Un vampyr louche [FINI]

La porte s'ouvrit brusquement, et une silhouette se détacha, son ombre couvrant toute l'auberge. Les ivrognes regardèrent l'inconnu passer, pistolets à la ceinture. Le barman le considéra, l'air mauvais, et sortit une bouteille crasseuse.

L'ilne aurait bien aimé, à ce moment-là, être un cow-boy redouté entrant dans un saloon rempli de bandits. D'accord, ce bar-là ne ressemblait en rien à ceux des westerns. Cela n'empêchait pas le danger d'y régner. Cet endroit n'était pas réputé pour sa bienfaisance, ni pour ses honnêtes clients. On le disait un rendez-vous des pires crapules, un bar mal-famé où il valait mieux ne pas trainer. Il était d'ailleurs situé dans une ruelle sombre quelque part en Krasalvie, dans un quartier dit "sensible". C'était sûrement à cause de cette énorme réputation que notre chère brunette avait l'impression d'être entré dans un saloon peu convivial. Pourquoi les méchants venaient toujours dans des endroits de méchants ? N'aimaient-ils pas les jolies prairies fleuries, remplies de licornes roses et d'arcs-en-ciel multicolores ? Elle aurait nettement préféré la prairie comme lieu de mission. Oui, L'ilne était en mission. Elle cherchait un vampyr Sangrave. Ou plutôt, un vampyr qui collaborait avec les Sangraves. Pour la lycanne, c'était la même chose. D'après ses informations (les Ombres possédaient quelques espions et contacts chez les vampyrs), Seow Nevarra, de son nom, trainait souvent dans cette taverne. L'endroit était rempli de vampyrs, mais Nevarra serait facilement reconnaissable : il était blond.

Cela tombait bien... Au milieu de tout ces bruns, un blond trônait quelque part dans l'auberge. Etait-ce notre homme... notre vampyr ? Il existait un moyen de le savoir. Lui demander. *A toi de jouer, L'ilnette.* Merci, petite voix, pour ces si bons conseils. La lycanne s'approcha du blond. Elle devait se faire remarquer au milieu de tout ces vampyrs. Elle sentait qu'on l'épiait du coin de l'œil. Mais le seul vampyr qui l'intéressait était Nevarra. Le vampyr blond, qui d'ailleurs était très mignon, était maintenant à portée de voix.

-Viens, toi. On va discuter dehors...

Elle espéra que cette approche marcherait. Elle n'avait aucune envie de discuter boulot (ironie, ironie...) dans cette auberge mal famée, à côtés de tout ces vampyrs qui la regardaient, l'air mauvais. Ils seraient plus tranquilles dehors.

En me dirigeant vers une auberge, de bonne humeurs pour une fois, je repensai à ma journée. Les Sangraves m'avaient « invité » à venir à la Forteresse Grise, mais je le sentais mal. J'avais beaucoup aidé les sangraves et je suis sûr que Magister veut que je devienne un des leurs, il voulait que ma loyauté lui soit acquise . . . complétement. Je ne voulais pas, aux non, je ne voulais pas devenir un des leurs. Même si ma magie était gris clair, je n'étais pas comme eux et je ne voulais pas le devenir. Ma magie s'activa d'elle même quand j'y pensa. Je l'éteignis avant que quelqu'un l'a voit. J'étais déjà sûr que tous le monde me remarquerai quand j'entrerais pas besoin d'en faire plus.

Quand je poussai la porte, tout le monde se retourna vers moi et cessa de discuter. Je baissais et secoua la tête. Tout le monde se retournait sûr mon passage en ce moment et ça m'énerver au plus au point. Je respirait un grand coup, et m'avança vers le bar.

- Comme d'habitude !

Je m'isolait dans ma bulle, et les discutions reprirent vite. Le barman me servit ma bouteille de Tzinpaf. Je continuai de penser à la « proposition » de Magister qui n'en était pas vraiment une quand on m'interrompis.

- Viens, toi. On va discuter dehors...

Je regardai la fille qui m'avait interrompu. Assez grande, brune, yeux marrons. Pas vraiment mon style, mais son autorité me plaisait. Et pour une fois que j'étais de bonne humeur, je mis toutes mes pensées de cotés et me leva. Je balançai des Credimuts sur le bar, pris ma bouteille et lui emboita le pas jusqu'à là sorti.

Je la détailla, et ce n'est que maintenant que je reconnu son odeur. Je bus une gorgée de Tzinpaf et lui balança :

- Que fait une louve en Krasalvie, seule en plus ?

Je sentis ma lame en argent dans la poche interne de mon blouson de cuir. Je souris inconsciemment mais c'est que j'avais de la chance aujourd'hui !

