Rules are made to be broken ϟ ft Mara [petit M]

Pendant qu’Alec est parti dans la salle de bain, qu’il a bien laissé entre ouverte comme une invitation, je me rallongeais sur le lit en pensant doucement au chemin que nous avions parcouru depuis un mois. Mais alors que j’étais en train de penser à pleins de choses très importantes, selon moi, notamment le retard que j’allais prendre dans les papiers, mais ça je m’en fichais, mon ventre gargouilla et j’eus un petit sourire. Eh oui les pancake ça me suffisais pas moi. Je regardai les affaires au pied du lit et secouai la tête…non je n'allais pas remettre ça. 

Je me levai et incantai un jean et un t-shirt. Ah rien de mieux que d’être dans un jean. Je me regardais dans le miroir trouvant que mes yeux étaient plus vert que d’habitude…bon ça passera. J’attachai mes cheveux en un espèce de truc…bizarre mais au moins il me tombait pas devant les yeux et j’étais prête à partir hors de la chambre quand soudain mon t-shirt me laissa voir quelque chose sur ma clavicule. Je le tirai doucement pour voir apparaitre une petite marque rouge à l’endroit précis où Alec m’avait embrassé hier…oh non, ne me dîtes pas que…Voir sa propre figure devenir rouge dans le miroir est quelque chose de très gênant mais d’en même temps très drôle. Je remontai mon t-shirt de sorte à ce que la marque soit cachée. 

Je sortie de la chambre, allais dans la cuisine, ouvris tous les placards mais n’arrivai qu’à trouver une boite de choco entamé et une araignée que j’évitai soigneusement. J’entendis l’eau de la douche s’arrêter et alors que j’allais rentrer dans la chambre pour trouver Alec je vis une feuille de papier par terre à côté d’une porte que je n’avais jamais remarqué. Curieuse je m’approchai et découvris la porte légèrement entre ouverte, il y faisait noir et un frisson me parcourut l’échine. Sans doute un débarras rien de plus. Je m’attardai sur la feuille. Je n’allais tout de même pas la laisser là…si? Alors que je m’apprêtai à la ramasser j’entendis un bruit

« T’es où? »

Surprise par la voix d’Alec et surtout du fait qu’il est monté le ton, je sursautai mais manque de bol…comme d’habitude me direz-vous, je mis le pied sur la feuille, glissai et me cognai la tête dans la porte entre ouverte…qui s’ouvrit. Les ténèbres de la pièce noire m’aspirèrent et je poussai un cri. Je sentis mon corps tomber vers l’arrière. J’atterris sur le sol lourdement sur le dos et eut le souffle coupé pendant une fraction de seconde. Ma tête me faisait un mal épouvantable et j’allais sûrement avoir une bosse, ou une coupure ou bref un truc quoi.  Je fermai les yeux et posai ma tête sur le sol froid parsemé de…de feuilles? 

J’ouvris les yeux et les laissai s’habituer à l’obscurité, de là où j’étais, je voyais une petite fenêtre qui laissait passer quelques rayons du soleil et quand je tournai la tête vers la gauche je laissai échapper un jappement et me levai d’un bond le souffle court. C’est quoi ce bordel? Je reculai de plusieurs pas alors que je ne cessai de fixer quelque chose que je n’aurais jamais cru voir dans la maison de mon copain. Je finis par tellement reculer que je me tapai le dos contre le mur d’en face. Mon souffle était court, mon coeur battait vite…trop vite et j’avais du mal à retrouver ma respiration. Je me laissai glisser sur le sol les yeux écarquillés et rivés sur l’étrange tableau devant moi.

Dans ma tête tous les pires scénarios défilèrent et j'étais trop loin pour apercevoir ce qui est marqué entre les flèches et les bouts de papiers. Le seul truc que je voyais c'était des centaines de photo reliés par du fil rouge, avec tous pleins de légende autour. La pièce est remplit de feuilles, il y en a des déchirés, des qui étaient roulées en boules. Ma respiration se bloqua une nouvelle fois dans ma poitrine. Où est-ce que j’avais atterri? Qu’est-ce que ça signifiait? 

