceux qui avaient survécu avait gagné la terre à temps, et n'étaient jamais retournés en mer. Le monstre retournait ainsi au plus profond des abysses.
Cette chose s'appelait, si je me souviens bien, le kraken.
Oh, bien sûr, cette histoire avait été balayée d'un revers de main par les Autremondiens civilisés et terrestres, sans même se donner la peine d'aller vérifier. Les habitants du royaume d'Aquaria et tous les pêcheurs se gardèrent bien de dire ce qu'ils avaient vu, et c'est ainsi que l'histoire fut vite oubliée. J'ai toujours été une fervente amatrice de légendes en tout genre - à l'école élémentaire des sorceliers ou pour moi-même, ce qui peut vous en dire long sur l'effroi inexprimable qui m'a saisie. Comme quoi, la connaissance n'amène pas toujours l'assurance.

Il a surgit du néant, et je l'ai vu d'abord au loin, devant moi, une tâche noire plutôt anormale. Puis il s'est rapproché lentement, tournant légèrement sur la gauche, et c'est à cet instant que j'ai pu observer son profil. Une énorme pieuvre noire. Dans l'eau, des ondes ont commencé à se diffuser, sur des coups réguliers, comme ceux d'une horloge.
Boum… boum… boum…
Je crois que c'était son cœur, mais je n'en suis pas sûre. Toujours est-il que je n'ai jamais autant paniqué de ma vie. J'avais terriblement peur de continuer à avancer, cela signifiait foncer droit vers Lui. Mais je l'ai fait, en nageant du plus vite que j'ai pu, en surveillant le monstre qui continuait de tourner vers la gauche, d'une dangereuse lenteur. Dès que j'ai sorti la tête de l'eau, j'ai attraper la corde à nœuds qui servait d'échelle, je suis montée si vite que je ne m'en souviens pas. Je sais seulement que j'étais la dernière à remonter.
J'entendais toujours Son cœur, même en dehors de l'eau et c'est la chose qui me terrifiait le plus. J'ai toujours eu une angoisse irraisonnée pour le tic-tac des montres.
Sur le pont, l'équipage s'affairait en chantant, rangeant tonneaux, cordes et lavant le tout à grande eau. Et moi, je n'avais qu'une envie : hurler. Pourtant, toute elfe que je suis, j'ai senti que ce n'était pas une très bonne idée. Alors j'ai essayé de rejoindre en urgence Kiliar sur le pont principal, qui parlait avec la "brunette" comme elle se faisait appeler sur le bateau. Le commandant s'est retourné en me voyant arriver.
- Tiens, je commençais à croire que vous vous étiez noyée. Les femelles ont toujours été plus longues que les males à faire leur toilette…
J'ai avancé droit sur lui, essayant de ne pas glisser sur le plancher humide et savonneux.
- Monsieur, je n'ai pas envie de plaisanter, ai-je répondu d'une voix irrégulière.
Il a du sentir que quelque chose n'allait pas, car il s'est avancé vers moi pour que l'on puisse parler en privé. On s'est regardé un moment dans les yeux. Peu à peu, il m'a semblé qu'il comprenait ce qui se passait, à travers mes yeux encore troublés.
- Vous l'avez vu, n'est-ce pas? a-t-il dit, l'air aux aguets.
J'ai vu son visage lorsqu'il a entendu à son tour, le cœur du kraken. Ca n'a pas duré longtemps, mais j'ai vu la peur prendre l'assaut de son esprit.
- Pas un mot à l'équipage.

Sur ces mots, il s'est hissé sur une rambarde, et tous se sont retournés l'air inquisiteur:
- Les gars, c'est pas le moment de traîner! Le soleil est déjà couché et on nous attend au port. Hissez-moi ces voiles, bon sang !
L'habituel sourire qui ornait ses lèvres avait tout simplement disparu, et on se commença à se demander s'il ne venait pas de dissimuler quelque chose. Peu de gens entendirent ce qu'il murmura dans le vide, l'air dégouté :
- Autrement, on va manger du poulpe ce soir, les amis.

De mon côté, je me suis dirigée vers la Brunette, et le lourdaud qui la collait. J'ai hésité à parler, parce que s'il entendait, elle et moi pourrions avoir des ennuis. Devant mon air ennuyé, il est parti aider les autres. Au moment où j'ouvrais la bouche, un type que je ne pouvais pas voir en peinture est arrivé.
- Bonsoir mesdemoiselles, vous prenez l'air? demanda narquoisement l'elfe blanc, dans ses nouveaux vêtements immaculés.
- Oui, et nous sommes seules, j'ai répondu.
Je crois que mon sous-entendu l'a amusé d'avantage, car il a commencé à nous provoquer :
- Puisque je suis là, vous ne l'êtes plus, donc je participerais volontiers à votre discussion qui, j'en suis sûr, ce trouve être aussi intéressante qu'une conversation entre femelles…
- Comme vous venez de le dire, c'est une conversation entre femelles, par conséquent veillez vous en retourner.
Très fier de lui, il a fait une révérence et a pris la main de la Brunette pour l'embrasser galamment. J'ai regardé la scène le sourcil levé.
- Je suis désolée Mademoiselle, mais il semblerait que cette femelle souhaite nous voir séparés. Je me ferais une joie de vous parler plus tard, en tête-à-tête.
Puis ce sale type est enfin parti, et j'ai pensé qu'enfin je pourrais parler sans être interrompue par un autre macho aux manières aristocratiques ou quoi que ce soit d'autre d'énervent...

- Ecoute, lui ai-je dis, nous n'allons pas sur terre parce que nous sommes attendus. En fait…
Le bateau a tremblé. Je me suis arrêtée un moment, à l'écoute.
- Capitaine ! On a heurté un récif ! a hurlé la vigie.
L'équipage commença à sérieusement s'inquiéter, et le silence du capitaine n'arrangeait rien.
- Monsieur ! On attend vos ordres ! hurlait-on sur le pont.
Quant à moi, j'ai enfin dit ce que j'avais à dire, la gorge serrée :
- Ce n'est pas un récif, c'est un monstre.
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Enorah


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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeLun 30 Juin 2014 - 15:58

