Fugue à 10 ans!Poursuivie par une BHS assoiffée(pv Amelia N'eko)

Dernière édition par Alice le Ven 22 Mar 2013 - 18:16, édité 3 fois

(désolée Ley mais on continue, tu pourras reprendre le rp vite j'èspère.Reviens vite RP !)

Un nouveau venait d’arriver à l’école et était devenu le plus populaire de l’école parmi les gens de mon âge. Toutes les filles lui courraient après et les garçons voulaient l’impressionner. Ils jouaient les durs en faisant des bras de fer devant lui en se vantant de gagner. Moi, je ne les aimais pas. Les garçons sont bêtes et pas beauuuux !!!!

Donc, je me retrouvais seule à errer dans les couloirs en espérant ne pas tomber sur lui. Soudain, je trébuchai sur quelque chose. C’était le pied d’un garçon qui comme tout les autres, voulaient impressionner le nouveaux. Si il était là…le nouveau devait pas être loin. Je me relevai puis tombai par terre, ce qui fit rire les autres qui arrivaient.
Les filles me poussèrent vers la porte des escaliers,

Je ne sais pas se qui se passa pendant que j’étais derrière la porte mais ça se transforma en cache- cache géant dans les salles de sports, et de classe de l’école.

Ils étaient je ne sais pas combien à me chercher dans toutes l’école. Je m’enfermais dans les toilettes de filles (la cachette la plus basique au monde !^^).
Des filles arrivèrent et j’escaladais la tuyauterie pour changer de cachette. Mais elles étaient avec notre professeur, qui se fâcha car j’aurais pu casser des tuyaux où me faire mal. Je descendis en baissant les yeux.
Et les filles me poussèrent en sortant des toilettes.

-Tu es privée de diner ! En tant que professeur et tuteur, j’ en ai le droit. Va dans ta chambre, je ne veux plus te voir jusqu'à l’extinction des feux !

Je montais dans ma chambre… C’en était trop… je décidai alors de partir de cette école où tout le monde était fou.
Je fis mon sac et pris tout mon argent, Myr sauta dedans.
J’ouvris ma fenêtre et descendis grâce à la gouttière.

Comment expliquer clairement ce que je ressentais en cet instant ? Voilà, mes sentiments du moment se résumaient en un mot : la faim. Oui, la faim, cela faisait plusieurs jours qu'elle me tenaillait. Non, n'essayez pas de m'embobiner avec vos fichus gâteaux. Moi, c'est de sang que j'avais besoin. Mais pas de n'importe quel sang... de sang humain.

Le sang humain, quel délicieux plat... Je me demande comment j'ai bien pu m'en passer, durant toutes ces années, avant que je ne sois BSH. Mais moi je ne suis pas comme les autres BSH. Je suis ... comment dire ?... Plus douce ? Je ne pense pas que l'on puisse dire qu'une vampyre BSH soit douce. En tout les cas, disons que je suis moins violentes que mes "confrères", si j'ose les appeler comme ça.

Je ne les ai jamais considérés comme des égaux. Ce sont des tueurs sans scrupules. Moi, je ne suis pas comme eux. Et c'est ce que ne veulent pas comprendre les Brigades Noires. Que je suis différente des autres. Que je ne suis pas une Selenba bis, ou une Aarici'a bis.
Vous ai-je parlé d'Aarici'a ? Je l'ai fait devenir BSH. Et elle est devenue, elle aussi, une sorte de Selenba bis. Enfin, d'après ce que j'ai pu comprendre. Je ne l'ai jamais revue. Mais sur son visage, lorsque je l'ai quittée, se lisait l'envie de sang et de chaos. Elle était une vampyre BSH comme les imaginent les Brigades. Mais je l'aimais quand même. Elle me manque. Je crois que nous aurions pu devenir amies, si nous ne nous étions pas quittées aussi brusquement.

Et puis, cette autre vampyre, Yukia. Enfin, cette demie-vampyre, devrais-je dire. Remarquez, je ne suis pas raciste. Je ne ferais aucune différence entre elle et les vampyrs "purs". Je sais trop bien ce que ça fait d'être rejetée par la faute de ce qu'il y a dans nos gênes. Même si ce n'est pas l'appeler "demie-vampyre" qui la discriminera, je préfère ne pas y faire référence. Vous aimeriez qu'on vous appelle "l'humain", vous ? Non. Nous sommes donc d'accord.

Bref, revenons à Yukia. Je l'avais rencontrée en même temps qu'Aarici'a, et elle ne m'avait pas laissée indifférente. Je préfère vous préciser qu'elle n'est pas devenue BSH. En tout cas, pas à ma connaissance. Tout s'était déroulé tellement vite qu'elle n'avait pas eu le temps de réfléchir à quoi que ce soit. Elle était, de toute évidence, moins impulsive qu'Aarici'a, mais, même si elle avait eu le temps d'y réfléchir, je ne pense pas qu'elle l'aurait fait. Devenir BSH est un choix difficile, je le concède. Moi-même j'ai mis du temps avant de trouver ma voie.

