Requète spéciale (PV: Sandor, Arménia, Sanzo, Yuna)

Arménia sourit. Bon, peut-être avait-elle un peu exagéré, tout à l'heure... mais bon...
Elle dégaina son arc, encocha une flèche, visa, décocha. Le trait se planta dans le coeur d'un des Sangraves.
Ils étaient une vingtaine, dorénavant. D'autres avaient surgi des buissons, et cette fois-ci, Arménia ni fit pas de quartier. Elle évita de tuer celui qui était leur chef, sa robe plus foncée que les autres.

-Laissez-le moi ! cria-t-elle en désignant le sangrave.

Karia, quant à elle, profitait de sa grande taille pour faire des ravages. Comme c'était pratique !
L'Elfe sauta sur le chef gris, et l'assomma.

Elle se retourna, aux aguets. Personne en vue - du moins, pas de sangrave discret voulant la tuer par surprise-.

Sandor et Itsumy s’approchèrent de l'elfe lorsque la besogne fût achevée.

Arménia arracha un collier au cou de chien gris - chic ! il en avait un ! -, et le détruisit.
Elle se souvint alors de sa première rencontre avec Sai Niwa. Elle avait fait les mêmes gestes, elle s’apprêtait à faire la même.
Elle secoua la tête. Ne pas sombrer dans la tristesse.
Elle dégaina la dague de sa mère et la ficha dans le cou du sangrave maintenant bien conscient.

-Tu vas nous dire ce que veut savoir son Altesse Impériale, susurra-t-elle.

Le combat avait commencé lorsque l'elfe avait décoché une flèche et atteint un Sangrave en plein cœur. Puis, je m'étais lancé dans la mêlée en même temps qu'elle. J'avais hésité quelques instants, mais une rage guerrière m'avait emporté. Mon épée mi-argent mi-fer tournoyait, faisant de nombreux blessés. J'ai bien dit blessés, car je ne tue pas, en général (Je suis quand même le représentant de la loi !), et j'avais réussi à me contenir. Mais les blessés étaient immobilisés. Je vis du coin de l’œil le familier de l'elfe faire des ravages, profitant de sa taille agrandis.

-Laissez le moi !

La guerrière pointait le chef des Sangraves, qui avait la robe légèrement plus foncée que celle des autres. Elle fit alors un bons, assommant ce chef au passage. Puis elle regarda derrière elle, mais les derniers Sangraves venaient de prendre la fuite. Elle posa la pointe d'une dague contre le cou du chef, et dit d'une voix légère alors que je me rapprochais d'elle :

-Tu vas nous dire ce que veut savoir son Altesse Impériale !

Je regardais le Sangrave :

-Que faites vous ici ?

-Que faites-vous ici ?

Arménia leva les yeux au ciel. Quelle question ridicule !
Mais un détail clochait. Pas un seul mot n'était intervenue suite à la question de Sandor.
L'elfe en avait marre. Trop de chagrin, de colère ou d'ennui. Elle passa à l'action ;
Deux poignards sur chaque jambe du sangrave.
Un hurlement.
Du sang.
Aucun mot.
Une épée pointée sur la gorge.

Rien. Arménia en eût marre.

-Sais-tu ce que j'ai dit à ton ancien compagnon pour qu'il me réponde bien gentiment ? siffla-t-elle.

Le sangrave secoua la tête.

-J'ai failli le démembrer.

Nouveau silence.
L'elfe n'en pût plus. Elle tua l'homme en gris.

-Il faut trouver la vampyr, fit-elle, c'est elle qui a ce que vous cherchez.

L'elfe avait tué le Sangrave puis m'avais dit que seule la voleuse détenait mes plans. Je lui annonçais :

-Dommage... je préfère les faire prisonnier mais celui-ci ne détenait apparemment pas d'informations d'importance capitale.

Je réfléchis un peu. *Nous n'avons pas beaucoup de chances de retrouver cette horrible Sangrave qui a volé mes plans maintenant que nous avons perdu autant de temps... A moins que...*

-Votre familier peut-il nous transporter tous les trois ? Sinon je nous vois mal reprendre la course...

Arménia n'en croyait pas ses oreilles. Et puis quoi, encore ? Un cocktail et une plage ?
Il divaguait. Elle se retint pourtant.

*Tu peux, tu crois ?*
*Qu'est-ce que tu crois ! Je suis invincible !*
*Mais oui, c'est ça.*

L'elfe soupira, résignée. Après tout, si elle voulait détruire les sangraves, elle était forcée de le faire.
Elle agrandit encore plus Karia et éteignit ses plumes.
Elle vit que Sandor ne bougeait toujours pas.

-Alors, la trouille ? fit-elle, sourire aux lèvres.

Sans attendre de réponse, elle sauta agilement sur la dos de sa compagne.

Après quelques secondes, l'elfe agrandit son Familier. J'hésitais à monter dessus. Mais elle me regarda et me dit de la voix la plus moqueuse que vous pouvez imaginer :

-Alors, la trouille ?

*Quoi !?! La trouille ? Moi, l'Imperator d'Omois et chef des armées, la trouille !?! Non mais tu vas vois si j'ai la trouille !* Je la suivis donc, mais, mon armure pesant, faillis perdre l'équilibre et tomber par terre. Je me retins cependant, interceptais le regard moqueur de l'elfe et me promis intérieurement de lui rendre la pareille plus tard. Je montais donc plus prudemment sur le dos du volatile et regardais ma sauveuse.

-Tu viens ?

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