Comment rendre une elfe sanguinaire plus civilisée (PV neffanitte)

La forêt de Selenda. Une merveille de la nature. Les arbres luisent sous les rayons du soleil, l'herbe est verdoyante, les rares fleurs sont plutôt belles et les oiseaux chantent. Mais surtout, il n'y a personne. le calme total, le silence le plus complet, pas de bousculades, pas de bruit, pas d'émeutes, pas un seul AutreMondien dans cette forêt si on exempte les animaux.
C'était une journée de début printemps, où tout était bien, je me promenais dans la nature en sifflotant, le soleil faisait briller mes yeux plus intensément, mes cheveux voletaient légèrement au gré du vent. Une parfaite journée quoi!
Et jamais, au grand jamais je ne me serai doutée qu'on me sauterait dessus pour me voler mon argent. Ni qu'il s'agirait d'une elfe complètement cinglée qui détruirait toute l'harmonie du paysage.
Si mes réflexes de VP m'avaient empêchée de me faire dévaliser, ils m'avaient valu une flèche pointée vers ma gorge.Parfois, ça peut causer des ennuis d'être Voleuse.
La fille semblait avoir mon âge, mais la colère et la souffrance qui déformaient son visage la faisait paraître plus mature. Je décidais de la calmer tout en lui faisant comprendre que j'avais décerné son point faible sur son visage:

-Ecoute ma belle, si tu pouvais lâcher ton arc une minute, on discuterait toutes les deux à l'hôtel d'accord? Autour d'une bonne tasse de thé, on fera connaissance et tu m'expliquera pourquoi tu te sers de l'assassinat pour simplement voler les gens parce que tu n'as pas d'argent, d'accord? Et si tu es triste à cause d'un évènement, on va en parler toutes les deux d'accord? On va devenir amies et je t'aiderais à gagner ta vie, tu verras. Ca te convient?

Je la vis s'adoucir sous l'effet de la surprise que mon petit speech lui avait causé. Ca fait de l'effet à tout le monde, oui je sais, et je n'en suis pas peu fière. petite, on disait que je serai diplomate. ben voyons.

_Maintenant tu vas baisser ton arc, d'accord? Ce serait dommage de me tuer accidentellement alors que je suis la seule personne qui ai jusque là voulut t'aider. N'est-ce-pas?

Je suis incorrigible. Je n'ai pas pu m'empêcher d'ajouter ma touche d'humour provocateur.
Elle baisse doucement son arc et je lui indique de me suivre vers l'hôtel. Nous nous dirageâmes lentement, et je pus m'apercevoir que son familier était une chatte. Elle, elle était grande, avec des cheveux blancs emmêlés, et elle ne lâchait pas son arc, elle observait tout ce qui l'entourait. On aurait dit qu'elle avait vécu dans une grotte dans al forêt pendant toute sa vie.

Bon, et bien cette journée s'est déroulée comme toutes les autres finalement. J'ai failli me faire tuer et ma diplomatie m'en a sauvée.

A l'entrée du petit village où cette étrange "chose" inconue mavait conduite, je me figea. La civilisation, moi, ce n'est pas ma tasse de thé, je préfére largement les balades en forêt... Et puis, pourquoi me parler, cette créature femelle est vraiment bizard! Elle se retourna vers moi, sans doute à cause de mon arret brutal et me questionna du regard. Innébranlable, je ne pipa mot. Soudain, elle me prit la main et me fit un grand sourire, par reflexe plus que par réelle angoisse, je fis un bond en arrière. Avant même d'avoir posé pied à terre, je remis mon arc en position, prette à tirer. Quelque chose ne va pas chez elle, elle est...différente. Pas comme les autres de son espèce que j'ignorais même pourvu de parole. Elle parle, les autres pleurent, elle sourit... L'argent ? Qu'est-ce ? Aucunes idées...
Je ne tue que ceux qui transporte affaires utiles et vivres. Quoi qu'il en soit, pendant ce temps, elle commença à me poser des questions. Ce à quoi elle pense, je crois l'avoir compris. Puisque tu ne veux pas aller à l'hôtel, c'est ici que je te questionnerais !
C'est du harcelement... Une seule position de replis, le mutisme. Mon interlocutrice est entétée...je vais lui montrer qu'elle l'est moins que moi !
Tournant la tête à chaque question, histoire d'évité son regard, je sentais la tension grandir en elle, apparament je n'était pas la seule. Mitaine, qui avait commencé à la renifler discrétement, s'éloigna d'une bonne dizaines de métres en un temps record. Un sentiment de culpabilité m'envahit alors que le ton de la jeune fille montait. C'est injuste. Elle est la première de son espèce, non... Elle est la première tout cours à me parler depuis des années. Je dois et je vais répondre. Résolue, je lui fit face mais au moment où j'allais enfin ouvrir la bouche, d'un geste sec, elle me gifla.

