♦ Owh ♦

Exténué par mon travail fourni aujourd’hui même, j’avais décidé de me promener un peu avant de rentrer au Château Vivant. C’était donc dans les ruelles plutôt vides que j’avais jeté mon dévolu. Mes pieds me tenaient à peine et il faudrait que je me mette rapidement en route pour ma chambre avant de ne sombrer dans le sommeil.
Je marchais donc tranquillement vers le Château Vivant, bâillant à qui mieux-mieux. Depuis que Magister restait tranquillement terré dans son trou, je pouvais me pencher un peu plus sur ma formation de Voleur Patenté ainsi que de Sortcelier. Parce que je ne devais pas me voiler la face : il fallait que je grandisse. Je devais pouvoir protéger le MagicGang au cas où nous devrions combattre une nouvelle attaque.
Blondin me suivait tranquillement, son pelage luisant doucement sous la lumière des deux lunes d’AutreMonde, Tadix & Madix. Il se sentait bien, maintenant que les ennuis disparaissaient un peu de notre vie. Moi, j’aimais l’aventure, et même si j’étais passé de nombreuses fois à quelques centimètres de la mort, je trouvais la vie bien monotone, désormais.
Pas de complot à trouver, pas de meurtrier à chercher, rien à démêler, juste l’enchaînement des jours. Enfin bon, je n’avais pas de quoi me plaindre, j’avais la possibilité de m’entraîner tous les jours, ce que je n’avais pas pu faire depuis… très, très longtemps.

J’étais enfin arrivé dans le Château Vivant. La licorne me salua, et s’ébroua. J’aimais bien l’Entité, et c’étai réciproque. On s’était souvent entraidés et au moins, elle ne me tendait aucun piège ! Perdu dans mes pensées, je ne regardai même pas où je marchais.

« - Ouch ! »

Je tombai sur mon arrière train. Eh oui, je venais de… rentrer dans quelqu’un ! Une personne de sexe masculin, jusqu’aux dernières nouvelles. Eh mais… oui, je le connaissais ! Bien qu’il soit dans l’entrée du Château Vivant, il avait une tête qui me revenait… Je réfléchis un instant mais je me relevai rapidement : j’avais un peu l’air ridicule à rester comme ça ! Je m'excusai platement en riant :

« - Mon centre de gravité est un peu détraqué en ce moment, ‘scuse. »

Je passai une main dans mes cheveux, un peu déconcerté par cette rencontre. En fait, j’étais surtout concentré sur ses traits.
Bon sang, mais je le connaissais ! Mais qui était-ce… ?