Bad choices make good stories - PV Ambou ♥ [Terminé]

Alors qu’il n’émergeait que ma tête dans tout l’amoncellent de papiers que je refusais de ranger sur mon bureau, prétextant que c’était du bazar organisé. J’entendis un bruit sonore contre ma vitre et sursauta, tachant le papier que j’étais en train de signer. Je levai un oeil vers ma fenêtre et qu’elle ne fut pas ma surprise d’y voir Blanca à moitié affalé contre celle-ci. Oh par Demiderus…ne me dîtes pas qu’elle s’est mangé la vitre? Je me précipitai et ouvris la vitre la récupérant dans mes bras. Après m’avoir exprimé son mécontentement car j'avais fermé la fenêtre alors que j’avais froid, elle déposa dans ma main un parchemin. Je le dépliai et m’empressai de le lire avant de sauter partout dans la pièce faisant tomber tous les papiers sur mon bureau…et slurk! 

J’avais enfin une mission et vu qu’apparement elle était compliquée on avait mit une Voleuse plus expérimentée avec moi. Qu’elle n’avait pas été ma surprise et mon bonheur en découvrant le nom de ma meilleure amie écrit à la suite du message. Mais ma joie retomba brusquement…il y a un mois de ça nous nous étions disputé car je l’avais trouvé avec Jar dans un bar. A présent qu’est-ce que je m’en voulais de m’être énervée trop vite et d’avoir réagis excessivement, de manière jalouse et gamine. Depuis un mois je n’avais pas réessayai de parler avec mon amie, elle avait besoin d’espace et ça je l’avais compris grâce à Alec alors je préférais qu’elle se calme et si elle avait envie de revenir vers moi, elle reviendra, même si je pense qu’elle n’en a pas envie. 

Mon coeur se serra à cette simple pensée en me disant que je n’entendrai plus le rire joyeux de ma meilleure amie, ni son sourire craquant. J’avalai difficilement ma salive et la perspective de l’avoir avec moi en mission commença à me peser sur le coeur. Mais je devais y aller! J’étais sincèrement désolée pour ce que j’avais fait et elle savait que quoi qu’il en coûte je lui demanderai toujours pardon, c’était à elle de décider. Mais grâce à cette dispute j’avais muri, j’avais compris ma meilleure amie…je ne sais même pas si je suis encore une « amie » pour elle et si ça se trouve elle a jeté le collier que je lui avait offert, il y a bien longtemps...mais voilà. Je respirais longuement, le rendez-vous était dans une demi-heure à Selenda mais je préférai partir plus tôt, histoire qu’elle ne me fasse pas des reproches dès mon arrivée. Je me préparai et allai vers la porte de transfert la plus proche. 

Dix minutes plus tard j’étais assise sur un banc à la sortie de la Porte de Transfert et attendais ma meilleure amie. Je ne savais pas si elle allait faire exprès d’arriver en retard ou pas mais bon. J’avais quinze minutes d’avance alors j’étais sûre de ne pas être arrivée en retard, sauf si j’avais pris la mauvaise Porte de Transfert. Le courrier disait qu’à noter arrivée il y aurait quelqu’un pour nous confier la mission et je crus l’apercevoir dans la foule.  Ma mèche blanche était camouflée et certains traits de mon visage changés mais Amber me connaissait tellement qu’elle me reconnaitrait à coup sûr. Je gardais la couleur naturelle de mes yeux et fixa la Porte en attendant mon amie. Peut-être n’avait-elle pas voulu venir car j’étais là? Pourtant elle ne tarda pas à arriver. Toujours aussi fière et aussi élégante. Je souris tristement et quand elle m’aperçut elle écarquilla légèrement les yeux comme si cela la surprenait que je sois en avance. Je sautai de mon perchoir et m’avança vers elle timidement.

« Salut… »

Elle me toisa et me gratifia d’un signe de tête. Bon je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elle me saute dans les bras. Je passai outre et lui souris une nouvelle fois. Nous restâmes quelques secondes comme ça à nous regarder en chien de faïence. Puis je pris l’initiative de l’inviter à me suivre pour aller voir le mec qui devait nous donner notre mission. Il était à l’écart comme si il nous attendait mais il sembla surpris de nous voir.

« Bonjour nous sommes les Voleuses que vous avez demandé pour la mission, nous avons reçu l’ordre t’attendre vos instructions… »

Le mec me regarda comme si j’étais sortie de l’hôpital et je m’efforçai de sourire. 

« Mais…nous n’avons pas besoin de vous mesdemoiselles, il n’y a aucune mission par chez nous pour vous, qui vous as dis un truc pareil? »

Je me tournai vers Amber qui elle aussi me regardait interrogative. Comment ça pas de mission? Nous avons poudrant reçu l’ordre de venir ici! Je lui montrai le papier mais il continuait de nier et partit. Je me tournais vers Amber mais elle avait déjà tourné les talons et partait dans je ne sais quel direction pour faire je ne sais quoi.

« Amber attends-moi! »

Je courus pour la rejoindre et elle ne daigna même pas m’adresser un regard. Je préférai ne pas poser de questions pour ne pas l’énerver encore plus. Aujourd’hui était le moment idéal pour s’expliquer mais…pas maintenant j’avais trop peur…il fallait que je reste calme, que je me montre mature une fois dans ma vie et que je réfléchisse avant d’agir. Simple non? Bon en attendant je ne comprenais rien à cette mission…pourquoi nous disait-il, qu’il n’y en avais pas? /div>

Codage par Libella sur Graphiorum

Bon j’avais essayé de rester calme, de passer outre notre problème, de faire la fille qui comprenait tout, qui lui laissait de l’espace. Mais ce silence entre nous était insupportable! En plus de son silence elle me foudroyait du regard. J’avais crus que je pourrais passer au delà mais non! J’en avais marre. Je voulais simplement que l’on s’explique. Qu’elle me dise ce qu’elle voulait et pourquoi elle m’en voulait autant. Car cela allait au delà d’une simple dispute, c’était autre chose. Il y avait autre chose et elle n’avait pas voulu me le dire. Je n’en pouvais plus d’être comme ça avec elle, je n’en pouvais plus de cette distance, je n’en pouvais plus de ses regards…surtout celui de tout à l’heure qui sous entendait que c’était moi qui l’avait emmené dans cette histoire alors que je n’en savais rien non plus. 

Je ne sais combien de fois je lui ai dit que j’avais été conne, immature, idiote mais rien! Elle ne voulait rien entendre! J’avais besoin de savoir pourquoi elle m’en voulait autant, que je sache au moins pourquoi elle me faisait la gueule de cette manière! Je lui pris le poignet alors qu’elle se retournait vers la Porte de Transfert et elle s’arrêta et me regarda. Son regard, ni emplit de haine, ni emplit de sympathie. C’était un regard ni chaud, ni froid c’était un regard sans émotion. Un regard qui me fit tressaillir et enlever ma main de son poignet. 

« Quoi que tu peux croire, ce n’est pas moi qui nous ai emmené ici, j’ai reçu la mission ce matin grâce à Blanca et je suis venue ici point final. Je sais que je suis bête mais pas au point de te forcer à venir me voir si tu n’en a pas envie… »

Malgré que je sois légèrement impatiente, je m’efforçai de rester calme car si je commençais à lever le ton nous allions nous engueuler comme des chiens pourri. Alors autant repousser le moment jusqu’à temps que ça éclate car avec ma meilleure amie…ça ne pouvait qu’éclater. 

« Ce silence est insoutenable Amber, je sais que tu n’a pas envie de me parler…mais juste explique moi quoi. J’ai besoin de savoir…ça ne peux pas être que dû à la dispute, j’en sais rien moi, dis moi. Aide moi à comprendre ce que j’ai fait en plus de me conduire comme une idiote! »

Je me sentais bête, mais j’avais vraiment besoin de savoir ce que ma meilleure amie pensait. J’avais vraiment envie de savoir pourquoi elle m’en voulait autant. Oui je m'étais comportée comme une gamine, d’accord. Mais il devait bien y avoir autre chose et je ne savais pas. Pendant un mois j’avais cherché à savoir, à inventer. Mais j’étais nul pour inventer. Alors j’en avais juste marre, je voulais que pour une fois on me donne la réponse. Qu’elle m’engueule un bon coup quoi! Qu’elle me traite! Qu’elle me jète pas terre! J’en sais rien mais qu’elle dise quelque chose slurk! 

