Mordre une innocente ne résoudra certainement pas tes problèmes. [PV]

Syrena voulait se changer les idées. Son ''entrée'' chez les sangraves l'avait bouleversée, elle ne savait comment. Mais, ce qui était sûr, c'était qu'elle était sur le Contient Interdit, en train de méditer ses actions passées et futures.
Elle avait complètement changé. Plus de robe bleue, plus de perles, plus de fleurs. Un col roulé noir, un pantalon en jean noir très serré sur ses longues jambes fines et des bottes à talons lui arrivant aux genoux. Ses cheveux aussi avaient changé, mais pas de la même façon. Ils étaient plus courts, et surtout lisses. Complètement. Elle se coiffait dorénavant d'un queue de cheval courte. Sana la suivait en gambadant, imperturbable dans ses ''jeux''.
Cela faisait maintenant une semaine qu'elle avait fait son choix, sous ''l'appui'' de Shinzô Reikon. Et elle se demandait bien si cela n'avait pas été une grossière erreur. Elle se savait plus où elle en était, et elle avait absolument besoin de changer d'air. Il était vrai que le contient interdit n'était pas un très bon endroit, mais elle aimait explorer, c'était connu.
Elle passa toute la matinée à réfléchir à ses actes prochains. Lorsqu'un oiseau curieux passait, elle relevait la tête en pensant que son monde était bizarre. Lorsqu'un animal encore plus curieux la rencontrait, elle disait à Sana qu'AutreMonde, sous tous les angles, était bien plus merveilleuse que la Terre. La différence était bien les différentes espèces d'animaux qui y vivaient. Partout sur la planète de nonsos, la pollution régnait. Sur AutreMonde, pas besoin de technologie polluante, la magie suffisait amplement.
Bien sûr, les nonsos habitant AutreMonde pouvaient aussi utiliser de la technologie Terrienne, cela, elle en était sûre. Sana l''écoutait'' avec attention, curieuse. Elle avait la bougeotte, ce qui avait tendance à agacer sa compagne d'âme. Mais il fallait reconnaître la jeunesse de la renarde. Par rapport à elle, si Sana avait été humaine, elle aurait à peine 8 ans, peut-être même 7. Après tout, ce n'était qu'en allant sur Terre que Syrena avait eu son Familier. Cela expliquait ceci, et ceci expliquait cela.
Mais, ce qui était sur, c'était bien que Syrena et sa compagne d'âme étaient liées jusqu'à la mort.
Soudain, Sana glapit. Tout ce dont elle se souvint de ce moment, ce fût la douleur à son bras et le loup à la fourrure couleur sable. L'énorme loup. Aux yeux saphir.
Elle avait aussi senti les larmes de souffrance couler sur ses joues, son bras couvert de sang... Puis, une lumière bleutée l'avait touchée, à son bras précisément. La douleur était partie peu à peu. Elle avait regardé le jeune homme blond, aux yeux comme ceux du loup, grand, beau, charmant...

