Taper sur un sangrave et ensuite subir une tentative de recrutage

Kyo était une fois de plus perdu dans ses pensées. Ca lui arrivait de plus en plus souvent. Il ne savait pas pourquoi, mais une fois qu’il se mettait à ressasser ses souvenirs, il lui était impossible d’en sortir. Les images et les cris envahissaient sa tête, lui faisant presque perdre pied avec la réalité. La réalité... Quelle réalité au juste ? Quelle réalité sans sa sœur, sans ses parents ? Parfois, il avait l’impression, ou plutôt le souhait que tout ceci n’était qu’un rêve, que sa mère allait le réveiller comme tous les matins, que sa sœur allait lui demander, comme tous les matins « s’il avait bien dormi petit frère ? ». Petit frère... Avant, il détestait qu’elle l’appelle comme ça. Tout ça parce qu’elle était née quinze minutes avant lui. Mais maintenant, il aurait donné n’importe quoi pour entendre Mya l’appeler « petit frère ».
Oui, il aurait voulu que tout redevienne comme avant. Mais c’était impossible. Et le seul choix qu’il avait était d’avancer et de la retrouver. Coûte que coûte.

Kyo avait tellement perdu le sens de la réalité qu’il sentit à peine une petite main se glisser dans sa poche. Il sursauta et se retourna. Le gamin était parti en courant. Kyo contint à grand peine sa panique grandissante. A l’intérieur de la bourse que ce gosse venait de voler, il y avait la seule photo de Mya qu’il possédait.

Il se mit alors à courir comme un dératé aux trousses du voleur. Celui-ci était rapide, mais pas assez pour Kyo. Il le rattrapa en très peu de temps.
Il le saisit par l’épaule et fut surpris de constater que le voleur en question était une voleuse. Il l’observa plus attentivement. C’était une fillette blonde aux incroyables yeux bleu clair. Elle le regardait d’un air malheureux. C’était étrange, mais le regard de cette fillette lui rappelait celui d’une fillette de son ancien village. Morte avec les autres.

Il fut encore plus surpris quand elle lui rendit sa bourse d’un air timide. Il la regarda dans les yeux et elle les baissa aussitôt. Il prit alors délicatement sa bourse et l’ouvrit. En regardant à l’intérieur, il faillit s’étouffer. Elle avait pris tout l’argent et laissé la photo au fond. Il leva vivement la tête, mais al fillette détala. Il sourit et la laissa courir. Au moins, elle aurait de quoi manger.

Il reprit son chemin, la tête plus légère. Un peu trop, car il se cogna dans un nain. Oui, un nain. Ah, je ne vous ai pas dit ? Kyo est à Hymlia. Il est donc logique que s’il se cogne dans quelqu’un, ça soit un nain.

Il se cogna donc dans un nain. Ce nain était assez susceptible, comme vous pouvez vous en douter, et Kyo mit plusieurs minutes à s’en défaire, à grands renforts de « excusez moi » et de « vous pourriez ranger cette hache s’il vous plaît ? ».

Après avoir négocié, le nain décida de le laisser tranquille et repartit en grommelant. Kyo retint un soupir de soulagement. La dispute avait attiré un petit attroupement qui se dispersa quand le nain partit, en grommelant donc. Kyo ne s’attarda pas à écouter ce que ce nain pouvait bien grommeler, au cas où il changerait d’avis.

Kyo repartit donc, une seconde fois. Décidément, cette journée était bien remplie. Il décida de sortir de la ville avant qu’il ne lui arrive autre chose.

Hymlia était un pays bien caillouteux. Kyo remit sa chaussure pour la cinquième fois et le cinquième caillou. Il ne savait absolument pas où il allait et il s’en fichait un peu à vrai dire. Il avait besoin de marcher, loin de tous ces gens. Il n’avait jamais aimé les villes. Trop de gens.

Il s’apprêtait à repartir une fois de plus dans ses pensées quand il aperçut un mouvement près d’un bouquet d’arbres alentour.

Il s’approcha, intrigué et aperçut une silhouette. Son sang ne fit qu’un tour. Cette silhouette était masquée. Un sangrave !

Kyo s’avança lentement, pour ne pas être entendu. Sa haine pour les sangraves remontait une fois de plus. Il fallait qu’il tue ce type, ou au moins qu’il le blesse. C’était presque un besoin vital. Il était à quelques pas du sangrave lorsqu’il buta contre un caillou qui alla rouler à côté du sangrave, et il se cassa la figure, le nez dans la poussière. Kyo retint son souffle. Le sangrvave allait-il le voir ?

