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Chroniques d'AutreMonde :: Autremonde :: RuinesRuines :: Le Crépuscule des OmbresPartagez
 

 Take a Bow < Tsuki >

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Muffy


Muffy


MessageSujet: Take a Bow < Tsuki >   Take a Bow < Tsuki > Icon_minitimeDim 22 Aoû 2010 - 21:22


{ Take A Bow *
M U S E



    Assis derrière son bureau, un homme attendait, les mains jointes en coupe, le menton posé dessus celles-ci. Qui était cet homme ? Nul ne le savait vraiment. Oh, on savait bien des choses. Des indices sur lui. Mais encore là, rien de bien précis. Et encore, cela ne concernait que son physique, chose sur laquelle, sur cette planète de fous, on ne pouvait compter. Car oui, ici, transformer son physique était assez fréquent. En tout cas. Ce que l’on savait de cet homme, c’était qu’il était, avant tout, grand. Dans une foule, il dominait aisément les autres. Ensuite, il portait un mystérieux masque miroitant. Qui changeait de couleur au gré de ses humeurs. Pour info, actuellement, l’accessoire était gris. C’est-à-dire que l’homme ne ressentait rien de particulier. Ensuite, que pouvait-on bien dire de lui ? Il portait une robe de sortcelier très grise… Quasiment noire. Enfin, non. Elle était noire. Sur le torse de cette personne était dessiné un cercle rouge vif. Cela prouvait qu’il possédait de la magie démoniaque, chose à éviter dans la mesure du possible. Cela signifiait qu’il était un prédateur. Et que les gens autour de lui, des proies. Il pouvait tuer quand bon lui semblait. Tuer pour son plaisir personnel. Prendre la vie d’autrui comme conséquence d’un échec. Achever les autres pour survivre, pour se sentir vivant. Bref, cet homme-là était un hors-la-loi. Un criminel incroyablement puissant. Et, surtout, sans aucun scrupule. Il avait appris à être fort. Moralement comme physiquement. Il n’avait pas peur. C’était un prédateur, chassant ses ennemis, la haine le poussant à ne jamais oublier son but. La haine était l’essence de son moteur intitulé « Vengeance ».

    Donc, cette machine à tuer débordant de pouvoir attendait, en ce début d’après-midi, une personne. Une heure auparavant, durant le repas de midi, elle avait ordonné à quelqu’un dans l’assemblée de venir à son bureau au courant de l’après-midi. Ce qui faisait que ce quelqu’un était attendu dans un certain bureau, gardé par des Géants. Le sujet de cette rencontre était délicat. En fait, l’homme au masque voulait des réponses. Il les aurait, aucune crainte là-dessus. C’était rendu une routine, ça. Poser des questions. Si les réponses n’étaient pas suffisamment satisfaisantes, des vacances dans la salle de torture étaient données. Avec en prime l’occasion rêvée de pouvoir voir son propre sang couler, gracieuseté du bras droit du Maître des Sangraves : Snow. Il fallait préciser que ces vacances étaient très populaires. En effet, il ne se passait jamais une semaine, voire une journée, sans que quelqu’un, Sangrave ou Nonso’, y passe quelques heures. En résumé : soyez satisfaisants et tout ira bien. C’était exactement cela que l’homme masqué, dans son bureau, attendait de la personne qu’il avait convoquée. Il espérait vraiment que le Sangrave serait à la hauteur de ses attentes. Qu’il réponde franchement. Sans détour. C’était tout.

    Alors l’homme démoniaque patientait. Il n’avait rien d’autre à faire, de toute façon. L’après-midi s’annonçait long. Que faire pour tuer le temps ? Lire un bouquin ? Lequel ? Et puis, cela ne le tentait pas. Sinon, il pouvait toujours penser à son passé. Mais cela, il l’avait fait bien trop souvent ces derniers temps, alors, pour faire changement, il allait jouer à un jeu. Oh, pas le genre de jeux auxquels les lecteurs les plus pervers auront pensé, non. Un simple jeu de mots. Voilà : il pensait à un mot et aussitôt, pensait à un autre mot qui avait un lien avec le précédent. Cela pouvait durer des heures. C’était idéal quand on avait rien à faire. Quand on attendait quelqu’un, plutôt. Alors, qu’il commence. Il regarda autour de lui, essayant de trouver un mot. Qu’y avait-il autour ? Des murs. Un plafond. Un plancher. Un bureau. Des papiers. Un tapis reliant son bureau et l’entrée de l’immense pièce. Deux portes. L’une donnant sur le couloir. La porte « publique », par laquelle ceux qui désiraient le voir passaient. La porte que la personne qu’il attendait passerait, bien sûr. Quant à la seconde porte, elle donnait sur une petite pièce plus intime. C’était d’ailleurs là qu’il avait partagé son petit-déjeuner avec Tara Duncan, il y avait environ trois ans. Tiens, voilà ! Le mot, ou plutôt le nom, qu’il avait choisi était : Tara Duncan. Aussitôt, il pensa au mot : « énervante ». De là, il passa à : « émotion ». Et ainsi de suite : « masque », « visage », « mystère »… Au bout de quinze minutes, il en était rendu au mot insolite qu’était : « labyrinthe ». Puis, il arrêta. Au début, cela était amusant, mais cela revenait toujours au même. Étrange que la personne, enfin, le Vampyr, pour le désigner par sa race, prenne autant de temps à venir. Peut-être en train de bavarder torture en compagnie de sa « chère » fille. Quelle ironie ! En plein ce dont il voulait aborder comme sujet. Eh bien, eh bien.