Cette fille s'arrêta. Pas question de la laisser tomber, je commençais à éprouver de la pitié pour cette fille qui semble n'avoir jamais connu la civilisation.
Je lui posais deux trois questions, comme "pourquoi tu t'arrêtes", et "Qu'est ce qui te prend" ou encore "tu veux pas venir?"
Mon interlocutrice refuse de répondre quoique ce soit. elle est entêtée. Bien. elle en gagnera pas. Je peux comprendre qu'elle soit méfiante, je le suis moi aussi. Mais de là à ce qu'elle se remette à me tirer dessus! Ma patiente a quand même des limites. Je la giflai afin qu'elle reprenne ses esprits.
Elle parut surprise que je la frappe et je m'attendais au pire. Elle se remit en position d'archère. J'interrompit son geste de tirer avec l'arc d'un revers de la main et lui dit calmement, en la regardant dans les yeux:

-C'est bon, tu as repris tes esprits? J'essaye de te sauver la vie et tu veux me tirer dessus? Tu sais quoi? Je me demande si j'ai bien fait. Peut-être devrais-je te laisser seule, si c'est ce que tu préfères, non?

Je détournais le regard et tournait les talons, avant d'accélérer le pas. Je voulais voir si elle allait me suivre. Mon plan fonctionna. Elle resta d'abord stupéfaite puis me rattrapa par l'épaule, si violemment que je failli tomber. Whaouh, elle a de la force cette fille!
Elle me balbutia quelques excuses incompréhensibles.

_Tu peux pas parler un chouia plus fort, je comprend rien à ce que tu baragouines!

- Tu...tu as fais peur à Mitaine, ce n'est pas bien.

Cela n'était pas très convainquant et ça ne manquait pas de culot de ma part, mais j'avais parlé. Je mis une main sur ma joue, que la fille avait marqué d'une teinte d'un rouge légé. Ayant pesé le pour et le contre, je rangeais finalement mon arc dans mon dos. Mitaine se rapprocha de nouveau et, après être passée entre mes jambes, elle alla clamer caresse chez l'étrange personne, qui, malgré moi, me paraissais digne de confiance. Je la vis se baisser pour répondre aux demandes incessentes de mon familier. Une personne qui aime les animaux ne peut pas être une mauvaise personne. Cette touchante scène passée, je me décida à la prendre par le bras en faisant attention à ne pas trop l'abîmer, puis je la conduisi vers une clairière de la forêt qui n'était pas si loin de ma grotte. Etant dans l'incapatité de lui faire entièrement confiance à cause de mes instincs, je ne la conduirai pas directement chez moi. Dans cette clairière, un gros rocher planté là, en plein milieu, attirait tout regard immédiatemment sur lui. C'est sur ce même caillou sur lequel je proposa aimablement à ma nouvelle amie de s'installer. J'accepta à répondre de bonne grâce à ses questions, que je trouvais inutiles pour la plupart... Mitaine sur mes genoux croisés en tailleur, jouait avec mes cheveux qui flottaient dans le vent. Mais ma nouvelle compagnie, bien que bavarde, avait une voix mélodieuse qui accompagnait merveilleusement bien les chants des arbres et l'écho du vent...

Tu...tu as fais peur à Mitaine, ce n'est pas bien.

