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Chroniques d'AutreMonde :: Autremonde :: Autre contrées :: Les confins du monde :: "TDLFR Zombie Party"Partagez
 

 La cabane du nain pêcheur

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Solveig


Solveig

Age du personnage : 16 ans

Familier : Krokmou, un chat noir qui ressemble à Krokmou (parfois je lui rajoute des ailes en tissu et c'est très drôle)
Couleur de magie : Verte
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Moyen


Métier : Étudiante en année sabbatique, future journaliste
Résidence : Autrefois la maison de mes parents en Norvège, maintenant je vais d'auberges en auberges pour découvrir Autremonde !
Dans le sac : plein de livres !

Affinités : Loup sois mon pote stp
sinon j'ai peur d'Isabella Duncan

MessageSujet: La cabane du nain pêcheur   La cabane du nain pêcheur Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 0:16

Je suis toujours debout. Regardez, regardez-moi donc, je mets un pied devant l'autre et j'avance, sans ployer ni ralentir. J'avance, parce qu'il le faut bien. Je lève les yeux, me calquant sur le pas déterminé de Lisa qui mène la marche, je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être qu'elle veut se donner l'impression d'avancer, elle aussi. Je ne sais pas vraiment non plus si ça sert à quelque chose. De temps en temps, je jette un coup d'oeil à Cally. Elle suit le mouvement comme un automate. Elle a l'air désorientée. Non, elle a l'air complètement folle. J'ai l'impression d'entendre Lisa marmonner dans sa barbe. Peut-être que je suis la seule à vraiment tenir encore debout. Il va falloir que je ne me reprenne. Si je me laisse aller, ça voudrait dire les abandonner à leur sort. Ce sont les faibles qui se laissent aller. Je suis L'ilne, je suis forte. Je ne faiblis pas. Jamais.

Je lève les yeux vers le ciel. Étrangement, il fait beau. Je contemple les soleils éclatants comme une extravagance presque insolente. Ils nous narguent, comme pour nous pousser à déclarer qu'aujourd'hui est une belle journée. Je baisse la tête pour reporter mon attention sur le paysage au loin, agacée. Ces soleils sont grotesques. Cet endroit est grotesque. Mais dans quelques heures, nous serons loin. Les soleils m'auront au moins appris que midi est passé depuis longtemps déjà. Nous devons être en milieu d'après-midi. Je n'ai pas mangé, mais tous ces cadavres à la chair arrachée m'ont coupé l'appétit. Il faut que j'arrête d'y penser.

« Hé, une cabane, là-bas ! » s'écrie soudain Lisa alors que nous ne sommes plus qu'à un centième de tatroll du lac. « Des pêcheurs, vous pensez qu'on rencontrera des pêcheurs ? »

La forme est floue, mais on distingue quelque chose comme une cabane en bois, certainement un abri de pêcheurs comme le dit Lisa. Ça m'étonnerait beaucoup qu'il y ait quelqu'un à l'intérieur, mais je ne voudrais pas décourager Lisa.

-Pourquoi pas !

J'aurais bien aimé lancer la conversation pour changer les idées de tout le monde, mais ça a l'air d'être peine perdue. Lisa a recommencé à parler dans le vide. Ses paroles sont vides de sens. Gênée, je préfère les ignorer comme si je n'avais rien entendu.

Nous sommes enfin devant la cabane. Je dépasse Lisa pour m'arrêter un instant devant. Elle ne paie pas de mine, mais elle a l'air en bon état. En la contournant, je remarque une fenêtre sur le côté gauche, mais l'intérieur est masqué par un rideau. La petite porte en bois verni donne sur le lac. L'endroit dégage une atmosphère de paix bienveillante. Peut-être que quelqu'un habite dedans, même si je doute qu'ils y soient encore. Me rappelant les espérances de Lisa à propos des pêcheurs, je toque poliment à la porte.

