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Chroniques d'AutreMonde :: Hors RPG :: FanfictionsPartagez
 

 Le Cercle Rouge

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Amelia Nevarra


Amelia Nevarra

Age du personnage : 250, mais en paraît 20

Familier : Pourquoi faire?
Couleur de magie : Bleu pâle
Niveau de magie :
  • Très faible
Niveau de combat :
  • Plutôt élevé


Métier : BSH en fuite, c'est un métier?
Résidence : Nul part. Partout. Veux-tu vraiment le savoir?
Dans le sac : Une boule de cristal, une dague ou un poignard, des bonbons venus de la terre, une fiole de sang humain, un papier avec des vieux numéros de téléphone, une photo souvenir de ma mère, une mèche de mes cheveux, une lettre que je dois envoyer depuis des années mais j'oublie tout le temps de le faire, un papier ignifugé et indestructible avec l'adresse et le numéro de cristal de Liam, un pot de teinture pour cheveux, des vêtements de rechange, mon vieux doudou de quand j'étais petite, une luciole dans un pot, une lampe torche, une vieille bougies, des papiers de bonbons, des paquets de mouchoirs, une brosse à dents, du dentifrice, une vieille carte d'anniversaire reçue pour mes 13 ans, un vieux foulard, un flacon de parfum et une boîte de maquillage.

Affinités : Liam => <3


MessageSujet: Le Cercle Rouge   Le Cercle Rouge Icon_minitimeSam 13 Juil 2013 - 11:27

Je voulais vous le montrer fini, mais comme j'ai prévu de faire un truc assez long... Je voulais savoir si ça plait histoire de pas passer un an dessus pour rien What a Face

Voici donc le prologue de ce que j'espère faire devenir un roman, au mieux une nouvelle.


