Comment faire flipper son tonton chéri et sa soeurounette [PV Tontounette et Citron <3]

Spoiler:

- En quoi mon sort t'intéresse ? Je ne suis plus ta petite nièce toute sage enfermée chez elle par ses parents sangraves ! Tu dois l'être autant qu'eux d'ailleurs ! Si tu n'as pas envie de subir le même sort qu'eux lorsque je les retrouverai, laisse-moi tranquille !

Désolé, mais tu t'es mal renseigné, je ne suis pas sangrave, je ne suis pas infecté par la Magie démoniaque, je n'ai jamais était un sangrave et je ne le serais jamais. Je rends juste quelque services a Magister.

Je la détaille, elle avait grandit ma nièce. Sa peau avait pâli, sa peau n'avait aucune imperfection (eh oui quand on est un vampyr Bsh, on était magnifique). Je la sentais prête a me frapper. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, je lui avait encore rien fait. Je me pris le coup de poing dans la mâchoire, mais réussi quand même a éviter son coup de pied. Mais c'est qu'elle était forte en plus. Je pris ma mâchoire, pour la remettre en place, puis j'essuyais une goutte de sang sur ma lèvre. Aie ça fait mal.

- Je te dois la vérité. T'es parents n'ont jamais été des sangraves, ils ne sont pas non plus infectés par la magie démoniaque. Il ne le seront jamais.

Je laissais le temps a ma bombe pour faire son petit effet. Je continuais avant qu'elle ne puisse en placer une.

- Ils ont fait ça pour te protéger. Ils savaient que s'ils te disaient qu'ils étaient sangraves tu fuirais. Ils l'ont fais exprès, pour ne pas que Magister te retrouve et ne fasse de toi son chasseur bis.

Elle ricanait surement à cause du coup de poing. Mais en même temps, je m'attendais, pas à ce que ma nièce me frappe. Je repensais à ce que j'avais dit.
Enfaite, ça ne devrait pas la dérangé d'être le deuxième chasseur de Magister. Même si Selenba ferait tout pour la tuer, elle n'aimait personne d'autre que Magister. Elle ne laisserait pas une potentielle concurrente s'installer. Mais en devenant un chasseur, elle devient un sangrave. Ce qu'elle a toujours détesté. C'est là que sont raisonnement est illogique.

- Eh bien... Tu t'es fatigué à me raconter des mensonges pour rien tonton. Même si mes parents auraient voulu me "protéger", jamais je ne leur aurais pardonné de m'avoir empêché d'être comme Selenba. Mais de toutes façons, ce n'est pas vrai. Mes parents sont des ordures et je compte bien leur faire payer tout ce qu'ils ont fait... Autant qu'à toi d'ailleurs.

C'est bien ce que je pensais, elle rêvait d'être Selenba. Mais avant que je puisse lui dire que tout ça était un peu illogique. Elle sortit son katana et acheva le nonsos, que j'avais totalement oublié jusque là.
Ah, ce que je rêvais d'être un lycan sur le moment. Comme ça, même si elle me transperce, je cicatrise tout de suite. Ça devait être super pratique quand même.
J'évitais son coup de poing, mais elle réussi a me faire une entaille sur la joue. J'essayais les gouttes de sang qui s'échappaient de la coupure. J'avais aucune envie de lui faire du mal. Mais si elle avait envie de me tuer, j'allais devoir la neutraliser et vite. J'étais plus fort, mais elle plus rapide.
Il y avait un moyen, un peu risqué, mais il y avait un moyen : la mordre. La vidée d'une partie de son sang jusqu’à ce qu'elle tombe dans les pommes. Le temps que son sang se régénère, je pourrais l'emmener autre part.
Je passais sous le katana, bloquaient ses épaules et la mordit à la jugulaire. C'était affreux le sang de vampyr quand même.