Bref, arrêtons de ressasser des souvenirs qui ne nous avanceront à rien et revenons à l'instant présent. J'étais à la recherche d'une proie humaine, n'importe laquelle. Je savais que je mourrais si je n'en trouvais pas une dans quelques heures... Un peu de sang, juste un verre, ce n'est pas trop demander ? Cette ville est pourtant sensée être une des plus peuplées d'AutreMonde ! Je veux bien croire que c'est la nuit, mais pourtant il n'y a pas un chat. Je vais bientôt être obligée de me mordre moi-même afin de me nourrir ! (Je plaisante, hein). Non, moi j'ai besoin de sang humain. Le sang de vampyr ne pourra jamais me nourrir, surtout mon propre sang. Et puis ce n'est pas en m'enlevant une partie de mon sang que je vais survivre !

En attendant de trouver un humain, je me contente d'animaux. Je n'avais pas dit qu'il n'y avait pas un chat, tout à l'heure ? Et bien, j'en ai vu un ! C'est lui qui a fait les frais de ma faim... Mais ça ne m'a pas suffi. Il me fallait du sang humain. C'est alors que je la vis. Une petite fille, environ 10, 11 ans. En temps normal, je me serais demandé "Qu'est-ce qu'une petite fille de cette âge fait ici à cette heure-ci ?". Mais là, à ce moment, avec mes ressentis actuels, je ne voyais qu'une humaine, remplie de sang pur et frais. Sans réfléchir, je m'élançais. Je la mordis au bras. Il me restait encore assez de conscience pour me rendre compte que je ne pouvais pas la tuer. Juste calmer mon appétit. Elle n'avait pas l'ai bien forte. J'espérais qu'elle ne me causerait pas de soucis.

Je sentis quelques chose dans mon bras...Ah ! Sa fait mal ! Mais qu’est-ce qui se passe ! Je sentais mon sang faire demi-tour vers l’endroit d’où venait ma douleur. Je tournais la tête de quelques centimètres, horreur !

Une fille était entrain de me mordre le bras. J’essayais de dégager mon bras mais il restait coincé dans la bouche de la fille, un vampyr ?!Non !Sa n’existe que dans les histoires d’horreur, ce n’est pas possible, je vais me réveiller, mais… ! Ce n’est pas possible , j’ai tellement mal, cette douleur ne peut pas être irréelle. Ausecour !Vite, comment je fais la ?!
Il faut que je m’en prenne directement à la fille, puisqu’il n’y a personne, absolument personne…

Je ne peux compter que sur moi-même. Je donnai un coup sur la tête de la fille et écrasai son pied. J’enlevais mon bras qui ressorti avec deux trou en pleins milieu et je me mis à courir en le tenant. Je partis dans les petites ruelles de la ville, elles étaient étroites et j’espère qu’elles pourront me dissimuler un moment le temps de me faire un bandage.

J’enlevais maladroitement mon sac et l’ouvrit avec les dents, je farfouillais puis trouvais des élastiques et ma petite cape noire. J’enrobais mon bras dans la cape noire et serrait le tout avec mes élastiques. Pas mal, pour un bandage premier secoure, bon en attendant il y a toujours une vampyr à mes trousses. Je courais un peu dans tout les sens tellement j’étais apeurées,je passais et repassais dans les mêmes ruelles jusqu'à ce que je tombe dans une impasse, elle va m’attraper si je ne fait rien.

Couverte de sueur, en utilisant qu’un bras, je montais sur un tonneau adossé au mur. Ce mur était très haut, difforme et manquait de s’écrouler. Ma vie ou monter sur ce vieux mur, courage, j’attrapais une pierre qui sortais du mur pour appui.Je montais difficilement le mur et une fois sur le toit de la maison d’a coté je vis la vampyr …

Enfin... Cela m'avait tellement manqué... Mon coeur bat dans ma poitrine, comme s'il voulait battre le plus possible tant qu'il pouvait encore vivre. Le temps s'arrêta. Rien de plus ne pouvait exister que moi, ce sang, cette petite fille. Je ne voulais pas m'arrêter. Je voulais tout boire, jusqu'à la dernière goutte. Dès que je fais ça, j'ai l'impression de le vivre ça pour la première fois. Des feux d'artifices explosent dans ma tête, et dehors aussi. Un bonheur pur s'empare de moi. Ce sont les plus beaux moments de ma vie, mais pourtant je m'en prive. Je m'en prive car je ne pense pas qu'à moi. Je pense aussi aux humains que je mors, je sais que ce n'est pas facile pour eux. Je ne suis pas comme... Selenba.

Je cite toujours Selenba pour parler de vampyrs horribles. Ce n'est pourtant pas la seule. C'est la plus tristement célèbre. Et je n'en connais pas d'autres.
Quelque chose me frappe le visage. Pas de quoi s'inquiéter. J'étais tellement concentrée sur le sang que je ne m'étais pas rendu compte que la petite fille essayait de se débattre. Elle m'avait donné un coup à la tête. Pff, elle croyait vraiment blesser une vampyre BSH avec ses ridicules petits poings? Elle m'a écrasé le pied, je l'ai à peine senti. Elle retira son bras, mes dents dérapèrent dessus, marquant une énorme trace rouge sur sa chair nue. Non, ne part pas petite proie ! Ton sang est tellement délicieux !