Yes ! L'ilne et le vampyr blond étaient dehors, seuls. Peut-être Nevarra était-il curieux... Quoi qu'il en soit, l'étape 1 avait marché. Reste à mettre le vampyr en confiance (ils étaient bien partis pour l'instant) et à le convaincre de ne pas trainer avec les Sangraves. Elle espérait que tout se passerait bien, et qu'elle n'aurait pas à se battre. Elle était lasse de la bagarre, ces temps-ci... Elle devait être malade.

-Que fait une louve en Krasalvie, seule en plus ?

*Une pyjama party, bien sûr.* L'ilne sourit intérieurement. Que pouvait bien faire, justement, une louve, seule, dans une taverne (très) mal famée de Krasalvie, à demander à un vampyr (blond, en passant, donc bizarre) de discuter avec lui ?... A part une pyjama party, bien sûr. La brunette observa le vampyr plus en détail. En plus de sa chevelure blonde singulière, il portait des lunettes noires, avait une peau pâle (normal pour un vampyr) et des vêtements banals. Une bouteille de Tzinpaf à la main, il avait l'air d'un ivrogne. L'ilne n'eut pas à réfléchir à sa réponse. Elle fit ce qu'elle faisait le mieux : elle improvisa.

-Je note les tavernes en fonction de leur fréquentabilité. Celle-ci obtient 0/10.

Elle aimait bien les notes, en ce moment. L'épisode Elsa Hope l'avait amusée. Elle ajouta, avant que Nevarra (ou pas Nevarra, c'est ce qu'elle allait vérifier) puisse ouvrir la bouche :

-Dis, tu t'appelles bien Seow Nevarra ?

Le ton était neutre, le visage aussi. Mais les paroles ne trompaient pas. Nevarra (ou pas Nevarra) allait réagir. Elle glissa négligemment une main dans sa poche, cherchant en vérité un poignard. Elle s'arrêta sur la fine lame dont le manche était incrusté d'une émeraude et de symboles de l'ancienne langue des loups-garous. Son préféré. Il fallait bien qu'elle anticipe un coup. Juste au cas où Nevarra (ou pas Nevarra) attaquerait.

- Je note les tavernes en fonction de leur fréquentabilité. Celle-ci obtient 0/10.

Elle ne me laissa pas répondre et enchaina :

- Dis, tu t'appelles bien Seow Nevarra ?

Elle n'avait pas répondu à ma question, intéressant. Je relevai mais lunette de soleil sur ma tête, qui à cette heure de la journée ne me servait à rien et dévoila mes yeux gris-bleu. Je haussai un sourcil et bu encore une gorgée de Tzinpaf. Ma bouteille était vide et je la lança vers la poubelle la plus proche. Elle attérit dedans dans un fraqua de verre brisé.
Je la vit fouillé dans sa poche. Bien, nous étions à arme égale . . . Enfin à peu près. Je décida d'aller droit au but.

- Tu n'as répondu à ma question. Et si je n'étais pas Seow, tu ne m'aurai pas trouvé, donc qu'est-ce que tu me veux ?

J'en avait marre là, déjà Magister qui est venu pour la "proposition" et puis elle qui viens ! Et sa m'étonnerais qu'elle note les tavernes.
*Calme toi Seow, calme-toi*
Je me calmais, mais elle du sentir mon agacement car elle se crispa.

- Au faite tu t'appelle coment ?

Elle connaît mon prénom alors maintenant c'était à moi de savoir le sien.

Un délicieux sourire se dessina sur le visage de L'ilne. Oh, mais c'est qu'il est intelligent, le vampyr ! Le problème était que la lycanne n'était pas idiote non plus. Maintenant qu'elle avait un avantage sur lui, elle n'allait pas le perdre. Elle connaissait son nom. Lui ignorait le sien. La partie devenait de plus en plus intéressante. Comme elle le disait souvent (non, en fait, c'était la première fois) : la vie est un jeu. Joue-le. Et elle ne voulait pas dévoiler une carte (en l'occurence, son nom) à Nevarra. Autant inventer. Joker !

-On m'appelle Mlle Soleil.

Les astres ne brillaient pas vraiment autant qu'elle l'aurait voulu dans le ciel Krasalvien. C'était plutôt le souvenir du désert Salterens et de ses cactus qui lui avait donné l'idée. Le nom était un peu étrange, mais pas plus que ceux qui portaient en guise de prénom des mois de l'année, ou des saisons. L'ilne enchaina plus sérieusement :

-Et je suis ici pour te dire de faire gaffe. Les toutous gris ne sont pas gentils-gentils. Je te surveille.

