Home, sweet home. . . [PV: Deino, Sai, Naomie, Milla]

• Home, sweet home . . . •

~ Prends une autre tournure des chose avec cette musique, pour espérer que vous ressentiez la même chose que moi en lisant ce RP, lorsque je l'ai écrit ~

*** *** ***

Mon coeur est vide,
Le soleil ne brille plus.
La lune, elle, brille.
Et mes larmes sous ses rayons.

Le jour, pourquoi aurait-il plus de signification que la nuit?
Seule la robe du ciel change.
Et, que la nuit soit le jour, que le jour soit la nuit,
Est-ce que, mes plaintes sont différentes?

Vivre est difficile, la mort est simple.
Et encore, je me demande,
Pourquoi le destin s'acharne t-il sur moi,
Pourquoi je ne vous vois plus.

Et encore, je me demande,
Pourquoi le soleil ne brille plus,
Pourquoi la lune, elle, brille.
Seule.

Toute seule.

La lune est mon amie,
Le soleil rit.
Vaniteux, il est roi.
La lune pleure.
Princesse rejetée.

La lune pleure.
Moi aussi.

*** *** ***

Petit poème simple, si simple qui est ma vie. Que je le chante la nuit tombant à mon amie la lune, il à toujours cet effet de détendre le cœur. Ou de le pincer d’avantage. Je ne sais pas, je ne sais plus.

J’avance. Je pense que c’est le bon mot. Une page de ma vie se tourne, une autre se remplit. C’est ce que j’ai décidé. À moi d’appliquer cette résolution. Une vie normale ne peut avoir pour objectif « fuir jusqu’à sa mort ». C’est à mon tour de prendre les commandes. Je veux réapparaître. Que le monde sache que je suis en vie. Vivre à la lumière. Et non pas dans l’ombre. Ce que je fais depuis bientôt 3 ans. Trouver mon paradis en vivant. C'est un bon but je crois. Que les sangraves me tuent lorsque je reviens à la civilisation, je m’en fiche. Je mourrais avec fierté. Fière d’avoir survécu à leur attaque passée. Tous mes proches y sont restés. En y repensant, je pleure. J’ai souvent l’impression que mon cœur va exploser. Craquer serait plus juste pour représenter ce que je ressens si couramment. Je veux être comme les autres, être heureuse, me suffisant de ce que j’ai. Mais comment être heureuse lorsqu’on n’a plus rien, à part sa vie, son frère d’âme, et surtout, son passé. Certains diront : « réjouis toi Milla, tu es en vie. » J’aimerais leur répondre que, à présent, j’aurais préféré mourir avec ma famille dans l’attaque. Que peuvent dire les gens qui ne sont pas à votre place ? Rien. Niet. Que dalle. Il beaucoup plus aisé de dire que de subir. C’est ce que j’ai compris avec le temps. Je suis trop restée dans l’ombre des autres, durant ma vie. Je veux que le monde me voie telle que je suis vraiment. Il est sûrement trop tard à présent. Je sais très bien que 3 ans à vivre comme une sauvage déteignent sur celui qui vit cette expérience. Depuis un certains temps, déjà, je marche avec Fii. Le temps n’a plus d’effet sur moi, je sais seulement que cela fait 3 ans que je vis cet enfer. J’espère trouver enfin l’aboutissement de ce labyrinthe d’arbres sombres, bien trop sombres. Je suis, et je vais être, une enfant qui redécouvre le monde. J’avance. Et la lumière me lèche le visage.