Seul le silence nous répond. Je me sens ridicule dès les premières secondes. Je finis par porter la main à la poignée pour la tourner, mais comme on pouvait s'y attendre, elle est fermée. Peut-être qu'avec un peu de chance, il n'y a pas de sortilège de protection et j'arriverai à l'ouvrir par la force ? J'appuie mon épaule contre la porte. Le bois n'est pas très résistant et cède au bout de la troisième pression, m'arrachant un sourire. J'entre la première, le sceptre canard que j'ai tenu à la main tout le long de la marche levé devant moi.

-Il n'y a personne, je constate tout de suite.

L'intérieur est sombre, c'est pourquoi je me dépêche de tirer le rideau de la fenêtre. Il n'y a qu'une seule pièce, avec un lit modèle réduit tassé contre un mur, un lavabo en face et de quoi faire la cuisine ainsi qu'une table basse au milieu. Une canne à pêche est posée à côté de la porte.

-Tiens, j'ai l'impression qu'on est tombées sur la tanière d'un nain pêcheur, je lance aux filles en me retournant vers elles.

Cet endroit pourrait constituer un repaire sympathique, mais nous ne sommes par là pour ça.

-Bon... Qu'est-ce qu'on fait, on continue à avancer ou vous voulez vous poser là un moment ?

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Lisa Grey

Voleuse Patentée // Gaffeuse Professionnelle
Voleuse Patentée // Gaffeuse Professionnelle
Lisa Grey

Age du personnage : 26

Familier : Blanche, ma louve
Couleur de magie : Bleue
Niveau de magie :
  • Faible
Niveau de combat :
  • Plutôt élevé


Métier : Voleuse Patentée au service d'Omois
Résidence : Un petit cottage à Tingapour
Dans le sac : Deux couteaux, un crochet, un tournevis, une corde et un grapin, deux mousquetons, une aiguille, une paire de gants, une lampe torche, un tube de colle, une paire de ciseaux, un stylo, une pomme, une bouteille d'eau, une boule de cristal, le dernier album des Drive Shaft, quelques crédits-muts, un stick à lèvres, une peluche canard, deux paquets de mouchoirs, un trousseau de clés.

Affinités : Keykey est mon âme soeur. #Keysaforever

MessageSujet: Re: La cabane du nain pêcheur   La cabane du nain pêcheur Icon_minitimeSam 19 Avr 2014 - 12:18


La cabane était vide. Evidemment. Au fond d'elle, elle n'avait pas cru une seule seconde qu'elles auraient pu y trouver de l'aide. Elle se rassura cependant en se disant qu'au moins, elles n'y avaient pas non plus trouvé de zombie. Epuisée, elle se laissa tomber sur une chaise et regarda le vide. Tout cela lui semblait tellement irréaliste. Comme un mauvais cauchemar, mais dont elle ne se réveillait pas. Elle n'avait jamais vu la mort d'aussi près. Elle avait rarement vu des cadavres en dehors de la télécristal, et encore moins des cadavres vivants. C'était tellement... glauque. Elle ressentit un frisson lui parcourir l'échine. De nouveau, elle crut qu'elle allait délirer. Mais elle s'obligea à rester normale et décida de se concentrer plutôt sur les paroles de L'ilne.

« Bon... Qu'est-ce qu'on fait, on continue à avancer ou vous voulez vous poser là un moment ? »

Lisa s'arracha à la contemplation du vide pour plonger son regard dans celui de son amie. Elle s'apprêta à lui répondre quelque chose, mais réalisa qu'elle ne savait pas quoi dire. Que voulait-elle, finalement ? Rentrer chez elle. Retrouver son cottage, retrouver Lenwë, retrouver Blanche. Retrouver sa vie d'avant. Retrouver le calme et le confort. Ne plus avoir peur. Et tout oublier. Pourquoi est-ce que ça lui paraissait autant impossible ? Elle retint un cri (il fallait vraiment qu'elle songe à arrêter de vouloir péter un câble à chaque fois) qu'elle préféra transformer en un gros soupir, puis répondit :

« Je... Je pense que j'ai envie de rester ici un peu. On à l'air plutôt en sécurité, ici, autant en profiter. Non ? »

Elle doutait de ses paroles. À quoi bon ? Quel intérêt de rester ici ? Ce n'était pas là qu'elle voulait être. Même si cet abri pourrait leur garantir la survie, elle ne se sentirait jamais heureuse coincée dans ce repère perdu de nain pêcheur. Elle ne voulait pas simplement survivre. Elle voulait vivre. Elle posa ses coudes sur la table basse (sans doute un peu trop basse, d'ailleurs) et enfouit sa tête entre ses mains. Elle réfléchit un instant puis se releva d'un mouvement.