Je continuais de boire son sang, encore et encore, gorgée après gorgée. Elle se débâtit, mais elle perdait peu à peu des forces. Elle finit par s'effondrer. Inconsciente. Le goût du sang dans vampyr était quand même affreux. Ou alors c'était spécifique au Bsh ?! J'essuyais son sang de ma bouche ou quelques gouttes perlaient.
Je vérifiais si son coeur battait encore. Ouf, c'était le cas, je n'avais pas tué ma nièce. Quelques minutes plus tard, Ténèbres, son chat familier, (qui as dit que je ne te connaissait pas ?) m'attaqua et me griffa au mollet. Je le regardais d'un air : "C'est tout ce que tu peux faire ?". Avant qu'il ne s'évanouisse à son tour.
BlackJack vint se poser sur mon épaule et j'incantai un Transmitus. Ma magie était affaiblie, mais elle fut quand même assez puissante pour nous transporter tous les quatre.
Je me matérialisais, dans une des salles de Transfert clandestines de la Terre. Je fis un signe de tête aux gardiens, un vampyr, que je connaissais bien. Heureusement -pour lui- il ne me posa pas de question sur la vampyr et son familier, inconscient ... avec une trace de morsure a la jugulaire. Je posais le sceptre sur l'une des tapisseries et cria ma destination.
Nous nous retrouvâmes, en Krasalvie. J'incantai un Levitus pour transporter Aarici'a et Ténébres. J’empruntais des ruelles sombres et pas du tout fréquentés. Sachant exactement par où passer, j'arrivais vite a ma destination. Le cimetière.
Certaine personne préféré être enterré, c'était le cas de mon frère et de ma belle-soeur. Il fallait ue ma nièce me croit, qu'ils n'étaient pas sangraves. Il fallait aussi qu'elle leur pardonne.
Je la posais délicatement dans l'herbe et m'adossais a un arbre, BlackJack posé dans les branches. J'attendais patiemment qu'elle se réveille et qu'en se fut fait je lâchais ma petite bombe :

- Tes parents sont morts. Je suis désolé.

Je lui montrait leur tombe. J'étais triste, je devais prendre soin d'elle. Mais j'avais fait un pacte de sang avec mon frère. Il ne fallait pas qu'elle devienne sangrave ou qu'elle meurt par la faute de Magister.

J'étais surement une des seules personnes à vouloir son bien. La seule personne qui reste de sa famille.

- Ils ont pensés que c'était la bonne solution. On a tous les trois pensés, que c'était la bonne solution. Oh et, je suis désolé pour la morsure. C'est tout ce que j'ai trouvé pour te calmer sans te tuer.

Je marmonnais, un petit Reparus, et ma magie grise agit pour faire disparaître la marque de crocs dans son cou.

-Tu nous pardonnes ?

Ce n'étais pas pour moi que je voulais qu'elle nous pardonne, c'étais pour eux, et pour elle. Il fallait qu'elle leur pardonne, pour ne qu'elle vivent pas avec la haine de ses parents jusqu'à la fin de sa vie -qui pour un vampyr est très longue- Le bien d'Aarici'a passait avant le mien.
Dis donc, ma nièce m'avait rendu mois égoïste , un vrai miracle.
Je me détachais d'elle et retournais sur la tombe de mon frère. Je la regardai, comme si elle n'était qu'un horrible cauchemar. Mes yeux pétillants, je me refusais de pleurer. Mais une larme coula et je l’essuyais rageusement.
Je fis apparaître une rose rouge et une rose blanche. Je les fit éternelle, elle disparaîtrait à ma mort.

