Deux gars et un mangeur de chair humaine dans un casino. (PV Enorth)

Dernière édition par Sacha le Jeu 24 Jan 2013 - 8:36, édité 2 fois

Okay, j'ai triché. Okay, j'ai légèrement fait en sorte que mes adversaires soient ivres morts. Okay, j'ai utilisé la magie. Mais ça fait partit des jeux, de leurs charmes. Ne pas se faire piéger, c'est une des choses fondamentales que l'on se doit de savoir faire pour jouer. Sinon quel est l’intérêt?
Visiblement les gardes du casinos magique de la Terre ne savent pas ça. En fait je me demande sérieusement si se sont des gardes vivants. Ça peut paraitre bizarre comme idée. Mais on ne lit aucune émotion sur leur visage. Ils restent impassibles quoi qu'il arrive. C'en est limite flippant. Se sont peut-êtres des robots? Ou des mannequins animés par magie?
Je deviens de plus en plus paranoïaque avec le temps, moi! Imaginer des gardes robots. Les Sangraves sont en train de me refiler leur folie! C'est pour moi que je devrai m'inquiéter par pour les gardes rob... hum!
Bref, on m'a prie en train de tricher! C'est faux, j'étais en train de proposer innocemment du champagne à de nouveaux adversaires qui étaient sobres. Jouer contre des adversaires sobres, c'est moins facile qu'avec des gens complètement pompettes. Et on gagne moins. Certes, j'ai triché. Avant. Mais ça j'évite de le dire.
Les gardes me regardent. Impossible de savoir ce qu'il vont faire de moi maintenant qu'il m'ont amené dans une salle réservée aux personnels. Leurs lunettes noires cachent leurs yeux. Les gardes de casinos portent toujours des lunettes, des oreillettes et des costards idiots. On ne voit jamais leur yeux. De toute manière, les miens n'ont jamais trouvé de rival aussi beaux qu'eux.
Les visages des vigiles sont toujours aussi lisses et inexpressifs. La porte n'est pas fermée. Grosse erreur. Ma magie s'active et frappe les deux gardes qui s'effondrent sur le sol. Ils sont pas fûtes, fûtes ces deux là. Je sors le pièce rapidement. Au bout du un lampion vert indique la sortie de secours. J'ouvre donc la porte et je me retrouve dans ... une pièce. J'entre, peut-être qu'il y a une autre porte que je ne vois pas dans l'ombre. La porte se referme dans mon dos. A clés.

-Slurk!

-Ma chère, vous avez une bonne étoile qui veille sur vous.

Susurrais-je hypocritement à la jeune femme qui jouait à la roulette. Mais pas à n’importe qu’elle roulette. La roulette russe.
Vous ne connaissez pas ? Et bien c’est un jeu de hasard qui consiste à placer une cartouche dans le barillet d’un revolver. Ensuite, le joueur fait tourner le barillet de façon aléatoire. Il pose ensuite le canon sur sa tempe et actionne la détente.

Si cartouche il y a, mort s’en suivra.
Si vide il y a, gain tu auras.

C’est tout bête et tout dangereux. Nous étions une bonne dizaine réunis dans les sous sols du casino où s’organisaient des jeux de hasards moins conventionnels. Les murs étaient bien évidemment insonorisés. Pas fou les organisateurs. Bref, pour ma part j’avais maintenant en ma possession une somme coquette et je prenais congé de mes partenaires.
Je prenais donc l’issu-qui-n’existe-pas et remontais parmi les honnêtes hommes. Enfin on se comprend. Une fois là haut, je flânais un petit moment au bar puis décidais de partir. Cependant, alors que j’allais m’en aller. Je vis la jeune femme de la roulette russe. Mes sourcils se froncèrent. Elle n’était pas sensé gagner. Le jeu était truqué. Quelques choses avaient du mal tourner en bas. Je filais donc la rouquine car oui elle était rousse. Je la vis suivre une issu de secours. Je pénétrais à mon tour à l’intérieure. Cependant je dus me rendre à l’évidence que je l’avais perdu. On ne peut plus contrarier, je finis par entendre un individu approcher. Je me camouflais donc dans l’ombre. Avais t’elle un rendez vous ? Curieux j’attendis que l’individu pénètre dans la pièce. C’était un homme. Mais la femme ne faisait pas mine de se montrer. Avais t’elle utilisé un transmitus avant que j’arrive ?
Quoi qu’il en soit, je refermais la porte derrière le nouvel arrivant. Peu désireux qu’il s’en aille. Je demandais donc de ma voix rauque :

-Tu cherches quelqu’un l’ami ?