Oh, elle s'est inquiétée pour son familier. D'un seul coup, je lui en veut moins et je suis prise de remords.
Sa chatte, toute mignonne, s'avance vers moi et me caresse les pieds. Je ne peux résister, la prend dans mes bras et la caresse.
L'elfe me sourit, puis nous continuâmes à avancer dans la forêt. Nous arrivâmes dans une clairière, et au lieu de continuer vers l'hôtel, nous nous assîmes sur un rocher. Elle était toujours méfiante envers moi, mais elle était déjà plus en confiance. Elle me dit qu'elle s'appelait Neffanitte, un prénom que je trouve très doux, elle a 15 ans(un demi an de plus moi) et elle vole et tue les passants pour pouvoir s'acheter à manger et quelques haillons. Ses parents sont morts et elle s'est enfuie. La pauvre, j'ai eu raison de la prendre en pitié. Elle doit être douée en magie, car lorsqu'elle a parlé de ses parents, une flamme plutôt puissante(ma magie étant puissante, je sais reconnaître les puissantes magies) s'est allumée dans sa main, comme machinalement, et elle s'est empressée de l'éteindre.
Ce fut tout ce que j'appris d'elle. Mais c'était déjà un bon début. Je ne lui parlais pas de moi. Pas encore. Je lui pris la main et nous marchâmes jusqu'à l'hôtel. Arrivée à l'hôtel, je l'emmenai dans ma chambre et lui indiquais la salle de bain. Une chose de sûre, elle n'y était pas entrée depuis un bout de temps. je lui prêtais une brosse, du savon, shampoing...et la laissait se débrouiller.

Ah au fait..moi c'est Mysteria.

Aucune chance. Mysteria était bien gentille mais cet énorme bâtiment qu'elle appellait "hôtel", dans lequel se trouvait des... heu...... Ha oui ! Ces choses qu'elle nomment "chambres" ou encore "salles de bains". Je détéste ça. Rien qu'en voyant ces édifice de ma grotte bien aimée, je les détestaient. Pire. Elle m'a fait rentrer de force dans le "hôtel" en question... Et ce n'est pas fini ! Mysteria m'installa dans une pièce encore plus étroite la "salle de bain" était petite, carrellée, sans aucun signe de végétation, ne seraisse que minime, rien. Le plus atroce des cauchemars que je puisse faire ! Elle me poussa à l'intérieur avec plusieurs objets non-identifiés et ferma la porte. J'ai peur. L'endroit est trop éxigu. J'ai peur. Tout les bruits de la forêt ne sont plus, c'est le silence. J'ai peur. La lumière du soleil a été remplacé par une autre, bien plus agressive, bien moins agréable. J'ai peur. Je veux crier, me ruer sur la porte et hurler, dire à quel point ce lieu est terrifiant. Mais je ne cris pas, je ne bouge même pas... Mitaine n'est pas là, sûrement restée dehors. Je suis seule et j'ai peur. Je m'attarde quelques instants sur ce que m'a laissé Mysteria. Il y a un objet avec des dents, une chose glissante et une bouteille. J'avais déjà vu des bouteilles sur les passants que je détroussais. Il y a de l'eau dedant. Donc, elle m'a donné de quoi boire, pourtant cette bouteille a une couleur étrange... Je lui demanderais quelle sorte d'eau c'est. Ensuite il y a ce truc à la texture étrange qui glisse entre les mains, ça ressemble un peu à du pain, mais je pense mabstenir de verifier en goûtant... Puis cette chose avec des dents... A quoi cela peut bien servir ? Se gratter ? Peut-être... Cela reste tout de même étrange. Dans ce qui m'entoure, tout m'inquiète, le grand trou qui ressemble à une sorte de lac, celui plus petit et plus en hauteur mais surtout, ce monde étrange où une personne s'amuse à immiter tout mes faits et gestes ! Mysteria était vraiment courageuse de pouvoir affronter ça ! Moi, je préfére sortir et le lui demander plutôt que de continuer à rester seule dans cet endroit terrfiant. Ne sachant pas ouvrir autrement, je donna un grand coup de pied dans la porte qui alla s'incastrer dans le mur du fond sous la violence de l'impact. Mysteria qui était rester bouche bée me regarda d'un air étrange. Comme si j'avais fait une bêtise... N'y faisant pas attention je me réinteressa à ma question innitiale, tout en lui montrant ce qu'elle m'avait donné et avec toute l'innocence du monde, je demanda :

- Ca sert à quoi ?

(neffy désolée je n'avais pas compris..... Bon je vais adapter alors)

Neffy rentra dans la salle de bains d'un air étonné. Je pense qu'elle ne se rappelle plus de l'usage de la vie moderne. Elle ressort de la salle de bains peau après en me montrant la brosse et les savons:

-Ca sert à quoi?