Prologue


Seattle, 2201. La foule, comme à son habitude, se massait dans les téléporteurs dont la luminosité insupportable me faisait plisser les yeux. Comme chaque jour, je m'amusais à observer les passants, tous si différents les uns des autres. Des plus jeunes aux plus vieux, on voyait des gamins sachant à peine marcher, jusqu'à la vieille mégère qui assurait en pestant qu' « il y a deux cents ans, les gens étaient bien plus respectables ». Mais personne ne faisait attention à ses cris. Les habitants du quartier y étaient bien habitués, et des touristes, il n'y en avait pas beaucoup par ici. Le tourisme était une activité qui avait fortement reculé en Amérique depuis que le Mount Adams était entré en éruption. Certes, les coulées de lave avaient permis de trouver une source presque inépuisable d'énergie, mais elles avaient également fait de nombreuses victimes. Si bien que les longues lignes d'hôtels de la côte ouest des États-Unis s'étaient largement dépeuplées durant les semaines suivant l'accident, surtout que des rumeurs couraient selon quoi le Mount Adams n'était pas le seul volcan qui s'était réveillé récemment. « Tant mieux », me disais-je. Les vacances de printemps approchaient, et je ne supportais pas la foule sur les plages de Californie. Je ne supportais pas la plage tout court, en fait. Je détestais faire la touriste au même endroit, chaque vacance, chaque week-end prolongé dans l'année. Je n'aspirais qu'à passer des heures allongée sur mon lit, des écouteurs vissés dans les oreilles et un livre dans les mains. J'étais une rêveuse, disait ma mère. Peut-être. En tous les cas, je ne supportait pas de devoir me lever chaque jour tôt pour aller au lycée, écouter des leçons dont je ne comprenais pas un traître mot -exceptée celle d'anglais- puis revenir chez moi, faire mes devoirs. Manger, dormir et recommencer le lendemain. Je ne voulais pas bouger, je voulais lire, laisser mon imagination s'envoler. Écrire. J'aurais pu passer ma vie à ça, ne m'arrêtant que pour manger et dormir. Mais malheureusement mes parents ne voyaient pas les choses de cet œil. Il était évidemment impensable que j'arrête d'aller au lycée. Seuls les cours d'anglais m'intéressaient plus ou moins, seulement j'aurais aimé que l'on sorte des classiques pour s'intéresser aux romans d'aventures, mais ce n'était évidemment pas l'avis de Mr Johnson.
Mr Johnson était un homme d'une banalité exaspérante, ce qui rendait ses cours particulièrement ennuyeux. Si je n'avais pas autant aimé lire, je crois bien que je compléterais ma nuit durant son cours. C'est d'ailleurs ce que je faisais quand il décidait de nous affliger d'une leçon de grammaire. 
Bon, tant que j'en suis à raconter ma vie, autant me présenter. Je m'appelle Emily Brown, j'ai 17 ans et je suis née à Seattle le 12 mai 2184. Ne poussez pas d'exclamations par rapport à la date. Je sais que vous rêveriez de vivre aux milieu de tous les robots ultramodernes de mon époque. Je préfère vous détromper tout de suite : cette vie est éprouvante. Surtout que je vivais dans une famille assez riche, alors les machines dernier cri, je connaissais. Des robots, on en avait à la pelle chez moi. Et ça devenait très vite fatigant, le jour où il y aura une panne d'électricité on sera paralysés. On était plus capables de faire les choses soi-même, je ne savais pas cuisiner, ni faire le ménage. Si je ne les retenais pas, ils viendraient me shampouiner pendant que je prends ma douche et laver mes dents à ma place. Je ne voyais pas en quoi c'était plaisant.
Je rêvais de voyage. Je voulais visiter Paris, Venise, Rome... Toutes ces villes célèbres qui recèlent tant de légendes. Seattle me semblait bien pâle à coté de la magie qui émane de toutes ces célèbres cités. Même New York ne me faisait aucun effet. Je rêvais de poètes, d'amour, d'art... Et j'étais cloîtrée dans ma petite ville des États-Unis, m'ennuyant de plus en plus chaque jour. Mes parents étaient très attachés à leur petit chez-eux. Nous n'étions jamais allés plus loin que la Californie où ils avaient leur maison de vacances, où à l'occasion, à New York chez ma tante. 
J'étais différente des autres. Tous passaient leur temps à traîner avec leurs amis, ou alors les plus sérieux se consacraient pleinement à leurs études. Moi je passais mes récréations entières à lire, je ne faisais que ça. Je n'avais pas d'amis dans mon lycée, et je ne ressentais pas le besoin d'en avoir. Mes seuls besoins étaient les relations que je liais, virtuellement, avec mes amis irréels. J'adorais écrire par-dessus tout. C'était une véritable passion, une obsession. J'écrivais des histoires inventées de toutes pièces, je créais des personnages qui me ressemblaient tous plus les uns que les autres et chaque nuit, je rêvais d'eux. Ma vie tournait autour de ça, et seulement autour de ça. Il m'arrivait de faire des nuits blanches pour réussir à trouver une fin à mes nouvelles, je me torturais l'esprit... Mais j'aimais ça.
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Amelia Nevarra


Amelia Nevarra

Age du personnage : 250, mais en paraît 20

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Dans le sac : Une boule de cristal, une dague ou un poignard, des bonbons venus de la terre, une fiole de sang humain, un papier avec des vieux numéros de téléphone, une photo souvenir de ma mère, une mèche de mes cheveux, une lettre que je dois envoyer depuis des années mais j'oublie tout le temps de le faire, un papier ignifugé et indestructible avec l'adresse et le numéro de cristal de Liam, un pot de teinture pour cheveux, des vêtements de rechange, mon vieux doudou de quand j'étais petite, une luciole dans un pot, une lampe torche, une vieille bougies, des papiers de bonbons, des paquets de mouchoirs, une brosse à dents, du dentifrice, une vieille carte d'anniversaire reçue pour mes 13 ans, un vieux foulard, un flacon de parfum et une boîte de maquillage.