Spoiler:

Je regardais Aarici'a. Même avec mon reparus elle semblait affaiblie. J'avais encore le gout de son sang dans la bouche. Je sais que je n'aurais pas du faire ça, mais j'avais pas vraiment eu le choix. Elle regarda quelque chose dans le cimetière. Je fronçais les sourcils, le temps de voir ce qui se passait, une vampyr - Bsh d'après ses cheveux et son odeur - me sauter dessus. Je sentis de crocs se planter dans mon cou et commencer à boire mon sang. D'un coup, elle diparut de mon champ de vision. Je regardais à ma gauche. Aarici'a s'était jeté sur elle.
Je me transformais en loup.
Marre, marre et marre. En ce moment, j'étais gentil avec tout le monde, ça fait longtemps que je ne m'étais pas battu avec quelqu'un, que je n'avais pas laisser toute la rage et toute la colère qui était en moi m'envahir, mais là ce fut le cas.
Trop, trop, c'était trop. Lisa m'avait frappé à plusieurs reprises, je n'en avais pas tenu compte et je ne lui avait rien fait. Quand à ma nièce, elle m'avait frappé, m'avait blessé avec son katana, je ne l'avais pas frapper en retour. J'avais été gentil, calme, je me contrôlais. Mais là c'était fini.
J'avançai vers la vampyr qui m'avait agressé, pas à pas, la tête haute, les oreilles en arrière, les crocs sortit, je grognai. Mes yeux empli de fureur. Je devais passer ma frustration sur quelqu'un, se serai elle.
Je lui sautais dessus, les deux pattes sur ses épaules, les griffes sortis. Déjà de long filai de sang dégoulinai de ses épaules. J'approchai de sa nuque, mes crocs prêt à déchiqueter sa gorge.

- Tonton... je te présente Amelia... C'est... Une... une... euh... une amie.. c'est grâce à elle... que...

Ma nièce semble de plus en plus fatigué, ce qui n'était pas normal. D'accord je l'avais vidé de la moitié de son sang, mais avec le Reparus que je lui ai jeté elle aurait au moins pu tenir debout.

- Que je suis une BSH. Amelia, c'est mon oncle, il a voulu m'empêcher de boire un humain et je me suis... euh... débattue. Vous n'avez aucune raison de vous battre !

C'est elle qui l'avait transformé ? Elle n'aurait jamais du me dire ça, car juste pou cette raison j'aurais très bien pu l'égorger et la tuer sur le champ. Je lui grognais une dernière fois dessus pour lui faire comprendre qu'elle ne plaisait pas, rentra mes griffes, puis me retransformais en vampyr. Par contre, elle n'eut pas le droit à un Reparus. De toute manière, j'étais tellement énervé, que j'aurais confondu le Reparus avec un Destructus à tous les coups.
Je reportais mon attention sur Aarici'a, qui perdait peu à peu connaissance. Je soupirais, à tout les coups, c'était ma faute. Parce que je l'avais mordu. Mais son organisme aurait du recréer le sang manquant, mais ce n'étais apparemment pas le cas.
Je regardais alors Amelia, elle aussi semblait mal en point. Je me remis à soupirer. Car je savais très bien que la seul manière de redonner des forces à un vampyr Bsh, c'était le sang. Pas le sang animal hein, faut pas croire que c'est aussi facile, c'est du sang humain qu'il leurs faut. Je m'adresse alors à la Bsh.

- Tu reste là et tu la surveilles.

Je ne pris même pas la peine de lui dire où j'allais et ce que j'allais faire. Car même moi je ne voulais pas y penser. Black Jack, tu peut les surveiller ? Tu me préviens si elles bougent. Il me répondit par l'affirmative.
Je pris alors la route qui se trouvait à gauche du cimetière, et m'enfonçait dans le brouillard.

Je reviens une vingtaine de minutes plus tard ... avec deux nonsos à mes cotés. Je les avait trouvé dans un bar qui était pas loin du cimetière. Qu'est-ce que je fais avec ? C'est simple, je compte les amener au deux vampyresse Bsh pour qu'elles les vident de leurs sang. Je n'arrivait pas à croire ce que j'allais faire, mais j'avais pas vraiment le choix.
Arriver, je vois que les filles n'ont pas bougés. Je suis surpris, moi qui croyait que j'allait devoir leur courir après ...
Je vais vers Amelia, et pousse un des nonsos vers elle. Il tombe à genoux et je lui fait un sourire forcé.

- Fais-toi plaisir.