[Merci ^^]

Andô était d'humeur sombre ce jour-là.
Le gris de ses yeux se confondaient avec le ciel morose d'Hymlia.
Envoyer quelqu'un faire exploser le pays des nains n'est pas très délicat et encore moins plaisant...
Impossible de se déguiser en nain.
Impossible de ne pas se faire tabasser.
Impossible de faire exploser quelque chose car tout est solide ou très solide.
Pour faire local, le jeune homme s'était tout de même habillé en tenue légère.
Un chemisier, un pantalon brunâtre, des bottines, deux cerceaux de fer aux poignets, une hâche dans le dos et deux poignards à la ceinture.
Plus du charbon à quelques endroits, ce qui fait encore plus local.

Il arriva dans une ville.
Pleine de nains.
Et magicophobes.
Andô serra les mâchoires et s'avança.
Hey les gars! Un Sangrave entre dans votre ville...
Les nains s'arrêtèrent.
Milles yeux se posèrent sur Andô.
Mais il ne s'arrêtait pas.
Il avançait tranquillement.
Un nain se mit devant lui et bougonna :
- On n'aime pas les étrangers ici. File avant de te prendre une centaine de hâches dans la tête.
- Que votre enclume résonne.
- Ne plaisante pas jeune inconscient. Nous ne voulons pas de toi ici.
Le jeune homme choppa une pomme sur un étalage.
Puis tourna les talons.

A la sortie de la ville, il y avait un bon gros rocher.
Andô s'assit en haut.
Splendide.
Les montages et les versants s'offraient à lui, baignés de nuages.
Il les contempla jusqu'au crépuscule.
Des buissons tous prêts l'attendaient pour se reposer.
Ignorant les vas et viens des arrivants et des sortants, Andô ferma les yeux.
N'arrivant pas à fermer l'oeil, il incanta la moitié de son masque et le faisait disparaître, pensif.
Qui suis-je... Quelqu'un de mauvais?
Peut être bien.
Quel Sangrave ne l'est pas après t...
Il entendit un corps s'écrouler.
Et un énorme insecte suceur de sang lui bondit sur la figure.
La magie noire fusa.
Debout et hors du buisson, Andô croisait les bras.
Un type le regardait, à terre.
Et Andô avait son masque sur sa figure.
Qui s'effaça comme une traînée de poussière.

- Tu n'as rien vu.

J'ai une mission à Hymlia. Il semblerait qu'un ou plusieurs chiens gris traficotent quelque chose dans une petite ville au pied des montagnes. Bon sang, mais qu'est-ce que les Sangraves viennent faire chez les nains ? Sérieux, ils commencent à me tamponner le coquillard, ceux-là ! Bon... J'expédie ce chien aux Limbes vite fait, et on en parle plus.

-ROCHECRAIE, HYMLIA !

Un léger malaise au niveau du ventre - comme si j'avais mangé un canard pas frais... beuh - et me voilà au charmant pays des nains. Je suis accueillie par un grand et beau jeune homme au sourire éclatant. Quand il ouvre la bouche pour demander «l'honneur de connaitre votre joli nom», je respire son délicat parfum.

...Hrm. J'en demande peut-être un tout petit peu trop. L'horrible nain puant - je vous jure qu'il y a une mouche qui lui tourne autour depuis tout-à-l'heure ! - me pousse en me hurlant aux oreilles : «Bon, vous bougez, ouais ? Y a des clients qu'attendent, ma p'tite dame ! Allez, dégagez !» Je m'empresse de quitter la salle de Transfert en retenant une grimace de dégoût - il y avait des miettes de pain qui trainaient dans la barbe gris sale de l'affreux personnage.

Heureusement que tous les nains ne lui ressemblent pas ! J'aime bien ce pays et ce peuple. Eux, ils ont du caractère ! Mais ils ne sont pas comme ces elfes belliqueux, qui passent leur temps à se vanter et à provoquer sans cesse, rien que pour montrer leurs biscottos. Ils ne sont pas non plus comme ces agaçants sortceliers, qui ne perdent pas une occasion d'exhiber leur puissance et leur magie. Et, surtout, les nains détestent les dragons autant que moi. Bref, on est fait pour s'entendre ! C'est vrai, ils n'ont pas la même notion de beauté et d'élégance que nous, mais je ne prête jamais attention à ce genre de détails, d'habitude. Sauf, bien sûr, quand l'individu dépasse les limites d'hygiène que mon nez peut supporter... Comme ce nain si charmant que je viens de rencontrer.