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MessageSujet: Re: Le Cercle Rouge   Le Cercle Rouge Icon_minitimeDim 14 Juil 2013 - 17:08

Chapitre 1

Biiiip. Biiiip. Je me réveillai en sursaut, le dos en sueur, mon cauchemar encore dans les yeux. Mon réveil sonnait toujours, mais je ne l'éteignais pas. Je restais assise sur mon lit, les yeux écarquillés fixés sur le mur immaculé de ma chambre. Une chose étrange me fit sursauter. Un petit point rouge sang était apparu sur le mur. Je clignai des yeux, mais le point était toujours là. Je détournai la tête. Je ne voulais pas le voir, mais l'image du point restait dans mes yeux. J'avais l'impression d'avoir vu la chose la plus horrible du monde. Peut-être n'étais-ce qu'une illusion. Peut-être étais-ce un rayon particulier du soleil qui filtrait à travers mon volet. Je tentais de me convaincre que c'était seulement un rêve, que les rêves ne deviennent pas réalité, mais j'ai du me rendre à l'évidence quand j'ai vu que le point commençait à grossir, exactement comme dans mon rêve. Un point rouge sang qui grossissait, tourbillonnait, grossissait encore, formant un trou noir jusqu'à m'avaler. J'étais encore frissonnante de mon cauchemar, je secouai la tête dans tous les sens, but un grand verre d'eau, mais le point rouge refusait de partir. J'ai éteint mon réveil et je me suis précipitée hors de ma chambre.
Je n'en ai parlé à personne. Il m'arrivait souvent de faire des rêves étranges, mais ils ne s'étaient jamais réalisés. On m'aurait sûrement prise pour une folle. Enfin, encore plus que d'habitude je veux dire.
Je n'ai pas arrêté d'y penser pendant toute la journée. J'ai imaginé des scénarios, et j'ai passé le temps en écrivant une nouvelle histoire avec des extra-terrestres qui enlevaient une petite fille, inventant une intrigue encore plus abracadabrante que celles que j'avais l'habitude de créer. Évidemment, ce ne serait pas le genre de nouvelles que je proposerais pour un concours, mais cela m'a aidée à tuer le temps, qui passait décidément trop lentement à mon goût. Je n'avais envie que d'une chose : retourner chez moi et examiner le point rouge, voir comment il avait grossi. Et surtout barricader ma chambre. Si quelqu'un y entrait, il verrait cette chose étrange, se demanderait ce que c'était, et ça finirait en banane. Je voulais surtout, surtout, que cela reste discret.
Malheureusement, mon envie de faire passer les cours plus vite s'avéra vaine. Ma professeur d'histoire-géographie, une personne particulièrement sévère, et qui, allez savoir pourquoi, me détestait particulièrement, prit un malin plaisir à me donner une heure de colle pour le motif « Fais n'importe quoi au lieu de travailler ». Certes, je n'étais pas vraiment concentrée sur son cours, mais franchement, qui pourrait s'intéresser à des choses comme « L'aménagement du territoire américain » ou « Le partage de l'eau au Moyen-Orient » ? Tous mes camarades semblaient aussi ennuyés que moi, affalés sur leur table, j'étais même sure d'en avoir entendu certains ronfler. La plupart ne prenaient pas de notes, mais évidemment, c'était à moi qu'elle s'en était prise. Comme par hasard.
Donc me voilà dans l'impossibilité de rentrer à l'heure chez moi, et donc d'examiner mon étrange découverte aussi tôt que je l'avais prévu. Tout simplement car j'avais osé me désintéresser d'un cours inintéressant, pendant quelques min... Bon, d'accord, pendant trois bon quarts d'heure.
Bref, ce que j'avais qualifié d'une journée interminable se finit en une véritable torture. Je ne souhaitais que sortir de cette prison et faire ce qui m'intéressait, on aurait dit que la vie voulait que je m'éloigne le plus possible de cette tâche rouge qui flottait sur le mur de ma chambre. Et c'était vrai !
Sur le chemin du retour, tout d'abord j'ai raté le téléporteur. J'ai dû attendre dix minutes le suivant. Après une attente courte mais qui m'a semblé interminable, la machine est arrivée. Je suis montée dedans à la hâte, et j'ai trébuché sur quelque chose dont je n'ai même pas pris la peine de regarder ce que c'était. Je n'étais absorbée que par ce qui m'attendait chez moi. Puis, au moment de sortir, j'ai de nouveau trébuché sur quelque chose. Il y avait tellement de gens autour de moi que j'ai eu du mal à me relever, si bien que j'ai raté la porte qui s'ouvrait. Fulminant de rage, j'ai tenté de trouver qui avait bien pu me faire tomber de la sorte, mais personne ne faisait attention à moi. Étrange. Il m'arrivait très souvent de tomber dans les transports en commun, et à chaque fois, des regards amusés se tournaient vers moi, à mon plus grand malheur, moi qui voulait rester discrète. Mais aujourd'hui, rien. Les autres passagers restaient de marbre. Comme si je n'étais pas tombée. De plus en plus étrange.