Elle s'enfuit. Tu crois vraiment pouvoir m'échapper ? Ma conscience m'a quittée, je ne pense plus qu'au sang délicieux et presque fruité de cette petite fille, qui a été assez insolente pour m'échapper. Malgré moi, je lui cours après, plus rapide que jamais. Je connais tellement bien ce coin, qui pourrait m'arrêter. Ma force me propulse au-delà des problèmes, je ne peux pas me stopper, ma course idyllique est parfaite. Pourquoi m'en priver ?

Elle court elle court, la petite proie. Je dois avouer que sa vitesse est pas mal, pour son âge. Je crois reconnaître là une apprentie Voleuse. Mais si elle croit me battre à la course, elle se trompe. Ça me plait, ce genre de choses. Je survole la ville, je la vois, elle court. Une impasse, un mur. Je me pose sur le toit à coté. Je ne la manquerais pas. Je lui saute sur le dos, petit parasite que je suis, je ne la lâche pas, je veux rester accrochée. Elle tombe, je la laisse, je la rattrape, tant de chausses-trappes, pauvre petite.

Dans un éclat de rire sardonique, je lui explique, je lui raconte, comment aurait-elle pu me battre ? Une petite fille de 10 ans, battre une impitoyable BSH comme moi. Peut-être que si elle s'était laissée faire, elle aurait eu un chance de survivre ?
Elle a peur, je le sens. Je me nourris de sa peur, presque autant que de son sang. Qui recommence à couler.
Je m'arrête, je ris. Sur le toit, la brise est fraîche, le vent me fouette, je glisse, je dérape, je me rattrape. Je la regarde, la petite fille, elle a peur... Il fait noir, que fait-elle là ? Je reprends mes esprits. Il fait nuit, il est tard, pourquoi est-elle seule ? Je m'approche, je sens sa peur.

-Tu ne devrais pas rester là. Il est tard, des choses dangereuses peuvent roder.

Je ne m'étais pas rendue compte en disant ces paroles que je parlais de moi-même. Et puis, c'est quand même bizarre, je viens de l'agresser, et maintenant je lui parle gentiment. Mais je suis bizarre de nature.

-Tu ne devrais pas rester là. Il est tard, des choses dangereuses peuvent roder.

Pour le moment la chose dangereuse c’est surtout elle, après je m’en fiche.
Elle est vraiment étrange, elle me mord le bras et après elle m’avertit qu’ il y a des trucs dangereux ! C’est elle l’agresseur et moi la victime. Elle a un regard, très fort mais elle me dit ça gentiment. Peut être qu’elle voulait juste survivre, et qu’elle a un bon fond lorsqu’elle n’est pas en manque de sang. Son côté de vampyr assoifé de sang avait fait surface et n’avait trouvé que mon sang comme dernier recourt.
J’ai l’impression qu’elle va encore me croquer comme un pomme !
Faut que je me tire de là et en vitesse ! Je vais vraiment finir en casse-dalle. Ce toit est super glissant à cause de la pluie et en plus il vente, elle est déjà tombée une fois...

- Je ne suis pas un aliment ! Arrête de me poursuivre ! Mais puisque tu tiens vraiment à boire mon sang je vais t’aider. Il sera meilleur si je bois un peu d’huile, de sel et de thym non ?

Je sortis de mon sac une bouteille d’huile. Je l’ouvris avec les dents en faisant bien attention de ne pas en avoir dans la bouche. Si une seule goutte tombait dans ma bouche je serais très mal. Je ne mourrais pas par manque de sang mais par empoisonnement.
Je la regardai dans les yeux avec ma bouteille d’huile à la main.
Je renversai l’huile sur le toit et laissai tomber volontairement quelques gouttes de sang sur son extrémité. J’espère que mon plan marchera.
Je ne bougeais pas. Et attendais de voir sa réaction.
va-t-elle marcher sur l’huile jusqu'à moi et glisser ? Ou va-t-elle aller lécher la goutte de sang dans l’huile inflammable qui me sert de poison ?

J’espère que l’un des deux marchera sinon je devrais retourner dans mon école infernale ... Oui mon école...De toute façon il faudra bien que j’y retourne pour me soigner à par si je trouve un hôpital pas loin...Même si je doute qu’il y en ai un.
Bon, elle va y gouter à ces gouttes de sang où non ?
Elle va dégringoler le toit où pas ?
Tous ce mise sur l’huile de toute façon...de l’huile. Juste avec de l’huile ? Je risque ma vie et j’utilise de l’huile ? Qui y aurait pensé ? C’est du n’importe quoi ! Normalement les guerriers utilisent leurs armes, les sortceliers utilisent la magie. Mais oui ! La magie, bien qu’elle soit quasi inexistante chez moi elle pourrait peut être me tirer d’affaire. Mon dernier recourt, puisque je suis nullissime en sort !
Je savais pourtant bien qu’il ne fallait pas dormir pendant ce foutu cour !

La vampyr me regarde toujours...