Allez, j'ai un Sangrave à déchiqueter, moi. Je n'ai pas eu beaucoup d'informations à son sujet - simplement qu'une trace de magie démoniaque a été repérée dans la petite ville de Rochecraie, à Hymlia. Généralement, le service de renseignements des Ombres se rév-le efficace dans ce type de missions. J'ignore complétement à quoi ressemble l'individu que je recherche, mais ce n'est pas bien grave. Je verrai au feeling. Il ne devrait pas être très difficile à retrouver, l'affreux.

Rochecraie est assez petite, je pourrais en faire le tour rapidement. J'interpelle deux nains qui discutent près d'un étalage de pommes. Ils n'ont pas l'air très heureux de me voir.

«Encore un étranger... marmonne le premier dans sa barbe.
-Je ne fais que passer. Vous avez vu passer un autre "étranger" il n'y a pas longtemps, peut-être ?
-Oui, répond le bonhomme en me dévisageant. Il a déguerpi de ce côté. Et tu ferais bien de faire pareil. On n'est pas une agence de tourisme.
-Merci, dis-je en m'éloignant dans la direction indiquée.

Bon, le nain n'était pas très accueillant... Mais je suis renseignée. Je suis sur ta trace, très cher. Tu ne me feras plus courir très longtemps.

Quelques minutes de marche et je suis sortie de la ville. Je me fige soudain. Cette odeur ! Il y a deux hommes... Pas très vieux, je dirais. Ce ne sont pas des nains. Puis j'aperçois le corps gisant à terre, à une vingtaine de mètres de moi. Il y a un homme perché sur un rocher, à côté. Il ne m'a pas vue. Parfait...

-Tu n'as rien vu.

Je marche jusqu'à eux, tranquille. Ils m'ont certainement remarquée, à présent. Le garçon à terre respire. Je lève les yeux vers l'homme sur le rocher et lui fait mon plus beau sourire :

-Bien le bonjour, messieurs. Je dérange ?

Oui, le type l’avait vu. Pas étonnant avec le bruit qu’il avait fait. Il se retourna brusquement et croisa les bras. Kyo eut juste le temps d’apercevoir son masque, qu’il effaça rapidement. Trop tard. Sangrave repéré.

- Tu n'as rien vu.

Bien évidemment. Seulement, ce type ne connaissait pas Kyo. Il ne savait pas qui il était, il ne savait pas à quel point il haïssait ce que représentait cet homme masqué.
Alors forcément, Kyo n’allait pas faire comme s’il n’avait rien vu. Sûrement pas.

Il s’apprêtait à se relever et à dire à ce type sa façon de penser –à grands renforts de coups de dague- lorsqu’une nouvelle voix retentit dans la clairière, le faisant sursauter.

-Bien le bonjour, messieurs. Je dérange ?

Kyo tourna la tête et se releva prestement. Ca commençait à faire beaucoup de monde dans cette clairière ! Il observa attentivement le nouvel arrivant. Ou plutôt l’arrivante. Une fille brune aux yeux marron, avec un air le plus naturel du monde. Elle ne devait pas avoir vu que le type sur le rocher était un sangrave, sinon, elle n’aurait pas cet air aussi... normal dirons nous.

Il réfléchit. Que faire ? Si cette fille était aussi un sangrave –ce dont il doutait- il serait en fâcheuse posture. Mais si elle était disposée à l’aider, il ne dirait pas non. Mais devait-il prendre le risque de lui révéler l’identité de l’homme ?

Sa décision fut vite prise. Il avait vu le masque de ce type, la fille peut être, mais le sangrave ne se poserait pas de questions. Tout le monde au cimetière.
Il se décida à répondre à la fille :

-Personnellement, non. Mais je ne pense pas pouvoir en dire autant de ce... sangrave.

Bien. Une chose de faite. Comment allait réagir le type ? Il allait sûrement attaquer, aussi Kyo se prépara. Il fit apparaître lentement les dagues accrochées dans son dos qu’il cachait grâce à sa magie.
Tout cela allait finir en baston, il le sentait venir aussi gros qu’une balboune.

Mais qui est ce type?
Andô sentait intuitivement qu'il n'allait pas pouvoir quitter le pays aussi facilement que prévu... Après avoir détailler rapidement le type au sol, son regard gris se leva vers la silhouette qui s'avançait vers eux. Du haut de son rocher, il constatait la chose : il avait affaire à deux individus bien différents.
Tout d'abord, un adolescent d'à peu près le même âge que lui, plutôt bien bâtit, brun aux yeux verts, un étrange médaillon en or scintillant sur la poitrine, suspendu par une fine chaine. Le Sangrave lui trouva un air triste, inexplicable dans l'immédiat.
Puis une demoiselle un peu plus âgée, les bras bien dessinés, une frange droite coupant sa chevelure brune, une iris sombre, et un large sourire. Quelque chose clochait chez cette nana... Le sourire déjà, puis quelque chose d'autre...
Les seuls points communs qu'Andô trouva entre eux-trois furent qu'ils étaient trois combattants, bruns.

