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 Burning Doll [Sylver & Tabata]

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Muffy


Muffy


MessageSujet: Burning Doll [Sylver & Tabata]   Burning Doll [Sylver & Tabata] Icon_minitimeJeu 14 Oct 2010 - 3:11

{ Burning Doll *
r a i n t i m e

    Il était… quelque part. Quelque part, tapi parmi les ombres. Des ombres étrangères qui dansaient, tournoyaient, en ronde autour de lui. Leurs visages pâles, voire transparents, reflétaient une surprise non dissimulée. Leurs bouches ouvertes, leur peau cadavérique, leurs grands yeux cernés, la peau sur les os… Ou plutôt, sur ce qui en restait. Leur ronde macabre ne cessait pas. Son rythme augmentait, en fait. Plus vite, toujours plus vite… Des mouvements gracieux, toutefois. Ils étaient bien une demi-douzaine, l’encerclant, l’entraînant dans cette valse infernale. Puis, soudain, une mélopée s’éleva. Des voix graves, aiguës, se lamentaient sur leur sort en un dialecte inconnu. Au loin, un glas sonna, lent et triste. Un requiem éternel, qui résonnait, en écho, venu de nulle part. Car il voyait les bouches de ces êtres bouger, mais les voix semblaient venir d’ailleurs. C’était démentiel. Un cauchemar. Ce devait être un cauchemar. Debout parmi ces fantômes, les bras en croix, l’homme masqué marchait en tremblant, au milieu du cercle. Cercle qui avançait doucement vers… une silhouette. Celle-ci avait la tête baissée, ses longs cheveux de couleur imprécise lui cachant le visage. On aurait dit qu’elle flottait dans le vide.

    Il se laissa guider, silencieux, écoutant la dure mélodie, accompagnées de sanglots amers, de cris de douleur. Il n’y pouvait rien, ne comprenait rien. Il se laissait guider. Puis, enfin, ils arrivèrent devant la silhouette, qui était, selon toute évidence, une femme. En s’approchant, il vit que celle-ci tenait à la main une pomme rouge. Autour d’eux, les mânes se placèrent, sans cesser pour autant leur chant funèbre. L’homme était égaré, confus, perdu. Habituellement, il perdait patience dans ces cas-là, sauf que cette fois, il en était incapable. Il voulait juste comprendre à quoi rimait toute cette comédie. Il braqua son masque miroitant vers la femme. Cette dernière, la tête toujours baissée, se joignit au requiem, se lamentant tout bas. C’était pathétique. Pourquoi pleurer ainsi ? Les spectres, qui avaient arrêté de tourner en rond, tels des malades mentaux, poursuivaient leur chanson morbide. Ils ne tournaient plus, mais les entouraient toujours, elle et lui. L’homme, une moue sur le visage, s’immobilisa. Les paroles de la mélodie devenaient, ô miracle, compréhensibles ! Il prêta une oreille attentive aux échos des voix et en demeura tout ébaubi.

    Tu nous as effacés d’AutreMonde,
    Être immonde,
    Nous sommes passés de vie à trépas,
    Derechef sonne le glas,
    Caché toujours tu es,
    Tu es un mystère, tu es un secret.


    Tu nous as enlevés la vie,
    Au gré de tes envies
    Nous ne sommes plus rien,
    Nous marchons, dansons vers notre fin,
    Nos espoirs sont réduits à néant,
    Nous entonnons à jamais ce chant.


    L’homme se prit la tête dans les mains, incrédule. Et horrifié. En général, il avait rarement peur. Sauf que là, il vivait le pire cauchemar de son existence : revoir ceux qu’il avait tués. C’était la crainte de tout meurtrier. Car en les revoyant, être pris de remords était très probable. Et être saisi de remords était à éviter à tout prix, surtout pour lui ! Il ne devait pas regretter ce qu’il avait fait. Sinon, cela n’aurait servi à rien. Tous ces sacrifices auxquels il avait dû faire face, réduits à néant en l’espace d’une seconde… Non, non, cela ne se passerait pas ainsi ! Il ne se laisserait pas faire ! Pourtant, la tentation était forte. Comment rester de glace face à ce spectacle funèbre ?

