Somewhere over The Fortress [PV Muffin et Miya]

Sujet: Somewhere over The Fortress [PV Muffin et Miya] Lun 7 Mar 2011 - 14:30

Tout me désespère (Jm'ennuie)
Je cherche encore quelque chose à faire (Jm'ennuie)
Je matte les gens noyés dans leurs habitudes

La forteresse grise. Le repaire des Sangraves. Le lieu réputé introuvable hormis par ceux qui suivent magister et si solide qu'il en est impénétrable et indestructible. Du moins c'était ainsi que le décrivaient les rumeurs. Mais avec le temps et l'âge s'il y a bien une chose que l'on apprend c'est que les rumeurs sont des choses très exagérées, qui s'emballent généralement vite au delà de la vérité elle-même y comprit quand le proverbe disait qu'il n'y avait pas de fumée sans feu.

Prenons un exemple concret : tous le monde disait des sangraves qu'ils étaient des personnes cruelles, qui adoraient le sang et torturer autrui jusqu'à ce que mort sans suive, qu'ils n'avaient ni compassion, ni honneur et que la seule chose à compter à leurs yeux étaient le pouvoir. Enfin qu'affronter un sangrave était une chose dangereuse à faire si l'on était pas entrainé car l'on périrait forcément. Mais franchement lorsque Shinzô voyait la majeure partie de ses "camarades" sangraves et le niveau de cet ensemble de brics, de brocs et de bras cassés, il se demandait sur quoi tenait la réputation de ceux-ci. Sans doute sur les quelques membres d'exception qui ressortaient de tout ce lot et qui accomplissaient leurs missions avec une efficacité effrayante. Partie supérieure du panier dont lui-même faisait partie. Mais pour le moment celui-ci n'avait absolument rien à faire. Ava avait été envoyé sur une mission avec d'autres pour les encadrer et n'étant guère vraiment très proches des autres en réalité il se retrouvait aussi seul qu'un sortcelier peut l'être, c'était à dire avec pour seule compagnie son familier. De plus il n'avait même pas envie de s'entrainer lui qui d'habitude travaillait toujours d'arrache-pied. Alors il se contentait de reprendre sa vieille habitude et d'observer alors que chaque sangrave qui passait à proximité de lui le saluait respectueuse, tous sachant qu'il était le bras droit de la fille de Magister et donc pour ainsi dire le numéro trois dans les lieux alors que lui ne répondait que d'un simple hochement de tête.

C'était tout de même incroyable de voir à quel point il n'y avait absolument rien à faire par ici. Du moins ce que lui n'avait rien à faire. Plein de sangraves n'arrêtaient pas de s'activer, prenant leurs repas, partant pour les tours de garde, ou bien encore s'entrainer seul ou sous la coupe d'un instructeur qui était généralement soit une personne spécialisée dans le type de combat concerné ou encore simplement un camarade plus expérimenté. Mais véritablement aujourd'hui le vampyr semblait prit d"une envie d'inactivité si pesante que rien ne semblait pouvoir la vaincre. Les voir agir de manière si habituelle le fatiguait en fait. Lui ne trouvait rien d'intéressant à faire le piquet pendant des heures à en endroit à observer le dehors, c'était le meilleur moyen de partir dans ses pensées et finalement d'oublier la raison même de notre présence dans l'endroit en question. L'entrainement ne lui apporterait rien d'intéressant de son point de vue. Sa place de numéro trois n'était pas du uniquement du au fait d'être le bras droit de Snow, mais aussi au fait que le Reikon avait su démontrer qu'il était parfaitement capable de se débrouiller avec brio sur des missions compliquées et de s'en sortir pour ainsi dire sans une égratignure. Enfin les sangraves qui s'étaient amusés à vouloir le défier une fois sa formation près d'Houna terminée l'avaient très vite regretté, se retrouvant pour la plupart bon pour des soins majeurs qui nécessitaient bien plus qu'un seul reparus et cela encore sans qu'il ne révèle sa véritable puissance.