Oui j’étais un grand fan de la culture terrien, et oui dans le trajet pour venir au casino j’avais visionné un pirate de caraïbe sur ma tablette. Un problème ?
Bref, cette issu n’était utilisée que par les responsables des « jeux peu conventionnels ». Alors qu’est ce qu’il fichait là ?

-Tu cherches quelqu’un l’ami ?

Se retrouver seul dans une pièce fermée à clés, sans fenêtres avec un type que l'on ne connait pas c'est pas LA situation rêvée. Pour moi c'est LA situation à éviter. Je me retrouve toujours dans des situations bordéliques quoi que je fasse. Cette fois encore, je n'y ai pas échappé. Cette fois encore je vais me retrouver avec des tas d'ennuis sur le dos.
Je me retourne. Un homme, la vingtaine, bien fringué, aux yeux rouges, se tient devant moi. Sans doute un vampyr. Sans doute un BSH. Un vampyr normal ne se serait pas retrouvé dans la même pièce que moi.
La question de l'homme me semble assez ... étrange. Il était dans la pièce avant moi, il devrait donc savoir si quelqu'un était là avant que j'arrive. Si j'avais attendue quelqu'un la personne serait toujours là. Si j'étais arrivé avant la-dite personne, il aurait attendu que celle-ci entre pour la voir (enfin, moi c'est ce que j'aurais fait). Sa question me laisse donc perplexe. De toute manière si j'étais venue voir quelqu'un je risque pas de lui dire.

-Non. Mais toi, il semblerait que tu recherches une personne.

Il me tutoie, je le tutoie. De toute manière je n'aime pas vouvoyer.
L'envie de lui demander la sortie, est très forte mais pour paraitre plus débile y a pas mieux. Déjà que je dois avoir l'air idiot, à être là, sans raison valable.

-Non. Mais toi, il semblerait que tu recherches une personne.

C’est pas parce qu’il me dit non, qu’il s’agit de la vérité. Je restais donc profondément sceptique. Mais au final pourquoi je me prenais la tête ? J’avais mon fric. C’était tous ce qui comptait. Que mes employeurs aient fini ou pas six pieds sous terre ou non ne me regardent en rien. De toute manière je ne comptais pas revenir ici. Je n’aime pas avoir plusieurs fois le même client. Sauf sous mon apparence de Dame Prudence ou dans la peau de Val’ le jeune aristocrate doué aux cartes.
Donc la rousse pouvait bien allez manger des asticots en chantant comme une déluré dans de l’eau vaseuse, je n’en avais rien à foutre. Moi je ne suis pas curieux, je suis opportuniste. En ce cas présent, chercher ne me rapporte que dalle. Donc je ne chercherais pas. Opportuniste et faignant évidemment.

Bref, j’en revenais à l’Ami. Ce dernier avait le don pour faire des théories assez fumeuses. Parce que je suis seul ici, je cherche forcement quelqu’un ? Dans le cas présent il n’a pas tord. Tout du moins n’avait pas tord, vu que j’avais modifié l’ordre de mes priorités il y a peu. Qu’est ce que j’allais faire maintenant ?
Rentrer chez moi ? Trop loin. La flemme.
Passez emmerder Lisbeth ? Trop loin aussi. Même si l’idée me plait bien.
Bosser ? Je viens de finir. Je peux pas travailler tout le temps quand même !
Glander ? La flemme. Oui j’ai la flemme de glander parfaitement !
Euh…
J’avisai mon vis-à-vis. Pour le coup, ce n’était pas mon genre. J’aime les chevelures claires et longues. Là je n’étais pas gâté et ainsi pas content. Je fronçais donc les sourcils et affichait une moue désapprobatrice. Je ne l’aimais pas ! Quoi moi juger sur le physique ? Pas du tout ce n’est pas mon genre !
Mais ! Car il y a presque toujours un MAIS. Je n’avais rien de mieux pour m’occuper pour le moment. Je comptais donc passer un peu de temps avec lui. Qui sait, il était peut être riche !