    L’homme masqué soupira. Il s’étira et adossa son dos contre le dossier de sa chaise, les mains posées sur le bureau. Il regardait droit devant lui. Qu’on en parle donc, de Snow ! Une fille bien obéissante. Fruit d’une ancienne expérience. Une erreur, oui. Voilà ce qu’elle était, en réalité. Une erreur. Parmi tant d’autres. Savait-elle ce qu’elle était, elle ? Savait-elle qu’elle était, tout comme lui, une machine à tuer ? Un instrument. Un jouet. Un pion. Bon, peut-être pas un pion. Elle jouait un grand rôle dans la partie, quand même. C’était tout de même son bras droit, hein. Mais une marionnette, au final. Comme tout le monde ici. On le servait, soit par admiration pour lui, soit par soif de pouvoir, soit par peur. On restait ici, parce que c’était un peu comme un grand foyer. Oh, bien sûr, un foyer abritant des gens aux noirs desseins. Même lui, le commandant de ces petits soldats gris, en était conscient. Mais il avait une bonne raison pour être si cruel, si méchant. Il voulait faire disparaître les dragons d’AutreMonde. Qu’ils aillent donc se contrôler eux-mêmes sur leur planète de dingues, si cela leur chantait ! Qu’ils cessent d’utiliser les humains pour leur propre bénéfice. Bref, éliminer ces bestioles cracheuses de feu était une noble mission. Les AutreMondiens étaient tellement stupides, aveugles. Ils ne s’apercevaient pas du joug que les reptiles volants exerçaient sur eux. Il fallait bien que quelqu’un se charge de leur ouvrir les yeux.
    Et ce quelqu’un serait lui. Oh, évidemment, il avait essayé à maintes reprises. Sans succès. On le croyait fou, paranoïaque. « Pourquoi s’entêtait-il à s’en prendre aux dragons ? Il est xénophobe, ou quoi, ce mec ? ». Voilà l’opinion publique. Peu flatteuse, il l’accordait bien. Cependant, devait-on croire l’opinion publique, parsemée, surtout, de ragots trompeurs ? Certainement pas. Les gens étaient stupides, voilà la vérité. Ils jugeaient sur des critères établis par eux-mêmes et le résultat en était désastreux. Et, bien sûr, les médias n’aidaient pas. Les médias prenaient toujours position, la position du « gentil ». Et ils diffusaient des émissions, des reportages, en bref : du grand n’importe quoi, en faisant en sorte que le public, bête comme il l’était, voit l’ennemi du « gentil » comme un « méchant », comme un vil personnage rongé par le mal à 100 %. Alors, tout ça pour dire que, NON, il n’était pas fou. Que NON, il n’était pas paranoïaque. Que OUI, les dragons les contrôlaient. Et que, finalement, OUI, la vérité serait un jour percée à jour. Un jour proche.

    Un sourire aux lèvres, l’homme croisa ses doigts derrière sa nuque, relax. Il avait confiance en lui, en ses capacités. Pas de doute : la victoire serait à lui. Suffisait de s’arranger pour gagner, un point, c’était tout. La vie n’était qu’une pièce de théâtre. On n’avait qu’à choisir son rôle et de jouer. Le rôle du fort. Ou celui du faible. Du prédateur. De la proie. Au choix. Et puis enfin, il entendit des bruits de pas s’approcher. Ah, enfin. Son visiteur arrivait. Bien. Le chef des Sangraves s’assit droitement, les avant-bras posés sur le bureau, la tête haute. Lorsqu’on cogna à sa porte, il répondit clairement :

    « C’est ouvert ! »
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Shinzô "Tate" Reikon Rox


Shinzô

Age du personnage : 256

Familier : Elle est morte, Yuki, ma louve.
Couleur de magie : Noire puisque démoniaque
Niveau de magie :
  • Elevé
Niveau de combat :
  • Elevé


Métier : En recherche, père en tous les cas
Résidence : Son manoir à Urla
Affinités : La seule relation permanente est celle avec Ava Rox, sa femme ainsi que mère de leur enfant, Shinichi.

Amitié avec Alvina, L'ilne et Laara de la Meute de la Lune.

MessageSujet: Re: Take a Bow < Tsuki >   Take a Bow < Tsuki > Icon_minitimeDim 22 Aoû 2010 - 22:37

Ce jour là aurait presque semblait banal. Après tout, ces derniers temps, les activités sangraves étaient assez rares, enfin... pas forcément pour tout le monde, ceux qui composaient la ligne d'infanterie si l'on pouvait dire avaient toujours des petites exécutions, des vols d'informations ou de la pagaille à mettre quelque part. Seulement la personne qui venait de se réveiller ce matin là ne faisait et n'avait jamais en réalité d'ailleurs fait parti de cet échelon bas dans la catégorie de ceux qui portaient un masque gris. Un costume d'aillerus qu'il ne portait généralement que peu au cours de ses missions, puisque celles-ci étaient généralement toutes assez particulières et l'amenait donc à travestir par la magie son apparence plus d'une fois.

Ce vampyr démarra sa journée de manière habituelle pour lui c'était à dire une bonne dose de sang frais pour mettre fin à l'appétit qui commençait à se faire sentir après la période de jeune du sommeil, et une bonne douche afin de se débarrasser de la sueur due à la chaleur de la pièce dans laquelle il se trouvait. Une fois cela fait celui-ci s'habilla comme souvent d'un kimono qui était le genre de tenue que celui-ci préférait porter. Celui-ci était simple et de couleur noire, avec des bordures d'un rouge bordeaux. Sobre et présentable. Puis il se rendit sur l'un des terrains d'entrainement de la forteresse grise pour continuer de former son apprentie qui chaque jour augmentait sa maitrise de son arme et sa connaissance de la magie. Jusqu'au moment où celle-ci fut appelée avec d'autres jeunes recrues pour une mission concernant de ce qu'il avait entendu un problème de traitres parmi les dernières recrues. Ce n'était pas la première fois que Shinzô entendait ce mot d'ordre et avait finit par comprendre qu'il s'agissait en fait d'un test d'aptitudes. L'ex membre des brigades laissa donc partir la jeune femme et rangea son arme.

