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 Take me to Neverland ♥

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AuteurMessage
Coleen Gowhen

Fruit de la passion en décomposition
Coleen Gowhen

Age du personnage : 21 ans

Familier : /
Couleur de magie : /
Niveau de magie :
  • Inexistant
Niveau de combat :
  • Moyen


Métier : Serveuse & Etudiante.
Résidence : J'donne pas mon adresse à des inconnus.
Dans le sac : Un peu d'argent, une brosse à cheveux, les clés de son appart, un élastique à cheveux, une trousse à maquillage, quelques livres de cours et une photo de Candice et elle.

Affinités : Candy : ex qui vient encore hanter ses nuits

MessageSujet: Take me to Neverland ♥   Take me to Neverland ♥ Icon_minitimeDim 18 Aoû 2013 - 19:23

    Bon, c'est loin d'être du Zola & je suis pas franchement très fière de tous ça, mais c'est histoire de partager mes écrits avec vous ♥ 

    C'est l'histoire d'Anaëlle Rambaud, 15 ans, sa famille, ses amies, les cours, bref sa vie. C'est son journal intime, ses coups de cœur, ses coups de gueule, ses peurs, ses envies.
    Mais en fait, c'est aussi et surtout ma vie, parce que c'est presque mon autobiographie c'truc. Et c'est surtout pour ça que je veux vous le faire partager. I love you 

    Bref, bonne lecture ♥.

    3 Septembre
    Quand j’étais petite, je m’amusais à écrire un journal. De mon écriture maladroite et quelque peu illisible, je racontais tous ce que j’avais pu faire de ma journée. C’est-à-dire pas grand-chose. A chaque fois j’abandonnais car à part dire que Manon me saoulait toute la journée ainsi que ma petite sœur, mes lignes restaient désespérément vides. J’avais donc déchirer mes quelques pages recouvertes d’encre rose et les avaient mises à la poubelle. On ne sait jamais si cela tombe entre de mauvaises mains… Et puis il y  a pas longtemps, je ne sais pas vraiment pourquoi, j’ai eu envie de m’y remettre. J’aime écrire, raconter des histoires, alors pourquoi ne pas raconter mon histoire ?
    Je n’ai pas envie que ce journal soit comme celles des autres poufs de mon âge (d’ailleurs, à presque 16 ans, est ce qu’il y a encore des connes pour tenir un journal ? Faut croire que oui…). Je ne veux pas parler que des mecs. D’ailleurs, étant donné que c’est le calme plat, mais genre plus que plat, je creuse même, ce sera vite fait. Je ne veux pas commencer par dire « Cher Journal » puisque ce n’est que du papier, et il faut vraiment être con, ou être une ado américaine, ou les deux, pour parler à quelques feuilles de papier reliées entre elles.
    Bref, voici mon journal, racontant ma vie.
    PS : souvent les auteurs de journaux intimes mettent en gardent de potentiels lecteurs de ne surtout pas lire ce qu’il y a d’écrit. Sur ce point, je suis tout à fait d’accord. Alors Roxane, ferme tout de suite ce livre ou tu seras maudite à jamais, avec pleins de pustules, des lunettes si énormes qu’on dirait des loupes, un immense appareil et un nez de cochon. Compris ? Et si ce n’est pas Roxane, la malédiction marche aussi pour vous.

    4 Septembre
    Demain, c’est la rentrée des classes. Je n’ai rien à ajouter, je pense que cette phrase traduit entièrement l’état d’esprit dans lequel je suis. Pour ceux qui ne comprenne rien à rien, je DEPRIME. La seule chose que j’aime avec la rentrée, c’est l’odeur du neuf et des livres. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours aimé sentir, découvrir de nouvelles odeurs, les associés, entrer dans un magasin de parfum et laissé mon nez explosé devant autant de senteurs plus enivrantes les unes que les autres. Sentir, ressentir. Cela vient peut être que je suis quelqu'un de sensible, au fond, qui sait ?