*** *** ***

Mes pieds ensanglantés s’enfouirent dans la terre sèche et ensoleillée. Ô rayons coquins qui me caressent le visage. Petite brise fraiche qui fouette mes haillons, rentrant par les nombreux trous et déchirures de mon « vêtement », elle me chatouille le dos presque nu. Je prends une grande bouffée d’air, bientôt arrêtée par un pincement au cœur si présent. Une larme coule sur ma joue. Quelle signification à t- elle, que ce sont des larmes de joie ou de tristesse, je l’ignore. Tout ce que je sais, c’est que, cette terre si douce, que ce vent si frais, que cet ensoleillement si respectueux, n’est autre que celui de la maison. Ma maison, ma terre. Je le sens. Cet arbre là bas, ne serait-il pas celui sur lequel je me pendais avec mes cousines, enfants ? Et ce frêne, là haut, ne serait-il pas couvert de nombreuses éraflures dues à nos entrainements ? D’autres larmes coulent, ces goutes d’eau salées qui roulent sur mes lèvres. J’avance, de plus en plus vite. Mes pieds martèlent le sol si familier. Des soubresauts me soulèvent la poitrine. Je me contiens d’hurler, je joie ou de tristesse, je l’ignore aussi. Je suis chez moi, enfin. Dans un endroit qui m’accueille. Mais, je sais très bien que les échardes qui s’enfoncent à présent sur la plante de mes pieds, sont celles de ces gros morceaux de bois qui trônent au loin, majestueux. Ils me narguent. Les larmes roulent toujours le long de mon visage. Oui, je suis chez moi. Mais sans ma maison. Et sans ma famille.
Je m’effondre au sol, succombant à ma tristesse. Et les câlins que me fait en vain mon familier n’y font rien. J’arrêterais de pleurer lorsque la douleur que me produit mon cœur se sera en allées dedans.

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C'était un matin qui semblait être comme les autres. Le soleil était haut dans le ciel et faisait briller ses merveilles qu'il avait fait pousser sur la manifique terre qu'était Selenda. Des plantes de toutes sortes et de toutes odeurs, des arbres de toutes couleurs et de toutes tailles, des fruits de tous goûts et de toutes formes. Sai ne pouvait les voir bien sûr mais il suffisait qu'il sente le parfum des plantes et des fruits sucrés pour les immaginer. Aujourd'hui pourtant il n'était pas là pour jouir des plaisirs du pays des elfes mais pour faire son "rituel" comme il aimait l'appeler. Il prenait un bouquet de roses blanche et venait les déposer devant la porte de l'ancienne auberge des lakia dont aujourd'hui il ne restait que des ruines.

Une journée à l'apparence innocente, sans problème -ou presque. Sai devait juste retrouvé Deino en fin d'après midi pour lui l'entrainer comme à son habitude et bien sûr il se préparait psycologiquement à la guerre verbal qui allait se jouer mais ce n'était pas le sujet d'aujourd'hui. Le vampyr marchait d'un pas lent, la tête un peu ailleurs. Comme à chaque fois qu'il décidait d'aller déposer ses roses, il repensait à Tabata, Äyko et à toutes la famille Lakia. C'était injuste et c'était sa faute. Si il n'était pas apparu dans leur vie, jamais les sangraves ne les auraient prit pour des traitres. Qu'il s'en voulait..

Roko, le petit familier bleu de Sai, était posé sur son épaule. Ses iris dorés regardaient les alentour d'un oeil ennuyé. Il n'aimait pas venir ici. Son frère d'âme se sentait si malheureux. Il n'aimait pas ça car cela se répercuter sur lui et il n'aimait pas avoir le cafard. Il préfèrait dormir. Seulement, avec tous ses sentiments négatifs il n'arrivait pas à fermer les yeux. Il lui envoya une pensé réconfortante que le jeune chef ignora royalement.

Une pétale immaculée tomba.

Sai se trouvait non loin de l'auberge et jamais encore il ne s'était sentit si mal. Non, imposssible ! Le parfum qui parvenait à son nez ne pouvait venir que de son immagination ou bien de l'au-delà. Etait-il devenu fou ? Son coeur s'accelera brusquement. Comment cela se pourrait-il ? Les sangraves les avaient tous tuer ! Sai se mit à courir. Il devait en avoir le coeur nette. Il devait savoir si elle était vivante ou non.

Le bouquet chuta.

Un crie déchira le ciel parvenant même aux oreilles de la concernée. Sai avait le souffle court et jamais encore il n'avait fait une course aussi rapide. On ne le voyait presque plus, comme une ombre couleur ivoire traversant ce monde vert.

- Milla !!!