Après un soupir devant toute l'activité qu'il arrivait à trouver le sangrave était partit en extérieur, dans la cour la plus arrière de la forteresse où ne se trouvait qu'un peu de verdure et quelques arbres, se posant dans l'ombre de l'un d'eux en espérant pouvoir faire passer le temps et se faire oublier de tous ces gens jusqu'au moment de trouver quelque chose à faire qui est enfin un intérêt. Cependant celui-ci était loin d'imaginer ce qui allait arriver.

Sujet: Re: Somewhere over The Fortress [PV Muffin et Miya] Mer 9 Mar 2011 - 3:47

Planetary (GO!)

This planet’s ours to defend
Ain’t got no time to pretend
Don't fuck around this is our last chance

If my velocity starts to make you sweat
Then just don’t let go
Cause the emergency room got no vacancy
And we just, and we just, and we just
And we just get up and go!

Le Haut Mage le plus taciturne de tout AutreMonde (and beyond) prit une grande respiration. Jamais il n’aurait pu penser que lui et son « équipe », composée de deux autres Hauts Mages qui l’avaient pris en aversion dès le début de la mission (géniale comme ambiance, vraiment), parviendraient jusqu’ici. Les risques de l’échec de la mission étaient nombreux. Le transfert avait été mouvementé et cela avait été assez inquiétant, pour ne pas dire flippant. Heureusement, ils étaient arrivés à destination sans encombres. En d’autres mots, à Hymlia. Le pays des Géants. Plus précisément le lieu où, apparemment, la Forteresse Grise se situerait. Au cours des dernières années, maints sortceliers aux pouvoirs magiques incroyables, étaient parvenus à s’y rendre. Mais sans y revenir. Grâce à la communication par boule de cristal, ces hommes et femmes téméraires avaient pu décrire l’endroit à leurs supérieurs, puis la conversation s’était brusquement… interrompue. On se demandait bien pourquoi ! Il fallait donc agir avec le maximum de prudence. Ce n’était pas le moment de tout faire foirer. Et de se faire tuer de manière exotique et douloureuse par la même occasion. Certes, peu de gens le pleureraient, lui, mais quand même. Il était un homme qui avait une position avantageuse auprès de l’Impératrice d’Omois. Il serait une perte sur le plan professionnel, du moins. D’ailleurs, c’était Lisbeth elle-même qui l’avait envoyé ici, hourrah, quelle chance. En fait, elle estimait que son manque de communication évident était un problème et qu’il fallait y remédier, aussi lui avait-elle organisé une mission d’équipe dans les plus brefs délais. Dans son intérêt. Bien sûr, bien sûr… Trop gentil de sa part. Elle n’avait pas précisé que ladite mission l’amènerait chez les Sangraves ! Ses deux coéquipiers, dès qu’ils avaient touché le sol hymlien, avaient décrété qu’eux deux opéreraient ensemble et que lui, il n’aurait qu’à se débrouiller. Parfait, il travaillait bien mieux en solo, de toute façon. En compagnie de son fidèle Familier bien sûr, un chien de race Carlin nommé Eddy. Le but de la mission était simple : s’avancer le plus possible en terrain ennemi, observer l’endroit et les éventuelles failles et glaner des d’informations susceptibles de les aider lors d’une « prochaine visite ». Le tout sans se faire prendre. C’était ça qui était difficile. Comment s’approcher sans se faire capturer ? D’ailleurs, il devait forcément y avoir un champ magique qui détectait tout intrusion étrangère. Heureusement, les trois Hauts Mages étaient bien équipés grâce aux dernières inventions omoisiennes, dont notamment un bouclier magique qui cachait leur présence et qui n’était maintenu que grâce à la concentration du sortcelier. Là, ça allait, il était plus concentré que jamais. Mais que se passerait-il s’il faisait une rencontre ? Ou pire : s’il apercevait quelqu’un et qu’il sursautait ? Adieu le bouclier et bonjour la torture !