Il se rendit par la suite dans l'une des bibliothèques afin de continuer à augmenter son propre savoir. Que voulez vous ? Quand on est un vampyr, la connaissance est le breuvage de l'âme et en accumuler est presque source de vie. Puisqu'il est dans leur nature de s'interroger sur presque tout et de passer de longues heures à étudier. Le physique n'était pas tout, cultiver son esprit et avoir des informations quelques fois rares était aussi un excellent moyen de se protéger. D'ailleurs en simple exemple les sorts n'étaient ils pas des connaissances ? La preuve même de ce que pouvait souvent penser l'érudit.

Finalement avec ces activités étaient venues l'heure du repas de midi. Celui-ci se prenait souvent en compagnie d'autres sangraves, même si l'on ne pouvait pas dire que le sens du relationnel chez le vampyr était développé. Loin de la même en réalité. Il ne parlait presque à personne en dehors de son apprentie et de celle qui était la raison même de sa présence ici. Sinon il en avait déjà croisé quelques uns lors de mission mais en dehors d'un bref salut, sa conversation se limitait à ce qui concernait la mission en cours. C'est à ce moment là qu'intervint l'évènement perturbateur de cette journée jusque là trop tranquille. Shinzô était convoqué dans le bureau de Magister. Il aurait presque sentit un frisson d'effroi parcourir la salle.

Pour comprendre cette réaction, il fallait tout d'abord expliquer qu'en plus du fait de ne pas être anodin, le fait de se retrouver convoquer par le chef des sangraves en personne n'avait généralement rien de positif ou rien à envier. Magister était connu pour son sadisme sans bornes et ses colères qui pouvaient arriver aussi vite qu'une tempête de sable dans le désert. Mais bon, cela n'empêcha pas le détenteur du Tenseiga de finir tranquillement son repas. Vu l'heure à laquelle il était convoqué, il avait encore un peu de temps devant lui.

C'est ainsi que parcourant les couloirs, il se rendit jusque les appartements de Snow, afin de la tenir au courant des progrès faits sur l'analyse de cet étrange alternative au sang pour les vampires (je t'expliquerais ça par msn) ainsi que sur ses conséquences pour les personnes ayant un familier. Un mystère sans précédent et qui pour le moment gardait bien ses secrets. Ils évoquèrent également les points positifs de la dernière mission, avant que celui-ci ne prenne congé du bras droit de Magister.

Pour mieux aller voir celui-ci d'ailleurs. Shinzô savait que ce moment finirait par arriver de toute façon. Celui où il se retrouverait face au chef des Sangraves. Et il avait aussi une idée relativement précise du pourquoi. Cela ne concernait en rien sa formation de sangraves avec Houna, qui se déroulait toujours fort bien, ni même ses missions qui de par le sérieux qu'il y mettait se retrouvaient toujours accomplies avec succès. Mais plutôt pour la personne qu'il venait de quitter. Snow. C'était grâce à elle si aujourd'hui il parcourait ce couloir et l'homme au masque devait sans doute le tester d'une manière ou d'une autre.

C'est ainsi qu'il se présenta devant la porte gardée par deux géants, et qu'expliquant qu'il avait été convoqué, toqua à la porte. De l'intérieur la voix du maitre des sangraves lui indiqua que celle-ci était ouverte. Le vampyr entra et referma la porte avant de saluer d'une révérence la personne qui était assise devant lui.

- Vous m'avez fait mander, maitre ?

Celui-ci avait parlé en gardant cette posture, preuve de respect et de soumission à l'autorité que représentait le plus grand ennemi de l'héritière. Attendant que celui-ci lui permette de se déplacer, ainsi que la raison de sa venue, puisqu'elle lui était encore inconnue. Il se rappelait de la seule et unique fois où il avait vu ce même homme, à supposer qu'il en soit un, dans un contexte différent. L'un et l'autre avaient capturé ensemble un nonso arrivé dans Autremonde par une faille déclenchée par celui-ci, mais avait produit un effet différent de celui attendu. Shinzô allait être fixé sous peu.
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Muffy


Muffy


MessageSujet: Re: Take a Bow < Tsuki >   Take a Bow < Tsuki > Icon_minitimeLun 30 Aoû 2010 - 3:26


    Et effectivement, c’était bien Shinzô, le Vampyr, ex-membre des Brigades Noires. Celui là même que Magister attendait. L’attente avait été longue. Il avait joué à un jeu de mots emmer… ennuyant et sans intérêt pour passer le temps. Bref, oui, le Sangrave avait été attendu par son maître et, enfin, le voici, le voilà. Le nouveau venu s’inclina bien bas. Original. Tout le monde faisait ça, avec lui. Bon, d’accord, Magister appréciait le geste. Mais enfin, un peu de résistance aurait pimenté sa vie. Peu importe. Ce n’était pas important, au fond. Il hocha la tête à la question de Shinzô, approbateur. Certes, la question posée était des plus idiotes. Évidemment qu’il lui avait demandé de venir ! Pour s’amuser un peu, le maître des Sangraves eut presque envie de répliquer : « Mais non, que fais-tu ici, toi ? ». Mais il ne le fit pas. Et puis, ce n’était pas drôle. Magister, de sa main, l’invita à venir s’asseoir, sans un mot. Il était tellement… supérieur. Il respirait la puissance, c’était tout. En sa présence, les autres se sentaient tout petits, faibles. C’était d’ailleurs la vérité. L’homme masqué, derrière son bureau, désigna, tout aussi silencieusement, la chaise dure et inconfortable posée devant lui. Il ne pipa mot, fixant l’autre de son masque miroitant.