Bien, je vais avoir du travail. Je l'emmène dans la salle de bains, lui montre comment fonctionne les élémentaires d'eau, mais elle ne comprend pas. Alors je lui montre comment fonctionnent les "baignoires" les trucs des terriens à l'eau "courante". Elle acquiesce d'un signe de tête silencieux. je lui montre à quoi servent le savon et le shampooing, pour se laver. Je la laisse se débrouiller.
Elle ressort dix minutes plus tard, toute propre. Je lui donne une jupe large dont je ne me suis jamais servie (venant de la forêt, elle n'accepterait sûrement pas les vêtements serrés, donc pas de jeans, chaque chose en son temps) et un petit débardeur, afin qu'elle ne se fasse pas remarquer. Une paire de basket, une petite veste de chasseuse afin qu'elle ne se sente pas exclue de sa tenue d'archère. Elle enfile tout sans mot dire, mais je vois bien qu'elle n'est pas dans son élément naturel. puis regarde la brosse d'un regard qui dit clairement: "tu ne m'as toujours pas dit à quoi ça servait".
Je prend ses longs cheveux et les peigne doucement. Elle failli réagir puis se retint.
Lorsque j'en eu fini avec elle de la coiffer(je lui avait accroché les cheveux en queue de cheval) et de l'habiller, je li rendit son arc et la positionna devant le miroir. Je lui dit:

_Regarde toi. Tu es bien mieux maintenant, non? Et je suis sûre que tu dois être affamée.

Je commandais une pizza, avec du tzinpaf. Elle regarda d'abord avec méfiance la nourriture devant elle, comme si j'allais l'empoisonner. Puis la faim l'emporta sur la raison et elle dévora tout. Enfin, la garniture de la pizza. Pas la pâte. Bon, bah j'aurais dû faire une salade simple. Je n'ai jamais vu quelqu'un manger aussi vite de toute ma vie! Heureusement, je me doutais qu'elle voudrait de la nourriture "comestible", et lui avait préparé en dessert une petite salade de fruits. Son visage s'éclaira, et elle mangea également toute l'assiette. J'étais sidérée, mais aussi prise de pitié pour Neffanite.

_Alors tout va mieux?

- Oui...Merci madame...

Je ne comprenais que peu de choses mais je faisais de mon mieux pour assimiler les bases de la vie de Mysteria. Cependant certains points restaient sombres dans mon espris. Pourquoi avoir un lac miniature dans une toute petite pièce alors qu'il y en a dehors, de bien plus grands où l'on peut nager ? Pourquoi attacher autant d'importance aux tissus qui tiennent chauds ? D'ailleur, pourquoi m'avait t'elle fait enfiller des boites au niveau des pieds ? Tant de mystère dans le monde de Mysteria... Par contre, le peuple de Mysteria à vraiment un régime alimentaire étrange. Ils coupent les fruits en tout petits morceaux puis le verse dans du jus de fruit. Ils font cuirent des champignons, de la viande, du jus de tomate, de l'herbe et un truc mou et gluant vraiment bon qu'ils appellent "fromage", le tout sur une planche d'un matériau que je ne connais pas. Le plus étonnant, c'est que Mysteria m'a dit de manger le support ! Incroyable ! Elle m'a expliqué que la dimension parallèle se nomme "miroir" et que la personne qui me copiait n'était autre que moi ! Plus tard, tandi que Mysteria était aller à son tour dans le lac blanc ( elle avait installé un tissu pour remplacer la porte, qu'elle a fixé au mur du haut ) et que j'attendais patiemment son retour, accroupie sur un bout de bois "chaise", je laissais mon esprit vagabonder, quand tout d'un coup, une réalité me frappa de plein fouet. Je regarda Mitaine. Mitaine me regarda. Nous nous regardîmes un moment.

- Et nous, on lui donne quoi à madame Mysteria, Mimi ?

- Miaouuuuuuuuu...