Il se trouvait à l’extérieur. Dans un vaste champ aux hautes herbes. Plus loin, une forêt sombre entourait le terrain. Un vent tiède faisait valser la végétation. L’homme, tapi parmi elle, essayait de contrôler sa respiration. Eddy haletait, à ses pieds. Timmy était en train d’accomplir la mission la plus périlleuse de sa vie. S’introduire incognito chez les Sangraves n’était pas un jeu pour débutants. Par le passé, il avait eu à affronter deux… enfin, un Sangrave et il avait dû passer pas mal de temps à l’hôpital. Eh non, la magie ne pouvait pas tout guérir, notamment les traumatismes psychologiques. En fait, c’était une sale histoire. Deux anciens Sangraves, des traîtres, fuyaient Magister et Selemba et s’étaient réfugiés une nuit à Tingapour. Rapidement, on les avait démasqués (sans mauvais jeu de mots, hein) et les deux criminels s’étaient enfui. Timothy et un autre Haut Mage les avaient pris en chasse. Son collègue avait connu une fin terrible cette nuit-là. Tim avait réussi à en assommer un, mais l’autre s’était emparé de son collègue. Le second Sangrave avait ricané bruyamment et avait cassé avec sa puissante magie démoniaque (de toute évidence, il ne cherchait pas à dissimuler sa présence démoniaque) les quatre membres de l’homme. Ce dernier s’était mis à brailler comme un dingue et Wallander avait formé une grosse boule de feu magique dans ses mains pour anéantir… enfin, déstabiliser le criminel. Celui-ci avait beuglé qu’il allait tuer le pauvre Haut Mage si Timothy osait l’attaquer. Mais Timothy n’avait pas hésité une seconde, il connaissait la vitesse de frappe de cette attaque. L’autre n’aurait pas le temps de tuer sa victime. Ce qui était ironique là-dedans, c’est que non, il n’en eut pas le temps. Mais il tenait dans ses deux mains la tête du Haut Mage et quand il reçut avec violence la boule de feu, il fut propulsé cinq mètres en arrière… la tête suivant le même chemin. Enfin bref, ça avait été une nuit particulièrement larmoyante et douloureuse.

Tout ça pour dire que ça allait être dur. Et que oui, c’était très dangereux. Le moindre faux pas et il perdait la vie. Après de longues, longues heures passées dans une jolie salle. Dont les murs n’allaient pas tarder à être peinturés d’un beau rouge vermeil. Timothy fronça les sourcils. Son bouclier était toujours en place et plus efficace que jamais. Parfait. Comme il ignorait ce que mijotaient les deux autres imbéciles, il craignait de faire quelque chose qui compromettait leur plan. Enfin, si plan il y avait. Personnellement, Timothy prévoyait toujours un plan avant de passer à l’action, histoire de ne pas faire d’idioties durant une mission. Malheureusement, chacun était parti de son côté et s’il y avait un plan, Tim n’avait pas été mis au courant. Super, le travail d’équipe. Pour le moment, il patientait, dissimulé non seulement grâce à son bouclier, mais en plus grâce aux hautes herbes tout autour de lui. Que faire, exactement ? Le but était de glaner des informations. Il ne pouvait le faire à distance ! Il fallait donc prendre son courage à deux mains et avancer. L’homme aux cheveux dépeignés (comme d’habitude, quoi), avertit son chien de la prochaine manœuvre, retint (inutilement, il n’était pas sous l’eau, enfin) sa respiration et se mit à marcher avec précaution devant lui. Mais ces hautes herbes constituaient finalement un véritable fléau. En effet, malgré la protection de son bouclier, à son passage, la végétation s’animait et c’était bien trop peu naturel pour être l’œuvre du vent. Slurk. Tant qu’à y être, il aurait pu brandir un écriteau aux couleurs vives où il aurait été écrit : « Je suis ici » que ça aurait fait la même chose. Trop tard de toute façon. Il ne pouvait pas reculer et faire comme s’il n’avait pas bougé de sa position initiale. Et puis, toute personne située autour l’avait sans doute vu. Le sortcelier mit en marche la cristaléo, sorte de caméra magique, qu’il avait prise avant de partir et destinée à l’Impératrice. Ainsi, elle pourrait admirer toute la laideur de la Forteresse Grise. Et constater qu’il faisait très beau à Hymlia. En effet, si la température n’était guère généreuse en chaleur, les deux lunes satellites servant en fait de soleil brillaient là-haut. Pas un seul nuage. L’homme haussa un sourcil. Il était un présentateur météo, ou quoi ?