« Je suis désolée d’accord? Je suis désolée! Ca fait je ne sais pas combien de fois que je te le dis et tu dois en avoir assez que je le dise mais que veux-tu que je te dise de plus? Oui je suis une petite fille égoïste et immature! Oui je me suis comportée comme une imbécile alors que vous ne faisiez rien de mal avec Jar! Oui je me suis comportée comme la dernière des idiotes en inventant des choses! Oui j’aurais pas dû m’énerver comme ça! D’accord! Je ne vois pas ce que je peux dire d’autre à part de te dire que je regrette depuis que je me suis rendu compte de ma bêtise! Et oui je suis longue à la détente mais j’en peux plus Amber, je suis désolée et tu ne peux pas savoir combien de fois je serais désolée encore et encore. Mais explique moi ce qu’il se passe! »

Bon voilà, si ça lui suffisait pas comme excuse, je ne voyais pas ce qu’elle voulait de plus. Elle continuait de me regarder comme si elle réfléchissait à ce que je disais. Elle était énervée elle aussi et cela se voyait vu qu’elle serrait les poings mais elle me laissa finir tout ce que j’avais à dire. En même temps maintenant que j’avais commencé, je ne savais pas comment m’arrêter. 

« Alors tu avais besoin d’espace, ça fais un mois que je t’ai pas donné de nouvelles en me disant que de toute façon tu t’en fichais et que tu ne voulais pas me voir. Mais je suis tellement nulle pour ça que je n’ai pas pu m’empêcher de te demander trois fois si tu voulais qu’on se voit et je sais qu’à chaque fois tu inventais une excuse bidon pour ne pas me voir alors tout ce que je souhaite aujourd’hui c’est que tu m’expliques pourquoi. Pourquoi tu m’en veux à ce point?»

Je soufflai un bon coup, ayant dit ma longue tirade sans oser respirer par peur de me dégonfler et de ne pas finir ce que j’avais commencer. J’attendais juste qu’elle m’explique maintenant…j’avais juste besoin de savoir! Je la fixai dans les yeux et attendais qu’elle daigne me répondre sauf si jamais le simple fait de m’adresser une parole pouvait la tuer. 

Mot après mot, coup bas après coup bas, gifle après gifle. J’inscrivais les paroles d’Amber dans ma mémoire même si la simple pensée de les entendre me narguer me donnait la nausée. Une nausée incontrôlable et infâme. Une nausée qui ne partirait pas de si tôt. Les mots d’Amber avait beau être durs, méchants même. Il était empreint de tristesse, de désespoir et de colère. Une tristesse, une tristesse que je n’avais jamais connu. Une tristesse qu’elle aura du mal à surmonter et qu’elle ne surmontera peut-être jamais. Une tristesse car elle est née seule, seule contre tous alors que moi j’avais mon frère jumeau. Un désespoir, un désespoir profond qui l’entraînait au fond du gouffre car elle même ne savait pas ce qu’elle pensait. Un désespoir car elle ne savait pas comment s’y prendre avec moi alors qu’il me suffisait d’une simple phrase pour que je la laisse en paix. Un désespoir qui se voie alors qu’elle ne veux pas l’avouer. Et une colère, car sans la colère elle ne peut pas se protéger. Sans cette colère elle n’aurait pas pu bâtir ce qui la soutiens encore debout. Une colère contre elle, contre tous, contre nous, contre moi. Une colère qu’elle ne sait pas calmer, une colère dévastatrice. La colère de se sentir aimer. C’était plus fort qu’elle, elle ne voulait pas de mon amour, elle ne voulait pas de mon affection. Elle me voulait juste là, juste là quand elle avait besoin. Non, pas comme un objet…mais comme quelqu’un qui peut la comprendre et qui la soutiens…pas quelqu’un comme moi. Pas quelqu’un qui passe son temps à lui demander ce qu’il ne va pas. Pas quelqu’un qui après avoir été sortie de sa bulle essaye d’aider tout le monde. Non elle ne voulait pas de quelqu’un comme ça, elle n’en avait pas besoin et cela l’énervai que je sois comme ça et pourtant elle m’aimait bien. Et j'étais sûre qu’elle non plus ne comprenais pas pourquoi elle m'aimait bien car je suis chiante, immature et je sais que mes petites crises enfantines l’ennuie et l’énerve. 

Amber a grandi trop vite alors que moi je n’ai pas grandis. Elle parle de différence entre nous, mais la seule différence que je vois en nous et cette différence là. Elle a grandi trop tôt, beaucoup trop tôt. Comprenant les choses de la vie avant moi, préférant se cacher dans la solitude pour ne pas avoir mal. Alors que moi, moi j’étais resté une enfant, je me cachais dans l’enfance, dans l’innocence, dans l’insouciance alors que le monde qui m’entourait n’était pas comme ça. Je me cachais dans ce monde pour échapper aux adultes qui prenaient des décisions, contre tous…contre nous. Alors je me cachais avec mon frère qui m’aidait peu à peu à grandir…petit à petit. 

Ne pas parler, ne pas se dévoiler et finir par se disputer alors que dès le départ elle m’aurait dit ce qu’elle aurait souhaité et je l’aurais fait. C’est ma meilleure amie et je sais pourquoi elle l’est! Je ne sais pas si elle se rend compte d’à qu’elle point elle est importante pour moi. Pour moi elle m’aide à avancer, à grandir. Car je suis restée cette enfant alors qu’elle est devenue cette adulte avec un fort caractère que j’admire, car moi, malgré mon passé je n’ai pas réussis à me forger cette carapace. Non moi je préférais me cacher contre mon frère, pleurer, essayer de redevenir une enfant alors qu’Amber allait vers l’avant. Peut-être que je n’avais rien à l’envier et pourtant j’enviai sa force de caractère, j’enviai comment elle avait réussis à avancer alors que j’étais rester prostrée par ce poids sur mes épaules. 

Non, je ne la comprendrais jamais…mais j’essayai de la comprendre. J’essayai même si je savais que ce n’était pas possible. Rien de son passé n’est sorti de sa bouche, rien de se qu’elle me dit peut m’aider à la comprendre. Je ne voulais pas qu’elle se fasse passer pour une fille méchante dans le but de m’éloigner d’elle. Non, ce n’est pas ce que je voulais. Et elle non plus ne me comprendra jamais comme Jar le fait tout simplement car nous faisions partit de ses gens qui ne dise rien. Enfin je dis plus de choses, mais Amber ne dit rien et je garde sur le coeur ce que j’ai à lui dire. Si depuis le début je lui avais dit ce que je ressentais, ce que j’avais ressenti, peut-être m’aurait elle aussi expliqué qu’elle avait besoin d’espace? Pourquoi ne me l’avait-elle pas dit? Avait-elle eut peur de me blesser alors qu’en m’évitant de cette manière elle mettait mon coeur en pièce. Ne pouvait-elle pas simplement me dire: « Mara laisse moi un peu seule » pour que je fasse autre chose en me disant que ma meilleure amie aime être seule et que ce n’est pas contre moi? Car après tout, ce qu’elle détestait et pourtant ce que je voulais…c’est son bonheur. Mais elle ne pouvait pas le savoir, elle n’avait pas grandis dans le bonheur et dans l’amour d’un frère, elle n’avais pas grandis avec ce besoin d’avoir quelqu’un auprès de soit et c’est pour ça qu’elle m’en voulais. Elle m’en voulais car j’avais eu Jar et que je savais aimer les autres. Elle m’en voulais car je savais que je me soucie toujours de tout. Elle m’en voulais car je l’aimai et qu’elle ne pourra jamais admettre qu’elle m’aime. Et c’est pour cette raison qu’elle m’en veux. 

