Maman j’ai peur ! (TERMINE)

(pas grave moi aussi :) )

Cric. Crac. Bruit d'une branche qui craque. Cui-cui. Le sifflement de ces imbéciles d'oiseaux. Pan! Le bruit d'un coup de canon sur un de ces oiseaux. Boum! Le bruit que fait l'oiseau mort en tombant. Hourra! Le cri de joie d'une demi vampyre psychopathe. Janny. C'est le prénom de cette fille. 19 ans. C'est son âge. "Fichez moi la paix ou je vous tue!". C'est ce que dit cette fille aux lecteurs. Cette fille, c'est moi.

Je hais la forêt, comme vous avez sûrement pu le constater. Je n'aime pas les elfes. Je n'aime pas Selenda. Et d'après vous, où est-ce que je me trouve actuellement? Jackpot d'un million de crédit-muts à celui qui trouve. La forêt de Selenda. Gagné! Mais, je suis désolée pour toi, tu n'empocheras pas ton argent vivant. Je suis pas de bonne humeur, si ça t'as remarqué. J'aime pas la forêt. Les petits oiseaux joyeux, les animaux qui dansent, les fleurs qui fleurissent, les majestueux arbres...tout ça me fait penser aux contes de fées terriens que me lisait ma mère quand j'étais petite. Y en avait un qui, si mes souvenirs sont bons, s'appelait "Blanche-Neige". Cette imbécile n'aurait jamais dû être ressuscitée par le Prince Charmant. Elle aurait mieux fait de rester morte d'ailleurs, je pense que personne ne l'aurait regrettée. Les joyeux animaux peut-être...Mais je serais intervenue et les aurait tous tués. Ils l'auraient donc rejointe. Comme quoi, le monde est bien fait.
Revenons à cette stupide forêt. J'ai été contrainte de venir ici. c'était le chemin le plus court pour rejoindre la maison de Maître Elandai'l. Ce vieil homme demi-elfe demi vampyr m'a rencontrée il y a environ deux ans, et il m'a proposé de venir quelques fois m'entraîner à la confection de poisons. C'est aussi un moyen de torture, donc je ne crache pas dessus. Et là, j'ai
écoulé tout mon stock.
Donc me voilà, je sais, je me répète, dans la stupide forêt des Elfes, en direction du petit village dont je me rappelle pas le nom, avec en plus, Tinah, mon familier, qui saute toute joyeuse dans les arbres, ramasse glands et noisettes et s'empiffrent. Au moins une qui est contente.
Je fis signe à tinah de me rejoindre, et j'accélérais ma marche. J'entendis soudain un grand BOUM, suivit d'un hurlement! Surement un gamin qui grimpait aux arbres et qui est tombé. Je regarde aux alentours, puis rien. J'avance à nouveau, reprend ma marche, pour m'arrêter aussitôt. Un petit elfe, un enfant, était tombé tête la première contre un grand tronc d'arbre allongé en plein milieu du chemin. Finalement, j'aime bien la forêt.
L'enfant saignait abondemment. Une personne normale aurait secouru l'enfant en voyant qu'il s'était ouvert le crâne. Bah pas moi. Je demandais à l'enfant:

-Petit, tu as mal?

L'enfant hocha la tête sans cesser de pleurer.

-Veux-tu que j'abrège tes souffrances?

L'enfant me fit un éclatant sourire, et me répondit:

-Oh merci Madame, vous êtes trop gentille!

Bien. Voilà l'occasion de m'amuser un peu. Je lançais un Carbonus sur la branche, qui prit aussitôt feu. Le feu se propagea à une vitesse effrayante sur l'enfant, qui hurla de plus belle. Puis j'éteignit le feu. L'enfant était tout calciné. Hi hi. Il devrait me remercier, j'ai tenu parole. Au lieu de le laisser souffrir seul, je l'ai tué. Il ne souffre plus. Et moi, je suis heureuse.
Ta dam dam, j'ai presque envie de chanter. Je dis bien, presque. Car lorsque je repris ma marche, et arrivait à une petite clairière, il y avait déjà quelqu'un. Un vampyre. Et je n'aime pas les vampyres.