Il contempla l’imposante bâtisse. De grosses pierres grises formaient sa structure. Il y avait peu de fenêtres et la plupart étaient cachées derrière d’immenses volets noirs, sans doute en bois. De larges et hautes tours dominaient la forteresse. Cela semblait, en apparence, un château impénétrable. Bien malin serait celui qui réussirait à pénétrer à l’intérieur. Voilà là où le travail d’équipe aurait été utile. En règle générale, Tim évitait ce genre de travail. Mais il y avait été contraint et ses coéquipiers s’étaient envolés dans la nature. Le problème, c’est qu’il voyait mal comment entrer là-dedans sans aide. Et inaperçu, si possible. Il ne voyait personne dans les environs. Il demeura, pensif, devant la forteresse pendant quelques minutes. Puis se décida à bouger un peu. Il se remit à marcher, toujours aussi prudemment, pour finalement arriver devant un genre de jardin… Tiens donc. À ce stade-ci de la mission, était-il trop risqué d’envoyer son chien sur le terrain ? S’il le faisait, il lui faudrait créer un second bouclier afin de le protéger, gaspillant peut-être inutilement ses forces. Il baissa la tête et son regard croisa les yeux globuleux d’Eddy. Ce dernier lui dit en pensée qu’il était prêt à courir le risque. * Évidemment, c’est pas toi qui maintiendra le bouclier * soupira l’homme dans sa tête. Finalement, ils décidèrent qu’ils agiraient ensemble, comme à l’habitude. Chacun était indépendant, mais avaient toujours préféré travailler ensemble. Eddy le précédant, Tim s’aventura dans le jardin. Un jardin bien morne et silencieux. Rien que de la verdure. Encore, devrait-il dire. De toute évidence, il avait atterri à l’arrière de la Forteresse Grise, non à l’entrée. Tant mieux… Il était bien plus facile de s’infiltrer ainsi. L’homme et le petit chien marchèrent, méfiant. Il y avait des buissons qui encadraient le terrain. L’herbe ici, contrairement au champ qu’il venait de quitter, était verdoyante. Vivante, presque. Il n’y avait aucun Sangrave et… ah non. Il y en avait un. Le Haut Mage n’apercevait que son ombre, car sa silhouette était cachée derrière un arbre imposant. Le but de la mission, lui rappela mentalement Eddy, était de récolter des informations, pas d’attaquer. Il était clairement en infériorité numérique, alors pas question de commettre une bêtise. Du genre… final. Il opta pour quitter le jardin et trouver une entrée qui s’enfoncerait dans les entrailles de la Forteresse Grise. Il devait forcément y en avoir une.

Soudain, il la découvrit. Une porte de bois s’ouvrit, dévoilant une jeune femme brune. Elle venait de la forteresse et sembla ne pas avoir remarqué la présence de l’intrus et de son cabot. Maintenant, il y avait deux Sangraves et un Haut Mage dans le jardin. Plus un chien, évidemment. Vite, il fallait entrer à l’intérieur, avant qu’on ne le remarque ! Timothy, maintenant toujours le bouclier avec autant d’efficacité, se déplaça silencieusement en direction de la porte d’où était sortie la Sangrave. Celle-ci avait d’ailleurs disparu. Peut-être était-elle allée parler à l’autre Sangrave. Parfait, jasez ensemble les tourtereaux et Oncle Timothy allait partir de là, merci bien ! Malheureusement… il n’en fut point ainsi. Car Eddy… éternua à ce moment précis. Si, si. Un éternuement de chien, ça existe. C’est très bruyant. Et fort peu pratique et apprécié en l’occurrence. Tim se retint de toutes ses forces de ne pas jurer haut et fort. Et s’il n’aimait pas autant Eddy, il l’aurait sans doute étripé pour ça. Il tourna sa tête en direction des Sangraves, enfin là où ils se doutaient qu’ils étaient et déglutit. Il entendait des pas…

