Chapitre 1
La forêt était toujours aussi noire.
Les hauts arbres noueux d’une espèce inconnue étaient encore là, intimidant, leurs ombres torturées s’étendait sur le sol, victime de la pâle lumière de la lune.
Le garçon marchait, il marchait toujours, son cerveau hurlait a ses jambes de faire demi-tour, de partir en courant, mais il ne pouvait pas, ses jambes ne l’écoutait pas, elles marchaient sans lui, sans solliciter son avis.
Alors qu’il pénétrait sous le feuillage denses des premier arbres, tout parut fondre, puis se brouilla, laissant place a une large clairière qui irradiait d’un calme presque troublant.
Une forme sombre se découpa sous l’ombre d’un arbre, les yeux jaunes de la créature allèrent le fixer presque immédiatement, lui, immobile et vulnérable planté au milieux de la clairière.
Encore.
Il leva la tête vers le ciel, fixant les étoiles, il connaissait la suite, inutile de s’infliger cela.
Soudain, la lune paru enfler, il ne pouvait plus détourner le regard, elle semblait occuper désormais tout son champ de vision, l’univers ne tournait plus qu’autour d’elle.
Une terreur indescriptible et surnaturelle le submergea; la source en était la lune.
Le loup allait attaquer d’une seconde à l’autre, il le savait, mais la lune ne le laissait pas baisser les yeux pour voir les crocs blancs enfoncer sa gorge, tandis que sa terreur, elle, ne cessait de s’accroitre.
Pris d’une panique inespérée, il hurla à la mort, au loup, et à la lune.
Et alors que tout les éléments allait s’enchainer, une voix appela au lointain:
-Jim Onnet!-Jim Onnet! Oohooh, Réveille toi donc, fainéant!
Jim leva péniblement la tête de sa table, la marque du cahier sur sa joue.
-Mes cours t’intéressent-t-il à ce point pour que tu daigne de t’endormir?
Son premier réflexe naturel pour se rassurer fut de porter sa main à son cou pour y toucher son pendentif, qu'il identifia avec soulagement du bout des doigts.
-Réponds donc! Jeune effronté!
Il leva les yeux sur son interlocutrice pour la première fois; C’était une vieille femme de taille moyenne, mais qui paraissait plus allongée a cause de sa fine corpulence presque squelettique, sur son visage triangulaire s’enfonçait deux yeux perçant dans de la peau ridé, surmonté de lunette en demi-lune. Ses lèvres pincée, son attitude droite, rigoureuse, et ses bras croisé dans le dos faisait d’elle l’enseignante la plus redouté du lycée, celle que tout le monde surnommaient en secret «La vieille chouette».
-Non... Je...
-Tait-toi! cria-t-elle soudainement, faisant ainsi sursauter la moitié de la classe. Peux-tu nous répéter ce que ta camarade vient de nous exposer si brillament sur l’œuvre de Victor Hugo ici présent. Fit-elle en aspergent copieusement Jim de postillon, puis en pointant un doigt crispé vers un petit livre posé sur son bureau.
-Non Madame Crushley. Répondit-il posément.
-Non Madame Crushley! Brailla-elle dans la classe en levant les bras au ciel, exaspérée. C’est tout ce qu’il trouve à dire, lui! Elle brandit un index menaçant vers la figure du garçon; Ton effronterie te vaudra deux heure de retenue demain, la-haut tu pourras dormir et crier comme tu le voudras, mais certainement pas dans mon cour de français! Est-ce que c’est bien clair?!
Il ne dit rien, mais se contenta d’hocher le tête, pas intimidé le moins du monde.
Un sonnette stridente retentit dans le lycée.
-Très bien, reprit-elle en baissant d’un ton, l’heure est fini, vous pouvez sortir.
A cette annonce, toute la classe se leva en même temps, provoquant le brouhaha classique des chaises raclant le parquet.
Chapitre 2
Jim fut l’un de dernier a sortir de la salle, ses pensée s’agitaient toujours; Pourquoi toujours le même rêve? Avait-il réellement crié? Dans la classe? Il était tellement fatigué qu’il ne parvenait plus à avoir les idées en place, encore moins les question, alors les réponses...
