Qu'ai-je fais? Bonne question. Je n'en sais rien. L'espace d'un instant, tout était vague. Je ne savais plus rien. Je ne contrôlais plus rien, ne maîtrisais plus rien. J'avais mal au coeur, j'avais envie de frapper tout le monde. J'avais envie de tout détruire.
Et puis, là, comme ça, Boum.
Et tout d'un coup, ce poid était partit. Et j'ai rigolé. Un rire de dément que je ne me connaissais même plus. Que c'était drôle, c'est vrai. Je venais de faire exploser une petite auberge en pleine ville. Ouais. C'est vachement drôle. Mais bon sang, qu'est-ce que j'ai fais?
Ca fait bien quelques semaines que j'ai perdu le contrôle de moi-même. De cette chasseuse, cette meurtrière. Personne n'a encore réussi à m'identifier comme étant l'auteure de ces crimes, mais ils se doutent pas mal que Magister a quelque chose à voir là-dedans. Pourtant, ce n'est pas de sa faute ! Il n'a rien ordonné, il n'a rien fait ! C'est moi, sa fidèle, qui ait tout préparé. C'est moi qui ait commis toutes ces atrocités. Et même pas en tant que Sangrave, ni en tant que tueuse à gage. Alors qu'ils cessent d'accuser Magister ! Je leurs dirais bien, à tous, moi, qu'il n'a rien à voir là-dedans, mais ce serait me dévoiler, et je n'en ai pas envie. Pas encore. En plus, ça doit sacrément bien le faire chier de tout se prendre sur le dos alors que pour une fois, il est honnête en disant que ce n'est pas lui. Si il savait que c'était moi, je ne donnais pas cher de ma peau. Et si j'avais encore la moindre emprise de mes actes, j'arrêterais tout. Tout. Je lui obéirais si il me demandait d'arrêter, je lui obéirais si il me demandait de continuer. Mais je ne contrôle rien. Je suis, mais je ne pense pas. Malheureusement je crois bien qu'il est le seul a pouvoir ne serait-ce qu'essayer de faire quelque chose pour moi. Même si je doute fort qu'il parvienne à m'aider. Et pour ça, il faudrait déjà qu'il sache. Or, personne ne sait. Les gens me trouvent des surnoms pour m'identifier. On m'appelle la Pyromane. Ou bien la vague pourpre. Ouais, la vague pourpre. Quand les survivants parlent, témoignent, en général, il ne se souviennent que d'une vague pourpre fonçant sur eux. Ils font une fixation sur la couleur de mes cheveux, je trouve ça flippant. Et ils parlent de choses qu'ils ne voient même pas. Enfin, même moi je ne comprend rien à ce qui m'arrive. Ma magie est plus intense encore qu'auparavant. Ma douleur, aussi. Je me sens mal, constamment. Je suis sûrement paranoïaque sur les bords, je l'avoue, mais j'ai la sensation que quelqu'un me suit, me traque jour et nuit. Et ce que je ne comprend plus, encore moins que le reste, c'est que je ris. Tout le temps. A longueur de journée. Et surtout aux choses les plus morbides. Plus le temps passe et plus mon cas empire. Je ne comprend rien. Je ne sais plus rien. A part une chose, peut-être; l'origine de ce mal.
J'avais trouvé ça amusant de jouer avec les démons. On m'avait prévenu. Ca, oui, on m'avait prévenu. Plusieurs fois. Ils me disaient tous que je devais arrêter, que ça allait m'affecter plus que je ne le pensais. Je ne les croyais pas. Je ne faisais que jouer, après tout, que pourrait-il m'arriver? Et puis le Maître traitait avec eux tous les jours et pourtant il ne lui était rien arrivé. Il n'y avait aucune raison pour que quoi que ce soit m'arrive. Et puis plus le temps passait, plus je me suis montrée mauvaise. J'ai découvert des choses, des secrets, j'ai parcouru tous les bouquins que j'avais sous la main pour me renseigner sur eux, j'ai fais de longues recherches. Je me suis montrée trop orgueilleuse, trop sûre de moi, trop arrogante. Trop mauvaise. Je les ai fait chanté. Je riais. Je les manipulais à ma guise. Ils devaient se plier. Et puis ça m'est retombé dessus. Oh, mais que pourrait-il m'arriver? Ca. J'ai changé. Je ne suis plus moi. Je ne suis plus la Lyoree que j'étais jadis. Ce qu'ils m'ont fait a tout changé. Je me demandais pourquoi ils mettaient tant de temps à réagir. Quelqu'un qui vient faire chier les démons, en général, c'est mauvais pour lui et il se prend tout dans la gueule. Ils n'avaient pas réagis immédiatement. J'en avais déduis qu'ils ne pouvaient finalement rien contre moi. J'ai continué. C'était le calme avant la tempête. Tout a fondu sur moi d'un coup. Du jour au lendemain, je suis devenue ce monstre. Et le pire, c'est que je sais ce qu'ils m'ont fait. Une malédiction, un sortilège, de la magie démoniaque. Il est impossible de me guérir. Oui, c'est ça, je suis une maladie. Une maladie qui a infecté Autremonde, et pour laquelle il n'est aucun remède. Aucun traitement.
Alors cette maladie a fondu sur la ville sans crier gare. La vague pourpre a infesté les rues. Et a tout fait sauté.
