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 Mel • Inside I'm a frozen fire heart •

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AuteurMessage
Mel


Mel

Age du personnage : 20 ans

Familier : Une spatchoune blanche qu'elle n'a pas nommé
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Plutôt élevé


Métier : Exploratrice et preneuse de tout job pendant les escales (serveurs, mannequin, baby-sitter...)
Résidence : Aucune nous voyageons tout le temps
Dans le sac :


MessageSujet: Mel • Inside I'm a frozen fire heart •   Mel • Inside I'm a frozen fire heart • Icon_minitimeMer 26 Juil 2017 - 0:41


Mel

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness


Nom : Inconnu
Prénom : Mel
Surnom : Tu vois pas que mon nom est déjà assez court?!
Âge : 20 ans
Date de naissance : Inconnue
Race : Vampyr
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Métier : Exploratrice et preneuse de tout job rémunérateur lors des escales (chanteuse, mannequin, "baby-sitter",serveuse)
Résidence : Rien de fixe, nous bougeons tout le temps
Niveau de magie : Normal
Niveau de combat: Plutôt élevé
Familier: Une spatchoune blanche sans nom appelé couramment "toi", "ordure", "tas de plumes" ou "dégage"
Physique
Tu pensais juste que c’était un jour comme les autres. Un jour où tu vas t’assoir sur le bord d’une terrasse et que tu regardes les passants pour se moquer un peu d’eux. Tu pensais pas que tu allais la rencontrer. Tu pensais pas qu’une jeune fille au premier coups d’oeil fragile et gracieuse pouvait faire cet effet et pourtant t’es là à la regarder en sirotant du thé glacé. C’est sa démarche féline qui t’a fait levé la tête, tu t’es demandé ce qu’elle faisait elle, seule, dans une ville où y’a des crimes à chaque coins de rues. Tu t’es demandé pourquoi elle marchait aussi vite et pourquoi ses jambes te semblaient si longue qu’elle ne paraissait jamais ne s’arrêter. Et pourtant elle est trop vite passée, tu ne vois plus que ces longs cheveux qui flotte dans le vent derrière elle. Tu te dis que ce n’est pas normale qu’une aussi jeune fille soit toute seule dans la rue. Alors tu te lèves et tu t’approches d’elle discrètement juste pour voir si elle va rentrer chez elle. En fait, tu ne sais pas que cette petite t’a intrigué et que tu veux juste la regarder de plus près. Tu la regardes tourner la tête de chaque côté, tu vois son corps fin et musclé se mouvoir en dessous de ces vêtements qui se veulent près du corps. Tu vois ses fines mains agripper le pan de sa veste pour ne pas attraper froid. T’aimerai lui donner ta veste, mais tu peux pas il faut que tu restes loin d’elle, elle ne faut pas qu’elle t’aperçoive. Alors, au début t’étais juste censé la suivre pour voir où elle allait mais tu finis par plus la regarder elle, que la route qui t’entoure. Tu tapes dans une poubelle, le bruit secoue ses épaule et elle tourne la tête vers toi. Tu retiens ton souffle. Petite poupée de porcelaine, petite fleur fragile qui te regarde. Son teint pâle ressemble à de la neige, vampyr d’un soir, vampyr d’une nuit. Elle a l’air gentille comme ça mais ses yeux bleus te percent. Elle perce ton âme en te regardant à travers ses longs cils noirs. T’aimerais bien te retourner mais le problème c’est que tu peux pas ne pas regarder cette jeune femme. T’aurais juré qu’elle avait son propre éclat à elle. Elle hausse un fin sourcil tu te demande quand cette torture va s’arrêter. Elle ne daigne même pas te parler, le mélange océans dans ses yeux si froids te paralyse et en même temps te réchauffe instantanément. Tu observes son visage fin, que l'enfance à quitter depuis longtemps pour former le visage d'une femme. Elle relève la commissures de ses lèvres rouges comme le sang. Tu te demande à un moment si Blanche Neige existe vraiment puis tu te dis que t’es trop con de penser des trucs pareils. Son regard se fait espiègle, presque séducteur. Une manche de son manteau se soulève légèrement, tu remarques la peau tout aussi blanche que le visage de la jeune fille. Tu écarquilles les yeux. Sur son poignet. Une marque, une cicatrice en forme de croisant de lune, encore plus blanche que la lumière du jour. Tu la vois te regarder alors que son visage est caché par une crinière brune épaisse, ils ont l’air doux. Tu te fais violence pour ne pas aller la voir. Elle secoue sa tête, ses cheveux volent autour d’elle, t’es assez près pour sentir l’odeur de son shampoing à la fraise. Le soleil se répercute et reflète sa chevelure brune qui semble à ce moment, porté de mille reflets. Elle sait qu’elle te fait de l’effet, elle s’en amuse. Puis tu te rend compte que tu bouges plus, tu ne fais que la regarder. Ce n’est pas seulement sa beauté mais son charisme de vampyr qui te perce de tous les sens. Elle t'éboulis. Elle sait qu’elle peut te faire faire tout ce qu’elle veut parce que tu ne te douterais jamais qu’une fille au visage d’ange puisse être un véritable diable. Elle entre ouvre sa bouche, tu aperçois les canines fines et coupantes comme des lames de rasoirs. Tu prends peur soudainement. Son visage s’est changé. Ses yeux froid semble t’hypnotiser. Elle rigole comme si elle avait fini de jouer avec toi et elle commence à tourner les talons sans arrêter de te fixer. Tu te perds dans la brume de ses yeux, tu te perds dans cette vague de séduction qu’une petite a provoqué sur toi. Tu remarques même que derrière ses yeux il y a du vide, qu’il n’y a rien qu’un jeu. Tu remarques que derrière le petit sourire qu’elle a collé sur son visage de poupée il n’y a rien, aucune émotion, juste la joie d’avoir jouée avec toi. Et alors que tu secoues la tête que tu fermes les yeux, elle a disparut. Tu te demandes si ce n’est pas une illusion, si tu n’es pas complément cinglé! Puis tu finis par tourner le dos à la rue où tu as cru apercevoir un ange alors que dans l’ombre du coin, le diable s’amuse de ce qu’elle t’a fait. 


