La bibliothèque ou quand il pleut des cordes c'est pas si mal finalement [PV Alwin et Moineau]

Adélaïde était aide aux écuries à pégase. Alors pourquoi diable se retrouvait elle ensevelie sous un monticule de livre -très très lourd soit dit en passant- au beau milieu de la bibliothèque ? Ah oui ! Ça lui revenait maintenant ! Un pégase était malade et comme on se méfiait d’elle depuis qu’elle avait failli tuer un innocent à cause d’une sangle mal serré, on l’avait désigné d’office pour aller fait des recherches à la bibliothèque, loin des écuries, histoire de se débarrasser de sa présence encombrante. Mais comme si le destin avait voulu venger le pauvre clampin qui avait pourtant survécu, il avait fallu qu’au moment même où elle allait s’emparer du précieux manuel intitulé « Vie, maladie et mort d’un pégase », l’étagère se renverse sur elle.
Pas de chance hein ?
Et encore, elle était certaine que ça aurait pu être pire. Bien pire. Elle aurait pu finir comme le Cahmdoum à côté d’elle par exemple. Beurk. Elle finit par se dégager, tenant fermement son livre dans sa main gauche, et surgit du tas de livre en prenant une grande inspiration, comme si elle venait d’échapper à la noyade.

- Je suis vivante !!!

Plus pour longtemps apparemment. Finalement, se dit-elle en fixant la bibliothécaire, elle aurait peut-être du simuler le malaise. Non par ce qu’elle avait l’impression que si un regard pouvait tuer, elle serait déjà en train de gambader tranquillement en Outremonde. Slurk. Elle se releva avec toute la dignité dont elle était capable et adressa un hochement de tête impérieux à la vieille femme avant de quitter dignement la bibliothèque. Enfin ça, c’est ce qu’elle avait prévu. Mais elle avait négligé un léger petit détail de rien du tout. Ses pieds étaient encore coincés sous les livres et ne bougèrent pas d’un pouce. Elle, par contre, elle se ramassa en beauté par terre en poussant un cri pas très glamour et encore moins digne. En fait, ça ressemblait presque au trompettement de son aigle. En plus aigüe. Bref, elle se retrouva face contre livre avant même d’avoir pu dire Dranvouglispenchir.
Aie.

Moineau lisait tranquillement dans la bibliothèque du palais, à Travia. Aujourd'hui encore, elle n'avait rien à faire, et s'occupait avec sa passion : lire. Que ce soit pour apprendre ou simplement pour sa culture générale, Moineau était passionnée par la lecture, et ne s'en lassait pas. Cette fois, elle était assise à une table, derrière une immense pile de pavés -nan, en fait, ce sont des livres xP- que lui avait conseillé le Cahmboum bibliothécaire. Celui-ci s'approchait d'ailleurs de sa table et lui demanda :

Mademoiselle Daavil a trouvé son bonheur?

Et après avoir brusquement relevé la tête, elle répondit :

Hein? Euh, oui oui, merci beaucoup, ces livres sont très intéressants.

Puis le Cahmboum s'éloigna, la laissant dans sa lecture. Les livres qu'elle lisait en ce moment étaient des livres terriens. Des livres fantastiques. Elle adorait voir la façon dont les terriens s'imaginait les mondes parallèles, en sachant qu'ils en avaient sous le nez et qu'ils étaient totalement à côté de la plaque. Enfin, ce n'était pas si mal finalement. Soudain, un grand fracas la tira du livre sur lequel elle était penchée. Ses cheveux bruns voltigèrent dans tous les sens
quand elle redressa vivement la tête pour la seconde fois en moins de deux minutes. Apparemment, une étagère s'était effondrée dans une allée proche. Juste celle dans laquelle venait de se diriger. Moineau se leva et fit tomber sa chaise. Elle trottina jusqu'à l'allée en question et se figea les mains sur la bouche en voyant la scène qui se déroulait sous ses yeux. De sous une énorme pile de livres furieux, une jeune femme surgit en hurlant :

Je suis vivante !!!

Ben, oui, et dans une forme remarquable à première vue. Puis, essayant de partir -sûrement après avoir remarqué le regard noir de la bibliothécaire- elle se prit les pieds dans les bouquins et s'étala gaiement de tout son long. Sheeba et Moineau se précipitèrent, et cette dernière aida la jeune femme -qui paraissait avoir dans les dix-huit ans- à se relever.

Vous allez bien?

[Désolé si ça a lis du temps, je n'ai pas pu venir plus tôt!]

- Vous allez bien ?

Ady grogna sans bouger d’un pouce, ce demande qui de son corps ou de son égo avait le plus souffert. Probablement les deux, trancha-t-elle pour couper court. Se recevoir une bibliothèque sur la tête, ok ! Mais se prendre les pieds dans une pile de livre et se rétamer comme la dernière des bouses de Traducs, ça non ! Elle se demanda s’il serait mal vue qu’elle face la sieste au beau milieu de la bibliothèque puis, se remémorant le regard de feu de la bibliothécaire et le cadavre gluant de Cahmdoum, elle sauta sur ses pieds en prenant garde à ne pas perdre son équilibre. Elle prit son élan et sauta loin du tas de livre, sur la terre ferme, et se redressa comme une championne olympique après un triple salto arrière réussit. L’ovation ne vint évidemment pas et elle modifia son mouvement de manière à le faire passer pour un étirement.

Heureusement pour elle, son familier était partit loin au… au loin quoi, pour chasser. Et oui, son aiglinouney adoré préférait se nourrir lui-même, grand bien lui fasse, ça lui donnait moins de temps pour lui casser les oreilles avec sa voix de soprano mal formé. Oui par ce qu’ne plus d’être franchement agaçant, Altaïr aimait chanter, mais la chanson ne l’aimait pas particulièrement, ce qui donnait un résultat…. Douloureux pour les oreilles. Rien que d’y pensait, elle en grinçait des dents.
Soudain elle se rappela que quelqu’un lui avait parlé. Elle fit volte-face et se retrouva et bien, face à une jeune fille brune dont les cheveux emmêlé l’étaient tellement qu’elle devait casser des peignes dessus. Fouillant dans sa mémoire pour se souvenir ce qu’elle lui avait dit, elle frappa dans ses mains, ayant reçu l’illumination. Elle lança d’une voie coupée avec un sourire béatement ridicule:

- Oui ! Ca va !

Elle fit demi-tour puis refit volteface, un doigt levé :

- Très bien même ! Merci ! Au revoir !

Elle refit le même manège pour s’arrêter une dernière fois en demandant, les sourcils froncés :

- Où est-ce que j’allais déjà ?


[Y'a pas problème, les imprévues ça arrive à tout le monde ^^]