C'est vrai, on ne lui apportait rien. Un cadeau s'impose ! Mitaine sur l'épaule gauche, je bondis par la fenêtre pour trouver de quoi monter à Mysteria qu'elle est gentille avec nous et que ça me fais plaisir qu'on soit amies ! Bondissant de toit en toit, Mitaine me fit remarquer qu'un des semblable de Mysteria avait de jolies choses. Je descendis pour voir ça de plus près et je ne fus pas déçue. Il avait étalé des gemmes de tailles et de couleurs différentes mais elles avaient toutes une brillance incomparable aux pierres de la forêt. Tous ces joyeaux brilliants étaient incrustés dans des chaines à la couleur de soleil ou de la lune. Mes yeux s'arrettèrent sur une pierre de la même couleur qu'eux, qui indiquait son âge à ronfort de sillons. Entouré d'une chaîne de lune, elle brillait de toute sa splendeure jusque dans les tréfonds de mon âme. La perfection, voilà ce qu'elle était. Je la pris quand, au même moment j'entendis l'individu crier derrière l'étal de gemmes.

- Au voleur ! Au voleur !

Je mis la chaîne autour de mon poignet. Rapidement, Mitaine et moi fûment encerclées. Elle se laissa tomber de mon épaule et sortit ses griffes. Je banda mon arc, prette au combat.

J'étais rentrée dans la salle de bains après en avoir terminé avec Neffannite. Lorsque j'en ressortis 5 minutes plus tard, je ne vis personne. Je m'affolais. Mais où était donc Neffy? Et Mitaine? Aucun trace d'elles. J'aperçus la fenêtre ouverte; La seule chose qui me vint à l'esprit fut:

_Oh non...Pas ça, dites moi que je rêve...

Je dévalais l'escalier -pas le temps de prendre l'ascenseur- et je courus dans les ruelles. Puis je vis un cercle sur la Grande place, près d'un marchand de bijoux. Ils encerclaient, devinez qui? Gagné! Neffy et Mitaine. Neffy avait bandé son arc. Et pour la seconde fois en dix minutes:

Oh non....Pas ça, dites moi que je rêve...

Je me faufilais dans la foule, attrapais Neffanite par la main et lui dit:

_Qu'est-ce que tu fais là?

Je remarquais ensuite un magnifique collier enroulé autour de son poignet. Elle voulu me le donner. Et je compris qu'elle voulait me remercier de l'avoir aidée. Et je ne pus que dire:

Oh non....Pas ça, dites moi que je rêve...

A croire que je ne savais dire plus que ça... Je pris le collier, paya le marchand après m'être excusée maintes fois, et nous rentrâmes à l'hôtel. Je lui expliquais patiemment le rôle de l'argent, mais je vis qu'elle était vexée. Bon sang, c'est pas facile de s'occuper de quelqu'un qui a vécu dix ans dans la forêt!

Pendant que Mysteria me faisait la morale en me parlant de son "argent", qui sonnait d'ailleur vraiment faux à mes oreilles. "Argent", je ne sais pas ce que c'est, et ça sonne si mal que je me refuse à comprendre les explications confuses de mon hôtesse. Après un bon moment qui fut perdu en futille blabla, Mysteria capitula et renonça (temporairement), à me faire comprendre le comment du pourquoi. Mitaine c'était endormit et, par la fenêtre, on appercevait sur un lit de verdure, le soleil couchant qui tintait le ciel d'une ardoise d'orangés divers. Mysteria fit une drôle de tête, comme si quelque chose la pérturbait. Elle s'assit sur son sol mouelleux et blanc, qui était surélevé et, après hésitation, s'y allongea. Elle avait fermé les yeux et, bien qu'à plusieurs métres d'elle, j'entendis sa respiration devenir plus lente. Elle dormait. Et moi ? Bof, je vais faire comme d'habitude... N'ayant de toutes façons aucune envie de dormir à l'interieur, le toit serait un lit bien plus adapté à ma condition. La nuit était tombée et avec elle le grand voile noir tacheté de blanc qu'était le ciel nocturne. Si j'avais su, j'aurais fermé les yeux tout de suite. Si j'avais su, je ne me serais pas tournée. Si j'avais su, je n'aurais pas vu ce point lumineux, loin, très loin dans la forêt. Si j'avais su, je ne l'aurais pas reconnu. Un feu de forêt. Et il se rapprochait. Je devais prévenir Mysteria ! En quatrième vitesse, je rassembla mes affaires et je bondis du toit, passant la fenêtre, entrant dans la chambre. Mysteria et Mitaine sommeillaient à point fermés et il me fallu les secouer de toutes mes forces, et ce n'est pas peu dire je vous pris de me croire, pour les réveiller. Une fois debout mais encore dans les vapes et les restes de ce qui semblait être un beau rêve, mon hôtesse me faisait face. Je tacha "délicatement" de lui faire comprendre la situation...