Pourquoi ne me l’avait-elle pas dit avant. Et cette histoire avec Jar. Cela le voyait comme la prunelle au milieu de l’oeil. La dernière fois en lui faisant remarquer son amour pour mon frère je l’avais blessé, j’avais heurté ce mur qu’elle s’était fabriqué et c’est pour ça qu’elle m’en voulais car j’avais réussis à admettre ce qu’elle même ne voulais pas savoir. Et ma seule réaction dans tout ça, avait été d’être jalouse. D’être jalouse de ma meilleure amie alors que je l’aimai plus que tout même si elle avait ses défauts et tout. Je le regrettai et elle ne le comprenais pas. Si elle savait combien je serais heureuse qu’elle soit avec mon frère, ce que je souhaite encore une fois c’est son bonheur mais peut-être devrais-je garder mes idées en moi et ne pas le lui dire. La laisser construire son bonheur toute seule sans que je l’aide à le faire. Si je l’aide elle se braquera alors pourquoi le bonheur ne viendrait-il pas quand il aura envie de venir. Après tout elle a le temps et moi j’ai la patiente…enfin…presque. Je relevai des yeux emplis de larmes. Ses à ce moment là que j’arrivais à la comprendre le plus, pourquoi ne me réveillai-je que maintenant? J’aurais du me mettre à sa place depuis le départ. S’énerver ne sert à rien, à par la brusquer encore plus. Je savais qu’elle allait m’en vouloir parce que j'allais redevenir calme, mais je savais aussi qu’elle ne voulais pas se fâcher avec moi plus longtemps. Pourra-t-elle un jour s’ouvrir un peu plus juste pour me dire de la laisser tranquille?

« Tu n’es pas un objet dont je me sers Amber. Les objets sont vide de sens et d’émotions et ce n’est pas ce que tu es! Je ne cherche pas en toi quelqu’un qui pourra me réconforter, je ne cherche pas en toi quelqu’un qui passera ses journées à me câliner. Non, ce n’est pas tout ça que je cherche. Je ne cherche rien. Je t’apprécie, j’envie. J’envie ton comportement fort, j’envie ta force et ta puissance. Je sais que tu va me dire que je n’ai rien à t’envier mais c’est faux. On a toujours quelque chose à envier au personne qu’on apprécie. Je ne tiens pas à être un poids pour toi, je ne tiens pas à être un boulet que tu ramasses et que tu dois trainer. Je ne cherche pas à être ça. Alors une fois que j’aurais finis de te dire ce que je dois te dire. Je partirai, je te laisserai seule. Seule jusqu’à temps que tu veuille me voir ou pas d’ailleurs c’est toi qui décidera car je ne veux pas être quelque chose dont tu n’a pas envie. »

Les mots étaient vrai, il étaient pure. Peut-être arrivrai-je un jour à devenir plus mature. Peut-être qu’un jour cette carapace de gamine en moi se brisera pour que la femme qui ne demande qu’à naître, naisse. Je ne demande que ça, grandir et j’ai crut qu’avec Amber je pourrai le faire. 

« Oui je me rend bien compte d’avoir gâché un moment. Je ne tiens pas à m’excuser de nouveau je te l’ai assez dit. Franchement Amber si tu avais voulu rester seule avec lui, tu aurais juste pu me le dire. Me dire de te rejoindre plus tard ou pas. Juste pour que je ne gâche pas le moment car tu sais bien que souvent je gâche tout alors simplement dis-le moi. Oui je suis collante, dis moi de te lâcher Amber. Je pense être assez forte et assez grande pour comprendre que tu veuilles de l’espace si tu le désires, tu n’a que le dire et je disparaitrais si c’est ce que tu souhaites. »

Ce n’est pas ce que je souhaite moi, mais si Amber le veux, alors je le ferai car je ne veux plus être égoïste, je veux aussi penser aux autres. Si les autres ne veulent plus de moi à quoi ça sert que je m’accroche, que je me blesse, que je me brise? Rien! Cela ne sert à rien à part me faire du mal. Je m’attachai vite alors pourquoi ne pas me dire depuis le début ce que vous pensez de moi pour que je m’améliore. Par peur de me blesser? Mais en vous cachant et en m’évitant savez vous que vous me brisez encore plus que ce que vous auriez pu faire depuis le départ? Si Amber m’avait dit qu’elle aimait se sentir seule, je ne l’aurait pas tant inviter, je ne l’aurais pas fait contre son gré. 

« Tu dois juste savoir pourquoi je me suis accrochée à toi comme tu le dis. Je me suis accrochée car en sortant de la Forteresse grise je n’avait plus rien. Plus de repère et quand Jar est parti s’était encore pire. Il était mon modèle. Il était le modèle que j'avais pour sortir de l’enfance mais je l’avais perdu. Alors quand toi tu es arrivé. Comme une jeune femme, comme une fille battante. Une fille avec un passé difficile mais qui avait réussis elle à se construire une carapace seule, à ne pas se renfermer dans un monde d’enfant tu es devenue mon modèle Amber. Et je me fiche que tu ne sois pas la bonne personne car tu étais toi-même et c’est cela qui m’a touché et qui m’a plu en toi. Et j’ai crus…j’ai crus qu’avec toi j’aurais pu grandir... » 

Que ça la calme, que ça l’énerve, que ça la touche, que ça la fasse rire. Je m’en foutais impérialement! J’avais dis à Amber ce que j’avais sur le coeur et elle savait qu’à partir de maintenant que si elle ne voulait plus me voir elle n’avait qu’à le demander et bien que ça me brisera le coeur et que je fonderai en larme, je partirai de sa vie si c’est ce qu’elle souhaite. Si c’est pour que son bonheur viennent quand le moment viendra…

« Tu peux t’en aller si tu veux, je vais essayer de comprendre cette histoire de mission… »

Je tournai le dos. Je savais que je l’avais sans doute encore énervée et je ne souhaitais pas me faire et lui faire plus de mal. Alors partir été sans doute la meilleure solution. J’essuyai une larme sur ma joue et relevai la tête; Et pourtant même si j’étais en train de partir, je savais qu’elle allait soit me retenir, soit me crier quelques chose. Bref j’attendais encore et toujours qu’elle se manifeste alors que je devrais la laisser en paix. 

Un flot de paroles, un flot de mots durs et inoubliables. Une vague d’émotion cachée. Une vague de tristesse et de colère. Pas une vague non. Un tsunami. Pire que ça, des eaux qui allaient me noyer si j’écoutais encore plus Amber parler. Pourtant je ne dis rien et la laissa faire. Il fallait qu’elle parle, il fallait que je comprenne. Mais comprendre était tellement douloureux. Pourquoi m’infligeai-je ça seule? Elle n’avait même pas compris pourquoi je lui avait tourné le dos. Elle avait préféré me rejeter encore la faute dessus, une nouvelle fois car elle disait me connaître. Certes, elle me connaissait plus que moi je ne la connaissais. D’ailleurs, je ne la connaissait pas du tout d’après elle. Mais elle ne me connaissait pas par coeur. Non sinon elle ne serait pas en train de penser que je joue la victime pour qu’elle me retienne. Non. Je n’en avais pas envie même. Je suis peut-être une pauvre fille mais je sais ce que je fais et pourquoi je le fais. Mais vu qu’elle n’arrivait pas à ce dire que je faisais ça car je tenais à elle, elle essayait de me donner le rôle de la victime alors que je ne me victimise pas du tout. Non. Ca me servirait à quoi de faire la victime alors que je l’ai été toute mon enfance. Ne croit-elle pas elle non plus que j’en ai marre d’être la victime? Non. Elle ne comprend pas et ne le comprendra jamais…du moins tant qu’elle ne ne me laissera pas l’aimer. 

Du venin. Un poison. Tout s’échappai de sa bouche comme si en me disant cela, ça la calmait. Mais ça ne faisait qu’empirer les choses, alors je restai de dos la laissant me dire tout ce qu’elle avait à dire. C’est bien moi qui lui avait dit de le faire, je ne vois pas pourquoi j’irai me plaindre maintenant. J’avais eut l’intention de partir juste après ça mais quand une voix inconnue prononça le nom d’Amber. Je me retournai pour la regarder. Une femme. Une grande brune aux yeux verts si époustouflants et si grands qu’ils me firent comprendre en un instant que cette femme avait un lien avec ma meilleure amie. D’ailleurs elle l’avait appelé « ma petite fille ». C’était donc…sa mère? 

