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Chroniques d'AutreMonde :: Autremonde :: OmoisOmois :: Tingapour :: Le Palais de l'ImpératricePartagez
 

 Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]

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Will Torance


Will Torance

Age du personnage : 25 ans

Familier : Mort. C'est un souvenir douloureux, il serait adorable de ne pas en parler.
Couleur de magie : Rouge
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Très élevé


Métier : Lieutenant des Camouflés.
Dans le sac : L'univers, en petit format.

Affinités :


MessageSujet: Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]    Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]  Icon_minitimeDim 17 Juin 2012 - 22:19

Das Tier in mir.



PROLOGUE.

Je voudrais être capable de me battre pour toujours, des fois.
Seulement cela n'est pas possible, et je lève les mains
vers le ciel, plongé dans le tourment de mes peines les plus secrètes.
Au loin, je crois entendre les rires mutins d'un ennemi qui se moquerait.
Et je pleure.



Le jour se lève, et mes doigts, fébriles, refermés sur les draps, trahissent les peurs de mes nuits. Encore un cauchemar, qui loin de m'effrayer, révèle encore mes frayeurs internes. Des cris qui se répètent dans ma poitrine, pour ne pas se taire. Des cris que je fais semblant d'ignorer. Il me suffit pour cela d'ouvrir grand les yeux, et de me concentrer sur un monde trop stimulant pour me permettre de penser à ce qui m'attend la nuit, si je m'endors. D'ouvrir grand les yeux, et de simplement oublier. J'oublie. J'oublie. Le mot semble tracer en moi un sillon douloureux, qui se charge d'effacer les peines, et doucement, très doucement , je relâche la tension de mes doigts.


Des pas, dans le sable vierge de ton passé, courent jusqu'à toi.
Tu lèves les yeux, mais tu ne vois rien ;
car il n'y a déjà plus rien à voir.
Tu ne peux qu'essayer de comprendre, et surtout, subir.
Tu subis.


Ma poitrine s'affole. Cela fait deux jours que je ne l'ai pas vu. Uniquement deux jours, diraient certains. Mais cela est beaucoup trop pour moi. Même si je m'étais mis à le haïr, en vue de son échec, même s'il avait loupé son meurtre, même si son erreur nous risquait d'être fatale, je ne pouvait me passer de lui. Une drogue vivante, dont je m'étais entiché, dépendant comme jamais de Narcisse, de son corps, de son être. Un boucan d'enfer dans ma tête avait pris place, et semblait refuser d'en sortir. Pourquoi ? Je visualisais et revisualisais pour la centième fois la scène d'une action dramatique, érotico-sadique qui aurait du être parfaite, comme elle l'avait été pour plusieurs autres fois avant. Mais pas cette fois. Narcisse avait échoué et n'avait point tué. Saï avait survécu. Et s'était même enfui. Cela ne m'effrayait pas, car il ne pouvait dépasser le statut de Chose : il ne pouvait devenir dangereux, maintenant que je lui avait montré à quel point Narcisse et moi étions capables de tout. Et pourtant.
Pourtant restait dans mon esprit cette petite alarme qui sifflait, sourdement, mais que de toute mon arme, j'avais décidé d'ignorer.

On ne se voit plus, je ne t'apperçois plus, et je ne sais plus quoi faire sans toi. Aide moi, dis moi ce que je dois faire sans toi, parce que sinon je suis malade et incapable d'agir. Alors dis le moi. Accompagne moi dans ce que je suis incapable de faire seul. Tu as toujours été là ; alors pourquoi, alors qu'une nouvelle difficulté se dresse devant moi, en ce jour, n'es-tu pas à mes côtés ?


Glissant mes mains sur mon visage, je soupire et relève les yeux sur ce paysage qui défile. Je serais presque rendu là où je dois me rendre, en tant que Camouflé. Séné m'y attend, ainsi qu'un groupe de Camouflés. Les Thugs, assis sur les rochers d'entrée d'une grotte, se soulèvent à mon arrivée. Je pose pied à terre et salue brièvement les troupes trop formelles à mon goût, me laissant guider à l'intérieur de la grotte par un jeune Camouflé qui avance d'un pas assuré. L'ambiance bifurque brusquement lorsque nous pénétrons sous terre, la température chutant soudain. D'entre mes lèvres s'échappent une buée en spirale qui va se perdre dans les hauteurs de la roche noire et bleue. Cliquetant, nos pas se pressent.

Tu le sais, mais au fond de toi, tu ne veux pas le savoir.
Tu t'en doutes, parce qu'il faut toujours un jour
où les choses te font vraiment mal.
Il faut cette journée, où tout se casse,
tout se brise, ton cœur avec.
Cette journée est arrivée,
et tu en es l'acteur démuni, l'acteur principal.


Séné a les yeux caractéristiques de la personne qui va annoncer la mort. Alors je la regarde, mais je n'accepte pas l'idée que ce puisse être à moi que l'on ait demandé de se déplacer. J'ai la flemme ? Oui, peut-être. Je ne veux pas, simplement, que quelqu'un que j'aime soit mort. Et pourtant, sur le visage de tous ces Camouflés, de toutes ces personnes que je connais, il y a gravé la preuve irréfutable que c'est bien moi qui doit souffrir aujourd'hui. Alors je me tais, je continue d'avancer jusqu'à elle, et elle esquisse un pauvre sourire ; Va t-elle le dire à voix haute ? Non, elle n'ose pas. Alors elle se tait, et simplement penche le visage. Je m'approche encore d'elle, pour être sûr de ne rien louper, de tout voir, même si je sais que ça m'arracher le cœur.

Tu peux me dire pourquoi ?


Narcisse.
Toujours si beau. Dans sa désolation, dans sa folie, dans ses massacres et dans ses tueries. Toujours si beau, toujours si idéal, toujours mien, aussi. Et pourtant je n'arrive pas à le comprendre, aujourd'hui. Je ne comprend pas ce qu'il fait là, allongé dans cette grotte, à la surface d'un minuscule lac artificiel, créé à partir des nappes phréatiques de l'endroit. Non, je ne comprend pas. Son corps, couché, ne porte pas ecchymose, et semble vidé de la moindre goutte de sang. Rires... Lui, l'élégant, le snob, le toujours précieux... il aurait fantasmé devant sa mort. Car dieu, ce qu'il est beau, dans son agonie.
Il n'y a pas le moindre vent pour venir effaroucher ses cheveux noirs, et ses paupières portent encore les traces de son maquillages. Les cils recourbés sont posés délicatement contre ses joues, dans une expression arrogante, qui tire ses lèvres dans un presque sourire. Il est mort presque en souriant. Connard de fils de pute d'orgueuilleux de merde. Ne peux-tu donc pas cesser d'être aussi vaniteux ? Il aura fallu que tu provoques jusqu'à ton dernier souffle ?
Je ne le sais pas, je ne m'en rend pas compte, mais je suis tombé à genoux devant lui, mon souffle précipité, mon cœur alarmé. J'ai senti mes doigts s'emparer des siens, j'ai vu mes yeux se brouiller par des larmes amères, et j'ai senti ma bouche s'ouvrir. J'ai résisté. Je résiste.
Autour de moi, les Camouflés ont baissés la tête, et certains se sont éloignés. Séné est de ceux qui sont encore là. Alors je me mets à les haïr. Comme je déteste Narcisse.
Et je hurle son nom, à travers mes pleurs.