- Bien le bonjour, messieurs, salua la fille, mine de rien. Je dérange ?

Non, pas du tout. J'étais en train de discuter paisiblement avec un copain.
Andô sourit à la jolie demoiselle, qui avait l'air plus menaçante que l'autre, avec son grand sourire.
Il allait naturellement répondre, quand l'adolescent le devança :

- Personnellement, non. Mais je ne pense pas pouvoir en dire autant de ce... sangrave.

Andô resta naturel, mais n'en pensait pas moins.
Mais il est fou lui?! Il découvre un Sangrave et il l'affiche en risquant sa vie. Super. Un point important qu'Andô nota : il déteste les Sangraves, d'après le ton...
Il relança malgré tout la conversation, descendant de son rocher.
Pareil que la fille, autant pas se gêner!

- Bonjour mademoiselle, vous arrivez en plein malentendu... Malgré cela, vous souhaitez quelque chose?

♥ :

L'homme à terre s'est relevé et celui perché sur un rocher en est descendu. J'ai l'impression d'avoir donné le ton : les deux hommes s'expriment tous deux avec une politesse exquise... exquisément hypocrite. Sous les tournures aimables se cachent les signes précurseurs d'un combat inévitable.

J'ai entendu le nom "Sangrave". L'un de ces hommes doit mourir.

Ils se ressemblent assez. Les mêmes cheveux noirs en bataille, la même dégaine. Plutôt musclés. Jeunes, peut-être mon âge... Bien que ça ne veuille rien dire compte tenu de la longévité variant selon la race.

L'un accuse l'autre d'être un Sangrave. C'est drôle comme ces simples syllabes ont tendu soudain l'atmosphère. J'étais nonchalante jusqu'à leur évocation. Même si je le suis toujours en apparence, je me suis figée à ce mot. Je ne sais pas à quoi exactement je m'attendais en interpellant ces hommes. Récolter des informations, peut-être. La recherche aura été rapide. Tant mieux. Si ce garçon dit la vérité, bien sûr...

Il ment peut-être. Dans ce cas, il pourrait très bien être le Sangrave et il chercherait à faire accuser un innocent. L'autre homme prétend un « malentendu ». Je ne peux tuer personne tant que je ne suis pas sûre de moi. J'ignore toujours pourquoi le premier gisait au sol. Il faudrait qu'ils développent un peu. Quand je saurai tout, je pourrai tuer le Sangrave.

Est-ce que je souhaite quelque chose... Eh bien, quand c'est demandé si poliment, il serait stupide de refuser un renseignement offert.

-Volontiers. J'aimerais savoir s'il dit la vérité ou non. Ça me ferait gagner du temps...

La tension est palpable. Nous retardons le combat par des palabres tendus, mais je sais qu'il est inévitable.

Bientôt.

Je suis hyper en retard et en plus c'est très court. Me tapez pas ^^"

Le Sangrave fait l’innocent, la joue poli et niais :

- Bonjour mademoiselle, vous arrivez en plein malentendu... Malgré cela, vous souhaitez quelque chose?

En plein malentendu. Bien évidemment. Là, Kyo est en position un peu délicate. Il lui faut convaincre cette fille au plus vite. Sinon, les deux risquent de se mettre contre lui. La fille reste méfiante, mais Kyo la sent prête à le croire :

-Volontiers. J'aimerais savoir s'il dit la vérité ou non. Ça me ferait gagner du temps...

Gagner du temps ? Cette formule étonna Kyo. Etait-elle une chasseuse de sangraves ? Tout dans son attitude semblait l’indiquer. Elle était tendue, prête au combat, parlait comme une professionnelle. Si Kyo parvenait à la gagner à sa cause... Il s’empressa de lui parler avant le sangrave :

-Si je dis la vérité ? J’ai tout bonnement vu cet homme arborer un masque de sangrave alors que... hum alors que j’étais à terre après avoir trébuché. Pas très glorieux, je vous l’accorde. Vous semblez être une combattante. Si vous estimez que je dis la vérité, je vous serais reconnaissante de bien vouloir m’aider...

Maintenant, tout repose sur cette femme. Si elle le croit, le Sangrave est mort. Si elle ne le croit pas, c’est lui qui est mort. Il n’y a plus qu’à espérer qu’elle fasse le bon choix...