La baignade dure encore, je ne pensais pas qu'elle serait aussi longue.
C'est tout de même bien calme, je dirai même trop calme.
Nous sommes enfin tous rappeler sur le navire par notre vénéré capitaine. L'elfe est toujours de l'autre coté, je ne vais pas la déranger; elle doit être en train de se retrouver elle-même. Rentrer... je n'ai que ce mot qui me vient, je veux rentrer et je suis sure que elle aussi.
Enfin de retour sur ce vaillant navire. Tous les pirates festoient. Pourquoi? Je n'en ai aucune idée. Quelques uns discutent par là, d'autre blaguent ici, d'autre encore parient sur des camarades en train de jouer à quelques jeux mettant inconnus. Tout est agité, et toujours aucune trace de la jeune elfe. Je suis dérangée dans mes méditations par plusieurs pirates. Ils ne veulent pas que je me sentent parait-il. Je ne m'interrogerai pas sur leurs raison de m'aborder, elles sont très bien là où elles sont c'est à dire bien enfoui dans leur tête en compagnie de bien autres bêtises.
Le capitaine, Kiliar s'est rapproché de moi et a entamé une nouvelle conversation.
-"Alors il est pas magnifique mon navire"
-"Si si pas mal"
-"Pas mal ??! il n'est pas pas mal, c'est un bijoux, un trésor"
-" Je pourrai dire que c'est le plus beau que je n'ai jamais vu, mais ce serait mentir, j'habitais à Respyr mon capitaine, et son port  regorge de splendides navires, des vraies merveilles."
-"Tu insinue que mon bateau est laid"
-"Je n'ai pas dit ça"
-" si tu l'as dit"
-" Non j'ai juste évoqué sa pale figure à coté des nombreux autres vaisseaux que j'ai vu, c'est tout"
Il eu l'air vexé, il attendait quoi? Que je lui mente pour flatter son ego? Très peu pour moi.
Alors que nous débâtions sur la subjectivité de la beauté des choses, ici des bateaux avec Kiliar, une tête resurgit de par dessus la barrière. La jeune elfe se tirait à la force de ses bras sur l'échelle permettant de regagner le ponton. Ses yeux étaient rivé sur ses phalanges. Elle avait l'air contrarié. Alors que Kiliar continue désespérément de me parler, mes yeux ne la quitte pas. Son visage s'est rembruni depuis la dernière fois que je l'ai aperçu. Je reste les yeux fixés à son visage, elle est trempée, des gouttes d'eau salé dégoulinent le long de son fin visage, puis elles se décrochent de celui-ci pour s'élancer vers le sol, mais je pense que dans la situation cela n'est pas important. Que se passe t-il?
Elle relève la tête, ses yeux sont vides, le Néant... J'ai cru y voir le néant. Une peur infini qui s'installe et se loge confortablement tout contre son cœur. Elle m'apparaissait comme une femme sans peur, qu'est ce qui peut la terroriser à ce point.
Elle a enfin les deux pieds dans ancrer dans le sol du ponton. Elle marche lentement, on dirait qu'elle calle son rythme sur quelque chose. Elle avance dans un mouvement régulier, je concentre toute mon attention sur sa démarche. Un ... Deux ... Un ... Deux ... Rythme régulier qui me berce, jusqu'au moment on je l'entend...   Ce bruit. C'est le même bruit qu'elle, il suit exactement le même tempo. Il se rapproche, mon cœur se serre.
Boom ... Boom ... Boom ... Boom ... Ma respiration se ralentit, mon cœur aussi, il se calle de même sur cette étrange bruit qui accroît. Pendant ce ralentissement de tout en moi, la totalité de mes sens sont en alerte, mon cerveau réfléchit à toute vitesse, des millions de questions se bousculent dans mon esprit.
L'elfe demande à parler à Kiliar, mais ils n'en ont pas besoin, il échange un bref regard, et Kiliar comprend tout de suite. Je reste interdite à coté d'eux, quoi?  Pourquoi? De quoi parle-t-il? Que se passe -t-il?
Mon corps est comme sous anesthésie, vous savez cette état où on est conscient mais nos muscles ne nous obéissent pas, ils sont déconnectés, en veille.
Après le commandant se ressaisit, il monte attivement sur la rambarde et interpelle ses pirates pour accélérer le mouvement et atteindre plus vite la terre ferme. Je croise les yeux de l'elfe. Il y a quelque chose dans la mer, quelque chose qui arrive même à terrifier Kiliar, qui nous suit, elle nous cherche. Elle veut notre mort. Mais quoi?
Le capitaine parti, un autre désire me parler, mais je ne l'écoute. Il est en train de s'exclamer tout seul. Le pauvre, je lui porte si peu d'attention. Il se rapproche, me saisit le bras, je le regarde, ce que je vois dans ses yeux ne me plait pas, je me débat.
-"Laissez moi."
-"Quoi?? elle a peur, le petite brunnette, mais qu'est ce qui va pas ma chérie?"
-" ne m'appelez pas chérie."
-" ou lala elle va s'énerver la petite demoiselle."
Le poignard collant à ma cuisse me démange, comme l'envi de le planter de la thorax trop faussement bombé de cet enquiquineur. Ma main s'en rapproche, je ne me contrôle plus quand l'elfe arrive et je ne sais pas par quels miracles, elle le fait partir. Je me retourne pour la remercier, mais elle ignore mes remerciements, elle est trop préoccupée. Puis se ramène l'autre elfe, le blanc. Ca l'énerve, elle voulait me parler, elle le veut, veut m'expliquer ce qui se passe, et moi je veux le savoir. Je veux comprendre mais j'ai l'impression que tout ce lie contre nous, contre sa libération de ce terrible secret et moi ma compréhension. Le savoir c'est le pouvoir.            
Ici, à ce moment précis, je suis impuissante, encore plus impuissante que jamais. D'un autre coté j'ai peur...  peur de découvrir ce que les autres ont tant de mal à cacher, ce que Kiliar dissimule derrière ses sourires crispés trop collés à son visage pour être vrais.
L'elfe a échangé quelque mot rempli de douceur à l'égard de l'elfe pour l'envoyer balader. Avant de se retirer, il m'a saisit la main. Deuxième fois en dix minute qu'on me fait le coup. Je m'apprête à lui enfoncer mes ongles dans sa paume quand avec la plus grande délicatesse, il l'embrasse et se retire après m'avoir susurrer encore quelques stupidité à l'oreille.
On est enfin seules.
-"Ecoute, m'a-t-elle dis, nous n'allons pas sur terre parce que nous sommes attendus. En fait…
Le bateau a tremblé. Ses yeux se sont à nouveau assombris. "
Tous s'agitent sur le bateau sauf moi figé sur place dans une incompréhension peureuse.
La vigie crie que le navire a heurté un récif mais je sais que c'est faux, l'elfe pétrifiée en face de moi me le fait comprendre et sa dernière phrase, achève tout le travaille qu'elle a déjà fait. Mon cœur arrête un peu trop longtemps.
- "Ce n'est pas un récif, c'est un monstre." Dit-elle dans un souffle
La peur s'est emparée de tout mon être de la pointe de mes cheveux à la dernière phalange de mon petit orteil droit.
Le kraken! Juste une veille légende, mais sur quoi ce base ses légendes sur ... des faits réel. Le Kraken nous attendait, il nous avait cherché, il avait réussi à nous trouver...
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Lou M'enil


Lou M'enil

Age du personnage : 200 ans

Couleur de magie : Vert
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Métier : Assistante de T'avila (Les capacités diplomatiques et sportives sont toutes deux requises...)
Résidence : Petite suite à Seborn, au palais de T'avila
Dans le sac : Lames de Cendres, potion de soin, arc en bois blanc, flèches, boule de cristal, corde en mailles de Keltril, barre de céréales et à la Vlir, feuilles de Kax, porte-monnaie, graines, photographie, agenda, liste noire

Affinités : Enorah : Amie
Solénie : Amie disparue
Lisbeth : Ennemie
Laara : Adversaire
Alice : Complice d'un braquage de banque
Mystéria : Complice d'un braquage de banque
Mattis : Connaissance (sangrave mystérieux)
Myakko : Connaissance (relation spirituelle)
(Kiliar : Elfe noir, capitaine du Manda, décédé )

MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeMar 1 Juil 2014 - 12:04

Les larges voiles blanches se gonflaient sous le vent, et le navire accéléra.  Le bruit du cœur du monstre s'éloigna peu à peu, me redonnant une once d'espoir. L'équipage quant à lui, était en pleine effervescence, plus ardent que jamais, malgré la nuit humide qui tombait sur eux. De ce que j'ai entendu, le capitaine avait prit la "barre", et le tatoué donnait les ordres - ce qui entre nous ne me plaisait pas beaucoup. Je ne comprenais pas tout de ce que disaient les pirates, n'ayant aucune notion de la marine, alors je me suis sentie bien inutile. Constatant que mon amie et moi ne faisions que discuter depuis notre arrivée à bord, le tatoué s'est empressé de nous enguirlander :
- Eh la rousse ! Range-moi ces putains de tonneaux qui gênent le passage au lieu de bavarder ! Espèce de grosse limace !
Heureusement pour moi - et pour lui, je sais à peu près maîtriser mon sang chaud d'elfe quand je suis énervée.
- La brune, va me servir un verre de rhum, j'ai soif ! Et grouille-toi !
Franchement, j'ai trouvé que ma mission était bien plus sympathique que la sienne. Pour une fois que c'est moi qui suis favorisée ! ai-je pensé. Donc après lui avoir souhaité bonne chance, moi et ma fierté nous sommes donc allées voir ces fameux tonneaux blottis dans un coin - qui soi-disant bloquent le passage. Quand je suis arrivée devant…et bien, je suis restée devant. A les regarder. Ils étaient très beaux d'ailleurs, bien montés, bien ronds et tout.
- La cahute… murmurai-je dans un sourire nerveux.
Je me suis sentie encore plus inutile qu'avant sur le coup. A moins qu'il n'y ait une pancarte avec écrit dessus "cahute" en gros, je n'avais pour ainsi dire, aucune chance de la trouver.


Pour couronner le tout, le macho aristocratique est revenu à la charge :
- Si c'est moi que tu cherches, je suis disponible…m'a-t-il dit en s'asseyant sur mes tonneaux.
- Ecoute, si tu veux te taper quelqu'un va voir ailleurs, j'ai rétorqué.
- Je ne comprends pas, murmura-t-il un peu dépité. Pourquoi tu n'es pas comme nous tous, elfes blancs? Nous sommes libres. Prends-tu modèle sur ces saintes nitouches d'humaines?
- Non, c'est juste que…
A vrai dire, je ne savais pas trop pourquoi. Alors je n'ai rien dit.
- Tu vois? Y a pas de raison d'avoir peur…
- Désolé de te déranger en plein "travail" V'lendir, a grondé le tatoué derrière nous, mais dépêche-toi de ranger les cordes ! Et toi la rousse, sache que ma patience à ses limites…
Comme le second, j'ai croisé les bras.
- Je sais pas où est la cahute.
Il a soupiré théâtralement, ce qui était assez amusant vu sa carrure et sa densité musculaire.
- Tout dans les bras, rien dans la tête ! Les guerriers sont tous les mêmes…
J'ai cru avoir des hallucinations auditives sur le moment. J'avais réussi à passer pour une illettrée, malgré mon statut d'ambassadrice adjointe et de suivante de la Reine des Airs et des Ténèbres. "Ce fut un échec." J'ai eu très envie de m'assoir sur le plancher et de ne plus bouger.
- C'est pourtant simple, nous sommes sur le pont principal, alors tu continues tout droit par là, tu passes par la timonerie où il y aura le capitaine et où il tient la barre parce que c'est très important sinon on coule - si tu vois ce que je veux dire, et tu arriveras à la cahute en passant par la porte du fond de la timonerie, mais pas celle sur le côté parce que tu vas te retrouver dans un placard !
Après ces explications rapides et efficaces, il est parti enguirlander quelqu'un d'autre. Je suis restée une bonne minute à traduire ce qu'il venait de me raconter. V'lendir a tenté de profiter du fait que je ne le regardais plus. Ma main s'est refermée sur son avant bras, comme un étau. Il prit un air surpris qui finit de m'énerver.
- Pas touche.
Je l'ai lâché avec assez de violence pour qu'il parte, abandonnant la partie- enfin, c'est que je croyais.