Caractère
« Bien jeune fille, poursuivons… »

Je relève la tête, regarde de biais le pseudo-psy qui s’évertue à me faire des remarques sur ma conduite. Cela fait une demi-heure que je suis dans son bureau tout ça pour qu’il m’apprenne des choses que je sais déjà. Ça m’énerve au plus au point. Il le sait. Je grogne, comme un animal prit en cage. J’en ai marre de passer mes soirées chez lui. Je suis pas patiente. J’aime pas parler de moi. Je veux juste qu’on me foute la paix merde. Pourtant il s’évertue à sourire comme si il avait pas compris que j’étais prête à lui sauter à la gorge. Calme Mel, Lem ne sera pas contente si tu bouffes le psy qu’elle a trouvé pour toi. Si elle était pas derrière ça, j’aurais même pas traîné un cheveux dans le bureau de ce mec incompétent. Le problème c’est que je fais tout pour elle. Juste pour elle.

« Lem, s’inquiète pour vous dès fois, vous comprenez? Comment va votre relation avec votre soeur? »

Lem s’inquiète pas. Elle sait que je suis comme ça. Indomptable. Le problème avec les adultes quand il vous fixe comme ça, c’est qu’ils ont beau dire qu’il vous croit intelligent au fond d’eux il pense que vous êtes bêtes. Ce n’est pas faute de leur avoir fait comprendre. Lem et moi on est le reflet l’une de l’autre. Elle n’est que le reflet de mon coeur brûlant comme le soleil, qui désire la liberté, la paix et qui n'aime pas qu’on foute le nez dans ses affaires. Mais ça elle l’a pas compris. Pas encore. Je ne suis que le reflet de son coeur de glace. Pauvre gamine qui manquait d’affection, qu’en a jamais eut. Pauvre gamine qu’est devenue complément cinglée en vivant dans une famille de psychopathes! Qui me plaint maintenant? Personne. Pourquoi? Je m’évertue à continuer les traditions. Je suis folle. Je me sens folle. Et alors qu’est-ce que ça peut faire tant que je me sens bien dans ma peau? Il sait que ça va avec Lem. C’est la seule avec qui ça va. Les autres je peux pas. C’est tout. C’est physique. 

«Alors profitez des autres, il vous aideront à sortir de cette boucle sans fin »

Comme si j’en avais besoin. Comme si j'avais besoin de me créer une couverture de façade pour aller parler avec des gens qui me méprise tout autant que je les méprise. A quoi bon faire semblant? Je suis une créature anti-sociable, je n’aime pas les gens, je n’aime pas le contact avec l’extérieur. Je suis comme ça. Personne ne pourra me changer. Pourquoi veut-on obliger les gens à aller vers les autres alors qu’ils sont antipathiques? Non. Les seules fois où je vais voir les autres je peux pas m’empêcher d’être odieuse. Violente. Méchante. Je peux pas m’empêcher de leur faire peur. Parce qu’ils peur de moi mais ils ont pas compris qu’ils pourraient pas me faire peur. 

« Souriez un peu, vous verrez cela les fera venir »

Je ne veux pas qu’il vienne, je ne veux pas sourire quand je n’en ai pas envie. D’ailleurs je ne souris jamais. C’est bien la triste vérité. Pour être honnête, je ne souris jamais, ne pleure jamais, ne rigole jamais, ne fais jamais de caprice, ne ressens jamais de bonheur. Je suis vide de toutes les émotions possible sur AutreMonde qui se rapproche de près ou de loin au bonheur, ou alors c’est parce que je ne les ai jamais connu. Et pourtant je suis douée pour faire semblant de sourire, j’en joue même. Je sais que je suis belle, je sais que j’ai un charme, je sais aussi que les personnes ne se doute pas que derrière ce masque je suis quelqu’un de mesquin, tout simplement parce que je fais gentille à première vue. Après il déchante. Je m’en amuse. Je m’amuse à manipuler les autres, c’est même mon jeu favori. Quand je vous croise dans la rue, je me cache derrière mes cheveux, je bas des cils et vous venez vers moi pour me demander ce qu’il ne va pas. Je suis une manipulatrice. Séductrice. Tentatrice. J’aime dominer les gens, j’aime faire perdre aux gens le contrôle de leur émotions, tout simplement car je ne les ressens pas. Rien ne me mettra plus heureuse que de vous voir en colère ou vous voir exécuter le moindre de mes désirs. J’ai confiance en moi, je deviens même imbue de moi-même et pourtant je suis mignonne à croquer. Comment une jeune femme peut-elle ressentir ce besoin de tout contrôler? Peut-être parce qu’elle n’a que sa dans la vie, peut-être parce qu’elle essaye de se raccrocher à quelque chose avait de devenir complément folle. Que dis-je? Je suis folle! 

« Comment vous sentez vous en ce moment? »

Je le dévisage. Il a un mouvement de recul. Comment je me sens? Bien. Etrangement bien. Sauf quand il me regarde avec ses yeux de chiens mouillés à l’air de vouloir me dire que je fait pitié. J’en ai rien à foutre. Le seul avis qui compte c’est Lem. Point final. Si il veut savoir comment je vais, il va aller taper la causette à ma frangine. J’lui dirais rien. J’ai rien à lui dire. Oui je suis têtue, dans ce monde de fou faut bien montrer où est sa place non? J’ai envie de lui demander quand est-ce que je pourrais me barrer d’ici mais ça lui ferait trop plaisir que j’ouvre la bouche. Alors je me tais. Je me sens forte. Puissante. J’ai rien à envier à personne de toute manière. On a la vie qu’on mérite j’ai envie de dire. Ma soeur elle mérite pas sa vie. Moi je la mérite. Quand on nait dans une famille de fou, faut pas croire que ça laisse pas de séquelles. Dès fois je me fais peur. J’ai l’impression de perdre pied même. Je le dis à personne. Je noie cette peur  en devenant encore plus cruelle. Je fonctionne comme ça. Y’a que Lem qui m’apaise. Pour les autres je ne suis qu’un truc à balayer et ils ne sont qu’un insecte que j’écrase sous mon pied. 