Je me tourne alors vers ma nièce et sors un couteau de ma poche. J'ouvre alors les veines du nonsos aux niveaux du poignet, puis lui mets le poignet au-dessus de la bouche d'Aarici'a. Quelques gouttes de sang tombent alors sur ses lèvres. Je prend le poignet du nonsos et le mets dans la bouche d'Aarici'a, en espérant que l'odeur et le gout du sang la réveil.

Sur Terre  

My life before come the Apocalypse

MA VIE M’ÉCHAPPE CONTRE MON GRÉ...

C'est sombre. Ça bouge. Ça m'enveloppe. Je me débats mais ça m'empêche de bouger. Ça me touche le bras. C'est poisseux, chaud et humide. Je tire fort pour me dégager. Je commence à avoir peur. Je crie, mais personne ne m'entend. Il n'y a que le vide. L'air est lourd. L'air et chaud. J'ai mal aux poumons. Je commence à haleter. Je ne peux plus respirer. J'ai mal.
Et d'un coup, l'air se refroidit. Mon souffle forme une petite fumée. J'ouvre la bouche pour avaler une grande goulée d'air. Et le regrette aussitôt. Ça en profite pour s'insinuer en moi. Je sens ma magie quitter mon corps. Je sens ma force décroître. Je m'écroule. Le noir.
________

J'entends une voix. La voix de... D'Amelia. Amelia qui chuchote. Qu'est-ce qu'elle me chuchote ? Je ne sais pas trop, je n'entends pas bien. On dirait qu'elle essaye de me rassurer. Ou de se rassurer. Son ton est doux. Sa voix est chaude. On dirait qu'elle me parle. Ou qu'elle se parle à elle-même. J'écoute. Je me sens bien. Ça a disparut. Je ne suis plus étouffée. Mais je sens ma force disparaitre. J'ai l'impression que ce moment sera le dernier sur AutreMonde.
Je sens une larme perler au coin de mon oeil. Pourtant, je reste là, les yeux clos, à écouter cette voix qui me murmure à l'oreille des paroles réconfortantes.
Et j'entends une seconde voix.

- Fais-toi plaisir.

Plai... sir ? Je sens mon esprit s'embrumer. Je sombre. Je sombre vers... ailleurs. OutreMonde ? Je me réveillerai en OutreMonde ? Je n'ai toujours pas vengé mon maître. Ni tué mes parents. Mes parents ? Ah non c'est vrai, ils sont déjà morts... Pourquoi déjà ? J'ai oublié.
Je sens à peine ces mouvements à ma gauche. Des mouvements ? Qu'est-ce qui se passe ? Je n'ai pas la force d'ouvrir les yeux. Je m'en fiche de toutes façons. Quand j'ouvrirai les yeux, je verrais mes parents. Mes parents ? Qui sont-ils déjà ? Ma mère... est-elle brune ? Sûrement, comme la plupart des vampyrs... Vampyrs ? Qu'est-ce ?
Un goût délicieux se répand dans ma bouche. Je frisonne. Ce goût ? Quel goût ? Quelle est la chose rattachée à ce goût ?
La réponse fuse.
Sang.
C'est le sang. Le liquide vital. C'est le sang.
D'où vient ce sang ? ce goût ?
On m'a entrouvert les lèvres pour le faire entrer. Je sens de l'air pénétrer dans ma bouche. De l'air. N'étais-je pas étouffée à l'instant ? Peut-être...
On m'ouvre entièrement la bouche. On y introduit quelqu'un chose. Qu'est-ce ? Je sens le sang. La peau. Les organes. C'est vivant. Je sens un coeur battre. Un coeur affolé. Un coeur qui bat vite. Et le sang, qui coule dans ma bouche. Je déglutis. C'est... C'est bon. J'aime... Je... Je plente mes crocs dedans. J'aspire. J'avale. Je souris. Je me sens de mieux en mieux. J'aspire. J'avale. J'aspire. J'avale. Au départ, je ne m'en rends pas compte mais... Je vais de plus en plus vite. J'aspire plus  fort. J'avale plus vite.
Et c'est comme un bouchon qu'on retire. Ou comme quand on se débouche soudain les oreilles. Ca éclate dans mon corps, dans mon esprit. Mes sens redeviennent affutés. J'entends. J'entends... J'entends Amelia à côté. Amelia... Amelia c'est celle que j'ai rencontré dans une rue d'Omois. Je me sens proche d'elle. Avec elle, je me sens bien, c'est agréable comme sensation. Elle m'a aidé à devenir BSH. A devenir forte. Que serais-je sans elle ? Une vampyre perdue sans personne à qui se rattacher. Que suis-je grâce à elle ? Une BSH condamnée à errer à la recherche de pouvoir, fuyant les sangraves, les tuant quand elle en croise, vouant une haine féroce à ses parents et voulant les tuer alors qu'ils sont... mort.
Amelia... Elle mange. Je le sens. Je sens son excitation. J'entends ses bruits de déglutition... rapides.
J'entends aussi mon oncle. Il... Il est à côté de moi. J'entends sa respiration. J'entends aussi son cœur qui bat. Je sens qu'il n'aime pas ça. Il est mal à l'aise. Que tient-il ?
Il tient... une... une friandise. Un repas. De la nourriture. Un nonsos. Le nonsos que je suis en train de boire.
J'ouvre les yeux.
Un visage rougit, des yeux injectés de sang, un regard vert, voilà ce que je vois.
Il a peur. Je le sens, je le vois, je l'entends. Et moi, ça me donne des frissons, ça me donne envie, ça m’excite. Je suis un chasseur. Il est une proie. Ma pupille se rétrécit. Comme lorsqu'un chat va bondir. Je me redresse. J'attrape son poignet. Je le sors de ma bouche. Je regarde mon oncle. Et je souris.