Il était dans une très belle bouse de traduc. Il venait de mordre une femme, belle comme jamais, la condamnant à devenir une louve. Pour Senar, être un loup-garou n'était pas génial génial. D'accord, il était quasiment invincible, du moins presque. Oui, il avait bien plus de force, de rapidité...
Mais qu'avait-il fait ? Pourquoi n'avait-il pas senti qu'elle n'était pas la même ? Pourquoi ?... Sans s'attarder sur ces sombres pensées, le sangrave incanta un Réparus et la blessure de la jeune femme guérit peu à peu. Il sentait qu'elle n'était pas complètement elfe, mais pas non plus avec une partie humaine. Elle était bien différente.
Mais, Dieu ! Qu'elle était belle ! Jamais il n'aurait pensé rencontrer pareille beauté. Peut-être était-ce un rêve. D'un côté, il le voulait, de l'autre il ne le voulait pas. Mais maintenant que c'était fait, maintenant que sa transformation avait débuté, il devait rester avec elle et l'aider à surmonter cela. C'était ce qu'avait fait le loup-garou qui l'avait mordu. Il avait fait rentrer dans la tête de son ''apprenti loup-garou'' que lorsqu'on transformait quelqu'un, on devait rester avec jusqu'à ce qu'il se débrouille seul.
Senar avait eu du mal à le croire, mais mieux valait jouer la prudence. Le lycanthrope était bien plus fort que lui, à l'époque. Si il l'avait contredit, il serait certainement mort. Bref. Il était dans la lus grosse bouse de traduc du monde. Le fait était qu'il n'avait accompli sa mission, mais, en plus, qu'il devrait sûrement s'absenter. Il sentait déjà les coups de fouet sur son dos, le feu lui lécher la peau... Non, non. Il devait rester optimiste. Rester optimiste... ter optimiste... optimiste... timiste... miste...
Ouille ouille ouille ! Mais pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi ?
Problème, problème, Problème, avec un P majuscule !
Oh lala ! Mais qu’allait-il bien faire ? S'attarder sur la vision des yeux magnifiques, aux pupilles verticales, indigo,splendides...



Oh ! Et en plus, il venait de trouver un poème pour elle ! Mais il devenait FOU ! Il regarda encore, sans relâcher les vers qu'il récitait encore et encore, elle qui faisait battre son coeur la chamade. Que lui arrivait-il ? Que faisait-il ? Il reprit ses esprits. Il devait se calmer. Arrêter de rêver. Il voulu placer un mot, une phrase, mais aucun son ne sortit de sa bouche ouverte.
Il se claqua, malgré lui. Il devait absolument arrêter cela, ça n'allait plus ! Après quelques instants, il réussit à donner son nom ;

-Je m'appelle Senar Roran... je... je suis vraiment dé-désolé...

[HS : XD merci^^]

Syrena n'avait plus mal. C'était certain. Mais elle sentait que deux sots, non pas un, l'avaient touchée. Étrange. Elle sentait que l'attirance qu'elle ressentait envers l'homme qui se tenait devant elle n'était pas normale. En attendant, elle ne savait pas du tout ce qui venait de lui arriver.
Soudain, une odeur la prit au nez. Un odeur, la même que celle du jeune homme devant elle, sans magie. Prudente, se souvenant des leçons du Reikon, elle n'en montra rien. Elle avait toujours ses dagues dans ses nouvelles poches sans fond, elle pourrait se défendre. Mais ce qui la mettait le plus sur ses gardes, c'était que ça sentait la colère. De plus, toutes les odeurs venaient de s’amplifier. Elle sentait mieux les fleurs environnantes, la peur de sa compagne d'âme, l'odeur du jeune homme devant, celle de quelque chose derrière elle... Elle se sentait comme revivre, et c'était génial. Elle se leva prudemment. De sa poche, elle sortit deux couteaux de lancer. Elle était prête.
Elle raterait peut-être sa cible, elle se ferait peut-être tuer. Mais elle devait le faire. Si elle voulait ne plus courir aucun danger et être sûre, pour une fois, d'être en sécurité, elle devait faire cela. Elle n'avait jamais tué sans raison valable. Mais elle avait changé, et elle devait s'autoriser à faire ça. Cela lui faisait mal, mais elle était forcée.
Brusquement, elle se retourna. Lança ses deux couteaux en même temps. Ils s'arrêtèrent dans le vide. Puis, comme un mirage, une elfe apparut, deux couteaux plantés dans la poitrine. Elle tomba à genoux. Elel avait les cheveux noirs et ses habits ne cessaient de changer. Du sang coulait abondamment des deux plaies, et quoi qu'elle ait, une armure ou autre chose, elle mourrait dans quelques instants. Elle vit une forme noire dans les buissons et se méfia encore plus. Utilisant ce que lui avait appris Shinzô, elle activa un Transmitus pour réapparaître devant l'elfe. Elel suffoquait et il ne lui restait que quelques instants à vivre.