Mais je n’eus pas le temps de régir plus longtemps qu’Amber avec des mots que je parvenais pas à saisir se jeta sur elle. Elle se jeta sur elle avec tellement de force et tellement d’envie que j’en eut un haut le coeur. J’essayai de repasser en boucle les paroles de mon amie pour pouvoir comprendre la situation. Cette femme. Sa mère avait tué quelqu’un. Quelqu’un qu’elle aimait. Quelqu’un qu’Amber ne m’avait jamais parlé. Quelqu’un qui ne pouvait être que…son père! Cette femme pourtant belle, avait tué l’homme qu’elle aimait? Et Amber…Amber paraissait tellement haineuse…aurait-elle vu la scène? Je ne préférais pas me poser de question plus longtemps par peur que ma réflexion soit fatale à quelqu’un. Et c’est bien ce qui faillis se passer. La femme avait pris une étrange couleur violette et Amber les mains si serrées sur sa gorge paraissait jubiler de l’agonie de sa mère. Sans comprendre pourquoi je levais les mains, incantai un Lévitus qui déplaça ma meilleure amie à quelques pas en arrière de la femme qui sur le sol essayait de reprendre son souffle, le cou rougit et les yeux exorbités. Sans attendre mon reste je me précipitai vers ma meilleure amie et me mis devant elle. Ses yeux me regardaient avec une haine de plus en plus forte et alors que j’allais dire quelque chose. D’un simple mouvement de bras. Brusque et dure, elle m’envoya dans l’arbre à côté de nous. 

Ma tête tapa si fort que le choc fit lever les yeux de ma meilleure amies une seconde avec inquiétude vers moi. Elle devait se demander si elle ne m’avait pas cassé quelque chose. Mais je ne remarquai même pas ses yeux et je ne m’occupai même pas de ce qui se passait. Ma vision troublée me montrai une scène si semblable que j’en eus le souffle coupé. La jeune fille brune de ma vision avait un rictus hargneux sur le visage, se dirigeant d’une démarche féline sur le Sangrave avec qui elle se battait. Elle les haïssait tant. Tant, mais été obligé de vivre avec eux car son père en était un. Le Sangarve à terre était trop bête, trop faible. Si il était trop faible il devait mourir. La brune s’était jeté sur lui enfonçant ses mains sur la gorge du Sangrave qui essayait de lui rendre le coup sans réussir. Et une voix. Une voix qu’elle avait d’abord ignoré. Quelqu’un qui lui était cher. Son frère. Jar. Il avait toujours était plus fort qu’elle alors sans mal il réussis à laisser le Sangrave reprendre sa respiration. 

« Si tu le tue père te fouettera. Ecoute Mara si un jour tu dois tuer quelqu’un par haine, par amour. Pour ce que tu veux. Je serais là pour t’aider mais je te connais. Tu le regrettera une fois que tout ça sera fini. Tu le regrettera car tu n’es pas comme ça. Souviens t’en! » 

Je pris une grosse inspiration et fronçai les sourcils. Certes la femme avait quelque chose d’inhumain. Elle était inhumaine de faire ça. Mais je ne pouvais pas laisser ma meilleure amie la tuer dans ces circonstance. Je ne pouvais pas la laisser faire guidé par la haine. Elle ne changera pas d’avis, car elle la haïssait. Elle ne le regrettera pas, je le sais. Mais moi j'étais là. Moi je voyais la scène. Et je regretterai d’avoir laisser ma meilleure amie faire ça. Car je connaissais cette situation, je connaissais ce plaisir intense de voir la vie quitter quelqu’un que vous haïssez. Je me relevai croisai le regard de mon amie. Lança un Paralisus à la femme qui essayait de s’échapper et en deux enjambés je me retrouvais devant Amber. 

« Je ne te laisserais pas faire! Pas de cette façon Amber! Tu veux vraiment lui ressembler? Toi aussi tu veux qu’on te traite de meurtrière? Tu veux devenir comme elle? »

La haine flamboyait dans les yeux de ma meilleure amie. Mais pour une fois oui je n’allais pas la laisser faire! Pas parce que je ressentais de la sympathie envers cette femme horrible. Mais parce que je ne voulais pas que ma meilleure amie sombre dans cette joie de la mort. Je ne savais pas parfaitement pour quelle raison elle souhaitait le faire. Mais je savais que c’était pour une bonne raison, mais là je ne pouvais pas! Pas parce que j’étais Mara la meilleure amie d’Amber. Non parce que mine de rien j’étais Mara’tylanhnem et que je ne pouvais pas laisser faire ça, car c’était dans mon tempérament et c’était pour le bien de ma meilleure amie même si elle n’en avais pas besoin. 

« Moi je ne veux pas que tu devienne comme elle! Mais même si t’en fous de ce que je pense! Même si t’a pas besoin de moi pour vouloir faire ce que tu veux faire! J’ai pas envie que ma meilleure amie devienne une meurtrière! Tu fais une grosse erreur de législation et je ne suis pas prête à te la laisser faire! »

Elle me foudroya du regard, s’apprêtant à me gueuler des choses à la figure que j’étais sûre que je ne voulais pas entendre. Mais je n’avais pas finis. Je l’attrapai par le bras.

« Tu sais très bien que je peux la condamner! Tu sais très bien que je peux le faire et que tout est passible de peine de mort sur AutreMonde! Tu sais que je pourrais très bien faire jouer ma place pour que tu puisse la tuer toi-même car elle sera condamné à mort! Tu sais très bien que je pourrais le faire pour toi! Mais si tu fais ça comme ça, je ne te serais d’aucune aide! Même si te n’en a rien à foutre de mon aide moi je veux t’aider au moins une fois! Si tu le fais ici, et maintenant il y aura des témoins et même si je pourrais lancer un Mintus il y en a peut-être qui ont déjà été chercher quelqu’un. Il y a des scoops de partout et puis je ne sais pas cacher un corps sans laisser de trace alors ce n’est pas avec moi que tu feras quelque chose comme ça. Pense aux conséquences. Pas les conséquences de sa mort parce que je sais que tu en a envie mais les conséquences que cela va t’apporter en tant que citoyenne et Voleuse! Amber s’il-te-plait…pour une fois, juste une fois écoute moi… »

Je ne savais pas si elle allait m’écouter ou si elle allait le tuer devant mes yeux. Mais j’avais fait tout mon possible pour l’en empêcher. J’avais fais tout ce que je pouvais. Que je lui exprime mon amour pour elle ne servirait qu’à la fâcher encore plus alors il fallait que je fasse bien jouer quelque chose. En l’occurence mon titre pouvait m’aider à ce qu’Amber tue sa mère mais dans les règles. D’ailleurs la femme toujours paralysé me foudroyait du regard. Elle ne semblait pas avoir toute sa tête vu le regard fou qu’elle me lançait alors qu’elle caressait sa fille du regard alors qu’elle avait faillit la tuer.

« Non mais vous êtes en train de lui dire qu’elle pourra me tuer devant tout le monde? Qui êtes vous pour me paralyser et insinuer de terribles pensées dans la tête de ma fille! Non mais vous vous prenez pour qui espèce de petite effrontée?!»

Non mais elle était pas sérieuse elle là? Je venais de lui donner deux heures de répit et elle vient m’engueuler? Et vu la tête d’Amber elle n’appréciait pas être « sa fille ». Ma meilleure amie se crispa et s’apprêtait à dire quelque chose ou plutôt à allait finir ce qu’lel avait commençait mais je la devançais. Calquant d’un doigt pour faire apparaitre mon vrai visage à la femme qui venait de m’insulter. 

« Alors vous, en plus de meurtre voulez vous que je vous condamne pour crime contre Omois? »

La femme se tut car même si meurtre était fort pour la peine de mort, ajouter ça à un crime contre quelqu’un de l’Empire pouvait bien renforcer la sanction. Je me tournai vers ma meilleure amie une dernière fois. Les yeux voilaient de tristesses et de vérité.

« Amber si tu tiens vraiment à la tuer d’accord…ok tu la tuera de tes propres mains. Tu feras ce que tu voudras d’accord? Mais laisse moi t’aider...Fais le dans les règles…car même si tu t’en fous de moi, moi je ne veux pas te perdre...» 