- Non. Je ne veux pas.

Je pousse le nonsos avec force... Sans pour autant y mettre toute ma force. Parce qu'il aurait valsé loin sinon. Il tombe en arrière en face de moi. J'affronte le regard de Seow avec un air de défi. Et éclate de rire.

- Ahaha ! Nooon, je plaisante. Hihihi, tu m'as crue ?

Je me jette sur le pauvre homme. Je le plaque au sol en utilisant ma force de BSH. Sa terreur montre, grandit. Elle m'envahit. Je ricane. Je plante mes crocs dans son cou. Et je bois. Je bois encore.
Je suis le Chasseur. Il est la Proie. Chasseur. Proie.
Pauvre Proie. Pauvre Chasseur.
La proie, elle a une vie. Elle est sur Terre, inconsciente de l'univers l'entourant, buvant, se soûlant... Car il sent l'alcool. Il sent la transpiration. Il sent la peur panique.
Le Chasseur, il est une âme perdue, errant sans but aujourd'hui, se rappelant vaguement d'une vengeance, attendant la fin.
La Proie, a peur de la mort.
Le Chasseur, n'a plus envie de vivre.
La Proie, ne peut plus rien faire pour déterminer son destin.
Le Chasseur peut faire ce qu'il veut de la vie de la Proie, mais plus de sa vie.
La Proie est résolue à mourir.
Le Chasseur aussi, il ne peut plus changer sa vie.
La Proie ferme les yeux, sentant sa vie quitter son corps.
Le Chasseur ouvre les siens, indécis.
La Proie pousse son dernier souffle.
Le Chasseur lâche la Proie, il aurait voulu réussir à la lâcher, à la laisser vivre, finalement.
La Proie est morte, son coeur a cessé de battre.
Le Chasseur, se redresse, une larme roule le long de sa joue.
La Proie est morte, un peu de sang coule le long de son cou.
Le Chasseur désire changer de vie, ne désire plus être un Chasseur.
La Proie est morte.
Le Chasseur a gagné, mais il ne mérite pas de vivre.
La Proie est morte.
Le Chasseur pleure maintenant, il allonge ses griffes et se les plante dans le torse. Enfin, il tente. Car quelque chose l'en empêche. Ou plutôt quelqu'un.