Ça y est. Elle l'avait dit. "Toutous gris" était plutôt explicite, même si le mot "Sangrave" n'était pas prononcé. La curiosité s'empara de L'ilne. Comment Nevarra allait-il réagir ? Allait-il utiliser l'arme qui était sûrement cachée dans sa poche ? Ou continuerait-il à parler calmement comme il l'avait fait jusque-là ? Elle jouait avec le feu. Mais c'est en prenant des risques que la victoire devient belle. Le regard de la brunette s'attarda sur la poubelle qui contenait la bouteille vide. Oui, décidément, Nevarra, même s'il était mignon, ressemblait à un ivrogne. Un peu.

Je haussais un sourcil : on avait assez parlé, elle m'avait dit ce qu'elle avait à dire. En plus je ne connaissais même pas son prénom alors il était temps que sa s'arrête là. J'avais dépassé mon stock de bonne humeur pour la journée.

- Eh, Bien Miss Soleil, dis-je en insistant sur les mots. Sache que j'ai besoin des Sangraves autant qu'ils ont besoin de moi. Et ce n'est pas une petite Lycanne qui va me dire ce que je dois faire.

J'avais pas tout à fait fini, mais quelque chose m'interpella. Seul certaine personne appelait les Sangraves : les toutous gris. Les autres avaient trop peur de ce qu'ils pourraient faire si ils les appelaient comme ça. Et je savais parfaitement qui les appelaient comme ça, et je ne les portés pas dans mon coeur.

- Owh, une dernière chose, Reste dans l'Ombre et je ne te ferais pas de mal.

Je lui fis un clin d'œil, j'espère qu'elle comprendrait. Je commençai à partir, j'en avait assez fait comme ça. Et par pitié, qu'elle ne me suive pas.

L'ilne ne put s'empêcher de sourire. Elle n'allait pas laisser Nevarra partir sans insister. Il se croyait plus intelligent qu'elle. Elle n'avait pas manqué le mot "ombre", caché dans un conseil. Ni le clin d'œil - charmeur, complice ou maussade ? - qu'il lui adressa avant de se retourner et de partir. Crâneur, va. Même si L'ilne le trouvait beau (elle n'était sûrement pas la seule), elle n'aimait pas son arrogance. Il croyait peut-être qu'elle allait en rester là. Il se trompait lourdement. Elle avait une mission, elle comptait bien l'accomplir. Jusqu'à présent, elle s'était amusée. Elle avait l'impression que cela allait continuer...

-Je crois qu'on ne s'est pas bien compris, Nevarra. Tu risques gros si tu continues.

L'ilne aimait jouer ainsi avec ses "clients". Le travail devenait beaucoup plus intéressant. Et dire que certains passaient leurs journées enfermés dans un bureau... pendant qu'elle chassait du Sangrave.

-Si tu ne veux pas pourrir dans l'ombre d'une prison... Fais gaffe.

Elle traduisait les menaces par des conseils. Oh oui, travailler était pour elle vraiment amusant. Elle espérait juste que Nevarra l'écouterait, qu'elle n'ai pas à le suivre dans toute la Krasalvie.

Je m'arrêta et baissa la tête, parce qu'elle croyait avoir de l'influence sur moi ?! Elle allait surement penser que je suis arrogant . . . Enfaite elle le pensait surement déjà. Je me retournai vivement.

- Owh, mais c'est qu'on s'inquiète pour moi à ce que je vois ?!

Je me rapprochait d'elle, le sourire au lèvre et les yeux pétillants. Mon but n'était pas de la séduire, mais de la déstabiliser, à mon tour de jouer.

- Ne fais pas l'innocente ! Je sais que tu fais partis des Ombres, je sais aussi que tu en est là Sous Chef.

J'étais assez près d'elle pour lui glisser à l'oreille.

- Tu n'est pas la seule à avoir des contacts.

Je me reculai de quelques pas, c'était pas encore fini et je ne voulais pas qu'elle croit que je m'attachai à elle. Je repensai à Sai, le Chef des Ombres. Je n'aimais pas ce Vampyr, je trouvai même que c'était une honte pour notre espèce. J'avais pensé plusieurs fois à le tuer mais je ne l'en ferait qu'en combat singulier. Et puis s'il mourrait, Miss Soleil prendrait sa place.
Je ne l'aimais pas beaucoup mais son caractère et son autorité l'emenerait loin. Je lui sourit.

- J'ai un message pour Sai, dis-lui que je l'attends au tournant et que je n'ai pas peur de lui.