Il était grandement temps que je quitte ce navire. La nuit allait être bien longue. Au moins, j'avais un petit avantage, car les elfes sont nyctalopes - et aussi logiquement que malheureusement, V'lendir et Kiliar aussi.
Le kraken n'avait pas réapparu depuis une bonne demie heure.
Je marchais sur le pont, en faisant rouler un tonneau, à l'affut de la moindre secousse suspecte. L'attente allait me rendre folle, alors je tâchais de penser tant bien que mal à autre chose.
J'ai poussé la lourde porte de la timonerie, en faisant le moins de bruit possible. En face de moi, il y avait la "porte du fond" dont le tatoué avait fait mention. Cachée par la porte, j'entendais des voix à gauche.
-… au port dans environ une heure.
- On ne peut donc pas accélérer le mouvement? s'écria la voix de l'elfe noir.
- Nous risquons d'heurter un récif, mon capitaine.
- Si nous n'avançons pas, ce n'est pas un récif que nous allons heurter… c'est Lui.
On sentait la majuscule dans son timbre, le capitaine devait être bien anxieux.
- Capitaine, êtes-vous bien sûr de…
Les voix s'arrêtèrent tandis que le bruit des pas de Kiliar se rapprochaient de ma cachette.
- Messieurs, nous ne sommes plus seuls.
Il ouvrit plus complètement la porte sur moi et mon tonneau.
- Au fond, je vous prie.
Malgré le fait que j'avais énormément de questions à poser à Kiliar, à commencer par le pourquoi du comment, le capitaine retourna à son poste. Tous attendirent bien sagement que j'atteigne la porte de sortie, me couvrant d'un regard paranoïaque. Une fois de l'autre côté de la porte, j'ai fait prudemment rouler mon tonneau dans les escaliers. Une fois placé dans la cahute à côté des autres, je suis remontée.
-… seule solution.
- Vous avez perdu l'esprit? Nous allons tous y passer!
- C'est toujours mieux que de finir dans l'estomac de cette Chose !
- Personnellement, je crois que…
J'ai retraversé la salle d'un bon pas et je suis ressortie de l'autre côté, à travers un silence de mort. Aucun commentaire ne fut suggéré. Pourtant, quand je suis revenue avec un autre tonneau, Kiliar s'est de nouveau levé.
- Par les entrailles de Bendruck le Hideux ! Vous ne pouvez pas faire ça plus tard?
- Capitaine, ce sont les ordres de votre second.
Maîtrisant à nouveau ses propos, Kiliar m'a ordonné d'aller aider la vigie :
- Si vous êtes une elfe digne de ce nom, la vision nocturne ne devrait pas vous poser de problème, a-t-il ajouté avec un sourire poli.


Jamais je n'étais montée en haut d'un mât. Depuis toute jeune, je grimpe aux arbres, et pourtant je n'ai jamais eu cette impression de vide. Sans les feuillages, sans branche… la chute promettait d'être inévitable en cas de faux pas. Accrochée aux cordages noués en forme de quadrillage, je n'ai cependant pas eu de mal à me hisser au sommet. La vigie semblait ravie d'avoir de la compagnie et m'a chaleureusement saluée. C'était un jeune homme, il devait n'avoir que quatorze ou quinze ans. Il était mince, blondinet, et avait l'air d'avoir froid.
- Moi c'est Rémi, enchanté.
- Lou, répondis-je en lui serrant la main.
Enfin quelqu'un de civilisé, ai-je pensé.
- Bienvenue sur le mât principal. S'il pleut, nous serons les premiers à le savoir !
Je me suis assise et je l'ai questionné sur son métier.
- Nous devons signaler les récifs, les navires et la terre. Nous sommes les yeux du bateau, en quelque sorte. C'est pour cela qu'ils ne prennent que ceux qui ont une bonne vue.
- Et devons nous signaler...
J'essayais tant bien que mal de préserver l'implicite de ma question, mais il comprit. Le capitaine avait du lui en parler.
- Oui.
Malgré sa peur, il avait l'air très fier de lui, et but quelque chose dont l'odeur me révulsa.
- Tu n'es pas un peu jeune pour boire de l'alcool? ai-je demandé, amusée.
Rémi faillit s'étouffer, puis posa sa gourde, dépité.
- Comment sais-tu? Ah oui, j'oubliais que vous les elfes, vous êtes de petits génies de la perception… maugréa-t-il avec une pointe de jalousie.
- Tu sais, parfois j'aimerais être insensible, répondis-je. Ne pas entendre ce qui se dit. L'innocence, c'est la force.
- Non, si tu veux mon avis, le savoir c'est le pouvoir!
Nous nous sommes tus devant la solennité de cette phrase. Puis nous avons éclaté de rire, heureux d'avoir fait sonné des vérités inutiles en ces temps de trouble.
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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeMar 1 Juil 2014 - 22:49


Peur. J'ai peur. J'ai l'impression que la totalité de mon energie a été aspiré par je ne sais quoi. J'ai perdu mon entrain, ma volonté de fer. Mais je suis toujours sure d'une chose, il est grand temps que je quitte ce bateau, que je retourne chez moi.
Le bruit du battement du coeur du kraken a cssé, et je n'ai qu'une antise, c'est qu'il revienne à la charge. Je n'aime pas ce bruit, ce ryhtme si régulier, parfait, ne montrant aucune faiblesse chez ce mythe marin.
Kiliar laisse son autorité à son second est se retire. Alors que nous étions encore figées toutes deux avec l'elfe, celui ci a fait son apparition dans notre cercle de discution qui avait tourné plus à la méditation et la contemplation fainéante de l'équipage en pleine efervescence. Il hausse le ton, il nous crie dessus car on est inutile sur le navire, la preuve on reste les bras ballant alors qu'un kraken cherche à obtenir notre peau. Il s'incline vers l'elfe et lui demande, avec toute sa très célèbre délicatesse il va de soi, de virer des tonneaux bouchant le passage. Elle s'exécute calmement, mais je sais qu'elle aurait voulu l'evoyer balader pour le peu de respect avec lequel il lui parlait. Il ne faut pas l'oublier, cette fille à du sang d'elfe qui lui coule dans les veines, et ceux ci sont connus pour leur sang chaud. J'en conclue qu'elle métrise à merveille l'art de la dissimulation, peut -etre que pour son emploi c'est necessaire. D'ailleurs je me demande ce qu'elle fait comme travail.

 Sur ce le tatoué m'interpelle pour que je me montre enfin utile, il cherche à me déloger de mon statut de plante verte décorative sur le ponton... Bon soit. Il m'ordonne d'aller lui préparer un verre de rhum et me traite avec la même supériorité que s'il s'addressé à un chien. Ce qu'il peut être irritant.
Mais oui tout de suite mon cher pense-ai-je en le fusillant du regard, chose auquel il n'a absolument preter attention.
 Je m'éloigne en marmonant quelques insultes qui me brûlent les lévres.Je traverse le ponton avant de me rendre compte que en réalité je n'ai aucune idée de là où ces pirates déféctueux du cerveaux planquent leur rhum. Je part alors retrouver mon donneur de poignard pour plus de présicion, il rigole en m'entendant formuler le souhait de trouver la planque à rhum.
-"du rhum? Tu veux du rhum, pourquoi, pourquoi tu as peur du kraken, tu veux noyer ton desespoir dans la boisson?
Je ne comprend pas comment il peut se montrer si décontracté alors qu'un monstre est à nos trousse. Pour lui faire comprendre je fais alors la mue, chose très étrange chez moi, qui n'est pas l'habitude de montrer mes sentiments. Je m'apprète à lui expliquer que la demande vient du secondmais il me saisit le poignet et me traîne dans une partie du navire qui m'étais inconnue, j'ai cru comprendre qu'on était près de la timonerie, je ne sais pas exactement ce que cela signifie. Nous nous arrétons dans une petite salle pas loin de la cahute il me semble.
Je m'avance pour ouvrir la porte quand il se plante juste devant.
-"Mais qu'est ce que tu fais?" l'interroge-ai-je en levant le sourcil droit.
-"Je m'appelle Damien"
-"Oui d'accord et alors", continue-ai je totalement perdue
-" je sais pas je pensais que tu allais me le demandais mais tu n'en as rien fait. Je pensais qu'on s'entendait bien"
-" je n'ai pas l'habitude de me lier avec les autres!!"  me suis exclamée séchement.
-"Mais je ne suis pas un simple "autre", pourquoi tu m'aggresse comme ça"
-"je ne t'aggresse pas, je suis calme, je te préviens juste. Il n'y a rien entre nous, il n'y avait rien et il n'y aura rien non plus dans une semaine, un mois et même des années. C'est tout."
-"c'est tout!! tu ne trouves que ça à me dire."
-" je ne suis pas le genre de fille qui se lie au premier venu si tu n'avait pas remarqué"
-"quelle haute estime de moi tu as! E suis un autre, le premier venu, puis quoi encore un drageur qui saute sur tous ce qui bouge aussi."
-"ben oui pourquoi pas, laisse moi passer"
Je le pousse violamment, il tombe à la renverse, il est à terre, je ne le regarde même plus, me sers dans la salle. J'ai ma commande. En sortant je le vois encore étendu sur le sol, mon coeur se serre.
-"...Désolé, c'était pas sympas de ma part mais il faut me comprendre..."
J'attends une réponse ou au moins un signe de vie, mais rien, il est inerte, étalé sur le parquet humide. Je me penche vers lui.
-"Eh Oh! Ça va?"
Le silence commence à m'oppresser, il n'est pas mort tout de même. Je me penche un peu plus vers son visage, je dégage les cheveux qui lui tombe sur les yeux, ceux-ci sont fermés. J'ai peur, un  froit glacier s'empare de moi. Je commence à paniquer quand d'un coup d'un seul, il se relève, prend mon visage dans ses mains et m'embrase, la sensation est douce et à la fois très dérangeante, avant de partir dans un fou rire incontrolable.