J’entendis courir et la porte calqua. Me faisaient sursauter contre le mur à lequel j’étais accolée la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés. Alec se tenait sur le seuil de la porte, juste vêtu d’un pantalon, les cheveux dégoulinant d’eau. Son regard passa de moi au tableau et la seule chose que j’entendis sortir de ses lèvres furent tout d’abord un bon « Putain de merde! » 

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J’étais encore bouche bée et je ne savais quoi dire, quoi faire alors je préférais lancer des regards assassin à chaque fois qu’il posait les yeux sur moi. Non mais c’est quoi cette pièce? Non mais pourquoi il ne m’avait rien dit? Pourquoi il avait une pièce avec une table comme un interrogatoire? Pourquoi y’a un tableau avec des fils rouges de partout et des légendes? Pourquoi il a cette pièce chez lui? Qu’est-ce qu’il fait dedans? J’inspirai profondément essayant de ne pas me laisser aller à la panique. Oui je commençai à paniquer et je crois que j’ai le droit? Le pire dans tout ça est qu’il gardait le silence et j’étais à deux doigts de la crise de nerfs? Je n’arrêtai pas de me répéter dans la tête: Calme toi Mara ce n’est rien, c’est juste Alec calme toi…mais je n’y arrivais pas. Des fragments de mon rêve me revinrent en mémoire et je fermai brusquent les yeux pour les empêcher de refaire surface. Ne pas céder à la panique et garder son calme. Je n’ai pas accompli tout le travail que j’ai fait avec Alec pour tout foutre en l’air car mon copain à une pièce chez lui qui ressemble à…mais putain ça ressemble à quoi cette pièce? Tout le monde à une pièce comme ça chez lui? Non? Non c’est juste Alec? Je sais qu’il prend du temps à se dévoiler mais de là à me cacher un truc comme ça? De là à ne pas me dire ce que contient cette pièce et à quoi il s’en sert. 

Alec me regardait, attendant une réponse qu’il connaissait déjà, mais il voulait l’entendre de ma bouche. Mara calme toi, s’il te plait calme toi, si vous vous disputez maintenant ça ne réglera rien à l’affaire. Je serrai les poings et pris mon temps pour prendre une grande inspiration. Oui j’étais têtue et je voulais savoir ce qu’il y avait dedans mais…mais je ne pouvais pas obliger Alec à me dire des trucs non? Je n’aimais pas le chantage et je déteste me disputer avec tout le monde, je m'étais déjà engueuler avec ma meilleure amie alors si je pouvais ne pas le faire avec mon petit ami ce serait génial. Mara réfléchis avant de parler…réfléchis…Plus j’attendais et plus de multiples hypothèses se formaient dans mon esprit. Non je ne pouvais pas commencer à douter d’Alec...non. Mon coeur se déchira en deux et je crispai ma mâchoire avant de me tourner vers lui.

« Tu… »

Ma voix se brisa, incapable de trouver les mots pour continuer en restant calme. Si trop d’informations sortaient de ma bouche, j’allais exploser et ce n’est pas ce que je voulais. J’avais promis de faire des efforts, s’était le temps d’en faire. 

« Non…tu n’es pas obligé mais… »

Il me regarda septique ne me croyant absolument pas. Bien évidemment que je voulais savoir ce que renfermai ce bazar mais je ne pouvais pas l’obliger à me dire tout, si il ne voulait pas? Pouvais-je avoir encore confiance en lui? Penser ça me faisait mal au coeur mais j’étais bien obligée d’admettre la chose…je lui laissais le choix de me le dire ou pas, mais dans mon regard cela se voyait. Cela se voyait que si il refusait il m’était en péril ma confiance en lui…même, il la détruirait car à partir du moment où les gens me donne la possibilité de m’imaginer n’importe quoi, je peux vous dire que je me fais un malin plaisir de le faire. 

Il mit sa tête entre ses mains comme si il était partagé entre deux options. Soit se taire, préserver son secret, sa dignité mais perdre ma confiance, risquer de tout perdre et de perdre le travail qu’on a accompli ensemble. Ou alors me le dire à son risque, au risque que je ne lui fasse plus confiance, que j’explose et que je redevienne l’autre Mara. En gros dans les deux cas il y avait un risque pour notre histoire et pour la confiance que je lui apportais. Mais c’était à lui de décider si il voulait essayer ou si il préférait couper court tout de suite. Je repris mon inspiration et quand je me mis à parler bien que calmement on sentait dans ma voix non pas de la colère, mais de la panique. 