Deino se souvenait. Elle se souvenait du jour où elle avait annoncé la mort des Lakia à Sai. Elle le regrettait beaucoup. Ils s’étaient disputés, encore une fois et elle avait voulu lui faire du mal. Elle avait si bien réussi ! Pourtant elle avait honte… Comment avait-elle pu faire ça alors qu’elle savait tellement bien ce qu’on ressentait. Elle avait été horrible ! Elle le savait et elle l’assumait. Qu’aurait-elle pu faire d’autre, les mots étaient sortis et personne ne pourrait jamais les effacés. Tout comme les morts…
Après la mort de sa mère la pirate s’en était tellement voulu ! Elle ne savait pas comment ça s’était passé du côté de sa sœur car pendant plusieurs semaines elle n’avait plus rien ressentit. Elle n’avait plus froid, elle n’avait plus faim, elle n’avait plus sommeil. La seule chose qu’elle pouvait faire c’était de passé de la chambre de sa mère à l’endroit où elle était morte. Elle ne pleurait pas. Non ! Son cœur saignait, comme on dit. Elle pleurait à l’intérieur. Théo et Arthur avaient tout essayé mais elle ne bougeait pas. Elle se souvenait, encore une fois. Elle revoyait en boucle la mort de sa mère. Elle se disait que si elle avait été plus forte elle aurait pu sauver sa mère. Elle ne voulait pas admettre sa mort alors elle se disait que c’était de sa faute. Elle ne voulait pas la laisser partir alors elle l’appelait. Elle criait à l’intérieure. Mais un jour, comme par miracle une larme avait coulé sur sa joue. Ça avait été comme un déclic et petit à petit elle s’était remis. Elle avait acceptait la disparition de Pitsha et elle avait arrêté de se souvenir de ce moment atroce. Elle l’avait enfouie au fond de son cœur et elle avait appris… Non, elle avait réappris, qu’on ne pouvait pas changer le passé. Peu importe qu’on cri, qu’on pleure ou autre chose dans le genre. Et elle avait arrêté de croire que c’était de sa faute.

Deino aurait aimé pouvoir aider Sai mais ce n’était pas quelque chose qui s’apprenait. C’était quelque chose qu’on découvrait. Alors elle le laissait découvrir ça tranquillement. Mais ce n’était pas pour l’espionner qu’elle se trouvait assise sur un arbre en face de de l’auberge Lakia qui avait été détruite. Elle attendait quelqu’un. Il y avait quelques mois déjà elle avait fait la connaissance de Hitoe. La petite et adorable Hitoe Lakia. La petite dernière cachée d’Endora et de Nanenako. Celle qu’elle avait rencontrée dans une auberge non loin de là et qu’elle avait pris sous son aile quelques temps. Elle l’avait ensuite emmené voir Sanzo pour qu’elle devienne une Ombre puis elle était partie en laissant la jeune demie-elfe seule avec le sous-chef des Ombres. Mais la pirate n’avait pas reçu de nouvelles de sa part depuis un bon moment et elle avait peur qu’il lui soit arrivé quelque chose. Alors elle attendait maintenant devant l’auberge Lakia dans l’espoir de voir Hitoe arrivait. Deino s’était dit qu’elle voudrait sûrement revenir ici quelques fois. Mais à la place de l’enfant c’était une elfe aux cheveux roses qui était sorti de la forêt. L’humaine l’avait immédiatement reconnue même si elle ne l’avait jamais rencontré. Milla Lakia ! C’était elle ! Comment se pouvait-il qu’elle soit ici ? Les morts ne revenaient pas à la vie ! Alors toute petite idée germa dans l’esprit de Deino. Elle s’étendit jusqu’à envahir toutes ses pensées. Et si Milla n’était pas morte ? Une idée ! Une toute petite idée de quelques mots qui pourrait paraître simple. Mais aucune idée n’est simple ! Celle-ci était une question qui donna naissance à d’autres questions : Et si elle avait survécu ? Ou alors elle n’était tout simplement pas là quand l’attaque a eu lieu ? Mais alors cela veut-il dire que le sangrave a menti ? Ou alors il on prit un cadavre pour celui de Milla ?