« Non, en fait, c'est ridicule. Ce n'est pas là qu'on doit être. Il vaut mieux qu'on parte d'ici. Plus tôt nous serons rentrées chez nous, et mieux ce sera. »

Parce qu'elles allaient bien finir par rentrer chez elles un jour, non ? Non ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à m'en convaincre ?

« Je vote pour continuer d'avancer. Cally ? »

Elle se tourna vers son amie. Elle avait l'air mal en point. Lisa sentit son coeur se serrer. Elle voulait la prendre dans ses bras, la réconforter, la rassurer. Elle voulait lui promettre que tout ira mieux. Mais comment faire croire une chose pareille à quelqu'un lorsqu'elle-même n'y croyait pas ?
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Calista Manticore


Calista Manticore

Age du personnage : 16 ans

Couleur de magie : Argenté
Niveau de magie :
  • Moyen
Niveau de combat :
  • Plutôt élevé


Métier : Apprentie Voleuse Patentée Lancovienne, pleureuse professionnelle & malchanceuse éternelle
Résidence : Un appartement à Travia, &, occasionnellement, un autre à Tingapour
Dans le sac : Des poignards tranchants, des fioles diverses, des crayons de couleurs mal taillés, un stylo qui ne marche plus, une boule de cristal plutôt récente, une carte d'AutreMonde, des épingles, des mouchoirs, des bouts de papier qui trainent, des outils de Voleuse, un bloc-note, des élastiques, des barrettes, des bonbons à la menthe, des chewing-gums et des Kidikois. Oui, mon sac, c'est un peu la caverne d'Ali Baba.

Affinités : . . . Haru ? Haru, t'es là, c'est bien toi ?
Tu me laisseras pas, hein, tu partiras pas ?
Dis-moi que tu m'abandonneras pas.

MessageSujet: Re: La cabane du nain pêcheur   La cabane du nain pêcheur Icon_minitimeLun 16 Juin 2014 - 22:41



Impossible de s'échapper; L'ilne me jette régulièrement des regards furtifs, comme pour s'assurer que je suis toujours là, suivant le mouvement, que je ne me suis pas effondrée, ou même que je ne me fracasse pas la tête contre un arbre. Elle me regarde comme si j'étais folle. Elle a raison. Mais pas dans le sens où elle l'entend. Elle pense sans doute que j'ai été rendue folle par la vue de tout ce sang, par ces entrailles gisant à l'air libre, par ces meurtres barbares et inhumains. Je pense que je préférerais, à vrai dire, car cette folie là déconnecte de la réalité, elle te fait perdre les pédales et tu te sens plus toucher par terre. Mais moi je suis folle de douleur. Et la réalité je ne la sens que trop bien, courant dans mes veines comme un poison acide me brûlant le corps, déchirant mes entrailles comme une lame qui s'enfoncerait dans mon flanc à chaque pas que je fais, torturant mon cerveau déjà amoché comme si chaque pensée était une aiguille se plantant dans ma chair. Et Lisa... Quand elle lève les yeux vers moi, je ne vois que de l'inquiétude. Pauvre Lisa. Même dans ces moments là, elle arrive à s'inquiéter pour les autres. T'en fais pas, va. C'est plutôt à moi de m'inquiéter pour toi. Elles pensent peut-être que je ne les vois pas me surveiller du coin de l'œil. Mais je vois tout, ma surveillance est maximale pour assurer leur protection.