[Siii Kyo on va te transformer en omelette bien baveuse!!! xD]

-Volontiers. J'aimerais savoir s'il dit la vérité ou non. Ça me ferait gagner du temps...

Gagner du temps?
La tension était palpable. Le Sangrave la ressentait comme s'il était suspendu dans le vide par une corde, tout comme son opposant. Le moindre geste susceptible d'agiter la fille en haut gouffre, elle munie d'un couteau, serrait le sûrement fatal à l'un d'eux.
Surtout que le témoins se manifestait sans attendre :

-Si je dis la vérité ? J’ai tout bonnement vu cet homme arborer un masque de sangrave alors que... hum alors que j’étais à terre après avoir trébuché. Pas très glorieux, je vous l’accorde. Vous semblez être une combattante. Si vous estimez que je dis la vérité, je vous serais reconnaissante de bien vouloir m’aider...

Oui, il avait visiblement remarquer lui aussi que la nouvelle arrivante n'avait pas l'air d'une enfant de cœur, malgré son joli minois. Ce n'était pas par hasard qu'elle était là. Après tout, elle ne ressemblait pas à une naine, loin de là, et il y avait quelque chose... le truc qui clochait depuis un moment. Les transformations physiques sont courantes, un troll peut très bien se faire passer pour une fillette blonde. Et puis elle n'avait pas l'air de vouloir partir comme ça, tranquillou après quelques excuses de sa part. Le type non plus. Il était urgent d'arriver à les démasquer, à les obliger de montrer leurs véritables apparence ou caractéristiques ; or seul un combat pouvais éventuellement être la solution.

Comment s'en tirer sans trop de membres en moins? La question était évidente, mais pas forcément la question. Un Transmitus? Non, je ne suis pas sûr qu'en Hymlia la magie soit omniprésente... Je prends la fuite avec mes petites jambes? Non sinon je me fais trucider par la brune. Je me bats avec eux? Bah, je gère à peu près, mais je ne connais pas leurs capacités... Quelle galère... Et dire que je voulais juste faire sauter une mine...

- Je ne suis un Sangrave pour commencer, c'est un peu embarrassant de m'afficher devant les autres comme tel monsieur, dit-il d'un ton agacé. Je suis en vacances et j'ai eu assez d'ennuis comme ça à mon boulot, alors pas d'histoires de ce genre je vous prie. En plus de ça, vous n'avez pas de preuves sur ce que vous avancez. Laissez-moi dormir en paix!

-Soit.

Ces deux-là commencent à m'énerver. Je ne peux pas deviner lequel est un Sangrave par l'opération du Saint-Esprit, moi ! J'en ai assez cogiter. Je veux de l'action ! L'un des deux ment, c'est certain. Je n'ai plus qu'à décider lequel et à lui faire sa fête. S'il bouge encore après ça, je le ramènerai au Quartier Général pour l'interroger. Sinon... Eh bien, ça en fera un moins. Les éliminer tous est mon but ultime. Tant que ce sont des Sangraves, tuer ne me dérange pas. À vrai dire, à partir du moment où ils pactisent avec l'autre salopard qui se fait appeler Magister, je ne les considère plus comme des êtres humains. Simplement comme de la vermine à exterminer.

Le seul problème, c'est que la vermine est coriace.

Je les jauge du regard. Le silence est tendu. Je suis sûre que le Sangrave est en train de se pisser dessus. Normal : il a compris qu'il va crever. J'annonce calmement :

-L'un de vous deux va mourir.

Voyons voir... Je dois me décider dans la minute. Sinon, le Sangrave risque de prendre la poudre d'escampette. Je me remémore leurs discours. Le plus jeune me parait plus sincère... Bon, allez. Dans le doute, j'attaque le suspect et je vérifierai ensuite. On verra bien. Continuer à réfléchir ne me fera pas avancer. À part le provoquer, je n'ai aucun moyen de faire en sorte que le Sangrave se grille. Peut-être que ce n'est pas le bon. J'ai une chance sur deux.

Sans prévenir, je me transforme en louve et me jette sur l'homme. Celui qui était sur le rocher. Ma tactique est de le bloquer à terre pour l'empêcher de bouger. Je n'ai pas l'intention de le blesser. Mais s'il cherche à se débattre...

Je serai bien obligée de me servir de mes griffes.

» Une nouvelle sangrave...(libre :Lisa, Alya, et un sangrave?)
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» "xXx" Danse avec moi, ondule, ondule dans mes bras, pour ensuite servir d'écrin à mon dernier soupir. Je veux que tu sois l'étalon qui m'y plongeras.
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