(…)

LET'S GO.


Je coupe l'eau qui coule du robinet, et de l'autre main, attrape une serviette pour venir m'essuyer le visage. En face de moi, mon reflet semblait me renvoyer un regard moqueur, aussi ne levais-je pas les yeux sur ce dernier. Je me contente d'effleurer du regard la surface lisse de ce qui me semble encore une image mouvante de Narcisse, et me détournant, je me dirige vers l'extérieur de la pièce. Le palais d'Omois est calme, aujourd'hui. Pas de Duncan, pas de Magister, il me semble que la vie passe au ralenti depuis la mort de Narcisse. Cela fait une semaine précisément. Et dans mes poings, cette même envie d'exploser les os de celui qui a fait cela. Je sens le souvenir, malgré moi, qui remonte encore une fois ; le cadavre, froid, dur, mais terriblement humide de ma main droite, de mon tueur de l'ombre, qui glisse sous mes doigts. Je sens mes paumes qui effleurent sa poitrine à la recherche d'une vérité, d'un souffle de vie, et je sens mes doigts qui rencontrent une plaie tuméfiée.
Frissonnant, je regarde autour de moi. Le château me semble un endroit suffisamment grand et stimulant pour que je tente d'oublier. Autour de moi, les gens se pressent, insouciants, vaquant à leurs occupations, naturels et décontractés. Je ne les comprends pas. Je ne les ai jamais vraiment compris, en tant que putain de surdoué... mais là, j'ai envie de les baffer. De les mordre, de leur cracher à la figure. Je ne comprends pas. Ne voient-ils donc pas que mon monde s'est écroulé ? Que plus rien ne me retient, et que j'ai mal ? Putain, j'ai mal ! Mais regardez moi... regardez moi ! Regardez ! Je vous souris, je vous salue, et je retiens mes larmes. J'ai envie de lacérer mon visage, et votre putain de sale gueule. Je voudrais que vous ressentiez un millième de ce qu'ai dans le ventre en ce moment. Mais vous ne comprenez pas. Vous refusez de comprendre, vous me bousculez, comme d'habitude, et moi je n'en peux plus. Je vois quelqu'un qui me sourit, qui baisse la tête en me saluant, encore. Et moi, je fais la même chose. Encore, encore, encore... Je n'en peux plus... j'en peux plus... peux plus... j'y arrive pas...


Sous mes doigts, la cuvette des toilettes semble glisser, et m'échapper. Je resserre encore plus fort la pression de mes phalanges. Et je vomis. Les larmes aux yeux, la douleur dans le ventre. Je vomis, comme une putain de gonzesse.

« Merde... »

Mon souffle court, je laisse les sucs couler sur mes lèvres. Je me dégoute. Ça me dégoute. J'ai envie de vomir encore plus, à cause de ça, mais mon corps est pris d'un frisson violent, et je me force à décrocher le regard de l'intérieur de la cuvette des toilettes. Je me bouge, je force mon bassin à m'emmener sur le côté, et mon dos vient se plaquer contre le mur. La poitrine soulevé par une saccade, je reste assis à côté de mes ridicules chiottes, comme un poisson en train de crever d'asphyxie. Une seconde... deux seconde... trois... Doucement, dans ma tête, le décompte se fait, et je calcule le temps qu'il me faut pour trouver le courage de me soulever, d'essuyer le rebord de ma bouche, et de me mettre debout. Mes genoux tremblent, et j'ai l'impression de m'écraser contre le mur. La bouche grande ouverte, je reste une seconde à fixer la blancheur immaculée des carreaux qui tapissent le mur et le sol. Cette luminosité trop élevée m'aveugle, me donne envie de m'arracher les yeux ou la tête, pour ne plus souffrir. J'attrape le loquet de sécurité, et j'ouvre la porte, repoussant le battant.

Je suis un homme. Je suis un lion.

Mes yeux ne décrochent pas le sol. Je voudrais tomber. Et que jamais ma chute ne se finisse. Mes doigts attrapent un mur, et je titube. Durant un instant, je me trouve tellement pathétique, qu'un gloussement s'échappe de mes lèvres. Puis je crispe les doigts, et je relève la tête. Mon regard se fait glacé. Tueur. Pourtant je n'ai plus la force. C'est étrange... cette capacité que j'ai à toujours me faire passer pour ce que je ne suis pas vraiment. Je donne encore l'impression d'être fort, alors que tout a été détruit en moi... sauf le regard. Certes. Mon regard ne se brise pas ? Un frémissement vient courir le long de ma nuque.
Comme si quelqu'un me regardait.
Réflexe.
Mon coup de pied arrière part comme un éclair. Fulgurance. En état normal, certainement aurais-je touché la personne qui se tenait derrière moi, mais aujourd'hui, sans que j'y accorde plus d'importance que ça, mon offensive n'effleure même pas le corps que je découvre. Une silhouette squelettique, un visage anguleux, et un regard sanguin. Je me repositionne, face à lui.

Saï.

Un silence s'abat entre nous. Je ne souris même pas. Je ne sais même pas quoi faire Si. Peut-être me jeter à ses pieds, le supplier de me tuer ? Mais je trouve cela lâche. Et je sais qu'il y a toujours O,O1 % de chance qu'il refuse, rien que par vengeance. Alors je décide de le provoquer. Je m'avance. Je ne sais même pas si je suis vraiment conscient de ce que je fais. Mais mon poing vient s'encastrer dans sa mâchoire. Violence, fulgurance... Je ne suis même pas sûr qu'il ait senti mon coup de poing.
Je souris.

« Allez Saï. Montre moi un peu ce qu'il te reste dans le ventre, sale castré. »

Je veux exploser de rire, je veux continuer à me moquer, mais soudain, je sens mon estomac se retourner, et je tombe. Je tombe.
J'en ai marre.
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Sai Niwa


Sai Niwa

Age du personnage : 119 ans

Familier : Roko, un kroa
Couleur de magie : Dorée
Niveau de magie :
  • Plutôt élevé
Niveau de combat :
  • Elevé


Métier : Chef des Ombres
Résidence : En voyage, sur mon territoire ou au QG
Affinités : Will >> Envie de prendre le risque, mon lionceau ?

Narcisse >> Haine et terreur

Shinzô >> Méfiance et respect, pour l'instant

Elena >> Une idylle achevée

Kei >> Son "grand" petit frère (rôle libre)

Deino >> Elève, enquiquineuse de première. Entre des hauts et des bas

Tinieblas >> Alliée, "petite soeur". Affection

Far'jim >> Adversaire et traitre aux ombres. Haine

MessageSujet: Re: Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]    Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]  Icon_minitimeLun 18 Juin 2012 - 21:31

Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]  Tumblr_lre4c6XQBQ1r2uvl2o1_500


Ils ne voient rien. Ils ne me voient pas. Ils n'entendent même pas mon coeur qui bat à un rythme furieux alors que je passe tout près d'eux. Ces imbéciles d'Omoisien. Je n'étais pourtant pas quelqu'un qui pouvait passer inaperçu. Je ne devais sans doute mon salut qu'au chapeau que j'avais piqué au marché. Il masquait mon visage qui devait exprimer, sans doute, la plus féroce des colères. Si les yeux étaient les fenêtres de l'âme et que les miens étaient aveugles, il suffisait de voir ma démarche ferme et militaire pour comprendre. Les quelques militaires qui se trouvaient là ne trouvaient rien de louche à un type qui marchait aussi vite, la tête légèrement baissée et dotée d'un chapeau. Et c'est censé être moi l'aveugle de cette comédie ? Insensé. Cela en aurait presque était drôle si je n'avais pas contre mon flanc gauche : un couteau. J'étais complètement fou de venir ici de nouveau, par la grande porte et armé, mais je ne pouvais plus attendre. Je ne pouvais plus rester cacher dans mon manoir ou au QG, bordé par la fillette démone alors que lui vaguait à ses occupations, libre. J'allais le crever comme lui m'a crever. Il s'était bien jouer de moi...