Je suis rouge cramoisi, mon crâne tout entier est en sur chaffe. J'ai juste envi de le ... oui de le taper. Je m'élance et je m'apprète à le gifler mais ma mains s'arrète à un centimêtre de son visage. Il est tout sourire. On va tous mourir bouffer par un monstre, et lui il s'amuse comme un gamin à faire des blagues stupides et absolument pas drôle.

-"qu'est ce que tu attends". Ses yeux sont à la fois rieurs et profonds, sérieux, il le sait, il sait que tout peut basculer à tout moment, alors il ne se prend pas la tête, il vit l'instant présent.
-"tu m'épate! Tu n'as pas peur"
-"peur? De quoi? Du kraken, si je suis terrifié, mes parents alors que j'avais douze ans se sont fait dévorés par clui-ci alors qu'il naviguaient. Mais que veux tu, si le kraken a trouvé sa cible, celle ci est condamné, ici nous sommes tous condamné. Alors autant bien vivre les derniers instants."
Il a raison, cessons de nous lamenter, nous verrons de quoi sera fait l'avenir. Mais je ne devrais pas tarder, je ne donne pas cher de ma peau si je n'apporte pas son verre au second à temps. Je prefere être ingérer par ce monstre des océans que de mourir pendu sur le navire pour du rhum. Il me regarde et me fait un signe de la tête, il sait à quoi je pense.
-"merci... Damien" lui lance -ai-je avant de le quitter avec toujours sur mes lèvres cette sensation très étrange qu'il a provoqué.
Je retrouve le tatoué sur le ponton, il me remercie, aucun commentaire sur mon retard, il est trop occupé à tout diriger pour qu'on s'en sorte. Il apparait minutieux, très organisé.

Je les regarde tous, ils en veulent, la vie est trop précieuse, aucun n'est près à céder la sienne. C'est un bel état d'esprit même si je n'approuve pas tout chez les pirates je leur accorde cette qualité, ce courage intrépide. Et moi aussi je  veux faire preuve de ce courage, c'est pour cette raison que je ne besserai pas les bras, je ferais tout pour rentrer chez moi même si cet être vient me chercher,je me b attrais. Je l'attends.

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Lou M'enil


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Solénie : Amie disparue
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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeJeu 3 Juil 2014 - 19:25

Le monde qui nous entourait était encore plus captivant vu de haut. A l'horizon, sur cette terre qui se rapprochait, une multitude de lueurs dorés scintillaient dans la nuit.
- C'est Denez, l'un des plus grands ports de l'île de Patrok, a dit Rémi. Nous y seront dans trois quart d'heure si le vent reste avec nous.
Nous étions debout, côte à côte, à regarder au loin. J'ai senti que le blondinet était contrarié, et il a d'ailleurs murmuré que ce n'était peut être pas une bonne idée de se rendre au port. Devant mon air inquisiteur, il a ajouté que l'équipage et notamment son capitaine, n'étaient pas tout à fait les bien venus.
- Le Manda est reconnu en temps que bateau pirate par les autorités, n'est-ce pas?
Rémi a acquiescé, toujours gêné, et il est resté muet. Son silence a commencé à m'effrayer.
- Tu veux dire que ce n'est pas tout… il y a autre chose?
Il s'est détourné, ne voulant pas m'en dire plus. Je l'ai soudainement attrapé par l'épaule, et il m'a enfin regardé dans les yeux.
- S'il te plait. Il faut que je sache.
Les yeux embués, il a hésité encore un peu.
- Nous allions… vers la Krasalvie.
- Et alors? lui ai-je demandé.
- Lou, a-t-il murmuré, tu ne sais donc pas ce qu'il y a dans les tonneaux?


Je suis descendue à toute allure du mât, manquant de me tordre la cheville quand je suis retombée sur le pont. Esquivant les marins, j'ai foncé jusqu'à la timonerie.
- Kiliar ! me suis-je écriée en poussant la porte. C'est de la folie !
Il n'y avait personne dans la timonerie, seulement une table, recouverte de paperasse. En urgence, je me suis rendue sur le gaillard arrière - d'après certains pirates. Il était seul cette fois-ci, tenant le gouvernail dans une main et une bouteille dans l'autre. Je me suis avancée pour lui parler en face.
Mais j'avais peur. Terriblement peur de lui.
Me rendre compte de ce qu'il y avait dans les tonneaux m'a profondément choquée. Il a levé ses yeux sur moi, si terriblement semblables aux miens que c'en était insupportable.
- Tu viens sûrement me faire tes adieux…
Ces yeux me fixèrent un moment.
- N'est-ce pas ce que tu souhaites depuis le début? Quitter ce navire où rien ni personne ne mérite tes talents, ni même ton estime? Mais ma pauvre, vous êtes tous des pions, tous autant que vous êtes, et vous ne pouvez pas m'échapper.
- Reprenez-vous… ai-je murmuré en signalant du regard quelques personnes qui nous espionnaient.
- Tu me donnes des ordres maintenant?
Ses yeux étaient grands ouverts, ses pupilles réduites en de minces fentes noires.
Puis il s'est mis à rire. J'espérais seulement qu'il n'allait pas révéler certaines informations à l'équipage, si on ne voulait pas courir à la catastrophe.
- Non, Monsieur. Mais nous ne pouvons pas aller à Denez.
- Denez? Pourquoi n'irions nous pas? Hein, pourquoi? a-t-il demandé à son équipage.
Tous ont haussé les épaules, l'air de se le demander. Certains indiscrets ont ricané. Alors j'ai attrapé moi aussi le gouvernail, concentrant ainsi toute son attention. C'était un duel entre lui et moi. Seulement lui et moi.
- Vous savez très bien de quoi je parle, capitaine. Les tonneaux ne sont pas remplis de rhum n'est-ce pas?
Le capitaine me sourit, sans lâcher le gouvernail :
- Je ne m'en cache pas. Mais si nous restons ici, nous courons à notre perte.
- Si jamais nous allons sur Terre, nous allons tous mourir.


Les pirates autour de nous se sont regardés. Sans leur prêter attention, Kiliar m'a demandé ce que je ferais à sa place :
- Faire mourir son équipage dans les plus grandes souffrances ou risquer de survivre en cachant quelques tonneaux?
- Vous voulez dire : combattre un monstre avec le courage de notre race ou faire mourir son équipage sous la torture des autorités? Si vous avez une once de confiance en vous, combattez le monstre!
- Je ne suis pas fou! s'est-il écrié.
- Ah oui? Et tuer des gens pour vendre de la soupe aux BHS n'est pas l'œuvre d'un psychopathe? Vous m'avez bien eue… Je deviens votre complice malgré moi ! Tout l'équipage est votre complice! Vous devez être bien fier de votre petit "jeu", cette arène nous a tous salis jusqu'à la moelle!
Il m'a alors semblé que certains pirates blêmissaient à vue d'œil.
- De quoi parle-t-elle? murmuraient-ils, en reculant doucement car d'autres avaient dégainés leur sabres en se plaçant aux côtés de Kiliar.
- Certains parmi nous n'étaient pas au courant du contenu des tonneaux, jeune elfe. Que tu leur révèles cet aspect de mes activités est très fâcheux. Mais nous sommes des pirates. Nous volons, nous pillons, nous commerçons, et nous tuons quand cela nous est profitable.
- Vous kidnappez des êtres vivants pour faire commerce de leur sang, je n'appelle pas cela de la piraterie.