Tant de questions auxquelles Deino ne pouvait pas répondre pour l’instant. Alors elle décida de faire quelque chose de très simple. Elle sauta de son arbre et quand elle atterrit sur le sol elle faillit avoir une crise cardiaque à cause de Sai qui était entré dans la clairière en hurlant et en criant. Alors sans faire attention à son maître la pirate s’avança vers Milla, s’assit par terre à côté d’elle et fit la prit dans ses bras. Ni plus ni moins. Elle prenait une inconnue dans ses bras et la berçait comme si c’était une enfant. Elle se mit même à chantonner doucement. Puis elle jeta un coup d’œil à Sai et sourit. C’était promesse. Elle lui promettait que tout allait s’arrangeait.

J’étais perdue dans mes larmes, presque noyée dedans, et, mes sens qui se sont affutés avec le temps passé dans la forêt, détectèrent un mouvement, non loin d’ici. Familier. Des pas, qui se rapprochent. Qui s’accélèrent. Je pensai d’abord que ce fut des sangraves, et, qu’enfin, j’allais mourir. Je n’aurais rien fait, j’aurais accepté mon sort, sûrement. Mais là, bien que les elfes n’aient pas l’odorat excellent, le vent qui soufflait dans ma direction m’annonçait l’arrivée d’un vampyr. Mais cette odeur familière, je n’aurais jamais crus que c’était un simple vampyr. Pourtant, plus prêt de moi, je sentais un soupçon de sel, d’iode. Mais, une partie de mon esprit s’apitoyait plus sur mon sort, que sur les passants de la forêt. Mon cœur me faisait si mal, le destin se moquait de moi, me roulait, me faisait maintenant sentir des odeurs comme celle-ci. Car, ce bruit infime qui tombe sur le sol, l’arrêt brut des pas, et cette odeur, mêlée à celle de roses . . . J’aurais sûrement pensé, que lui aussi, bien que ce n’était qu’un ami proche des Lakia, pas un membre à part entière de la famille, était mort, lui aussi. Après tout, les sangraves n’ont pas de cœur. C’est du moins ce que je pensais à leur sujet, et j’ai, avais, toutes les raisons du monde, de l’univers, de les croire. D’une main, j’arrachais une poignée d’herbe, les racines partant avec de la terre. De nombreux soubresaut me parcouraient langoureusement. J’aurais aimé mourir. Et, en honneur à ma mère, à qui j’avais promis avant de m’engager à demi-temps dans l’armée elfique, de ne jamais commettre d’imprudences qui me mettraient en danger de mort. Ma mère, était une personne qui savait réfléchir avant d’agir, contrairement à certains elfes. Je l’admirais beaucoup, et essayait, en grandissant, de prendre modèle sur elle. Je ne fais que m’apitoyer sur mon sort, alors que je m’étais promis de réagir. Bordel Milla, vit un peu ! Un cri déchira l’ambiance. Mon prénom crié, hurlé, presque. Alors, j’avais raison. Heureuse de te savoir en vie, cher Sai, toi qui as tant compté pour ma famille, véritable ami. Tu étais inespéré, dans cette situation. Merci à toi, d’être venu. Mais avant qu’il arrive à mon niveau, quelqu’un, quelque chose, saute de l’arbre qui était près de moi. La chose à l’odeur de sel, au goût d’iode. Non, pas la chose, l’humain, humaine, j’en déduis. Il s’approche de moi, et bien que ce soit étrange, me prends dans ses bras. La voix douce, féminine, me murmure que tout va s’arranger. Elle me le promet. Comme une enfant, elle me berce. J’ouvre les yeux, c’est une frimousse blanche aux yeux bleus, aux cheveux noirs, une adolescente d’une quinzaine d’année, qui m’a prise dans se bras, comme une enfant. La situation révélait de l’humour, je faisais bien une tête de plus qu’elle. Pourtant aucun sourire ne s’afficha sur mon visage, je pense que j’avais perdu l’habitude de sourire, surement. Sai se rapprochait de plus en plus, bientôt les pas s’arrêtèrent. Je posais ma tête sur l’épaule de la jeune, fille, et cette fois, commençais à pleurer silencieusement. Je n’avais pas la force de me jeter dans ses bras. Mon cœur y irait sans problème. Et comme pour l’incarner, Fii, très cher familier, lui, se jeta sur les pieds de Sai, posant une tête sur ses pieds.