Will. William.


Je crevai de dégoût à l'imaginant vivre tranquillement ici alors que pendant des semaines j'étais enfermé chez moi, mort d'angoisse, incapable de réagir autrement aux évènements extérieurs que part des gémissements et des tremblements. Il allait payer pour tout ça. Pour ses mots doux, ses caresses et sa trahison. TOUT. Pour m'avoir rendu faible... Puis je m'occuperai de Narcisse. Qu'il devait être fier le salaud de m'avoir réduis si bas ! Je me demandai si il savait que j'avais survécu. Sans doute que ce cher William lui en a parler. En tout cas, j'étais bel et bien en vie et je comptais bien me venger. Et tant pis si je devais me mettre cet Empire à dos ! Tant pis si je devais trépassé par la suite ! Tant pis si Tinieblas et tous les autres devaient être très inquiets pour moi. Je le ferais. Face à mes remous intérieur, ma magie palpitait.

- Hey ! Fais gaffe bonhomme. Fis un inconnu que je venais de bousculer et auquel je ne pris même pas la peine de répondre.

Mon chapeau chuta alors que je tournai dans un angle.

Je n'étais pas non plus stupide. Je savais bien que je ne mettais rendu dans sa chambre qu'une seule fois, mais son odeur me conduirait à lui. Les odeurs étaient uniques à chaque personne, et pour la sienne, j'avais eu tout le loisir de la connaitre. Son odeur sucré, de miel... Il ne pouvait m'échapper. Je serrais les poings lorsqu'une question hanta mon esprit : et si il était en mission plutôt qu'au palais ? J'aurais pris un risque énorme... pour rien.
Lorsque j'ai décidé de me rendre ici et d'en finir définitivement avec lui, j'avais repris les entraînements. Le peu de poids que j'avais pris était devenu des muscles, trop fin encore mais cela me permettrait de ne pas m'aplatir face à lui lorsque je le croiserais. Je ne pouvais oublier qu'il était lieutenant des Camouflés. Un militaire tout comme moi ! Si je devais avoir une chance face à lui, je devais agir par la surprise et l'attaquer aussitôt, sans attendre. Il était humain et moi vampyr. Je serais le plus rapide.

Enfin, une faible odeur me parvint. Je n'étais pas certain, étrangement, qu'il s'agissait bien de ma proie. Une autre odeur, légèrement plus forte et mauvaise, semblait la camouflé. Je me lançai en chasse, les sens en alerte. J'essayai de penser seulement ma poursuite, ma vengeance. Toutefois, j'étais assez angoissé de le revoir. Ce fumier... Je devais le tuer pour l'oublier, pour me reconstruire totalement. Il n'avait pas gagné. Je ne serrais plus faible face à lui. Je ne l'aimais plus. Je tournai une nouvelle fois et désormais, l'odeur me parvint plus nettement. Pourtant, le couloir était pratiquement vide et aucune trace de mon ancien amant. Serrais-je tombé dans un piège ? NON, impossible. Comment aurait-il su que je m'étais rendu ici ? J'aurais été suivis ? Je pouvais entendre mon familier -bien enfoui dans la poche de ma chemise- dans mon esprit. Parano ? Moi ? Peut-être... Je me forçai à me calmer et à me concentrer. Sous mes pieds nus, je sentais les vibrations alentour. D'une seconde à l'autre, je serrais seul dans ce couloir mais l'odeur de miel était toujours présente. Avec mon ouïe, je percevais des bruits étranges. Comme quelqu'un qui vomissait.

Et si...

Je fonçai vers l'origine du bruit, le coeur battant. Je pénétrai dans ce qui semblait être des petites toilettes. L'odeur de vomis avaient caché sans aucun doute celle du William. Un William qui ne m'avait pas encore remarqué. Nous étions si proche. Je sentais que mes yeux picotaient, sans doute rougissaient-ils face à ma haine qui montait lentement mais surement. Soudain, il attaque. Je ne reculai même pas, ne fait pas un geste. Il me rate. Curieux... Ce n'est pas son genre. Je me sentais stupide tout à coup, je devrais me lancer contre lui mais j'étais incapable de bouger. Il ne bougeait pas d'avantage. Un silence lourd de sens s'installa, soulignant mon malaise. Contre toute attente, se fut lui qui brisa le silence en premier. D'un coup de poing. Je tournai légèrement la tête, grognant un peu et fronçant les sourcils. L'espèce de...

« Allez Saï. Montre moi un peu ce qu'il te reste dans le ventre, sale castré. »

Ce fut ces dernières paroles. Je me le jurai. Je l'entendis chuter mais je m'en fichais pas mal. Quoi que... je trouvais la situation vraiment louche. Que lui arrivait-il ?! Non, je devais m'en foutre. Il avait profiter de ma faiblesse, je profiterais de la sienne. Je lui balançai un coup de pied alors qu'il était au sol avant d'attraper sa nuque et de balancer mon ancien amant dans les toilettes, collant sa face contre l'un des murs. J'avais mon torce collé à son dos. J'étais violent. Peut-être trop. Je plantai mes griffes dans son cou, faisant couler le sang. Je tremblai mais c'était un détail, cela ne devait pas prendre d'importance. Je plaquai son visage plus durement.

- Tu as assez joué, connard. J'espère que tu t'es bien amusé durant toutes ses semaines... Tu vas mourir, maintenant, ici. (léger silence puis: ) Mais avant ça tu vas répondre à mes questions.

Ces dernières paroles viendraient un peu plus tard malheureusement, je devais savoir avant sa fin. Je glissai ma bouche contre son oreille et pris ma voix la plus froide.

- Pourquoi je ne suis pas mort ? Tu n'aurais pas du rater ton coup... j'ai oublié quelques détails entre mon inconscience à Spartes et mon réveil à l'infirmerie. Tu vas être un gentil lionceau et me raconter tout ça. Cher Will.

Je dominais pour la première fois.
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Will Torance


Will Torance

Age du personnage : 25 ans

Familier : Mort. C'est un souvenir douloureux, il serait adorable de ne pas en parler.
Couleur de magie : Rouge
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Très élevé


Métier : Lieutenant des Camouflés.
Dans le sac : L'univers, en petit format.

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MessageSujet: Re: Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]    Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]  Icon_minitimeMar 19 Juin 2012 - 14:28

Je suis humain, et lui vampyr. Jamais pareilles retrouvailles ne me sembleraient aussi impétueuses qu'en cet instant. Il est facile de réfléchir, de comprendre et d'intégrer. Mais pourtant, s'oppose à mon esprit toutes sortes de contradictions qui viennent et partent, lacérant mon mental dans la promesse de me détruire. Alors je me tais, et je contemple simplement. Depuis quand suis-je aussi incapable ? Ne serait-ce que pour toucher un adversaire, rien qu'avec un ushi mawashi geri. Ce genre de démonstrations, d'utilisation du corps, que je connais sur le bout des doigts, jusqu'aux bouts des ongles, et qui pourtant, m'est inutile aujourd'hui. Incapable : je dois donc subir ? Et si je le refuse ? Si je me rebelle ? Cette possibilité s'offre à moi comme une lumière dans le remous sombre de mes ténèbres, mais une lumière trop inaccessible pour que je sois dans la capacité de m'en saisir.

