Imaginez la ville de Tingapour, merveilleuse, chatoyante, grouillant d'une vie joyeuse. Imaginez, maintenant, dans une rue commerçante, un nuage noir, bouillonnant de la rage contenue du mage à l'origine de se nuage. Continuez d'imaginer, que, soudainement, ce nuage de rage explose, grandi, englobe la rue dans sa haine corrosive. Puis que ce tout le quartier qui est pris dans le typhon obscur. Puis finalement, que c'est toute la capital. Imaginez que ce typhon hurlant détruit tout sur son passage, que les habitations s'envolent, et que toute la haine du typhon se retourne contre le palais d'Omois et tous ses habitants.
J'imagine très bien cette scène dans ma tête. Mais, hélas, le nuage noir ne fait que gronder dans mon imagination tant dis que je sors du palais du palais de Tingapour. Me voilà de retour dans la ville où sont morts mes parents. Bien sur, je ne suis pas là pour faire du tourisme, mais pour le travail. Je suis ici sur ordres de mes souverains, pour assister l'un des Haut-Mages Omoissiens dans ses expériences loufoques et douteuses dont je ne souhaite pas savoir le but. Après quelques heures de travail, un BOUM puis re-quelques heures de travail, me voilà enfin libre ! J'aurais pu courir jusqu'à la porte de transfert, mais j'ai promis à Anya de lui ramener un souvenir. C'est pourquoi je marche dans les dédales des rues commerçantes, cherchant un jouet, une boite à musique où quelques choses qui pourraient faire plaisir à ma sœur.
Les rues sont bondées et j'avance par moment difficilement, me retenant d'utiliser quelques transmitus. Pour tenter de faire retomber mon énervement, je marche vite, bousculant parfois les gens en marmonnant des excuses. Je ne prête pas très attention aux personnes qui m'entourent. Tout ce que je souhaite, c'est rentrer chez moi au plus vite. Les étalages se suivent et se ressemblent, j'ai beau chercher, je ne trouve pas de perles rare, de petites choses amusantes. Au bout d'une demi-heure de recherche, j'avise un petit parc verdoyant et calme.
- Bon, je fais une pause.
Je pénètre dans le parc, quelques personnes sont présentes, un couple, une famille, quelques jeunes gens solitaires. J'aperçois un banc à l'abri d'un grand arbre aux feuilles roses. Je m'allonge sur le banc et pousse un soupir. Je hais être ici, c'est clair et définitif ! C'est beaucoup trop pompeux et doré. Je ferme les yeux quelques instants. J'inspire. J'expire. J'inspire, peu à peu, je me calme. Au bout de quelques minutes, je me relève et retourne dans les rues bondées pour finir ma quête et enfin retourner chez moi. J'avais espoir que les rues soit moins remplies, mais c'est tout le contraire, je me bats encore plus pour avancer, me cognant contre mille et une personnes.