Je jetai des coups d’œil méfiants autour de moi, comme si chaque personne dans cet appareil avait contribué à ma chute. Ils étaient tous plus mauvais les uns que les autres, sans doute l'un d'entre eux avait-il ensorcelé ma professeur d'histoire afin qu'elle me colle ce jour-là. Pourquoi ce joue-là plutôt qu'un autre ? Écrire en cours, je le faisais tous les jours, mais il fallait qu'elle le remarque pile le jour où je ne voulais absolument pas rentrer en retard. De plus, cet examen détaillé des personnes présentes m'avait fait rater des stations, et vu la vitesse à laquelle elle défilaient (la vitesse de la lumière!), autant dire des dizaines. Un petit coup d’œil sur mon téléphone m'apprit que je n'avais plus droit à circuler sur le réseau des téléporteurs sans payer la mensualité de mon abonnement. Évidemment je n'avais plus d'argent sur mon compte, je devrais rentrer à pied, donc je ferais mieux de ne pas traîner dans la rame si je ne voulais pas arriver à une heure sans nom.
Mon légendaire sens de l'orientation sembla se manifester ce jour-là. Pas en bien, évidemment puisque je me suis perdue au moins trois fois. J'avais beau réfléchir, j'étais sure de connaître ce quartier sans pour autant arriver à le reconnaître. De plus, s'il y avait bien quelque chose que je détestais, c'était la pluie. Or, il s'était mis à pleuvoir. J'avais l'impression de n'avoir jamais connu de journée aussi pourrie depuis le jour où je m'étais fait humilier par ma propre meilleure amie, en primaire, ou plutôt celle que je croyais être ma meilleure amie.
Lorsque je suis arrivée dans ma rue, je pensais en avoir fini avec toutes ces mésaventures bizarres, quand j'ai entendu un grand vrombissement derrière moi. Je n'ai eu le temps que de me retourner et voir une grande voiture noire foncer sur moi, me renversant en soulevant une grande gerbe d'eau qui tâcha soigneusement mes habits. J'avais le bras écorché, la jambe douloureuse, ma chemise bonne à mettre à la poubelle et j'étais sure de m'être foulé une cheville en tombant, mais le plus frustrant était que la voiture avait disparu dans la brume... Attendez, qu'est-ce que je viens de dire ?! La brume ? Mais il y a à peine 30 secondes, il n'y avait aucune brume dans cette rue ! Un lourd manteau de brouillard n’apparaît pas en quelques poignées de secondes, que je sache ! Tout cela devenait de plus en plus étrange...
J'ai couru vers la porte, ne voulant plus qu'aucune catastrophe me tombe sur la tête, mais évidemment, ce n'étais pas fini... Je n'avais pas mes clés. Seul le diable savait comment elles avaient pu tomber, mais j'étais cloîtrée ici pour des heures encore. Je pouvais sonner chez mes voisins, mais je savais à quel point ils étaient grincheux, je ne voulais pas les déranger. De plus, il resterait toujours le problème de comment entrer dans l'appartement. Je suis donc restée sous le porche, sous la pluie, ma chemise tachée, essuyant les rires moqueurs de quelques connaissances qui passaient -par le plus grand des hasards- dans ma rue. J'ai du attendre jusqu'à je ne sais quelle heure que ma mère rentre du travail dans sa voiture de sport volante -le tout dernier modèle, si je ne m'abuse-. J'avais perdu le décompte du nombre de fois où ma mère a changé de voiture depuis que je suis née. J'y étais tellement habituée que je ne faisais même plus semblant de m'extasier devant son nouveau bijou.
Inquiète, elle se précipita sur moi, me demandant pourquoi j'étais là, en sang, les vêtements souilles, me harcelant de questions alors que je voulais simplement rentrer et examiner l'évolution de la tâche écarlate dans ma chambre. Je me disais que peut-être était-elle arrivée là par une sorte de magie, que des créatures étranges m'avaient prise comme cible pour m’assaillir d'incidents tous aussi dérangeants les uns que les autres. Ensuite, lorsque le tourbillon serait assez grand pour former un vortex, ils s'introduiraient dans ma chambre, m'enlèverait, puis je trouverais parmi ces petits hommes un amour éternel.
Encore une fois de plus, je laissai mon imagination s'envoler loin de la réalité. Les paroles bienveillantes de ma mère me semblaient bien pâles en face de celles de l'extra-terrestre que je rencontrais dans mon esprit. Personne ne 'étais plus cher que ceux que j'avais rencontré irréellement. Je voulais m'évader à l'intérieur de moi-même en sachant que la vie que je vivais à l'intérieur était bien plus excitante que la vie réelle.
L'intérieur de la maison, que j'avais toujours chéri quand j'étais une petite fille, me paraissait à présent fade et sans goût. Je rêvais de couleurs, de choses qui vous prenaient la rétine à vif. Alors en rentrant dans ma chambre j'ai commencé à tout décorer, je voulais tout faire pour mettre la tache rouge en valeur. J'étais parfois prise d'idées étranges sur un coup de tête. Mais lorsque j'eus fini, je me sentais étrangement bien dans ma chambre jaune vif et rose fuchsia. Avec une tâche rouge sur le mur opposé à mon lit.
Elle n'était toujours pas partie. Mais elle n'avait pas changé. Elle semblait n'évoluer qu'en ma présence. J'observai avec un émerveillement exagéré ses volutes écarlates et rose foncé qui tourbillonnaient en une spirale mystérieuse. J'avais enfin découvert quelque chose qui eut été assez intéressant pour mettre mes talents d'écrivain en éveil.
J'ai écrit toute la nuit. Le lendemain, j'ai fait semblant d'être malade pour pouvoir continuer. Je ne pouvais plus m'arrêter. Il me semblait impossible que demain, je devrai abandonner mon ouvrage et retourner au lycée. Pourquoi faire ? Pour me faire une fois de plus assaillir par d'étranges incidents ?