[Excusez moi pour le retard ;_;]

[HS: Court, excusez-moi.]

Comment était-elle en vie ? Comment avait-elle survévu ? Le vampyr s'en fichait pas mal. Elle respirait, le sang coulait, son coeur battait et c'était tout ce qui comptait. Les joues du prince des Ombres furent humide du sang de ses yeux. C'était si... si douloureux, si boulversant ! Sai avait perdu tous espoir de revoir ne serrait-ce que le cadavre d'un des Lakia. Il cria de nouveau, espérant de tout coeur que Milla l'entende, que tout ceci ne soit pas un rêve qui tournerait au cauchemar. Milla, Milla, pourquoi était-tu en vie ? Pourquoi n'étais-tu pas apparu plus tôt ? Pourquoi obliger l'albinos à verser des larmes pour toi aussi ? Ton coeur batttait, merde !

Sai sentit l'odeur de Deino, cette odeur salé comme l'ocean, comme des larmes. Elle aussi avait perdu un être cher. Le vampyr pénétra dans la clairière, il se stoppa, avant d'avancer un peu plus vite, frottant ses yeux ansanglanté sur sa légendaire chemise blanche. Son coeur sautait de joie dans sa pointrine. Petite Milla, qu'étais-tu devenu depuis tous ce temps. Où était passé tes rires et ta chaleur ? Sai s'arrêta, à même pas un mètre de la rose. Le familier de la belle se jetta sur ses pieds, l'Ombre en fut toucher. Il se mit à genoux et s'englota. Ne vampyr ne pleurait pas ! Un vampyr était fort et fier ! Il glissa ses doigts sur Fii avant de cacher son visage couvert de ses larmes.

- Pardon Milla, pardon... Je ne vous ai pas... C'est ma faute... Je suis désolé...

Houlà ! Deino n’avait que deux bras, si quelqu’un d’autre arrivait et se mettait à pleurer elle ne pourrait rien pour lui. Mais bon… Il était temps d’essayer de réconforter son maître en plus de Milla. La pirate attrapa doucement la main de Sai et la serra. Ah ! Elle n’aurait jamais pensé faire ça un jour ! Mais tout change avec le temps… A peine le vampyr aveugle avait fini de se lamenter qu’elle lâcha sa main pour le mettre un grand coup de pied dans sa jambe. Le truc c’était qu’elle avait des hauts talons et vu qu’elle était assise au lieu de le taper avec le pied, elle le tapa avec ceux-ci. Autant dire que ça ne devait pas être très agréable. Elle se levait mais son tee-shirt mouillé lui rappela que Milla pleurait toujours sur son épaule. Elle allait devoir faire avec. Elle se mit à fixer son maître dans les yeux quand tout à coup un souvenir lui revint…

***
PAN ! Un matelot venait de partir du bureau de Pitsha Silcen en claquant la porte. Deino regardait celle-ci en haussant un sourcil. Elle était maintenant seule dans la petite pièce, debout à côté du bureau en bois. Elle s’assit sur le fauteuil derrière pour réfléchir. Pourquoi était-il partit comme ça en pleurant ? Elle resta assise là un long moment, réfléchissant au pourquoi du comment. Revoyant la scène par étape précise. Enfin, elle trouva. Elle était de mauvaise humeur aujourd’hui et elle s’était emporté. Ensuite elle avait dit des choses très cruelles au garçon qui s’était enfui. Maintenant Deino s’en voulait, du haut de ses dix ans elle n’était même pas capable de se contrôler ! Elle faisait une bien piètre pirate puisqu’elle ne savait pas cacher ses sentiments. Tout un coup la porte s’ouvrit pour laisser apparaitre sa mère, elle pencha la tête sur le côté en voyant sa fille et lui demanda :