« Votre soeur m’a dit que vous brisiez des coeurs? »

Sens propre et sens figuré j’imagine. Les deux. Dès fois je me retiens de pousser des ricanements digne de la pire reine des Ténèbres juste pour lui faire peur. J’aime faire peur. Surtout au petit c’est drôle. Tout m’amuse. Un petit qui pleure, une dame qui s’énerve, un couple qui s’engueule. Tout m’amuse. J’crois que je suis une grande gamine complètement bourrée de défauts. Ah merde! Notre « mère » a pas fait le bon choix. Désolée pas de service après vente! Ni reprit, ni échangé. C’était la promotion fallait pas la prendre! Deux pour le prix d’une! C’est pas grave renvoie nous dans l’eau tu va voir si cette fois on va pas te noyer. Je le fixe, je bas des paupières, je lui sort mon petit sourire. Si Lem était là elle soupirerait. Mais elle était pas là. 

« Et vous votre coeur…je le brise? »

Il rougit, balbutie. J’explose dans un rire cristallin. Ce mec est incompétent. C’est pas drôle. C’est mieux quand y’a de la répartie, des gens qui savent se battre, pas des faibles. Ma soeur se fait passer pour une faible, en fait elle est juste le portrait craché de la lionne qui sommeil en moi, mais elle, elle la laisse endormie la lionne. Moi je la réveille. Elle me saoule à faire comme si elle se fichait de tout dès fois. C’est pour ça je la pousse. Je lui fais mal. Elle me le rend bien. Je me dis que tout pendant qu’elle continue à me frapper c’est qu’elle est en bonne santé. Ouais, je suis peut-être un déchet avec tout le monde, même pour mes propres parents apparement. Mais pas pour ma soeur. Je suis peut-être conne, imprévisible, méchante, odieuse, vipère et tout ce que vous voulez, mais je la protège. Parce que c’est ma soeur. Et personne lui fera du mal.

« Euh, très bien…Mademoiselle Mel s’il-vous-plait vous devez bien avoir des qualités non? »

Quand on te le demande c’est mauvais signe. C’est que les qualités que t’a on les voit pas. Je souffle. Il me tue. Excédée je pose mes deux pieds sur son bureau, sors de ma poche mon flacon de vernis rouge et commence à m’en mettre sur les ongles. Qu’est-ce que je me fais chier…Je suis téméraire, j’abandonne jamais. J’ai toujours de l’énergie à revendre. Pourtant je peux me montrer cool dès fois. Quand les gens font l’effort de passer au-dessus de la tonne de défauts que j’ai. J’peux être sympa. Parler. C’est rare quand je ris, mais avec Lem je le fais. Pourquoi pas avec d’autre? Je cache mon manque d’affection sous une couche de mal pour que personne ne vienne m’en faire justement. Quand on prend la peine d’être sympa avec Lem, je prend la peine de pas vous arracher la tête, je fais la discussion. Je souris pas, mais pas loin. Bref tout ça c’est des qualités que personne ne voit à part Lem. Dès fois je me dis que si j’étais pas aussi buté je pourrais être plus sympa. Bien sûr, je pourrais mentir. Mais ma vie reposerais sur un mensonge. Je pourrais dire que je suis douce et délicate:« Tu te fous de ma gueule? ». Je pourrais dire que j’aime les autres: « Crève en silence ». Je pourrais dire pleins de trucs sur moi, mais ce serait des mensonges et je ne veux pas que ma vue soit un mensonge. Alors je me montre comme je suis. C’est plus fort que moi. Je me protège voyez vous? Je lui fait un sourire carnassier. Il avale difficilement sa salive. 

« Vous…vous pouvez sortir… »

Je me lève. Heureuse. J’ai gagné. Comme toujours. J’aime le combat. Je préfère gagner. Et gare à toi si tu gagnes…je suis une très mauvaise perdante. 

black pumpkin




Derrière l'écran

Prénom :Manon
Âge : 16 ans
Pays : France
Autre : J'adore ce forum, c'est une grande famille, pleins d'amis, de RP génial, de rigolade et une ambiance de fous!! Je vous aime <3
black pumpkin





Histoire



Toutes les histoires commencent avec ce truc idiot vous savez: il était une fois. Alors oui, c’est vrai, mon histoire aurait pu commencer de la manière suivante: « Il était une fois… » Malheureusement si je commençais mon histoire de cette façon il aurait fallu que je lui trouve une fin heureuse. J’aurais dû l’inventer, même. Alors je ne vais pas commencer mon histoire comme ça. Car même si le début ressemble à celui d’un conte de fée, même si mon enfance ressemble à un livre d’action, la fin n’est pas la suivante: « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». D’une part car j’avais pas envie d’avoir des gosses à mon âge et d’autre part car je n’avais aucune raison de vouloir être heureuse. Non. Mon histoire ne commençais pas par « Il était une fois... » malgré le fait qu’elle ressemble à un conte tout droit sortit de mon imagination. Un récit? Une fiction? J’ai vraiment une tête à m’inventer une vie encore plus compliquée que celle que je vis déjà? Non, je ne pense pas. Mais malgré le fait que je ne puisse pas dire que mon histoire soit une fiction je dois bien avouer que tout les éléments y sont. Situation initiale, évènement perturbateur, péripéties, résolution, situation finale. Je suis persuadée que vous êtes en train de vous moquer de moi, de dire qu’il me manque une case eh bien vous savez quoi? J’en ai rien à faire car une fois que vous aurez lu ce que j’ai vécu, vous me considérerez autrement que comme un petit ange qui cherche à avoir des amis. Que ce soit bien clair avant que je ne commence: Je n’aime pas les autres et je suis loin d’être un petit ange. J’en suis même très loin. Mais voilà, on ne choisit pas sa vie, on ne choisit pas son histoire et on ne choisit pas qu’elle doive commencer comme un conte de fée pour finir comme une tragédie. 