Oh oui, L'ilne trouvait Nevarra arrogant. Beaucoup de Sangraves la narguaient, se vantant et la narguant sans cesse. Bien souvent, ils s'interrompaient brusquement quand venait le premier coup. Là, ils se taisaient, parfois à jamais. Le vampyr blond recevrait peut-être le même sort s'il continuait. La lycanne n'avait pas vraiment envie de battre aujourd'hui, mais elle le ferait si nécessaire. Il connaissait donc Sai ? Intéressant. et il en rajoutait en plus. L'ilne eut soudain envie de lui envoyer une claque à la figure. Elle n'aimait pas qu'on se moque ainsi de son chef. Comme s'il croyait pouvoir le battre... Elle voulait bien se faire sécher les cheveux par une méduse psychopathe s'il réussissait cet exploit. Nevarra l'agaçait de plus en plus. Il ne pouvait pas la fermer un peu ?

-Arrête un peu de crâner. Ce n'est pas un blondinet aux longues dents qui va m'impressionner.

Bon, bien sûr, elle considérait Nevarra mieux qu'un blondinet aux longues dents... Mais l'insulter était drôle. Cette pseudo-mission - pseudo, L'ilne ne la trouvait pas vraiment dangereuse - était franchement amusante.

-Tu as de la chance que j'en reste là. Sauf si tu préfères que je t'attrape tout de suite.

Provoquer était un peu dangereux, mais rajoutait du piment. Et elle avait tellement envie de baffer le vampyr... D'un coup, elle n'était plus du tout lasse des combats.

- Blondinet aux longues dents ?! Je suis sûr que tu peux faire mieux Petite Brunette.

Eh, oui je jouais avec le feu, mais j'aimais le danger et ça n'allait pas changer.

- Essaye toujours de m'attraper on verra bien. Si tu veux que notre sympathique petite discussion devienne un combat, t'as qu'a le dire, mais si sa se finit mal c'est toi qui est venu me voir en premier.

Bon elle avait un caractère que j'aimais bien mais cette histoire commençait a m'énerver. De toute façon un combat me plaisait bien.

- Et si tu veux tout savoir je ne suis pas sûr de battre Sai, même en combat loyale. Mais comme on dit : « Qui ne tente rien à rien. »
Je te laisse une chance soit : la discussion est close et on rentre tranquillement chez nous. Soit : Tout ça fini par un combat. A toi de choisir Petite Brunette.

A mon avis elle allait choisir le combat, elle voulait me montrer qui était le plus fort de nous deux ou alors elle prendrait l'autre solution pour me montrer qu'elle était sage . Mais après tout, elle allait peut-être me surprendre !
Mais oui chéri c'est ça surprend moi.

... Il rigolait, là ? Petite brunette ? Un combat ? PETITE BRUNETTE ? L'ilne était plus que vexée. Elle aurait pu s'étrangler sur place. Petite brunette... Elle n'en revenait pas. Voici ce qui s'appelle de la provocation pure. S'il croyait qu'elle allait en rester là... Tant pis pour la discrétion, tant pis pour la petite voix qui la suppliait de garder son calme. Petite brunette, quand même ! Il n'y avait que ladite petite voix qui avait le droit de l'appeler ainsi (et une certaine autre brunette). L'ilne avait été plutôt gentille, avec son "vampyret aux longues dents". Oui, gentille. Il ne s'agissait plus d'une simple mission routinière, mais d'une affaire personnelle. Petite brunette... Elle acceptait encore, même en serrant les dents, "petite lycanne".
Non, elle ne se laisserait pas traiter de petite brunette !

La baffe vola si vite qu'elle ne s'en rendit même pas compte. L'espace d'une seconde, elle contempla son poing, surprise, puis hurla presque :

-TU DEPASSE LES BORNES, LE BLONDINET !

Elle n'avait pas relevé le reste. Outrée, choquée, vexée, elle aurait pu battre un lion à mains nues. Elle n'en revenait toujours pas. D'accord, elle l'avait un peu cherché. Un tout petit peu. Mais le vampyret et ses soyeux cheveux blonds n'auraient pas le temps d'aller plus loin. Nevarra allait voir ce que c'était de mettre une petite brunette en colère...

-Tu veux un combat ? Tu l'auras voulu !

Elle se jeta sur lui, se transformant par la même occasion. Ce que cela faisait du bien de le ruer de coups ! Les crocs ne lui faisaient pas peur.