    5 Septembre
    J’ai envie de pleurer. Mes larmes stagnent dans mes yeux et je vois flous. Ma gorge est complétement nouée, mon ventre me fait affreusement mal. J’ai envie de pleurer putain ! Ce n’est pas parce que c’est bon, c’est officiel, les cours reprennent. Non, s’il n’y avait que ça. Le mal est plus grand, il a visé mon cœur et ne l’a pas loupé. Pourquoi suis-je aussi sensible ? Je renifle dans le bus et essaye de cacher mon mal être. J’hoche la tête mécaniquement et sans grande conviction quand ma mère me demande si m’a journée c’est bien passée. De toute façon, est ce que la réponse lui importe réellement ? Est-ce que si je lui faisais signe que non, si je lui explosais dans les bras, cela changerais quelque chose ? J’en doute. Je grimpe les escaliers et m’effondre sur mon lit en serrant très fort mon oreiller pour étouffer mes sanglots et sentir se propager dans mes narines l’odeur familière de tous mes bibelots qui m’entoure. Pourquoi est ce que cette journée me mets dans un tel état ? Retour en arrière please, j’ai besoin de voir ce qui a déconné.
    Ce matin dans le bus, c’est la mère à Manon qui passe nous prendre, moi et Adelina. Je suis ravie. Je n’avais aucune envie d’y aller seule avec ma mère, ou mon père, voire pire, les deux. Glauque. Plus le temps passe et plus un gouffre se creuse entre nous. Je crois que ce gouffre ne cessera jamais de s’agrandir. Dans la voiture, nous avons toutes le sourire, un sourire crispé, angoissé. Serons-nous dans la même classe, auront nous des bons profs ? Est-ce que l’année qui s’annonce sera aussi belle que celle qui vient de s’écouler ? Arrivé devant les grilles, on se sert dans les bras, on se fait la bise, on sourit, on rigole, mais tout le monde à la tête ailleurs, obnubilé par les fameuses listes. Alors on se dirige vers les panneaux d’affichage, on se bouscule, on scrute, on soupire ou l’on sourit. Moi je faisais partit de celle dont la déception était si grande qu’un soupir n’aurait pas suffi. Je ne connaissais personne. Enfin, personne avec qui j’allais pouvoir passer une année de malade. Mais devant la liste de ma classe, très déçue, j’étais loin de m’imaginer que ce sera aussi éprouvant que cela.
    Je monte quatre à quatre les escaliers, la sonnerie annonçant le début des cours ayant fini de retentir Sonnerie ressemblant étrangement à celle de l’alarme incendie. Celle qui vous explose les tympans, oui oui.
    Je franchis le pas de la porte pour voir que la moitié de la classe est déjà là et me scrute de bas en haut. Je ne sais pas quelle tête je faisais sur le coup, mais je devais avoir l’air d’une belle idiote. J’étais perdue, apeurée, décontenancée et un peu honteuse. C’est tout moi. Avoir honte d’un rien. Avoir honte d’être là, encore et toujours, avoir honte de vivre. Avoir honte d’être née. Je me suis fait toute petite, en vain, et me suis glissée à côté de la seule personne que je connaissais plus que de nom, c’est-à-dire Léa. Cette conne m’a fait un grand sourire du  genre « Au putain tu me sauves la vie, je sais que je t’aime pas mais je fais genre car pour le moment, je suis toute seule ». Ce n’est pas que l’on ne s’aime pas, mais disons que l’on a eu quelques différents. Et que cette fille à la maturité d’un gamin de trois ans. Ce qui a le don de m’exaspérer à point inimaginable.