-Deino ? Mais qu’est-ce-que tu fais là ? Et, tu sais pourquoi le jeune matelot que j’ai embauché il n’y a pas longtemps pleure ?
-Oui maman… C’est moi qui lui ai fait du mal. Je ne voulais pas ! Je me suis laissé emporter et je lui ai dit des choses vraiment méchantes. Je suis désolé…
-Ce n’est pas auprès de moi que tu dois t’excuser.
-Je sais. Je m’en veux tellement. J’aimerais effacer toutes les choses que je lui ai dîtes !
-Ça, tu ne peux pas. C’est pourquoi il faut que tu fasses très attention à ce que tu dis ma chérie. Dit Pitsha en venant s’assoir en face de sa fille puis elle reprit : Tu sais, les mots peuvent servirent à blesser mais aussi à guérir. Tu as la chance de pouvoir te rattraper avec ce jeune homme alors va s’y ! Tu n’auras pas toujours cette occasion.
-D’accord, j’irais mais d’abord je dois aller voir Théo. Je lui ai promis de faire une partie de dames avec lui.
-Non, tu dois y aller maintenant ! Après ça sera trop tard. Je dirais à ton grand-père que tu seras un peu en retard d’accord ?

La petite fille hocha la tête descendit de la chaise sur laquelle elle était assise et partit en courant pour retrouver le matelot.

***
Deino secoua la tête pour revenir à la réalité. Elle allait suivre les conseils de sa mère et réparer ses bêtises. Maintenant.

-Sai… commença-t-elle, Tu n’y es pour rien dans tout ça. Même si tu n’avais pas été un ami de la famille Lakia les sangraves les auraient tuées. Ecoute bien ce que je vais te dire. Ma mère ne leur avait jamais rien fait ! Ses imbéciles de tueurs veulent tuer un point c’est tout ! Alors, pour se donner un minimum de bonne conscience ils trouvent une raison pour le faire. Pour se dire qu’ils le font pour Magister, pour défendre leur opinion. Ils ont tué ma mère juste parce qu’elle connaissait mon père qui s’était mis en travers de leur chemin mais à mon avis ils l’a trouvaient trop insolente et ils pensaient qu’un jour elle leur ferait obstacle alors ils se sont servis de mon père comme prétexte. Pareille pour les Lakia, tu as juste été leur raison et si tu n’avais pas été là ils en auraient trouvé une autre. Ils sont comme ça ! Sans cœur… Alors les seuls responsables ce sont eux. Même pas Magister. Lui, il a été le déclic, leur cause.

Deino reprit son souffle et regarda tour à tour la jeune elfe et le vampyr qui semblaient l’écouter avec beaucoup d’attention. Alors elle continua :

-Je sais que c’est difficile, qu’il vous faut une cause à leur mort pour vous sentir mieux et dans le désespoir vous pensez que c’est vous. Je connais ça et je vous jure que j’aurais aimé l’éviter. J’aurais aimé que vous ne le connaissiez pas non plus. Mais c’est ainsi… Ce qu’il faut faire c’est vous replongez dans vos souvenirs une bonne fois pour toute, attendre la fin et les prendre par surprise. Les enfermer dans une boite et l’enfouir tout au fond de vous. Ensuite il faudra que vous habituez à sa présence et ensuite, tout doucement, à son contenue. Je n’y suis pas encore arriver mais je suis sur la voie de la réussite. C’est difficile mais c’est possible et vous pourrez y arriver. Bon sang ! Vous n’avez pas fait tout ce chemin pour retomber comme des soufflés quand un obstacle plus grand se présente à vous ! Et puis vos morts de sont pas perdus… Ils vous attendent en OutreMonde avec impatience. Votre heure viendra bien assez tôt alors profiter en attendant pour pouvoir leur raconter de magnifiques histoires quand vous les retrouverez.

La pirate se leva et prit la main de Milla puis, avec l’autre celle de Sai et les releva. Elle leur sourit et finit son petit discours par :

-Allez ! Vous allez vous changez tous les deux et on va aller faire un tour.

J’essuyais d’une main mon visage recouvert de larmes, relevant mon regard pour mieux observer la scène. Des larmes d’elfe, qui sont normalement rares à trouver, les elfes ne pleurent pas en général, leurs vertus les rendent précieuses, pour le ralentissement de la vieillesse. Avec ce que j’avais versé comme larme en quelques minutes, j’aurais fait fortune. . . J’étais encore parcourue de légers soubresauts, et là, j’observais Sai. Dans une chemise blanche comme son habitude, le rouge dû sûrement à des larmes de sang tranchaient seules comme couleur, sur le vampyr si pâle. Il avait une main dans la fourrure de Fii, une autre cachait son visage.