[HJ : Hahah, regarde combien mon rp et le tien sont… différents, Tsukiiiii : D]

La pluie. Elément de la nature assombrissant le ciel et, souvent, l’humeur des gens. Elément pouvant être contraignant comme avantageux et poussant les terriens à sortir des parapluies aux multiples couleurs et les autres-mondiens à créer, pour les plus doués, des boules de magies autour d’eux annihilant l’eau ou a utiliser, eux aussi, des moyen plus conventionnels pour s’abriter. Mais surtout, ici, élément humide plongeant Autre-monde sous un déluge d’eau détrempant les rues et inondant les campagnes.
*Heureusement qu’après la pluie vient le beau temps* pensa Miya en sortant de son lit après avoir regardé par la fenêtre, ce matin là. Même si la pluie ne la dérangeait pas plus que ça en revanche l’eau lui mouillait les cheveux et elle avait horreur de ça.
S’habillant d’un haut à manches courtes noir, d’un gilet de la même couleur puis d’un pantalon souple également noir, elle alla prendre un petit déjeuner complet composé de pain, d’œufs, de jambon et de fromage avec un bon verre de lait puis de jus d’oranges pressées à la machine. Rien de tel qu’un bon brunch pour commencer la journée. Une fois la vaisselle faite elle s’attela à maquiller son visage d’un coup de crayon noir sous les yeux, de fard à paupière sombre puis d’une pointe de fond de teint très léger et enfin de mascara sur ses long cils. Le tout donnait un résultat plutôt satisfaisant et mettait parfaitement son visage en valeur. Quand à ses cheveux, elle se contenta de les peigner puis de les relever en une queue de cheval haute et bien serré.
En se dirigeant vers l’entrée, Miya se dit que de toute façon, avec l’eau, ses cheveux auraient eu tôt fait de vite devenir pire qu’indisciplinés et, de plus, auraient vraiment beaucoup bouclés. Elle choisi un manteau noir, fin et souple, pour ne pas gêner ses mouvements, mais aussi chaud pour ne pas attraper froid puis enfila des chaussures conçu pour les longues marches ou les courses, encore et toujours noirs.
Rien de tel que le noir pour se fondre dans la foule sans trop se faire remarquer, surtout par un temps sombre comme celui-ci. Attrapant un parapluie au passage, elle respira un grand coup puis finit par sortir dehors sans oublier de fermer la porte à clé derrière elle.
L’air dehors étant lourd, il ne faisait pas vraiment froid. Toutefois, quelques courants d’airs frais passaient de temps à autres et réussirent à faire frissonner Miya. La jeune filles ouvrit son parapluie pour éviter d’être trempé puis partit en direction de la ville. Son programme de la journée allait être très chargé. D’autant plus que, une de ses activités du jour allait être d’infiltrer le repère des Sangraves pour devenir l’un des leur. Bien sure, la jeune fille ne tenait pas « réellement » à devenir sangrave. Sa seule motivation était de glaner des informations sur son père, qui avait ou était encore Sangrave aujourd’hui. Oui, elle n’en savait rien. Dès sa naissance son père les avait abandonnés, elle et sa mère. Maintenant que Miya était adulte, elle tenait absolument à savoir pourquoi il était partit et surtout qui il était, car elle ne connaissait rien de lui si ce n’est son nom et le fait qu’il soit du côté du mal.
Tout en se dirigeant vers une boulangerie un peu plus loin, sa préféré, elle se dit que si elle parvenait à trouver son père et qu’il s’avérait que celui-ci ne soit pas mort, elle lui mettrait avec joie son poing dans la face pour avoir l’achement abandonné sa mère et ne pas avoir était présent pour la protéger.
Entrant dans la boulangerie, Miya demanda un bon pain, paya, puis alla acheter du beure, du jambon et un bout de fromage pour le garnir. Son butin en poche, elle marcha jusque chez le forgeron pour allé récupérer les dagues qu’elle avait commandé.
Quand elle franchi le pas de la porte de la boutique, on entendit une sonnerie retentir, ce qui informa le marchant de la présence de quelqu’un et le fit venir.