Acte I

«Aussi vrai que de loin je lui parle
J'apprends tout seul à faire mes armes
Aussi vrai qu'j'arrête pas d'y penser
Si seulement je pouvais lui manquer
Est ce qu'il va me faire un signe
Manquer d’amour n'est pas un crime
J'ai qu'une prière à lui adresser
Si seulement je pouvais lui manquer »

Si seulement je pouvais lui manquer, Calogéro


Si seulement je pouvais lui manquer…si seulement nous pouvions leur manquer. Mais ce n'est pas possible. Si nous leur manquions ils ne nous auraient pas balancé à la rivière dans une boite en carton, ils ne nous auraient pas jeté à l’eau comme des chiens que l’on veut abandonner. Si nous leur manquions ils auraient fait un minimum pour qu’on puisse survivre. Oui, ils auraient pu mettre quelque chose qui flottait mieux que le carton, mais non. Ils se sont dit que nous noyer avec un carton détrempé dans lequel il nous avait posé serait bien plus simple pour eux. Quand tu noies tes propres filles t’es sensé avec des remords non? Vouloir les sauver même si tu peux pas les garder? Apparemment pas. Dès fois je me dis que c’est ma faute. Notre génitrice à dû voir ma tête avant de voir la bouille de ma soeur, elle a dû se dire qu’il y avait un problème, que déjà je ressemblais à une folle, à une psychopathe qui aime personne et elle s’est dit: « Eh merde j’ai fait des ratés coulons-les! ». Voilà comment commence notre histoire à Lem et moi. Ma soeur jumelle. Mon double. Ma moitié. Oui, on ne vit pas que les bons côtés quand on est jumeaux, on vit aussi les même galères et les mêmes merdes à commencer par ses parents. Pauvres petites choses jetées à la rivière qu’une bonne-femme a recueilli. Pauvres petites choses qui pleuraient, déjà presque englouties par les eaux noires de la rivière. Pauvres petites choses qui auraient mieux fait de ne pas tomber entre les mains de cette femme qui n’avait aucune envie de les avoir. Elan de bonté ou avait-elle prévu de nous faire cuir au dîné? Quoi qu’il en soit cette femme ne voulait pas de nous. Ce n’est pas nous qui l’intéressions. Enfin si, une partie de nous, la partie qui a des crocs, un visage livide, qui a un charisme, de la force et de l’agilité. Il fallait être aveugle pour ne pas se rendre compte que ce qu’elle désirait le plus au monde, ce n’était ni Lem, ni moi. C’était les vampyres qu’elle avait recueilli. Elle espérait un élan de bonté, elle espérait une reconnaissance. C’est pour ça qu’elle nous a pris. Pour parvenir à ses fins, à son but. C’est tout ce qui comptait pour elle. Nous, nous n’étions rien. Des déchets laissés par d’autres personnes qui avaient eu, eux, le courage de balancer leurs propres enfants à l’eau. Nous n’étions rien. Et pourtant, pour elle nous étions son plus beau cadeau de mariage. 

Lem me dit dès fois. « Peut-être que maman nous aimait? » Oui c’est ça bien sûr et je suis une gentille petite agnelle qui attend que le troupeaux rentre pour suivre? Même pas en rêve. Elle ne nous aimait pas. Elle nous méprisait. Elle ne l’a pas montré au départ. Elle a essayé de nous élever comme ses propres enfants. Elle a essayé mais elle n’a pas réussi ce n’était pas un regard empli d’amour qu’elle nous donnait, c’était un regard de victoire, un regard de chasseur sur sa proie. Nous n’avions pas une affection maternelle à nos côtés, nous n’avions pas ça. Bercées dès notre plus tendre enfance par des histoires où le héros principal était Magister, ou Lisbeth était une créature noire qui cherchait à venir tous nous tuer. Bercées par des illusions, par des mensonges. Au début on aurait aimé y croire mais à la fin on se rendait compte que c’est trop gros, que c’était trop énorme, que les récits racontés à l’école étaient pas les mêmes que ceux qui sortaient de la bouche de votre soit-disante mère. Alors vous vous faites moquer, traiter parce que vous êtes différentes des autres. On vous a bourré le crâne en disant que Magister était bon, vous arrivez à l’école tout sourire et vous ressortez ça. On nous prenait pour des folles. Alors je me défendais. J’ai vite compris que Magister n’était qu’une ordure et que ma soit-disante mère n’était pas mieux. Alors que Lem la regardait avec de grands yeux ébahis, voulant croire à ses sottises, je me tournais sur le côté et mettais ma tête sous l’oreiller. Tout ça, n’était que des mensonges. Mensonges! Mensonges! « Plus tard vous serez Sangraves mes chéries, vous verrez je serais fière de vous » voilà ce qu’elle nous répétait à longueur de journée. Comment voulez-vous qu’un enfant grandisse en entendant ça, chaque soir, chaque matin, devant son bol, devant ses devoirs? 

Tout ça ce n’était qu’une chance de décrocher ce qu’elle voulait le plus au monde: se rapprocher de lui. Elle a voulu nous utiliser, que l’on rejoigne ses rangs. Parce qu’elle ne pouvait pas. Parce qu’elle était inutile. Inutile. Sans intérêt à ses yeux. Tout comme ça fille. Il n’y avait que sa fille, sa fille pourrie gâtée qui réussissait tout mieux que tout le monde. Maggie. Maggie comme Magister. Un nom qu’on donne à un chien pas à un enfant. En fait elle ne vivait que pour ça l’autre. Que pour lui. Que pour le « Seigneur des Ténèbres malgré lui ». Elle fantasmait, elle nous contait sa beauté, son élégance son raffinement lorsqu’il allait tuer ses Sangraves quand ils faisaient un truc qui n’allait pas. Tarée. Pétée. Barrée. Complètement folle à lier. 