Je sens l'odeur du sang humain, elle est infecte, son odeur me remplit le nez. Pourtant, ma nièce recommence à bouger, elle reprend peu à peu conscience. Ses yeux s'ouvrent, et elles plantent ses crocs dans le poignet du nonso. Je la regarde et j'ai peur. Peur pour elle, peur qui lui arrive quelques choses. Même si elle était Bsh, c'était ma nièce. Et je me rends enfin compte que je ferais tout pour qu'il ne lui arrive rien. Elle me souris, mais mon visage n'arrive pas à se décrisper.

- Non. Je ne veux pas.

Je hausse un sourcil. Elle repousse le nonso, attends un peu puis éclate de rire. J'esquissais un petit sourire.

- Ahaha ! Nooon, je plaisante. Hihihi, tu m'as crue ?

Elle était obligé de me faire un blague maintenant ?! Mais c'était tout à fait son genre ; elle était prête à rire dans toute les situations.

- Non, je t'ais pas cru. La prochaine soit un peu plus convaincante.

Elle se jette alors à nouveau sur l'homme. Je décide de me lever et de la laisser se débrouiller. Surtout que l'odeur du sang tout autour de moi commence à me faire tourner la tête. Je sens que si je ne mange pas quelques choses d'autres ou que si l'odeur ne s'éloigne pas, je vais craquer. Et il ne faut pas, je ne veux pas boire du sang ... Et surtout je ne veux pas devenir ce que je déteste le plus.
Je me tourne alors vers Amelia. Elle avait été réticente au début, mais avait finit par vidé l'homme de tout son sang. Comparé a Aarici'a, elle mangeait beaucoup plus proprement. Seul deux trous au niveau de la jugulaire, montraient la présence de crocs. Ma nièce quand à elle, déchiquetait tous.
Je me tourne vers elle, et je vois ses griffes a un centimètre de son torse. Je l'ouvre la bouche pour lui crier quelque chose, mais aucune son ne sort. De toute façon Amelia la retient juste à temps.

- Franchement, tu ne penses pas que tu as mieux à faire ? Comme tout m'expliquer, par exemple ?

Je soupire , il y avait beaucoup trop de choses a raconter. Je voudrais bien lui expliquer, mais quand j'ai ouvert la bouche, l'odeur du sang c'est insinué dans mes poumons, mais surtout dans ma tête. Cette odeur que je détestais allez me rendre complètement fou.

- Je vous laisse. Je reviens.

Je me transforme en loup, et je cours. Je cours et je cours encore. Je m'enfonce dans les bois et me perds dans l'ivresse de la course. Mes pattes foulent le sol a une vitesse vertigineuse, je saute au dessus des racines et des arbres déracinés comme si il n'y avait rien. Mais je rate un de mes sauts et me prend les pieds dans la branche. Je fais un roulé boulé, et finit par me retrouver sur mes pattes. Un lièvre pris peur et s'enfuit. Voyant que je ne bougeais, il se retournât et me regarda. J'avançais à pas de ... loup. Je sautais sur le lièvre, brisant sa nuque. Je mis a le déchiqueter. Buvant son sang, en même temps que je mangeais sa chair.
Une fois mon repas terminé, je retournais vers les filles, ma tête de loup encore pleine du sang de lapin que je n'avais nettoyé.