Je réfléchis.

Allongé sur le sol, je découvre avec une sorte de surprise que ma position est confortable, et que délivré de toutes dogmes sociales, je peux me contenter d'un bonheur traître. Subir. J'ai comme l'impression d'accepter que l'on me tue. D'accepter que l'on m'enfonce des lames dans le ventre, et que je reste sans rien dire, trop concentré sur le sol, sur mon confort, pour en plus me rendre compte qu'on me fait mal. Des larmes inconscientes ont brouillées ma vision, et je fixe le sol, tout près de moi. J'ai posé ma main, près de mon visage, et j'observe maintenant mes doigts se crisper, peu à peu, dans des tics nerveux, au rythme des coups de pieds qui labourent mon ventre, mon échine. Je n'ai même pas envie de relever les yeux sur lui ; je voudrais conserver mon état léthargique, et adopter pour toujours cette position semie fœtale. Je sens, sous ma joue, mes dreads étalées au sol, qui dans des picotements irréguliers, prouvent que je ressens encore la douleur. Mais... ailleurs. Je le sais, j'ai mal ; c'est une évidence. Mais je ne... ressens pas... je crois que j'ignore cette douleur, pour être simplement focalisé sur ce qui remue les ténèbres de mes sentiments.

Je voudrais voir. Je voudrais comprendre.
Je voudrais que l'on m'explique,
et que je sois en mesure d'agir en fonction des événements.

Je me sens soulevé. Pendant une seconde, le souvenir d'un manège, avec mes parents : cette sensation du corps qui ne vous obéit plus, et vous êtes emportés dans un mouvement que vous ne pouvez pas contrôler. Mais que vous devinez, et qui étrangement, vous fascine autant qu'il vous effraie. Le manège tournait, toujours dans le même sens, mais il me semblait indubitable qu'un jour, je serais déséquilibré par ce mouvement infiniment identique. Je connais la pensée, les objectifs actuels de Saï, et ma joue, mon arcade, mon front qui s'explosent contre le mur ne me surprennent même pas par leur heurt. Je me contente de subir. Je découvre, lentement, la sensation du sang qui coule. L'arcade, il faut le savoir, et un endroit à la peau fine, et aux vaisseaux sanguins fragiles. Je sens le liquide, poisseux, venir s'écouler en suivant le dessin de mon sourcil, glissant à travers les poils noirs, pour venir se nicher dans les plis de ma paupières. Je cille, et le sang vient couler près de mon orbite, comme une présence imposant son omnipotence sur moi.

Le sang joue toujours un élément important dans la vie du Soldat.
Que ce soit le sien ou celui d'un autre.

« Tu as assez joué, connard. J'espère que tu t'es bien amusé durant toutes ses semaines... Tu vas mourir, maintenant, ici. Mais avant ça tu vas répondre à mes questions. »

Connard... Quelle appellation fatidique de la part d'un homme que j'avais un jour tenu dans mes bras. Un rire se noie dans ma tête. Je suis surpris, malgré tout. Je ne pensais pas pouvoir un jour assister à une défaite de Narcisse. Ce dernier avait laissé en vie une Chose. Une Chose qui aujourd'hui se rebellait. Avec un peu de recul dans le passé, ce genre de pensée m'aurait paru logique, pragmatique à ma situation de killer. Mais aujourd'hui, sans Narcisse, plus rien de tout cela m'importait. Je ne me concentrais plus que sur le fait que les autres existent, et moi non. Saï faisait uniquement parti de ces Choses. À mes yeux ils n'étaient plus rien ; ils ne pouvaient plus m'atteindre et plus m'intéresser car ils n'appartenaient plus à ma vérité, à ma vision des choses. J'étais seul. Et eux n'étaient pas dans mon monde.


Son souffle près de mon oreille réveille en moi des instincts primaires. Des instincts qui pourtant me semble oubliés, et révolus. Je ne peux plus répondre à l'appel d'une chair qui s'offre à moi, quoique les éléments les plus versatiles, mais aussi les plus mutin à mes désirs se fassent séducteurs, devant moi. Un corps, contre le mien, qui ne demande presque qu'à succomber. Et pourtant il se croit ici pour quémander la justice d'une vanité pure ; la vengeance. Quelle arrogance de la part de Saï. J'ai l'impression qu'il fait pire que Narcisse. Me tuer ? Arrêtes tes salades, Vampyr, tu sais très bien ce qui se passerait si je me retournais, et que je t'embrassais. La morsure serait si facile. Tu n'aurais qu'à succomber à tes instincts primaires de tueur pour m'arracher la victoire, et être certain de gagner sur moi. Mais si tu le fais, tu sais aussi que tu t'exposes à de graves conséquences. Est-ce que tu serais capable de devenir un BSH rien que pour esquiver mes avances ? Imagine, Saï. Ta poitrine, mes mains, et ta gorge qui se tend sous ma bouche. Ce serait tellement simple. Il faudrait que je parvienne à me retourner, et que je t'hypnotise, encore. Que je joue encore. Que tu te laisses charmer, encore. Peu importe le couteau, le désir de haine, tout cela serait rapidement oublié dans le feu de nos ébats. Le simple intérêt de nos corps réunis ; je sais que tu adorerais cela, n'est-ce pas ? Te cacher sous des gémissements, te laisser feuler sous des caresses, mes doigts dans tes cheveux ou ailleurs, et tes paupières alourdies par un plaisir extasié. J'aimerais cela, et toi aussi.

« Pourquoi je ne suis pas mort ? Tu n'aurais pas du rater ton coup... j'ai oublié quelques détails entre mon inconscience à Spartes et mon réveil à l'infirmerie. Tu vas être un gentil lionceau et me raconter tout ça. Cher Will. »

De quoi parles t-il ? Mes pensées abruties par la douleur de ma tête et de mon ventre s'égosillent comme des oiseaux, effarées par mon incapacité à sélectionner les réponses. Je ne suis même pas certain d'avoir totalement compris ce qu'il vient de me dire, froid comme la Mort. Je rêve de le voir pourtant me poignarder, que ces souffrances cessent, et que j'aille rejoindre un état de néant, de non-existence, de plus-existence. Je voudrais mourir, pour que cela arrête d'être aussi tragique, et que cela devienne simplement calme, et que les gens arrêtent de m'emmerder une bonne fois pour toutes, putain de bordel de merde. Mes yeux sourient...

« Je ne sais pas. Pourquoi je t'ai amené là-bas... »

Mes souvenirs reviennent, lentement, et j'effleure, des lèvres, la surface du mur. Mes paumes, doucement posées contre la surface blanche des carreaux, ne demandent qu'à venir se poser ailleurs. Je plisse les yeux, j'essaie de réfléchir correctement.


Mes mains sur ses reins...
Les siennes dans le creux de mon cou.
Ma langue près de son ventre. …
Mm...
Nan.
Narcisse.