Quand on commençait à résister elle nous forçait « Vous devez aller là-bas! Vous le devez!» avec ses accents proche de l’hystérie. Parce que d’après elle, s’était « normal ». De quoi qu’était normal? De se faire tuer au moindre faux pas? De s’embarquer tête baissé chez les gris pour ses beaux yeux? Quand on rechignait elle nous faisait violence, elle lançait des trucs dans la maison, elle criait, elle hurlait, elle gueulait comme un animal. Je protégeais Lem, c’était tout ce que j’avais à faire. « J’aurais pu vous laisser crever » nous répétait-elle en boucle « T’aurais dû nous laisser crever! » je lui avais hurlé en lui balançant un vase en plein visage après qu’elle est osé lever la main sur ma jumelle. Pourtant on lui obéissant, on faisait tout, les tâches ménagères, on s’occupait même de notre père. Pauvre idiot qui est le seul à avoir pénétrer une petite partie de mon coeur de flamme. Je l’aimais pas. Je ne le détestais pas. Ce que j’aimais chez lui c’est qu’il me jugeait pas. Jamais. En même temps il ne se souvenait de rien. Jamais. C’était sa maladie. Sa raison d’exister. Malade éternel qui était obligé de vivre dans une famille de fou. Lem l’aimait bien, alors j’étais pas désagréable. 

Pour elle s’était ça d’avoir une enfance normale. Pour elle s’était une enfance que tout le monde devait avoir, une discipline de fer. Obliger ses enfants à faire ce qu’elle ne pouvait pas. Nous n’étions que des marionnettes. Des marionnettes qui ont fini par lui tenir tête. 

Acte II


«J'm'en fous, j'm'en fous, j'm'en fous
Laisse-moi va faire un tour 
J'entends plus j'fais le sourd 
J'm'en fous, j'm'en fous, j'm'en fous 
Laisse-moi va faire un tour 
Pourquoi tu m'tournes autour? 
Je m'en fous! 
Je m'en fous! »

Je m’en fous, RISDSA


Je m’énervais. Souvent. Tout le temps. Dès qu’elle entrait dans une pièce je sentais sa froideur. Je savais qu’elle allait me taper. Alors je me débattais, je mordais, je griffais. Instinct de survie. J’étais une pauvre fille. Elle me le faisait bien savoir. J’allais chasser aussi pour Lem et moi. Je me disais que c’était pour qu’on est du sang frais mais en fait, ça me défoulait. C’était ma seule activité. Quand nous sortions de l’école nous devions rentrer à la maison, ne pas manquer le « rite d’initiation » comme disait la bonne-femme. Elle faisait semblant de nous faire passer des épreuves pour que l’on rejoigne Magister. Je vous l’avais dit, elle était folle à lier. Alors j’allais chasser. Elle ne pouvait pas me le refuser. Sinon elle savait ce qui l’attendait. Dès fois même j’allais me battre. Parce que je n’avais rien de mieux à faire et car j’étais sur les nerfs. J’étais horrible. Inhumaine. Je profitais de la moindre occasion pour lui faire péter les plombs. Je ramenai les carcasses d’animaux devant le pas de la porte, je les accrochais au fenêtre de Maggie pour la faire hurler. Je me barbouillais le visage de sang frais et j’allais faire crier les petits du quartier en bondissant dans le rue. Je pourrissais sa réputation encore plus qu’elle ne l’était déjà. J’aimais ça. Alors elle me frappait. Rien de plus normal. Mais elle a pas compris que plus elle me frappait plus je devenais vide et cruelle. Elle l’a pas compris. Tant pis pour elle.

Voyant qu’avec moi ça ne marchait pas elle continuait d’assiéger ma soeur avec ses histoires pourries. Ses « Magister nous sauvera! », « il apportera la paix dans le monde ». Je l’entendais la supplier. Elle ne faisait que lui mentir, lui bourrer le crâne. Si bien qu’elle a faillis craquer. Elle a failli tout plaquer. Elle a failli me lâcher. « Je…je crois qu’on devrait rejoindre les gris Mel ». Ca m’avait fait l’effet d’une gifle. Alors je lui ai rendu, je l’ai giflé je lui ai hurlé qu’elle se foutait de ma gueule que si elle y allait elle allait pourrir sa vie comme celle de l’autre! Je lui hurlé que c’est ça qu’elle voulait? Devenir un chien pour un pauvre con? Il n’y avait que Lem pour m’apaiser. Qu’elle. Elle était mon repère, mon point d’encrage. Sans elle je serrais déjà tombée bien plus bas. J’ai plus besoin d’elle qu’elle n’a besoin de moi mais ça elle s’en rend pas compte. Ce soir là j’ai été trop loin, je l’ai fait pleurer, de honte, de colère. Je l’ai fais pleurer alors que c’est celle qui compte le plus pour moi. Mais elle ne m’a pas abandonné, elle est restée avec moi. Juste avec moi. J’avais retrouvé ma sœur. Alors je me souviens de cette nuit où je me suis glissée dans mon lit, où j’ai commencé à m’endormir quand soudain j’ai senti une morsure profonde au niveau de mon poignet. J’ai hurlé, comme une enfant, j’ai hurlé comme quelqu’un qui avait mal. Elle est moi s’était du donnant-donnant. Je l’avais fait pleurer de honte, elle m’avait fait hurler de douleur en mettant un serpent dans mon lit. Elle ne m’avait pas soignée. Elle était la seule à pouvoir le faire et elle ne l’avait pas fait. Le serpent n’était pas venimeux mais j’en gardais la trace sur mon poignet. Trace qui me rappelle qu’on a faillis se séparer. Pourtant à partir de ce jour là, on ne s’est plus quitter. Elle est restée avec moi et moi avec elle. Nous étions réunis. Toutes les deux. Je n’étais plus la seule à tenir tête à celle qui nous avait récupéré. Lem le faisait. Alors voyant tout ses rêves se réduit à néant, voyant tous ses projets s’effondrer, elle nous a fait vivre un enfer. Elle ne nous méprisait. Plus, elle nous haïssait. Elle nous le faisait bien savoir et je lui rendais. Nous avions gâché sa vie, elle avait gâcher la notre. 