Chaque détail, chaque coin de forêt est passé au crible, examiné minutieusement par un œil aguerri. Où se cacher? Où s'installer? Sur quels arbres peut-on grimper? Son regard balaie la forêt et aligne les informations à une vitesse hallucinante. Ce regard vif et se baladant rapidement d'un coin à un autre du paysage ne doit pas la faire passer pour plus saine d'esprit auprès des autres, mais tant pis. Tous ses sens sont en éveil, telle une bête en chasse, ou une proie pourchassée - étrange paradoxe. Et c'est vrai, elle est à la fois l'animal blessé et traqué, détalant dans la forêt, cherchant un endroit où se camoufler afin de panser ses plaies, refusant de voir sa dernière heure arriver, et le chasseur attentif et aguerri guettant le moindre signe des monstres afin de les neutraliser au plus vite. Les bruits aussi sont analysés, disséqués - sauf la conversation de ses deux camarades: de toutes façons, Lisa est terrifiée et L'ilne trop embarrassée pour relever à voix haute que la brunette parle toute seule. Alors au lieu d'essayer de maintenir un semblant de normalité, elle, elle préfère se taire. Et prêter attention aux signes annonciateurs de la catastrophe: des brindilles qui craquent, des feuilles qui bruissent, des animaux qui soudainement se mettent tous à détaler...

Et sans même s'en rendre compte, trop occupée à sa surveillance, la voilà en compagnie des deux autres dans cette maisonnette. Et c'est stupide, décalé, sûrement malvenu, déplacé même, mais la première chose qui lui vient à l'esprit est qu'elles ont l'air d'être tombées dans une maison de poupées. Une adorable, charmante, authentique maison de poupées. Les petits rideaux, le bois vernis, le soleil brillant à travers la fenêtre, la forêt paisible... Si on oubliait les hideuses créatures à leurs trousses qui cherchaient un casse-croûte, humanoïde de préférence - et, malheureusement, elles ne correspondaient que trop bien à cette description. Une maison de poupées, c'en était presque comique. Des poupées au sourire sanglant, dessiné d'un doigt meurtrier sur leurs jolis visages immaculés. Ce n'est pas un jeu. Ou alors peut être un jeu morbide, une chasse à l'homme à la fin tragique, la distraction d'une entité supérieure machiavélique cherchant à noyer son sadisme dans des mises en scène macabres, se nourrissant de la terreur de ses pantins d'un jour, se délectant de leur agonie pleine de râles et de cris. Non, décidément; ce n'est pas un jeu.

Et puis, soudainement, elle est tirée de ses réflexions dérangeantes - jamais plus elle ne pourrait regarder une maison de poupées sans frissonner et discerner un air pervers sur leurs sourires trop parfaits pour être réels, et un éclat troublant dans leurs regards vrillés sur elle. Elle n'a pas plus suivi la conversation des deux brunes qu'au dehors, mais elle arrive à saisir la question de Lisa quand elle intercepte son nom:

« Je vote pour continuer d'avancer. Cally ? »

Rester, ou partir.
S'asseoir, ou courir.
Attendre, ou fuir.
Vivre, ou mourir. . . ?

Pas si simple que cela, malheureusement. Elle aimerait pouvoir dire à Lisa qu'en fermant la porte à clé, rien ne pourra plus les atteindre, qu'elles seront en sécurité, que rien ni personne ne leur fera plus de mal. Mais qu'est-ce qu'une clé? Un petit morceau de métal ne vaut rien face à une horde de zombies affamés et en quête de chair fraîche. Les gens sont stupidement rassurés lorsque la porte est close; mais ce n'est pas parce qu'on ne voit plus le monde que cela empêchera le monde de rentrer. Une porte n'est qu'un leurre, qu'une illusion destinée à rassurer les naïfs; ce n'est pas une porte qui les protégera de la maladie, de la douleur, et de la Mort. Ce n'est pas une porte, pas plus que ces fragiles petits murs en bois déjà bien abîmé, qui empêcheront les monstres de les dévorer. Alors son regard recommence son petit manège, voltigeant d'un coin à l'autre de la pièce afin de déterminer ses forces et ses faiblesses, alors qu'elle effleure le mur du bout des doigts, tout en murmurant assez fort pour que ses deux amies l'entendent:

« Seulement deux issues... La fenêtre, et la porte. La fenêtre est bien trop petite... Il faudrait donc toutes passer par la porte dans la précipitation, et sûrement en se bousculant, en cas d'attaque. On pourrait aussi ouvrir le toit, mais les branches au-dessus de la cabane sont bien trop fragiles pour supporter notre poids sans craquer et nous permettre de rejoindre les hauteurs des arbres alentour. Les murs sont assez fins... Les monstres pourraient les percer, avec un peu de force... La cabane est minuscule, on est déjà toutes serrées... »

Et, subitement, ça la frappe. Elle écarquille les yeux, se tourne lentement vers ses amies, les dévisage et reprend à haute et intelligible voix:

« Si ils nous encerclent... On est mortes. »

Et, soudain, elle se fige, et tout son corps se glace. C'est comme... Comme un grattement à la porte. Et un long râle, plaintif. Non, pas plaintif. Affamé, lui crie sa raison. Elle a envie de croire, tellement envie, que c'est un autre réfugié qui vient quémander de l'aide, ou même un animal mal en point qui vient mourir sur le pas de leur porte... Mais au fond d'elle, elle sait. Ce grognement qui semble venir des entrailles ne peut pas être humain. Ou pas vraiment, pas totalement... Elle a juste envie d'enfouir sa tête dans ses bras et de pleurer, de se rouler en boule par terre et de rester là, à attendre que ça vienne, enfin... Et puis elle croise le regard de L'ilne et de Lisa. Et elle sait qu'elle ne peut pas. Qu'elle n'a pas le droit. Elle se ressaisit, avance une main peu assurée sur la poignée... Elle inspire un bon coup, et tente d'éjecter toute sa peur en même temps que l'air de ses poumons en expirant. Ses doigts fins enserrent la poignée, se contractent dessus, elle respire une dernière fois. Et ouvre cette putain de porte.

Le monstre, hagard, manque de lui tomber dessus, étant appuyé sur la porte. Il est très proche; elle sent son haleine putride et chaude sur son visage lorsqu'il expire, et la nausée a gagne vite, montant de ses tripes jusqu'à sa gorge. Il est immonde. Son bras pend lamentablement au bout de son épaule à moitié déchiquetée, ses intestins sortent de son ventre, comme ravis de pouvoir s'étaler après avoir été trop longtemps compressés, son pied est entièrement écrasé... Le dégoût monte encore lentement, comme une vague prête à la submerger... Il semble enfin comprendre qu'il a devant lui une proie de choix, se penche, commence à esquisser un sourire malveillant et carnassier, mais n'a même pas le temps de l'étirer qu'une poêle s'abat violemment sur son crâne, lui brisant la nuque sous le choc. Avec une moue d'écœurement, la jeune fille regarde ce corps difforme tomber lourdement sur le sol. Elle pousse rapidement sa tête du bout de son pied, vérifiant qu'il est bien hors d'état de nuire et qu'il ne va pas se jeter sur leurs jambes afin d'en faire son entrée. Aucune réaction. Bien.

Mais elle n'a pas le temps de se réjouir. A la lisière des arbres, elle distingue déjà du mouvement, des masses sombres et floues, des silhouettes irrégulières. Bientôt, la cabane sera cernée. Certaines créatures s'approchent déjà... Elles doivent partir si elles ne veulent pas rester coincées. Immédiatement. Et au diable les inquiétudes quant au ton autoritaire!

« On se tire. Maintenant. »

Et elle balance son sac sur son épaule et sort en trombe de leur maisonnette. Tant pis, c'est pas demain la veille qu'elle aura une jolie cabane pour elle.


Spoiler:
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Myakko "The Brain" Vik'A


Myakko

Age du personnage : 30 ans

Familier : Spike, un écureuil roux.
Couleur de magie : Bleu nuit
Niveau de magie :
  • Faible
Niveau de combat :
  • Très élevé


Métier : Assassin de la guilde
Résidence : La guilde, quelque part...
Dans le sac : Pas mal de dagues, matériel de crochetages, d'escalades, un passe partout, sa boule de cristal, pas mal de bidule technologique d'infiltration.

Affinités : Tara.