« J’avais pas prévu hein…j’avais pas prévu de tomber…j’avais pas prévu de découvrir ça…mais…mais…j’avais pas prévu non plus… »

Je laissai ma voix en suspens et silencieusement il me demanda de continuer pour exprimer le fond de mes pensées. C’est ce qu’il m’avait dit je devais me mettre à parler et à exprimer ce que je ressentais. En tout cas oui on ressentait la panique mais je ne disais toujours rien. Il semblait même surpris que je me retienne autant. 

« J’avais pas prévu...que tu me caches…ça… »

Ma voix trembla et je m’écartai de lui pour aller m’assoir à l’autre bout du canapé. Son silence était étouffant, il me donnait envie de suffoquer et de partir en courant, mais tant que je n’avais pas d’explications je ne pouvais pas briser la confiance que j’avais établi en Alec. Ce n’était pas possible, même pas envisageable. Celle-là était à la limite de la brisure, mais elle ne se briserait pas tout pendant qu’il ne m’aura rien dit. C’était plus de la peur que de la colère que je ressentais là. Même si il devait savoir oh combien je lui en voulais de me cacher des choses si importantes. Mais…j’avais peur, j’avais peur car je doutais d’Alec, j’avais peur car il pourrait très bien ne pas être celui que je croyais et j’avais peur d’exploser car là oui, j’arrivai à me retenir et ne le foudroyer que du regards de temps à autres...mais pour combien de temps? 

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Plongée dans les délicieuses et incroyables prunelles irradiantes d’Alec, je me laissais bercer par son calme et sa sérénité. Laissant mon corps se détendre et arrêter de réfléchir. Oui c’est ça, quand il me regardait comme ça, je cessais de réfléchir. Il avait une telle emprise sur mon corps que s’en était effrayant. On aurait dit qu’il essayait de me transmettre son calme juste par la présence de ses prunelles magnétiques et on pouvait dire que ça marchait car je l’écoutais sans émettre le moindre son, le moindre mouvement. Laissant mes émotions transparaître sur mon visage blanc et laissais Alec me dire ce qu’il voulait me dire. A quoi avais-je pensé d’abord? Je ne me souvenais plus. Tant d’hypothèses étaient passées par ma tête en si peu de temps que j’avais comme surchauffée. Mais j’avais faillis perdre confiance en Alec alors qu’il n’y avait pas de quoi. Dès fois je me maudissais d’être aussi faiblarde dans des moments pareils. Alec n’en avait pas besoin, ce n’est pas comme ça que j’allais l’aider. Il ne fallait plus que je tire des conclusions trop hâtive. Mais…tout le monde aurait fait comme moi…non? Ou alors c’est simplement moi et j’ai un problème de confiance avec tous les gens que j’aime? 

Une fois la surprise passée, je savais qu’Alec s’attendait à toute sortes de réactions de ma part. Suis-je aussi imprévisible? D’un mouvement doux j’entourai mes bras autour de son cou et me pressai contre lui. Le fin tissu de mon t-shirt permettait tout de même au brasier de sa peau nue de se déverser sur moi, me faisant frissonner. J’inspirai son parfum familier et poussai un soupir de bien être. Une fois sa surprise remise je sentis ses bras m’entourer alors que je lui chuchotai à l’oreille.

« Je comprends Alec, et comment pourrais-je t’en vouloir? Je trouve ça normal après tout...C’est moi qui m’excuse j’ai commencé à faire des hypothèses trop hâtive, je ne t’ai pas laissé le temps de t’expliquer et j’ai faillis perdre la confiance que j’avais en toi alors…alors que je sais que tu ne me ferais jamais de mal intentionnellement… »

Je me dégageai gentiment de son étreinte pour prendre son visage entre mes mains et déposer un baiser sur ses lèvres si douces. Je savais que la famille était un sujet compliqué et il me l’avait quand même avoué. Il m’avait fait confiance. C’était un geste peut-être insignifiant pour lui mais pour moi ça me touchais. Ca me touchais car il aurait pu inventer un mensonge, il aurait pu me dire de ne pas s’occuper de se qui ne me regardait pas et non…il me l’avait avoué. Peut-être parce qu’il savait que j’allais le comprendre? Peut-être parce qu’il savait que j’avais émietté la confiance que je lui apportais? Ou tout simplement parce que maintenant que je l’avais découvert il voulait être franc avec moi. Une douce chaleur me monta le long de ma colonne vertébrale et je lui souris gentiment avant de glousser:

« Alec, crois-tu que je suis la mieux placée pour te traiter de malade? »

Je rigolai doucement. Comment pouvais-je traiter Alec de timbré alors qu’un mois auparavant j’avais faillis le tuer? Il faisait ça pour comprendre d’où il venait je ne voyais pas ce qu’il y a de mal à ça et je trouvais ça normal. Je pouvais comprendre qu’il m’avait révéler un secret qu’il aurait pu garder pour lui et que cela lui faisait sans doute un peu mal de me le révéler. La famille c’est quelque chose de tellement compliqué et je pense que je peux comprendre Alec même si nos histoires ne sont pas les mêmes, nous avons souffert tous les deux avec nos « première » famille. 

« Je…j’ai pas voulu aller dans la pièce. J’ai glissé sur une feuille, la porte était ouverte, je me suis cognée dedans et ça m’a entrainée dans ma chute et quand j’ai ouvert les yeux…bref je n’ai pas fait exprès, je ne l’ai pas fait par curiosité si tu veux savoir…juste par maladresse… »

Il eut un petit sourire un coin que j’eus du mal à comprendre. Se moquait-il de moi? Encore? Ou alors il était en train de se dire qu’un jour ma maladresse me jouerait des tours…ce qui est bien probable. Comment peut-on être aussi maladroite en étant Voleuse (presque) Patentée? Je profitai silencieusement du fait d’être dans ses bras et quand il s’en aperçut son sourire s’élargit un peu plus. Quand à moi je retrouvais ma couleur habituelle c’est à dire…euh laissez moi réfléchir…rouge tomate ou pourpre impériale ça dépend du point de vue.

« Alec, sache que…si jamais tu as besoin de moi pour…euh je sais pas, pour les archives ou je sais pas. Ou si tu veux juste me parler de trucs…ou si tu veux juste que je sois là…n’hésite pas je serais toujours là si tu as besoin... »

Je lui sourit doucement masquant ma gêne en baissant les yeux et réfléchis à un moyen de faire redémarrer la matinée un peu plus joyeusement que ce qu’elle avait été jusqu’à maintenant. Il fallait que je trouve quelque chose à dire…qu’est-ce que c’est compliqué de trouver dans ces moments là…Parce que si Alec continuait de me dévisager comme ça j'allais finir par m’enterrer dans le canapé ou je ne sais pas, mais je m’enterrerai bien profondément histoire que même sous terre on ne voit pas ma gêne.

« Hum…Euh…pancake confiture? »

Super Mara! Quel sujet de conversation! Il va juste me prendre pour une grosse bouffe ou alors il va encore se moquer de moi. Je sentis que ma journée n’était pas fini et je ne pouvais pas m’en plaindre! 

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La main qu’a passé Alec autour de ma taille m’a provoqué à la fois des frissons et un sentiment de protection. Même si je ne pensais pas en avoir besoin, se sentir protéger était une sensation merveilleuse. Je savais qu’Alec faisait aussi ça pour marquer son territoire façon de parler. Il voulait bien montrer aux autres que j'étais avec lui et qu’ils n’avaient pas à essayer de m’approcher sans se prendre un poing dans la figure. Je ne savais pas mais à chaque fois que l’ont sortait dans la rue et qu’il y avait des garçons qui nous fixait. Il devenait je ne sais pas…nerveux? Je ne sais pas si c’était le mot exact mais en tout cas, je savais qu’il tentait de me protéger de tout le monde. C’était gentil, c’était Alec quoi. J’avais entre temps changée d’apparence pour ne pas attirer l’attention comme me l’avait dit de faire mon frère. Changement radical je n’avais toujours pas réussis à trouver la fausse apparence qui m'allais le mieux. Aujourd’hui j’avais décidé simplement et tout bonnement de garder mes cheveux bruns foncé, ajouter des mèches d’un roux couleur cuivre, et d’enlever ma mèche blanche. De transformer mes yeux noisettes en des yeux gris couleur cristal. J’avais aussi affinée mes traits gommant les quelques traces de mes traits enfantins. Je faisais donc l’âge d’Alec et j’avais enlevé toutes mes tâches de rousseurs en ajoutant un grain de beauté sous l’oeil droit. Le résultat est plutôt pas mal. Je me trouvais assez différente pour ne pas qu’on me reconnaissance, mais pas assez pour effacer ma personnalité. Je savais qu’Alec n’aimait pas que je change d’apparence mais il semblait s’en ficher pour une fois alors. Je me blottis dans ses bras et je le sentis sourire. Un petit rire silencieux secoua sa poitrine et soudain une idée me vient dans l’esprit. Si il voulait que je choisisse l’endroit ou aller, j’allais l’y emmener. 