Le vent sifflait à mes oreilles. Il pleuvait, mes cheveux volaient autour de ma tête, créant une tornade blanche autour de mon visage fin. La soie pâle de ma peau étincelait dans l'obscurité étouffante de la nuit, tandis que je me voyais, une vision certes idyllique, mais belle et bien réelle, éclatant d'un rire sardonique sous une lune pleine, qui pouvait signifier tant de choses...
Quelle image stéréotypée... J'avais l'impression de vivre cette scène comme une séquence de film. Chacun de mes mouvements me semblait être d'une lenteur exaspérante. Je voyais à peine la petite fille. J'étais dans un état second, comme cela m'arrivait de plus en plus souvent. Je jubilais, mais en même temps je brûlais de l'intérieur. Je n'arrivais pas à me rendre compte de ce qui se passais autour de moi. Ma vie défilait devant mes yeux, et je sentais une fois de plus la Chasseuse qui était en moi prendre le contrôle de mon esprit. Je ne le voulais pas, et je tentais de l'y éjecter. Mais une force au fond de moi, que je ne connaissais pas, m'en empêchait. Je voulais m'approcher de cette petite fille, lui faire du mal, la tuer. Non... Non... Tu ne peux pas faire ça... Elle ne t'a rien fait...Et alors ? Tu n'éprouves pas le plaisir de faire du mal, juste pour t'amuser ? Non. Je ne suis pas comme toi. Pars de mon esprit... Je partirais quand je voudrais ! Tu m'as enfermée pendant si longtemps, il me semble avoir le droit de sortir de temps en temps ! Pas si tu fais du mal. Je te refuse ce droit. Et comment pourrais-tu me le refuser ? Tu n'as plus aucun pouvoir sur moi. Je me battrais... Jusqu'au bout.

Et c'est sur cette pensée héroïque que je perdis complètement le contrôle des évènements. La « moi » cachée dans mon âme se déchaina complètement, passant d'un rire sardonique à... un rire encore plus sardonique. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle comptait faire. De toute façon, elle pourrait jouer à la poupée ou détruire le monde, et ce malgré tous mes efforts, je ne pourrais rien y faire.

Ces pensées me sont venues après, car évidemment, sur le coup, j'étais incapable de penser. Je me trouvais dans un état second, incapable de contrôler mon esprit. Je voyais la petite fille, tentant le tout pour le tout, sortant une bouteille d'huile de son sac. Que comptait-elle faire ? Elle se coupa le doigt et versa de l'huile sur le toit. Avec une goutte de sang dedans. Astucieux. Mais pas assez pour me tromper. Tss, qu'est-ce qu'elle croit, cette gamine, qu'elle peut me piéger avec un piège aussi minable ? Pitoyable. Chht. Calme-toi, elle ne t'a rien fait, cette fille.

C'est vrai que ce piège n'était pas très futé. Et elle avait oublié une petite chose : les vampyrs savent voler. Ce que je fis. Transformation, c'est simple. Une fois au-dessus d'elle, je me retransformai en humaine et... qu'est-ce que j'allais faire ? La tuer ? A quoi cela me servirait-il ? La mordre ? Je n'avais plus faim.
C'est là que je me rendis compte que j'avais retrouvé mes esprits. La « moi » maléfique ne l'aurait jamais épargnée. Ceux qu'elle prenait pour proie se retrouvaient souvent éventrés, ou ce genre de chose. Pas qu'elle ait souvent pris le contrôle à ce point, mais ce genre de choses est assez mémorable pour que je m'en souvienne longtemps après.

Je décidais de la laisser là, et de redescendre. Si c'était une apprentie Voleuse, elle saurait comment faire pour repartir d'ici. Je ne voulais pas que ma folie puisse l'endommager un peu plus. J'aime bien cette petite fille, en tout cas j'aime bien ce que j'ai vu d'elle. Je sentais qu'elle voulait tout, sauf que je lui fasse du mal. C'est quelqu'un qui sait ce qu'elle veut. Elle ne s'est pas laissée faire lorsque je l'ai mordue. Elle est jeune, mais déjà courageuse. Bien plus que je ne l'étais à son âge...

J'ai le sentiment qu'elle va me suivre. Peut-être son courage est il si grand qu'elle veut revenir me voir, juste pour avoir une explication, juste pour savoir pourquoi j'avais des humeurs si changeantes, pour s'informer, pour...
Je me rendis alors compte que j'avais terriblement besoin de compagnie. J'avais envie de retourner la voir, de lui parler, de la connaître, de passer du temps avec elle. Je passais ma vie seule et ça me tourmentait. Je savais qu'un jour le manque de contact humain me poserait de grands soucis... de santé mentale.
Je voulais retourner lui parler, mais je n'en fis rien. Peut-être trouvez-vous que je suis lâche et que je ne tente aucune solution à mes problèmes, mais ça me regarde. C'est ma vie, pas la votre. Et puis, qui sait, peut-être va-t-elle venir, par elle-même, par simple curiosité ? En tout cas, si elle vient, je suis prête à l'attendre. Je ne bougerais pas du bas de cette maison. Je crois bien que je vais dormir ici, tiens.