Évidemment, j'ai du retourner au lycée. Il ne m'est pas arrivée d'incidents regrettables, mais je me sentais... Étrange. Je voyais des choses étranges. J'entendais des voix étranges qui me parlaient, m'appelaient... Je sentais des bras qui me touchaient et m'attiraient. Je tentais de leur échapper, mais partout où j'allais, ils me hantaient. Je ne pouvais pas me boucher les oreilles, non, cela ne changeait rien. Je devais supporter tous ces inconnus qui parlaient indistinctement dans ma tête, qui murmuraient, qui m'empoignaient. Je devais leur résister, ils ne pouvaient pas m'emmener... Ce qui m'avait faire rêver des journées durant, me faisait peur à présent. Je ne voulais plus les entendre, les sentir toucher ma peau, partout où ils pouvaient l'atteindre. Je voulais me battre, les frapper là où ils auraient le plus mal, mais je ne pouvais pas les voir... Lorsque je fermais les yeux, je voyais des lumières qui dansaient, et qui me harcelaient. Je voulais les détruire, je voulais qu'elles me laissent vivre seule la petite vie monotone que je vivais avant l'apparition de la tâche. J'étais sûre, c'était elle qui avait tout déclenché.
Les voix m'ont harcelée toute la journée. Je les entendais, encore et encore, j'avais envie de tomber, de hurler ma rage et de fondre en larmes. Je n'ai pas cessé de pleurer pendant tous le cours d'anglais, ce qui m'a valu d'être envoyée à l'infirmerie. Je pleurais comme une demeurée, et l'infirmière, une femme d'âge mur qui ressemblait légèrement à une grenouille, a haussé un sourcil et a tenté de faire sa psychologue. Évidemment, je n'allais pas lui raconter les voix, elle allait me prendre pour Jeanne d'Arc. Je répondais à ses questions par de vagues signes de tête, et elle a préféré me renvoyer chez moi. Je suis sortie du lycée, en larmes, devant les regards pesants des autres lycéens.
Heureusement, il ne m'est rien arrivé de fâcheux sur le chemin. Je crois que si j'avais encore perdu la clé que m'avait fait faire ma mère, j'aurais piqué une crise et me serais suicidé sur-le-champ. Et j'avais beau faire des efforts, je ne parvenais pas à m'habituer aux voix...
Je suis entrée, j'ai ouvert la porte à la volée, j'ai balancé mon sac dans l'entrée. Je ne supportais plus ma maison pleine d'électronique. J'ai failli sauter par la fenêtre lorsque j'ai entendu le message enregistré « Bienvenue, Emily ! », ainsi que tous les robots qui s'empressaient de m'enlever ma veste, ranger mes affaires, me donner à manger et d'autres petites choses que je trouvais toutes plus inutiles les unes que les autres. Je les ai tous écartés de la main et je me suis enfermée dans ma chambre.
Et là, ça a été l'horreur.
J'ai vu un petit robot qui était en train de dépoussiérer mon plancher. Je croyais avoir éliminé toutes ces créatures nuisibles, mais il était là, tranquillement, à me narguer. J'ai tout de suite détesté ce petit robot grisâtre. Un instant, j'ai vraiment cru que j'allais me suicider. Ma réaction est peut-être un peu excessive, mais j'avais des voix qui n'avaient pas arrêté de hanter mon esprit toute la journée -et qui le hantaient toujours-, et je n'avais qu'une seule envie : être seule ! Alors croyez-moi si je vous dit que ce petit robot n'est pas resté en vie très longtemps. J'avais décidé qu'il était plus sage de le détruire que de me suicider moi-même. Et j'avais décidé de passer ma colère sur quelqu'un. Ou quelque chose.