- Bonjour jeune fille, dit il avec un sourire jusqu’aux oreilles, que puis-je pour vous ?

- Je suis venu cherche les dagues que je vous ai commandé, lui répondis-je l’expression neutre.

Le forgeron partit derrière sa boutique et en revint avec les deux dagues.

- Et voilà pour vous ! Me dit il en me les tendant. C’est un plaisir de faire des affaires avec vous !

En effet, la semaine précédente, Miya était venu commander les dagues et y avait mit le prix pour qu’elles soient parfaites.

- Merci à vous et bonne journée, salua t-elle.

- Merci à vous aussi jolie demoiselle, dit le forgeron avec un sourire qui se voulait aguicheur; mais faites attention avec ces dagues, elles sont d’exception et très tranchante ! Si vous vous blessé n’hésitait pas à revenir ici, je m’occuperai de vous avec plaisir.

Sa voix était pleine de sous entendus mais Miya n’y fit pas attention. Ce qui attira son regard fut surtout la femme du forgeron qui venait de se poster derrière lui, les mains sur les hanches, et venait apparemment d’entendre toute la conversation. Lui, n’avait encore rien vu, alors je lançais avec un sourie malicieux :

- C’est plutôt vous qui devriez faire attention ! Votre femme se tient juste derrière vous et ne semble pas tout à fait ravie. La différence, c’est que moi je ne viendrais pas vous aider si elle vous blesse ! Sur ce …

Et elle sortit de la boutique avec le sourire aux lèvres en entendant la femme du forgeron se mettre en colère après lui. *Ce que les hommes peuvent être nul* pensa Miya. Puis elle prit le chemin de la forteresse grise en recouvrant son sérieux et sa froideur habituelle.
Le trajet lui prit longtemps mais elle finit par arriver à destination et enfila des habits gris, les même que ceux qu’elle avait déjà vu sur des sangraves. La forteresse qui se dressait devant elle était imposante et … sombre. Tout ici faisait penser aux ténèbres. Elle s’avança néanmoins sans peur et entra dans le repère du mal qui, visiblement, n’était même pas gardé. Il faut dire que très peu de gens ce serait risqué à l’attaquer … L’intérieur de la forteresse était aussi noir et sans joie que l’extérieur, ce qui ne devait certainement pas mettre de très bonne humeur dès le matin.
Miya déambula dans le « château », les sens aux aguets, sans trop se cacher. Après tout, elle était ici pour devenir Sangrave, non ? Et puis c’est bien connu que plus on veut se cacher et plus on a de chance de se faire remarquer !
Le problème avec les châteaux, c’est qu’ils sont grands. Miya avait l’impression de marcher depuis des heures. Elle avait déjà croisé quelques sangraves mais ceux-ci ne l’avaient pas arrêté et avaient continué leur chemin normalement, croyant surement qu’elle était l’une des leur. *Vraiment pas futé ces sangraves* s’était dit Miya en esquissant un sourire discret.
En ayant marre de chercher la salle où elle pourrait trouver un supérieur, elle décida de demander la direction au prochain sangrave qu’elle croiserait. Avec un peu de chance elle tomberait sur un idiot qui lui indiquerait la route sans poser de questions et sans réfléchir plus que ça. Ses pas la menèrent vers une petite porte en bois qu’elle ouvrit et qui la fit déboucher sur l’extérieur. L’endroit où elle atterrit semblait être une sorte de jardin avec seulement de la verdure et quelques arbres. Ses sens lui apprirent vite que deux personnes au moins se trouvaient près d’elle. Et ses sens ne la trompaient jamais. Ou tout du moins jamais jusqu’à ce jour … car quand elle regarda autour d’elle elle ne vit qu’une seule personne, un sangrave assit au pied d’un arbre. Cela lui sembla plus qu’étrange et elle décida de redoubler de prudence. *J’aurais dût emmener Stella avec moi, au final, elle aurait put flairer s’il y avait quelqu’un ou non* pensa Miya. En effet, la jeune fille avait préféré ne pas faire venir sa louve ici pour plus de sécurité et lui avait demandé d’aller espionner un homme qui lui semblait vraiment louche, près de là ou elles habitaient toutes les deux.
Après un petit moment de réflexion, qui ne dura que cinq secondes, Miya se décida à bouger et s’avança vers le sangrave près de l’arbre. C’est à ce moment là qu’elle entendit un bruit à l’endroit même où elle était deux secondes plus tôt, à côté de la petite porte en bois. Seulement, il n’y avait personne. Ou en tous cas, personne de visible. Miya avança de quelques pas vers la provenance du bruit et ses sens lui apprirent que quelqu’un se trouvait devant elle. Au début elle pensa à utiliser un sort de dévoilement ( ça existe ça ? xD ) mais se rétracta au moment où elle vit du coin de l’œil que le sangrave qu’elle avait vu contre l’arbre se rapprochait d’ici. Elle se dit que cela pouvait être intéressant de voir comment allé évoluer la situation sans qu’elle ne fasse rien pour l’instant. Elle se plaça donc de manière à avoir dans son champ de vision le sangrave et la chose invisible. Pour cette dernière, cela se jouait plutôt sur l’instinct que sur la vue, mais bon … Puis elle adopta une positon « souple » qui lui permettrait de bouger rapidement en cas de nécessité évidente et observa la suite.