    En regardant avec attention les visages fantomatiques, il les reconnut. Tous. Il y en avait sept en tout. Les deux premiers étaient deux dragons, sous leur forme humaine. L’un d’eux était celui qu’il l’avait torturé il y avait des années de cela. L’homme masqué l’avait éliminé sans hésitation. Sa mort avait été la naissance de sa vengeance. Le second était le premier dragon à avoir succombé au pouvoir maléfique de sa magie démoniaque. Presque un cobaye. Les quatre autres mânes étaient des Sangraves. Des Sangraves dévoués, mais qui avaient commis une erreur avant de mourir. Une erreur fatale. Parmi eux se trouvait Dame Manticore, celle qui avait dévoilé, bien malencontreusement, à Tara Duncan qu’elle était l’une des descendantes de Demiderus, ce qui était en fait la cause de sa mort. Le chef des Sangraves se souvenait d’elle. Il se souvenait aussi lui avoir réglé son compte assez vite.

    Quant au dernier fantôme, il n’aurait jamais cru le revoir, et surtout pas ici. Il s’agissait d’un homme aux longs cheveux blonds. Un homme de haute stature, mais pas autant que lieu. Mais peu importait, puisqu’actuellement, il flottait dans les airs, comme les six autres. Le fantôme avait de grands yeux bleu océan. Et parmi ses cheveux, une grande mèche blanche brillante se détachait des autres. Danviou, le père de son ennemie jurée. Danviou qu’il avait tué il y avait une quinzaine d’années. Une mort involontaire. Accidentelle. Mais une mort tout de même. Sept fantômes venaient donc le hanter. Pourquoi donc ? Et où était-il ? Sur OutreMonde ? C’était l’unique endroit où « vivaient » les trépassés. Cela signifiait-il qu’il était lui-même décédé ? … Absurde. Ce ne pouvait qu’être un songe, rien de plus ! Il ne pouvait pas être mort. Non, il ne voulait pas être mort ! Son heure n’avait pas encore sonnée, chiotte de slurk ! … Mais qu’en savait-il, au fond ?

    Le Maître des Sangraves commençait légèrement à paniquer. C’était trop fou, dément. Mais cela allait l’être davantage, encore. La femme, qui depuis un moment, avait la tête baissée, la releva brusquement. Un sourire sur ses lèvres. Des yeux doux qu’on pouvait regarder pendant des heures. Mais des yeux qui brillaient d’une lumière… sauvage. C’était normal. Elle n’était pas humaine, après tout. Vêtue d’une légère robe noire, la femme… inhumaine se mit à rire tristement. Un rire sans joie. L’homme, dès qu’il avait vu son beau visage angélique, l’avait reconnue. Son visage était toujours protégé par son masque, mais cette fois, il avait une folle envie de l’enlever. Juste comme avant. Comme avant, quand tout était beau, parfait. L’homme se fichait qu’il y ait des fantômes qui chantaient un air dépressif autour de lui, car maintenant qu’il voyait enfin celle pour qui il était devenu un monstre, plus rien n’avait d’importance. Il ne bougeait cependant pas. Tout ce qu’il faisait, c’était admirer ce corps parfait. Encore et encore. Et tout ce qu’il voulait, sans toutefois oser le faire, c’était l’enlacer. À jamais.

    « Amava’… », prononça-t-il, la voix parcourue de sanglots.