19h56. Une fin d'après-midi bien calme à Travia. Si vous omettez l'auberge qui est en train de brûler à deux pas du palais. Et je me tiens là, à l'intérieur, riant à la face de ces putains de démons. J'ai mal. Et contre ce mal, un seul espoir de guérir; brûler. Assouvir ma soif. Tout faire exploser. Libérer mes démons, libérer ma colère et venger mon amour torturé. J'ai déboulé dans cette auberge avec mes bidons d'essence. J'ai tout renversé, j'ai tout trempé. Personne n'a compris ce qu'il s'était passé. Et j'ai jeté une allumette. Et ça a pris feu. Ils se sont tous mis à crier, à paniquer. Ils se sont enfuis en vitesse. Et j'ai ris à ce diable qui me regardait, qui regardait son oeuvre. Avec ce rire de dément que je ne me connaissais plus. Je suis sortie à mon tour. Ils étaient déjà tous sur place. Je me suis échappée plus loin. J'ai semé mes poursuivants. Puis je suis revenue me percher en haut pour admirer ce spectacle et rire en silence, un sourire béat collé sur la figure.
Et quelqu'un m'a vu, enfin.
Dernière édition par Lyoree Di Sielle le Mar 14 Aoû 2012 - 2:11, édité 3 fois
Ebony A. Smith
Age du personnage : 25 ans
Familier : // Couleur de magie : // Niveau de magie :
Inexistant
Niveau de combat :
Plutôt élevé
Métier : Sous les ordres de Magister tant qu'il paît bien. Résidence : Nowhere Dans le sac : Un revolver, un silencieux, un sniper, un couteau militaire, de la corde, de l'essence, des allumettes, un briquet, de l'argent, des journaux, une boule de cristal, des élastiques, un cutter, des teintures, du rouge à lèvre, du parfum, des escarpins, un appareil photo, un carnet, des munitions.
Affinités : sign (c) wild hunger
Sujet: Re: One last dance with the devil. Mer 21 Mar 2012 - 13:50
Or When a Little Innocent Girl Jump in the Arm of his Assasin
"Et j'ai vu sa chevelure pourpre flottant dans le vent. Et j'ai vu ses yeux où se reflétait les flamme dansante. Elle semblait dans son élément, ne faisant qu'un avec les flammes, avec ce feu qui rongeait les maisons, et détruisait la ville. Belle, tel un mirage du a la chaleur insupportable. Dangereuse, tel ces flammes qui brulait les passant. Et moi je la regardait, fascinée, sans savoir qu'elle était de ceux qui veulent me tuer. Innocence, tu me perdra."
C'était une belle journée qui débutait. Magnifique, comme toute les autres. Chaque jour avais son lot de surprise, de frustration, d’excitation... Ce jour là, il eut surtout de la peur. M'enfin bref, n'allons pas commencer par la fin. C'était une belle journée donc, et la jeune Nonso vagabondait comme a son habitude dans les rue de sa ville. Elle avait beau être la depuis de nombreuse année, les choses qu'elle voyait en ce fabuleux monde l’émerveillait en permanence. Innocence. C'est avec Innocence que l'adolescente parcourait les rue ce jour là, une glace au gout étrange et Merveilleux a la main. C'est avec émerveillement qu'elle regardait passer les tapis au dessus de sa tête. Ici, tout était plus joli, tout était plus coloré. Plus coloré que Là-bas. L'endroit d'où elle venait. Cette endroit où remontait ses premier souvenir. Ce matin là, elle était partit en prenant son petit sac, en fredonnant une comptine, sans savoir qu'elle avait rendez-vous avec un fragment de son passé.
C'est vers 19h qu'elle était venus se désaltérer dans cette petite auberge qui lui semblait si accueillante, et où la serveuse souriante, lui avait tendu son verre rempli d'un jus de fruit au bulle pétillante. Avec gentillesse la jeune fille avait payer. Et avait vu quelque minute plus tard le feu se déclarer. Et ses cheveux pourpre, qui flottait derrière la criminelle ne te fit pas plus trembler que le masque qu'elle portait sur le coté de son visage. Un sangrave avait trouvé la jeune fille, et le sangrave en question ne l'avait même pas reconnu. Tant mieux me direz vous, tant mieux.
Rein n'eut ni le temps de fuir ni le temps de crier, déjà une foule beuglante et compacte se presse a la sortie, sans se préoccuper de la jeune fille qui reste. L'instinct de survie, sans doute. Notre jeune fille terrorisé sortit a son tour tremblante, alors que le feu enflammait toute l'auberge. La première idée qui lui vint fut de s'enfuir. Ça aurait été une sublimissime idée. Malheureusement, l'adolescente avait un truc pour oublier se genre d'idée. Non, je dirais plutôt que son corps refusait de bouger. Ce qu'elle voyait ne pouvait tout simplement pas être réel. Les pompier ne tardèrent pas a arriver, mais le feu était déjà trop avancé. Il tirèrent la jeune fille en arrière et s’attelèrent a leurs tache. Ce geste lui fit reprendre le contrôle de son corps. Elle se précipita au plus loin des flammes. Mais avant qu'elle ai pu s'éloigner, elle croisa le regard d'une jeune fille. Une jeune fille, perché sur un toit, a quelque mettre du feu. Rein, bien évidement, ne fit pas le rapprochement avec la meurtrière qu'elle avait vu quelque minute auparavant. Innocence, c'est avec Innocence qu'elle lui cria: "Madaaaaameuh! Madameuuuuh! Il y a un incendie, vous devriez partir!!"
Sujet: One last dance with the devil. 
Mer 7 Mar 2012 - 12:43