En réalité, il se rendait compte qu’il se fichait pas mal de la sanction de Mme Crushley...
Perdre un samedi matin, peu importait... Tant qu’il pouvait dormir cette nuit.
Il passait les grilles du lycée, une fois totalement dans la rue, il s’arrêta brievement pour jeter un coup d’œil au trottoir d’en face, Neil l’y attendait, adossé au mur d’un immeuble, comme d’habitude. Celui-ci l’aperçut également et agita sa main vers lui pour lui faire signe de le rejoindre.
Jim acquiesça de la tête et traversa la route.
Une tignasse châtain ébouriffée, deux yeux verts pétillant, une bouche qui souriait trop souvent, un nez comme il fallait sur un visage harmonieux. D’une taille tout a fait normale pour son age, Neil est tout ce que l’on peut dire d’un très beau garçon, il le sais et n’hésite pas à utiliser son physique pour se faire courir après, par la moitié des fille du lycée. Ce qui a le don d’exaspérer Jim, qui, même étant sa réplique à l’identique, ne possède aucun gout pour la vantardise, et qui se fiche de manière général, d’avoir un physique séduisant.
-Aujourd’hui on rentre ensemble petit frère, tu ne te rappelle pas? Lança-t-il avec un clin d’œil.
Jim leva les yeux au ciel, depuis que leur mère leur avait dit que c’était Neil qui était née en premier, il n’arrêtait pas de le harceler avec cela sous prétexte qu’il avait quelque minute d’avance.
Il le regardait avec petit sourire de coin, narquois.
-Tu n’est pas très bavard aujourd’hui.
Il s’apprêtait a lui balancer une réplique cinglante, quand une voix féminine les fit retourner tout les deux.
-Jim!
Une jeune fille courait vers eu en agitant les bras, un vêtement dans une main. Une fois qu’elle les eut rejoins, elle les regarda tour à tour, indécise, avant de baisser les bras et de se mètre a râler:
-Vous êtes toujours obligé de faire ça!
Les jumeaux réagirent en même temps, tandis que Jim fouillait dans son col pour en sortir son pendentif, Neil susurra:
-Bien sûr ma belle, Jim c’est moi... Puis il débita un sourire qui dévoilait toute ses dents, sensé charmer n’importe quelle filles, mais qui suffisait juste à cette instant à le rendre totalement ridicule.
Jim trouva enfin ce qu’il cherchait, le sortit et exhiba à la jeune fille le loup miniature en position assise, la tête levé en train de hurler, joliment sculpté dans une pierre noir ébène.
-Je suis là, qu’y a-t-il Lisa?
La fille prénommée Lisa ignora superbement Neil, pour se tourner vers Jim.
Elle chassa une longue mèche blonde gênante d’un revers de main, pour pouvoir fixer les yeux vert du garçon.
-Tu avais oublié ta veste sur ta chaise. Fit-elle timidement en lui tendant un vêtement roulé en boule. Je suis venu te la rapporter. C’est le Week-end après tout, ça aurai été bête de...
-Oui, d’accord merci. Le coupa-t-il. C’est gentil à toi. Ajouta-t-il finalement avec un petit sourire.
Elle eut a son tour un sourire gêné, avant de partir en courant pour rejoindre un petit groupe de fille qui l’attendait de l’autre côté de la route.
Neil se tourna vers lui, le même sourire narquois sur le visage.
-Eh bien frérot, tu as une touche?
Sans donner de réponse à cette question jugée stupide et sans intérêt, Jim se détourna et commença à marcher, son frère le rattrapa en trottinant.
-Aller, dit... C’était qui?
-Une fille de ma classe, c’est tout, lâche moi maintenant Neil!
L’agacement flagrant que déchargeait ces mots eurent leur effet, car le dragueur ne trouva rien à rajouter, au grand soulagement de Jim, qui re-sombra directement dans ses pensées.
Les autres personnes faisaient-elles des rêves différent chaque nuit?