    Mon prof principal au nom imprononçable, qui est également mon prof de math, fait l’appel. Le premier appel de l’année est celui où chacun scrute la salle pour savoir à qui appartient le nom que vient de prononcer d’une voix hésitante le prof. Chacun cherche, les yeux fous, et dévisage l’inconnu qui lève le doigt, ou répond d’un « oui » assuré pour les plus téméraires. Pour moi, ce sera un signe discret de la main, ce qui n’empêchera pas tous les regards d’être braqués sur moi.
    J’ai pu ainsi découvrir mes charmants camarades de classes. La première que me vient à l’esprit est la sorte de racaille aux yeux terrifiants qui, j’en suis convaincue, peuvent tuer. Elle était assise à côté d’une fille qu’elle semblait connaitre et qui porte le même non que moi, Anaëlle. Elles ont l’air de vraies petites fouines toutes les deux, à scruter  la salle avec leur yeux luisant de méchanceté et en ricanant bêtement. Pas de fouines, des hyènes. Deux grosses et mauvaises hyènes. La sorte de peur et d’excitation que je ressentais sur le moment me faisais peut être imaginer un peu tout et n’importe quoi, mais il est clair que c’est deux-là, je ferais tout pour les éviter.
    Au fond, il y a une meuf avec des lunettes et une voix étrange, écorchée, comme si elle sortait d’un gros rhume. Elle se prend un peu pour la fille qu’il faut connaitre alors que d’emblée on sait que c’est la fille qui ne vaut rien et qui suis bêtement la plus belle pour exister. Pathétique. D’ailleurs, je crois que Miss toutou à trouver sa maîtresse, qu’elle semble connaitre de l’année précédente. Je sens qu’elle aussi je ne vais pas pouvoir la voir. Que j’explique. Cette jeune fille avait eu l’intelligence de prendre une robe blanche tellement courte qu’avec un ou deux centimètres de moins et je m’en faisais un haut de maillot de bain, avec d’immense talon haut. Des échasses quoi. Comme les pates des flamants roses. Je ne vous fais pas un dessin, je crois que tout le monde a le même mot que moi gravé en lettre de feu dans la tête à l’image de cette ravissante créature. Non ? Ça commence par un P, pour vous aider.
    Bref, le reste de ma classe est constituée de gros gamins boutonneux bavant devant le genre de fille citée au-dessus (même plus que baver, vu la longueur de la jupe…) et de filles dans le même genre que Miss P. (restons polie, surtout si Maman lit c’est lignes).
    Le reste de ma journée se déroula aussi mal que ma matinée, avec Maya qui oublie déjà notre bande d’amies et tous nos délires, avec les sourires de mes amies tombées dans des classes supers, et avec l’absence de celle échouée dans un autre lycée.
    Alors voilà, pas non plus de quoi chialer dans son oreiller. Pas de quoi ne pas avoir faim, même devant un gâteau au chocolat. Mais je suis moi, je n’y peux rien. Je suis de celle qui aime que rien ne change, avoir des repères, des habitudes, un certain confort. J’aime me sentir entourée, aimée, protégée. J’aime savoir quand dessous le fil de ma vie, il y a un filet pour me rattraper. Mais aujourd’hui, ils ont enlevé le filet alors que je m’apprête à tomber. Et j’ai terriblement peur.