désolée c'est très très court mais je dois réviser et me coucher)

Voyant que Neffanitte ne m'écoutait pas, je me suis endormie. Pas pour longtemps, car j'ai été réveillée peu après par Neffanitte, qui me montrait la fenêtre d'un air affolé, et qui était apparemment en proie à une vive panique. A ce qu'elle m'expliqua, je compris qu'il y avait un feu de forêt. je compris la gravité de la situation, elle devait habiter là-bas! Ni une ni deux, je me levais, réveillais Mitaine, invoqua un transmitus et apparûmes face au feu. Roh, un vilain petit Elementaire! Décidément, ils sont incorrigibles!! je lui fit recracher tout ce qu'il avait mangé, heureusement pas beaucoup, et il disparut. je souris à Neffy (je vais l'appeler comme ça désormais)

_Viens rentrons, tout est fini maintenant.


Je voulus la ramener à l'hôtel, mais elle refusa catégoriquement. Donc je la laissait là, dans la forêt malgré mes protestations, avec la promesse que je reviendrais demain.
Je repris le chemin de l'hôtel, montai et m'endormis aussitôt d'une nuit sans rêve.

Elle avait sauvé la forêt. Elle avait sauvé ma maison. En temps normal, j'aurais détruit tout ce qui était capable de nuire à la forêt, mais là, Mysteria m'avait prise de vitesse. Je n'aurais jamais cru ça possible. Cependant, le feu avait sans doutes bléssé des animaux et je me devais de les aider. Malgré les protestation de mon amie, je campa sur mes positions et, finalment, elle capitula pour rentrer dans son abri. Une fois m'être assurée que j'étais sortie du champ de vision de Mysteria, je tourna les talons, me préssipitant vers le lieu que l'incendie avait touché. Au fur et à mesure que j'avançais, Mitaine à mes côtés, je voyais la végétation roussir pour devenir noire, voir innexistante ou complétement calcinée. Les oiseaux c'étaient tus. Plus un bruit. Le vent lui même avait peur de s'avanturer dans cet endroit privé de verdure. Arrivée sur place, plus rien, juste une grande étendue de vide. Et c'est la pluie, l'orage, qui vint tout arranger. Une défferlente de petites goutelettes tombait sur la terre stérile et sans âme qui remplaçait désormais mon beau jardin luxuriant et plein de vie. Le nuage perssé libérait son contenu, rompant le silence opréssant. Mitaine c'était réfugiée sous un arbre. Tel un piquet, je restais plantée là, au milieu de se massacre naturel. Une de mes larmes, aussi froide que celles du ciel, finit par perler et se distinguer, coulant le long de ma joue qui avait prit une teinte cadavérique. Prise de soudaines nausées, je m'éfondra à terre, inconsciente.

Lorsque je me réveillais le lendemain matin, après une nuit agitée, je me rappelais soudainement Neffanitte. Je m'habillais en quatrième vitesse, fis des réserves de nourritures et courut jusqu'à la forêt. La forêt était méconnaissable. Les arbres étaient un peu noircis, les plantes aussi. J'étais arrivée un peu tard, il restait un petit endroit que l'Elémentaire n'avait pas recraché. Je pestais intérieurement. Je courus à la recherche de Neffanitte, mais aucune trace d'elle. Je la trouvais enfin allongée dans l'herbe, inconsciente. Je lui prodiguais un reparus et elle se réveilla. Elle tenta de me sauter dessus, mais elle était encore bien trop faible. Puis elle se remémora qui j'étais et s'excusa.
Avec un lévitus, je la transportais jusqu'à l'hôtel. Je lui apprendrais aussi à se servir de sa magie. Elle est puissante, et ça lui sera plus utile qu'un simple arc.
Je pose Neffanitte sur le lit. Elle observe la chambre et se mets à grogner. J'avais oublié qu'elle n'avait pas apprécié l'hôtel.
Je lui demande alors:

Ca va? Tu t'es évanouie? Je t'ai appliqué un sort pour que ça aille mieux. Au fait, aujourd'hui, je vais t'apprendre à un peu mieux te comporter en public. Si ça ne t'embêtes pas.