Après la baffe qu'elle m'avait mise la Petite Brunette m'avait griffé tout le bras. J'espère qu'elle ne se lécher pas les griffes, j'avais pas envie de me transformer en Loup-garou moi. Quelques minutes plus tard, je compris (enfin ?) que je ne pourrais pas me battre en restant sous ma forme normale, il fallait que je me transforme. Je l'esquivai quand elle voulue me mettre un coup dans l'épaule et me transforma en un magnifique loup noir, et recommença à l'attaquer. Je la mordie a la patte violement, mais elle en profita pour me griffer le dos.
Même sur cette forme la, après un combat acharné je me retrouvai à terre sous ma forme de Vampyr, le sol de Krasalvie n'était pas du tout confortable.

- Bien joué Miss Soleil. Sa mériterait pas un petit Reparus ?

Les blessures au dos et au bras me faisaient de plus en plus mal. J'avais aussi évité le "Petite Brunette", je n'avais pas envie de recommencer un combat (perdu d'avance ?). Maintenant je me poser des questions. Si je n'était pas fichu de battre une simple petite lycanne alors . . . ?

Essouflée, L'ilne se retransforma en humaine. Elle l'avait fait ! Elle avait gagné ! L'ilne Ker avait battu Seow Nevarra ! YOUHOUU ! Alors, elle était toujours une petite brunette ? Victorieuse et fière d'elle, la lycanne narguait du regard le vampyr. Lui qui se croyait si fort avait perdu face à elle. Elle lui tendit tout de même une main pour l'aider à se relever. Les blessures qui couvraient son corps se refermaient déjà grâce au pouvoir bien pratique de guérison instantané des loups-garous. Ce n'était pas le cas de Nevarra, qui, en effet, aurait eu bien besoin d'un Reparus.

-Tu fais moins le fier, hein ? Désolée, mais je ne suis pas sortcelière, je ne peux pas te soigner.

C'était la pure vérité. Elle était incapable de produire la moindre étincelle de magie. Elle l'avait souvent regretté d'ailleurs. Elle espérait que Nevarra allait la croire. Peut-être connaissait-il l'histoire des lycans et savait-il alors qu'un loup sortcelier était rare. Elle observa à nouveau le vampyr. Il n'avait rien d'un blondinet, et était vraiment beau. Dommage qu'il soit Sangrave... Son arrogance, bien que très agaçante, montrait un caractère fort qui aurait plu à L'ilne dans d'autres circonstances. Elle n'était pas peu fière de l'avoir battu. Le combat avait été difficile. Ils étaient à peu près de force égale, et seule le pouvoir de guérison avait permis à la brune de gagner. Elle avait eu de la chance. *Espérons maintenant qu'il m'écoute.*

J'acceptai avec joie la main qu'elle me tendait et me releva tant bien que mal. Je regardais la Petite Brunette, les blessures que je lui avais faites se résorbaient déjà alors que les miennes le faisaient de plus en plus mal. C'était quand même pratique d'être un Loup. Elle n'était pas sorcelière ?! Je savais que les purs loups n'avaient pas de pouvoirs, mais pour moi ce n'était pas son cas.

- Allons, je suis sûr, que tu peux mais que tu ne veux pas.

Je regardais la ruelle : elle était vide. J'activai mon charisme, ça n'était pas la première fois que je l'utilisais, mais ça faisait toujours aussi bizarre à chaque fois. Je m'approchai d'elle.

- Jette-moi un petit Reparus, je sais que tu peux le faire.

Généralement les personnes sous charisme disent la vérité. Ils n'avaient pas le choix après tout il était . . . charmé ?

Spoiler:

L'ilne ne put rien faire. Dès que le sort atteint son corps, le monde disparut pour ne laisser que le magnifique vampyr blond devant elle. Elle n'arrivait plus à réfléchir. Il n'y avait que Nevarra. Il était si envoûtant... Si beau... Tout ce qu'il lui demanderait, elle le ferait. Plus personne n'existait. Il n'y avait que lui.

Il voulait un Reparus. Bien sûr. Elle tendit les mains vers lui. Pour lui, elle pourrait tout réussir. Elle voulut fermer les yeux mais ne parvint pas à les détacher du vampyr. Elle se concentra et essaya d'invoquer un peu de magie. Mais elle n'y arrivait pas. Non... Elle ne pouvait pas répondre à ses désirs... La brune sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle se jeta à genoux aux pieds du vampyrs.

-Je... ne peux pas...

Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas. Désespérée, elle suppliait du regard l'éblouissant vampyr.

Spoiler:

J'éteignis mon charisme et l'aida à se relevai. J'y arrivai malgré mes blessures et mon état qui empirait de plus en plus.

- On fait quoi maintenant ?

J'avisais un banc quelques mètre plus loin et alla m'asseoir. Je regardais mon bras et la où se trouvait la blessure mon manteau s'imbibait de sang. Je savais que s'y personne ne me guérissait ça irait mal pour moi.
Je me transformais en loup, la douleur était plus supportable sous cette forme et je me roulais en boule sur le banc.