Morte de peur sur ce toit pleins d’huile et de sang, je vis la vampyr hésiter...elle sauta en l’air et... Oh !! Elle vole !! Ce n’est pas possible ça ! Les vampyr savent voler ! Incroyable, je ne pensais vraiment pas, déjà qu’ils sont beaux, forts...Je me sens vraiment minable. Je ne sais pas trop faire de sort, je suis faible...et je ne suis pas magnifique...Tout d’un coup je l’envie ! Je voudrais être comme elle mais ne pas boire de sang humain. Elle est un peu étrange, on dirait qu’elle se bat intérieurement pour ne pas boire mon sang ou pour me croquer à pleine dents... Bizarre, peu être qu’elle a des troubles mentaux...Une double personnalité.
Elle redescendit en avançant doucement. Elle avait l’air triste, soit parc que elle avait faim, soit parce que elle avait voulu me faire du mal, peut être qu’elle s’en voulait enfaite...Je traversais la rue de toit en toit pour le suivre du regard perché sur les toits.
Elle s’assit contre le mur et ferma les yeux. Elle va dormir la ? Toute seule dans le froid ? Je me penchais au dessus d’elle pour mieux la regarder. Ma tête était à l’envers par rapport au sien.
Ses cheveux volaient aux vents, sa peau était blanche comme si elle était translucide, un instant j’aurai cru voir au travers. C’est comme si elle était gelée que si on la touchait elle allait se briser en mille morceaux.
Ouille ! Ma tête !
Je remontais en vitesse sur le toit. Ca fait mal de rester la tête à l’envers trop longtemps !
J’ouvris mon sac et sortis un pull. Je descendais et posais délicatement le pull sur elle. Comme ça elle aura un peu moins froid. J’ai faim moi ! Je vais manger du chocolat... Miam ! J’ai mal à mon bras mais ça ne m’empêche pas d’avoir faim ! Il faudrait quand même que je le soigne ce bras... Je décidais donc de retourner à l’école pour fouiller l’infirmerie et prendre de la nourriture. Je repartis donc en direction de l’école. J’entrais par la fenêtre de la cantine.
Je cherchais l’infirmerie quand je tombais sur le garde mangé des profs, dans un petit tiroir de la salle réservée aux professeurs. Miam ! Ils ont des gâteaux, du miel de bizzz et une bouteille de lait de balboune ! Au fond du bureau du directeur, je vis un réfrigérateur. Génial !! Niark niark !Hihihiii ! Je souriais à pleine dents comme une grosse sadique. J’ouvris le réfrigérateur et une fumée froide et blanche sortis de la porte. Sa sentais bon ! Du crouiccc ! Ils ont du crouiccc avec des pousses de brills ! Ils sont riches mes profs ! Incroyable quoi ! Nous on mange des trucs super deg’ et eux ils mangent du crouicc garnit de brills ! C’est pas croyable ça ! Je remis la bonne viande bien assaisonnée dans le sac et mis le tout dans ma sacoche. Je pris le pot de lait, les gâteaux et de miel et repartis. Petite vengeance... je vais tout boulotter et cramer leur réfrigérateur ! Ca leur apprendra à manger des bonnes choses en cachette avec notre argent !
Nirak niark !!Hahahaaaaaaa !Je fis un carbonus.
« Par le carbonus que cette boite gelé devienne feu ».Maintenant ! Direction l’infirmerie, il y avait un lit, une table de chevet et une grande table avec un grimoire de sortilège. Ah oui zut ! J’avais oublié qu’il existait un sort pour se soigner... Franchement je suis stupide...mais vraiment stupide quoi !Je me frappais la tête des deux mains.

Je dors. Je dors. Je dors.

Est-ce que je dors ? Je crois que j'essaye de m'en convaincre. Je suis fatiguée de devoir toujours me forcer à dormir, me forcer à manger. Me forcer à vivre.

Pour cela, non. Jamais il ne me viendrait à l'esprit de mourir. Les cent-soixante années que j'ai passées sur AutreMonde n'ont pas été là, pour me tuer, maintenant. Même si tout va mal. Même si ma vie est un échec constant. Même si je n'ai pas d'amis. Même si j'ai échoué dans tout ce que ma mère espérait me voir réussir. Même si je suis encore, toujours si seule...

Je n'ai passé aucun bon moment, durant ces soixante années, où j'ai tout quitté, sur un coup de tête, et d'où je n'ai jamais voulu revenir. Maintenant, je veux revenir. Je veux la retrouver, je veux me réfugier dans ses bras. Je veux pleurer. Je veux lui faire partager ma tristesse. Je veux qu'elle me console, comme lorsque j'avais cinquante ans.

Mais désormais, tout cela est fini. Désormais, je suis seule au monde. Désormais, je ne peux plus compter sur quelqu'un d'autre que sur moi-même. Et malgré tout, je ne peux m'empêcher d'espérer.

Espérer qu'un jour, je le reverrais. Espérer qu'un jour, tout ira mieux. Espérer que je serai un jour une autre personne.

La tristesse est une eau sombre. Une eau dans laquelle je me noie, et je ne trouve pas la surface. Je m'enfonce de plus en plus profond dans les méandres de ce lac, de cette mer. Cet océan. Cet océan de malheur qui m'accable jour après jour. Cet océan salé dont je refuse le contact, mais qui malgré tout vient à moi. Cette eau sombre m'engloutit, et m'enroule dans son étreinte glacée. Je ne peux pas penser que cette eau soit la fin de mes pensées. Soit la fin de mes prières et supplications.