En public ? Parceque j'ai un public ? Heu... d'adord, quesqu'un public ? Ca se mange ? Je pense que Mysteria n'a pas comprit que celà fait plus de neuf ans que je ne suis pas revenue en milieu civilisé.
D'ailleur, qu'est ce que ça m'apporterait ? Les gens ont peur, ils sont bêtes, ils suivent le mouvement sans se poser de question, ils obéissent à des principes idiots. Je ne suis pas comme eux et on ne m'y forcera pas. Mysteria m'a t'elle demandé mon avis ? Non. Elle m'a trainé dans un endroit que je n'aime pas sans que je ne lui ai rien demandé. Elle me force presque à apprendre ses coutumes. On dirait que, pour elle, ça ne marche que dans un sens, le sien. Je suis sauvage, certe, mais pas débile. Je sais faire bien plus de choses que la plupart des gens ! Ce n'est pas parceque je ne suis pas comme elle que je ne suis pas normal. Qu'est ce que la normalité ? Une illusion fictive, créée par les mortels pour se rassurer. La normalité est une notion innexistante selon les critères de chacun. Selon les miens, je suis normale. Je me lève avec le soleil, je cueille des baies, je chasse pour manger, je tue mes ennemis, quand j'ai froid, je me couvre... Je me lave, je mange, je dors et je vis à ma manière. Pourquoi diable s'entêter à me changer ? Elle m'a enmené dans son monde, moi qui ne rêve que de retrouver le mien. Pour le moment, je ne peux rien faire, mais quand je le pourais, je montrerais enfin à Mysteria à quel point elle est aveugle.

Je vois bien à l'expression de Neffy qu'elle ne comprend pas ce que j'ai voulu dire. Elle se trouve parfaitement normale. Je respecte ses choix. Mais elle ne peut pas vivre indéfiniment dans la solitude. Je lui explique donc doucement:

_Le public, en fait, c'est les gens. Les autres personnes. Je comprend que tu te trouves normale, mais au regard des autres, tu dois mieux te comporter. Tu ne peux vivre jusqu'au restant de tes jours dans la forêt! Donc aujourd'hui, en fait, je vais te faire goûter de nouveaux aliments, t'apprendre à t'asseoir, ce qu'est l'argent, les formules de politesse etc...Je t'en prie, laisse-toi faire, je ne te ferai pas de mal, je veux juste t'aider.

Je lui montre alors que je commence, et bien que je vois à ces yeux qu'elle n'est pas enchantée, je tente le coup:

Je ne sais pas si tu et rappelles des formules de politesse, alors je commence avec ça.
Quand tu vois un sortcelier que tu connais ou pas, tu lui dis: Que votre magie illumine. Le sortcelier te répond: Et qu'elle protège le monde. Et vice-versa.
Pour un nain: Que votre marteau sonne clair, et il et répond: Et que votre Enclume résonne. Et vice-versa.
Les vampyrs, c'est : Que le sang nous nourrisse, la réponse est: Et que l'ombre nous envahisse. Et encore vice-versa.
ce sont les principales. Comme je doute que tu rencontres beaucoup de dragons ou de Diseurs de Vérité, on verra ça plus tard.
Après, quand tu veux quelque chose, tu dis Pourrais je avoir ceci, S'IL VOUS PLAIT, et quand on te l'a donné, dis MERCI. Ne te jeter pas sur les gens avec ton arc s'ils ne font pas ce que tu veux. Après...


Je fus interrompue par un baillement d'ennui de Neffanitte. Je me retins de lui dire que c'était impoli. C'est pour plus tard. Pour la secouer, je lançais un couteau juste à côté d'elle. Bien visé! Elle sortit de sa torpeur, et parut plus intéressée d'un seul coup. Si il n'y a que comme ça que ça peut marcher...autant tenter!