Spoiler:

L'ilne accepta de bonne grâce l'aide de Seow. Déboussolée, elle regarda autour d'elle. Elle se trouvait toujours dans la ruelle sombre et étroite, à quelques pas du bar. Les dernières minutes n'étaient que brume dans sa tête. Elle se souvenait avoir, pendant quelques instants, vu un vampyr éblouissant de beauté. Seow Nevarra se tenait toujours devant elle, mais semblait beaucoup moins beau. Tout-à-l'heure, il avait paru briller comme un soleil... Que s'était-il passé ? Tout cela ressemblait à un enchantement. En voyant le loup couvert de blessures sanglantes roulé sur un banc public, la brune se souvint que Nevarra lui avait demandé de le soigner. Bien sûr, il était impossible qu'elle lui ai administré ne serait-ce qu'un Reparus, étant donné qu'elle n'était pas sortcelière. Elle ne se rappelait pas de tout les détails mais avait l'impression d'avoir eu la sotte idée d'essayer. Le sortilège, quel qu'il soit, devait avoir eu un effet sur sa mémoire.

Hésitante un instant, L'ilne finit par s'approcher du vampyr transformé en loup. Il avait de besoin de soins, et rapidement, ou son état risquait de vite dégénérer... Elle ne pouvait pas le laisser attendre la mort. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. La première idée qui lui traversa l'esprit fut d'interpeller un passant, mais le problème était qu'il n'y avait aucun passant dans la ruelle déserte. Inquiète, le brune se mordit la lèvre, ne sachant que faire. Si elle appelait un shaman maintenant, il n'arriverait jamais à tant pour sauver Nevarra. Son regard tomba alors sur le bar, d'où sortait les échos joyeux des ivrognes. Il n'y avait pas une minute à perdre.

L'ilne se rua vers le bar, ouvrit la porte en hâte et cria :

-Aidez-moi ! Quelqu'un est en train de mourir, là-bas ! Vite !

Elle exagérait peut-être - Nevarra n'était pas tout à fait en danger de mort - mais l'urgence dans sa voix réussit à convaincre les clients du bar, et deux vampyrs accoururent à sa suite. Le double-Reparus que reçut le vampyr - celui-là même qu'elle avait traité de blondinet tout-à-l'heure et dont elle avait causé toutes ces blessures, et qui la faisait maintenant angoisser autant - dû suffire pour les premiers soins. Les deux vampyrs qui l'avaient aidé repartirent vers leur bar sans dire un mot. L'ilne, elle, se pencha sur le loup.

-Hé, ça va ?

Je vis deux Vampyrs s'approcher de moi, ils m'envoyèrent un double Reparus. Je réussis a émettre un faible merci. Je me retransformai en Vampyr et m'assis sur le banc.

- Sa va mieux . . . Merci.

Mon « Merci » était tout ce qu'il y a de plus sincère. Je la regardait, Elle, la Lycanne qui m'avait aidé, qui ne m'avait pas abandonné. Elle était une des seuls personnes que j'ai jamais connu, en dehors de ma mère et de mon père, qui est resté avec moi quand j'en avait besoin. Je la regardais dans les yeux et lui souris.
Je regardais mon blouson : il était plein de sang et tout poisseux.. Je décidais de l'enlever. La soirée était froide mais je n'ai jamais était frileux et mon T-shirt me suffisait. Je pris mon blouson et alla le jeter.

- Par l'Apparitus, que le même blouson apparaisse, pour ne pas avoir froid sans cesse !

Je n'avais pas froid mais c'est la seule rime m'était venu. Ma magie, gris clair, frappa et le même blouson apparu. En plus, cela prouvait a Miss Soleil que je n'étais pas un Sangrave : ma magie n'étais pas noire.

- Maintenant tu pourrais peut-être me dire ton nom ? Ton vrai nom.

"De toute façon je finirai bien par le décourir un jour où l'autre" me dis-je.

A présent sûre que Nevarra ne courait aucun danger, L'ilne affichait de nouveau cette assurance à la limite de la moquerie de tout-à-l'heure. Mais il y avait une touche de sympathie en plus dans son regard. Elle avait sourit quand le blond l'avait remerciée. Sourire qui s'était effacé quand il lui demanda son vrai nom. Pas idiot, le vampyret. Elle ne pouvait pas dire qu'elle était surprise. Elle décida que le jeu avait assez duré. Elle avait l'impression que quelque chose avait changé depuis la guérison de Nevarra, même si elle ne saurait dire quoi. Elle haussa les épaules.

-Après tout... Je m'appelle L'ilne Ker.