(désolée c'est un peu court mais j ai voulu faire depuis portable..
et ma couleur est

Code:

[b][color=mediumvioletred][/b][/color]

Oui, Un Vampyr. Génialissime. D'abord je suis à court de poisons, puis Selenda, ensuite la forêt, puis un gamin, elfe en plus qui n'a rien dit quand je l'ai "tué" si on peut appeller ça un meurtre (je hais tuer les enfants, ils sont de mauvaises proies, et en plus, inconscientes de leur mort. On peut pas les torturer ce n'est pas du jeu! En plus celui-là était déjà blessé donc c'est de la triche. J'ai dû le carboniser, mais dommage, les barbecues d'elfes sont sans saveur.), le fait que je n'ai tué personne aujourd'hui, et maintenant un vampyr. Le destin s'acharne contre moi. Je ne pouvais faire de pire cauchemar.
J'étais vraiment très en colère. Sur une échelle de 1 à 10, le degré atteignit les 10¯³°° minimum lorsque le vampyr se moqua de moi d'une voix prétentieuse:

-2/10, et encore je suis gentil, parce qu’un truc de cette taille là ce n’est pas compliqué. Tu aurais pu faire beaucoup plus original enfin ! Et achever un machin qui pisse déjà à moitié le sang, et qui mesure moins de 60 cm…C’est la honte !

En voilà un qui jongle avec sa mort...Il faudrait lui tirer les cartes: lente, torture sans mort, torture à mort, pendaison, acide chlorydrique dans la gorge...Mais mince, c'est un vampyr. Quasi-immortel. Fantastique. Outre mon passé, c'est aussi une raison pour haïr les vampyres. Je ne peux que les faire souffrir.
Ce garçon, qui devait avoir probablement mon âge ou deux trois ans de plus que moi, m'avait profondément agacée. Je n'ai aucun conseil à recevoir de la part de cet imbécile en matière de crime, j'estime avoir fait mes preuves. Alors ce n'est pas un stupide vampyre novice en crime ou juste crâneur qui va m'en donner! En plus, cela se lit chez lui qu'il est plus que bête. C'en est presque écrit sur son front "Plus grand imbécile au monde, veuillez payer pour assister à une démonstration gratuite". Notez l'erreur volontaire de ma part sur cette inscription.
Je le dévisageais d'un oeil noir. Il n'était même pas mignon. Il avait tout pour lui on dirait.
Par mignon, je veux dire pas mon genre. Quoique je n'ai aucune idée de mon genre étant donné que je n'ai jamais prêté attention aux garçons. Euh..je ne prête pas attention aux filles aussi. Les gens sont des parasites à la terre qu'il faut exterminer, et je ne prête pas attention à qui. Les espèces varient mais le fond est le même. Bêtise, cupidité, pouvoir, corruption, jalousie, orgueuil...ou bien gentil petit nounours en guimauve en petit tutu rose à paillettes et petit noeud dans les cheveux pour faire princesse. Les deux catégories sont à tuer. Donc aucune distinction entre elles.
Je jetais d'un ton acerbe à l'insolent:

-Tu t'abaisses à considérer ceci comme un crime? J'ai de la peine pour toi. Tuer un enfant n'est pas tuer, donc inutile de gâcher ses précieuses ressources et mes atouts cachés de torture pour ces moins que rien. Je préfère les utiliser pour m'amuser avec des imbéciles comme toi qui croient en savoir plus que moi en matière de crimes. Et surtout d'originalité.

Je m'interrompit puis repris d'un ton moqueur:

-Je suis sûre qu'en Krasalvie beaucoup ont oublié mon existence. Normal, je suis morte j'avais 10 ans. Age auquel j'ai commis mes premiers réels crimes de torture en les assumant fièrement. Mais j'ai assassiné volontairement le chien de la voisine à 2 ans en le faisant bien souffrir. J'ai 17 ans d'expérience, donc je connais un rayon bien plus large que le tien côté crime.

Bon, je reconnais c'est un long speech. D'ordinaire je ne suis pas une pipelette, mais je voulais absolument empêcher cet homme de me dire le moindre mot. J'ai comme l'impression que ca a plutôt bien fonctionné.

Je me rends alors compte que le garçon n'en a fichtrement rien à faire de ce que je lui raconte. Ca se voir qu'il n'écoute pas. Il semblait s'ennuyer profondément et être sur le point de s'endormir. Et ça avait le don de me mettre en colère. Mais très en colère. Je déteste qu'on ne m'écoute pas quand je parle. Je ne parle pas souvent, si je le fais c'est que je daigne vous élever de quelques centimètres de votre rang de victime. C'est un immense honneur, et quand on refuse de m'écouter, ça me vexe profondément. Pas le fait qu'on ne m'écoute pas, non. Mais celui de constater que je n'ai pas donné la chance de survivre à la bonne personne.
Ce garçon en face de moi, m'a simplement répondu:

-Si tu le dis.