MessageSujet: Re: La cabane du nain pêcheur   La cabane du nain pêcheur Icon_minitimeVen 20 Juin 2014 - 0:55

Myakko essuyait bien des désillusions. Conforté dans son idée par l'aisance de sa progression vers le centre, s'apercevoir que celui-ci était encore plein à craquer de zombie et de survivants cloîtrés dans les maisons était, il fallait l'avouer, une certaine déception pour elle.

Certes, elle avait un plan B, mais qui ne serait pas aussi efficace que ce qu'elle avait prévue. Accompagnée de Naomé et Elliana, elle s’apprêtait à rebrousser chemin quand un mouvement étrange attira son attention dans la foule. Elle s'accroupit et fit signe de faire de même à ses deux compagnons d'infortunes. Puis le son, peu commun, d'une arme automatique retentit.

Surement obtenue par contrebande. Myakko avait eut l'occasion d'en avoir plusieurs entre les mains. Même si c'était incomplet comme formation, il arrivait qu'un élève de la guide se trouve une passion pour ce genre d'arme et décide d'en faire son arme fétiche. Il devait y'avoir un maitre qui tuait toutes ses cibles à plusieurs kilomètres de distance, d'une balle de 12.7mm bien placé. Il fallait dire que le fusil sniper était efficace, mais enlevait tout le piment de l'assassinat. Il n'était pas très bien vu dans la guilde.

Toujours est-il que les coups de feu se rapprochait et semblait trancher dans la masse de zombie. Quand elle le vit. Des zombies volaient ça et là selon l'avancé d'une créature massive et puissance. Et pas amicale. Surement une mutation du au virus, mais Myakko ne voulait pas l'étudier plus que cela. Il devait bien mesurer deux mètres, et semblait avoir plus de muscle qu'autre chose. Comme si on avait donné une tonne de protéines et de stéroïdes à un mec qui n'avait alors fait travailler que ses bras. Il se déplaçait de façon grotesque, à la manière d'un gorille, et balayait tout ce qui se trouvait sur son chemin, entre le tireur et lui. Jusqu'à ce qu'il l'atteigne, et lui envoie -elle ne distinguait pas trop dans la masse - la plus magistrale des baffes. L'homme s'envola, sans pour autant lâcher son arme, et atterrit, juste à côté d'elles.

Myakko n'attendit pas plus, elle effectua le meilleur mouvement à faire dans ce genre de situation : elle fit volte-face et commença à courir. Autant oublier la ville. Avec des trucs pareils dedans, Myakko ne voulait plus qu'une chose : se tirer.

Les trois elfes courraient sans même tenter de se retourner, sachant parfaitement que le monstre allait se mettre à leur trousse. Son cri, ou plutôt son grognement rauque retentissait sporadiquement derrières elles, et le bruit de ses foulées se faisait de plus en plus net.

Myakko se concentra, sans ralentir sa course. Elle menait le groupe, mais elle se doutait que groupe il n'existerait bientôt plus. Elle pouvait presque sentir son souffle derrière elle. Il ne leur restait qu'une seule solution, et elle espérait que ses consœurs réagissent correctement.


"Dispersez vous, maintenant !"

Elle bifurqua vers le droite, et s'engouffra dans le premier jardin. Elle ne s'arrêta pas, ni même ne grimaça quand le bruit d'un choc et d'os brisés se fit entendre. Elle escalada la barrière du fond du jardin, et continua ainsi jusqu'à ce qu'elle atteigne la fin de la ville, évitant les putréfiés qui stationnaient dans les jardins sans prendre le temps de les tuer.

Ce serait la forêt, malgré tout ce qu'elle avait dit. Une fois dehors, elle reprit un rythme de marche normal, reprenant son souffle, et s'enfonça dans la forêt. Errant sans trop savoir pourquoi, ne pas s'arrêter lui permettait de se vider la tête. Encore une fois, elle venait de perdre ceux qui la suivaient. Elle n'était pas faite pour ça.