Elle observait le vampyr, comme si elle cherchait à déceler un indice sur sa véritable nature. Elle n'avait pas manqué de remarquer la couleur gris clair de sa magie. Les "collaborateurs" des Sangraves n'avait donc pas une magie noire. Ce petit détail prouvait que Nevarra n'était pas infecté par la magie démoniaque. C'était déjà ça. Mais allait-il obéir sagement et cesser définitivement toute activité avec les hommes en gris ? Elle en doutait. Elle avait menacé le presque-méchant tout-à-l'heure, mais elle n'avait en vérité aucune envie de l'envoyer aux cachots, encore moins de le tuer. Elle voulut ajouter quelque chose, mais, en manque d'idées, elle opta pour un simple :

-Alors ?

Un mot unique mais lourd de sens. Elle aurait pu le faire suivre par des phrases telles que "tu me dois excuses", "que vas-tu faire ?" ou "tu comptes retourner chez tes toutous gris ?". Nevarra avait certainement compris. Quel que soit sa décision, il pouvait être sûre que L'ilne Ker le tiendrait à l'œil.

- Si tu attends que je te dise que je vais tout arrêter, tu peux toujours rêver. Mais je ferais attention. Promis.

Je ne faisais pas souvent des promesses , mais je les tenaient toujours. Je sentis que quelque chose changeait entre nous et je n'aimais pas ça.

- Il y a quelque chose que tu veux que je fasse où ce sera tous ?

Je ne sais pas pourquoi mais d'un coup je commençais m'énerver. Je compris enfin pourquoi. Je la voyais différemment, elle était plus . . . éclatante. Plus jolie, plus forte. Ça ne me plaisait pas, je n'aimais ressentir ça, je ne voulais pas . . . J'étais plus sensible et plus faible quand j'étais comme ça, j'espère qu'elle n'allais pas en profiter.

L'ilne grinça des dents. Nevarra était têtu. Ne comprenait-il donc pas qu'elle se fichait (enfin, en principe) qu'il fasse attention ? Elle voulait qu'il cesse ses crimes de Sangrave. Ou de presque-Sangrave, peu importe. Elle avait de plus en plus l'impression qu'il se fichait d'elle. Elle détestait ça. Toutefois, il y avait quelque chose dans le "promis" qu'on retrouvait dans les remerciements. Une gentillesse sincère, qui n'avait rien à voir avec le mépris fier que le vampyr blond avait montré jusqu'à maintenant. Ce changement ne laissait pas L'ilne indifférente.

-Il y a quelque chose que tu veux que je fasse où ce sera tout ?

Elle eut d'abord envie de lui répondre qu'il pouvait partir sans rien ajouter. Sa mission était effectivement terminée. Elle n'avait rien d'autre à exiger de Nevarra. Mais elle ne dit rien. Sa petite voix venait de lui rappeler une chose qu'elle n'avait pas oser s'avouer jusqu'à présent. Son cœur s'emballa à cette pensée. Maudite petite voix... Elle continuait. L'ilne hésitait. *Nounouille. Ose un peu.* La brune cessa de réfléchir.

Elle embrassa Seow Nevarra. Et pria dans sa tête.

Je ne pensais pas qu'elle oserait. Notre baiser fût doux et chaud. Je le rompis et appuya ma tête contre la sienne. Je lui pris la main.

- On ne peut pas. Tu le sais aussi bien que moi. Et puis Sai ne m'acceptera pas.

Dans ma voie on ressentait le . . . désespoir? Que j'éprouvais. Peut-être allais-je lui brisé le cœur. Mais je briserai le mien en même temps. Je n'avais jamais ressenti Ça, cette sensation qu'enfin, je comptai pour quelqu'un. Même avec mes parents je ne m'étais jamais senti aussi bien. C'est vrai, je me sentais bien, je n'osai pas me l'avouer.
Je m'éloignais de quelques pas et luis lâcha la main. Il ne fallait pas qu'on se fasse de faux espoir. J'avais déjà vécu un amour interdit et je l'avais regretté.