La tension s’était apaisée et le tsunami était devenu un rivière tranquille et calme avec une détermination nouvelle. J’étais fière qu’Amber ne soit pas tombée dans cette ivresse qu’était de faire mourir quelqu’un contre les lois. J’avais étais surprise que ma meilleure amie me demande pardon et même si j’avais été un peu vexée car j’avais encaissé le coup des émotions une fois que la haine de ma meilleure amie était partie, il fallait bien dire que je lui étais reconnaissante de faire cet effort pour moi. Elle savait que j'y tenais. Et je n’étais pas prête à lui faire la tête de nouveau. Comment pouvais-je être vexée maintenant contre elle alors qu’elle m’avait fait des excuses et que pour une fois elle m’avait écouté? Nous étions toute les deux fautives dans cette histoire et j’étais heureuse que la tension ce soit enfin apaisée entre nous. Je détestai ça. Je détestai cette tension et une chaleur m’avait envahi lorsque ma meilleure amie m’avait sourit timidement. Je lui avais rendus son sourire heureuse de bien faire, pour lui montrer que je n’étais plus vexée…enfin presque plus. 

Nous marchâmes vers le palais en silence à part la mère d’Amber qui ne cessait de jubiler à force de voir des papillons. Maintenant s’en étais sûre, cette femme n’avait plus toute ça tête. Si jamais elle en avait eut un jour me direz vous. Je n’étais pas prête de revenir sur le sujet de sa mère avec elle. C’était trop douloureux pour Amber et j’allais appliquer la même thérapie que pour Alec, quand elle voudra m’en parler elle le fera. Je ne reparlerai pas non plus de la dispute et ne m’excuserai pas encore une nouvelle fois, je l’avais bien assez fait et je voulais vraiment que l’on arrête de penser à ça et que l’on reparte sur des bases saines avec ma meilleure amie et elle semblait du même avis que moi je pense. Même si mes yeux malicieux ne cessaient de pétiller en pensant qu’Amber aimait Jar et pas qu’un peu je m’empêchais de l’embêter avec ça…pour l'instant. Soudain le palais apparu devant nous et la mère d’Amber poussa un cri

« Oh mon poussin comme c’est gentil de nous emmener en vacances au palais! J’en ai toujours rêvé! Ca me touche que tu t’en souvienne! »

Alors là je plaignais Amber je ne savais pas combien de temps elle avait dû vivre avec cette femme mais moi, déjà au bout de cinq minutes j’en pouvais plus et entendre sa voix de crécelle parler du palais et des papillons me donnait mal à la tête. Je passai devant et fis un signe de tête aux gardes pour qu’ils nous laisse passer. Ils ne me demandèrent pas qui était cette femme, de toute façon il avait l’habitude que je ramène des gens pas nette dans les prison alors ça ne devrait pas les déranger. Quand je me tournai de nouveau vers la femme, celle ci me regardait me transperçant de ses yeux verts émeraudes.

« Je ne t’aime pas, me dit-elle »

« Ca tombe bien moi non plus! »

« Regarde toi avec ta mèche blanche on dirait une grand-mère! Franchement ma petite chérie tu fréquentes de mauvaises personnes, tu devrais mieux choisir en matière de servante...» 

Je la foudroyais du regard, non mais elle était pas sérieuse celle-là! Elle allait voir ce qu’elle aillait lui dire la servante! Je soufflai un bon coup me hâtant de marcher le long des couloirs du château. Quoi qu’elle est pu faire, elle avait fait du mal à ma meilleure amie et ça je n’étais pas prête à lui pardonner. Pourvu que j’arrive à trouver une audience assez vite avec ma Tante pour que tout cela se termine rapidement. Non, nous n’allions pas passer devant les juges, mais devant ma Tante, c’était plus simple et elle était plus implacable que les autres qui trouvaient toujours des trucs à dire et à redire. Dès fois j’aimais avoir une Tante comme ça. Pas étonnant que Jar s’entende bien avec. Enfin me direz-vous les chiens ne font pas des chats…La femme recommença à parler et je sentais la patiente de mon amie baisser au fur à mesure et malgré le fait qu’Amber ne cessait de lui demander de se la boucler, elle continuait toujours à geindre. Au bout de dix minutes et alors que nous arrivions vers les escaliers qui conduisaient au cachot, j’en eut plus qu’assez.

« Oh mon petit coeur… »

Je l’interrompis en lui lançant un Silencius. Quand le calme tomba sur nous et que la mère d’Amber ne pouvait plus parler, je sentis les muscles de mon amie se détendre un peu et je poussai un soupir de soulagement. 

« Je suis désolée, elle m’exaspérait… »

Nous nous regardâmes complice et nous nous sourîmes en même temps. Que ça faisait du bien de retrouver la complicité que nous avions avant. Nous descendîmes les marches et quand nous apparûmes devant les gardes je leur expliquais en bref la situation en omettant qu’Amber avait faillis tuer sa mère. 

« Bien votre Altesse nous allons la mettre dans un cachot… »

Je regardais Amber qui paraissait légèrement contrarié. je regardais dans sa direction et aperçus l’état de nos cachot. C’est vrai que c’était confortable et qu’elle n’avait sûrement pas prévue ça pour sa mère. 

« Pouvez-vous la mettre dans celui le moins confortable? »

« Mais votre Altesse… »

Je levai un sourcil et ils m’obéirent. La femme fut enfermée dans le cachot le plus humide et le moins confortable que nous n’ayons jamais eut. Je souris victorieuse et me tournai vers Amber qui regardait sa mère d’un oeil assassin. Les gardes nous laissèrent et je parlai vraiment pour la première fois à ma meilleure amie depuis la scène de tout à l’heure: 

« Veux-tu que nous allions demander une audience toute de suite avec ma Tante ou préfères-tu que nous attentions plusieurs jours? On pourrait bien la laisser là le temps qu’elle s’affaiblisse un peu et puis après on pourrait l’emmener au tribunal…enfin c’est ton combat c’est toi qui vois… »

Je ne lui dis pas qu’avoir une audience aussi rapidement aller être difficile. Mais je pourrais toujours m’arranger. Quoi qu’il en soit c’était à elle de décider. Je ne pouvais pas commander ce genre de chose surtout si son besoin pressant de se venger ne faisait qu’accroitre. Elle semblait en intense réflexion sûrement en train de poser le pour et le contre de la laisser moisir ici une petite semaine. Quand elle me regarda une nouvelle fois avec ses yeux verts flamboyants, si semblable aux yeux de sa mère, je lui souris gentiment pour qu’elle exprime le fond de sa pensée. 

 Je pouvais comprendre l’impatiente d’Amber à l’égard de faire endurer à sa mère la souffrance qu’elle avait ressenti quand elle avait tué son père, si j’avais bien compris l’histoire, après tout, elle avait sans doute détruit la vie de sa fille. Pourquoi sa fille ne pourrait pas détruire la sienne? Je me faisais peur quand je parlais comme ça. J’avais l’impression d’être redevenu la petite fille froide et cruelle qu’à côtoyé Jar pendant onze ans d’existence…est-ce que les gens me voyait toujours comme ça? Tiens en parlant de Jar je venais de l’apercevoir sortant du bureau privé de ma Tante et j’eus un petit sourire. J’avais remarqué qu’Amber s’était arrêtée. Comment osait-elle me dire qu’elle ne craquait pas sur mon frère? Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. 

Je me hâtais de rejoindre Jar à la sortie du bureau. Il fallait bien qu’Amber et lui se confronte un jour au l’autre et depuis la dispute je pense que c’est pas mal comme approche, après, ce sera à eux de voir ce qu’ils décident de faire si ils décident de faire quelque chose. Mais cela ne veut pas dire que je n’ai pas le droit de leur donner un petit coup de main, si? 

« Salut frérot! »

Mon ton enjoué avec ma meilleure amie sur les talons fis tourner la tête de mon frère dans notre direction. Il me sourit, n’ayant pas besoin de me dire bonjour pour que je le comprenne et son regard s’arrêta une demi-seconde sur le visage d’Amber qui comment dire…le fixai? La commissure de ses lèvres se releva de quelques millimètres et il la salua poliment d’un signe de tête. Quand il partit et que je regardai ma meilleure amie qui le suivait, tel le métal accroché a un aimant je ne pus m’empêcher de glousser ce qui eut pour conséquence: un regard furieux de la part de mon amie. Furieux contre moi? Furieux contre elle? Ou furieux contre Jar? Ca, c’est ce que je tenterai de lui faire dire un moment ou un autre, mais là n’était pas approprié. Enfin sans me vanter grâce à moi elle avait réussit à penser à autre chose que sa mère. Quand je me rappelai le regard qu’elle lui avait lancé je tournai la tête pour masquer mon sourire et les petites soubresauts qui secouaient mes épaules. 