    Il ne voulait pas aborder directement le sujet sur lequel il désirait discuter avec Shinzô. C’est-à-dire : son passé, ses liens avec sa fille. Parce qu’en fait, Magister parlait rarement à tous ses Sangraves. Il les voyait chacun lors de recrutements volontaires – et secrets – mais c’était tout. Car, bien sûr, c’était Magister qui donnait son accord lors de ces recrutements. Si tel homme méritait de rejoindre les rangs des Sangraves, si tel autre ne le méritait pas. Et s’il s’avérait que c’était la dernière possibilité, eh bien, la personne mourait assez vite. Voilà. Mais bon, ce qu’il voulait dire, c’était qu’il savait très peu de choses sur la lien, mystérieux, entre Snow et Shinzô. Ils étaient proches l’un de l’autre, certes. Mais pourquoi ? Comment cela se faisait-il ? Comment Snow avait-elle fait pour briser sa froideur naturelle et aller vers autrui ? Mais peut-être que c’était faux, peut-être que les choses ne s’étaient pas déroulées de cette façon-là. Et comme Magister avait du temps à tuer en ce froid après-midi, il voulait éclaircir cette partie de l’histoire. Bien sûr, la présence de Snow aurait été préférable. Mais le chef des Sangraves voulait discuter à Shinzô seul à seul. D’habitude, son bras droit était toujours avec le Vampyr lorsque Magister désirait parler à ce dernier. Alors, pour cette fois, ils seraient seul à seul. D’homme à homme. La vérité serait dévoilée. Elle était mieux de l’être, en tout cas. Une fois le Vampyr bien installé, Magister respira longuement, puis se mit à parler, de sa voix caressante, de velours :

    « C’est exact. J’espère que je n’ai contrarié tes… activités quotidiennes ? »

    Eh oui, il adoptait le Mode Sympathique, mode qui, précisons-le, ne lui allait pas du tout. En fait, Mag’ voulait juste en savoir davantage, en lui demandant cela. En savoir sur sa vie. La conversation paraitrait amicale. Et ensuite… Ensuite, la discussion bifurquerait sur Snow. L’homme au masque était curieux. De la part de sa fille, il n’aurait peut-être pas obtenu de réponses précises. Pas tout à fait satisfaisantes, mais pas non plus tout à fait non satisfaisantes. Entre les deux. Bref, pour gagner du temps et de l’énergie, valait mieux passer par Shinzô. Ce dernier, Magister le savait, était direct et lui dirait la vérité. Exactement ce qu’il voulait. Pour l’instant, le maître des Sangraves y allait bien doucement, posant une question anodine, quasiment mondaine.

    On était en plein cœur de l’après-midi et une petite collation n’aurait pas été de trop. Du thé et des biscuits secs auraient été les bienvenus. Sauf que Magister n’en avait pas commandé avant… disons, l’entretien. Alors on se passerait de thé et de biscuits secs. Quand même… Discuter en buvant du thé chaud et en mangeant, un sourire aux lèvres, un biscuit sec, cela était le tableau même de la sociabilité. Magister tenait-il à être sociable avec son interlocuteur ? Pas vraiment. Enfin, tout ça pour dire qu’il aurait bien aimé manger de quoi. C’était tout. Pas besoin d’une explication scientifique pour ça. D’ailleurs, Magister se fichait de la science comme de l’an quarante. La science, c’était… compliqué. Il préférait se plonger dans l’histoire fascinante d’AutreMonde, où dragons combattaient démons. Comprendre le passé, c’était comprendre le présent. Et tenter de créer un bel avenir. Hum, belle utopie. Bien essayé. Bref, non, Magister n’était pas comme la personne assise devant lui : il n’aimait pas les grosses formules compliquées et… inutiles.

    Il releva la tête, attendant une réponse, bien patiemment. Le silence était une lourde cacophonie. Pour l’instant, le masque était gris : neutre, autrement dit. C’était fascinant, ce masque. Au moindre changement d’humeur, la couleur de l’objet se modifiait. L’homme était agacé, ou curieux ? Le gris métal cédait sa place au orange pimpant. L’homme était furieux ? L’orange vif se muait en rouge écarlate. L’homme avait des envies de meurtres ? Le rouge pompier était troqué contre un noir abyssal. Bref, un accessoire bien étrange. Tous les Sangraves en avaient une copie. Le masque de Magister étant l’original. Jamais il ne s’en séparerait. C’était un cadeau, oui, mais par-dessus tout, c’était un souvenir. Un objet qui lui rappelait que depuis qu’il l’avait en sa possession, sa vie était fichue. Mais oui. Il était déjà trop tard. Magister était rendu trop loin sur le chemin sinueux de son but ultime. Revenir en arrière ? Non, c’était tout bonnement impossible.

    Oh, non, non, non. Il n’allait pas recommencer ce jeu-là : sa vie était brisée, ses souvenirs le mutilaient, il en avait marre, que faire, au secours. Et bla, bla, bla. C’était déprimant, à force. Voilà pourquoi il y avait des gens qui se suicidaient. On pensait trop au passé. Voilà. Que fallait-il faire ? Sourire à la vie et aller de l’avant. Ouais, plus facile à dire qu’à faire. Parce que Magister, il n’avait pas envie de sourire. Aller de l’avant, d’accord. Mais sourire d’une joie innocente, pure ? Il ne pouvait plus. Il ne savait plus.
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Shinzô "Tate" Reikon Rox


Shinzô

Age du personnage : 256

Familier : Elle est morte, Yuki, ma louve.
Couleur de magie : Noire puisque démoniaque
Niveau de magie :
  • Elevé
Niveau de combat :
  • Elevé


Métier : En recherche, père en tous les cas
Résidence : Son manoir à Urla
Affinités : La seule relation permanente est celle avec Ava Rox, sa femme ainsi que mère de leur enfant, Shinichi.

Amitié avec Alvina, L'ilne et Laara de la Meute de la Lune.