C'est ainsi que j'ai été de jetée en prison.
Encore.
L'elfe noir était légèrement susceptible, et je crois qu'il n'a pas beaucoup aimé que je lui fasses part de mon point de vue. En fait, j'en ai été vraiment sûre lorsqu'il m'a propulsée d'un coup de pied retourné. Je me suis écrasée contre la barrière, et ensuite… je ne m'en souviens plus.
J'ai vomi. Puis, je me suis assise pour observer autour de moi, et un sentiment de profonde lassitude s'est emparé de moi lorsque j'ai découvert que j'étais dans la cale.
Retour à la case départ! Et dans le noir en plus!
- Ca va? Ta tête…
Je me suis tournée vers celui qui venait de m'adresser la parole depuis la cellule d'à côté. C'était un homme, plutôt bien taillé, brun aux yeux verts. Il était tout à fait modeste, mais j'ai eu l'étrange impression de l'avoir déjà vu quelque part. J'ai légèrement hoché de la tête, en essayant de me rappeler.
- Damien. Je suis le copain de…
Il a commencé à rougir, et n'a pas pu voir mon air perplexe.
- Elle ne me l'a pas dit.
- Quoi?
- Son nom. Elle ne me l'a pas dit. Je l'aime et je ne sais même pas son nom!
Avant qu'il ne me fasse une crise de culpabilité, je lui ai demandé pourquoi il était ici.
- Le capitaine s'est servi de toi comme exemple. Il a dit que tous ceux qui avaient quelque chose à redire à propos de ses activités seraient servis en apéritif au…
Il a dégluti.
- Je pense que la guerre civile au sein du navire est inévitable. Et sans cohésion entre les membres, il va être aussi impossible de vaincre le kraken que de dissimuler les tonneaux douteux aux inspecteurs de Denez.
La peur a recommencé à ronger mes entrailles, alors que je venais à peine de me réveiller. Il a tout de même continué son récit :
- J'ai… J'ai essayé de te rattraper avant que tu ne t'écrases sur la barrière. Je crois que le capitaine n'a pas trop apprécié…
Je l'ai regardé un peu trop fixement, et il s'est brimé tout seul.
- Ouais, je suis un imbécile, tu peux le dire.
- Idiot.
Il a souri et il s'est étalé sur le plancher humide.
- Le pire, c'est que je crois qu'elle l'a vu.
- De quoi?
- Que j'ai essayé de te rattraper…
- Et alors?
- Elle sera peut être jalouse, non?
- Aucun rapport.
- …
Devant son silence, je lui ai dit ce que je pensais.
- Tu es bien trop gentil, et cela causera ta perte.
Alors il n'a plus parlé.


Allongée sur le dos, les mains derrière la tête, je me rêvassais. La terre n'était plus très loin. Je ne savais plus ce que je voulais. Retourner chez moi n'allait pas être facile, maintenant que mes mains étaient tachées de sang, mais peut être que T'avila serait indulgente, ai-je pensé. Encore fallait-il survivre jusque là... Et puis, il y avait Enorah que je ne pouvais plus laisser tomber. Damien. Rémi.
En énumérant ces noms, je me suis jurée de ne plus m'attacher à d'autre personnes. J'ai fait la morale à Damien, mais au fond, je parlais aussi pour moi même.

Dans l'obscurité la plus totale, dans cette prison de fer où tant de vies se s'étaient éteintes, mes oreilles se sont soudainement redressées.
Boum... boum...
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Enorah


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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeVen 4 Juil 2014 - 20:49

Après quelques minutes écoulées, je décide enfin à bouger pour éviter de gêner les pirates en plein préparatif. Je me redirige vers la cahute où j'ai laissé Damien en plan. Quand j'y arrive, il a disparu, volatilisé. J'entre dans la salle où je me suis approvisionné en rhum pour le chercher. Mais il est introuvable. Je bouge quelques tonneaux, avance vers une porte au fond de la pièce, l'ouvre. Il y a un  escalier, je le prend et pénètre sur la pointe des pieds dans la salle. Elle est immense, gigantesque et remplie d'un million de tonneaux. Je continuer de m'enfoncer dans cette réserve qui n'en fini jamais.
Quand j'entend un dialogue, cela se passe de l'autre coté d'une des parois au dessus de ma tête, c'est le pont je crois. En réalité, j'entend une vague, une vague de pirate qui se dirige vers l'arrière, et des interjections fortes. Il y a la voix de Kiliar à n'en point douter, puis une plus faible, presque inaudible. Ils ne sont plus sur le pont, ils s'éloigne, j'entend de moins en moins ce qui se dit là haut. Mais ça n'a pas l'air très réjouissant. Serais-ce à cause de notre arrivé proche au port? Le bruit s'atténue.

Je le suis dans ma salle, il finit par s'immobiliser. Je regarde autour de moi, des tonneaux, des tonneaux à perte de vue. J'en escalade deux pour me rapprocher du plafond. J'entend à peine, mais je réussis à capter des brides de la conversation. La voix de Kiliar porte mais l'autre je ne sais  qui s'est. Quand celle ci s'intensifie, plus forte, plus violente, plus choquée. C'est l'elfe, la jeune elfe rousse.
Je sais, je me met de debout, et colle comme je peux l'oreille au plafond.
Je saisis une phrase, la principale, la plus horrible:
-"Ah oui? Et tuer des gens pour vendre de la soupe aux BHS n'est pas l'œuvre d'un psychopathe? Vous m'avez bien eue… Je deviens votre complice malgré moi ! Tout l'équipage est votre complice! Vous devez être bien fier de votre petit "jeu", cette arène nous a tous salis jusqu'à la moelle!"

Un haut le cœur me prend, je regarde tout autour de moi. De la soupe aux BHS. De la soupe aux BHS. Ces mots me trottent dans la tête, ils me torture l'esprit. Des tonneaux, des tonneaux, oh non pas ça. Ils sont des millions dans cette calle. J'ai la tête qui tourne, la nausée, mes yeux sont comme recouverts d'un voile de brume. Tout tourne autour de moi, j'ai l'impression que les tonneaux se rapproche. Ils avancent.
Cela ne peux être vrai, c'est un cauchemar. Je dérape de mes tonneaux, et tombe lourdement sur le sol. Je suis étalée par terre, tremblante, horrifiée, perdue. Je suis vidée de mes forces. Je reste ainsi quelques instant. Non, elle a du être mal renseigner. Personne ne peux une chose pareil, c'est affreux. Je me rappelle alors du premier jour sur le bateau.
Et de ces mots:
-"maintenant que les présentations sont terminées, je vous propose, honorables invités de participer à un petit jeu. La règle est simple, vous vous entre-tuez, et je garde les trois meilleurs à mon service. Amusez-vous bien !"
Les corps, je n'est même pas vu ce qu'ils ont faits des corps. Ils les ont débarrassé très rapidement mais je ne les ai pas vu les bruler, ou les jeter à la mer. Je me ressaisis, me lève. J'avance mon trouble, il y a des inscriptions sur les tonneaux. Des chiffres qui se suivent... Des dates. Ils sont classés par date, des  plus anciens au plus récent.

Je les suis ces dates. Et m'arrête nette. Ils sont là, les tonneaux de la date de ma rencontre avec ce bateau de l'enfer, il y en a trois. Je m'approche pose la main dessus, c'est trop dur. Je m'en éloigne mais je veux savoir, je veux en être sure. JE prend un autre tonneaux au pif et entreprant de l'ouvrir. Je peux juste pas ouvrir, les yeux du petit garçon encore là me hante. Ils me creuse le cœur avec facilité. Je pose mes mains sur cet autre tonneau,  mon cœur accélère ses battements, fait glisser mes doigts le long du couvercle. Je me saisis de celui-ci, le force un peu, le découle du tonneaux. C'est rouge, tout rouge presque brun. Foncé très foncé. Une odeur s'en dégage, elle s'enfonce dans ma bouche. J'ai envie de vomir. Du sang, des kilos de sang, des millions de kilos de sang. C'est ignoble.
Je ne peux pas, vraiment pas rester ici, je cours, je m'élance, j'ai l'impression qu'une fois la porte passé, le cauchemar va s'arrêter. Ce n'est qu'un espoir vain. Je la franchit après avoir manquer de me tordre la cheville dans ma précipitation en montant les escaliers.
Une fois sortie, je ferme de toutes mes forces la porte qui me sépare, me sert de barrières contre ces démons.