Bien. Garde ton calme. Je sais que ce n'est pas une chose aisée mais essaye au moins.
Je pourrais bien sûr tuer cet homme. Avec le plus grand des plaisirs même. Tuer un vampyre ne m'a jamais dérangée, bien au contraire, cela me procure beaucoup de satisfaction. Satisfaction double d'ailleurs : celle de tuer les gens que je haïs, et celle de combattre plus longtemps avec des victimes qui résistent bien.
Mais allez savoir pourquoi, je ne veux pas. Pourtant, débarasser AutreMonde et la Terre des parasites imbéciles a toujours été vital pour moi. Mais là...certains diraient que j'éprouve de la pitié. Je n'ai jamais ressenti de la pitié pour qui que ce soit, donc ce n'est pas ça. Je pense simplement qu'il me dégoûte. Enfin, chacun pense ce qu'il veut.
Je pense qu'en guise de réponse je vais répondre par un petit sarcasme ironique. Alors je répondis d'un ton railleur:

-Je suis donc si importante que Monsieur pense que si je dis quelque chose il faut absolument qu'il approuve, que c'est la vérité même? Comme c'est flatteur!

Mouais bon, pas super sarcasme. D'ordinaire je fais mieux, mais si vous vous rappellez bien, je suis pressée.
J'ai des poisons à concocter moi, Peut-être bien qu'au retour je traquerais cet homme et lui ferait avaler quelques gouttes du poison qui torture le plus...Idée alléchante, mais je dois me ressaisir.
Je plantais mon regard dans celui du vampyre, et réunissant toute la force de mon être, et je pense qu'il le vit, je réussis à lâcher poliment:

-Auriez-vous l'obligeance de me laisser passer afin de sortir de cette clairière, vampyre?

J'ai pas pu résisté. Tout mon mépris est ressorti quand je l'ai appelé vampyre. Mais c'est pas de ma faute si j'ai une dent contre eux et eux une contre moi. C'est réciproque vous voyez. Et en plus, cette haine envers moi est infondée tandis que la mienne contre eux l'est parfaitement.
Ce n'est pas juste. Mais comme je dis à mes victimes en guise de réponse à cette protestation avant qu'elles ne meurent, la vie n'est pas une justice.

Le petit air moqueur et narquois du garçon me déplut. Et je regrettais sérieusement de ne pas l'avoir tué plus tué. Mais sincèrement. Maintenant, c'est fini, je n'en ai plus l'occasion.
Grr!Je fulminais intérieurement et ne pouvais rien faire. Je ne sais pas combien de fois en ce court laps de temps depuis lequel je l'ai rencontré je me suis dit "Calme, Helena, respire tranquillement"
En plus, il se payait ma tête! Mais complètement! Pas qu'un peu! Surtout avec sa réplique:

-Parce que la clairière n’est pas suffisamment grande pour en sortir ailleurs ? Comme en faisant trois petits pas à droite ou à gauche pour me contourner ou prendre un autre chemin? Il faut être plus panoramique dans ta vision ma chère.

Il le fait vraiment exprès. Soit il est imbécile, soit il est le Général du Commando des Missions Suicides. Parce que là, sa mission de me faire péter les plombs est plus que suicidaire. D'ailleurs, tant que j'y pense, les deux se rejoignent. Il faut être un imbécile pour désirer être kidnappé par la mort.
Parce que (oui je sais, un peu beaucoup de parce que! alors on va changer). Il faut avouer que ses trois grands pas pour me céder le passage n'étaient pas de la galanterie, mais bien de la pure et simple provocation. De quel droit il se permet de piquer MON talent? La provocation ça m'appartient! C'est une de mes nombreuses signatures!
Et puis, la remarque qui accompagna le déplacement, n'allez pas me dire qu'elle n'est pas sarcastique! (voleur! ça m'appartient aussi le sarcasme!Non mais ho là!!)

-C’est la magie du déplacement horizontal. Merveilleux n’est ce pas ? Super pratique quand on veut sortir de quelque part. Pitié dis moi que je ne t’apprends rien!
Non, tu ne m'apprend rien. Le jour où tu m'apprendras quelque chose, je me pendrais avant. Au moins mes sentiments sont clairs.
Mais évidemment, je ne dis pas ça. Je me contente de le regarder, laissant transparaître tout mon mépris, puis j'activais légèrement mon charisme, sachant que ça ne servait à rien, et susurrais:

-Le jour où j'apprendrais quoi que ce soit d'un vampyre, ceux-ci danseront sur ma tombe. Ca ne leur fera aucun mal que je meure. Le suicide, bien que je truie ceci idiot, est mieux que recevoir un conseil de la part d'un vampyre. Je HAIS les vampyrs.
Puis je détournais le regard, n'ayant ps envie de jouer au petit jeu qui-gardera-le-regard-de-l'autre-le-plus-longtemps=jeu débile. Débile aussi vu que je gagne à tous les coups.
Je savais très bien qu'il y a toute la clairière pour passer. Mais j'ai utilisé la provocation. Je vais recommencer. En le contournant purement et simplement. Ce que je m'apprêtais à faire.
Mais le vampyr imbécile dont je sais pas le nom et dont je me fiche d'ailleurs ne semble pas de cet avis...Pourquoi faut-il qu'il se mette toujours en travers de mon chemin? Aux sens littéraux et figurés du terme...

