Rencontre qui peut paraître banale au premier coup d'oeil... [PV Will Torance]

J'étais à Omois
depuis quelques semaines à présent, et l'ennui s'emparait sournoisement de moi petit à petit. Je n'avais strictement rien à faire, et les journées étaient longues, longues... Enfin bon, je n'allai tout de même pas m'éterniser à mes lamentations qui de toute manière me barbaient plus qu'autre chose. Je me levai après avoir dormi au moins dix heures dans ma chambre à Tingapour, et allai prendre une douche. Je me brossai soigneusement les cheveux pour tuer le temps, et mis au moins un quart d'heure bien prolongé à choisir mes vêtements.

Vu que je m'ennuyais ferme, ces habitudes étaient pour moins un moyen d'occuper mes journées si je les faisais trèèèès lentement. J'enfilai un chemisier rose et un short, ainsi que des bottines. j'avais décidé que ce matin, j'allai me balader sans but précis dans la forêt, histoire de dégourdir mes papattes et à la limite de me faire attaquer par une quelconque bête sauvage pour pimenter un peu le tout.

Je sortis dans laville, puis me dirigeai sans me presser en direction de la forêt, les mains derrière la tête et mes yeux se promenant sur les étalages des marchands. Arrivée aux portes de la ville, je m'écartai du chemin et me faufila sur un minuscule sentier qui n'avait pas dû être utilisé depuis quelques années. il donnai sur une partie plutôt sombre de la forêt, au moins, j'aurai peut-être une petite montée d'adrénaline...

Je flânai, il n'y avait pas un brin d'air et la température sous les arbres était douce et confortable. Peu à peu, le sentier disparaissait sous mes pas, et les ronces le remplaçaient au fur et à mesure. Les branches craquaient sous mes pieds, et je n'étais pas du tout discrète et marchait bruyamment. Mais je n'en avais rien à faire. Même des ronces qui semblaient s'agripper à mes mollets et mes chevilles en me griffant.

Au bout d'un moment, un arbre sur le bord du chemin déployait ses racines jusqu'à deux mètres de lui, et je me pris les pieds dedans, m'étalant joyeusement dans la terre ramollie par l'humidité. Lorsque je me relevai en pestant parce que mon chemisier était plus marron que rose, celui-ci s'accrocha dans une ronce et un bruit de tissu déchiré retentit. Je lâchai un juron sonore et regardai dans quel état était mon haut. Il était à présent fendu de ma hanche gauche jusqu'à peu près six ou sept centimètres au dessus de mon nombril. Il n'y avait qu'une chose à dire : il était fichu.

J'époussetai vite fait mes vêtements et continua mon chemin à travers les ronces. Je marchais depuis environ un quart d'heure lorsque je me pris de nouveau les pieds dans une racine très mal placée et basculai en avant. Mais cette fois-ci, je fus retenue par une poigne ferme qui m'empêcha de m'étaler de tout mon long.

[Bon, finalement, je n'ai pas écris grand chose...]