Puis un jour ce qu’elle avait espéré est arrivé. Ce qu’elle attendait tant. Son grand salut. Non, aucune de nous deux n’avaient dit oui. Aucune. Mais l’autre là, sa fille, sa fille prénommé en l’honneur du plus gros criminel de la planète. Elle a finit par céder. Je sais pas comment elle a fait, si elle a voulu faire plaisir à sa mère, si elle a pas fait exprès. Quoi qu’il en soit, elle s’est fait mordre par un loup. Elle est revenue à la maison, le sourire au visage et avant de tomber dans les pommes elle a dit à sa mère « Je l’ai fait pour toi maman ». Et oui, maintenant Maggie n’était plus si inutile que ça à Magister en temps que loup-garou. Le rêve de toute une vie. La bonne-femme ne priait plus que par sa fille. Et elle avait osé nous faire croire que nous étions ses enfants à elle aussi. Alors Maggie est partit chez les gris. Je me souviens qu’en lui claquant la porte au nez, je lui avais fait un joli sourire, je l’avais poussé et je lui avais dit: « Bon courage chérie, j'espère que le panier que Magister à prévu pour son chien ne sera pas trop dur pour ton petit dos ». J’avais claqué la porte. Elle était partie. C’était notre tour à nous aussi. 

Acte III

«In this bed where I rest
I'm homeless
This house I know best
But I'm homeless
My hunger it grows
And it won't let me go
And it burns in my chest
I'm homeless »

Homeless, Marina Kaye


Une fugue. A dix-sept ans nous quittions la maison pour fuguer. Je ne saurais dire si l’idée venait plus de moi que de Lem, mais dans tous les cas nous étions d’accord. Il fallait fuguer. Nous ne savions pas où aller, pas même où dormir, ni comment se nourrir à part en chassant. Nous ne savions pas comment faire, ni comment trouver d’argent. Nous pourrions certes nous faire passer pour des filles de dix-huit ans mais ce que nous voulions, là, maintenant, tout de suite s’était nous barrer le plus loin possible d’ici. De cette maison. De ce gouffre où nous allions tomber si nous poursuivions avec eux. Nous avions marché pendant quelques jours, nous nous étions enfoncées dans la forêt car on savait qu’elle ne viendrait pas nous chercher ici la sorcière. Nous étions tombées sur un troupe de cirque ambulant. Au fin fond de la forêt dans une petite bourgade de je ne sais pas quel nom. Au début on a pensé que c’était une bonne idée, qu’on pourrait entrer nos talents, faire chemin ensemble. La vie d’artiste me plaisait. Vraiment. Malheureusement ce n’est pas la vie que le destin avait choisi pour nous. Nous avions vite déchanté en voyant que tout ceci, que montrer nos talents, notre beau minois c’était que la première partie du plan. La seconde? Le ménage, les tâches. Voilà où était notre travail, voilà où on passé nos journées à récurer les chiottes et à nettoyer les cages pour les animaux. Plutôt crever que de rester ici. Le problème c’est qu’on savait pas où aller, il nous payait, nous donnait à manger et un lit. Alors on est resté. Parce qu’on avait pas le choix. Parce qu’on se disait que ce ne serait que temporaire. 

Effectivement, cela ne fut que temporaire. Un mois plus tard il nous proposait un nouveau boulot. Un nouveau job comme il disait. Enfin il ne nous proposait pas. Il nous obligeait. Bien loin des grands cirque que j’aurais pu imaginer, nous étions tomber sur une compagnie qui ne se produisait que dans les coins reculés. Dans les villages. Dans les forêts. Dans les marécages. Là où personne ne voit le travail illégale. Là où personne ne vient chercher les ennuis. Si seulement nous étions tombés sur un grand cirque nous aurions pu gagner notre vie. Ce cirque là il n’avait faire que tomber la nôtre encore plus bas. Enfermée dans une cage comme on enfermerait des animaux, le directeur du cirque était fier de présenter aux pauvres paysans des coins reculés: des vampyrs. Nous étions regardées comme des bêtes de foires. Nous étions des bêtes de foire. Sans reconnaissance. A qui on jète des tomates. A qui on hurle des jurons. A-t-il vraiment cru un instant que nous resterions sans rien faire? Même pas en rêve. Une rébellion. Voilà ce qu’on a préparé. Ce que j’ai préparé. 

Un jour j’ai regardé Lem droit dans les yeux, je lui ai dit de tout cramer, de tout brûler, les caravanes, le minuscules chapiteau…tout! Je l’ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit: « Tu peux le faire ma petite lionne ». Parce que c’était elle la lionne. Moi je n’étais qu’un explosif. Nous les avions enfermé dans une cage, nus, à la vue de tous. Ne me demandez même pas de qui est venu l’idée vous le savait autant que moi. Puis aussi étrangement que celui puisse arriver, Lem s’était liée à une bobelle retenue captive du cirque. A la fois partagée entre le dégoût de devoir partager ma soeur et la joie de voir ma soeur heureuse, j’ai fait comme si ce lien n’avait jamais existé. Parce que je me sentais encore plus seule. Encore plus. Puis on s’est barré. On s’est tiré d’ici. On avait plus qu’un endroit où aller. Un seul. Alors nous sommes retourner dans notre geôlier. 


Acte IV

« Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où les nuits sont si longues qu’on en oublie le temps
Tout seul avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Je m’en irai courir dans le paradis blanc
Loin des regards de haine
Et des combats de sang
Retrouver les baleines
Parler aux poissons d’argent
Comme, comme, comme avant »

Paradis Blanc, Michel Berger 


En fait, le retour à été moins pire que ce que je m’attendais. Je m’attendais à des cris, à des coups, à des enfermements. Mais rien de tout ça. Nous avons eu le droit à des pleurs! Oui à des pleurs. Mais pas pour nous. Pour Maggie. Elle était morte. Magister était tombé. Bien fait pour elle. Je lui avais dit de pas traîner trop près des crocs de Selenba. Je lui avais dit qu’elle se ferait tuer. Eh bien vous savez quoi. J’étais heureuse d’apprendre qu’elle soit morte. Heureuse. Alors quand je suis arrivée et que la bonne-femme nous a appris ça, j’ai éclaté de rire, j’en riais à avoir les larmes qui coulaient le longs de mes joues. Je riais à en avoir mal au ventre. Lem était mal à l’aise à côté de moi et moi je m’en foutais royalement. J’étais heureuse. Parce qu’elle avait pourri notre vie et qu’on venait de lui pourrir la sienne en apprenant le décès de son petit chien adoré. Je crois que je n’ai jamais autant ri de ma vie. Jamais. 