Ce n'est pas avec s'il vous plait et merci que Mysteria trouvera sa bectance. On ne se nourri pas de manière et de politesse. Elle doit ouvrir les yeux !
Je ne PEUX pas rester dans la forêt ?! Ha bon, pourquoi ? Pendant qu'elle racontait son tas de bétises, je me laissai aller à quelques rêveries. Je revoyais les vertes prairies... D'un seul coup, un couteau m'éfleura le visage. Un filet de sang coulait de ma joue, elle ne s'emblait pas l'avoir vu mais le sourir sur ses lèvres m'hérissa. Mitaine commençait à feuller, l'ambience tendue au point que Mysteria s'arréta dans son monologue. Elle me regarda et vis le sang. A l'expression qu'elle avait, elle n'avait pas voulu me toucher mais à l'expression que j'avais, elle n'osait pas se rapprocher non plus. Si un regard pouvait tuer, Mysteria aurait achevé ici sa carrière de voleuse patentée. Elle fit un pas. Un pas de trop... A la vitesse de l'éclair, je dégaina mon arc et tira une flèche de semence au ras de son oreille. Mysteria était passée du rang de fille amicale à celui d'ennemi. Je prépara une autre flèche, plus puissante, un voile de magie blanche commençait à m'entourer. Le coup partit tout seul. Elle esciva agilement mais un peut tard. Me sous estimer comme elle l'avait fait lui avait couté son bras gauche. Cependant, elle s'en tirait bien, le mur de derrière s'étant retrouvé à l'état de poussière. Ma petite boule de poils vint se frotter à mes jambes et je rengea mon arc et posa un genou à terre pour pouvoir la caresser. Mysteria s'était éffondré à, à peine, quelques mèttres de nous. Prise de remors. Je fis grimper Mitaine sur mon épaule et Mysteria sur l'autre avant de la trensporter, tel un sac de pomme de terre jusqu'à mon antre dans la forêt pour la soigner.

( Mysty, si tu veux savoir, mon antre c'est un gigentesque arbre creu et j'habite dedant. )

Je commençais à expliquer à Neffy, mais je vis bien qu'elle n'écoutait pas du tout. Elle rêvassait. Alors je sortis un couteau, agacée, pour détourner son attention, et l'éraflait un peu. Cela me répugnait de faire ça, mais je n'avais pas le choix. Je n'osais m'avancer pour m'excuser, puis fis un pas. J'eus tord. Neffanitte réagit comme l'éclair, et je devins vite une ennemie pour elle. Elle décocha une flèche, qui frôla mon oreille. Je n'eus pas de chance pour la seconde, magique, que malgré mon agile pirouette, je ne pus éviter. Je m'effondrais, un voile noir devant les yeux, et sombrais dans l'inconscience.

Lorsque je me réveillais, je ressentis une sensation d'étouffement. le pire était que je ne savais où j'étais. J'ouvris les yeux, et aperçus Neffanitte, prise de remords, qui tentait de me soigner. Elle m'attaque puis me soigne. Etrange fille. En même temps, je me dois reconnaître que je l'ai légèrement éraflée. Quand au lieu où je me trouve, j'ai l'étrange sensation d'être DANS un arbre...Mais quel est ce délire?
Puis je réfléchis, et pensais que c'était sûrement la demeure de Neffanitte. Celle-ci avait l'air heureuse de vivre ici, tout son domicile était agencé de façon pratique....
Je me relevais, mon dos me heurtant un peu, et lui dit en m'excusant:

-Merci de m'avoir emmenée ici. Et désolée de t'avoir éraflée. Je m'en veux. Je ne voulais que t'aider. Je me rend compte que tu n'en as pas besoin. Ce serait mal que de t'empêcher de vivre à ta façon.

Je m'interrompis, et Mitaine vint se lover près de moi. D'un geste machinal, je caressais son doux pelage. Voyant que neffanitte ne répondait pas, je repris:

Neffanitte, je te laisse vivre à ta guise. Je viendrais de temps en temps quand même t'aider à apprendre certaines choses qui peuvent t'être utiles. mais je ne t'agacerais plus avec ceci. Si un jour tu as besoin de moi, contacte l'Académie des Voleurs Patentés. je ne dépend pas d'eux, mais ils savent où me trouver. Je dois malgré moi repartir, mon congé vacances se termine. Je dois reprendre mon métier. Contente de t'avoir rencontrée.

Puis je m'avançais vers elle, l'étreignit, à sa grande surprise, et voulus partir. Je vis un sourire moqueur se dessiner sur les lèvres de Neffanitte.

Heu,je suis un peu nulle, je sais, amis peux-tu m'indiquer où est la porte?

(RP fini. Normalement.Si tu as des objections, n'hésite pas. C'était cool de rp avec toi)