MessageSujet: Re: Take a Bow < Tsuki >   Take a Bow < Tsuki > Icon_minitimeMar 31 Aoû 2010 - 14:36

Shinzô en arrivant dans le vaste bureau de celui qui commandait l’armée sangrave ne prit pas vraiment le temps d’analyser ce qui se passait à l’intérieur, ou même la décoration de celui-ci. Cela l’importait peu de toute manière et ne changerait pas au final qui était la personne en face de lui, le peu qu’il en savait ni ce que celui-ci aurait à lui dire. De plus le vampyr n’était pas du genre à faire des détours concernant les choses. Bien au contraire celui-ci avait commencé à se faire connaitre justement par son caractère froid, imperturbable et sa manière d’aller directement au cœur du sujet avec politesse et courtoisie selon les personnes, mais avant tout avec précision. Si lui connaissait peu de sangraves véritablement, l’inverse n’était pas vrai. Les missions qu’il avait accomplit avec succès dans un temps très court, le fait que Snow elle-même semblait lui accorder sa confiance, et les démonstrations… parce qu’il n’y avait pas d’autre terme à utiliser pour les combats qui avaient eut lieu contre lui dans l’arène d’entrainement vu comment Shinzô menait ses combats sans même donner l’air de se fatiguer avec des styles toujours différents ne permettant pas une véritable analyse l’avaient placé au dessus du panier des Sangraves, directement parmi les meilleurs éléments et peu d’entre eux maintenant osé tenter les blagues idiotes que l’on réserve en temps normal aux nouveaux pour le bizutage de peur qu’ils ne s’amuse à les tuer. Ce qui avait failli d’ailleurs arriver à l’un d’entre eux pour avoir lancé volontairement un sort contre lui qu’il avait tout simplement esquivé avant de se retrouver la demie seconde suivante juste à coté du lanceur, lui plaçant la lame du Tenseiga sous la gorge.

Il regarda le maitre des sangraves sans se sentir plus ou moins gêné de l’avoir en face de lui. Certes la différence de magie qu’il ressentait entre eux était impressionnante et il n’était pas difficile de comprendre pourquoi personne ne semblait pouvoir le battre. Mais l’ex membre des brigades noires n’étaient pas là pour un combat, et ne s’étant pas vraiment mêlé de l’opposition entre celle qui était appelée l’héritière et le maitre des sangraves, il était certainement un de ceux qui en savaient le moins sur cet homme dont le mot pour définir la vie était le mystère. Ce n’était que par politesse et respect de l’ordre hiérarchique qu’il s’était incliné devant lui, et non pour une cause personnelle. Il avait juste était apprit comme cela. Lorsque Magister lui présenta l’une des chaises devant son bureau, le soldat s’y posa, nullement gêné par le fait que celle-ci n’était point au meilleur du confort. Il avait connu bien pire en deux siècles et demi et tout ceci n’était en fait qu’accessoire, ainsi que certainement un test de la part de celui qui se trouvait face au vampyr actuellement. Après tout les deux personnes ne se connaissaient absolument pas. Alors cette première rencontre contenait forcément une sorte de rapport de force subtil afin que chacun puisse se faire une idée de la personne qui l’observait.

Puis le silence se fit une présence entre les deux, chacun s’observant. Enfin, pour Shinzô il observait plutôt ce masque dont on lui avait donné une copie lorsqu’il était vraiment devenu Sangrave, mais qu’il n’utilisait pour ainsi dire jamais. Car la majeure partie des missions qu’il avait nécessitait une infiltration et il était beaucoup plus simple de pénétrer quelque part sans ce masque qu’avec. Sinon autant crier à tout le monde : je suis un ennemi !! Ça aurait eut exactement le même résultat. Mais le suceur de sang se rappelait ce que l’on disait sur Magister : un homme froid, sans pitié, qui ne supportait pas l’échec et se moquait de la vie de ses subalternes si ceux-ci avaient échoués. D’ailleurs d’après les rumeurs être convoqué dans le bureau du grand patron était généralement mauvais signe. Certainement la raison pour laquelle certains de ses « collègues » ricanaient lorsqu’is avaient entendu l’interpellation de celui-ci. Mais le vampyr n’était nullement inquiet, étant quasiment certain de connaitre la vraie raison de cet entretien. Cependant avec cette description de l’homme, à supposer qu’il en soit un, amena donc une légère surprise face à la question posée, même si son visage n’en montra rien. Certes Shinzô ne portait pas de masque, mais il pouvait s’en faire un d’un visage qui restait sérieux et de marbre face au sortcelier tant redouté par bien des pays.


- En aucun cas. Il n’y a point de gêne dans ce face-à-face avec vous.

Peut-être aurait il dut appeler ça un face à masque, mais il n’était pas certain que cette pointe d’humour soit forcément bien acceptée et surtout ce n’était pas son style de faire des remarques de ce genre absolument superflues et dénuées d’intérêt pratique. Alors si celui-ci souhaitait vraiment commencer par des banalités d’usage, libre à lui de voir comment il souhaitait engager la conversation. Dans tout les cas il finirait bien par aborder le cœur de sa raison à un moment ou un autre. Quand à ses activités quotidiennes, eh bien celles-ci n’étaient jamais vraiment fixées à l’avance, alors ainsi il ne pouvait pas vraiment y avoir de changement de programmes.

- Cela change de converser avec quelqu’un plutôt que de toujours s’entrainer physiquement ou de faire des recherches, même si les sujets de connaissances sont très nombreux.
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Muffy


Muffy


MessageSujet: Re: Take a Bow < Tsuki >   Take a Bow < Tsuki > Icon_minitimeMer 15 Sep 2010 - 23:44


    Le Vampyr, donc, s’assit devant lui, sur la chaise de bois qui n’était pas au mieux de sa forme. Et le silence, lourd et froid, commença à peser, après la question posée. Magister, lui, restait tout à fait impassible, bien qu’on ne puisse le voir, à cause du fameux masque, bien sûr. Son interlocuteur ne portait pas son masque. Cela ne dérangeait pas le chef des Sangraves. Après tout, Shinzô n’était pas le seul à ne pas le porter. Maints Sangraves préféraient ne pas se cacher. Eh bien ! Grand bien leur fasse ! Ils n’avaient pas à se dissimuler aux yeux du monde, eux. Pas comme lui. Lui, il menait une existence plutôt sombre et… déconseillée aux cœurs sensibles. En tout cas. Là n’était pas la question. La question, eh bien, le Vampyr y répondit enfin. D’une voix naturelle. Ah bon, ah bon. C’était plutôt rare, mais encore là, cela ne le dérangeait pas. Car cela faisait du bien de parler normalement à quelqu’un, sans avoir à se retenir de soupirer d’exaspération devant un homme ou une femme tremblant rien qu’à sa présence. Certes, il aimait faire peur à autrui. Mais à la fin, c’était assez énervant. Un peu plus et il allait devoir se déguiser – un masque par-dessus un masque ? – pour passer inaperçu… Bon, d’accord, c’était une idiotie, ça. Revenons à ceux qu’il faut compter pour faire dodo : revenons à nos moutons. Magister hocha la tête, en haussant les épaules, décontracté, l’air de dire : « J’espère bien ! » – quelle classe. Shinzô ajouta alors que parler avec quelqu’un était différent que de se concentrer aux entrainements physiques, ou de faire une recherche sur un sujet X. L’homme masqué répondit, placide :