Il était dix-huit heure d’un vendredi de novembre, et la nuit commençait a tomber, recouvrant le monde de son voile sombre que la lueur des lampadaire peinait à palier. Il se surpris a penser au loup de son rêve, à ses yeux jaunes et à ses dent blanches. Pourq...
Jim se figea sur place.
Au détour du trottoir, sous l’ombre d’un gros buisson, deux yeux jaunes luisait dans la nuit.
‘Neil!’ Voulut-il hurler, mais aucun son ne réussi a franchir sa bouche.
Ses jambes ne le soutenait plus, il s’écroula.
Tout passa en accéléré, comme au mauvais moment d’un mauvais film.
La marche vers la forêt, les arbres, la clairière, le loup et ses yeux jaunes, la lune, sa terreur, les croc blanc, la lune, le loup, la lune, la panique, le loup, la lune, son cri...
-Jim! On l’appelait au lointain, il s’accrocha à cet appel, avec une force qui puisait son énergie dans le désespoir, il remonta enfin à la surface, dans son corps...-Jim, bon dieu réveille toi!
On le secouait.
-Merde, je vais appeler les pompiers! fit la voix.
Il émergea lentement, et réussi a ouvrir un œil, puis deux et enfin se mis lentement en position assise. Il regarda le buisson, il était désert.
-Neil. Appela-t-il faiblement.
Le garçon qui avait commencé à pianoter sur son téléphone à quelque mètre de lui se retourna, et accouru.
-Sa va mon vieux? S’enquit-il
-Sa va aller, c’était juste un coup de fatigue. Tien, c’est mon le vieux maintenant? releva-t-il ironiquement.
Neil s’empourpra.
-Non... Mais, c’était façon de parler...
Jim lui sourit.
-Je sais je plaisantais, il lui tendit une main. Tu m’aide à me relever?
Son frère lui rendit son sourire, pris sa main et tira dessus pour l’aider a sa lever.
-Tu as vraiment appelé les pompiers? Demanda-t-il une fois debout.
-Non, je n’ai pas eu le temps. répondit-il avec un demi sourire, tu es sûr sa va bien?
-Mais oui, sa va je te dis, on ferait mieux de se remettre en route si on ne veut pas que les parents ne s’inquiète.
Neil acquiesça, et ils recommencèrent à marcher.
Le reste du trajet se déroula sans accroc, mis à part Neil qui lui demandait sans arrêt si il allait bien.
* * * * * * *
Une fois passé la porte de la petite maison en plein milieux d’une modeste zone résidentielle, Jim ne pensait qu’a une chose: Dormir!
Leur parents les ayant entendu rentrer, il entendirent rapidement leur mère crier:
-Vous arrivez a point les enfant, on mange!
Neil ne se fit pas prier et se pressa vers la salle a manger, tandis que Jim se dirigeait vers les escalier et lança à la volée.:
-Je n’ai pas faim, je vais me coucher.
Il monta les escaliers quatre à quatre, entra dans sa chambre, balança son sac dans un coin, et s’affala sur son lit.
Il entra presque immédiatement dans un état fiévreux, étrange, il savait qu’il ne dormait pas, mais il se savait pas totalement éveillé non plus.
Sa chambre était encore là, mais elle était différente, il ne parvenait pas a saisir quoi que ce sois de précis, tout semblait se dérober de son regard, tout semblait flou, puis tout son corps commença à devenir lourd, engourdi. Son lit était du coton, du coton qui paraissait fondre, son corps, une enclume. La chambre était encore tremblante, encore toute vibrante, et alors qu’il tentait de saisir les contours de son chevet qui fuyait lorsqu’il posait les yeux dessus, son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il aperçut dans l’encadrement de l’armoire, deux yeux jaune...
Le loup sortit alors des ombres, il semblait être la source de tout, autour de lui s’étirait une aura de distorsion phénoménale, jusqu’à l’air lui même qui semblait se plier et s’étirer a son bon vouloir. Jim aurai juré le voir esquisser ce qui ressemblait le plus a un sourire, dévoilant un morceau d’une dentition blanche et aiguisée.