Malgré tout, une lumière reste. Une lumière à laquelle je m'accroche, coute que coute. Je la vois au-dessus de moi, elle me tire, elle me fait crever la surface. Une simple attention, un geste gentil, me permettra de remonter. Ce simple morceau de tissu que la petite fille vient de poser sur moi est un réconfort. Une réponse à mes pensées lugubres. Rien que le fait que l'on essaye de m'aider, de savoir que je ne suis pas invisible pour les gens m'aide à remonter. A remonter à la surface de l'océan du malheur, puis à gravir la pente de la montagne de la réussite.

Mais cette lumière disparut dès que je relevai la tête. C'était trop beau pour être vrai. La lumière n'arrive pas si vite. Malgré tout, je mets le pull sur moi comme un bouclier. Ce n'est peut-être rien à vos yeux, mais ce jour-là, ce morceau de tissu m'a presque rendue heureuse...

[Alice revient, j'imagine, ou fin du rp, comme tu veux. Ah oui, info, les sorts pour se soigner ne peuvent pas être appliqués sur soi-même ^^' ]

Je repris mon sac et partais de l’infirmerie. Mon sac sentait drolement bon avec toutes ses herbes parfumées et ce bon crouicc roti ! Mon ventre gargouilla tellement ça me donnais envie de tout manger... Par contre j’ai pas assuré pour la boisson... peut être qu’elle n’aime pas le lait de balboune ! Roooh ! Tant pis ! Je ramène un bon truc alors elle va pas se plaindre ! Mais au fait ...une vampyr sa mange et boit autre chose que du sang où c’est menu « sang » matin, midi et soir ? Euh...enfaite elle a déjà mangé. Elle m’a mangé. Sa fait vraiment bizarre de se dire qu’on a été mangé...Le monde est bizarre... Elle n’aura peut être pas faim. En tout cas si les vampyr se nourrissent que de sang, ils ratent de sacrés trucs ! Chocolat, miel, kidikois, sucreries et tout les bons plats !
Mon ventre gargouilla de plus belle. J’ai faimmmm !! Il faut que je résiste à la tentation !
Article numéro 56 du code de vie de mes parents « Si on invite quelqu’un à manger sur place ou chez soi il faut toujours le servir en premier et ne pas manger avant en douce ». C’est compliqué quoi ! Je peux peut être manger une kidikoi ! C’est pas un plat ! C’est contre l’article 16... »Ne mange pas de bonbons avant de manger »... et crotte ! Tant pis ! Je craque !!
Marre j’ai faim ! C’est pur ma survie ! (mais oui, mais oui...)... j’ouvris mon sac remplit de bonne choses et farfouillais dans ma pochette de derrière mais je trouve plus mes kidikois ! Nan ! En plus j’étais sure que sa allait annoncer une phrase bien bizarre qui ne veut strictement rien dire ! Un magasin de chocolats et sucreries m’attira des regards de petite voleuse... Héhéé !

Elle était fermé bien évidement puisque c’est la nuit. Et puis j’ m’en fiche ! Qu’il fasse jour ou nuit ça change rien ! Je me faufilais sous la porte grâce à la technique de la crêpe.
Crêpe !crêpe !crêpe ! Chantonnai-je
Waw ! Magnifique cette petite boutique ! J’ouvris mes mains le plus grand possible et fourrai des chocolats dans les sachets dorés et rose destinés aux bons clients. Chu une bonne cliente ! Je l’aide à vider ses stocks ! Je me jetai sur mes friandises favorites ! Kidikois ! Kidikois ! J’aime les kidikois et l’impératrice n’en mange même pas !Lalaaaa !
A présent j’étais entrain de danser dans la boutique avec des kidikois dans les mains. Trop contente ! Je sortis de la boutique avec mon sac à merveilles. Boite à malice ! Boite à Alice !

Je courais dans les rues en sautant toutes les dix secondes ! La vie est trop bien en dehors de l’école ! Aie! Avec toutes ses bonnes choses j'avais oublié que j'avais deux trous dans le bras. J’arrivais dans la rue ou j’avais laissé la fille. Elle était agrippée à mon pull comme une bouée de sauvetage. Je lâchais le sac devant elle pour lui montrer que j’avais trouvé pleins de trucs trop délicieux ! Malgré les apparences... il devrait en réalité être plein à craquer ! Je l’ouvris devant elle et sortis le crouicc rôti farcit aux brills . Arrachai une pate et lui tendis.
Bon appétit !

(désolé si je parle trop de nourriture...) Nananère

Le temps passe.
Plic. Plic. Plic. Plic.

On entends nettement les gouttes d'eau tomber par terre. Comptant les secondes. Elles semblent être le compte à rebours de ma vie.

Plic. Plic. Plic. Plic.

Il fait froid. Une goutte d'eau m'est tombée sur le nez. Je le secoue et frissonne. Instinctivement, je me transforme en louve.
Je me sens tellement mieux sous cette forme... Pourquoi est-ce que je ne me transforme pas plus souvent ?
Je hurle sous la lune, réveillant surement ainsi des dizaines de personnes. Je pense à Liam. Où est-il en ce moment ? Je ne l'avais plus revu depuis mon voyage sur la Lune, et il m'était très souvent arrivé de penser à lui. Sans vraiment que je sache pourquoi, cette rencontre m'avait marqué. Peut-être était-ce pour cela que je me retrouvais là, à hurler sous la lune ? Peut-être avais-je besoin de lui ?
Mais pourquoi aurais-je besoin de lui ? Je ne l'avais vu qu'une fois, et lui avais à peine parlé. Mais malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de penser à lui. Je me souvenais de tout, dans les moindres détails. Son visage, ses yeux... Je ne voyais en-dessous que le lycan. L'elfe n'existait pas. Ce n'était qu'un magnifique loup-garou qui hurlait sous la lune.