    « Évidemment. Alors, Shinzô, sais-tu pourquoi je t’ai convoqué aujourd’hui ? »

    La question était presque une question piège. Répondre par la négative semblait la meilleure solution ; pourtant, ce n’était pas ce que Magister attendait de sa part. Shinzô le comprendrait-il, ou bien tomberait-il dans le piège ? Sans doute pas. C’était un Vampyr, un être supposé être doué d’intelligence. Supposé, s’entend. Sauf que si son interlocuteur se doutait de la réponse… comment ne pas le dire trop directement ? Il ne pouvait certainement pas répondre : « pour que vous m’interrogiez au sujet de Snow et de moi ». Trop direct. Tandis que : « comment pourrais-je le savoir ? » était bien trop malpoli. Bah, ce serait à Shinzô de trouver la réponse adéquate, pas à Mag’. Ce dernier, pendant qu’il attendait que l’autre réponde, se remémorait les pires interrogatoires qu’il avait eus avec des Sangraves. La plupart s’était conclu en bains de sang. Ce n’était jamais Magister qui se vidait de son sang. C’était les interrogés, qui ne le satisfaisait pas. Ou plus. Parfois, des espions arrivaient à s’infiltrer, mais c’était rare. Il y avait eu Robin M’angil, le petit copain de l’héritière à ce qu’on disait. Et d’autres, bien sûr. Ils avaient trouvé la mort assez vite. En bref : se faire interroger par Magister n’était pas bon signe. Les chances de survie, avec de la chance, frôlait le 10 %. Avec de la chance, hein.

    Mais pour Shinzô, il en allait un peu… autrement. Oh, pour rire un peu, Mag’ pouvait bien le tuer et constater la réaction de Snow. Il avait remarqué que ces deux-là avait un lien pour le moins étroit. Si le Vamp’ crevait, Snow abandonnerait-elle son visage de glace ? Ça pouvait être intéressant de le découvrir. Mais rassurez-vous, fans de l’Admin Lunaire, Shinzô n’allait pas quitter ce monde de sitôt. Car le Maître des Sangraves n’avait pas l’intention de le tuer. Du moins, pas tout de suite. Non, car il voulait des réponses et ces réponses ne s’obtiendraient que si Shinzô était vivant, cela allait de soi. Les cadavres ne parlaient pas. C’était donc pour cela que cette petite rencontre avait lieu. Rencontre risquant de se transformer, d’un moment à l’autre, en un intense interrogatoire. Les questions étaient des attaques ; les réponses, des ripostes. Un combat oral. Cela pouvait aussi faire mal. Bon, c’était sûr : pas autant qu’un couteau dans l’œil. Mais bon, vous avez saisi mon idée.
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Shinzô "Tate" Reikon Rox


Shinzô

Age du personnage : 256

Familier : Elle est morte, Yuki, ma louve.
Couleur de magie : Noire puisque démoniaque
Niveau de magie :
  • Elevé
Niveau de combat :
  • Elevé


Métier : En recherche, père en tous les cas
Résidence : Son manoir à Urla
Affinités : La seule relation permanente est celle avec Ava Rox, sa femme ainsi que mère de leur enfant, Shinichi.

Amitié avec Alvina, L'ilne et Laara de la Meute de la Lune.

MessageSujet: Re: Take a Bow < Tsuki >   Take a Bow < Tsuki > Icon_minitimeJeu 16 Sep 2010 - 1:13

En effet, Shinzô était calme et serein face au maitre des sangraves. Et ceux qui pouvaient le prétendre n'étaient sans doute pas légion. Ce qui expliquait que certains ricanaient sur son passage, puisque tous pensaient qu'il avait sans doute du déplaire à leur chef et perdrait cet air calme et supérieur, du moins semblait il leur apparaitre comme cela une fois qu'il aurait gouté à la définition de la terreur par Magister. Mais cela n'inquiétait pas le vampyr. Ils ne pouvaient pas comprendre les choses telles que lui les voyaient. Ils ne connaissaient pas son histoire, ni ce qui l'avait amené à devenir sangrave. pour le masque, c'est juste qu'il n'en avait pas l'habitude et qu'il trouvait cela ridicule lorsque la magie permettait de changer son apparence à loisir. Alors même si le masque était plus un symbole et donc que si l'on pouvait détruire son porteur on ne pouvait pas détruire ce qu'il représentait et la peur qu'il inspirait, ce n'était pas dans ses préférences.

- J'en ai une idée assez précise oui. Ou plutôt plusieurs en fait. Donc j'attends de savoir ce qui vous intéresse particulièrement.

En effet les raisons pouvaient être multiples, il le savait. Même si la principale était Snow. Mais ce qui se passait là était un véritable jeu entre eux deux. Un affrontement, une partie d'échecs où il n'y avait pas vraiment de pions. Chacun devait amener l'autre à dire ce qu'il voulait, sans trop se révéler soi-même. Parce qu'à sa façon, le vampyr aussi cultivait le mystère. Chacun ignorait tout de l'autre. Et si Magister pouvait plus ou moins l'obliger à parler, rien ne pouvait lui garantir que ce qui sortirait de sa bouche soit une vérité pure et absolue. D'ailleurs l'ex-lieutenant des brigades noires était curieux de voir comment allait continuer de se dérouler cette discussion qui pour le moment est amicale.