-J’abrégerai tes souffrances, lui dit Syrena, si tu me dis pourquoi tu es là.

Elle resta muette et cracha du sang. Puis, comme un dernier souffle, elle dit :

-Tu... J'étais poursuivie par... le loup... là-bas... je vous ai jeté... un sort d'attr...

Elle mourut sans pouvoir continuer. Mais Syrena avait tout compris. C'était un loup-garou qui l'avait mordue. Elle en deviendrait une. Et un sort d'attirance, jeté par l'elfe devant elle, venait de s’éteindre en même temps que la défunte. Elle releva la manche de son pull réparée et observa la cicatrice sur son bras. Lorsqu'elle la toucha, elle lui fit un peu mal.
Mais, bien vite, elle se souvint de l'ombre qu'elle avait vue. Faisant des efforts pour se concentrer, elle lança un paralysus sur les buissons.

[HS : Désolée pour le temps, en ce moment je suis bourrée de devoirs...]

Senar était désorienté. D'abord, la jeune femme ne lui avait pas répondu, ensuite, elle s'était levée, puis dirigée vers les buissons. Lorsque qu'elle avait lancé ses dagues avec une grâce déconcertante, et que les lames avaient touché la vraie personne qu'il voulait tuer, une chose s'était passée en lui.
Tout d'abord, ça n'avait été qu'une impression. Ensuite, lorsque la femme qu'il devait tué était tombée genoux à terre, il avait senti que la demi-elfe pour qui il n’avait que d'yeux devenait... comme lointaine. Puis, lorsque qu'elle était tombée au sol, morte, il avait compris. Car il n'était plus amoureux de la femme qu'il avait mordue, celle pour qui il avait composé un poème. Un fichu sort d'attirance ! Saleté !
Mais le danger n'était pas écarté. Loin de là. Il en fut sûr lorsque la demi-elfe lança un Pocus sur les buissons. Quelques secondes plus tard, un énorme loup noir, un loup-garou apparemment, en sortit. Il avait sorti ses griffe, si l'on peut dire, et ses crocs était très aiguisés. Et, comme tout loup-garou qui se doit, il pouvait parler ;

-Que faites-vous ici ?

Une voix grave et sinistre. Puis, il s'était tourné vers la demi-elfe ;

-Cet homme vous a mordue sans votre consentement ? Mais c'est... C'est contraire aux lois !

Bon, OK, message reçu. Par un Transmitus, il fit venir Reno. Il avait suivi toute l'action par le fil des pensées de son compagnon d'âme et se tourna immédiatement vers le loup, crocs mis en valeur, griffes sorties. Il avait déjà eu affaire avec un loup-garou, et l'expérience lui avait appris qu'il devait le combattre plutôt que de le poursuivre. Trop rapide. Par la pensée, il dit à Senar :

Tu veux qu'on le dégomme ?

Le sangrave sourit intérieurement. Ils avaient décidément la même mentalité !

Ce serait avec plaisir, répondit-il, mais avant il nous faut éclaircir la situation.

Il entendit comme un grommellement dans son esprit, signe que le félin n'était pas vraiment d'accord. Il plongea son regard dans celui du loup, ayant l'air le plus effrayant possible. Sans bouger un sourcil, il fut soudain un loup énorme, aussi gros que le noir devant lui, le pelage clair.Il grogna :

-Je suis un sangrave, je n'ai que faire de vos lois et si je m'en préoccupais, je n'aurais pas le temps de les apprendre. Je devais tuer cette foutue elfe avec une changeline mais elle m'a piégée. Elle m'a fait croire que cette jeune femme était elle, s'est camouflée et une fois que j'ai mordu la demi-elfe, elle nous a jeté un sort d'attirance.