Je ré atterris dans la réalité, je retourne sur le pont. Kiliar veut jeter l'elfe rousse au cachot une nouvelle fois, je vois ces soumis la pousser de nouveau vers cet enfermement. Pas encore !!pensais-je. Je me fond dans la masse, encore traumatisé par la vision de la soupe aux BHS. Je les suis, je me planque dans un enfoncement, et regarde la scène qui se déroule devant mes yeux.
Ils la balance dans une cabine, Damien s'élance pour la rattraper, et éviter qu'elle soit blesser. Quel bouffon, maintenant, il est enfermé dans la cellule voisine, il m'aurai été bien plus utile à l'extérieur de celle-ci. Sa gentillesse le perdra. La vague de pirate après cette intervention faite, ressort de la calle. Les deux écroulés dans leurs cellules.
Je ne peux pas les laisser là. Je ressort, le capitaine m'interpelle.
-"eh oh toi, où étais tu passée?"
-"euh... j'étais allé chercher quelque chose dans ma cabine, et quand je suis revenu, tous étaient agités. Que s'est-il passé?" connaissant déjà la réponse, j'espérais montrer mon ignorance et donc mon peu de pouvoir dans la situation.
-"non rien, ne t'inquiète pas."
-"mais vous avez enfermé l'elfe, pourquoi?"
-"elle s'amuse à jouer avec mes nerfs, et bafoue mon autorité!" s'écrie-t-il avec violence.
-" AHH, je comprends" dis-je avec le plus d'hypocrisie possible, "sinon vous me cherchiez pourquoi?"
-" comme tu l'as si bien dit, tous mes pirates sont dans un état d'excitation impressionnant, je peux pas abandonner le pont, mais j'ai besoin de quelque chose, un papier qui se trouve dans la timonerie. Peux tu me l'apporter, il y a inscrit le code KJ67F9 dessus. Défense de lire par contre, si tu t'avise de briser le sceau, tu suivras le même chemin que tes compagnons.
Je déglutis.
-"Bien sur, à vos ordres, tout de suite!"
Je m'éloigne à toute vitesse. J'arrive dans la dite pièce, KJ67F9 où Est-ce qu'il peut bien être. IL est là mis en évidence sur le bureau. Je m'en saisis, je ressort. Quand j'ai une idée, j'ouvre un par un les tiroirs, je regarde sur la commode, dans la commode. La clef de leur cellule ne du pas être bien loin. Il y a toujours un double ici, c'est Damien qui me l'a dit. Je regarde même dans la cheminé, il y a une armoire je l'ouvre, la referme quand j'aperçois quelque chose qui brille avec la lumière qui rentre dans la salle par le hublot. Ça dépasse dans des vestes du capitaine, le trousseau. Je le prend, mais je n'ai pas de poche. Je le glisse et le coince dans mon soutien gorge que je n'est pas quitté depuis mon arrivé. Puis je cours vers ma cabine, je prend le poignard, cadeaux de Damien que je glisse dans une ceinture posée sur mon lit que j'accroche autour de ma taille.
Je retrouve Kiliar et lui remet son papier, il me  remercie.
Je repars. Comment faire? Je m'approche du bord, quand je le vois, il est là, tout près, il se rapproche... Le Kraken. Pieuvre monstrueuse, sombre, apparition des enfers dans ce monde de mortel. Et avec lui le retour du boom...boom... incessant.
Je sais, je me retourne et va retrouvé Kiliar, je l'amène près du bord, il le voit lui aussi, et tous les pirates. C'est la panique à bord, le garçon qui s'occupe de la vigie hurle. Je vais le voir, je monte au mât.
-"Pourquoi ne l'a tu pas vu plus tôt?"
-"je suis désolé, je pensais à autre chose, l'elfe a été enfermé à cause de moi!" dit-il totalement désespéré. Je le regarde.
-"tu t'en veux??"
-"bien sur que oui, quelle question!! je ferais n'importe quoi..."
Je le coupe, nous n'avons pas le temps -"suis moi"
-"mais ma place est ici..."
-"tu veux l'aider, l'elfe? Oui alors viens avec moi. De toute façon il n'y a plus rien à surveiller. Le kraken est déjà là, et lui il ne prendra pas pitié pour nous. "
Nous descendons du mât. Personne ne nous remarque, c'est la panique total. Je le fais ce cacher derrière un tonneau, et m'aventure dans la calle. Il y a des  gardes. Je réfléchis rapidement.  M'avance avec assurance.
-"Que fais-tu là, gamine?" me demande l'un de ceux qui gardent la calle.
-"C'est Kiliar, il demande de rassembler les forces en haut, le Kraken est à l'approche et l'aide de tous les costauds pour ramener est demander."
-"Et toi alors?"
Je lève mon bras, et essaye comme je peux de gonfler mon muscle, le résultat est peu concluant.
Tout le monde rigole ou sourit de ma magnifique prestation. J'aperçois Damien, les yeux riants.
Tout les pirates remonte, moi y compris. Je viens chercher le jeune. Nous descendons tous deux, l'elfe est là. Je retire les clefs de mon décollé. Je vois alors les deux garçons rougirent de gènes.
-"Eh oh on n'a pas le temps de se sentir, gêner les gars, on va tous ce faire bouffer par le kraken. Je libère les deux autres.
Le jeune de la vigie réfléchis puis nous entraine de l'autre coté. Nous courrons mais en silence. Si nous sommes vus, nous finirons en offrandes pour le monstre marin. Pas question. Nous avançons, quand nous tombons nez à nez avec l'elfe blanc. OH oui je l'avais oublié celui là. Il nous regarde le sourcil.
-"Mais..."
Pas le temps de lui expliquer, nous passons, soit il nous suit soit qu'il aille crever en enfer.
Le boom...boom est tout proche, vraiment tous proches quand j'entend Kiliar crier:
-"qu'on apporte les prisonniers!!!"
Oh non ça sent mauvais. Nous arrivons à une embrocation suspendu au dessus de l'eau. Les garçons, y compris l'elfe blanc, dommage j'aurai préfère qu'il reste ici pour toujours, se mette à couper les cordage avec mon poignard, ou plutôt celui de Damien, un couteau et une lame très tranchante dont l'origine met inconnue. Mais à ce moment, il y a un grondement, ce n'est pas le kraken c'est sur, c'est    Kiliar qui vient de ce rendre compte de  la disparition des prisonniers.
Ils essayent tant bien que mal de libérer ce petit bateau de ces chaines.
Kiliar apparaît au bout de l'allée, il est vert de rage en plus d'être paniqué. Les garçons accélère le rythme mais lui est plus rapide, le kraken...
Tout bascule, nous regardons autour de nous, de longues tentacules, comme des chaînes venus des ténèbres s'emparent du navire et le détruit. Tout s'effondre sous mes pieds. On se regarde tous, le petit bateau est enfin libéré, c'est maintenant nous qui sommes enchainés. Le Manda craque de partout, ses mats se plis comme des allumettes, ses voiles sont déchirées. Je saute dans la mer. Pas la peine de rester plus longtemps sur cette ruine, ce vague souvenir du passé maintenant. J'attrape un bout de l'embarcation qui n'a pas été épargné. Je ne vois plus les autres. Mon cœur se serre. Je me dis alors que jamais plus je ne lierai d'amitié avec quelqu'un. Je pousse à la force de mes jambes, mon navire de fortune. Une tentacule me frôle le pied mais rien. Je dois être un trop chétif ennemi pour attirer la colère de la bête. J'avance, tout disparait.
J'entend un cri, me retourne, c'est le jeune qui se fait emporté, il me regarde les yeux plein d'effroi. Je suis terrorisée, je ne peux rien faire. Pourtant j'avais promis de me battre. Je regarde vers le ciel, les voiles s'affaissent, l'une d'elle tombe près de moi, je la prend, elle est lourde, je commence à nager vers le jeune qui se débat quand Damien sort de l'eau, il me regarde, me sourit.
-"c'est pas la moment, mon grand, reste concentré" m'exclame-ai-je
Il se retourne, voit la même chose que moi, tire la voile. Et m'aide on l'entoure sur la tentacule du monstre et tire chacun de notre coté, jusqu'à le faire un garrot mais c'est trop dur. Je continue quand même.  Le monstre lâche mais ce n'est pas pour cela. Il a ce qu'il veut, du sang, plus ou moins frai mais du sang, des litres de sang. La mer devient rouge, toute la cargaison se libère dans l'eau. Je ne peux m'empêcher de penser que je nage dans la sang de ma victime, cette jeune humaine que j'ai tué, je m'appuie sur un bout de bois, flottant, je vomis. Enfin.
Le jeune, et Damien me rejoigne, s'appuient à leur tour. Damien s'approche et me serre dans ces bras, je suis trop fatigué pour le repousser. Je n'ai qu'une pensée en tête. Où est-elle, la jeune elfe??
Je regarde le navire sombrer et croise les doigts. Reste en vie!!





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Lou M'enil


Lou M'enil

Age du personnage : 200 ans

Couleur de magie : Vert
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Elevé


Métier : Assistante de T'avila (Les capacités diplomatiques et sportives sont toutes deux requises...)
Résidence : Petite suite à Seborn, au palais de T'avila
Dans le sac : Lames de Cendres, potion de soin, arc en bois blanc, flèches, boule de cristal, corde en mailles de Keltril, barre de céréales et à la Vlir, feuilles de Kax, porte-monnaie, graines, photographie, agenda, liste noire

Affinités : Enorah : Amie
Solénie : Amie disparue
Lisbeth : Ennemie
Laara : Adversaire
Alice : Complice d'un braquage de banque
Mystéria : Complice d'un braquage de banque
Mattis : Connaissance (sangrave mystérieux)
Myakko : Connaissance (relation spirituelle)
(Kiliar : Elfe noir, capitaine du Manda, décédé )

MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeMer 3 Sep 2014 - 18:48

Cette tonalité, d’une parfaite régularité, me saignait de l’intérieur.
Mes mains se sont machinalement portées à mes oreilles, mon être tout entier focalisé sur cette musique infernale. Au travers de mes mains, elle persistait. Toute la cale vibrait sous les ondes.
Enfermée dans ma cage, j’ai alors perdu la raison.