« Si, si c’était bien mon frère, dis donc tu as une bonne vue dis moi »

Elle me foudroya du regard et je ne pus m’empêcher de rire face à une situation que je trouvais plutôt comique. Meilleure amie d’une héritière et amoureuse de l’héritier. Je réussis à rependre mon calme avant de fixer Amber dans les yeux gentiment me rappelant sa phrase de toute a l’heure. Oui j’avais défendu sa mère, je n’avais pas réfléchi mais je pensais que c’était la meilleure chose à faire. D’une part car je ne voulais pas que cette folle soit tué dans la rue et que nous nous retrouvions avec un cadavre sur les épaules et d’autre part car je ne voulais pas qu’il arrive malheur à Amber. Cette situation du désir de la mort de quelqu’un m’étais déjà arrivée mais la voir était vraiment différent. C’est comme si mon corps m’avait dit de faire quelque chose, je n’avais pas pus voir la mère d’Amber mourir de cette façon sous les mains de ma meilleure amie. C’était indescriptible. Mais je l’avait fais pour elle et ça, elle le savait. 

« C’était rien Amber et puis tu m’a bien demandé d’être plus mature, je voulais aussi te monter que je pouvais être mature et réfléchie quand je voulais » 

Je lui fis un clin d’oeil et nous nous sourîmes complice. Nous étions devant la porte du bureau de ma Tante et nous allions devoir lui demander une audience rapide. En plus expliquant le problème j’espère qu’elle comprendra l’urgence de la situation pour Amber et qu’elle lui accordera ce droit, mais après nous parlons de ma tante. Elle est peut-être impartiale mais elle ne pouvait pas faire tuer tout le monde, sachant qu’en plus que la mère d’Amber n’habitait pas Omois. 

« Bon c’est là. Je t’accompagne? »

Amber eut juste besoin de me fixer pour que je comprenne qu’elle voulait que je sois là pendant cette séance. D’une part car cela allait être compliqué de tout révéler à ma tante et d’autre part car je pourrais appuyer ces propos en rajoutant qu’elle s’amusait à me critiquer et m’insultait ce qui est, entre autre, une insulte à l’Empire. Oui j’y vais peut-être un peu fort mais c’est pour une bonne cause…enfin…bref vous m’aurez comprise. 

Une heure plus tard nous étions sortie du bureau de ma Tante, la tête pleine après de longs débats houleux et aussi sans doute pleine de colère et de frustration de la part d’Amber. Cela c’était à peu près passer comme nous le voulions mais évidemment rien n’échappait à ma Tante. Amber essayait encore de chasser de son regard la tristesse qu’elle avait eut de raconter à ma Tante ce qu’il s’était passé pour qu’on puisse accuser sa mère de meurtre et ma Tante l’avait prise très au sérieux. Apres tout, pourquoi Amber mentirait, elle est Voleuse Patentée, elle n’a rien à cacher au gouvernement vu que c’est pour eux qu’elle travaille. J’avais comme nous l’avions prévu appuyée les propos de ma meilleure amie en racontant les ébats joyeux de la femme qui ne semblait pas être seule dans sa tête et encore une fois elle nous avait écouté avec sérieux en hochant la tête et en posant des questions. Tout s’était bien passé jusque là mais après…bon on ne va pas dire que ça c’est mal passé mais je ne pense pas qu’Amber prévoyait une réaction comme ça de la part de ma Tante et même si j’étais une andouille triplé d’une quiche en politique j’avais tout à fait compris ou ma Tante voulait en venir. Nous ne pouvions pas la tuer sur le champs, pas tout de suite. C’était impossible diplomatiquement parlant. La mère d’Amber avait droit à des avocats, il fallait faire venir les juges, il fallait que ma Tante en parle à Selenda car c’était la patrie de la mère d’Amber et on ne pouvait pas tuer n’importe qui. Il fallait aussi que la femme s’explique. Et il fallait trouver un créneau. Nous ne pouvions pas faire ça à la va vite. 

Elle nous avait demandé de patienté, quelques heures j’imagine, à proximité du château pour qu’un gardes vienne nous donner plus de détails sur les formalités. Mais bien que cela devait frustrer Amber de devoir patienter, sa mère devait quand même avoir un procès équitable. Puis ma Tante avait dit que si jamais elle serait condamné et si Selenda n’y voyait pas d’inconvénient, Amber pourrait tuer sa mère sans problème de justice. Alors en un mot il ne nous restait plus qu’à attendre. Mal à l’aise par le blanc entre nous deux je décidai de me lancer.

« Tu veux faire quoi en attendant? Aller dans les jardins? Redescendre aux prisons? Tu veux que je te laisse seule? Ne t’inquiète pas Amber la réponse tombera vite, les gardes viendront bientôt nous chercher pour nous annoncer tout ça… » 

Stupéfaction, hilarité et incrédulité. Ses trois sentiments m’avait envahit quand Amber s’était mise à ouvrir la bouche pour me parler de choses qu’elle n’aurait jamais envisagées auparavant. Mais où était passé la Amber de tout à l’heure? (Amber is in the kitchen *meurt*). Quand je lui avais proposé de venir s’assoir à l’ombre, je m’imaginais qu’elle allait me dire des trucs sur sa mère, qu’elle allait me dire à quel point elle la haïssait. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle m’avoue qu’elle aimait mon frère. Même si je le savais, je ne pensais pas qu’elle allait me le dire comme ça en essayant de trouver des tournures pour ne pas dire que c’était mon frère. Bien évidemment que j’avais vu qu’elle craquait pour lui, mais je n’avais pas prévu de lui en parler tout de suite, mais maintenant qu’elle à commençait le sujet, il fallait bien que j’ouvre ma grande bouche et que je parlais. J’avais faillis éclater de rire quand elle m’avait avoué ça. Avouez quand même que la situation est comique non? Non? Bref…

Elle en était venu à parler d’Alec et là je me demandais vraiment où était la Amber que j’avais connue un mois auparavant. Mais pourquoi elle parlait d’Alec comme ça? Je pensais qu’elle le détestait? Je ne comprenais pas ce subit changement de comportement avec moi. Mais je ne pouvais dire que je m’en plaignais. J’aimais bien cette Amber qui me demandait des conseils et qui semblait pour une fois...perdue. Je voyais que ma meilleure amie n’était pas aussi forte que je le pensais. Il y avait des choses que je ne soupçonnais pas chez ma meilleure amie et il faudrait beaucoup de temps pour que je la cerne au moins un peu…ce qui allait déjà être compliqué. Mais j’appréciait qu’elle se confiait à moi au moins pour une fois dans sa vie. 

Le problème c’était que je ne savais pas comment lui expliquer ce qu’elle voulait savoir. Et même si j’essayais de me souvenir de ce que je ressentais en compagnie de mon petit ami, je ne saurais l’expliquer. Il y avait trop d’émotion, il y avait trop de connexion. C’était un sentiment fort et quand il était partagé cela prenait des dimensions inimaginables. C’était un sentiment qu’on ne ressentait que quand on savait que c’était le bon. C’était un sentiment fort et douloureux, c’était un sentiment qu’on ne pouvait oublier. Mais quand on se rend compte qu’il était présent en nous, on ne pouvait plus se le cacher. Ce n’était pas possible et ça Amber était en train de le découvrir. Mais je ne savais pas comment lui expliquer ce qu’elle souhaitait savoir. L’amour était quelque chose d’inexplicable et de passionnel, cela ne s’expliquait pas avec les mots, mais pourtant j’allais devoir essayer d’en parler à ma meilleure amie pour qu’elle comprenne à peut près ce qu’elle ressentait et pourquoi elle ressentait ça. 