Mon corps se plie, l'énergie explose dans mes muscles, et je me jette au sol, en pliant simplement les genoux. C'est suffisant pour lui faire perdre 45% de la pression exercée sur ma nuque. Il suit mon mouvement, de manière automatique, mais il n'a pas encore réalisé : son cerveau essaie de comprendre. Je ne sais pas combien de temps l'action dure. Suffisamment pour que plus rouge que jamais, ma magie vienne s'exploser contre son visage, pour l'éjecter en dehors de la cabine.

« Narcisse est mort. »

Je baisse mon bras, je rend les armes, vaincus par les larmes qui coulent à flot sur mes joues. Je me maudis, et pourtant j'appréçie cela. Enfin ! Enfin pouvoir me comporter comme un adolescent de dix sept ans. N'ai-je pas le droit de pleurer ? Un frisson court mon corps, et je recule lentement, tandis que l'autre se relève. C'est bon, Saï, je m'en fous. Tu peux faire ce que tu veux, je sais que tu as à peu près autant d'honneur que moi, mec. C'est à dire que, dans ta jauge, comme dans la mienne, cela s'avoisine à peu près zéro. Pas d'honneur. Juste un animal, toi, hein ? T'es qu'un animal, le pire de tous ; le cérébral, l'Homme. Bien sûr, t'es un vampyr, et il y a une part de canidé en toi. Mais que veux tu que je te dise ? Courir après sa queue, ou courir après les queues ? C'est différent, tu crois ? Contrôlé par des hormones, contrôlé par une société, tu es simplement ce que tu as voulu être, en fonction de ce que tu ne pouvais qu'être.

« Tué par un Salteren. L'unique race qui me donnait encore l'impression d'avoir un honneur. D'être eux. D'être sincères. Ils ont tués … Narcisse. Mon Narcisse. »

Mes chevilles, mes mollets, mes fesses ont touchés le sol, et je pose un coude sur ma rotule gauche, tandis que je me mets à glousser, plus malheureux que jamais. Les larmes continuent de se déverser, et je chiale en riant, effrayé par le sadisme onirique de mes réactions nerveuses. Je ne contrôle plus, je ne peux plus bouger, livré à mes sentiments.

« Pourquoi je ne t'ai pas tué... »

Je ne sais pas si c'est une question... une acclamation... Je ne sais pas ce que c'est. Le besoin infantile de répéter les phrases des autres, peut-être, pour se donner l'illusion d'être protégé par l'imitation. Je ne sais pas trop, et mon corps refuse maintenant de bouger. Je relève des yeux sur Saï, des yeux qui se veulent moqueurs, mais avec les pleurs, cela m'étonnerait de l'effet escompté. Un sourire timide s'esquisse sur mes lèvres.

« Allez Saï. Fais nous plaisir. Viens me faire mourir. »

Il ne bouge pas. Et ce comportement m'énerve. Il m'énerve au plus haut point, excitant chaque cellule de mon être d'une étincelle meurtrière. Je me relève, me précipitant sur lui. Je suis un humain, il est un vampyr. Normalement, il est le plus rapide. Normalement, il se doit d'éradiquer les créatures plus faibles que lui. Je m'empare de ses cheveux, soulevant de force son crâne. Nous, debout, face à face, presque collés, mes mains plaquées sur chacune de ses joues, je plonge mon regard dans le sien, pour vérifier qu'il n'y a bien, au fond de ces yeux, rien qui pourrait me faire changer d'avis. Mes lèvres viennent titiller les siennes, je laisse tout, tout, absolument tout mon corps à ses dépends. Le sang près de mes yeux, mon souffle qui heurte ses lèvres, son nez, mon excitation, ma colère, qui se déversent sur lui comme un nuage pourrait l'envelopper.

« S'il te plait. »
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Sai Niwa


Sai Niwa

Age du personnage : 119 ans

Familier : Roko, un kroa
Couleur de magie : Dorée
Niveau de magie :
  • Plutôt élevé
Niveau de combat :
  • Elevé


Métier : Chef des Ombres
Résidence : En voyage, sur mon territoire ou au QG
Affinités : Will >> Envie de prendre le risque, mon lionceau ?

Narcisse >> Haine et terreur

Shinzô >> Méfiance et respect, pour l'instant

Elena >> Une idylle achevée

Kei >> Son "grand" petit frère (rôle libre)

Deino >> Elève, enquiquineuse de première. Entre des hauts et des bas

Tinieblas >> Alliée, "petite soeur". Affection

Far'jim >> Adversaire et traitre aux ombres. Haine

MessageSujet: Re: Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]    Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]  Icon_minitimeVen 22 Juin 2012 - 13:50

Parfois, je me demandais si j'étais vraiment un vampyr. J'étais vraiment trop différent. Si certains se vantaient de ceci, pour ma part je le vivais comme la pire des malédictions. C'est vrai, quoi ! En plus d'être albinos, je n'avais aucun passion pour les mathématiques ou les étoiles, je n'allais pas voter lors des présidentiels de Krasalvie et, pour être plus sérieux, je ne me laissais que trop guider par mes sentiments. Nous étions une race de génie, de scientifique et même si nous pouvions aimer passionnément quelqu'un, jamais nous ne devions perdre notre sang-froid. J'étais tout le contraire de ça et la seule chose que je savais faire de mes dix doigts -en dehors de tuer- était de me créer des misérables potions qui n'avaient que des effets temporaires. Pour ce qui est des sentiments, à cet instant, seul mon désir de vengeance domptait mon coeur. La haine. Tu n'aurais jamais du me jouer ce tour Will, jamais. Je haïssais la trahison et le dernier qui m'avait trompé avait finis avec un couteau d'argent dans le ventre. Je voulais tuer. Non pas par sauvegarde de moi ou des autres, mais vraiment pour que tu meurs. Serrais-je finalement devenu comme ces monstres que je combats ? Non, je ne le voulais pas. Et pourtant, j'en avais bien peur.

J'étais qu'un assassin.

J'éclatai toujours d'avantage le visage de mon ancien et tendre amant contre le mur des toilettes, murmurant presque que je désirai des réponses. Pour moi, elles étaient vitales. Je voulais savoir pourquoi j'étais encore là. Pourquoi le repos ne m'avait pas été donner par la patte du roi de la savane, le compagnon de la panthère. Une histoire d'animaux, de bestioles... Étais-je encore le loup dans toute cette histoire ? Ou l'agneau, comme me l'avait souligner mon familier. Non, je ne l'étais pas. Que pouvait faire un agneau face à un lion ? Rien du tout. A cet instant, je jouai de violence pour faire feuler ce félin sauvage. Et après, et seulement après, ce serrait lui qui serrait réduit à un rien. Le sang coulait, véritable aphrodisiaque de mes sens entre toute cette violence. Violence de mes doigts, de mes mots, des siens et de mon coeur. Will, t'es qu'un sale putain. Toujours à provoquer, et ton silence et la pire des provocations. Et encore une fois je me posais cette question : que cherches-tu vraiment ? C'était la réponse qui me crevait sans doute le plus. Plus que de savoir pourquoi j'étais encore vivant. Parle lionceau, parle moi une dernière fois. Dis mon nom. Danse entre mes bras, et deviens une chimère. Disparais et deviens souvenir. Nous ne pouvions exister ensemble, dans le même monde, cela me tuait. Je ne voulais plus de toi Will et alors que j'attendai avec impatience une réponse de ta part, d'horribles souvenirs hantaient ma mémoire. Souvenir d'un toi contre mon corps, de tendres baisers et d'un je t'aime. Ses souvenirs étaient faux. Une comédie dont tu avais été un acteur talentueux. Je me refusai à y songer. Et pourtant Will, et pourtant je me souvenais alors que tu me disais de ta voix sensuel que tu ne savais pas pourquoi tu m'avais conduis à l'infirmerie. C'était pas la réponse que je voulais, merde ! Avant que je ne puisse répondre quoi que ce soit et sans que je ne réalise trop le pourquoi du comment, je me retrouvai à ne plus avoir le contrôle sur William, avant d'être éjecté hors de la cabine, le visage douloureux.