Je ne sais pas de se qui c’est passé jusqu’à ce qu’on me tire de ma torpeur.
Mais je me souviens de l’atroce battement de cœur.  De la respiration saccadée de Damien. De mes hurlements. Du liquide visqueux qui coulait le long des parois, et qui goutait du plafond.

C’est une voix qui m’a tirée de ce cauchemar.
Quelqu’un s’est avancé dans ma cellule. Le bruit de ses pas troublé par l’éclaboussement de l’eau sur le plancher. Sa voix était à la fois un feu, et une plume. Elle a commencé à me réchauffer. Une main noire s’est posée sur mon front, et la voix a murmuré quelques incantations dans ma langue natale. Je me suis soudain sentie envahie de sérénité.
- Tu ne m’as pas ratée, ai-je murmuré dans ce qui me semblait être un délire éveillé.
- Tu ne m’as pas laissé le choix. D'autres t'auraient tuée pour moins que ça, et… J'avoue que j'ai un peu trop bu. Je ne peux pas me permettre de perdre un élément comme toi.
- Alors, ce n'est que par intérêt que tu me gardes en vie.
J'ai enfin ouvert les yeux, et j'ai observé le visage de Kiliar.
- Je devrais de tuer pour ça, ai-je ajouté.
- Alors comme ça, c'est la guerre?
Je me souviens parfaitement du sourire de l'elfe noir, et de son baiser plus encore.

La cale a craqué. L'eau est entrée en torrent, pour tout engloutir sur son passage.
J'étais remontée sur le pont, seule.
Perdue dans mes mornes pensées, j'ai failli me faire assommer par un énorme tentacule noir, tombé dans un fracas monstrueux. Autour de moi, c'était bien le chao, sous les deux lunes. Les pièces du navire volaient en miettes, les pirates se battaient contre les tentacules vengeurs, enfin… lorsqu'ils ne quittaient pas le navire en hurlant.
- Mais quel con… quel con… grommelais-je entre mes dents, en évitant de tomber.
Je ne comprenais pas l'elfe noir. Il n'avait rien dit de plus, avant de partir. Je restais énervée, n'arrivant pas à trouver de réponses rationnelles à mes questions stupides.
Un pirate l'air complètement hystérique est passé devant moi.
D'un geste avisé, je lui ai v… emprunté son sabre, et j'ai eu une envie de pure sauvagerie. J'allais pouvoir évacuer ma frustration dans le combat.

Quelques minutes de violence plus tard…
Je me rendais bien compte que cela ne servait à rien. Tâchée de partout, les muscles en gelée, je regardais le mât principal se plier en deux.
C'était fini.
Les longs bras du kraken se sont repliés sur leur proie, lentement… Puis d'un coup sec, le bateau a été réduit en miettes. L'eau s'est teintée de noir, pendant que la cargaison se vidait dans l'océan.
De mon côté, j'avais fait comme la plupart des gens : me jeter à l'eau. Sauf qu'une épaisse voile est tombée sur moi. En apnée, dans l'eau noire et étrangement dense, j'ai nagé le plus loin possible pour échapper au piège. Au bord de l'asphyxie, je suis remontée à la surface, après avoir écarté quelques planches flottantes.
C'était un désastre.
Appuyée sur ma bouée provisoire, je me suis laissée dérivée un moment. C'est là que j'ai vu un tentacule se saisir de la jambe d'un rescapé. Et le lancer en l'air.
Sous mes yeux incrédules, le corps du monstre s'est soulevé des eaux, immense. Puis l'homme a disparu dans hurlement rauque. Mon espoir s'est évaporé d'un seul coup, me laissant à sec.
Personne ne pourrait échapper à la fatalité.

Je me trompais.
Non loin de moi, j'ai vu une silhouette se mettre debout sur un reste de proue. J'ai délaissé ma bouée pour le rattraper en urgence. J'avais un très mauvais pressentiment. En me voyant arriver, Kiliar a couru le long de la proue, puis a sauté sur une large planche avant de se remettre à courir.
Un vrai bandit en cavale.
Sidérée de le voir s'enfuir, je suis sortie de l'eau moi aussi, et une course poursuite a démarré. En sautant de débris en débris, j'ai pu voir mon amie enlacée avec mon charmant voisin de prison. Une auréole au dessus de ma tête, je suis passée à côté d'eux en les aspergeant. Très fière de moi, j'ai continué mon chemin. Le monstre était toujours là. Invisible, mais présent. D'ailleurs, ça puait le poisson.
Mon fuyard n'était plus très loin, et s'était arrêté.
- Allez, viens te battre, espèce de lâche! ai-je crié en sautant sur son espèce de radeau.
Contre toute attente, il s'est mis à rire, l'air épuisé. Sans hésiter, je me suis avancée et l'ai choppé par le col de sa chemise. Ce n'est qu'à ce moment-là, que j'ai réalisé que je ne pourrais pas le frapper, malgré tout ce qu'il avait fait, ou m'avait fait… rien que d'y penser, ça me met en colère...
- Qu'est ce que tu attends? a-t-il demandé. Vas-y, casse moi la gueule.
Les larmes me sont montées aux yeux sans prévenir. Il m'a regardé avec une telle résignation dans les yeux, que j'ai craqué. Je l'ai lâché, puis j'ai reculé, tenant mon sabre à deux mains.
- C'est pas du jeu... C'est pas du jeu! Bats-toi !
L'elfe n'a pas répondu, et me regardait intensément.
Tout à coup, je me suis retrouvée enserrée entre ses bras, le visage contre son épaule. Mon sabre est tombé dans l'eau. Effrayée par sa rapidité, j'ai arrêté de respirer. J'ai alors eu la certitude qu'il ne me fuyait pas réellement, car jamais je n'aurais pu le rattraper, jamais.
Je n'ai pas eu la force de lui demander pourquoi, ni lui de me dire la vérité.  Alors je n'ai pas bougé. Je n'aurais pas du éprouver quelque bon sentiment envers lui, car il restait un fou. Je n'oubliais pas l'horreur de l'arène, ni les tonneaux de sang.
Et malgré ça…

J'ai recommencé à respirer. Sa chemise sentait encore le rhum, même si elle restait trempée, et son cou sentait les épices… Je me suis apaisée.
Kiliar a deviné que ma peur se calmait, alors il s'est décrispé lui aussi. Je ne pouvais pas voir son visage, mais je crois que je n'en avais pas besoin.
Je sentais sa détresse, et je crois que j'en devinais la cause.
Alors, je l'ai pris dans mes bras aussi. Peut être par amour, mais cela ne comptait pas pour nous. Tout allait se finir dans quelques instants.
On est resté quelques minutes comme ça, sous les étoiles. Puis l'air s'est rafraichi. Il s'est détaché précipitamment, les oreilles dressées. La mer remuait étrangement juste à côté de nous. Mon pouls a accéléré d'un seul coup en entendant le monstre arriver. Je l'imaginais, en dessous de nous deux, étendant ses longs tentacules dans l'eau noire… Sa main a agrippé la mienne, sans même que je ne lui demande. Nous étions quittes, rien que pour cela.
J'ai senti une enveloppe se glisser dans ma main encore tremblante. J'aurais voulu voir une dernière fois son visage, mais avant même que j'en ai l'envie, il avait disparu dans l'eau noire.

Peu après, les eaux de l'océan des Brumes se sont calmées. Le kraken était définitivement retourné dans les abysses. Les quelques sorceliers parmi les pirates ont lancé leurs magie vers le ciel, et des feux de détresse rouges ont illuminé l'espace.
Quelques minutes plus tard, un bateau edrakin nous a recueillis. Sur ce bateau de sauvetage, j'ai retrouvé mon amie et son copain alors que je cherchais un visage familier. Rémi n'était pas là. J'ai senti mon cœur se serrer d'avantage en sentant l'enveloppe dans ma main.

Chère Lou,

Si cette lettre te parvient c'est que je suis mort.
C'était la seule solution pour que le kraken ne décime pas tout mon équipage, car vois-tu, ce n'est pas le Manda qui est maudit, ni l'équipage. Il s'agit de moi.

Je t'écris cette missive depuis ma cabine, après t'avoir ranimée dans la cale et notre mmh… je ne vais pas en reparler, mais sache que je ne suis pas désolé du tout, héhé. J'en ai encore la tête qui tourne…
Je suis au regret de t'informer que la majorité de tes accusations sont vraies, à part une.
Oui, je suis un dangereux psychopathe, qui se noie dans l'alcool.
Oui, l'arène est une boucherie.
Oui, le trafic de sang n'est pas un acte de piraterie.
Mais non, ce ne sont pas des tonneaux à livrer au BHS.

Il y a deux ans de cela, je ne faisais encore que de piller les quelques bateaux de bourgeois qui passaient par là, avec un équipage de dix personnes. Mais un jour, alors que je trainais dans une auberge à terre, un type a passé une annonce plutôt intéressante : il cherchait un navire qui pourrait se charger d'une livraison importante de sang de traduc pour la Krasalvie, l'un de leur mets préférés... J'ai accepté, car la piraterie n'avait plus vraiment d'avenir à mon sens. C'est ainsi que je suis devenu un marchand de pacotille, et que j'ai développé une passion pour le rhum, délicate boisson terrienne… Cependant, j'ai pu continuer la piraterie en affrontant d'autres navires pirates, à travers les mers d'Autremonde.