-Non désolé de te donner tord mais je ne cherche personne. Je cherchais juste un coin tranquille. C’est bondé dans ces salles de casinos. (je soupirai d’un air fatigué et m’asseyais d’un bon sur une petite pile de caisse entreposé dans un coin). Pour tout te dire, je fuis ma copine et accessoirement je sauve ma carte bleue. (Je sortais un paquet de « cigarette » de la poche intérieure de ma veste tout en parlant). Par ailleurs ce coin là n’a pas de détecteur de fumé. (je pointais un cadavre de détecteur au sol avec ma « clope ») des amoureux de la nicotine s’en sont occupé avant moi. T’en veux une ? (je lui tendais le paquet)

Je mentais plus vite que mon ombre, c’est un fait. Ce don je suis profondément fier au passage. Bref, j’avais pour ambition de papoter avec le nouveau venu. Et si sa situation m’intéressais, ma foi qu’elle hasard si je gardais contact…

Hein, c’est quoi ce que je lui tends ? Non non pas des Marlboro. Ce n’est même pas issu de la Terre, c’est un ancien client qui m’avait donné ça en guise de pourboire. C’est fait avec je sais plus quoi. Ca se consomme comme une clope lambda sauf que cela donne un effet euphorique et quelques hallucinations. Bref, ce n’est pas fort. (Les produits plus coriaces, je m’en sers pour créer des diversions pendant certaines missions) J’en prends quand je m’emmerde pendant les trajets dans les transports en commun terriens. Ca change le décor et ça me distrait ! Pourquoi lui en proposer ? C’est juste pour voir son degré de prudence, ses connaissances en matière de produits douteux…bref c’est fait pour voir un peu à qui j’avais affaire. Après tout, moi je ne jure que par les faits (bon OK AVEC LE PHYSIQUE AUSSI!) ! Les paroles c’est que du vent !

-Non désolé de te donner tord mais je ne cherche personne. Je cherchais juste un coin tranquille. C’est bondé dans ces salles de casinos.

Il s'excuse. Je ne me suis jamais excusé pour avoir donné tort à quelqu'un (expression que je n'utilise jamais).
Il soupire et va s'assoir sur une pile de carton dans un coin.

-Pour tout te dire, je fuis ma copine et accessoirement je sauve ma carte bleue.

Il me raconte sa vie là! Qu'est-ce que j'en ai à faire que sa petite copine soit dépensière et qu'il n'aime pas la foule?! Ça va pas m'aider à sortir de là.
Le gars sort des cigarettes de son manteau. Cigarettes qui ont très peu de chance d'être normales.

-Par ailleurs ce coin là n’a pas de détecteur de fumé.Des amoureux de la nicotine s’en sont occupé avant moi. T’en veux une ?

Il me tend son paquet de cigarettes. Il doit s'attendre à ce que je refuse. Un type normal se serait méfié. Un type normal aurait refusé. Mais toutes les drogues, alcool, etc ... n'ont aucuns effet sur moi.
Je prends donc la cigarettes, fait apparaitre un briquet sans incanter (moi, je me le joue? Jamais!),allume la cigarette et inspire une grande bouffée de fumée.
Ça n'a aucun effet bien sur, c'est juste relaxant. Raison pour laquelle je ne fume presque jamais.
J'observe la pièce. Aucune porte. Aucune visible en tout cas. Bon la porte est fermée à clés et les murs sont en fer d'Hymlia (ça a dû couter une fortune d'ailleurs). Impossible se sortir sans l'aide de ce typer donc. Piégé.
Je m'assoie à même le sol.

-Moi c'est Sacha. Et toi?

J'avoue j'ai déjà fait plus original mais c'est la première chose qui me passe dans l'esprit et puis j'ai pas le temps d'inventer des phrases originales.

[Re-désolé mais ma mère m'a encore dit d'arrêter l'ordi plus tôt que prévus.]

Je le vis prendre une de mes clopes et s’assoir au sol à la mode petit clodo. Ca me changeait de l’impératrice qui m’avait fait tout un scandale pour s’assoir sur mon coussin. Madame ne pose ses miches que sur de l’or… AH ELLE M’ENERVE !

Bref, la question du petit clodo, me ramena à la situation présente.

-Moi c'est Sacha. Et toi?