Dans ses tribulations, elle repéra la surface miroitante d'un lac. Au moins, elle aurait de l'eau par la bas. A vrai dire, dans sa course, elle avait abandonné son sac, et ne lui restait que ses deux dagues, la corde qui était attachée autour d'elle, et assez de nourriture pour une ou deux journées. Et elle n'avait pas d'eau.

Voila qui réglait son problème. Elle s'y rendit donc, et ne manqua pas la cabane qui en était proche. Autant la fouiller. Mais, de l'autre côté, entre les arbres, elle distinguait des formes. Un groupe avait déjà du passer par là, et leurs poursuivants arrivaient alors.

Pour appuyer sa théorie, quelqu'un sorti en trombe de la cabane, et n'était surement pas seule, puisqu'elle parla.

Bordel. Elle ne voulait pas se pointer comme une fleur, alors elle resta en retrait, derrière les arbres, et attendit de voir ce qui allait se passer. Elle, elle n'était pour le moment pas repérée, et le groupe fera surement plus de bruit qu'elle, attirant le plus gros des zombies à eux, et lui permettant de s’éclipser. Peut-être les rejoindrait-elle plus tard, s'il y avait à combattre, où s'ils arrivaient à se mettre en sécurité.




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Maître du Jeu

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MessageSujet: Re: La cabane du nain pêcheur   La cabane du nain pêcheur Icon_minitimeSam 12 Juil 2014 - 1:03

ΔUn zombie-garou vient de rejoindre le titan. S'il flaire votre odeur, il vous traquera à vie. Fort heureusement, notre ami le titan vous a laissé un petit cadeau : une déjection à sa grandeur. Parviendrez-vous à vous rouler dedans avant que le zombie-garou ne vous morde ? © by anaëlle.

OU (parce que sur TDLFR on vous laisse le choix)

ΔUn groupe de succubes arrive subitement et vous entraîne dans les bois, loin du vilain titan. Cependant, la seule chose qu'ils désirent est de vous séduire afin de faire des choses pas très catholiques, dont vous tuer. Parviendrez-vous à vous échapper de ce nouveau danger ? © by anaëlle.


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Solveig


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MessageSujet: Re: La cabane du nain pêcheur   La cabane du nain pêcheur Icon_minitimeLun 1 Sep 2014 - 23:31

J'eus à peine le temps d'esquisser un mouvement pour éloigner Cally du zombie que la poêle s'abbatit contre son crâne dans un bruit sourd. Le cadavre s'effondra sur le sol, la nuque brisée. Bien, celui-là ne risquait plus de se réveiller à nouveau. Mais combien de temps avait-elle jusqu'à ce que ses copains rappliquent ? Je suivis le regard de Cally. Des silhouettes sombres commençaient à grouiller du côté de la forêt. Et merde.

« On se tire. Maintenant. »

Je ne pouvais que l'approuver. Je sortis de la cabane à sa suite. Où aller ensuite ? La forêt semblait déjà infestée de monstres, et je n'osais même pas imaginer ce qui se trouvait en ville... Nous pouvions toujours contourner le lac pour fuir au-delà, mais d'autres zombies s'étaient déjà posté de ce côté aussi. C'est alors que je les entendis. Au début, ce ne fut qu'une seule voix, assez faible pour que je sois la seule à y prêter attention.

« À l'aide... À l'aide... »

Instinctivement, je tournai la tête. L'appel provenait d'une partie plus sombre que les autres de la forêt, mais où je ne voyais encore aucun zombie.

« À l'aide ! » répéta la voix qui s'intensifiait. J'avais du mal à décider si elle était féminine ou masculine, même si je penchais plus vers le féminin à cause de ses intonations aigues. « Nous sommes ici ! Par pitié ! Mon ami est blessé... »

Intriguée, j'échangeai un regard avec Lisa et Cally. Elles aussi l'avaient remarquée. Sans leur demander leur avis, je fis quelques pas en direction de la voix et de la forêt. Prudente, je tenais mon sceptre devant moi avec les deux mains, prête à me défendre en cas d'attaque soudaine. Mais je ne m'étais pas trompée, il n'y avait pas de zombies à cet endroit-là. Et ceux qui se trouvaient à la lisière de la forêt étaient encore loin, à bien deux cent mètres de nous. Je me tournai brièvement vers les filles pour lancer :

« Restez là ! Je vais voir. »

Je me remis à marcher de mon pas prudent. Je n'étais sûre de ce que je faisais. Et si c'était un piège ? Les zombies n'avaient pas l'air d'être dotés de la parole, mais je savais très bien que les humains pouvaient se montrer tout aussi dangereux. Comme pour effacer ma réserve, la voix se fit de nouveau entendre, plus proche cette fois.