    Il ne put en dire plus. C’était trop difficile. Elle était là, devant lui. Sous sa forme humaine, comme lorsqu’ils se voyaient en secret jadis. Et elle souriait. Lui souriait. Elle n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit. Ses yeux le disaient clairement. Pourtant, dans la tête de l’homme, ces mots sonnèrent : « on t’appelle Magister, maintenant, c’est donc ainsi que je t’appellerai. (Il y eut une pause, puis :) Magister, qu’es-tu devenu ? Tu n’es plus celui que tu étais. Sur OutreMonde, on en apprend, des choses, mon amour. J’ai su ce que tu faisais, ce que tu as fait. Tu crois bien faire, mais tu as tort. Tu chutes vers un gouffre sombre. Renonce, avant qu’il ne soit trop tard ». Il savait qu’il serait étrange de l’entendre parler tout seul, mais bon :

    « Mais ma douce, il est déjà trop tard ! J’ai changé, je ne peux plus reculer. Et puis, oh, Amava’, tout ce que je fais, je le fais pour toi… »

    La dragonne fantomatique secoua la tête. Elle n’approuvait donc pas ses actes. Pourtant, pourtant, il avait raison : impossible de tout effacer, d’appuyer sur Ctrl + Z. Il soupira, comprenant qu’il l’avait profondément déçue. Il n’était plus le « Magister » qu’elle aimait. Il tourna les talons, mais une main le retint par l’épaule. Il se retourna. C’était elle. Bon, que voulait-elle lui dire d’autre ? En fait… rien du tout. Elle lui prit la main, découvrant sa paume, puis de l’autre, lui mit un animal dans la main. Un animal long. Noir et mauve. Un animal sifflant. Sifflant de joie de le revoir. Hûûû. Il ne savait pas que les Familiers allaient en OutreMonde. Apparemment, si. Le reptile s’enroula autour des doigts de son maître, lui transmettant tout son amour. Magister le serra fort contre lui, en se rendant bien compte que tout ceci n’était qu’un rêve. Mais un rêve merveilleux. Il avait devant lui celle pour qui son cœur battait toujours, en dépit de tout, et il venait de retrouver son compagnon de vie… qu’il avait assassiné. Mais bon. Hûûû semblait comprendre et accepter sa vie de fantôme.

    « Je suis désolé »

    Ces mots, jamais il n’aurait cru les dire. Lui qui évitait toujours d’avoir des regrets… Pourtant, il disait la vérité. Il était désolé que les choses aient si mal tourné, ce jour-là, il était désolé d’avoir dû tuer son Familier, il était désolé d’avoir enlevé la vie à Danviou, parce qu’au fond, ça n’avait pas été volontaire. Il regrettait seulement pour Danviou, hein, pas pour les autres. Parce que pour les autres, il s’en fichait pas mal. Les autres avaient mérité de mourir. Et ils étaient morts. Point barre. Soudain, les sept fantômes qui se lamentaient depuis tout à l’heure… disparurent. Bon débarras ! Mais une seconde silhouette apparut, près d’Amava. Et quand Magister le reconnut, il arqua les sourcils et ouvrit la bouche. Car cette silhouette, qui venait d’apparaître, n’était autre que… lui-même. Mais vingt ans en moins. Un Mag’ qui sortait de l’adolescence, presque, et qui souriait avec bonheur. Il était heureux et comblé. Amava se détourna du (vieux) Magister masqué pour se tourner vers le (jeune) Magister non masqué et entoura son cou de ses bras. Le jeune Mag’ serra la dragonne humanisée dans ses bras en soupirant d’extase. Le Mag’ masqué gronda, ne comprenant plus rien. Était-ce vraiment lui ? Bien sûr que oui, il se reconnaissait, tout de même ! Mais qu’est-ce que son double fichait là ? OutreMonde était donc plus étrange qu’AutreMonde. Rassurant.

    Puis, Hûûû siffla, cette fois de surprise, comme s’il ne le reconnaissait plus. Et rampa vers le Mag’ jeune. Ah non, c’était pas vrai ! Pas son Familier en plus ! Trop abasourdi pour dire quoi que ce soit, l’homme masqué se contenta de regarder la scène : Mag’ jeune, Amava et Hûûû se faisaient un câlin collectif. Ah oui. Le genre de chose qu’autrefois il faisait volontiers. Et que maintenant, il trouvait ça… dégueulasse. Il ne fallait pas montrer ses émotions. Sinon, on était manipulé. En tout cas. Accompagnés des sifflements affectueux du serpent noir et mauve, Mag’ jeune et Amava se mirent à jouer au jeu de « je t’aime, moi aussi, pour toujours, bla-bla-bla ». Oh. My. God. Vraiment nunuche. Sauf que la scène nunuche s’arrêta brusquement, lorsque Mag’ jeune se tourna vers le vieux pour lui crier, d’une voix vexante et triomphante :