Alors les jours suivants tout s’est enchaîné si rapidement que je n’avais vu le coup venir. Les premiers jours, la bonne-femme s’était contenté de jeter tout ce qui se trouvait sur son passage. Balançant à notre « père » des choses qu’il ne pouvait intercepter. Nous étions arrivées trop tard, des projectiles l’avaient touché avant que nous puissions incanter une barrière protectrice. C’était pour Lem que je le faisais. Le pauvre homme n’était pas mort…enfin pas plus mort qu’il ne l’était déjà à cause de sa maladie, mais bien amoché. Elle ne cessait de hurler en balançant des vases: « Tu ne sais même plus qui s’est! Tu t’en fous d’elle! Tu reconnaissais même plus ta fille! Connard! ». 

Puis un matin on a retrouvé notre père dans le salon en train de regarder quelque chose. Dans ses yeux habituellement si vide il y avait une lueur de compréhension qui passait dans son regard. Je ne l’avais jamais vu comprendre ou même essayer de comprendre quelque chose. J’ai bien vite saisi quand j’ai vu le corps de la bonne-femme pendre au bout d’une ficelle. Elle s’était pendue pendant la nuit. Bon débarras. Mais je ne voulais pas vexer notre « père » et Lem alors je n’ai rien dit et j’ai gardé le ricanement menaçant qui étreignais mon ventre, dans ma poitrine. 

La décision était vite prise. Plus rien ne nous retenait à présent. Plus rien. Nous avons débarrassé le corps de la femme pour ne pas qu’il hante le vieil homme et nous sommes partis. Lem lui a promis que nous reviendrions prendre de ces nouvelles. C’est ça oui. Pourtant je n’ai pas pu empêcher un sourire de poindre sur le bout de mes lèvres quand nous sommes partis. Un dernier sourire. Parce qu’il le méritait. 

Acte V


«Eh ! J’en ai plein le dos, j’ai vraiment la rage !
T’as vraiment pas d’pot, complètement sauvage.
J’aurai l’dernier mot, accroche-toi ou dégage !
C’est toi ou moi, l’un de nous est de trop.
J’en ai plein le dos ! »

Dégage, Spirit l’ étalon des plaines


J’aurais mieux fait de pas envier ma soeur sur ce coup là. J’aurais mieux fait de la laisser avec sa bobelle. Tant pis si je me sentais seule et inutile. Parce que si je pensais déjà que cette vie là n’était à envie à personne, la suite y été encore moins.

Normalement lorsque vous vous lié à votre familier, ce jour là et le plus beau de votre vie. Normalement. Parce que moi ce n’était pas le plus beau. C’était le pire. Vous pouvez me comprendre, je vous assurer. Lorsque vous soeur se lie avec une bobelle aux magnifiques plumes de milles couleurs et que vous, vous vous lié à un Spatchoune. A un spatchoune putain! Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter ça? Qu’est-ce que j’avais fait? C’est clair quel personne qui voudrait un spatchoune pour familier qui se dirait: « Et si je me liais à un spatchoune? Ce serait pas du tout con et crade comme animal! ». A vrai dire je crois que j’avais déjà atteint mes limites. Je les avais dépassé. 

Je me suis dit qu’au tout début il était simple de ne pas tomber raide morte si vous tentez de tuer votre familier. Au pire je deviendrais folle et alors? Qu’est-ce que ça faisait? Je l’étais déjà. Alors j’ai essayé. J’ai essayé de la tuer cette maudite boule de plume qui jacassait toute la journée! Je l’ai lancé de la fenêtre, d’un pont, j’ai essayé de la noyer, de la faire mourir de faim. Mais c’est qu’elle tenait la bestiole! Elle s’accrochait comme une mauvaise herbe. Je tentais de faire pire…de l’étrangler. J’essayai de passer par tous les moyens pour ne pas me ridiculiser pour ne pas avec « ça » comme familier. Ma soeur à dû me freiner avant que je n’égorge la pauvre bête qui faisait maintenant de ma vie un calvaire. Qui me donnait envie de manger des graines et de passer la journée à chanter. Je voulais juste qu’elle se taise, qu’elle meurt quoi! C’était pas compliqué! Je ne lui demandais pas grand chose si? 

Alors il vient un temps où tu as beau essayer tout ce que tu veux. Tu ne peux plus parce que la machine elle s’accroche à la vie. C’est pas des gens que tu dois amener à Magister. C’est des Spatchounes! Alors elle me suit, elle me colle et dès fois encore j’essaye de la tuer, de la museler. Mais rien y fait. Des gens me dise qu’elle m’aime beaucoup. Bah moi je l’aime pas. Entre l’amour et la haine y’à qu’un pas et moi je l’ai franchit depuis longtemps ce pas. 

Acte VI


« Allez je me laisserai pas tes bras baisser plus longtemps
Allez je ne lâcherai pas je ne lâcherai pas tu m’entends
Ça prendra le temps que ça prendra
Et ton combat tu m’entends c’est mon combat
Allez je me laisserai pas tes bras baisser plus longtemps
Allez je ne lâcherai pas je ne lâcherai pas tu m’entends
Ça prendra le temps que ça prendra
Et ton combat tu m’entends c’est mon combat »

Ton combat, les Arcadian


Lem voulait partir explorer, voyager. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Nous étions restées coincées tant de temps dans cette maison durant notre enfance que nous avions envie de sortir en pleine air. A vingt-ans à présent nous ne connaissions rien du monde à part dans les récits mensongers et idiots de la bonne femme et à part la vie dans les marécages avec ces idiots qui se prenaient pour des artistes de cirque! J’espère qu’ils ont cramé! Alors je l’ai accompagné. Je ne voulais pas la laisser seule. Je ne voulais pas qu’on se sépare. Parce que j’avais beau dire ce que je voulais. J’avais besoin de ma soeur. 