-Pardon Milla, pardon. . . Je ne vous ai pas. . . C’est ma faute. . . Je suis désolé. . .

De sa faute ? Qui c’était enfuie comme une lâche ? Qui ? Moi bien sûr. Moi qui étais encore vivante. Et eux non. Lui. . . Il n’avait pas besoin d’être là. De toute façon, qu’aurait-il put faire à part mourir avec les autres ? Moi, c’est tout ce que je méritais. J’aurais voulu lui dire que non, que tout était de ma faute, mais ma voix, que je n’avais pas utilisée pendant presque 3 ans ne voulait pas sortir. Il fallait que j’apprenne à réutiliser mon corps de la même manière qu’avant. Ça ne devrait pas être trop compliqué, je n’y avais pas passé une vie non plus. . .
La jeune humaine à l’odeur salée, de son côté, ficha son haut talon dans le mollet du vampyr. . . Mais qu’est ce qui lui prenait ?! Sai ne réagit pas. Et, pendant quelques secondes, tout le monde se tu. Elle semblait être perdue dans ses pensées, son regard était vide. D’un coup sec, elle se secoua, et déclara :

-Sai… commença-t-elle, Tu n’y es pour rien dans tout ça. Même si tu n’avais pas été un ami de la famille Lakia les sangraves les auraient tuées. Ecoute bien ce que je vais te dire. Ma mère ne leur avait jamais rien fait ! Ses imbéciles de tueurs veulent tuer un point c’est tout ! Alors, pour se donner un minimum de bonne conscience ils trouvent une raison pour le faire. Pour se dire qu’ils le font pour Magister, pour défendre leur opinion. Ils ont tué ma mère juste parce qu’elle connaissait mon père qui s’était mis en travers de leur chemin mais à mon avis ils l’a trouvaient trop insolente et ils pensaient qu’un jour elle leur ferait obstacle alors ils se sont servis de mon père comme prétexte. Pareille pour les Lakia, tu as juste été leur raison et si tu n’avais pas été là ils en auraient trouvé une autre. Ils sont comme ça ! Sans cœur… Alors les seuls responsables ce sont eux. Même pas Magister. Lui, il a été le déclic, leur cause.

Elle continua :

-Je sais que c’est difficile, qu’il vous faut une cause à leur mort pour vous sentir mieux et dans le désespoir vous pensez que c’est vous. Je connais ça et je vous jure que j’aurais aimé l’éviter. J’aurais aimé que vous ne le connaissiez pas non plus. Mais c’est ainsi… Ce qu’il faut faire c’est vous replongez dans vos souvenirs une bonne fois pour toute, attendre la fin et les prendre par surprise. Les enfermer dans une boite et l’enfouir tout au fond de vous. Ensuite il faudra que vous habituez à sa présence et ensuite, tout doucement, à son contenue. Je n’y suis pas encore arriver mais je suis sur la voie de la réussite. C’est difficile mais c’est possible et vous pourrez y arriver. Bon sang ! Vous n’avez pas fait tout ce chemin pour retomber comme des soufflés quand un obstacle plus grand se présente à vous ! Et puis vos morts de sont pas perdus… Ils vous attendent en OutreMonde avec impatience. Votre heure viendra bien assez tôt alors profiter en attendant pour pouvoir leur raconter de magnifiques histoires quand vous les retrouverez.

C’était vrai. Mais jamais je ne pourrais changer. Là, je n’avais personne. Et aucune boite en vue. Tout était trop tôt. Sûrement, un jour, j’irais sans doute mieux. Mais jamais je n’oublierais ça, jamais, la blessure sera refermée, toujours, de temps en temps, elle saignera, la cicatrice sera douloureuse. Je vivrais avec. C’est ainsi la vie, c’est ainsi qu’est mon destin, je n’y peux rien, personne n’y peut. Mis à part les sangraves. Un jour, je me vengerais. Je ferais en sorte que ce ne soit pas une mission suicide. Je ne sais pas comment, mais ils payeront le double de ce que j’ai vécu, eux, les inconscients, ces sales chiens gris. La jeune fille avait raison, certes. Mais tout ça changeait la donne. Et moi, je n’ai aucun héritage rien, pour refaire ma vie, personne sur qui compter, mis à part Sai, qui venait de surgir. Je ne suis qu’une enfant qui redécouvre le monde, la vie.
Elle nous pris la main, et nous leva. Elle annonça :

-Allez ! Vous allez vous changez tous les deux et on va aller faire un tour.