    5 Septembre, un peu plus tard
    Papa et Maman ne me comprennent pas. Ils disent que c’est normal, c’est le premier jour, patati patata. Peut-être, mais je sens, je sais, qu’il y autre chose. Je me sens mal à l’aise et ça me retourne le cœur. C’est tout. J’en ai les larmes aux yeux, putain je suis vraiment trop faible et trop conne.
    Ceci dit, cela ne m’étonne pas d’eux. Comment ai-je pu croire qu’ils me soutiendraient vraiment, qu’ils me comprendraient ? Ils ont déjà du mal à ma comprendre quand je vais bien, alors quand je suis au plus mal, la partie est jouée d’avance. D’ailleurs, ils abandonnent en ce tournant plutôt vers Roxane, ma très chère sœur, qui elle a eu une journée formidable et qui retient donc toute l’attention de notre sainte famille. Pour changer tiens.

    9 Septembre, au soir
    Voilà enfin le weekend. Deux jours t’en attendu par des millions d’adolescents boutonneux et fatigués, qui passeront leur soirée à boire et la journée au lit à gémir au moindre souffle de vent. Tous sauf moi, l’irréductible gauloise (ok, j’avoue, je lisais Astérix quand j’étais petite, et alors ?). Irréductible gauloise ou plutôt la femme de 30 ans coincée dans le corps d’une ado mal foutue de 15, comme dirait Coco. Coco, alias Coralie, une amie de ma classe de 3ème qui trouvait qu’être aussi mature à mon âge, c’était impossible. Jusqu’à moi. Quand j’ai dit ça à mes parents, ils se sont foutus de ma gueule. Merci pour la fierté placé en moi, c’est trop d’honneur. Au passage, Coralie fait partie d’une des nombreuses amies qui ont tourné la page sur l’année qui vient de s’écouler, et donc sur moi. Enfin passons.
    Avant, le weekend était pour moi un échappatoire quand l’ambiance au collège était insoutenable, ou que les contrôles pleuvaient comme ce n’était pas permis. Et le collège devenait mon refuge quand la maison ce transformait en immense ouragan détruisant tout sur son passage, en particulier moi. Avant les grandes vacances, je préférais même aller au collège, pour vous dire un peu à quel point l’ouragan était devenu violent. Il faut dire qu’il y en a trois, d’ouragan, chez moi. J’ai nommé Roxane, 10 ans, vicieuse, voleuse et rapporteuse. Passion ? Me pourrir la vie. Le deuxième, Vincent, 48 ans, geek non avoué et légèrement enrobé, quelque peu soumis au troisième et terrible ouragan, âgée de 44 ans, manipulatrice, maniaque et aimant jouer les martyres, alias Anne, ma mère. Et les GPS de ces trois ouragans indiquaient tous la même chose, c’est-à-dire, moi. En clair, je trinquais pas mal chaque soir. Cela devenait sérieusement l’enfer, et en deux mois, rien n’a vraiment changé.
    Sauf que maintenant, je n’ai plus mes supers amies pour me redonner le sourire. Attendez, j’ai dit « mes supers amies » ? Celles qui m’ont quasiment toutes lâchées au bout d’une semaine ? Je rectifie. Je n’ai plus celles que je pensais être de super amies pour me remonter le moral, ni de super profs (car oui, je l’avoue, j’aimais plutôt bien mes profs, tant pis si vous me prenez pour une folle), ni de bons délires qui inscrivent un sourire sur mes joues et enlèvent mes larmes. Non, aujourd’hui je n’ai plus rien, à part de vieux souvenirs poussiéreux auxquels je peux à peine me raccrocher, mes écouteurs et des films d’amour aux citations magnifiques. Autant dire qu’en ce vendredi soir, qui est censé être une fête, je déprime, encore plus que le dimanche soir, veille de rentrée.

    10 Septembre
    Maman devait aller demander un service à Marc, un ami à elle. Il a une fille, Clémence, elle est sympa alors je l’ai accompagné. Très mauvaise idée. Encore une fois, je me suis ridiculisée en beauté. Je devrais avoir un prix pour ça. Le prix de la plus grosse gaffeuse de l’histoire de l’humanité. Youpi, merci, c’est trop d’honneur, je me suis donnée beaucoup de mal pour ça, merci, merci, fallait pas. Et la salle qui applaudit de plus belle. Bref. Elle est en terminal, alors le lycée et ses galères, elle connait. Saut que elle, elle est belle, bien fringué et elle a des potes. Mon contraire, en somme. Quand elle m’a demandé de raconter mes premiers jours, j’ai failli chialer. J’avais les yeux rouges et larmoyants, la voix qui tremblait, bref, la honte interplanétaire. Du coup, j’ai rougit pire qu’une tomate et mes mains sont devenus moites. Vive moi. Pourquoi je me mets dans de tels états pour ça ? Franchement, je n’en sais rien. C’est plus fort que moi. Pourtant je me dis que ça va aller, que ce n’est pas grand-chose, mais être ainsi exclus, ça me fait mal. Tout me fait mal. J’ai horriblement mal, et sur ça, le Doliprane ça ne marche pas. Et j’ai plus de Spasfon.

    11 Septembre
    Je ne sais pas si je dois dire « Alléluia, je retourne enfin au lycée » ou «  Non, attachez à mon lit je ne veux pas y retourner ! »
    Dans les deux cas je vais vivre l’enfer. Haut les cœurs.

    12 Septembre
    Que dire à part que c’était comme d’ordinaire, c’est-à-dire horrible et que mes parents ne me comprennent toujours pas ? Rien. Ma vie est trépidante. Cela me fait penser au « Journal d’Aurore », de Marie Desplechin. C’est le journal intime d’une fille, dont la vie ne vaux certainement pas mieux que la mienne. Dommage que ce ne soit un personnage fictif, on serait devenue de bonne amie. Bref, sa vie est d’un ennui mortel, tout comme moi (sauf que sa vie s’améliore à la fin, elle !). Bref, elle compare sa vie à celle d’un rat-taupe. En moins palpitant. Bah moi c’est tout pareil. Pour coller à mon caractère, j’associerais plus ma vie à celle du paresseux. J’ai la vie d’un animal hybride mi rat-taupe mi paresseux. Je ne peux pas faire plus original.

    14 Septembre
    D’habitude le mercredi, j’ai théâtre. Evidemment, dans ma pauvre petite vie mal foutue dont j’ai hérité (qu’ai-je bien put faire à dieu pour mériter ça ? Amen), le théâtre ne reprend qu’en octobre cette année. C’est fou à quel point le dieu des filles pas chanceuses du tout ma gâtée cette année. Merci, mais mon anniversaire est déjà passé hein
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