Je me suis tournée, telle une furie, vers le mur contenant toujours la tâche rouge. Elle n'avait pas bougé. J'ai pris un couteau -oui oui, j'ai des couteaux dans ma chambre. Simple nécessité, hein. Je suis légèrement paranoïaque, peut-être- et j'ai commencé à arracher soigneusement la tapisserie où était fixé la tâche. Je savais que si elle disparaissait, toutes les voix disparaîtraient. Je me sentais puissante. J'avais envie d'arracher la tapisserie à mains nues, de faire souffrir ceux qui m'avaient infligé ça comme ils m'avaient fait souffrir. Mais lorsque ma main a touché le cercle de volutes écarlates, une immense douleur a explosé dans ma tête...
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Résidence : Nul part. Partout. Veux-tu vraiment le savoir?
Dans le sac : Une boule de cristal, une dague ou un poignard, des bonbons venus de la terre, une fiole de sang humain, un papier avec des vieux numéros de téléphone, une photo souvenir de ma mère, une mèche de mes cheveux, une lettre que je dois envoyer depuis des années mais j'oublie tout le temps de le faire, un papier ignifugé et indestructible avec l'adresse et le numéro de cristal de Liam, un pot de teinture pour cheveux, des vêtements de rechange, mon vieux doudou de quand j'étais petite, une luciole dans un pot, une lampe torche, une vieille bougies, des papiers de bonbons, des paquets de mouchoirs, une brosse à dents, du dentifrice, une vieille carte d'anniversaire reçue pour mes 13 ans, un vieux foulard, un flacon de parfum et une boîte de maquillage.