- Alors quelle est la ou les choses qui ont éveillé votre intérêt entre le manque d'informations sur moi, mes recherches et le lien avec votre fille ?

Shinzô le regardait dans les yeux... enfin sous peine que ce soit possible avec un masque qui n'en comportait pas. mais disons là où auraient du être ceux-ci. La peur c'est la mort assurée. C'était ainsi qu'il avait été apprit et vivait toujours. Fier jusqu'au bout, même si son temps devait être venu. Après tout il avait déjà réchappé quelque fois à la mort. La dernière en date faisant de lui un sangrave. Alors maintenant, on pouvait dire qu'il était rodé, et ce n'était pas une pâtisserie cannibale sous emballage qui allait l'impressionner !!! Maintenant il attendait la réponse de celui qui était son supérieur. Ou du moins officiellement au sommet de la pyramide. Parce que pour dire vrai, l'homme avait beau être craint et très puissant, son serment n'engageait en rien une fidélité à celui-ci. Ce n'était qu'un effet découlant d'une demande de la jeune femme. Elle lui avait bien dit le jour de leur rencontre. Ce n'était pas à elle mais à son père qu'il devait jurer fidélité en rentrant chez les sangraves. Mais le vampyr avait expliqué son point de vue. L'héritière, les sangraves, la domination du monde, tout cela lui s'en moquait royalement. La seule chose qui comptait dans son esprit, c'était qu'elle lui avait sauvé la vie et donc que celle-ci était dès lors à son service. Lui aurait elle demandé d'affronter Magister en étant totalement désarmé, sans protections et n'utiliser que ses poings qu'il l'aurait fait sans hésitation. Un soldat obéissait aux ordres, en se moquant des conséquences et des buts tant que son objectif était atteint, voilà tout.
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Muffy


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MessageSujet: Re: Take a Bow < Tsuki >   Take a Bow < Tsuki > Icon_minitimeDim 10 Oct 2010 - 21:39


    Le Maître des Sangraves esquissa, derrière son accessoire miroitant, un sourire amusé. Pas mal, pas mal, pour un Vamp’. Par ce qu’il venait de dire, Shinzô exprimait clairement (enfin, en sous-entendus) qu’il savait ce dont la conversation allait traiter : ses liens avec Snow. Bah, d’une certaine façon, aucune surprise là-dedans. De quoi auraient-ils bien pu parler ? De la météo ? Non, sans blague. Le seul lien qu’avait Mag’ envers Shin’, hormis celui de Maître à Sangrave, était le fait que sa fille, Snow, était proche du Vampyr. Bon, c’était sûr que dit comme cela, ce n’était pas super clair. Mais c’était un détail futile. Ce qui importait d’abord, c’était, oui, de parler de cette chère et charmante Snow. Huhu, voyez-vous du sarcasme dans la phrase précédente ? Bref ! Maintenant que le sujet de la discussion était… déterminé assez clairement, celle-ci pouvait donc débuter. Et puis, Shinzô semblait l’avoir bien compris. Voilà qu’il le regardait les yeux dans les yeux… Très bien. Il était très courageux. Ou alors très fou.

    Mais bon. D’une certaine façon, devenir Sangrave n’était-il pas une sorte de folie ? Lorsqu’on devenait un des esclaves de Magister, le mot « liberté » n’existait plus. Vous étiez enchaîné, n’aviez plus le droit de faire ce que vous vouliez. Souffrance et solitude étaient vos meilleures amies. Toutefois, il y avait bien sûr des avantages. Arborer un très joli cercle rouge, trahissant votre côté… démoniaque, par exemple. La puissance à l’état pur. Et puis, votre côté sadique, refoulé depuis des années, pouvait être satisfait. Entre les (nombreuses) séances de torture des Nonsos et les châtiments exotiques de ceux qui échouaient une mission, vous aviez l’embarras du choix. Bref, rejoignez les Sangraves et en cadeau, nous vous donnerons un masque miroitant, dévoilant toutes vos humeurs ! Appelez-nous dans les vingt prochaines minutes, et vous recevrez un masque SUPPLÉMENTAIRE pour vraiment cacher votre identité ! Appelez au numéro en bas de l’écran, merci bonsoir !

    Non, sérieusement. Si Shinzô ne le craignait pas, tant pis. Cela aurait été plus drôle s’il avait été super effrayé, genre « j’ai envie de me cacher sous ma chaise », mais le Vampyr devait avoir affronté choses plus terrifiantes que celle qu’il vivait actuellement. Tant mieux, c’était le cas de Mag’ aussi. Pourquoi « tant mieux » ? Euuuuh, bonne question. M’enfin. Et maintenant, que dire, au juste ? « Oui, c’est ça, parlons de Snow » ? Noooooon, trop direct. Alors, il opta pour… autre chose.

    « Je me fiche de manquer d’informations sur toi. Pour moi, tu n’es qu’un Sangrave comme un autre, une marionnette, bien que très utile. Mais… Comme tu sembles l’avoir deviné, ronronna-t-il, c’est au sujet de Snow que je veux te parler. »