« Normalment ça ne s’explique pas et je ne pense pas être une spécialiste de l’amour mais je vais essayer de répondre à tes questions en toute franchise. D’une part l’amour ne s’explique pas c’est un sentiment fort que tu ne peux pas le contrôler et quand tu le ressens, tu ne peux pas te le cacher bien longtemps. C’est comme une connexion, c’est fort. Par exemple quand tu as vu « tu sais qui », tu t’es arrêtée, ton souffle s’est bloqué dans ta poitrine. Après je ne sais pas, mais dans ces moments là tu ne peux pas quitter son regard, tu sens ton coeur s’emballer et tu ne peux pas t’empêcher de le faire. Dès fois même tu as les mains moites et la tête qui tourne, tu ne réfléchis plus et tu ne vois que lui. Est-ce que tu vois ce que je veux dire? »

Amber semblait réfléchir à mes paroles et je me rendis compte que je n’étais pas très claire, mais je ne pouvais pas faire mieux. Même si j’essayais, je ne pouvais pas décrire ce qu’était l’amour et je n’avais pas non plus de conseils à donner. Je n’étais pas très forte pour ça…à part si vous voulez tuer celui que vous aimez là je peux vous donner des idées. Mais bon d’une part je pense qu’Amber veut pas vraiment tuer Jar et puis j’ai pas envie qu’elle le tue non plus. 

«  Comme je te le disais, cela ne se contrôle pas alors, ce n’est pas une maladie Amber. Cela ne touche pas que toi. Cela touche à peut près tout le monde. Tu n’a pas besoin de connaitre tout ça pour éprouver ce sentiment…enfin je sais que je suis pas claire, mais j’arrive pas à faire mieux. C’est comme ça, c’est inexplicable. Après je pense que si t’a envie d’étriper Jar c’est que tu sais pas comment gérer ce sentiment qui t’oppresse. Si tu veux savoir pour moi c’est vraiment étrange. Tous mes sentiments se mélange à l’intérieur de ma tête, j’arrive plus à réfléchir bien, je fais des trucs insensés, je euh…je rougis beaucoup aussi mais ça, ça dépend des personnes. Bref c’est compliqué comme sentiment. »

Je soupirais, ne sachant comment expliquer ça mieux. Bon j’espérais que j’avais pas perdue Amber dans mes tirades. Mais comment expliquer ça? C’était tellement compliqué! C’est pas possible à expliquer ce truc! Elle me demande des trucs impossibles aussi…Je me mise à rire doucement:

« Oui on est toujours ensemble, tu ne dis pas de bêtises. On est même plus proche qu’avant, on se fait confiance et c’est pour ça que la dernière fois qu’on s’est vu on a… »

Je m’arrêtai nette dans ma phrase alors que ma meilleure amie me regardait avec des yeux ronds comme les lunes d’AutreMonde. Non mais c’est pas possible Mara tu peux pas arrêter de dire des conneries moins de deux minutes d’affilé. Je rougis subitement et bafouillai un truc incompréhensible. Ma meilleure amie avait l’air de vouloir rire malgré ses craintes et je ne pouvais pas l’en empêcher après tout c’était de ma faute si j’avais dit ça. J’essayai de changer de sujet. 

« Et comment ça t’a un plan? »

Pendant une fraction de secondes ma meilleure amie sembla aussi gênée que moi. Mais elle se rattrapa vite et me lança un regard genre: « C’est pas le sujet ». Par Demiderus, dans quoi je me suis encore fourrée?  

Non mais dîtes moi que je rêve? Non mais dîtes moi que je suis en train de rêver?! Ma meilleure amie fait-elle exprès de me mettre dans un tel embarras? Enfin…la question n’était même pas en train de se poser vu qu’elle se faisait un malin plaisir de rigoler sous mon nez en voyant ma réaction qui n’était autre que le rouge, ma couleur préférée, dans ces moments là. Quand elle dit sa dernière phrase je faillis même m’étouffer avec ma salive tellement j’étais gênée. Elle en parlait avec tellement de désinvolture que je me demandais comment elle faisait. Moi rien qu’un mot, rien que le mot « couché » me donnait envie de faire l’autruche pour disparaître d’AutreMonde. Mais pourquoi je lui ai pas tout simplement dit: « Oui nous sommes encore ensemble »? Pourquoi avais-je été obligée de développer tout mon bordel: « Oui nous sommes ensemble et nous nous aimons, nous avons sauver l’avenir de l’humanité même »! Non mais il fallait vraiment que je me calme. Je n’arrivais même plus à regarder ma meilleure amie dans les yeux. Et elle avait vite changé de sujet elle aussi hein. Si elle croyait que j’allais pas retenir qu’elle avait un plan pour que mon frère l’aime, elle pouvait se mettre le doigts dans l’oeil.

« Enfin Amber! Ca se pose pas comme question! Non mais c’est super gênant! Bon t’a du t’en rendre compte parce que j’ai légèrement pris la couleur de l’Empire non mais franchement qu’est-ce que tu veux que je te dise? »

 Elle me sourit heureuse d’elle. Qu’est-ce qu’elle voulait que je lui raconte? Mais enfin tout Mara! Ca se voit comme l’oeil au milieu du front! Enfin le nez au milieu du visage! Mais fallait-il que je réponde à ses questions ou que je redémarre sur un autre sujet? Cela ne changerait rien au problème vu qu’elle voudra quand même savoir et qu’elle me cassera les pied pour que je lui raconte les détails croustillants. Enfin selon son point de vue. Et d’où elle me sortait « your first time? » Ca voulait dire quoi déjà se truc là? Bon il fallait quand même que je réponde sinon j’allais en avoir pour toute la fin de la soirée.

« Qu’est-ce que tu veux que je te dise? C’était bien, très bien même…très très bien même »

Je m'arrêtai net. Euh Mara on se calme là, sinon j’ai pas fini d’en attendre parler et surtout faut pas que je m’attarde sur le sujet parce que sinon je sens que je vais avoir des conseils pour la survie de l’humanité et j’en passe et des meilleures! 

« Non j’ai pas souffert j’ai juste eut des courbatures le lendemain et puis attend c’est quoi toute ses questions? On dirait un interrogatoire, rigolai-je, que veux-tu que je te raconte de plus, on a passé la nuit ensemble, on a couché ensemble et le lendemain on a passé la journée ensemble voilà c’est tout. Ca te suffit? »

Amber rigola et malgré ma gêne mes fossettes ressortaient assez pour montrer que j’étais sur le point d’exploser de rire. Bien sûr que ça ne lui suffisait pas, mais j’étais prête à parier que mon corps et ma tête ne supporteraient pas de tout raconter dans les moindres détails. Est-ce que je lui demande moi? Hein non?! Alors voilà quoi. J’étais toujours aussi rouge que tout à l’heure visiblement très gênée par la tournure de la conversation. 

« Tu sais bien ce que ça doit faire toi, non? dis-je en rigolant »

Mais si jamais j’avais essayé de mettre Amber mal à l’aise s'était raté car elle rigolait toujours en mode spatchoune qu’on étripe. Qu’est-ce que je pouvais faire pour…attendez et ma question de tout à l’heure?

« Au fait t’essayerai pas d’échapper à ma question toi aussi? Attend t’a préparé un plan et tout? »

Bon je savais pas si j’allais échapper à la conversation en détourant le sujet sur mon jumeau, mais il fallait bien que j’essaye de dire autre chose non? Et puis moi aussi je voulais des réponses à mes questions! 

Amber paraissait très contente d’elle. Me faire attendre comme ça, me laissant présager le pire. Je ne savais pas ce qu’elle voulait faire à mon frère, après tout, nous parlions d’Amber, elle aurait très bien put le capturer pour le torturer jusqu’à temps que celui-ci accepte son invitation de l’inviter à dîner. J’avais vraiment peur. Je savais qu’elle ne lui ferais aucun mal…enfin non, je n’en savais rien. Mais je n’avais pas envie de surveiller Amber et surtout de surveiller Jar! Si je le surveillais, je me mettrai à faire comme lui! Non! C’est hors de question! Mais qu’elle cesse ce suspens, c’est horrible. Je sentais que mon coeur allait lâcher dans les quelques secondes qui allaient venir si elle ne me disait pas tout très vite. Mais non, je ne m’invente rien…non rien du tout. Imaginez Amber arrive dans la chambre de Jar et lui suite dessus, et là y’a une grosse bagarre parce que Jar sait pas que c’est ma meilleure amie et là…et là imaginez il arrive à la tuer sans le faire exprès! Mais elle en voulait se défendre elle lui fait du mal et…non, non je m’invente rien du tout. 

- J'ai décidé de le.. Hrm, de l'espionner un maximum, comme ça il pourra pas m'échapper. Don't worry c'est rien. 


