Une catastrophe ambulante ? [PV]

« - Hé Blondin ! Attend m… »

Soudaine sensation de chaleur. Je tournai la tête, pour voir ce qui pouvait provoquer ce revirement de température. Ce que je vis me stupéfia tellement, que je restai un moment immobile, la jambe en l’air, les bras tendus et… manquai de tomber. Je me repris – tant bien que mal – et regardai d’un peu mieux. Blondin, mon renard familier, s’arrêta un instant et me regarda, puis revint sur ses pas. C’était très, très étonnant, la scène qui se déroulait sous mes yeux, je dois vous le dire ! Apparemment, même sans Tara, mes pseudo vacances n’étaient pas vraiment de tout repos.

J’étais tranquillement entrain de marcher dans les couloirs, à la recherche de la Cuisine – ou plutôt en chemin vers la cuisine – lorsque Blondi avait senti quelque chose et s’était engagé dans un autre couloir. Il n’avait tout d’abord pas voulu me dire ce que c’était, et c’était notamment pour cette raison que… je l’avais suivi en courant. Mais heureusement qu’il ne m’avait pas prévenu… Remarque « Le Château Prend Feu »… Ca m’aurait un peu déstabiliser. Alors que le voir… c’était autre chose !
Maître Chemanchaovirodaintrachivu – dit Chem – était déjà entrain d’éteindre les flammes, aidé par le Château Vivant. La licorne blanche se cabrait dans le paysage, pour bien montré son agitement. Oui, ce n’était pas tous les jours que les pierres et les tapisseries vieilles comme l’AutreMonde prenaient soudainement feu.
Bon, la surprise passée, je courrais vers le Dragon Mage, et remarquai une gamine entrain de s’approcher du Dragon, son familier à la main. Elle lui demandait quelque chose que je n’entendis d’abord pas : ou plutôt que je ne cherchais pas à entendre. Je remarquai une autre personne, à côté de moi, qui demandait… si on avait besoin d’aide. Elle me sembla bizarre sur le coup, mais trop préoccupé par la santé de mon Château, je ne fis pas attention.

Il m’arrivait, parfois, comme ça, d’avoir des… trous. Oui, oui, des trous de mémoire ! Habitué à avoir Tara à mes côtés, à part devoir me défendre, je n’utilisais pas énormément ma magie. Plutôt mes gadgets et mes compétences… oui, intellectuelles. Merci, merci, je sais. En passant près de la femme habillée « terriennement » je ne pu m’empêcher de répondre :

« - Non, non, vous pouvez vous contenter d’admirer ! »

Je m’approchai un peu plus du feu qui était déjà sur le point de s’éteindre. Pour en revenir à mes trous de mémoire, j’en avais un, là, maintenant. Quelle était la formule pour invoquer un Elémentaire d’Eau ? Je cherchai une demi-seconde de plus, et la solution clignota dans ma tête, comme un… giro… garo… géro… gryophare de voiture ! Bon, ne trouvant toujours pas cette maudite formule, je décidai de faire sur le tas. Je levai les mains, et chuchotai, quoi qu’assez fort tout de même :

« - Par le Mouillus, qu’une gerbe d’eau de mes mains jaillisse, pour que tout cela, glisse ! »

Oui, d’accord, c’était naze. Mais je n’avais que ça sous la main – haha, c’est le cas de le dire. De l’eau éclaboussa soudainement le feu qui recula un peu plus, crachotant des braises sur moi. D’accord, Maître Dragon Chem Cracheur de Feu avait un jet d’eau beaucoup plus… énorme que le mien, m’enfin bon, ce n’était pas grave, je participais, MOI ( petit regard à Ellana ) au moins !
Soudainement, d’une main, je stoppai mon petit jet d’eau, et attrapai la jeune fille avec son familier par son col de robe : elle était trop proche du feu ! Je l’approchai de moi et continuai de lancer de l’eau sur le feu… sauf que, n’étant plus très habitué à pratiquer, et ayant déjà passé un,e bonne et longue journée, je commençais – eh oui déjà – à faibilir.