Je faisais sauter avec nonchalance ma clope entre mes doigts. Je ne fumais pas car je désirai garder l’esprit clair. Après tout je ne savais pas qui il était. Le fait qu’il s’appelle Sacha (comme dans les Pokémon?) ne m’apprenait pas grand-chose. Le fait qu’il fume une des mes mixtures sans en ressentir des effets visibles en revanches m’en apprenait beaucoup.
Péclo (mixte de petit et de clodo : je suis l’incarnation de l’originalité je sais) m’avait donc sortie The information qui ne m’intéressait pas. Tous le monde sait que les prénoms ne me servent à rien vu que je rebaptise tout ce qui bouge (ou ne bouge pas d’ailleurs).
Bref, Péclo n’avait pas l’air de beaucoup m’apprécier car il ne s’était pas assis à coté de moi. Quoi qu’il était peu être un peu rouillé des articulations pour s’installer sur mon perchoir. En revanche, il s’était tout de même assis. Ce qu’une personne complètement sur ses gardes ne se serait pas permise. Soit il me sous estimait, soit il m’appréciait, soit il avait vraiment mal aux jambes et avait besoins de se poser au plus près.
Enfin on s’en fou. Moi le premier. Je devais me rendre à l’évidence : une rencontre banale avec un « salut moi c’est Truc et moi c’est Machin » m’emmerdait prodigieusement. Je suis un vampyr d’action (ou d’emmerde comme vous voulez c’est pareils).
Et moi, quand je m’emmerde…je m’occupe.

Alors que j’allais très certainement me faire un nouvel ennemi avec ma dernière lubie, j’entendis un drôle de bruit. Ce dernier semblait provenir d’une des caisses qui composaient mon perchoir. On aurait dit un raclement contre du bois, ce qui donnait une ambiance assez sinistre dans le silence et la pénombre ambiante. Je finis donc par répondre à Péclo en prenant une moue dubitative.

-Moi c’est Loethar. Et Loethar aimerait bien savoir ce que c’est que ce bruit. Des idées ?

En effet je jetais maintenant des regards suspicieux aux caisses mais aussi à Péclo. Il avait peut être des vues sur les caisses, d’où sa présence ! Je restais néanmoins assis sur mon perchoir mais avec les oreilles attentives. Nan mais sérieux c’est quoi ce bruit ?

Vu la tête que le vampyr tire quand je lui dis mon prénom, il doit penser à une chose qui m'énerve beaucoup. Pokémon. Ce dessin animé terrien débile me pourrit une bonne partie de ma crédibilité(qui ne doit pas être bien haute en ce moment mais merde!). On dirait que les gens croit que c'est moi qui ai choisit de me faire baptiser "Sacha". Mais j'ai pas eut le choix! Sinon, j'aurais préféré m'appeler, je sais pas moi, Gérard. Prénom mochissime dans toute son ampleur.
Un bruit semblable à un raclement sur du bois coupe court à mes pensées. Le bruit vient des cartons du siège improvisé du vampyr. Je me dis que s'assoir par terre était une très bonne idée.

-Moi c’est Loethar. Et Loethar aimerait bien savoir ce que c’est que ce bruit. Des idées ?

Leothar. C'est presque aussi moche que Gerard. Mais bon, les chances qu'il mente sont assez élevées. Si ce mec ne s'appelle pas Leothar et qu'il s'est donné ce nom, il ne doit pas avoir une très grande estime de soi. Mais dans un sens, je m'en fout de son prénom à ce type, moi je veux sortir de cette salle.
"Des idées?". J'en ai bien une mais elle est complètement décalée avec l'endroit dans lequel on se trouve. Il se peut aussi que se soit des rats.
Le bruit se reproduit, plus insistant cette fois. La pile sur laquelle est assit Leothar tremble. Moi, à sa place, ça aurait fait longtemps que je me serais levé.
Je me relève brutalement en apercevant ce qui sort du carton sur lequel est assit Leothar. Une main. Enfin, ce qu'il reste d'une main, avec des os sur trois doigts et une chair noirâtre sur les autres. Le très fin entrebâillement que la main a provoqué ne m'empêche pas de sentir l'odeur de moisit, de sang et de corps en décomposition qui s'échappe de la boite.
La main et le corps qui lui appartient doit avoir une sacrée poigne pour soulever le poids du vampyr et du couvercle du coffre qu'il y a dans le carton et qui contient la-dit main.
Finalement, Leothar a tout intérêt à rester assis pour empêcher que le coffre ne s'ouvre complètement.
Une fois le répugnance que m'inspire cette main passée, je me demande ce quelle fait dans ce carton, a qui elle appartient et comment ça se fait que son propriétaire soit encore vivant en étant dans cet état de décomposition avancée. A moins que se soit un zombis. Non, impossible, il n'aurait pas pu soulever le couvercle.

