Hein, comment ça la curiosité est un vilain défaut? [PV Lou Ange]

Sans aucun bruit, elle franchit les deux derniers mètres qui la séparait de la lumière.
Enfin dehors. Elle avala un grand bol d'air et se sentit immédiatement mieux. Elle ne supportais plus de rester au Château à longueur de journée et avait emprunté un passage secret qu'elle avait découvert ( avec l'aide du Château vivant bien sûr, qui lui en avait assez de la voir faire les cents en grommelant dans sa chambre). Décidément, elle n'était pas faite pour l'intérieur...
Elle resta quelque temps comme ça, sans bouger, respirant la paix ambiante de la forêt. Puis elle reprit conscience. Elle n'allait pas passer sa journée ici, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle avait réussi à obtenir une journée de tranquillité, elle n'allait la « gâcher » ici.
Elle commença à marcher un peu, au hasard, le vent faisant voler sa tresse. Elle avait toujours aimer le vent, son murmure, sa fraicheur, sa douceur. Il lui semblait étrangement qu'avec lui, elle n'était jamais seule. Un cri de marchant la sortit de ses pensée. Ainsi ces pas l'avait conduit vers la ville...
«Pourquoi pas?»
Elle continua un peu sa flânerie, quand elle prit enfin conscience qu'elle ne connaissait rien de la ville de Travia et qu'elle était un peu...perdue. Elle ne reconnaissait pas le quartier où elle s'était rendue et avait eu la tête ailleurs durant tout son parcours. Sa situation n'était pas super mais intérieurement, ça lui plaisait « Enfin un peu d'aventure! » enfin, il y avait mieux qu'être perdue dans une ville et devoir sans doute l'explorer en entier pour retrouver son chemin, mais ce n'était pas le moment de jouer la difficile, il faut faire avec ce qu'on a.
Alors que ça faisait une demi-heure qu'elle cherchais tout en retenant chaque détail de la capitale du Lancovit, quelqu'un la percuta. Enfin, elle ne savait pas trop si c'est elle qui l'avait bousculer ou si c'était l'inconnue qui avait la faute...dans le doute, elle s'excusa quand même:
-Désolée!
Alors que Méléa se relevait, elle aperçut un parchemin que tenait la jeune femme. « Top Secret ».
Alors qu'elle ouvrait la bouche pour demander ce que c'était, la jeune femme n'était déjà plus près d'elle.
La repérer n'était pas trop dur, elle n'était pas bien loin, mais à la vitesse, elle en déduit qu'elle devait avoir un Elfe dans sa famille...
Méléa grimpa sur un toit plus loin et, quand elle aperçut la jeune femme, elle lui sauta dessus et, comme l'inconnue ne s'y attendait pas, lui arracha et parchemin des main:
-Qu'est ce que c'est que ça?

Lou soupira et appuya son menton sur sa main. Elle détestait les cours de décryptage. Enfin, c'est surtout cette prof qui rendait ça ennuyeux, et comme ce n'était pas passionnant à la base. Elle regarda d'un air distrait la vieille Tatris aux cheveux gris et... gris parler d'une voix monotone en griffonnant quelques symboles au tableau. Elle reporta son regard sur un arbre au dehors dont les branches imposantes se balançaient au gré du vent. Elle soupira une nouvelle fois. Elle aurait voulu être dans cet arbre à respirer l'air frais, ou en mission, ou, mieux, avec Ewlan. Elle avait hâte que cette année se termine. Suivraient ensuite les grandes vacances qu'elle attendait tant, puis sa sixième année à l'Académie, où les choses sérieuses commenceraient : l'année d'après, elle passait son diplôme de Voleuse... Mais elle se projetait loin. Il lui restait encore plusieurs mois de cours et il allait bien falloir qu'elle tienne et qu'elle continue à travailler. La seule chose qui la motivait en ce moment à l'Académie étaient les mis...
Un homme entra dans la salle et distribua des convocations. Une personne, une autre, et... oui ! il se dirigeait vers sa table. Il lui tendit en effet un papier sur lequel était écrit en gros "MISSION n°...", complété rapidement au stylo. 35. C'était sa 35ème mission depuis qu'elle était à l'Académie. Lou sourit. Enfin !
La fin de l'heure arriva rapidement, et elle alla récupérer son ordre de mission auprès du Contrôleur, et sortit de l'Académie immédiatement ensuite comme il le lui avait été demandé.
Elle marchait dans la rue animée, le papier à la main, relevant de temps à autre la tête pour se diriger. Elle connaissait déjà l'endroit où elle devait aller et n'avait pas besoin de s'aider du plan, mais elle relisait attentivement les instructions pour être sûre de ne pas se tromper. Elle bouscula quelqu'un sans vraiment y faire attention et grommela une excuse. Soudain, alors qu'elle tournait pour prendre une ruelle moins fréquenter et aller plus rapidement, on lui arracha son ordre de mission des mains.
Lou fit volte-face et vit une jeune Elfe qui la regardait d'un air curieux et lui demanda, en brandissant la feuille :

- Qu'est ce que c'est que ça ?

Lou eut un cri d'indignation :

- Eh !!

Mais pour qui elle se prenait ?! Ce n'était pas ses affaires ! Lou s'apprêtait à montrer à l'Elfe à qui elle avait à faire, mais se reprit : ça n'en valait pas la peine, c'était probablement juste une curieuse qui aimait fourrer son nez partout. Et puis de toute façon, l'ordre de mission était protégé par un sort qui rendait la feuille blanche lorsqu'elle n'était pas entre les mains des personnes concernées.
Ça n'empêchait pas qu'on n'arrachait pas une feuille des mains aux gens comme ça et que Lou avait une mission à remplir !

- Ça ne te regarde pas, répondit-elle sèchement. Et je ne te connais pas, rends-moi ça tout de suite, j'en ai besoin. C'est important.

Ça ne te regarde pas, répondit-elle sèchement. Et je ne te connais pas, rends-moi ça tout de suite, j'en ai besoin. C'est important.

Que je détestais cette réponse. « Ça ne te regarde pas ». On me l'avais cependant bien trop servie pour que je réagisse plus que de penser que ça devenait trop. Oui, elle avait raison, mais trop tard, je ne pouvais plus lui rendre la feuille et m'excuser. Il fallait réfléchir avant, et je n'avais pas réfléchie. J'avais encore fait l'idiote. Mais entre rester bien tranquille et revenir au palais pour encore s'ennuyer un peu plus ou fourrer son nez dans quelques affaires alors qu'on a rien à faire dedans, le choix était vite fait. Tant pis si ce n'était celui que la plus sage et raisonnable des personnes ferait. Je ne comptais pas ouvrir le parchemin, je ne voulais pas être fouineuse à ce point-là, mais à la tête de la personne à lequel je l'avais pris, ce n'était pas un vulgaire papier.
-Je sais que ça ne me regarde pas, mais je ne te le rend pas avant que tu me dise au moins en quoi ça consiste. Une carte ? Une mission ?
Sinon, j'étais sûr de ne pas pourvoir avant de savoir dormir avant de découvrir ce que c'était...C'était comme ça, quand ma curiosité ( gênante même pour moi ) n'était pas assouvie, je devenais obsetionnel. Il y a vraiment des jours où je détestais ces fichu traits de caractère exagéré...

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