(désolée c'est extrêmement court mais je n'avais pas beaucoup de temps)

Monsieur-Je-Crois-Tout-Savoir se tenait devant moi, un grand sourire aux lèvres.

-Tu hais les vampyrs ? Ce n’est pas très original et pas très étonnant et… pas très intéressant. Mais je déduis que tu ne peux pas t’encadrer toi-même. Elle est triste ta vie. Promis à l’occasion je te payerai une super consultation chez un psy pour te réconcilier avec toi-même. Parce que bon, ce n’est pas qu’un détestable vampyrounet est capable de détecter une petite activation de charisme mais… en faite si. Sur ces bonnes paroles je te dis adieu. Ce n’est pas que j’ai mieux à faire…mais en faite si !

Heu..je viens d'apprendre quelque chose d'important. Les vampyrs fument de la cocaïne!! Faudrait peut-être que celui qui se tient devant moi limite un peu sa consommation, parce que c'est lui qui devrait être interné dans l'hôpital psychiatrique et recevoir une cure de désintox.
Moi? Me sentir mal dans ma peau? Rien que la pensée me donne envie de me tordre de rire comme disent les humains.
Quant au charisme...Evidemment que je voulais qu'il le remarque! Imbécile! Comme si j'allais croire qu'un vampyre ne pouvait pas détecter du charisme...
Adieu...Tout mon être hurlait de joie quand il m'annonça qu'il prenait congé! Enfin, libéré du joug de cet imbécile!!! Mais alors que je formulais cette pensée là, il changea d'opinion et se révolta. Je ne suis sous le joug de personne! Et il est temps que je donne une bonne raclée à ce gamin! Mon âme criait maintenant vengeance et je l'écoutais.
Je barrais donc le passage au vampyrounet.

-Qui es-tu pour décider de ce qui est original ou ne l'est pas? Qui es-tu pour te prendre pour un donneur de morale et de psychiatrie? Je m'accorde parfaitement avec moi-même, et je n'ai pas besoin que tu me dises le contraire. Et d'ailleurs, qui te dit que la raison de ma haine envers les vampyrs n'est pas intéressante? Mais qui es-tu pour que je te la donne? Je ne suis pas une vampyre, et je suis fière de ne pas l'être. Au moins, je ne suis pas une moins que rien et une imbécile comme celui que tu es. J'ai un passé et une moralité. Que les vampyrounets qui croient tout savoir ne possèdent pas. Alors, tu vas gentiment la fermer, et repartir pleurer chez ta maman comme tu comptais le faire. Ca te convient?

J'exécutais donc la "magie du déplacement horizontal" pour lui laisser le passage. aller, zou, hors de ma vue!

(Oh la là c'était un super RP!! J'ai adoré RP avec Enorth! Je me marrais tout le temps à tes posts!)

Bon. Monsieur Je Crois Tout Savoir n'avait visiblement rien écouté, perdu dans la contemplation d'une de ses "fabuleuses" griffes. Mieux vaut ne faire aucun commentaire. Je bouillonnais intérieurement.
Puis, comme il se déplaça et continua son chemin, je lui pardonnais. Enfin, pardonner est un grand mot. Disons que son existence a maintenant officiellement le droit de disparaître de ma pensée. Je ne l'ai jamais rencontré. D'ailleurs, comment pourrais je parler avec quelqu'un dont je ne connais pas le nom? C'est absurde!
Maintenant, il me restait à poursuivre moi aussi mon chemin. Une mauvaise rencontre ca arrive. Pas deux fois. Il me reste donc aussi à prier pour ne jamais retomber sur ce crétin. Ah oui. Et implorer le Ciel qu'il aie pu lire mes pensées. Au moins, cet imbécile aurait lu tout le mépris, le dégoût, la haine qu'il m'inspirait,, et le rang que je lui attribuais pour l'obtention du trophée de l'Imbécilité Profonde.
Une fois sûre qu'il fût bien loin, je repris mon chemin, joyeusement faut pas exagérer, mais de bonne humeur, à l'idée que j'allais fabriquer de nouveaux posons. La forêt était identique, les animaux me saoulaient toujours et...il me semble avoir rencontré quelqu'un, non? Je ne m'en rappelle pas.
Mais...qui était-ce??