Tu me demanderas alors pourquoi l'arène existe? La plupart des gens que j'ai… conviés à bord du Manda se trouvaient dans un port edrakin, et je ne courrais aucun risque question alibi, c'est-à-dire le ravitaillement. Mon navire avait besoin de main d'œuvre, et vous aviez besoin de moi pour survivre. Oui, car pensiez-vous sérieusement que les Edrakins vous laisseraient faire du tourisme sur Patrok? Allez donc visiter un temple, vous ne serez pas déçus...
Pour répondre à ta question, j'ai inventé l'arène pour garder le meilleur au sein de mon équipage, et cela va de soi. Si demain nous nous faisions attaqués, les plus faibles auraient été pris en otages, et pas forcément rendus en un seul morceau. Ce battre pour survivre, c'est montrer qu'on mérite de vivre. J'en suis maudit, mais pas moins convaincu.

Vous serez tous en sécurité à Denez, c'est un port en relation avec le Royaume d'Aquaria. Dans l'enveloppe, il y a le contrat de livraison. Assurez que vous n'êtes pas des pirates, mais des employés au service de Spanivia. Dîtes que la destruction du Manda est due à une explosion, une erreur de ma part, que j'en suis mort. Vous aurez peut être une chance vous en sortir, peut être de recommencer votre vie à zéro.

Je ne regrette rien, Lou.
J'appartiens à l'océan comme il m'appartient.

Amicalement,  
le capitaine du Manda, Kiliar.

PS : Notre petit jeu n'aura pas duré longtemps…
Mais une chose est sûre : tu ne m'aurais pas résisté longtemps, ma jolie. Héhé…


Mes impressions ont été très contrastées lorsque j'ai lu cette lettre, et mon cœur lourd. Je ne m'y attendais pas. Surtout à cette histoire de livraison. Kiliar n'était pas aussi fou qu'il le prétendait, chose que j'avais intuitivement devinée tout à l'heure. J'ai été amusée par le PS, parce qu'au fond il avait raison, je l'aimais bien.
Machinalement j'ai montré la lettre à mon amie Enorah, n'ayant pas le courage de tout lui expliquer. Dans l'enveloppe, il y avait effectivement le contrat dont parlait l'elfe noir. Il avait l'air familier à la brune, peut être avait-elle déjà vu ce rouleau et ce sceau quelque part.
Soudain, j'ai eu un grand moment de solitude.
Je me suis souvenue de l'allusion au baiser et du jeu… pour le moins douteux. Embarrassée, j'ai prié très fort pour qu'elle ne s'imagine pas des choses… Damien lui, ayant lu la lettre par-dessus l'épaule de sa compagne, avait sifflé d'émerveillement. Apparemment, lui ne s'était pas privé de laissé parler son imagination.
- Ouaw, vous ne faites pas les choses à moitié vous, les elfes!
Sur la défensive, j'ai tenté de lui expliquer qu'on n'avait rien fait du tout, que le jeu était plutôt un règlement de compte, un duel… mais je m'embrouillais au fur et à mesure que j'expliquais... Ma gêne était sûrement un reste de mon éducation humaine car à ma place, une elfe se serait bien vantée de s'être tapé le délicieux capitaine…
Pour ma part, si Kiliar n'était pas déjà mort, je l'aurais empaillé rien que pour ses foutues phrases ambigües… Lui, pour le coup, c'était bien un elfe de pure souche, séducteur, même après sa mort.

C'est avec un Damien mort de rire, que nous sommes arrivés à Denez. Devant les yeux écarquillés des Edrakins, ayant plutôt l'habitude de voir les gens pleurer en arrivant sur leur île démente.

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MessageSujet: Re: Le Manda   Le Manda Icon_minitimeDim 7 Sep 2014 - 18:46

Et finalement, nous y étions arrivés, plus ou moins sains et saufs sur cette fameuse et tant recherchée terre ferme. Nous avions réussi à l'atteindre ce mirage que nous avions tant espéré.
Il était là, se dressait dans la lumière à peine naissante de l'aube. Du ponton de notre bateau de sauvetage, par dessus la rambarde, je pouvais voir la terre se dessiner. Les edrakins qui nous avez secouru, s'était montré très compatissants, et particulièrement surpris de trouver sur le visage de certain de la joie. Comme Damien, après avoir lu une lettre de Kiliar adressée à Lou. Je m'étais contentée de la lire en silence, sans faire de commentaires, de peur qu'ils paraissent déplacés et blessent Lou, Damien lui ne s'en était pas privé. Certain passage de la lettre m'interpellèrent tout de même mais je gardais les interrogations qu'ils soulaient dans ma tête pour moi. Le voyage jusqu'à l'île se finit rapidement et sans encombre.
Le bateau s'est arrêté, l'ancre a été jeté, je croisais sur le port des regards étonnés très nombreux. Les gens ont commencé à se rassembler autour de nous. Une fois le bateau stabilisé, les rescapés se sont précipités pour atteindre le port, je suis restée en retrait. Qu'allait-il se passer maintenant? Le bateau se vidait peu à peu, j'étais là immobile devant cette masse se mouvant avec hâte. Toutes les images que mon  cerveau avait accumulés durant cette péripétie, remontais à la surface: le kidnapping, l'épreuve et la mort. Celle que j'avais côtoyé de si près, le kraken... Où était-il à l'heure qu'il est?? Perdu, errant au milieu de l'océan, régnant sur son royaume avec force et sans pitié. Quel était donc le rapport entre celui-ci et Kiliar? Quel était le passé de Kiliar? Tant de question sans réponse, tant d'évènements partagés sur le Manda maintenant brisé et laissé pour mort au fond de cette étendu à l'aspect si calme comme le jour de la baignade. Il ne manquait plus que ces lourdaud de pirates pour l'agiter, la taquiner encore comme ils savaient si bien le faire.
Je me retournais et me rendis à l'arrière du bateau. Pourquoi? Pourquoi être nostalgique? C'était pourtant ce que je désirais; rentrer chez moi, retrouver cet routine incessante, refaire à l'infini les mêmes actions, les mêmes gestes et se sentir rassurée à cette répétition. Comme la mer, mon quotidien avait été bien calme jusqu'à Kiliar, le Mandat, le Kraken, et le Rhum; jusqu'à l'apparition de cette vaste ombre noire voguant en silence et abritant en son cœur tant de nouveautés: l'inconnu qui a déchiré ces sereines habitudes.  C'était donc cela que ma mère recherchait en quittant mon père.
L'inconnu... Le changement... Cela a quelque chose de très exaltant, fascinant et pourtant aussi inquiétant, oppressant. Sans pouvoir l'expliquer je sentis le changement qui s'opérait en moi. Une envie d'exaltation, de ressentir mes poils se hérisser sur mes membres, tout mon être trembler d'angoisse et d'excitation. Ils attendaient tous sur le port, ces pauvres gens, ils étaient tous rassemblés pour assouvir ce même désir d'aventure. Les exclamations du groupe me tirèrent de ma rêverie, me rappelant à l'instant présent. Je pris la poutre permettant d'accéder à la terre. J'y avançais avec prudence, lentement, ressentant à chaque pas la pression de mes pied sur la dureté du bois. J'avais l'impression, que quelque chose essayait de me parvenir, un message de mon cœur que j'écartais loin avec mon cerveau, ma raison. Le premier pied posé enfin sur le béton du port, mon cœur se serra. C'était fini, tout cela n'était plus que du passé, un passé pourtant si riche qu'il faudrait oublié, mettre de coté à tout jamais pour vivre sereinement dans un monde où tout les chemins étaient déjà tracés.
J'aperçu Damien, le jeune mousse et Lou un peu plus loin. Je les rejoins non sans appréhension, nous devons tous retourner chez nous, après tant de temps passé ensemble, nous serions séparés. Ce serait mieux.
Damien m'accueillit avec un sourire étincelant, les bras grands ouverts, je le repoussait,  me contentant de lui saisir la main et de la presser dans la mienne de toute ma force comme pour lui transmettre mon sentiment présent. Il me répondit en la serrant à son tour avec intensité. Je croisais les yeux de Lou fixés quelque part, mais c'est sans importance. Je reconnus dans son regard ce qui m'avait permis d'espérer jusqu'ici. Je me devais de me montrer forte devant cette esprit venu me guider. J'ai alors lâché la main de Damien, ai regardé son visage une dernière fois et lui ai sourit, puis à Lou aussi. Je leur ai dit "au revoir"... C'était ici que nos chemins se séparaient. Rien ne s'effacerait jamais, ni le visage de ma victime, ni le boom boom oppressant du monstre, ni le souvenir du dégout ressenti dans la calle. Ce n'était pas une fin juste le commencement de quelque chose d'autre... Le reste est à venir!
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Le Manda
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