Non. NON. Le choc était pire que lorsqu'il l'avait traité de petite brunette. Cent fois pire, dix mille fois pire. Leur baiser avait été tellement... Elle ne pouvait pas le décrire. Elle n'avait jamais ressenti cela auparavant. Elle avait eu l'impression que le temps s'était arrêté, que le monde avait cessé de tourner pour ne laisser qu'eux. Il n'existait plus que la douceur de ses lèvres, la chaleur de leurs corps enlacés, le léger chatouillement de ses cheveux sur son front... Elle avait, pendant un court instant, cru qu'elle avait réussi. Seow ressentait la même chose qu'elle. Ils seraient heureux, ensemble. Mais le rêve avait éclaté en morceaux. Non... Il ne voulait pas. Bien sûr que si, ils pouvaient ! Il suffisait qu'il cesse de "collaborer" avec les Sangraves... Et Sai n'avait aucun rapport avec eux... L'ilne avait envie de lui crier qu'il avait tort, de lui hurler la vérité. Elle ne dit rien. Elle sentit des larmes lui monter aux yeux. Elle essaya de se retenir. Elle n'y parvint pas. Elle ne devait pas pleurer, c'était trop idiot. Elle ressemblerai à ces filles dans les films romantiques.
Ne comprenait-il donc pas était stupide ? Elle l'aimait. Il l'aimait. Que demander de plus ? Elle devinait l'immense regret dans sa voix. Lui aussi aurait voulu. L'ilne ne comprenait pas. Elle avait cru que le baiser règlerait tout. Ç'avait déjà été difficile de se décider à l'embrasser... Elle était tout de même heureuse de savoir qu'il partageait ses sentiments.

Elle se devait de le détromper. Elle avait l'impression que, derrière elle, des gens la soutenaient.

-Bien sûr que si... Nous ne sommes pas si éloignés. Et Sai n'a rien à voir là-dedans.

Elle le regardais avec espoir et détermination. Elle le ferai changer d'avis. Elle sentait son hésitation et ses regrets.

-Tu ressens la même chose que moi. Ce serai trop bête...

Elle aurait pu être une enfant demandant une faveur à un adulte. Dans sa tête, elle suppliait Seow d'accepter.

Je l'aimais, je le savais maintenant. Mais je ne pouvais pas, je ne le voulais pas. Sai ne le pardonnerai pas. Nos relation n'était déjà pas super, alors si je sortais avec Miss Soleil . . .

- Je ne veux pas que Sai te déteste. Tu es en bonne voie, il ne faut pas tout gâcher.

Je me rendis compte que je cherchais des excuses, peut-être on pouvait être ensemble. Mais il y avait trop de choses qu'on pourrait regretté. Je ne voulais pas la privée de sortir avec quelqu'un de mieux que moi. Parfois avec mes accès de colères, je tué sans pouvoir me retenir. J'avais déjà massacré du monde, je ne voulais pas que ça lui arrive.

Je fermais les yeux. Je sentais que cette colère arrivait. Je respirais profondément pour essayer de me calmer. Et quand je rouvris les yeux, ils étaient rouge sang.

Je ne voulais pas lui faire peur, mais si on voulait être ensemble, il fallait qu'elle si habitue. Des fois l'envie de sang humain me submergeais et même si Miss Soleil était une louve son sang était humain. A chaque fois que je voulais mordre, j'arrivais à m'arrêter à la dernière minute. Je regardai son cou sans le faire exprès. Aujourd'hui je deviendrai peut-être BSH.

Après le désespoir vint la colère. Il se cherchait des excuses. Il racontait n'importe quoi. Comme si L'ilne allait passer ~~du côté obscur de la force~~ chez les Sangraves à cause de lui ! Lui-même n'avait pas l'air d'apprécier tant que ça les hommes en gris. Tout n'était pas perdu... En même temps, elle le comprenait. Entre Ombre et Sangrave, peut-être pensait-il que l'amour était impossible. Tout cela ressemblait de plus en plus à un feuilleton romantique. Il ne manquait plus que les groupies hystériques. L'ilne comprit qu'elle ne pourrait pas convaincre Seow. Du moins, pas aujourd'hui... Elle ne comptait pas le lâcher de sitôt. Les larmes ne coulaient plus mais son ton était amer.

-Je vois que tu ne changeras pas d'avis.

Du moins, pas aujourd'hui... Elle ne comptait pas le lâcher de sitôt. Elle était déterminée, et je peux vous dire que ce n'était pas bon pour le vampyr blond. Une question survint cependant. Que se passerait-il si, au cours d'une mission, L'ilne et Seow serait forcé de se rencontrer... et de se combattre ? La lycanne n'en savait rien, mais cette idée lui fit peur. Pourtant, elle n'en dit rien. L'idée viendrait peut-être torturer l'esprit du vampyr. Alors, il regretterait.

-Je n'ai plus qu'à m'en aller, alors. Au plaisir de te revoir !

L'ironie se devinait dans sa voix. Comme si elle voulait vraiment revoir ce... ce... elle ne trouvait pas de mot assez fort. Sans attendre de réponse, elle tourna les talons. Elle n'avait aucune envie de rester une minute de plus ici. Elle préférait partir et pleurer dans son coin. En silence.

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