« Vite ! Par ici ! Qui que vous soyez, aidez-nous ! »

Déjà, je trouvais à cette voix des accents étranges, inhumains. Mais je continuai de m'approcher, me mettant même à trottiner, alertée par l'urgence de ses paroles. Il y avait là des personnes qui avaient besoin de notre aide imminente. Je ne les voyais pas, elles devaient se trouver plus loin dans les bois. J'accélèrai encore jusqu'à courir franchement. Je m'arrêtai en atteignant la lisière.

« Où êtes-vous ? » appelai-je en mettant mes mains en porte-voie.

Une main glacée me saisit alors le bras. J'en eus la respiration coupée pendant un instant.

« Que... »

Mais le visage qui s'offrit à moi me fit taire. C'était une jeune femme brune dont la peau pâle scintillait étrangement, comme les vampyrs sous l'effet du Charisme.

« Nous ne vous voulons aucun mal » prononça-t-elle de cette voix qui m'apparaissait de moins en moins humaine.

Je voulus me dégager, mais la femme me tenait avec une force effrayante. Je vis alors qu'elle n'était pas seule. D'autres femmes semblables apparurent de derrière les arbres. Mais aucune trace de l'ami blessé qu'elle avait évoqué. Chacune possédait le même scintillement envoûtant, et souriait d'une manière à vous donner froid dans le dos.

« Lâchez-moi ! » m'écriai-je, et on entendait clairement la panique qui commençait à percer dans ma voix.

J'essayai de me retourner pour apercevoir mes amies, mais les femmes s'étaient mises à tourner autour de moi, m'empêchant de les voir. Même si elles me terrifiaient, je ne pouvais m'empêcher de les trouver merveilleusement belles. Merde, merde, merde, je devais trouvais un moyen de me tirer de là... La poigne de fer me retenait toujours, mais j'envoyais valser celle qui me tenait d'un coup de sceptre bien placé, me libérant du même coup. Elles me bloquaient l'accès vers la sortie de la forêt, alors je courus dans l'autre direction, m'enfonçant plus avant dans les bois. J'avais eu le temps de voir les sourires s'effacer de leurs beaux visages. Je courais sans me retourner, du plus vite que je pouvais, mais elles étaient rapides. Je les sentais, courant juste derrière moi. L'endurance était un de mes meilleurs atouts, mais est-ce que ça suffirait ? Elles étaient beaucoup plus nombreuses. Et mon sac à dos commençait à peser lourd à mes épaules. Je transpirais comme pas permis. À un moment, je vis que je fonçai droit sur un groupe de zombies qui s'étaient aventurés à leur tour dans la forêt. J'obliquai aussitôt, oubliant tout espoir de sortir de la forêt pour retrouver les filles. Je m'enfonçai au contraire vers des arbres plus sombres et plus denses encore. Je commençai à m'écorcher à force de rencontrer des ronces, mais je ne m'arrêtai pas. J'avais l'habitude des courses en forêt. Si seulement j'avais pu me transformer en louve... Mais j'avais beau essayer, c'était impossible. Un je ne sais quoi me bloquait, peut-être la même chose qui empêchait Lisa et Cally d'invoquer leur magie.

Je me rendis soudain compte que je ne sentais plus mes poursuivantes derrière mon dos. Je risquai un coup d'oeil par-dessus mon épaule : effectivement, elles n'étaient plus là. Peut-être que les zombies les avaient arrêté. Je ne m'arrêtais pas de courir pour autant. J'étais certainement en train de me perdre, je ne reverrais peut-être jamais les filles, mais au moins j'étais toujours vivante.

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La cabane du nain pêcheur
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