Il monta sur le lit, ses quatre pattes semblait effleurer la couverture, froissant a peine les draps Jim ne pouvait bouger, il était paralysé, aussi rigide qu’un tronc d’arbre.
Le loup baissa la tête, son museau était à un centimètre du nez du garçon, ses yeux jaunes brillant planté ceux de Jim, qui ne pouvait même plus détourner le regard.
Les yeux du loup prirent de l’ampleur, à la manière de la lune dans son rêve, et un mal de crâne vertigineux s’éleva, Jim ne cria pas, non il ne cria pas, il ne pouvait pas crier, il ne pouvait rien faire.
Puis tout s’arrêta, tout disparu, Jim se mis vivement assis en haletant, que s’était-il passé?
Son mal de tête était toujours aussi présent, et dehors par la fenêtre, les premières lueur du jour filtrait.
Chapitre 3
Jim s’était habillé rapidement, avait avalé quelque tartine dans un petit-déjeuné bien français, sans croiser âme qui vive.
‘Pas étonnant, s’était-il dit avec un léger sentiment de jalousie, à cette heure-ci un samedi matin, tout le monde fait encore de beau rêve.’
Lui, il était encore plus fatigué que la veille, sa nuit terrible semblait l’avoir vidé de ses dernière force.
Il se mit néanmoins en route pour son lycée où deux heures de retenue l’attendait.
Il soupira, il n’y avait vraiment que Mme Crushley pour coller un élève le samedi matin...
Aussitôt il imagina sa professeur de français penché sur lui, le regard sévère, et l’index pointé, comme pour une mise en garde. Sa position et son expression avait tout de comique, et Jim ne pu s’empêcher de pouffer de rire. Mais aussitôt deux yeux jaune et une dentition bien blanche vinrent se greffer au visage de la vieille femme.
Jim s’empressa de penser à autre chose, mais il avait beau essayer n’importe quel sujet, toujours le loup s’interposait, il monopolisait son esprit. Et bientôt, la forme noire de la bête au yeux jaunes était le centre de ses réflexions.
Pourquoi ce rêve prenait autant d’importance?
Que lui était-il vraiment arrivé cette nuit?
D’ou venait son fichu mal de tête?
Qu...
-Arrête-toi...Jim sursauta, puis s’arrêta net.
Il se retourna, fit plusieurs tour sur lui-même. Personne. La rue était déserte.
-Qui a parlé! cria-t-il en faisant s’envoler une nuée d’oiseau au passage.
Sans surprise, il ne reçu aucune réponse.
Après un petit haussement d’épaule pour lui-même, il se remit a marcher.
-Tourne à droite.Il sursauta à peine.
-Qui êtes vous? Murmura-t-il.
-Tourne à droite.Il regarda à sa droite, une petite ruelle s’enfonçait entre un dédale d’immeuble défraichis.
-Je devrais entrer là dedans? Fit-il d’un air ouvertement moqueur.
-Tourne à droite.La voix s’était faite chuchotement, malgré son faciès ironique, Jim savait qu’il devait la suivre, c’était indispensable, son instinct le lui disait.
‘Pour quelque heure de retenue’ pensa-t-il avant d’hausser une nouvelle fois les épaules, et de s’engager dans la ruelle.
La ruelle était en fait le commencement d’un labyrinthe de petites ruelles dont Jim, en seize ans d’existence dans cette petite ville de Bretagne, n’aurai jamais soupçonné l’existence.
A droite, à gauche, tout droit... Le chuchotement continuait de le guider, sans quoi il se serait perdu depuis longtemps. D’ailleurs, qu’es-ce qui lui disait qu’il n’était pas perdu?
Il s’arrêta de marcher d’un seul coup, à l’angle de deux ruelles.
Il n’en savait rien.
Il fut tenté de faire demi-tour, maintenant, de rentrer chez lui, de trouver de l’aspirine pour son fichu mal de tête, de retourner au lit, et de dormir d’une nuit sans rêve.
-Tourne à gauche.Non, son instinct lui disait qu’il ne perdait rien a suivre la voie, il fallait qu’il la suive, c’était presque... Vital.