Je serrais Aarici’a dans mes bras, tellement fort que j’en avais presque mal. Moi aussi, j’avais besoin d’être consolée. J’avais besoin d’une maman pour me serrer dans mes bras, une vraie maman, pas une qui m’abandonnerait sans laisser une seule trace de son identité. Sans me laisser le choixde ce que je voulais devenir. Étais-je vraiment si faible que je ne pouvais plus me reprendre ? Je ne voulais pas laisser mes sentiments passer par-dessus le reste. Je suis forte. Je ne supporte pas de montrer cet aspect-là de ma personnalité. Malgré ma tristesse – à quoi était-elle due par ailleurs ? – je relâchai mon étreinte et me forçai à garder les yeux ouverts pour que les larmes cessent de couler. Je m’essuyai d’un revers de manche. Heureusement que je m’étais habillée en rouge ce matin.
Seow s’était lentement approché du « duo » que nous formions. Un duo, je pense que c’est ce qui nous définissait le mieux. Je trouve même qu’elle me ressemble un peu, c’est drôle non ? Seow me parle. Il me demande… « Qui es-tu vraiment ? » C’est une question intéressante. Qui suis-je ? Je ne le sais même pas. Ce vampyr sait apparemment poser les bonnes questions. Je ne suis qu’une vampyre BSH sans importance, qui n’a jamais fait de grandes choses. Je ne suis rien sur ce monde. Je n’ai pas d’autre objectif que de retrouver mes parents biologiques, et de leur faire comprendre ce qu’ils m’ont fait subir. Pour qu’ils sachent ce qui arrive à un enfant abandonné. Ils auraient devant leurs yeux deux exemples concrets d’enfants délaissés et qui avaient pris un chemin qui certes leur plaisait mais n’était peut-être pas le meilleur. Ils avaient failli provoquer un suicide. Moi aussi j’avais plusieurs fois tenté d’y mettre fin, mais je n’en avais jamais eu le courage. J’avais peur de la mort. Étais-ce seulement ça ? J’avais peut-être des projets, des choses à accomplir avant de quitter ce monde.
Et puis c’est beau, la vie. On ne se rend jamais assez compte à quel point on a de la chance d’être en vie et d’habiter sur ce magnifique monde.
Je pense avoir la réponse à sa question. Je suis une vampyre BSH, certes, mais qui mérite de vivre sa vie comme n’importe quel autre être vivant.
Seow semblait troublé. Je me demandais à quoi il pouvait bien penser. On aurait dit qu’il réfléchissait à je ne sais quel plan machiavélique pour tuer quelqu’un. J’espère que je n’étais pas la victime de cette réflexion. Après ces quelques instants dans les méandres brumeux de son esprit, il nous proposa, non, nous ordonna de le suivre. « J’ai des projets pour vous et c’est pas négociable » avait-il affirmé. Si ce n’était pas négociable, alors. Je n’avais de toute façon aucune envie de protester. Je n’avais rien d’autre à faire et je n’avais pas envie de quitter Aarici’a à nouveau. Je savais qu’elle suivrait son oncle. Elle ne pouvait pas rester toute seule en ce moment. Je ne le permettrais pas de toute manière. Elle avait été trop longtemps délaissée et elle ne le méritait pas.
Celle-ci se leva et se dégagea complètement de mes bras. Elle semblait… décidée. Elle sembla amusée du regard inquisiteur de son oncle, puis lança : « C’est bon, je ne vais pas me suicider tout de suite, vous pouvez respirer, hein. » J’aimais sa dérision, sa façon de prendre les choses à la légère. Rien ne semblait grave ou important à ses yeux. Elle marcha d’un pas chancelant vers Seow, puis je le rejoignis à mon tour, lui lançant d’un ton sarcastique : « Et bien j’arrive, puisqu’apparemment tu n’as pas que ça à faire. »
Il ne fallait pas croire que j’avais envie d’accomplir les « projets » auxquels il voulait nous destiner. Je le suivais simplement car je voulais rester avec celle que je considérais désormais comme ma petite protégée. Je lui avais tout de même sauvé la vie, et il était hors de question que je la laisse faire si elle retentait un coup pareil. Pour l’instant, elle ne semblait pas prête à recommencer, mais je l’avais à l’œil. De plus, j’avais peu confiance en cet oncle sorti de nulle part. Je ne connaissais pas leur histoire commune, et je dois avouer que cela m’intéressait assez. Les deux commencèrent à marcher d’un bon pas, qui n’incitait pas à la discussion. Je préférai me taire pour le moment. Les questions viendraient plus tard.