Je me dégageai de ses bras et commençais à sauter autour de lui comme une gamine. Il me regarda interloqué un sourcil haussé. J’avais une idée étrange mais amusante et j’étais sûre qu’il allait comprendre ce que j’avais voulu faire. Ou peut-être pas, en tout cas pour une fois hors de question d’aller dans le bar de Jack! Je pris le poignet d’Alec et l’entraina parmi la foule en riant jusqu’à un coin de rue sombre. Je m’arrêtai et me tournai vers lui un sourire aux lèvres. 

« Tu me fais confiance dis, Alec? »

Il haussa un sourcil essayant sans doute de savoir ce que je voulais faire mais devant mon regard insistant il finit par hocher la tête positivement. Heureusement, attendez imaginez il ne me faisait pas confiance? Enfin avec moi on peut s’attendre à tout mais bon…

« Super dans ce cas: Par le Transmitus que nous soyons transporté pour aller nous régaler! »

Une magie de la même couleur que mes faux yeux sorties de mes doigts, nous enveloppa et quand je rouvrais de nouveau les yeux nous étions devant une petite auberge. Je souris contente de moi. Alec la bouche grande ouverte était sans doute en train de regarder si il ne lui manquait pas un bout de quelque chose. Mais bien que ma magie soit dès fois incontrôlable je savais que je l’avais emmené sans danger…enfin ça aurait pu être dangereux mais bon ça n’y était pas. Il me foudroya du regard. Bah quoi? Il m’avait dit qu’il me faisait confiance il fallait savoir!

« Oh ça va monsieur le beau garçon il ne te manque rien alors viens au lieu de vouloir m’assassiner, rigolai-je »

Avec Alec j’étais plus détendue, moins stressée et moi même. Vraiment moi-même et je crois que pour Alec c’est la même chose. Il n’avait pas besoin de faire son garçon charmant ou alors son garçon méchant il pouvait faire tout ce qu’il voulait car il savait que je lui faisais confiance. L’auberge devant laquelle nous étions, été une petite auberge que j’avais découverte il n’y a pas longtemps et pour couronner le tout elle s’appelait: « A la bonne spatchoune! ». Alec laissa échapper un sourire et je m’engouffrais dans la maisonnette. 

Une gentille dame nous accueillis, nous plaça et commanda nos plats. Pendant ce temps je regardais la décoration raffinée et familiale de cette endroit. Quand je reposai les yeux sur Alec je vis qu’il me fixait. J’avalai ma salive gênée et remis une mèche derrière mon oreille avant d’essayer de prendre la parole.

« J’espère que ça te plait, j’y suis allée il n’y a pas longtemps et c’était vraiment super alors…euh voilà… » 

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Effectivement pour avoir faim il avait faim. Je me demandais comment il faisait pour ingurgiter une telle quantité de nourriture à la minute. Mais bon c’était Alec maintenant j’étais habituée. un petit sourire au coin des lèvres je piquai dans mon assiette sans faim comme si quelque chose me coupait l’appétit. Vu qu’il continuait de me fixer j’haussai un sourcil et rigola pour lui faire comprendre que je n’avais rien contre le fait qu’il mange. Qu’il mange donc si il a faim. Comment ça mais pouvoir interplanétaire où je ne sais quoi? Il m’a prise pour Tara? Non mais je sais parfaitement où on est…on est…on est….là où je nous ai envoyé…en fait non j’en sais rien. Mais je vais quand même pas dire à Alec que je sais pas où je l’ai emmené? Si? Bon on s’était dit qu’on évitait de se mentir alors je vais pas lui mentir bien longtemps….de toute façon je n’y arrive pas et oui….et puis, et puis bah il m’en voudra sûrement pas…enfin j’en sais rien. 