    « Ouais, tout ça, tu l’as perdu ! … perdu… du… u… »

    L’écho se tut. Et le Mag’ jeune disparut. Ainsi qu’Amava. Et Hûûû. Voilà qu’il était derechef seul. Sur OutreMonde. Et maintenant, question bête pour 1000 $ / € : comment on faisait pour disparaître, nous aussi ?

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Agathe N. Young


Agathe N. Young

Age du personnage : 19 ans

Familier : //
Couleur de magie : Multicolore, comme un fumigène de toutes les couleurs
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Plutôt faible


Métier : Grande voyageuse - mémoire du monde
Résidence : Là où l'emmener ses petits pieds
Dans le sac : Son magnétophone bien entendu, des habits, des bijoux, plusieurs carnets aux usages diverses, une trousse remplie de crayons, l'héritage de sa grand-mère (ses livres, cd et films), une photo de sa mère quand elle était jeune et une de sa grand-mère, un paquet de clopes au cas où si un jour elle a envie d'essayer, une jolie boîte qui attend toujours ses occupants, des plumes parce qu'elles sont belles et une vieille couverture qu'elle a récupéré chez sa grand-mère.


MessageSujet: Re: Burning Doll [Sylver & Tabata]   Burning Doll [Sylver & Tabata] Icon_minitimeMer 27 Oct 2010 - 13:27

Tabata ne savait pas où elle était , un jeune garçon était à côté d'elle et il ne bougeait pas d'un pouce . Magister était plus loin entouré de fantômes, ils chantaient une chansons triste . La jeune demi-elfe aperçu deux fantômes qui ne chantaient pas , ils s'approchèrent de Tabata et c'est là qu'elle les reconnu , tout devint noir et Tabata s'effondra . . .

* Pourquoi êtes-vous morte ? Pourquoi m'avez-vous quitté ? Depuis votre mort je vis dans un monde sombre où la peur règne en maîtresse . . . Je suis tombé dans un gouffre où je m'enfonce toujours plus . . . Je ne pourrais jamais remonté . . . C'est un labyrinthe sans sortie . . . Je meurt doucement . . . La Mort veut-elle tellement me faire souffrir avant que je la rejoigne dans son entre ? Ai-je fais quelque chose qui la fâchée ? Demandaient lui de venir me chercher . . . Je vous en supplie . . . Je ne veux plus vivre . . . Je veux vous retrouver . . . Je veux pourvoir vous serrais dans mes bras . . . Entendre vos voix si douces . . . Celendia , Yuko venaient me chercher ! ! !

Tabata se réveilla en sursaut ,elle était tombé dans les pommes . Devant elle se déroulait un spectacle effrayant . . . Une drogonne était entrain de serrer dans ses bras Magister jeune sous les yeux de Magister vieux . La demi-elfe détourna les yeux du spectacle , elle aperçu Celendia et Yuko , n'y tenant plus elle se jeta dans leurs bras . Elle ne traversa pas les deux jeunes filles , elle pu les prendre dans ses bras . Tabata se mit à pleurer .


-Vous m'avez tellement manqué ! ! ! leur dit Tabata après avoir essuyé ses larmes


-
Toi aussi tu nous a manqué ! lui murmura Celendia


-Oui , tellement manqué ! lui dit Yuko sur le même ton de Celendia


Tabata se retourna et vit le jeune homme toujours immobile . Il était très pâle et il tremblait . Tabata s'approcha mais Celendia la retint .


- C'est le fils de Magister , ne t'approche . . . la mit en garde Celendia


-Si c'est son fils , alors la dragonne est sa mère . . .

Tabata se dégagea doucement de se sœur , elle regarda dans le direction de Magister mais la jeune femme avait disparu .


- Comment tu t'appelles ? Tu vas bien ? lui demanda Tabata avec douceur

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