U.U .Me changer où ? Avec quoi ? Non je ne voulais pas dire, mais là, je n’avais rien pour m’habiller, et la prairie n’était qu’un champ de ruines . . . J’ouvrais la bouche, aucun son ne sortit. Me raclant la gorge, j’essayais :

-Miss. . .

Une toute petite voix, faible et rauque. Je reprenais, avec cette fois plus de succès, même si on ne m’entendait à peine :

-Miss. . . Il y a des choses qui ne changerons jamais, c’est comme ça.

[HS: Je m'excuse pour mon énorme retard. Que dire de plus ? Désolé.]

"Quand elle m'aimait encore
C'était pour moi l'âge d'or
Et chaque heure passée avec elle
Demeure dans mon coeur"
[Quand elle m'aimait encore - Toy Story]

Sai ne bougea pas. Le coup de cette adorable ange qu'était Deino l'avait surpris mais cela ne lui fit pas assez mal pour lui faire comprendre de cesser son mélodrame. Il s'en voulait tellement. Tant de personne proche de lui était mort. Et il était intimement persuader qu'il en était le responsable et que si il n'avait lié d'amitié avec personne, jamais cette famille et Äyko n'auraient succomber. Deino le lui avait bien fait comprendre de toute manière. C'était sa faute, son erreur. Pourquoi n'était-il pas une simple machine ? Une machine n'avait pas de coeur. Cet organe avait causer trop de tord.

- Pardon... Murmura t-il encore.

Deino se mit alord à parler, affirmant qu'il n'était en rien responsable de tout ça. Qu'il n'avait été qu'une raison suffisante pour les assassiner et que si cela n'avait pas été lui et bien les sangraves auraient trouvé quelqu'un d'autre pour se lamenter sur son sort. C'était censé être réconfortant ? Sai soupira et releva la tête. Il avait conscience que la jeune fille tentait de lui montrer son amitié et son soutient et c'était sans doute ça le plus réconfortant. Deino n'avait sans doute pas l'habitude de montrer cette partie d'elle. Il tenta alors de sourire alors que ses larmes ensanglantés souillaient encore son visage d'albatre. Elle voyait ça si simplement. Elle voyait ça de son regard d'enfant. Oui, la fière Deino avait beau jouer la dure elle était encore une gamine qui apprenait chaque jour un peu plus à la vie. Sai lui même était encore un enfant. Dans ce corps de jeune adulte se cachait une âme blessé de bambin. Sai sentit la petit main de la pirate prendre la sienne dont les doigts si longs semblaient être les pattes blanches d'une thomise (ou araignées-crabes) géantes.

Il se laissa redresser, focalisant tous ses sens sur la jeune fille prodige, revenu d'entre les morts. Elle parla d'une voix si faible que même Sai, avec toutes ses capacités, eut du mal à entendre.

- Milla ?
- Il y a des choses qui ne changerons jamais, c’est comme ça.

Sai tourna son visage vers sa voix, sachant très bien qu'il regardait surement dans le vide. Il posa sa main sur sa joue, silencieux avant de la prendre dans ses bras. Il était seul lui aussi. Il voulait l'aider. Pas en mémoire pour Tabata, mais pour elle. Elle souffrait tellement.

- Milla, tu as été très courageuse. Je ne sais pas très bien ce qui s'est passé et je le regrette. Je n'étais pas là pour vous aidez. Mais tu as survécu à tous ça. Ils sont morts mais toi tu es en vie. Tu vas vivre pour eux, pour leur mémoire. On va reconstruire l'auberge, pour que jamais personne n'oublie les Lakia. Tu as le droit d'avoir une autre vie, d'être heureuse. Je t'aiderais. Je t'en fais la promesse.

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