Quoi? Quoi? Don’t truc ouai! Etait-elle sérieuse? Pourquoi m’avait-elle fait patienter pour me dire un truc aussi…aussi puérile? On aurait dit une petite fille qui essayait de faire tomber amoureux le gars qu’elle aimait en secret. Hahaha. On dirait moi avant avec Cal! Ha…Non c’est pas drôle, n’empêche c’est vrai je faisais ça avant aussi et je sais pas si c’est la meilleure solution. C’est vrai avec Alec j’ai pas fais comme ça et on est ensemble et on a même…ouai bref, ma meilleure amie semblait vraiment très accro sur Jar. Et brolk de Slurk, elle m’avait fait peur!

« Non mais sérieusement Amber! t’es folle de me faire peur comme ça pour me dire un truc pareil! Non mais j’ai faillis mourir d’angoisse! »

Et sans que je comprenne ce que j’avais dit de si drôle, elle éclata de rire à s’en rouler par terre. D’accord…se rappeler que sa meilleure amie à un petit problème mentale et ne pas lui dire que vous avez faillis mourir vu qu’elle rigole. Je vois bien Amber à mon enterrement. Bon déjà elle serait une des seules à être là je pense à part ma famille et Alec, enfin peut-être.... Mais bon Amber elle, elle sera pas triste non, je serais morte mais elle sera morte de rire. Genre: « Ahah! Mara elle est morte! Ahaha ta tombe elle est confortable au moins?! Ahaha attend moi dans Outremonde pour de nouvelle aventuuuuuuuure! ». Bref Mara arrête ton délire est essaye de calmer ta meilleure amie.

« C’était vraiment si drôle ce que j’ai dit? »

Elle se calma un peu et dès qu’elle croisa mon regard elle se remit à rire telle une grosse dinde…enfin grosse, c’est pas exclament le mot mais bon. Bon par contre elle allait vite se calmer là parce que j’allais commencer à en avoir un peu marre qu’elle se moque de moi. Moi aussi j’ai le droit de rire, mais au moins que je sache pourquoi je ris hein! 

« Par l’Apparitus, qu’un seau d’eau apparaisse et que mon amie cesse! »

Le sceau d’eau se vida sur la tête d’Amber et elle s’arrêta d’un coup net. Elle me foudroya du regard et je me dépêchais d’incanter un séchus avant qu’elle ne se mette à gueuler. Bon au moins ça avait eut le mérite de la calmer j’allais pouvoir reprendre tranquillement. 

« Ecoute, de part expérience, bien que très malheureuse soit-elle, espionner le garçon que tu ai…apprécie n’est peut-être pas la meilleure idée. Crois-moi, je sais de quoi je parle. Et je connais Jar mieux que personne à part lui-même, et il n’aime pas les filles comme ça…enfin j’imagine. Après je dis pas que tu peux pas le regarder, mais il a des yeux partout alors l’espionner…si tu vois ce que je veux dire…mais enfin fais comme tu veux, je suis pas la meilleure placée pour te donner des conseils »

Je rigolai, à la fois d’hilarité et d’exaspération. Effectivement pour donner des conseils sur comment se comporter avec le garçon qu’on aime je ne suis pas la meilleure. Plus tard j’écrirai un guide sur toutes les choses à NE PAS faire. Genre tuer son copain, l’espionner, entrer dans une pièce que tu n’es pas censé voir, et arrêter d’avoir peur de tout avec lui. 

« Hum sinon, si tu as besoin de quoi que se soit, que ce soit avec Jar ou pas d’ailleurs, hésite pas…tu sais où me trouver… »

Enfin non théoriquement il fallait mieux qu’elle m’appelle plutôt que d’essayer de me trouver sinon elle pourrait bien y passer une heure. Je regardais un animal courir devant nous, une noisette dans la bouche et souris. Je ne savais pas si ma meilleure amie avait vu le spectacle. Peut-être qu’au fond j’avais un coeur tendre et Amber aussi…enfin…peut-être pas...

Bon à vrai dire même si j’étais morte de rire, dès fois je me demandais laquelle de nous deux avait été élevé par Magister. Bon, sans vouloir être désagréable et faire preuve d’un esprit très critique, la femme qui serait de mère à Amber semblait aussi avoir deux fils qui se touchent si vous voyez ce que je veux dire. Mais ce n’est pas pour ça que je la laisserais faire si jamais elle a envie de planter une hache entre les deux yeux de sa mère…attendez…une hache? Comme les nains? Visiblement l’attente ne réussissait pas à ma meilleure amie qui était prise de pulsion d’autre peuple. Me voilà bien tiens. 

C’est vrai que je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle me propose son aide, mais en même temps je me voit mal lui demander des conseils…et comment ça elle est choquée? Non mais oh, ça va je suis quand même Mara hein je suis pas une religieuse. Oui je sais qu’elle avait l’impression que j’étais ça avant que je ne lui dise mais bon elle aurait pu garder sa réflexion pour elle. Mais c’est ce qui faisait que j’aimais Amber dès fois elle disait les premières choses qui lui passaient par la tête. C’était marrant enfin…lorsqu’elle ne parlait pas de vos relations amoureuse ça pouvait être drôle…sinon la plupart du temps c’était euh…gênant…

« Oui…oui je le pense aussi…je suis désolée de ne pas pouvoir fair avancer ça plus vite…je, je comprends que tu veuilles en finir »

Je ne savais pas quoi dire d’un côté j’avais envie de lui demander si elle était sûre de ce qu’elle voulait faire mais de l’autre nous venions juste de nous réconcilier, je ne voulais pas provoquer une autre dispute. Me disputer avec ma meilleure amie est quelque chose d’insupportable. Elle est la seule à vraiment me connaitre, à savoir ce que je ressens. Je ne veux pas me fâcher avec elle et même si d’après ce que j’ai pu comprendre cette femme a fait des choses ignoble dans sa vie et qu’elle n’était même pas digne d’être femme, ni mère je voulais être sûre que ma meilleure amie n’allait pas regretter. Mais son regard déterminé me prouva bien qu’elle n’était pas prête à abandonner maintenant c’était à moi de faire ma partie du boulot pour rendre ça, le moins long possible et le plus vite car la simple idée de savoir qu’Amber veut tuer sa mère me provoque des sueurs froides. Non pas pour sa m!re non, mais pour Amber elle même. Espérons que cela la libère du lourd poids qu’elle veut porter sur ses épaules. Je tournai le regard vers les alentour du banc et aperçus un garde non loin de là. 

« Eh! Toi! »

Il me regarda, avec un air de chien surpris qu’on apparait pour la mort. Ca va, je suis pas si terrible que ça quand même, je vais pas le bouffer je suis pas une cannibale. Quoi qu’une petite cuisse du garde ça doit pas être mauvais…oh c’est bon je déconne, je déconne.

« Oui votre… »

« Peux-tu nous rapporter l’information que nous demandons depuis une demi-heure? »

« Oui votre… »

« Tout de suite »

« Mais laquelle votre…. »

« S’il vous plait »

« Mais votre… »

« Bon je veux bien être gentil mais bougez-vous un peu hein, on a pas toute la journée »

Je lui souris et il disparus derrière les arbres aussi vite qu’il le pu. Et aussi vite que tout ce qu’il trimballait pouvait le faire avancer. cela devait être un nouveau garde ou je sais pas mais il avait pas l’air très doué. je regardais ma meilleure amie qui regardait lait garde partir de sa démarche de poule amputé. 

« J’espère qu’il reviendra vite, dis-je à Amber, pourvu que le procès est lieu au moins cette semaine, j’imagine que pour toi c’est pénible de la savoir si près de toi mais de ne rien pouvoir faire…enfin je veux dire ça me regarde pas mais si jamais t’a besoin bah…je suis là… »

« Votre Altesse! Votre…. »

Le garde clopinant arriva bientôt à notre hauteur. Bon je devais être pas mal effrayante quand même car vu la rougeur de son visage on dirait qu’il vient de courir le marathon. Bref, je lui pris l’enveloppe qu’il me tendait dans les mains et la donna à Amber. Après tout c’était sa mère, je n’avais pas à regarder ce qui la concernait. J'étais juste là pour lui apporter mon soutien et mon aide. Mon amie la lu attentivement et je finis par rompre le silence pesant 

« Alors? »