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MessageSujet: Re: Le Cercle Rouge   Le Cercle Rouge Icon_minitimeDim 29 Sep 2013 - 12:04

Chapitre 1, Partie 2


Ils me tenaient. Je me débattais. Je les frappai. Ils oppressaient mon crâne, ma bouche, mon torse, mes jambes, tous mon corps. Il m'empêchaient de vivre, de respirer. J'étais bloquée. La pression était partout, je n'en pouvais plus. Je ne pouvais pas ouvrir la bouche pour crier, je ne pouvais pas fermer les yeux pour ne pas voir qu'autour de moi, tout devenait flou, tous se ternissait, les couleurs devenait rares et irréelles. Je ne voyais plus la vie. Je ne voyais même pas la mort. Mes propres pensées m'étaient étrangères. Je n'étais plus moi, j'étais un spectre. Une autre personne. Mon esprit étais parti. Il lui était impossible de soutenir une telle douleur. A présent je n'étais plus rien qu'un corps, un pantin qui n'attendait plus rien que le vide, le froid. Je ne pouvais pas me réveiller, je ne voyais plus rien, la douleur n'était plus. Ma peau ne sentait plus rien. Mes sens n'existaient plus. Tout était parti. Je n'étais plus rien. Je ne me connaissais plus. Qui suis-je ? Quelle utilité ai-je sur le monde ? Aucune. Je ne suis qu'un corps parmi des milliards de personnes sur la planète, la galaxie, l'univers. Je suis sans importance aucune. Si je meurs, le monde ne s'écroulera pas. La vie reprendra son cours, tranquillement, et plus personne ne se souviendra d'Emily Brown, l'adolescente discrète et timide qui passe son temps le nez dans ses bouquins.
Je ne sais pas combien de temps dura cette paralysie, mais lorsque je me réveillai, tout me semblait brouillé. Je mis une bonne dizaine de minutes à recouvrer la vue. Avais-je fait du bruit ? Avais-je disparu ? Pourquoi cela avait-il stoppé d'un coup ? Tout cela était tellement étrange que je me désolais de n'avoir personne pour répondre à mes questions. Tout paraissait brouillé dans ma tête, dans mon cœur, partout ou j'avais un minimum de sensibilité. Je ne savais qu'une chose : plus jamais je ne retoucherai cette tâche.

Rien qu'en pensant à la douleur que j'avais éprouvé durant ce moment, ce vide, ce froid, cette sensation de mort et d'horreur, l'impression que tout, autour de moi, s'écroulait pour ne laisser place qu'à un endroit sans âme et sans couleur, je frissonnais, et je fus prise de spasmes. J'eus à peine le temps de me rendre à la salle de bain, et fit sortir j'avais dans le ventre Je me sentais terriblement mal. Plutôt mourir que revivre encore une fois pareille douleur. D'ailleurs, je serais bien morte, là, maintenant, plutôt que de vivre des choses aussi étranges.
Moi qui ne rêvait que d'aventures, désormais je voulais continuer ma vie normale. Je ne voulais plus voir la tache rouge, alors je l'ai cachée avec un poster. Extérieurement, tout va bien. Quand mes parents me voient, ils me trouvent normale. Enfin, comme d'habitude. Pas que je sois vraiment normale. Mais ils ont tellement l'habitude de me voir silencieuse, toujours enfermée dans ma chambre à faire je ne sais pas quoi...
Tout se passe bien dans le meilleur des mondes. Je suis une adolescente normale dans un monde normal, je vais continuer mes études, obtenir un diplôme, entrer dans la plus grande école que mon dossier me permettra, et vivre comme une jeune femme normale. Quitter la maison, me marier, avoir des enfants et un job « respectable ». Quoi de plus normal ? Je serai toujours souriante, sure de moi. J'entretiendrai des amitiés, et je mourrai après une vie parfaitement normale. La tache rouge n'a jamais existé, ni en rêve, ni dans mon cœur, et encore moins devant mes yeux. Des évènements anormaux sont impossibles. Dans ma vie, tout est normal.
Mais au fond de mon cœur, dans mon esprit, rien n'est normal et tout est extraordinaire. Dix jours durant, les voix m'ont hantée, les spectres m'ont touchée. Je ne pouvais pas comprendre ce qu'ils me disaient, mais il m'empêchaient également de comprendre ce que les gens me disaient autour. J'étais devenue encore plus renfermée que je ne le suis déjà. Je passais mes journées à pleurer, à me lamenter sur le sort qui était à présent mien. Je ne faisais plus attention aux moqueries, aux railleries qui fusaient de toutes parts autour de moi. Une seule phrase me revenait sans cesse en tête, tandis qu'autour de moi tout était flou, les couleurs, les sons les odeurs, tout se fondait dans ces spectres, ces voix aigües, graves, aigües, qui pouvaient repasser au grave d'un instant à l'autre. Une seule phrase me revenait : « Je suis folle ».
Oui, cela avait forcément un rapport avec la folie. Peut-être que mon cerveau en quête d'aventures m'envoyait des visions que j'étais la seule à pouvoir voir. Et ces visions rendaient ma vie encore plus compliquée qu'elle ne l'était déjà. En quoi étaient-ce des aventures ? Quel était l'intérêt d'être ainsi possédée ? Tous les héros de roman sont... des héros. Ils résistent vaillamment aux obstacles qui se dressent devant leur route. Et moi, je baisse les bras et pleure dès que j'entends des voix ou des fantômes venus m'embêter. Je crois que je ne suis vraiment pas faite pour vivre des aventures. Mais je suis faite pour les écrire. C'est pour ça que, malgré mes maux de tête permanents, j'ai commencé à écrire ma propre vie. Une sorte d'autobiographie que je laisserai à ma mort, un souvenir de moi, mais surtout une réponse à mes envies. Car lorsque je conte ce qui m'arrive, je modifie la vérité, rajoutant des détails et modifiant mon propre caractère : plus belle, plus courageuse, plus humoristique... Mais qui n'a jamais rêvé d'être un héros ?
Mais malgré tous mes efforts, il m'était impossible d'oublier la tâche qui grandissait derrière mon poster, la douleur glacée, les mains de fer que je sentais sur ma peau, les voix, les migraines. Tout me semblait tellement monotone à présent ! Les murmures que j'entendais en m'endormant, dans l'ambiance glacée de ma chambre, qui me paraissaient auparavant énergiques et menaçants, sont maintenant aussi mornes que la voix de Mr Johnson, c'est dire ! On s'habitue à tout.