    Il s’avança, sur sa chaise, se pencha, approcha son masque de son interlocuteur. Pour certains, ç’aurait été une forme d’intimidation, mais pas pour le Vampyr. Mag’ s’approchait ainsi pour démontrer que, malgré le fait qu’il semblait s’amuser avec lui, il était très sérieux. Qu’avec cette petite discussion, il désirait obtenir réponses à ses questions. Snow avait été étrangement muette sur l’arrivée de ce Vampyr, débarqué de… nulle part. Elle ne lui avait pas dit grand-chose sur son compte. Certes, il était efficace. Mais encore ? Un étranger qui savait se faire respecter des autres, comme ça… C’était mystérieux. Alors, quel était le lien entre Snow et Shinzô ? Celui-ci couchait-il avec celle-là, ou quoi ? Remarquez, cela n’aurait pas dérangé Magister : il s’en moquait éperdument. Après tout, ils étaient tous confinés dans cette Forteresse. Un peu de divertissements ne faisait de mal à personne, de temps en temps. Lui-même, la semaine dernière, il avait… Enfin, bon, passons ! Non, il était peu probable que le lien entre ces deux-là soit de nature sexuel. Alors, quoi ? Là, on en était réduits à de simples suppositions. Magister n’avait pas envie de jouer aux devinettes. Il attaqua donc, mais d’une voix tout à fait sympathique (enfin, dans la mesure où il pouvait se montrer sympa) :

    « J’ai remarqué que tu parles souvent à ma fille, ces temps-ci… »

    Super. Là, il avait l’air d’être un père poule. Du genre : « je n’aime pas les garçons qui parlent trop souvent à ma fille chérie ». Tsst. Non, mais, en fait, il avait mal présenté la chose. Soyez rassurés : il allait rétablir la situation. Ou pas.

    « … Vous semblez en bons termes, tous les deux. En très bons termes, je dirais. Je n’y vois rien de mal, mais cela me surprend de Snow. Elle qui est… si froide, d’habitude. »

    Hahah, « elle qui est si froide » ! Quel jeu de mot (pourri) ! Il eut un sourire en coin, mais il était toujours sérieux (mais pas à 100 %, disons à 95 %). Il avait posé la paume de ses mains sur le bois de son bureau, attendant une… réponse. Il avait dit la vérité. Snow n’était pas du genre à se lier facilement avec autrui. Elle devait retenir de son père, pour ça… Elle était indépendante, solitaire, dirigeante : un parfait petit bras droit, quoi. Comment, donc, avait-elle fait pour être… amicale avec ce Vampyr ? Il les avait vus, une fois, en train de se parler. Ils semblaient très proches. Pourquoi sa fille attachait-elle autant d’importance à cet individu ? Que lui avait-il fait ? Lui avait-il rendu un quelconque service ? Un bien grand service, dans ce cas ! Ou alors, était-ce le contraire ? Snow aurait-elle rendu un service à Shinzô ? Oui, mais pourquoi ? Sa fille des neiges n’était pas altruiste. Alors, quel était la nature de leur lien ? Magister l’ignorait. Mais comptait bien le savoir.

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MessageSujet: Re: Take a Bow < Tsuki >   Take a Bow < Tsuki > Icon_minitimeLun 11 Oct 2010 - 10:24

On approchait de ce qui aurait été dans n'importe quelle emission à suspense ou dans n'importe quel soap que les terriens adoraient à regarder jusqu'à s'en abrutir totalement le cerveau du moment dit de vérité. On allait tout savoir de ce que voulait connaitre Môssieu au masque qui change de couleur et donc une partie de l'histoire entre la Lune et la Neige. D'ailleurs, une idée stupide venait de traverser l'esprit du combattant, même s'il se doutait qu'en faire justement, de l'esprit, n'était peut-être pas le meilleur moyen de continuer cette conversation.

Après tout s'il avait voulu faire une version très imagée de leur rencontre il aurait put dire que des nuages s'étant concentrés sur une certaine zone et avec les conditions climatiques la neige serait tombée sur le sol plus ou moins fortement avant que le ciel ne se dégage et que l'astre lunaire avait donc ainsi aperçu la blanche poudreuse au sol. Mais bon jouer ainsi sur le nom de son mentor et sur l'une des marques qui étaient sur son front... pas certain que Magister soit partisan des pertes de temps et soit du genre à apprécier les blagues. Sauf si celles-ci faisaient atrocement souffrir leurs victimes et provoquaient l'écoulement d'une bonne dose d'hémoglobine.

- Je suis un soldat, donc réussir les missions est la principale caractéristique pour rester en vie, plus particulièrement ici.

Enfin le sujet était clairement annoncé. Snow Apophis. La fille de Magister, son bras droit, et sans doute une femme fatale pour bien du monde. Pourtant tout le monde dans la forteresse avait du remarquer que depuis son arrivée inopinée un jour presque comme un autre alors qu'il était complètement épuisé et après avoir passé un temps d'entrainement avec Houna, le vampyr était devenu ou au minimum supposé par les autres officieusement comme le numéro trois dans les lieux. Le bras armé du bras droit du dirigeant. Beaucoup de monde s'interrogeait du lien entre les deux jeunes gens. Enfin jeunes... c'était l'air qu'ils donnaient en tous les cas, puisque Shinzô ne l'était plus vraiment. Quoique pour un vampyr c'était un âge disons de jeune homme. Mais chacun avait vu le respect réciproque qui se trouvait dans leurs échanges. Alors que chez la mortelle descendante du masque d'or n'était habituellement connu que la méprise des autres en dessous d'elle.

- C'est effectivement ce que disent les rumeurs dans les couloirs de ce lieu. Rien que prononcer son nom fait trembler bien du monde et peu sont ceux qui veulent avoir affaire à elle.

Le vampyr prenait son temps, nullement gêné face au maitre des sangraves. Celui-ci avait dit qu'il voulait des réponses, et il les aurait, sans aucun doute. Mais en rien Shinzô n'avait vu quelque part que celles-ci devaient être directes et non enrobées de mille et un détails venant plus ajouter au mystère qu'en retirer. Que voulez-vous, se jauger ainsi était sans doute un jeu auquel seuls ceux ayant une forte volonté et de l'intellect pouvaient se mesurer.

- Je réussis mes missions et lui fait des rapports relativement réguliers sur les tâches qu'elle me demande d'effectuer. On pourrait dire que je suis son homme de confiance en quelque sorte.

Enfin, son vampyr de confiance serait sans doute plus correct, vu la race de ce sangrave, mais bon l'expression disait homme on allait pas commencer à les réécrire non ? Quoique cela aurait put être drôle.
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