Il se remit à marcher et prit à gauche.
Ce n’est qu’au bout d’un quart d’heure de marche, qu’il arriva enfin à sa destination.
Il savait qu’il était arrivé parce que la dernière ruelle qu’il avait emprunté était cette fois une impasse, et que le chuchotement, désormais devenu presque famillier, s’était tu définitivement sur un:
-Arrête toi...Alors il s’était arrêté, adossé contre un mur de l’impasse, là il attendit, plongé dans ses plus sombres pensée.
Était-ce un canular?
Non sûrement pas, la voie résonnait dans sa tête.
Dans ce cas, était-il devenu fou, pour s’inventer de pareille histoire?
Il se pris à imaginer tout les scénarios possible, et aucun ne lui paraissait vraiment glorieux.
Puis son imagination de garçon de seize ans pris le relais, et il se retrouva être enlevé par des extraterrestre qui l’avait contacté télépathiquement et amené ici pour plus de discrétion avec leur soucoupe volante.
Jim secoua la tête, rien de tout cela de pouvait être possible.
Commençant à perdre patience, il s’apprêtait à partir quand il vit un homme encapuchonné, qui se tenait là, au milieux de l’impasse.
Le garçon aurai juré qu’il n’était pas là deux seconde plus tôt.
Il cligna des yeux plusieurs fois, comme pour s’assurer qu’il était bien réel, rien y faisait, l’homme était bien ici.
Il commença à aller à son encontre, dans la ferme intention de lui demander des explication, car, il en était certain, si il était ici, c’était pour cet homme.
Il s’arrêta à une demi-dixaine de mètre du type, hésitant, puis il continua.
Ce qu’il était stupide, il avait cru voir pendant un instant sous sa capuche, éclairé par un faible rayon de soleil, deux yeux jaunes.
Chapitre 4
Jim décida d’être direct.
-Qui êtes vous? Que voulez vous? Décocha-t-il, agressif.
-Nous ne disposons que très peu de temps, tu aura les réponses à toute tes questions en temps voulu, mais pas maintenant. Comment t’appelle tu?
A son grand étonnement, l’inconnu n’était pas un homme mais une femme, et sa voix était douce et posée, comme marque d’une grande sagesse.
Il croisa les bras, et bougonna quelque chose d’inaudible.
-Comment?
-Vous aurez votre réponse en temps voulu...
Jim était certain qu’un sourire s’était formé dans l’ombre de la capuche.
-Mon nom est Isalia, et je suis ici pour t’aider.
-Mais je n’ai pas besoin de me faire aider par qui que ce sois! Cria-t-il.
Il regretta instantanément de s’être emporté si vite.
-Pardon, je m’appelle Jim, Jim Onnet.
Isalia paru satisfaite.
-Maintenant Jim, donne moi la main.
Elle tendit sa main au garçon, qui en profita pour l’examiner.
Des ongles qui se courbait à force de pousser, Jim se demandait comment elle faisait pour ne pas les casser au moindre mouvement, ses doigts était fin, sa peau avait l’air douce et tendu.
Cette main ne pouvait pas appartenir à quelqu’un d’autre qu’une jeune femme, cela c’en était sûr.
Il hésitait encore à la prendre.
‘Qu’est-ce que ça pourrai bien faire si je la prends?’ songea-t-il.
Elle commençait à s’impatienter.
-Jim, le temps presse, prend ma main.
-Et si je refuse?
-Le Loup continuera de te hanter jusqu’à la fin de ta vie, et tu finira par en mourir, de folie sans doute.
Jim cessa de respirer. Que savait-elle sur ses rêves et ses cauchemars? Pire, que savait-elle du Loup? De ce Loup, celui qui prenait une majuscule, celui qui occupait la moindre parcelle de ses songes.
Et qui était elle réellement?
-J’exigerais des réponses, très rapidement. Déclara-t-il, l’air sombre, avant de tâter une dernière fois son pendentif, et de saisir la main qu’on lui tendait.
Là, le monde se mit à tourbillonner, puis tout disparu.