- Qu'est-ce que tu...

Il ne me laissa pas terminer et je découvris ce qui n'était finalement ni une bonne ni une mauvaise nouvelle :

« Narcisse est mort. »

Mort. Comment cela se faisait-il ? Et pourquoi ? J'étais assez curieux de connaître le nom de son meurtrier. Narcisse était un nonso et il était pourtant plus intelligent et fort que la plupart des guerrier que j'avais pu combattre. Je n'étais pas vraiment heureux, ni même déçu. Je n'aurais donc pas ma vengeance. Cependant, je n'aurais plus à craindre une quelconque menace venant de lui. C'était déjà ça de gagner. Je me relevai doucement, en réalisant une chose perturbante. Will pleurait. De vrais larmes. Will était bouleversé, perdu. J'étais moi-même perdu en constatant ceci. C'était si... différent du Will que je connaissais. Non, que je croyais connaitre. Il m'avait toujours semblé si fort, si invulnérable dans son corps d'humain. Et là... Il était faible. Il souffrait de la perte d'un être cher, comme moi lorsque nous nous étions rencontré. Il en avait profiter. Le devais-je aussi ? Je n'en étais plus certain.

« Tué par un Salteren. L'unique race qui me donnait encore l'impression d'avoir un honneur. D'être eux. D'être sincères. Ils ont tués … Narcisse. Mon Narcisse. »

Je l'entendis chuter sans que je ne fasse mine de le rattraper. J'étais comme un imbécile à cet instant, encore trop choqué par la révélation. Je ne savais pas comment j'étais censé réagir. C'était si illogique comme situation, si improbable, rien ne m'était familier. Abréger les souffrances de Will, le torturer, le consoler, partir ? Le soldat que j'étais n'aurait pas réfléchi longtemps... Si je n'avais pas aimé ce pauvre con. Même mon petit familier que je sentais bouger au fond de ma poche n'avait aucun conseil pour moi. Will pleurait et riait, plongé dans la folie de son propre malheur. Mon assassin était mort et je n'arrivais pas à avoir de réaction. J'étais satisfait de ne plus l'avoir comme menace mais en même tant, entendre les larmes de Will me retournait l'estomac. Sa réplique suivante me glaça le sang sur le choc. Il ne savait pas pourquoi il ne m'avait pas tué. Je n'avais plus à réfléchir correctement, à formuler une simple phrase. Mes mains tremblaient, outils impuissants. J'étais en vie, sans aucune raison. Alors que j'aurais pu être mort pour une centaine. J'étais en vie, pour rien du tout...

« Allez Saï. Fais nous plaisir. Viens me faire mourir. »

Je comprend alors pourquoi Will se défendait si mal... Il souhaitait mourir... J'avais eu le même désir avant de réaliser qu'étant chef des Ombres, je ne pouvais me le permettre. On se ressemblait tellement dans la douleur : lui et moi. On voulait cacher nos sentiments, notre souffrance par une certaine assurance et puis l'on craquait. Tout simplement. Il m'avait conduit à l'infirmerie où j'avais été soigner et il était resté à mon chevet jusqu'à mon réveil. Pourquoi ? Il ne savait pas lui même. Cela me tuait d'y penser mais envers lui j'avais désormais une vengeance à accomplir et une dette à payer. Je ne bouge pas d'avantage, essayant de me convaincre que le tuer était réellement ce qu'il voulait et que donc, je payerais ma dette du même coup. Pourtant, je savais très qu'il ne pouvait vraiment envier la mort. La douleur nous faisait penser des choses atroces après tout. Avec du temps, il sera en paix. Comme moi je l'étais face à la mort de Äyko, Tabata et la famille de cette dernière. Mon immobilité ne dut pas plaire à Will, car il changea brusquement de comportement. Il se précipita vers moi, je leva brusquement mes mains, près à me défendre. Ma surprise fut dès plus grande lorsqu'il se rapprocha tout près de moi, trop près. Il attrape mes cheveux, me faisant gémir sous la douleur. Ses mains glissèrent sur mes joues et je me maudis une fois de plus d'être privé de la vue. J'aurais tant aimé le voir, au moins une fois. Je devais le tuer et pourtant, je compris que je ne pouvais m'y résoudre. J'étais définitivement faible face à lui. Je sens ses lèvres frôler les miennes et je me tendis légèrement, sou souffle chaud taquina mon nez. Malgré moi, je ne pouvais empêcher de penser qu'il m'attirait toujours autant. Il serait si simple pour moi de les lui mordre ces maudites lèvres, de lui casser le cou ou de lancer ma magie sur lui. Il semblait totalement soumis entre mes bras, pauvre martyr.

J'aurais ma vengeance...


« S'il te plait. »

Tu me suppliais, Will. Comment refuser une demande prononcée avec une telle détresse ?
Comme ça.

- Tu es pitoyable. Fis-je d'une voix que je voulais neutre.

Et je l'embrassai. Je lui offris ce qui serrait notre dernier baiser. Je n'étais ni doux, ni violent. C'était un baiser que je sentais plein d'espoir et qui pourtant, se voulait définitif. Il avait un goût particulier. Un goût de fin ? Sans doute. Je glissai ma main dans ses cheveux si particuliers dans une caresse tendre et je dirigeai ma main vers le couteau, celui contre mon flanc, et avec qui j'avais tuer Far'jim, le lycan. J'enfonçai alors la lame d'argent dans le ventre de celui qui aurait pu être ma perte. Je continuai de l'embrasser pourtant, voulant éviter que l'on nous entende si il hurlait. Je me détachai de ses lèvres et viens mordiller le lobe de son oreille avant de souffler.

… et je payerais ma dette.


- Cela aurait pu être merveilleux, tu sais. Narcisse te méritait pas. Tu ne m'as pas mérité non plus. Adieu Will.

Croyait-il qu'il allait mourir ? Je le pensais. Allait-il vraiment mourir ? Je ne le voulais pas. Ou plus. J'avais promis de ne plus faire d'erreur envers lui, mais le tuer alors qu'il refusait de se défendre et qu'il souhaitait que l'on achève sa souffrance serrait barbare. Je ne pouvais le tuer comme ça et puis... Il ne me pourchasserais plus, j'en étais certain. Il savait que j'étais capable de recommencer si nécessaire. Aujourd'hui, je lui sauverais la peau. Je sortis ma boule de cristal, me détachant de Will. Je contactai le chaman et lui racontai brièvement que j'avais trouvé un blessé dans les toilettes et que c'était une urgence. Je lâchai alors ma boule qui vient exploser en mille morceaux à mes pieds. Je devais partir maintenant. Je l'avais blessé très sévèrement - me vengeant, et je sauvais sa peau, comme il avait sauver la mienne. Si il souhait mourir, même après cette histoire, qu'il se suicide. Se n'était plus de mon ressort.