Je n’eu aucune réponse de Péclo. En revanche j’en reçu une d’une façon inattendu. En effet, alors que je m’interrogeais sur l’origine du raclement je vis apparaitre une main. ET COMME PAR HASARD PILE DANS LA CAISSE OU JE SUIS ASSIS ! Je pris un air purement dégouté en voyant l’état de la main. Cette dernière était immonde. Pourquoi ?
1/ La manucure ça n’avait pas l’air d’être son truc
2/ Les soins de la peau devait être un art occulte dans son cas
3/ Les bons parfums ne semblent pas être une habitude.
Cela m’emmena à faire quelques hypothèses (car oui j’ai l’imagination très fertile)
1/ QuiPue devait être pauvre pour ne pas se fournir un minimum d’hygiène
2/ Ou alors c’était un grand allergique aux cosmétiques en tout genre
3/ Ou alors au contraire, il avait tenté de se faire rafistoler mais il était tombé sur un chirurgien esthétique qui n’avait jamais eu son diplôme pour des raisons que l’on devine aisément en voyant le résultat.
Je ne m’attardais pas d’avantage sur mes suppositions. Il était hors de question que ce machin touche mon pantalon et me salisse. Je me relevais donc et sautais sur la caisse à plusieurs reprises. J’étais bien décidé en enfermer QuiPue et sauver mes fringues ET MON NEZ ! Je déclarai donc à Péclo :

-Un coup de main ne serait pas de refus ! QuiPue fait de la résistance.

En effet je n’avais pas l’air de peser lourd face à la force physique de la créature. Cette dernière n’avait même pas l’air de remarquer que j’étais au dessus car sa tête venait de passer par l’ouverture. Oh la vache…avec une tronche pareils moi je me suiciderai direct. En effet, sa peau qui oscillait entre le noir, le rouge et le gris cendre semblait être passé sous une râpe à fromage. Car des lambeaux pendaient un petit peu de partout laissant apparaitre des trous où suintaient un liquide, qui lorsqu’il tombait sur le sol, le faisait se dissoudre tel de l’acide. Ses dents n’avaient pas l’air d’avoir vu un dentiste depuis un moment. En effet, de tailles diverses (allants de la longue canine pointue verdâtre à la dent microscopiques et jaunâtre) elles semblaient faire une compétition pour être celle qui serait la première à lui sortir de la bouche. Le résultat était assez…Beurk. Ses yeux étaient coulants. Je ne voyais pas vraiment comment les qualifier autrement. Ils semblaient être semi liquide car ils dégoulinaient sur son visage. L’iris était de couleur orangé et se mélangait de façon complètement chaotique au dégoulinage.
Le nez était tout simplement absent tout comme les paupières, les oreilles et les lèvres.
Bref, QuiPue n’était pas près de gagner une élection de beauté. J’eu la bonne grâce de ne pas faire de commentaire. Il était peut être pas sourd. Et si c’était une femme ? Re beurk...

-Un coup de main ne serait pas de refus ! QuiPue fait de la résistance.

Pourquoi? Il se débrouille très bien tout seul à sauter sur la caisse comme un demeuré! Pourquoi je m'approcherai de cette chose alors que Leothar semble très bien y arriver tout seul? Semblait. Parce que la tête se QuiPue (prénom qui lui va merveilleusement au passage) sort de la boite.
J'en ai vu des gens chez qui la beauté était un mot inconnu mais là ... Ça atteint un nouveau stade! Rien que l'odeur ferait fuir un zombis. La peau est en lambeaux et tout séchée, des bouts de ... chair (enfin, ce qui ressemble à de la chair) noir/gris/rouge pendent en peu partout. Un liquide peu avenant suint des pores de QuiPue. Liquide qui brûle tout ce qui touche même le sol en fer d'Hymlia. Ses dents partent dans tous les sens et atteignent, ma fois, des formes, tailles et couleur fort variables. Ses yeux, atteignent le summum de la laideur. Nos yeux (j'inclus ceux de Leothar) sont de véritables œuvres d'art à coté de ça. Je rectifie, nos corps entier sont des véritables œuvres par rapport à ça. La tête de QuiPue ne comporte pas de paupières, d'oreilles et de lèvres. L'ensemble étant très peu engageant.
Voilà pour la description de la tête uniquement. Je ne tiens pas vraiment à voir le reste de son corps. QuiPue m'observe, me jauge. J'envie presque Leothar que QuiPue ne voit pas. La créature passe une langue parcheminée sur ses lèv... se qui doit lui servir de lèvres.
Sortir de cette pièce à tout pris deviens vitale. Ça m'étonnerais que QuiPue se contente d'une feuille se salade de temps en temps. Non, l'option "chair fraiche, humaine, démoniaque ou vampyre" étant plus probable.
J'active ma magie. Noire. je lance un très léger Pocus, inutile de mettre QuiPue en colère, je me contente de "tâter" le terrain. Le peau de QuiPue absorbe la mage dans un bruit de succion épouvantable. Merde. Les attaques magiques ne l'atteignent pas. Il est hors de question de l’attaquer physiquement, je ne m'approcherai de lui pour rien au monde et je ne sais pas me servir d'une dague.
J’observe la pièce, cherchant quelque chose qui pourrait éventuellement nous aider mais à par des cartons, il n'y a rien. Et on a pas le temps de tous les ouvrir. Il ne reste donc plus qu'une seul possibilité, enfermer QuiPue dans la boite et se démerder pour sortir. Sauf, si Leothar a les clefs et dans ce cas pas de problème.
Le sort que je lance pour refermer la boite marche très bien. Sauf que en se refermant le couvercle coupe les doigts de QuiPue. Celui-ci pousse un hurlement de douleur et de rage. Bon, maintenant il est en colère.
Les doigts continuent à gigoter sur le sol, comme des vers de terre. Puis, ils se mettent à ramper vers la boite, sanguinolents, comme si ils voulaient retrouver leur possesseur.