J'entendis des pas. Elle revenait. Elle ne m'avait pas abandonnée. Comment avais-je pensé une chose pareille ? Elle semblait si gentille, elle n'aurait pas pu laisser ici quelqu'un mourir de froid, même si le quelqu'un en question vient juste de la vider à moitié de son sang. Dites comme ça, cette phrase parait presque... Ironique.

Elle se rapprocha de moi. Son comportement était un peu étonnant. Moi, si j'étais une petite humaine de 10 ans et qu'une vampyre BSH venait de me bouffer le bras, je crois que je n'oserais pas sortir la nuit jusqu'à mes 16 ans (au moins).
Ce devait être une courageuse. J'aime les courageuses. Décidément cette petite me plait. Je sens que nous allons bien nous entendre !

Elle ouvre un sac rempli de nourriture. Evidemment, elle voulait me faire plaisir, mais elle a oublié quelque chose... C'est que les vampyrs ne mangent que du sang ! Quant à moi, je suis sensée ne pouvoir boire que du sang humain, même si il m'arrivait souvent d'égorger l'un ou l'autre animal, pour ne pas trop assassiner. Je n'aime pas tuer, alors lorsque j'ai faim, je trouve simplement un humain en pleine forme, je lui extrait un peu de son sang, il guérit normalement, et voilà. Parfois, il ira se plaindre. Parfois pas. Mais toujours, je suis restée libre. Jamais il ne m'ont attrapée.

Ce n'est pas comme Aarici'a. Je sais qu'un jour viendra où elle se fera choper. La même mésaventure arrive à tous les BSH ... "pas très discrets" que je connais. Et je peux vous dire que j'en ai connu beaucoup, des meurtriers sanguinaires.
Aari, ma soeur... Tu me manques... Seow aussi me manque. Et Liam.

- Merci, c'est très gentil, mais tu sais... Les vampyres ne boivent que du sang...

Je vidais mon sac et m’attendais à voir sa tête ! J’étais tellement fière de mes trouvailles ! Elle serait trop contente elle aussi ! On allait se régaler !

Je me relevai et vis un grand loup noir ! Il hurlait ce qui me fit frissonner.

Horrible je tremblai de tout mon long .Mon sang se glaça. Se cri qu’on entendait dans les films ou que les conteurs imitaient. J’avais en face de moi un loup. Il fallait que je m’éloigne...sans l’énerver...je commençais à reculer mais mon cœur me disais de courir le plus loin possible.

Mon cœur l’emporta. A présent je courais, mes pas résonnaient sur les dalles de pierres mouillées par la pluie qui me fouettaient le visage, ils résonnaient dans les petites rues étroites ; mes cheveux se collaient sur ma peau se que je déteste profondément. Je courais, courais et courais encore lorsque je me pris le pied dans un trou formé par les dalles et me vautrais sur le ventre. Ah ! J’avais du mal à respirer, je m’étais aplatis par terre et je sentais que me genoux ne me tenaient plus. Ils ne me soutenaient plus, je n’arrivais plus à me relever, je n’en pouvais plus...je restais là, par terre sous la pluie. Ma cape noire s’était détachée et la vampyr ne m’avait pas fait de reparus.

Elle avait toute la nourriture...remarque, elle n’avait pas l’air de vouloir manger. Tant pis. Ma vie n’est plus comme avant. Je sortais dehors pour admirer l’étalage de poteries de mes parents. Après j’avais été enfermé dans une école avec des élèves qui se moquaient de moi. Maintenant je suis dehors allongée par terre sous la pluie avec un loup au bout de la rue qui était une heure auparavant une fille qui m'avait sucé le sang mais que je lui avais quand même apporté des plats de luxe.

J’aurais voulu revenir en arrière. Le seul endroit où j’étais en sécurité était chez mes parents...où à l’école. Je vais retourner à l’école. Je vais essayer de me trainer jusqu'à là bas. Je m’asseyais et regardais autour de moi. Où suis-je ? Je n’étais jamais allée jusqu’ici.

Je vais marcher vers le nord si les rues le veulent bien. Elles formaient une sorte de labyrinthe avec des murs de 3 mètres de hauteur comme des sortes de fils emmêlés... Je me mis sur les genoux. Et retombai sur le ventre. Impossible de me lever. Je rampais vers un endroit sec. Sous un rebord de toit. Je m’adossais au mur.