- Nous sommes quitte maintenant. Murmurais-je.

Je me détournais de lui, prêt à partir.
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Will Torance


Will Torance

Age du personnage : 25 ans

Familier : Mort. C'est un souvenir douloureux, il serait adorable de ne pas en parler.
Couleur de magie : Rouge
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Très élevé


Métier : Lieutenant des Camouflés.
Dans le sac : L'univers, en petit format.

Affinités :


MessageSujet: Re: Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]    Das Tier in mir. [Rien qu'avec Sai <3]  Icon_minitimeSam 23 Juin 2012 - 12:48

« Tu es pitoyable. »

Mes lèvres s'ouvrirent dans un sourire qui se voulut amer, mais des lèvres vinrent bloquer toutes paroles, et je sentis le baiser de Saï comme l'on sentirait une main se poser sur notre visage, en plein sommeil. Une conscience du tactile atrophiée par le désir unique de disparaître ; un désir de ne pas exister pour l'autre. Et pourtant, si j'avais su, Saï, je n'aurais jamais hésité. Jamais je n'aurais pensé à autre chose qu'un « nous deux », le temps que tu vives, et ce jusqu'à ce que tu meurs. Je ne pouvais pas t'aimer. Je ne le pouvais pas, par respect pour mon papa et ma maman. C'était simple. C'était tout. C'était simplement cette colère qui me donnait envie de tous vous massacrer.

Alors mes doigts se replièrent, griffant la peau de Saï, quand je sentis la lame, dans un déchirement humide, perforer mes vêtement, traverser la peau de mon ventre, la chair, les muscles, les viscères. Un sursaut me prit, et je sentis mes yeux s'étrécirent. Sans lâcher Saï du regard, je laissais le frisson gagner mon corps. Cela ne faisait pas mal. Ou alors, beaucoup trop pour que je m'en rende compte. Le visage du dernier homme que j'avais aimé était entre mes doigts, et ses lèvres sur les miennes. Je voulus dire quelque chose, mais un goût de sel envahit ma bouche, et bientôt, le sang s'écoula le long de mon menton, déversé hors de ma bouche. Mourir... était-ce si terrible ? J'avais l'impression d'être totalement anesthésié.

Une fois, au cours d'une de mes missions, j'avais failli mourir. Je m'étais fait prendre par la ruse de mon ennemi, et pour sauver ma peau, j'avais réagi instinctivement, courant vers la sortie. Mon adversaire, ayant deviné mes pensées, m'avait jeté une énorme pierre dessus. J'avais senti mes jambes exploser, et sous la douleur, j'avais hurlé. Hurlé à m'en déchirer la gorge, tellement la souffrance était inadmissible. Sur le moment, je me souvenais ; mes yeux grands ouverts, et la puissance de mon souffle tandis que mon hurlement vrillait l'air. Jamais la douleur ne m'avait paru aussi importante : j'avais cru mourir, avant de soudainement comprendre que la douleur était le premier signe de la vie. Celui qui ne saignait pas, qui ne souffrait pas n'était pas vivant.

Aussi devais-je être plus proche de l'état d'agonie que je ne l'avais été ce jour là, mes jambes sous la pierre.

« Je... »

Je ne savais plus quoi dire, les mots se bousculant dans ma tête, ne dépassant pas ma bouche, cette dernière se libérant de celle de Saï, qui me retenait encore, tout autant que je m'accrochais à lui. J'aurais aimé qu'il reste avec moi ; cette frayeur du noir me tenant étrangement, comme l'effroi d'un enfant. Je sentis la force de mes jambes disparaître, et concentré sur le trou de mon ventre, je plissais lentement les yeux, en me demandant si j'irais au Paradis. Si il y avait quelque chose. Mes doigts continuaient à glisser sur la peau blanche et froide de Saï, et je relevais mes yeux sur lui, en comprenant que je chutais. J'étais en train de tomber. Et j'avais envie de lui dire de me retenir. Seulement... je ne le voulais pas vraiment. Je ne sais plus ce que je voulais. Si... je voulais mourir, je crois. Mes doigts ne furent plus qu'à deux centimètres du vide. Mes lèvres frémirent, et soudain, je ne le tint plus. Je me sentis heurter le sol.

Le contact avec ce dernier fut comme l'explosion de douleur. Mon corps massacré par un minuscule trou devint le support de centaines de milliers de recepteurs sensible, et je voulus ouvrir la bouche pour aspirer l'oxygène nécessaire. Mes poumons compressés n'agissaient plus, et mon cerveau sembla sur le point d'exploser. Je tentais de lever les bras, pour attraper l'air, pour l'injecter dans mon corps, mais plus rien ne bougeait. Mes yeux étaient-ils ouverts ou fermés ? Je n'en avais pas la moindre idée.

« WILLIAM ! »
Pendant une minuscule seconde, avant que le monde ne cesse de tourner, tout s'éteint autour de moi. Je crus voir un lion me bondir dessus.

(…)





Oui ?



Non. Je ne sais pas où je suis.



Mm. Si. Dans un lit. L'odeur me l'indique. Mais je ne sais pas dans quel lit, en particulier. C'est amusant. Je ne sais pas combien de lit j'ai connu dans ma vie, mais j'ai l'impression de ne me souvenir d'aucun en particulier. Un rire me prend, et je sens que je ne sens pas. Je ne ressens pas. Je ne suis même pas sûr d'avoir déjà senti. En fait... est-ce que j'existe... ? Ces questions vont et viennent dans ma tête, sans réel sens logique, et je les laisse glisser, sans chercher de réponse.

« Will ? »

… Qui ? Moi ? Je ne connais pas la voix. Mais... j'ai pourtant l'impression qu'elle a toujours été là... quelque part, dans ma poitrine. Je me rend compte que j'ai un corps. Une main. Ma main. Qui se lève et vient doucement effleurer une surface élastique, lisse, douce, tiède. Ma peau ? J'immobilise mes doigts. En dessous de ma peau, je sens quelque chose battre. Quelque chose de chaud, qui palpite, dans un double rythme régulier. Myocarde... Mon cœur.

« Je suis là. »

J'ouvre les yeux. Il n'y a rien. Ou alors ce que je pourrais appeler « blanc ». Juste une étendue parfaitement vierge, totalement blanche, sans luminosité particulière. Je secoue la tête, et je sens mes épaules se faire heurter par... des cheveux. Des cheveux si étranges... ils ne sont pas lisses et doux. Ils sont... durs, emmêlés, rêches. J'en détourne mon regard, je me souviens que quelqu'un m'appelait.

« Oui ? »

« Je suis là. »

Cette voix se rapproche. Je cherche des yeux une forme, un corps, comme le mien ou non, qui pourrait me permettre de poser une forme, un visage sur ces mots qui m'interpellent. Je sens une main se poser sur mon épaule, mais rien de matériel. Je sens un sentiment de frustration monter dans ma poitrine, et un souffle vient heurter mon cou.