Alors que je demandais de l’aide à Péclo, je vis que la mocheté en conserve semblait fort intéressée par mon compagnon de poisse. J’eu donc un petit sourire amusé. Il a le don d’attirer des beautés mon pote de galère ! Sourire qui s’effaça un peu quand je vis QuiPue se lécher les lèvres. Visiblement ses intentions étaient plus gustatives qu’amicale. Ce que je regrettais fortement. Quoi que j’aurai jamais gardé le numéro de boule cristal de ce machin…sauf pour l’emballer et l’envoyer en cadeau d’anniversaire à l’impératrice !

Bref, alors que je partais dans des théories pas franchement constructives, il faut bien l’avouer. Je vis Péclo activer sa magie. Une magie noire. D’accord, il est plus du coté de DarkVador que de Yoda. C’est une bonne chose à retenir, enfin j’imagine. Mais bon, je ne suis pas le genre de vampyr à juger sur l’orientation des gens. Je glougloute les elfes et les humains, alors je vais fermer ma gueule. Je suis quand même mal placer pour sortir un truc du genre : « ah nan j’y croix, un méchant ! Bouh tu devrais avoir honte ! C’est trop pas bien ce que tu fais ! Ta mère doit avoir honte de toi! ». D’une je parlerai jamais comme une héroïne de feuilleton terrien constipée, et de deux le savoir du genre « radical » me rassure plutôt quand QuiPue se montre entreprenant.

Donc pour en revenir au moment présent, l’élu du cœur de Miss Autremonde lança un Pocus. Le truc se fit malheureusement absorber par la créature, sans conséquences notables. Enfin si un bruit de succion assez glauque, mais on va s’attarder dessus. Toujours grandement motivé par mon option « je fais le kangourou sur le dessus de la caisse » j’observais Péclo qui regardait désespérément dans la pièce. Je ne pense pas que c’était le moment de lui dire que j’avais perdu la clef. Comment ça j’aurai pu vous prévenir plus tôt ? En principe quand on perd un truc on ne s’en rend pas compte sur le moment alors je vous emmerde ! J’avais du la perdre dans mes tentatives d’imitations des marsupiaux. Donc je disais : alors que Péclo regardais de son regard innocent les alentours de la pièce, je le vis se rendre à l’évidence qu’on était bel et bien dans une sacrée merde. Ca moi je l’avais compris depuis le début : Ma vie dans son ensemble est une sacrée merde. C’est une vérité générale que je ne prends même plus la peine de constater à chaque fois. Puis je le vis lancer un sort qui referma la boite et sectionna au passage les doigts de sa dulcinée. Cette dernière n’eu d’ailleurs pas l’air d’apprécier. Bah ouai les râteaux ne font plaisir à personne. C’est sur qu’il n’allait pas te répondre en se léchant les lèvres à son tour. Fallait pas rêver QuiPue. Mais bon, Péclo aurait pu prendre un peu sur lui ! Maintenant que ce machin était en colère, on allait déguster grave !
Bref, vu que la caisse était refermée je sautais de cette dernière, écrasant au passage un des doigts qui rampait de façon peu raffinée vers son propriétaire. Je l’écrasais donc comme je l’aurai fait d’un mégot, créant une jolie panoplie de sons peu appétissants. Puis après m’être occupé de tous les doigts, je retirais ma chaussure qui commençait déjà à se dissoudre à cause du liquide que sécrétaient ces machins infectes.