Musiques d'inspiration :
Adèle - Don't you remember
Ne-Yo - Because Of you
Linkin Park - Castle of glass
Metallica - Nothing Else Matters
Linkin Park - The Shadow of the Day
Muse - Follow me
Alicia Keys - Girl on fire
U2 - With or without you

Elle est partie. Je lui ai fait peur. Pourquoi fais-je toujours peur aux gens ? Alors que tout ce que je veux, c'est qu'ils restent près de moi ? Ne suis-je destinée qu'à côtoyer des guerriers et des assassins ? Ne pourrais-je jamais me lier avec des personnes... normales ? C'est tout ce que je demande, et je les fais fuir.
Je veux la retrouver. Je veux qu'elle reste. Je ne voulais pas la fuir. Elle a déjà vaincu ses peurs, et lorsqu'elle revient, je les remets. Je suis franchement stupide...
Je cours. J'ai volé aussi, je crois. Je ne sais plus. Tout me semble si flou... J'ai l'impression d'être dans un mirage. Un rêve éveillé. Je ne sais même plus pourquoi je cours. Pourquoi je vole. Pourquoi je tombe. Pourquoi je m'écorche les genoux, pourquoi je pleure, seule, à terre, au milieu de la rue inondée. Pourquoi la pluie me martèle la tête, pourquoi celle-ci me semble tellement douloureuse, pourquoi j'ai l'impression qu'elle va exploser à tout moment. Pourquoi je me relève, malgré mes jambes écorchées qui me brulent telles qu'elles ne m'ont jamais brulées. Pourquoi je tiens tant à la retrouver, à lui parler... Je ne sais pas de quoi. Je ne sais pas pourquoi. Mais je le fait, et c'est déjà suffisant...

La pluie bat à mes tempes. J'en ai assez de toujours courir, de toujours fuir. Fuir pourquoi ? Pour ma liberté ? Quelle liberté ? La liberté de tuer ? Je cours pour ma liberté, et ma liberté me fais courir. Je suis une gouttelette emportée par le vent, parmi tant d'autres. Mais je me sens si... spéciale. Je ne veux pas me fondre dans la masse. Je veux exister parmi les gouttelettes. Je veux être sure qu'un jour, le soleil apparaitra, et que la gouttelette que je suis s'écrasera sur le sol, se répandra dans les entrailles de la terre. Qu'il le nourrira. Et ne l'assoiffera pas comme je le fais maintenant. Je veux être sur qu'un jour, mes rêves se réaliseront. Et c'est peut-être pour ça que je cours, sous la lune, tentant de réparer mes erreurs. Sans succès. Peut-être que mes rêves ne se réaliseront jamais. Je ne sais même pas quels sont mes rêves. Je ne sais pas ce que je vais faire pour la rattraper. Mais si je le savais, je le ferais, vous pouvez en être assurés.

Maintenant, je sais quel est mon rêve. Je l'ai toujours su, en fait. Mais j'ai tendance à oublier les choses importantes. Mon rêve est d'éradiquer la Brigade Noire. Pour toujours. Leur faire rentrer dans le crâne que nous ne sommes pas tous des psychopathes sans scrupules. Que nous avons des sentiments. Que quelque part, nous sommes... Humains. Pour certains. Éliminez ceux qui en valent la peine. Laissez les autres vivre leur vie tant qu'ils le veulent, du moment qu'ils ne font pas trop de dégâts.

Être un BSH qui se contrôle est un art. Cela s'apprend. Je l'ai appris seule. Cela prouve que j'en vaut la peine. J'ai confiance en moi. Je suis peut-être schizophrène, ou quelque chose dans le genre, mais je sais me contrôler. Je ne veux pas que tous les efforts que j'ai nourri pour cela soient tachés par... quelque chose de fatal.

Je la retrouve près d'un porche. Elle semble une flamme de vie à travers la rue déserte pleine d'eau. Elle est encore vivante. Pas moi. Je n'existe plus. Je suis un fantôme. Je ne suis qu'une grande silhouette maigre et émaciée. Je ne vis plus. La seule chose qui fait de moi un être vivant est mon cœur, et incroyable mécanisme du corps humain que je sens par dessous mes vêtements. Mon âme est partie, envolée. Telle la goutte que je suis au vent, qui part... Loin...

- N'aie pas peur de moi...

(j'arrive pas à écrire.... je continuerais plus tard mes 8pauv' lignes )

Blottie contre le coin d’un mur et d’une porte je grelotte de froid. Je n’ai plus mon pull et je suis en robe de printemps. L’autre fille aussi était en robe mais je n’ai pas su penser à moi...je lui ai donné.
C’était un geste de gentillesse...je crois....
J’ai déjà vu des filles faire ça entre elles. Elles se prêtaient des jupes, des chaussures et pleins d’autre chose ! Des fois à la cantine elles se mettaient toutes à côté avec quelques garçons et rigolaient ensemble, à la fin des repas, quand il leur restait quelque chose elles le donnaient à celui d’en face ainsi de suite... Mais moi aussi j’ai donné une partie du repas à la fille qui était en face de moi. C’est peut être ce qu’on appelle « partager ». Et les personnes qui partagent, sont amis..... Sa veut dire qu’on est amie ? Elle et moi ? Alors pourquoi suis-je partie ? J’ai eu peur de mon amie. C’est vrai qu’elle était différente quand je l’ai vu et que je ne m’y attendais pas. « Ce n’est pas le physique qui compte mais l’intérieur ». J’ai du lui faire de la peine quelle idiote je suis ! Il faut que je la retrouve ! J’ouvris les yeux et je la vis... morte de fatigue, les genoux rouges et l’air désespéré. Je courus vers elle et lui sautait dans les bras