[ Voilà, j'ai fait ce que j'ai pu, désolé s'il y a des erreurs ou des fautes ! Dites le et je corrigerai. Et même si vous étiez prévenu qu'il y aurait de l'attente, désolé quand même et merci à vous !! =) ]

La pluie. C'était une météo pour le moins habituelle concernant Shinzô. En effet le vampyr avait vu de très nombreuses fois ce phénomène météorologique se reproduire alors qu'il vivait régulièrement en Krasalvie, à une époque bien antérieure à celle-ci. Les gens n'imaginaient généralement pas comment les choses pouvaient évoluer ne serait ce qu'en un seul siècle. Et pourtant le progrès était une chose qui semblait toujours aller plus en avant et que personne ne pouvait empêcher d'avancer. Notamment chez les peuples s'intéressant aux différents aspects scientifiques de la vie. Pourtant malgré toutes ces évolutions, la nature elle semblait rester immuable. Fidèle à elle-même et à ces habitudes. Il était étonnant de voir que la pluie connue par les gens des années auparavant a exactement la même apparence et les mêmes conséquences que celle qui pouvait être tombée des années auparavant. Shinzô observait celle-ci tomber sur le monde avec un regard presque là et semblant assez vide. Son corps se trouvait dans le présent, mais son esprit lui se perdait dans les limbes de son passé, loin de cet endroit à l'aspect guère très rassurant.

La forteresse grise. Le repère des sangraves, le lieu où se trouvait les suivants de Magister généralement lorsqu'ils n'étaient pas en mission. Avec un ciel faisait une aussi grise mine que ce jour là, véritablement celle-ci avait des airs de royaume de la désolation ou encore d'endroit de fin du monde. C'était le genre de lieu que l'on aurait bien accordé en final d'un jeu de fantasy des humains pour combattre le boss le plus puissant du jeu, mais alors avec un véritable orage et des éclairs déchirant le ciel pour la faire paraitre presque noire, et où il y aurait eut un petit dialogue indiquant gentiment qu'il s'agissait de la dernière étape. Mais bon la franchement, c'était juste en totale inactivité qui se perdait dans des idées évoquées par sa petite amie à propos des distractions des humains sur Terre. Lui cette météo amenait plutôt en tête un nombre relativement incroyables de missions effectuées, de BSH capturés et de batailles menées.