J’administrais ensuite une tape sur l’épaule de mon camarade, puis m’appuyais sur ce dernier en lui déclarant :

-Ton idée réductrice de doigt n’était pas mal. Mais si tu avais un truc un petit peu plus radical ce serait pas mal. L’idéal serait de le tuer en une grande marre de sang en visant la porte, histoire que ce dernier puisse la dissoudre !

Je ne parlais pas de la clef. Pourquoi faire de toute manière vu que je ne l’avais plus. C’est à ce moment là que QuiPue commença à faire craquer de façon sinistre sa caisse. Un pied passa à travers le bois. Je vous le décrit ?
Vous vous rappelez de la main et de la tête ? Et bah vous mélangez un petit peu les deux. Vous pouvez aussi rajouter de drôles d’excroissances en tentacules aux niveaux des chevilles. Ce doit être le petit bonus. Ah et j’oubliais, les ongles des pieds étaient des petits yeux coulant. Ah et aussi, je croix que le pied n'est pas tourné dans le bon angle…Genre le devant ne regarde pas en face mais plutôt du coté du dos…Ouai beurk, je suis parfaitement d’accord.

Péclo, je compte sur toi mon pote !

-Ton idée réductrice de doigt n’était pas mal. Mais si tu avais un truc un petit peu plus radical ce serait pas mal. L’idéal serait de le tuer en une grande marre de sang en visant la porte, histoire que ce dernier puisse la dissoudre !

Ha ouais je vois le truc. Moi je fais le sale boulot pendant que lui saute sur la caisse où il ne reste rien. Et Einstein (puisque qu'il se la joue intello) n'a sans doute pas pensé que la vague se sang empoisonnée nous tuerai aussi. Et non, pour ceux qui font "mais il est c*n ou quoi? Il peut faire un bouclier", ça ne marcherai, l'acide rongerait le bouclier. Et c'est là que je me rends compte que Einstein a sans doute perdue la clef pour ne pas vouloir ouvrir la porte. Respect, il a perdu un truc en l'espace de moins de trois minutes. Il est l'union d'un poisson rouge et d'un vampyr?
Un pied sort de la boite, équipé de yeux sur les ongles de pieds. Je vous passe les détails. A si, il est important se préciser que le pied est à l'envers. Avec ça, il peut nous voir de dos avec les petits yeux des doigts de pieds. Enfin, non, vu que les yeux ressemble plus à des camemberts coulants qu'à des yeux.
Einstein me donne une tape dans le dos, comme si on était les meilleurs amis du monde avant de s'appuyer sur moi. Je déteste qu'on fasse ça, que soudain les gens nous regarde beaucoup mieux parce que vous êtes peut-être leur seule chance de sortir vivant d'une situation mortelle comme celle-ci. Je ne lui dis pas, c'est pas trop le moment de se le mettre à dos. Le bras de QuiPue sort. Pire que le pied. Des doigts recouvrent toute sa surfaces en plus de la main (intacte celle-ci) où les doigts coupés viennent se recoller. Ce qui fait qu'une main à 10 doigts l’autre aucun. Les doigts coupés, qui ont été écrasé avec soin par Einstein ont des angles peu communs. Le bras est recouvert de pustules brunes et la chair, flasque pendouille de partout.

-Non, l'idée de la vague de sang ne vas pas le faire, on serrait tué avec. Il va falloir d'un trouve autre chose.

Suite à mon discourt QuiPue décida de nous montrer une plus grande partie de son anatomie. Imaginez ma joie et celle de mes narines.

-Non, l'idée de la vague de sang ne va pas le faire, on serrait tué avec. Il va falloir d'un trouver autre chose.

Il est gentil Péclo de refuser mes idées, mais qu’il propose mieux alors ! Parce que je veux pas dire, mais entre une idée mortel a 99.9 % ( le 0.1 % étant la probabilité d’avoir un miracle) et une mort certaine, bah moi je choisie l’opération suicide !

Alors que j’allais demander à mon compagnon d’infortune de draguer la monstruosité histoire de gagner ses faveurs afin qu’elle daigne s’ouvrir les vaines pour faire fondre la porte. Ce qui pour moi était une très bonne option mais qui risquait nettement moins d’être appréciée par mon assurance survie, QuiPue décida de sortir !

Vous voyez les pubs où une magnifique nana sort entièrement de l’eau, dégoulinante et sensuelle ? Et bah l’apparition complète du monstre était tous sauf ça. Enfin si, remplacé l’eau par des giclements de pue acide et le regard sensuellement par du dégoulinage optique. Le déhanché torride par des mouvements haché…et vous aurez une petite idée du spectacle qui nous était offert.
Bref, ayant enfin explosé sa caisse, QuiPue nous jeta un regard qui disait clairement…en faite j’en savais trop rien. Je ne sais pas reconnaitre des expressions dans des yeux dégoulinants moi !