« Euh…en fait Alec…euh pour tout te dire… »

Voyant mon état de gêne initial revenir au galop, il releva la tête et j’avalais difficilement ma salive. Allez Mara c’est Alec. Oui, oui justement c’était bien le seul et l’unique. un petit sourire nerveux se dessina sur mon visage et je décidais de tout lâcher d’un coup comme ça, ça sera peut-être plus simple à digérer non? Si ça se trouve il s’en fichera aussi…en fait j’en sais rien…

« Je n’en sais rien du tout »

Il me regarda en haussant un sourcil et je voyais bien que soit il réprimait une remarque soit il réprimait un fou rire dans sa gorge. Mais en tout ça il attendait sûrement des explications.

« En fait pour tout t’expliquer, la première fois j’ai foiré mon Transmitus et je me suis retrouvé là et du coup vu que j’ai bien mangé je me suis dit que c’était sympa, le problème c’est que je sais pas du tout où on est et du coup…hum….bah voilà quoi… »

Bon là s’était clair, il se foutait littéralement de ma gueule. Mon visage prit une violente teinte rouge et j’avais juste une envie me plonger sous la table. Mais bon d’une part j’allais me payer une nouvelle fois la honte et puis d’autre part c’était pas non plus super élégant. Non mais qu’est-ce que je pouvait m’exaspérer moi-même dès fois. 

« Non mais arrête de rire, dis-je toute rouge, c’est pas drôle! »

Mais si apparemment pour lui s’était drôle et il arrêta enfin de rire après avoir faillis s’étouffer. Non mais oh! C’est pas parce que je suis pas doué qu’il est obligé de ce moquer de moi. Et puis je sais passif aurait pas pu poser une autre question que: où est-ce que tu nous a emmené? Non mais j’aurais très bien su répondre à: T’a commandé quoi? Ou bien encore: « Tu voudras qu’on fasse quoi après? » Mais était-il obligé à chaque fois de me poser les seules questions d’on je ne sais absolument pas? Je finis tout de même par rire avec lui et décida d’éclaircir la situation. 

« Mademoiselle! Apellais-je la jeune femme qui nous avait servi (et qui bavait sur Alec par dessus le marché), hum…où sommes nous? »

«  Eh bien, nous sommes au Royaume de Vilain mon enfant »

Ah…Ah, ah ah…Alors de un, je ne suis pas une enfant alors elle avait pas intérêt à me rappeler comme ça, de deux elle allait arrêter de baver sur mon petit copain avant que je ne me mette à mordre et de trois….comment ça au royaume de vilain? Ils aiment les spatchounes eux? Non mais aux Royaumes de Vilains genre avec les mercenaires et tout est genre là bas er genre là où il faut mieux pas aller? Non mais elle me faisait une blague…j’étais quand même pas assez timbré pour nous envoyé au Royaume de Vilain! 

« En plus vous avait de la chance les enfants, c’est le carnaval youpiiiiiii »

Bon alors elle, elle prenait effectivement de la drogue. Comment ça le carnaval? Non mais comment ça le carnaval au Royaume de Vilain? Je poussai mon assiette et me leva de table pour aller regarder par la fenêtre. Effectivement nous étions bien au Royaume de Vilain vu que les gens qui y circulait avait plus ou moins plein d’armes sur eux et étaient plus ou moins corpulents. En plus ils était tous déguisés et ils semblaient faire la fête…enfin ils avaient l’air heureux à leur façon quoi…Non mais stupide magie! Comment j’avais réussis à nous faire aller au Royaume de Vilain. 

Je revins vers la table et hésita à laisser tomber ma tête dessus pour m’enlever les trois neurones qu’ils devaient me rester à l’intérieur. 

« Alec je… »

Je m’apprêtai encore une fois à m’excuser mais son simple regard m’en dissuada. je ne savais pas ce qu’i pensait de moi à ce moment là mais je me sentais vraiment mal à l’aise. Me faire passer pour une idiote était la chose que je détestais le plus au monde et voilà que c’était en train de se produire. Je poussai un grand soupir à fendre l’âme et osa un petit sourire en direction d’Alec espérons qu’il ne me prenne pas trop pour une grosse folle bonne à enfermer….

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