* * *

- Emily Brown ! Dois-je vous rappeler encore une fois que vous êtes en cours ?
Je soupirai. Pour la dixième fois au moins, je détournai mon regard de la fenêtre pour le recentrer sur le visage de ma professeur d'histoire. Je l'inclurais bien dans mon roman, elle. Sa tête me fait beaucoup penser aux profs maléfiques d'un livre que j'ai lu dans mon enfance. Une prof d'histoire qui complote avec des extraterrestres, pourquoi pas ? Encore une fois, je fis semblant de m'intéresser à mes notes sur mon cahier pour écrire un schéma narratif.
L'écriture était la seule chose qui me permettait d'échapper à tout ça. Cela me remontait le moral. Chaque fois que je repensais au silence qui était mien avant, à la liberté que j'avais de mes mouvements, je me mets à pleurer. Ce qui fait que je pleure souvent. Vous avez déjà pensé à un bon steak-frites alors que vous étiez affamé, à la sensation de la nourriture sur votre langue, dans votre gorge, l'odeur qui parvient à votre nez. Ce qui m'arrive est la même chose. Je ne suis qu'une ombre dans mes envies. Ce calme, ce silence me revient en tête, je ferais n'importe quoi pour l'obtenir de nouveau. Qu'on m'assomme, qu'on me tue ! Qu'on me pende, de quelque façon que ce soit, je veux être dans le noir complet. Pas un demi-noir, ou tout semble encore possible, mais où rien ne semble réalisable. Continuellement à mi-chemin, j'avance en tâtonnant. Quand j'ai l'impression d'en sortir, je me cabre. C'est possible et impossible. Je suis morte et vivante. Je vais bien et je suis horriblement mal. Je suis malade et guérie.
Pourquoi y a-t-il toujours un entredeux ? La mort est-elle la seule issue à cela ?
Rendez-moi mon âme ! Rendez-moi ce qui m'appartient, et je vivrai sans fouiner dans ce qui ne me regarde pas ! Rendez-moi mon esprit et ma pleine conscience. Pourquoi ne puis-je pas être libre de moi-même ?
J'ai toujours eu l'impression qu'on me contrôlait dans ce bas monde. Cette impression est doublement amplifiée désormais. On ne fait pas que me contrôler... On me torture.
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