-Les BSH c’est dégueulasse mon pote ! Je ne dis pas ça pour sauver ma peau hein mais franchement ? Tu croix que des suceurs de sang, ça à bon gout ? On bouffe que du globule rouge, ca donne pas de la bonne graisse juteuse ça ! Déclarais-je l’air de rien.

QuiPue n’en avait cependant rien à foutre de ce que je lui racontais car il commençait à s’avancer vers nous. Que se soit pour nous déguster ou pour nous faire un câlin, les deux possibilités me rendaient malade. J’allais donc courageusement me placer derrière Péclo. Pour assurer ses arrières bien sûr. Je lui laissais les devants avec regrets. Je sais, je suis le roi des sacrifices. Quand je vis… LA CLEF ! Cette dernière était logée entre les côtes de QuiPue !
Ce petit objet avait du tomber de ma poche et se faufiler dans une des fissures de la caisse sur laquelle je me reposais. Puis avait terminé sa course dans l’abominable corps de la mocheté tenace. Le truc c’est que la composition corporelle de la chose faisait que la pauvre clef ne ressemblait plus à grand chose. L’acide avait déjà commencé son travail et avait rongé la matière. Bref, si on parvenait à ouvrir la porte avec…ce serait un miracle.

Ce serait mentir que de dire que QuiPue a un buste et des jembes aussi monstrueux proportionnellement que le reste de son corps. Non, c'est pire. Rien que le torse donnerait des cauchemars à un démon non transformé. Des bouts de peaux noirâtres pendent sur ses cotes. Parce que oui, on voit ses cotes et la peau ne recouvre pas entièrement le corps immonde du zombis (ça doit en être un) alias QuiPue. Il porte très bien son nom et je me demande comment les personnes qui sont innocemment en train de jouer dans le casinos n'ont pas encore sentis cette odeur. Des cotes pendant le long des flancs de QuiPue, prêtent à tomber à tout moment. Le pire c'est le cœur, qu'on voit battre avec des mouvements très irrégulier.

-Les BSH c’est dégueulasse mon pote ! Je ne dis pas ça pour sauver ma peau hein mais franchement ? Tu croix que des suceurs de sang, ça à bon gout ? On bouffe que du globule rouge, ça donne pas de la bonne graisse juteuse ça !

Leothar est donc bien un BSH. A vrai dire j'en ai vu d'autres, c'est pas lui qui va me faire peur. Surtout quand j'ai un zombis qui veut me manger (je vois pas d'autres options) dans la même pièce que moi et qu'un abrutit a perdu la clef qui nous permettrait d'en réchapper vivant. En parlant de clef, je vois celle-ci coincé entre deux cotes de QuiPue. L'option clef est donc à bannir définitivement 1) parce que pour rien au monde j'irai la récupérer et 2) parce que l'acide de QuiPue a déjà réduit la clef en quelque chose qui ressemble à tout sauf à une clef.
Devant cette vision fort désespérante, Leothar alias Je-laisse-crever-les-autres-à-ma-place vient se placer courageusement derrière moi. Traduction: "n'attends aucune aide moi, je préfère te faire faire tout le sale boulot". Je dirai que dans un moment comme ça, la solidarité est un bon moyen pour que celui qui est censé vous sauver ne vous serve pas sur un plateau à celui qui doit vous bouffer. Après chacun son avis.

-On abandonne l'option "clef"(regard insistant vers Leothar). JE vais fouiller dans les cartons, TU vas essayer d'attirer l'attention de QuiPue SUR TOI. Avec un peu de chance il y aura quelque chose d'utile dedans.

Je n'y crois pas du tout, à cette chance de trouver quelque chose d'utile. Je veux juste faire en sorte que Leothar a intérêt à se bouger si il veut s'en sortir entier. Et puis pourquoi c'est moi qui doit tout faire? C'est un BSH, il doit savoir s'en sortir face à ce genre de situation.

» Le roi et le voleur ou quand ces deux persones se rencontrent ça ne finit pas forcément comme dans les contes de fées
» Un matelot à deux têtes, deux matelots à deux têtes...
» De capes et de crocs [PV Enorth]
» La folie des grandeur [PV Whisy Enorth]
» Tomber sur des BSH en croyant que ce sont des kïaras … [ pv tsu' , enorth et janny ]