« Attends. »

Le blanc, devant mes yeux, commence soudain à fondre. Il n'y a plus cette uniformité de couleur, qui se transforme en la nuance d'une seule couleur ; le jaune. À partir de cette source, tous les jaunes apparaissent, ombrés, floutés, grisés, édulcorés. Je reste silencieux, en assistant à ce phénomène, me questionnant sur le sens même de ce qui se déroule. Puis soudain je sens ; sous mes pieds. Un souvenir, ancré dans ma peau, dans ma chair, dans mon cerveau, qui me fait monter les larmes aux yeux. C'est du sable. Ce jaune, c'est du sable, partout autour de moi. Je me laisse tomber à genoux. Je découvre ma nudité, mais il n'y a rien de plus important que de ressentir la surface atomique du sable. Une chaleur minérale, qui agresse autant qu'elle embrasse mon corps, et je me laisse m'écrouler contre, face contre terre. Je ne veux plus rien entendre, je ne veux plus bouger, je veux rester là pour toujours, dans le sable.

« William, bouge. Nous ne pouvons pas rester là. »

Mes doigts crissent sur le sable, mais je ne bouge pas.

« Tu ne sais plus qui nous sommes, pas vrai ? »

J'entends un ronronnement et ce son heurte mon tympan, dans une résonance particulière, comme familière. Je sens une forme se deviner derrière mes paupières, bien que le sable opacifie ma vue. Je me relève lentement, et tourne la tête. Teufel est là. Teufel est un lion. Le lion le plus énorme qui soit, et ses yeux dorés sont plongés sur moi. Je le regarde. À qui appartient t-il ? Est-il à moi ? Est-il une chose qui est ma possession ? Je ne le connais pas. Qui est Teufel ?

« Je suis ton âme, William. »

Il n'a pas bougé d'un poil, et pourtant sa voix vibrante résonne quelque part. Je ne bouge pas, j'essaie de comprendre. Il penche lentement son énorme tête et sa crinière soulève des centaines de grains de sable dispersés dans les crins mordorés de sa tignasse. Sa queue vient frapper le sol.

« Je m'appelle Teufel, je suis né il y a huit ans. Je suis un lion. Je suis aussi ton Familier. Mais... c'est superficiel de t'expliquer ce que tu sais déjà. »

Il se lève, et me contourne. J'ouvre ma bouche, pour lui hurler de ne pas bouger. Que s'il bouge, s'il éloigne, je vais avoir terriblement mal. Il se stoppe, et tourne son regard vers moi. Je me relève, et titubant, je me dirige vers lui, pour tomber à côté de lui, dans le sable. Mes bras s'accrochent autour de son cou, et je refuse de le lâcher. Il avance d'un pas. Je ne bouge pas. Il continue d'avancer, et il me traine.

« Je ne te lâcherais pas. »
« Pourquoi ? »

Un étrange sentiment explose dans ma poitrine, et je plonge mes yeux sur lui.

« Parce que tu ne dois jamais me quitter ! »

Il ne dit rien, et je sens soudain toute la puissance qui se dégage de lui. Il est terriblement intelligent, et surtout, il est fort. Je le sens, au mouvement de ses muscles qui roulent sous sa peau, sous ce corps que je refuse de lâcher. Le sable sous moi glisse, et coule, mais mes doigts accrochés entre eux me retiennent au poitrail de Teufel qui continue de marcher lentement. Je réfléchis.

« Il n'y avait pas quelqu'un avec toi ? »
« Dis moi, William. Est-ce que tu savais que le lion était vénéré par les Salterens ? »
« Oui, je le savais. »

Ma gorge se fait sèche. J'ai peur que Teufel m'annonce qu'il est le dieu d'une tribu, qu'il a appartenu à quelqu'un d'autre que moi. Je ne le veux pas. Mes yeux se font humides, et je sens un frémissement courir son corps. Il tourne légèrement, changeant de cap.

« Je ne suis à personne d'autre, ne t'inquiètes pas à propos de cela. Maintenant dis moi... est-ce que tu te souviens la façon dont nous nous sommes rencontrés ? »

Je réfléchis. Les souvenirs défilent dans ma tête, comme des photographies sans couleur, en noir et blanc. Je cherche une chaleur de mon esprit, je cherche une couleur, cette couleur jaune, mais elle semble ne pas exister dans mon esprit. Une sorte de panique commence à envahir mon corps, et avec fébrilité, j'essaie de me rappeller Teufel et moi. Mais l'évidence apparaît, comme une réalité.

« Je... »

« Tu m'as sauvé d'un vers. Tu m'as sauvé. J'étais un tout-petit, et je courrais, loin de ma mère. Je pensais à l'époque être le fils du Roi des animaux. Ma mère me disait que j'étais né pour gouverner. Mais je découvrais la mort ce jour là, en marchant sur la tête de ce vers. Je me souviens mon corps, qui tétanisé, refusait de survivre. J'avais abandonné l'idée de vivre, certain de ne plus pouvoir faire autre chose que contempler cette mort qui se dressait au dessus de moi en sifflant. J'aurais certainement du être tué à ce moment là, dévoré par cette créature. C'était sans compter sur toi. Te souviens tu de ton premier ami, William ? Grow... ce Salteren gigantesque, taciturne et diplomate, qui était à tes yeux semblable à un grand frère, ou à un père ? Tu lui avais proposé de partir avec toi. Mais il avait refusé, devant toi. Mais... il s'est ravisé. Il a senti quelque chose. Il t'a suivi, mais sans suivre exactement le même chemin que toi. Ce jour là... il était dans la forêt. Il a entendu mes hurlements de lionceau. C'est lui qui a bondit pour me sauver. Seulement, en faisant cela, il s'est fait mordre par le vers. Je l'ai vu s'effondrer, mais j'ai continuer à courir, sans me retourner. Je t'ai vu devant moi, et j'ai su que toi, tu pourrais me sauver sans mourir. Alors j'ai plongé vers toi. Tu t'es épuisé, mais tu m'avais sauvé. Nous étions deux. Tu ne le savais pas, mais deux cent mètres devant toi, caché par l'ombre des arbres, Grow agonisait, en déchirant les restes des vers qui avaient cherché à me tuer. Et... »

Teufel cessa soudain de marcher. Je serrais avec plus de force mes bras autour de son cou, et je l'entendis feuler sourdement, comme en proie à des sanglots internes.

« Lorsque je t'ai vu, nous nous sommes liés, n'est-ce pas ? Mais... était-ce possible ; je venais de me lier l'instant auparavant à quelqu'un en train de mourir. Oui, Will. »

Mes yeux écarquillés, je fixais Teufel qui tourna sa gueule vers moi, ses yeux dorés posant un regard enflammé sur moi.

« Je suis lié à Grow et à toi. Nous sommes liés tous les trois ensemble depuis le début. Mais tu ne l'as jamais vu. Jamais compris. Et c'est peut-être pour cela que tu vas si mal. Tu partages ton âme avec celui qui dès le départ t'as toujours protégé. »

La vision de mes parents égorgés flasha mon esprit.

« Grow t'a protégé. Et il m'a protégé. Au péril de sa vie à chaque fois. Et toi, en récompense à ses sacrifices, tu t'entiches d'une fleur noire. »
« Narcisse... »
« Ne comprends tu pas à quel point ton esprit est devenu malade, William Esteban Angel Torance ? »

« Grow... »

C'était indubitable. Je l'avais oublié. Une larme coula sur ma joue, quand je vis l'oeil droit de Teufel se transformer, évoluant en une couleur plus sombre que l'autre.

« Maintenant, Will, murmura Teufel, c'est toi qui décide. C'est toi qui a le choix. Tu acceptes Grow dans ta vie, ou alors tu le refuses. »
« Teufel. »

Mes lèvres se tordirent en un sourire.

« Ne connais-tu pas la réponse ? »
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