Raison à trouver pour: marcher dans les bois, en plein milieu d'un champs de ronce?
Hem...
Teufel marchait d'un pas lent, ses genoux pliés à l'extrême, presque couché sur le sol. Et moi, je marchais à ses côtés, tapis de la même manière au niveau des plantes.
En fait, nous suivions Gloria Daavil.
Sur ordre de l'Impératrice.
Depuis quand l'Impératrice ordonnait elle à ses agents spéciaux de se charger de filature et autres petites actions récurrentes menaçant le quotidien ménager de ses sujets? Excellente question, dont je n'avais pas la moindre motivation à trouver la réponse. J'étais simplement sollicité à "suivre en toute discrétion la princesse Gloria afin de s'assurer de sa protection". Rien de plus, et cela me convenait absolument. Les mains protégées par des gants de cuir flexible, je déplaçais sans un bruit mes corps dans des déplacements... on ne peut plus félins. Mon Lion balayait des yeux les environs de la forêt sombre, et je me relevais lentement pour voir où et comment avançait ma petite victime brune. Je ne connaissais pas vraiment Gloria Daavil. Je savais que la petite brune était une amie très proche de Tara Duncan, qu'elle était de descendance royale (évidemment) et qu'elle était touché d'une malédiction génétique. Cette dernière information avait transmise aux service des Camouflés du Lancovit via un récent... pot au vin entre les deux souverain, de Travia et d'Omois. Bear et Sandor avaient conclus quelques alliances permettant de recenser les forces des combattants des deux nations contre Magister. J'eus un sourire. Quels termes innapropriés pour simplement s'échanger des secrets d'Etat.
Il y eut un bruit sourd.
Relevant mon regard noisette au dessus de la barrière végétale. Sheeba était bien là, à l'endroit où elle aurait du se trouver, mais.... où était passé Gloria? Pendant une seconde, je faillis me relever brusquement, paniqué à l'idée qu'un Transmitus est pu être activé en quelques secondes et sans que je m'en apperçoivre, mais avant même d'avoir pu esquisser un geste, la tête brune de Gloria réapparut. Je l'entendis pester, et je me permis un sourire. C'est vrai que moi je portais des lames, de l'acier et du cuir, contre moi. Je ne risquais pas d'abîmer ma jolie gueule. Gloria, par contre... bon, la voir tomber était drôle, mais tout de même...
Nous poursuivâmes de cette façon (genre, hyper méga super ridicule, voir absurde, mais on s'en balance), jusqu'à ce que soudainement las de la voir tomber, parce qu'à chaque fois je devais me retenir de rire, je traversais brusquement les ronces, et justement, presque au même moment, elle s'écroula. Je l'empoignais vivement par la main, broyant ses phalanges entre les miennes. Ouuups, heu... désolé. Teufel me suivit, et vint se poster à mes côtés, portant son regard sur Sheeba, la magnifique panthère. J'eus un sourire.
_ Will Torance. Hem... dis moi... tu fais quoi en plein milieu de ce trou paumé? Pas que ça me dérange, mais j'aimerai bien éviter de te ramener à Travia totalement découpée.

Je sentais que mes doigts étaient littéralement écrasés dans ceux de l'inconnu. Enfin, Will Torance, comme il venait de me le dire. Je en saisis pas tout à fait ce qu'il avait voulu dire par son "te ramener à Travia totalement découpée", mais je renonçai à comprendre.

Gloria Daavil, lui dis-je.

En appui sur sa main, je me relevai tant bien que mal, et ma chemise s'accrocha une nouvelle fois aux ronces, et elles achevèrent de la réduire en lambeau. Dommage, je l'aimai bien. Le truc, c'était que je ne ressemblai plus à rien avec ce machin rose qui pendouillait lamentablement sur mes épaules. Un fragment était resté sur les épines, et ajoutait de la couleur à cet attroupement vert et marron de branches entrelacées.

Je reportai mon attention sur Will. Je me doutais que quelque part, il m'avait déjà repérée depuis un petit moment, sinon, il ne serait pas arrivé comme ça pour éviter que je ne m'étale joyeusement les quatre fers en l'air dans les ronce. Je le détaillai rapidement d'un air soupçonneux, puis croisai les bras et détournai le regard pour répondre à sa question :

Je m'ennuie, tout simplement.

Évidemment, depuis des semaines que ça durait, j'en avais assez de poireauter dans une chambre à ne rien faire et à attendre que la vie se déroule sans problèmes autour de moi. Mais enfin, ce n'était pas de ma faute si depuis quelques semaines, il ne se passait rien dans ma vie -remarque, je n'allai pas m'en plaindre, avec Tara, c'était plutôt le contraire. Je m'ennuyai ferme, un point c'est tout. Ah oui, et aussi, je cherchait désespérément de quoi occuper mes journées, ou que pour une fois, je doive affronter un danger quelconque qui pourrait ajouter un peu de piquant à tout cet ennui. Mais je ne savais jamais comment m'y prendre.

[Raaaah, mais pourquoi j'arrive pas à écrire plus? Gniiiii, m'énerve!]

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