Vraiment ses sens n'étaient pas du tout fixés sur ce qui était en train de se passer autour de lui, sinon il aurait remarqué tout de suite que l'herbe était anormalement pliée à un endroit, que de nouvelles odeurs qui n'étaient pas présentes auparavant faisaient leurs apparitions à proximité de lui et donc qu'il n'était plus si seul que cela dans ce jardin. Donc cela l'aurait amené à se montrer bien plus prudent et à porter la main sur la poignée de son arme, et d'analyser les environs pour ne pas se laisser surprendre. De plus Yuki étant restée à l'intérieur, retournant plus vers la chambre ne se trouvait pas là et donc cette perdition totale dans ses pensées l'avait amené à vraiment sans doute un peu trop se déconnecter de la réalité, personne n'étant généralement assez fou pour tenter d'infiltrer le repère des personnes les plus détestées d'Autremonde.

Seulement voilà, ce qui semblait tellement valable d'habitude ne devait pas l'être aujourd'hui, car alors que l'ancien membre des brigades noires se retrouvait à fouiller plus ou moins après des idées intéressantes dans sa psyché pour se sortir de son ennui, deux personnes complètement extérieures aux lieux venaient d'y entrer, de manière plus ou moins officielle. L'une presque par la grande porte avec un déguisement pouvant la faire plus ou moins passer pour l'une des leurs sans un masque. Cette jeune femme finit à force de chercher par se retrouver dans ce même petit jardin où se situait le buveur de sang lunaire, ce qui amena celui-ci à se redresser. Cette silhouette et surtout cette odeur ne lui paraissait pas familière, ni de près, ni de loin. Raison pour laquelle celui-ci s'intéressa un peu plus à cette personne et s'approcha légèrement, la laissant s'approcher puisqu'elle se dirigeait vers lui.

- Vous semblez perdue et en recherche de quelque chose, demoiselle. De plus votre visage ne me parait guère familier. Qui-êtes vous donc ?

Bien sur, personne sans doute ne devait pouvoir prétendre chaque sangrave appartenant à la forteresse, après tout ils étaient l'équivalent d'une armée, mais l'originaire de la Krasalvie pouvait prétendre avoir croisé au moins la grande majorité d'entre eux et avoir donc plus ou moins consciemment enregistré chaque odeur. Donc là forcément son esprit s'interrogeait sur cette inconnue. Mais alors qu'elle venait de lui répondre et que lui allait embrayer sur une nouvelle question, un bruit fort le stoppa. Quelque chose qui ressemblait plus ou moins à un éternuement. La réaction fut pour ainsi dire presque instantanée. L'ancien lieutenant se déplaça à une vitesse irréelle, donnant l'impression presque de se téléporter entre son point de départ et la proximité d'origine du bruit, et ayant dégainé son arme entre temps. Quelqu'un d'autre se trouvait ici, en train de les épier. Ces odeurs étrangères au lieu étaient maintenant bien nettes et pour ne rien arranger à la situation de ce pauvre inconnu qui venait de se faire trahir par son plus fidèle compagnon, la sœur d'âme du numéro trois ou considéré comme tel des Sangraves venait d'arriver par la porte que le Haut mage s'apprêtait à emprunter, grognant face au vide.

*Il y a quelqu'un ici. Sous sortilège de dissimulation.*
*Je m'en doutais, mais merci de me le confirmer.*

Shinzô s'adressa alors à cette personne qui se cachait encore.

- Nous savons que vous êtes présents. Révélez-vous de vous-même, c'est préférable dans votre situation. Sinon j'attaquerais sans distinction. A vous de voir ce que vous préférez, qui ou quoi que vous soyez.

» Fable du grizzli et du vampire , par Miya xD
» Des nouvelles de Miya [durée indéterminée]