Bien vite nous avons commencé à explorer le monde, à voir l’envers des décors et à apprendre par nous même. Même si je tirais la gueule c’était quand même plus plaisant. Ma vie d’artiste ne se résumait qu’à chanter sous ma douche. Malgré le fait que Lem aimait les découvertes, nous ne pouvions pas rester sans argent, ni sans travail fixe. Alors, lors de nos escales je vais faire des petits boulots, baby-sitters (non je bouffe pas les gamins je me contente de les effrayer), serveuse, mannequin dès fois, et tout ce qui pouvait me convenir à part jouer une nouvelle fois à la bête de foire. On ne peut pas dire que c’est la vie dont je rêvais mais au moins c’était une vie. Et quoi qu’on puisse en dire, quoi que les gens peuvent penser de moi ou de ma vie. Je l’aime bien. Alors oui ce n’est pas un conte de fée où tout le monde est heureux à la fin car ces contes là n’hésitent pas. Mais c’est un récit, une fiction, c’est une histoire….c’est notre histoire.

"The show must go on
The show must go on
Inside my heart is breaking
My make-up may be flaking
But my smile still stays on"

The show must go on, Queen 

black pumpkin



Interview
« Vous trouvez quelqu’un dans une très mauvaise situation qui pourrait le conduire à la mort. Vous pouvez le tirer de là, mais c’est à vos risques et périls, vous pourriez succomber aussi. Que faites-vous? : C’est Lem? Si c’est Lem je fonce, c’est elle qui me donne une raison d’exister. Jamais je l’abandonnerai. C’est pas Lem? Qu’est-ce que j’en ai à faire alors? Je vais pas aller risquer ma vie pour quelqu’un que je connais pas quand même. Hého! Y’a pas marqué « Ange Gardien » sur mon front! Non je le regarde ce démerder et je ris quand il est au plus bas! Si il arrive à sortir de là, soit je finis le travaille, soit je le laisse tout seul. Mais hors de question que j’aille le sauver, plutôt crever!
Vous vous trouvez devant une table sur laquelle sont disposés quatre objets: une part de gâteau, un couteau, un vieux grimoire et un bijou resplendissant. Vous ne pouvez en prendre qu’un seul avec vous. Lequel choisissez vous? : Si ça ne tenait qu’à moi je prendrais le bijou. Ouais, ça coûte cher ça, je peux pas me le payer. En plus soit je le met, soit c’est un bon outils pour étrangler quelqu’un. Mais je ne suis pas seule. On est deux. Alors je prends le gâteau, parce que ça fera plaisir à Lem…Comme ça elle arrêtera de se plaindre quand y’a plus à manger!
Seriez vous capable de tuer si vous pensiez avoir de bonnes raisons de la faire?: Ah parce que dès fois y’a pas de bonnes raisons pour tuer quelqu’un? Merde je suis pas à la page! Je cherche même pas les raisons hein, quand je veux tuer, je veux tuer. Je vais pas me faire: « Oh mais non il est trop mignon je vais le laisser comme ça ». Bon sauf si c’est quelqu’un que ma soeur aime bien…qu’est-ce que je ferais pas pour elle!
black pumpkin
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Loup


Loup

Age du personnage : 2642 ans

Niveau de magie :
  • Elevé
Niveau de combat :
  • Moyen


Affinités :
Acte de Naissance:


MessageSujet: Re: Mel • Inside I'm a frozen fire heart •   Mel • Inside I'm a frozen fire heart • Icon_minitimeMer 26 Juil 2017 - 0:50

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII <3

Tu es validée, félicitations !
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Mel


Mel

Age du personnage : 20 ans

Familier : Une spatchoune blanche qu'elle n'a pas nommé
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Plutôt élevé


Métier : Exploratrice et preneuse de tout job pendant les escales (serveurs, mannequin, baby-sitter...)
Résidence : Aucune nous voyageons tout le temps
Dans le sac :


MessageSujet: Re: Mel • Inside I'm a frozen fire heart •   Mel • Inside I'm a frozen fire heart • Icon_minitimeMer 26 Juil 2017 - 0:52

Merciiiiii Bisou
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Thomas A. Lynch


Thomas A. Lynch

Age du personnage : 37

Niveau de magie :
  • Inexistant
Niveau de combat :
  • Elevé


Métier : homme d'affaires (s'intéresse à la politique)

MessageSujet: Re: Mel • Inside I'm a frozen fire heart •   Mel • Inside I'm a frozen fire heart • Icon_minitimeMer 26 Juil 2017 - 0:53

JE T'AIME ET JE VEUX RP AVEC TOI
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Lem


Lem

Age du personnage : 20

Familier : Che, une bobelle multicolore
Couleur de magie : Bleu pastel
Niveau de magie :
  • Plutôt élevé
Niveau de combat :
  • Faible



MessageSujet: Re: Mel • Inside I'm a frozen fire heart •   Mel • Inside I'm a frozen fire heart • Icon_minitimeMer 26 Juil 2017 - 5:29

Moi d'abord :robert:
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Maeko

Pink Lady.
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Age du personnage : Vingt-trois ans

Couleur de magie : Vous avez vu la couleur de mes cheveux ? Eh bien vous avez une idée.
Niveau de magie :
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Niveau de combat :
  • Moyen


Métier : Ambassadrice, diplomate
Résidence : Suite prestigieuse au palais d'Omois
Dans le sac : Un rouge à lèvre pêche, un petit miroir compact et un paquet de cigarettes


MessageSujet: Re: Mel • Inside I'm a frozen fire heart •   Mel • Inside I'm a frozen fire heart • Icon_minitimeJeu 27 Juil 2017 - 19:17

Rebienvenue I love you
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MessageSujet: Re: Mel • Inside I'm a frozen fire heart •   Mel • Inside I'm a frozen fire heart • Icon_minitime

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